Avec un peu de chance, l'endroit à été déserté depuis une éternité. Elle l'espère, en tout cas. En avisant la Tides Tavern qui se dresse devant elles, venant resserrer sa prise sur son Five Seven non sans jeter un regard à Harper et Anna-Maria. Oui, avec un peu de chance les restaurants de ce genre n'avaient pas été trop pillés, et les émeutes des prémices de l'épidémie avaient incités les restaurants à fermer.

Nick disait qu'ils avaient besoin de vaisselle et d'ustensiles en meilleur état. commence la brune en relisant la liste des choses à récupérer. Maintenant que l'avant poste possédait son lot de résident à l'année et les récentes allées et venues de survivants alentours, autant dire que les ustensiles classiques avaient eu tôt fait d'avoir besoin d'être remplacé. On devrait aussi pouvoir trouver des produits d'hygiène je suppose ?  Si ces choses là avaient survécu au temps, du moins. Esquissant un sourire à l'attention d'Harper, puis à Anna Maria avec qui elle n'avait encore jamais eu l'occasion de discuter depuis son arrivée au sein de la prison. Tu es déjà sortie en extérieur pour la prison ? Qu'elle s'enquit à son attention avec douceur, avant d'aviser la vitrine qui leur fait face. La pluie et le temps ont eu tôt fait d'en noircir le verre, peut-être même de l'affaiblir quoi qu'elle ne chercha pas à attirer trop d'attention sur elles trois. Si l'endroit avait l'avantage d'être proche de la marina, elle préférait aisément rentrer entière à l'avant poste, plutôt que blessée comme elle avait déjà eu bien trop l'habitude de le faire ...

C'est trop sombre, je ne vois rien. Soupire finalement la brune non sans grimacer alors qu'elle à tenté d'observer l'intérieur du restaurant. Relevant le regard vers les filles qui l'accompagnent, alors que la quiétude des lieux à au moins le mérite de confirmer que si rôdeurs ils y a... Ils n'ont pas encore repéré leur présence. Leur indiquant la porte d'entrée vertouillée, avant de reprendre ; Il u à une issue de secours de l'autre côté. On peut tenter de passer la-bas, ou ici directement. A elle de lui dire leur convenance, elle saurait aisément s'adapter.

« Avec un peu de chance, oui. » que je réplique pour Phoebe, pourtant un peu absente. Tout ça est tellement irréel que j'arrive à peine à le croire, encore aujourd'hui. De la revoir ici, de nous retrouver après autant de temps, et autant de merde - je ne sais pas si je peux vraiment croire au hasard. Elle nous parle de vaisselle et de produits d'hygiène comme si tout était tout à fait normal, et si je viens hocher de la tête, je reste pourtant estomaquée, au plus profond de mon âme. Je la regarde en lui rendant sincèrement son sourire, avant de détourner le regard.

J'observe ce qui se passe autour de nous, écoutant distraitement les questions qu'elle pose à la nouvelle - Anna-Maria. Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de discuter avec elle, et sans grande surprise, je suis un peu sur mes gardes, à son sujet. Je pense que c'est la même chose pour elle, à voir comment elle se préoccupe de la distance qui nous sépare. Est-ce que c'est parce qu'elle cache quelque chose? Est-ce qu'elle sait quelque chose que je ne sais pas, au sujet des deux hommes que je cherche depuis trop longtemps, déjà? J'imagine que seul l'avenir nous le dira.

Mes billes noisette restent sur Phoebe, quand elle tente de voir à travers les fenêtres du restaurant. Je note que sa démarche ne nous donne pas vraiment d'indices, avant d'écouter ce que la blonde affirme. J'ai la vague impression qu'elle calcule chaque mot, et si je ne peux pas la blâmer pour la chose, je la surveille de plus près encore. J'écoute sa réponse presque trop détaillée en observant la réaction de mon amie, avant de répliquer. « Que ça te manque ou pas, c'est la vie, aujourd'hui. Pas le choix. » que je rétorque peut-être à la dure, venant brièvement masser ma patte qui semble parfois faire des siennes, même depuis le temps.

« Ça vaut le coup de tenter l'issue de secours, peut-être qu'on aura une meilleure visibilité, et qu'on sera moins à découvert. » que je lâche ensuite, relativement incertaine mais toujours avec cet air sérieux qui me caractérise. J'ai ma lance dans mon dos, mais je serre plutôt les doigts sur ma batte de baseball en avançant avec prudence. Et en arrivant à destination, je soupire légèrement en voyant que la porte semble encombrée. Un tas de vieilles boîtes, dont certaines semblent vachement lourdes, mais rien d'impossible à faire dégager. « Vous me couvrez? » que je demande surtout à Phoebe, en me chargeant de dégager le chemin sans me faire prier.

Au moins, Anna-Maria semblait également assez au fait de l'extérieur pour qu'elles n'aient pas à trop s'inquiéter. Revenant offrir un sourire à Harper, peinant encore à réaliser à quel point elle avait eu la chance de retrouver la rouquine après des mois de silence. Tu as encore mal ? Qu'elle s'enquit auprès d'Harper qui vient masser sa jambe, songeant aux baumes que Filipa lui avait appris à créer. On regardera ça après, je pense avoir de quoi te soulager. Ca ne vaudrait sans doute pas la médecine de pointe d'autrefois, mais si ça pouvait au moins adoucir sa douleur, c'était ça de gagné. Contournant l'endroit pour rejoindre l'issue de secours, fronçant les sourcils en avisant du nombre de boîte déposés la. Ce n'est pas bon signe... qu'elle souffle tant pour elle même que pour Anna-Maria, hochant la tête à la demande d'Harper de la couvrir. Venant resserrer sa prise sur le poignard à sa ceinture, pinçant brièvement les lèvres à l'idée de ce qui pourrait en sortir bien que les alentours ne semblent parfaitement silencieux.

Vous pensez qu'on pourrait trouver de vieilles bouteilles en verre ? qu'elle s'enquit à l'attention générale, précisant son propos. Ce serait bien qu'on en ait à la prison. Histoire de pouvoir mettre un peu d'eau en bouteille, pour faciliter un peu l'accès. Ne serait-ce qu'en prévision de l'été à venir. Si Seattle était réputé pour ses pluies, certaines fortes chaleurs risquaient d'en épuiser plus d'un au sein de la prison. Son regard déviant rapidement vers les vitres sales du mur, reprenant à l'attention des filles. On dirait qu'ily à quelque chose d'écrit, sous la poussière. Peut-être que ce n'était rien, qu'une histoire d"horaires d'ouverture ou de fermeture exceptionnelle, comme bon nombre de batiment avaient exposés avec les premiers problèmes liés à l'épidémie ? Avisant Harper et Anna-Maria, leur indiquant la fenêtre d'un signe de tête. Evitez de rentrer en attendant. Histoire qu'elles ne s'éparpillent pas non plus...

« Parfois, oui. » que je lâche simplement, quand elle me demande si je souffre encore, à cause de ma jambe. C'est un mensonge, évidemment. Je souffre tout le temps - mais je tente de faire avec. J'offre un sourire à Phoebe, n'empêche, venant hocher de la tête pour la remercier silencieusement de cette offre généreuse. Je viens ensuite approuver les paroles d'Anna-Maria, au sujet de ce qu'on pourra récupérer plus tard. Je préfère déjà m'assurer de la sécurité des lieux avant de me mettre à chercher des trésors, la nouvelle semble avoir raison à ce sujet.

Je n'arrive pas à voir ce qui attire l'attention de la brune, pourtant. Je termine donc de me faire un chemin pour continuer d'avancer, jusqu'à me rendre à l'intérieur du restaurant. Tout de suite, je réalise que ça ne va pas du tout. J'ai une drôle d'impression - et je me demande soudainement si je devrais reculer. De toute évidence, cet endroit était très populaire, dans le temps. Mais c'est un bordel sans nom, aujourd'hui. Rien de surprenant, à la base, sauf que l'odeur est particulièrement dégoûtante. Je remonte ma veste sur ma bouche et mon nez, plissant les yeux pour tenter d'observer un peu plus autour. Je ne note pourtant pas de corps. Pas de cadavres. Rien du tout.

Confuse, je m'approche donc de la grande fenêtre, près de l'entrée. Et ce que je peux lire sur la surface crasseuse ne me rassure pas une seule seconde.

« Ils sont ici. N’entrez pas, laissez-les. » Je me fige, un instant. Je ne suis pas certaine de comprendre. Personne n'est à l'intérieur, alors de quoi devrais-je avoir peur, exactement? Et c'est justement l'absence de réponse à cette question qui me terrorise, là, tout de suite.

Spoiler:

Si Anna-Maria proposait d'attendre d'en savoir plus, quelque chose dans ce lieu la met mal à l'aise sitôt qu'elles en franchissent le seuil. Dans ces instants de lutte figée, ce sang noirci, cette oeur douceâtre de mort. Je n'aime pas ça. Murmure la brune en s'avançant dans la pénombre. Avisant les alentours lèvres pincées, alors que son regard se pose sur l'un des verres renversés. Poisseux, un liquide quelconque semble avoir accroché le verre au comptoir, même des années après les faits. Et l'odeur qui s'en dégage n'a rien de normale, après tout ce temps.

Et si elle songe à une idée, c'est un bruit sourd comme un coup frappé contre une cloison qui achève de la faire sursauter. Son corps se tendant aussitôt alors qu'elle vient par instinct chercher l'arme à sa ceinture, avant de jeter un regard à Anna Maria et Harper. Vous avez entendu ? Qu'elle s'enquit, le coeur battant. Ce n'était pas un objet tombé au sol qui avait fait ce bruit. Bien trop étouffé pour être dans cette pièce, alors qu'elle avise à son tour du mot trouvé par la rouquine. Laissez les.... murmure t-elle tant pour les autres que pour elle même, songeuse. Des rôdeurs ? Peut-être que l'époque remontait assez pour que les gens veuillent encore les épargner, comme l'avait fait sa mère ?

Soit ils ont été tués depuis belle lurette... Soit ils sont encore ici, quelque part. Et l'odeur des lieux lui tend à penser à la seconde option, alors qu'elle avise les deux autres survivantes. Il doit y avoir une cave ou une remise fermée. Je peux commencer à fouiller un peu si vous voulez. annonce Phoebe en venant se saisir de sa lampe poche pour éclairer un peu plus les lieux, regrettant immédiatement son geste.

A même le bois du mur du comptoir, comme peint à la va vite, le même avertissement revient. Ils sont ici. Griffonnés plusieurs fois, comme frénétiquement, partout sur le mur. Un frisson glissant le long de son échine en reconnaissant la phrase plusieurs fois, reculant d'un pas malgré elle. Ou bien, ce ne sont pas des rôdeurs...