- Me sous-estime pas, j'ai les dents solides... répond la brune dans un sourire amusé. Non, c'est pas vraiment le sujet, mais elle aime bien jouer sur les mots et puis avoir le dernier mot, aussi. C'est dans sa nature, à n'en pas douter.

Il bugue quelques minutes plus tard quand elle se met en sous-vêtements -preuve qu'il n'est pas encore prêt à se faire manger tout cru ?- mais reprend vite contenance sous le regard d'excuse de Tesa. Qui plus est, si son débardeur cache la majorité de ses cicatrices, de longues estafilades sont visibles sur ses cuisses, notamment vers l'intérieur de celles-ci, souvenir impérissable et désagréable de son enlèvement.

Finalement les voilà sous l'eau, ou plutôt, Lenny est sous le jet et Teresa se prend les éclaboussures. Coup de chance son débardeur est vert militaire, pas de miss t-shirt mouillé pour aujourd'hui.
Il rit à son aveu et elle souffle un rire de concert avant de demander innocemment : Un peu trop direct, peut-être ? Elle lui passe la serviette avant de la reposer à sa place, prise d'un frisson au ton devenu plus grave de la voix de son compagnon de douche. Elle passe écarlate, bien contente d'être dans son dos pour qu'il ne le voit pas, et reprend son frottage, descendant dans le creux de ses reins. Perdue pour perdue, ses mains glissent et se posent sur les hanches de Lennox, quelques secondes durant lesquelles elle vient poser son menton sur son épaule, le regardant du coin de l'œil.

- Ça te dérange ? Te surprend ? Ou ni l'un ni l'autre ?

Ok, là c'est clairement du rentre-dedans. La finesse cubaine.

Nouveau rire de la cubaine. Alors ce n'est pas juste une légende ? Le second degré et les sous-entendus ne sont pas compréhensibles par les Hommes ? Au moins on ne peut pas dire qu'il se prenne au sérieux, ça plait particulièrement à la brune. Les mecs qui pètent plus haut que leur cul ou qui prennent tout au premier degré -surtout les vannes-, ça a tendance à la gaver très vite.
Et lui.. il a pas l'air d'être de ce type-là.
Le tout en plus d'être sexy as fuck, et d'aimer les enfants. Il approche de sa définition de l'homme parfait.

Il rit à nouveau et elle l'imite doucement. Puisqu'il garde les yeux fermés et ne la repousse pas, elle garde son visage sur l'épaule masculine. C'est agréable. En-dehors de Lisandro, ça fait plus de deux ans qu'elle n'a pas été aussi proche d'un homme. Et bien sur, ça n'a rien à voir avec sa relation avec celui qu'elle considère comme son frère jumeau.

- Moi je suis une femme.. je peux penser à quelque chose. Ou quelqu'un. Et faire autre chose en même temps. Elle continue en toute innocence : Ça ne m'empêche pas de coudre, de m'occuper du tipi, de faire des protections en cuir, de-... Et là d'un coup, le double-sens de la phrase lui éclate au visage. Ce qu'elle pourrait faire en pensant à lui et à quel moment ?
Je, heu... Enfin, voilà. Est-ce qu'elle avait rêvé de lui ? Oui. Est-ce qu'elle allait lui dire ? Certainement pas.

- J'en déduis que c'était à sens unique, c'est presque vexant ! Qu'elle rebondit comme elle peut en lui donnant un tout léger coup de crocs sur l'épaule. Pas grave, je vais faire en sorte que ça change, désormais.

Il a beau dire qu'il comprend pas le second degré, ou les sous-entendus, il n'est selon toutes vraisemblances pas le seul.
La brune se sent bien conne sur ce coup-là, surtout quand il se moque ouvertement de lui en lui répondant, alors qu'elle passe d'un joli rouge écarlate en comprenant sa bourde. Elle inspire et souffle, bien plus bas. Et oui j'ai aussi pensé à toi... comme ça... Même si les moments d'intimité sont rares, dans un tipi avec un homme et entre deux et quatre enfants. Mais elle avait quand même trouvé le temps.

Il sursaute au mordillement et ça lui arrache un sourire, une piètre vengeance à cette petit humiliation. Sauf qu'elle ne s'attend pas à sa réaction, et à ce qu'il se retourne pour la coller à lui. ses doigts fins reviennent s'accrocher a ses hanches avec plus de force, alors qu'elle rate une respiration et se plonge dans ses yeux. Elle se sent bien.
Il lui parle du repas et son cerveau bugue un instant. Un repas ? Quel repas ? Ah oui ! CE repas ! Mais c'est pas le moment d'y penser, là. Elle secoue la tête par la négative, écoutant ses derniers mots. Ça pourrait avoir l'air d'un reproche mais son ultime phrase dément clairement cette possibilité.

Elle recule de quelques pas pour coller son dos au mur de la cabine, l'entrainant avec elle en restant pressée contre son torse, et sans le quitter des yeux, elle secoue la tête. Tu sais exactement ce que je veux, je crois. Ça me déplairait pas que tu prennes les choses en main.