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RANDALL ► "Say what again"
Mer 4 Nov 2015 - 22:32
27 ans • Américain • Informaticien au chômage • Emerald Freedom
Un geek. C'est la première chose qui peut nous passer par l'esprit quand on connait un minimum Randall. Il faut dire que c'en est le cliché même : fan de jeu videos, d'informatique, d'heroic fantasy, de science-fiction, de cinéma, avec un gros faible pour les films de Tarantino et qui réfléchit tout le temps... Un geek. Tout ce qu'il y a de plus basique. Sauf que ce geek là, il a un truc en plus : des points de QI. Il n'a jamais voulu le mesurer, jugeant que " ca sert à rien de donner un chiffre à un cerveau", mais le test n'est pas nécessaire pour comprendre que Randall est réellement un surdoué. Pas juste un geek fan de Tarantino et de World of Warcraft. Mais malgré sa culture très développée dans quasiment tout les domaines, être surdoué peut causer certains problème... l'arrogance par exemple. Ou encore la misanthropie, le mépris d'autrui et de son avis... C'est d'ailleurs pour ça qu'il a refusé d'aller à Harvard ou s'est fait viré par son premier boss pour mauvais comportement. Oui, Randall est comme ça. Un gars très spécial, je vous l'accorde, mais si jamais vous arrivez à ouvrir son cœur de pierre à vous, il est tout aussi capable de devenir le plus précieux des amis.
Soyons honnête, on a un peu tous la même image du geek : le genre petit gringalet sans répartie, victimisé par tous... Et bien d'accord pour le gringalet, mais pas pour le reste. Si Randall a bien compris une chose, c'est que quand on est surdoué, maigrelet et accro à son ordinateur, il faut savoir se défendre. C'est pourquoi il a très vite acquit un sens de la répartie étonnant et un répondant quasi-parfait. Si vous l'emmerdez, il vous emmerdera aussi... mais au centuple. Son côté très rancunier n'arrange absolument rien, alors si jamais quelqu'un vient lui chercher des noises, il peur être certains que le geek qu'il vient d'agacer va tout faire pour faire de sa vie un enfer, et notamment grâce à ce cher outil informatique, l'arme suprême du nerd. Et puis Randall a un talent pour ça. Ce petit malin sait à chaque fois exactement où frapper pour faire bien mal.
Cependant, à force de pourrir la vie de tout le monde en prenant soin de mépriser chaque personne qui nous entoure... on finit par avoir du mal à se faire aimer, voir par se faire détester. Mais encore une fois, le petit malin a tout prévu : avec sa prévoyance, son réalisme et son opportunisme sans faille, il sait toujours ce qui peut être bénéfique ou non pour lui, et il n'hésite jamais à changer de voie pour être sûr d'être en sécurité. Ça peut paraître plutôt fourbe et lâche mais... après tout, c'est un peu ce qu'il est aussi. C'est peut être un caïd du pourrissage de vie, mais ça n'en reste dans le fond pas moins un simple type bien fourbe et un vrai petit froussard pessimiste à souhait, même s'il essaye tant bien que mal de le cacher.
Soyons honnête, on a un peu tous la même image du geek : le genre petit gringalet sans répartie, victimisé par tous... Et bien d'accord pour le gringalet, mais pas pour le reste. Si Randall a bien compris une chose, c'est que quand on est surdoué, maigrelet et accro à son ordinateur, il faut savoir se défendre. C'est pourquoi il a très vite acquit un sens de la répartie étonnant et un répondant quasi-parfait. Si vous l'emmerdez, il vous emmerdera aussi... mais au centuple. Son côté très rancunier n'arrange absolument rien, alors si jamais quelqu'un vient lui chercher des noises, il peur être certains que le geek qu'il vient d'agacer va tout faire pour faire de sa vie un enfer, et notamment grâce à ce cher outil informatique, l'arme suprême du nerd. Et puis Randall a un talent pour ça. Ce petit malin sait à chaque fois exactement où frapper pour faire bien mal.
Cependant, à force de pourrir la vie de tout le monde en prenant soin de mépriser chaque personne qui nous entoure... on finit par avoir du mal à se faire aimer, voir par se faire détester. Mais encore une fois, le petit malin a tout prévu : avec sa prévoyance, son réalisme et son opportunisme sans faille, il sait toujours ce qui peut être bénéfique ou non pour lui, et il n'hésite jamais à changer de voie pour être sûr d'être en sécurité. Ça peut paraître plutôt fourbe et lâche mais... après tout, c'est un peu ce qu'il est aussi. C'est peut être un caïd du pourrissage de vie, mais ça n'en reste dans le fond pas moins un simple type bien fourbe et un vrai petit froussard pessimiste à souhait, même s'il essaye tant bien que mal de le cacher.
Un geek. C'est aussi ce qu'on peut se dire quand on voit Randall. Vous savez, les nerds se foutent pas mal de leur physique et de leur hygiène de vie, et Randall n'est pas une exception. Du haut de son mètre soixante-et-onze, il n'a aucune honte à rester maigrelet, ne pas se coiffer, passer des journées en robe de chambre en public ou même à mettre des chaussettes dans des sandalettes. Il dit que c'est un bon intermédiaire et que ça évite la transpiration. C'est un point du vue comme un autre. Il dit aussi qu'il se fout royalement de ce que les autres pensent de son physique. Arborant quasiment toujours un air un peu flegmatique à la limite du blasé, il peut paraître très vite bizarre, voir désagréable, mais ça aussi, il en a parfaitement rien à foutre.
Cependant, étant fan de théories du complot et d'anticipation, il a vite compris la gravité des faits lorsque ce qui semblait être un virus qui rend les gens fous a pointé le bout de son nez, et même s'il n'aime pas le sport et les gens qui en font, il a bien compris qu'il fallait qu'il s'y mette. Alors depuis l'épidémie, il fait de son mieux. Niveau cardio, tout se passe bien : l'habitude de se faire courser par les brutes écervelés cogneuses de geeks. Cependant, niveau carrure... tout est à revoir. Il déteste ça, mais il se force, chaque jour, à s’entraîner pour avoir une bonne forme physique, parce qu'il sait parfaitement que ce qui risque d'arriver n'annonce rien de bon à ceux qui ne sauront pas se défendre...
Cependant, étant fan de théories du complot et d'anticipation, il a vite compris la gravité des faits lorsque ce qui semblait être un virus qui rend les gens fous a pointé le bout de son nez, et même s'il n'aime pas le sport et les gens qui en font, il a bien compris qu'il fallait qu'il s'y mette. Alors depuis l'épidémie, il fait de son mieux. Niveau cardio, tout se passe bien : l'habitude de se faire courser par les brutes écervelés cogneuses de geeks. Cependant, niveau carrure... tout est à revoir. Il déteste ça, mais il se force, chaque jour, à s’entraîner pour avoir une bonne forme physique, parce qu'il sait parfaitement que ce qui risque d'arriver n'annonce rien de bon à ceux qui ne sauront pas se défendre...
« Ça tourne ?... Ok. Hem.
Journal de bord, premier enregistrement.
Nous sommes aujourd’hui le samedi 30 octobre 2015.
Je m’appelle Randall Rooker. J’ai 27 ans. Je suis né le 17 avril 1988 à Seattle, où je me trouve encore aujourd’hui. Si j’enregistre ce message, c’est pour offrir un témoignage aux forces armées ou aux civils qui le retrouveront, afin de peut-être éclaircir des détails sur ce qui est arrivé. Ce que nous vivons. Et qui va durer. Sans doute… Ouais, ce sera sans doute un message qui servira à rien et qui ne sera retrouvé par aucune autorité mais… bah merde quoi, on a qu’à dire que je fais un journal de bord pour le style. Voilà.
Hum… Je vais commencer par le commencement hein. Vous allez sans doute trouver ça chiant ou quoi, mais je considère que c’est normal de le faire, vous devez savoir à qui vous avez affaire… Je suis donc né à Seattle, le 17 avril 1988. Mon père s’appelait Ned Rooker et ma mère Christina Rooker. Browning de son nom de jeune fille. Je suis fils unique. Mon père était ingénieur en aéronautique et ma mère femme au foyer. C’était une vraie mère poule. Ça finissait même par me gonfler.
J’ai pas eu trop de soucis pendant mon enfance : le boulot de mon père nous offrait un très bon revenu, et je dois avouer que j’étais un gosse gâté. Et puis faut dire aussi que j’étais un vrai petit con qui voulait tout, tout le temps. Et on me cédait tout… Par simple manque d’autorité, par faiblesse face à la bouille d’un gosse, sans doute… Tu parles, ça a quoi de mignon un gosse ? J’ai jamais aimé les gosses. Ça pleurniche, ça chouine, ça crie… TOUT LE TEMPS. Pour N’IMPORTE QUOI. Et les gens leurs cèdent tout, juste parce qu’on a incrusté inconsciemment dans leur tête l’idée qu’un enfant, c’est forcément mignon. Quelle connerie… Enfin je m’égare… En maternelle déjà, les gens ont commencé à trouver que j’étais différent des autres gamins. Plus doué, plus intelligent. J’apprenais plus vite. Bien plus vite. Plusieurs fois, j’ai sauté des classes, et puis mes parents ont décidé de me faire faire un test de QI. Et résultat, bah apparemment, j’étais surdoué. J’ai pas retenu le chiffre, je considère pas que l’intelligence peut simplement se mesurer avec un nombre à la con. C’est vrai, ça veut rien dire un chiffre ! Vous allez me dire « c’est bizarre de la part d’un surdoué de dire ça » mais NAN merde ! Justement, c’est pas moi qui suit bizarre, c’est vous qui êtes CONS ! Vous pouvez pas comprendre ce qu’on a dans la tête, nous les surdoués. Ce qu’on pense, ce qu’on voit quand on voit un chiffre… C’est pas descriptible, c’est… Ah putain, c’est un truc de surdoué, laissez tomber. Y a que les gens comme moi qui sauront me comprendre.
Donc heu… J’ai eu une enfance normale quoi. ‘fin à part le fait que j’étais surdoué. Et rejeté. Ouais nan, j’ai pas eu une enfance normale en fait. Personne m’aimait. Enfin personne, tout est relatif, j’avais quand même un pote ou deux, mais c’est tout. Les autres m’aimaient pas. Parce que j’étais plus doué qu’eux, sans doute, et puis surtout parce que les gens ont cette fâcheuse manie de vouloir détester les nerds gringalets surdoués dans mon genre. Me demandez pas pourquoi, je suis peut être surdoué, mais y a aussi des questions auxquelles je peux pas répondre. Des questions qui n’ont pas de réponse tout simplement. Le monde est comme ça, c’est tout. Et j’en ai rien à foutre. Toute ma vie, des tas de gens m’ont détesté. Pas juste parce que j’étais un geek premier de la classe, mais surtout parce que le premier type qui me déplaisait… je lui pourrissait tellement la vie qu’il finissait par se pisser dessus et se taper deux mois en hôpital psychiatrique pour soigner sa dépression. Ouais je l’ai fais. Ouais je suis un connard. Mais bordel, le MONDE est un connard ! Je vous explique. Le mec s’appelait Gregory Flemmer, c’était un petit caïd à deux balles, au lycée. Greg, avec son QI d’huître attardée, avait eu la merveilleuse idée d’écrire « TARLOUZE OFFICIEL » sur ma veste, en plein cours. Le pauvre s’en est pas remis. Ma grand-mère disait « Cet animal n’est pas méchant, quand on l’attaque il se défend ». J’aime bien cette expression, ça me correspond bien. Ce cher Greg a subi les conséquences de ses actes sur internet tout d’abord, alors qu’après avoir piraté son ordi, je me suis mis à balancer toute ses photos personnelles sur le net, y compris des photos pas très propres de sa copines. Après, ça a grandi : C’était plus seulement sur internet que tout le monde connaissait les belles photos de ce cher Greg, mais dans tout le lycée. Largage de sa copine, harcèlement et destruction morale devinrent le train de vie de monsieur Flemmer. Alors il a craqué. Il m’a dénoncé, et j’ai été viré. Pour « harcèlement » soit disant. Je considérais simplement que la vengeance est un plat qui se mange froid.
Enfin bref. Vous avez compris, je suis un geek comme un autre, fan du seigneur des anneaux, de hard rock et qui idolâtre Quentin Tarantino, mais sachez bien une chose, c’est que je suis pas un geek qui se laisse faire malmener. Le premier qui m’emmerde s’en voit payer le prix. Subtilement et violemment à la fois. C’est tout.
Autrement, j’ai pas eu d’autres « gros » problèmes dans ma scolarité, je crois… Quand j’ai terminé le lycée, on m’a proposé d’aller à Harvard. Vous savez, l’université bourrée de surdoué, là où tout les mecs plus ambitieux de la planète veulent aller… Bah j’ai refusé d’y aller. C’était loin et j’avais pas envie de bouger. Est-ce une raison suffisante ?... Ouais bon, vous allez me dire non, alors je vais vous dire que c’est parce que j’aime pas tout les petits bourges qui se trimbalent à Harvard, et parce que je voyais pas l’utilité d’y aller. Ça m’aurait donné quoi ? Un super diplôme avec écrit « Harvard » dessus ? Ouais, et après ? Je suis pas Bill Gates ni Mark Zuckerberg, j’ai pas envie de devenir première fortune mondiale et de créer un moteur de recherche ou un réseau social… Enfin, bien sûr, si j’avais l’occasion, je le ferais, mais bon… Je vois pas ce que ça aurait changé d’avoir un papier avec mon nom et le nom de l’université si réputée dessus. Peut-être un truc qui fait classe sur ma page Wikipédia, mais rien de bien folichon. Peut-être que Zuckerberg aurait très bien réussi sans avoir été à Harvard, qui sait ? Enfin voilà ce que je pense. Ça a dégoûté mes parents et quelques-uns des gens de mon entourage qui aurait rêvé d’être à ma place, mais tant pis. J’avais pas envie d’y aller, c’est tout. Du coup je me suis retrouvé à la Seattle University, et je suis devenu informaticien sans trop de problèmes. Développeur logiciel pour être plus précis. J’aurais bien aimé développer des jeux vidéos, mais mes parents voulaient pas, alors déjà que j’ai refusé d’aller à Harvard, j’allais pas leur faire un affront pareil. Je suis peut-être un connard, mais pas à ce point. Du coup j’ai rapidement trouvé un employeur et il m’a trouvé vachement efficace, alors il m’a gardé. Et là, ô malheur, mon si dangereux besoin de vengeance me reprend. On m’a viré sans sommation pour mauvais comportement. Faut dire que j’avais quand même envoyé des contenus peu flatteurs sur la secrétaire du patron sur toutes les boîtes mail de l’entreprise… C’est pas de ma faute, je pouvais pas la voir, cette connasse. En plus je suis sûr que la patron se la tapait mais passons. Du coup je me suis retrouvé au chômage. Mes parents ont insisté pour que j’essaye de retrouver un boulot, mais je me disais que j’étais très bien comme ça, à toucher le chômage en jouant aux jeux vidéo et en hackant des trucs toute la journée qu’à me faire chier dans une entreprise à la con où j’aurais aimé personne.
Ma vie était simple et tranquille, dans mon appart’, j’avais un ordi assez puissant pour me permettre de survivre, et j’étais très bien comme ça. »
Journal de bord, premier enregistrement.
Nous sommes aujourd’hui le samedi 30 octobre 2015.
Je m’appelle Randall Rooker. J’ai 27 ans. Je suis né le 17 avril 1988 à Seattle, où je me trouve encore aujourd’hui. Si j’enregistre ce message, c’est pour offrir un témoignage aux forces armées ou aux civils qui le retrouveront, afin de peut-être éclaircir des détails sur ce qui est arrivé. Ce que nous vivons. Et qui va durer. Sans doute… Ouais, ce sera sans doute un message qui servira à rien et qui ne sera retrouvé par aucune autorité mais… bah merde quoi, on a qu’à dire que je fais un journal de bord pour le style. Voilà.
Hum… Je vais commencer par le commencement hein. Vous allez sans doute trouver ça chiant ou quoi, mais je considère que c’est normal de le faire, vous devez savoir à qui vous avez affaire… Je suis donc né à Seattle, le 17 avril 1988. Mon père s’appelait Ned Rooker et ma mère Christina Rooker. Browning de son nom de jeune fille. Je suis fils unique. Mon père était ingénieur en aéronautique et ma mère femme au foyer. C’était une vraie mère poule. Ça finissait même par me gonfler.
J’ai pas eu trop de soucis pendant mon enfance : le boulot de mon père nous offrait un très bon revenu, et je dois avouer que j’étais un gosse gâté. Et puis faut dire aussi que j’étais un vrai petit con qui voulait tout, tout le temps. Et on me cédait tout… Par simple manque d’autorité, par faiblesse face à la bouille d’un gosse, sans doute… Tu parles, ça a quoi de mignon un gosse ? J’ai jamais aimé les gosses. Ça pleurniche, ça chouine, ça crie… TOUT LE TEMPS. Pour N’IMPORTE QUOI. Et les gens leurs cèdent tout, juste parce qu’on a incrusté inconsciemment dans leur tête l’idée qu’un enfant, c’est forcément mignon. Quelle connerie… Enfin je m’égare… En maternelle déjà, les gens ont commencé à trouver que j’étais différent des autres gamins. Plus doué, plus intelligent. J’apprenais plus vite. Bien plus vite. Plusieurs fois, j’ai sauté des classes, et puis mes parents ont décidé de me faire faire un test de QI. Et résultat, bah apparemment, j’étais surdoué. J’ai pas retenu le chiffre, je considère pas que l’intelligence peut simplement se mesurer avec un nombre à la con. C’est vrai, ça veut rien dire un chiffre ! Vous allez me dire « c’est bizarre de la part d’un surdoué de dire ça » mais NAN merde ! Justement, c’est pas moi qui suit bizarre, c’est vous qui êtes CONS ! Vous pouvez pas comprendre ce qu’on a dans la tête, nous les surdoués. Ce qu’on pense, ce qu’on voit quand on voit un chiffre… C’est pas descriptible, c’est… Ah putain, c’est un truc de surdoué, laissez tomber. Y a que les gens comme moi qui sauront me comprendre.
Donc heu… J’ai eu une enfance normale quoi. ‘fin à part le fait que j’étais surdoué. Et rejeté. Ouais nan, j’ai pas eu une enfance normale en fait. Personne m’aimait. Enfin personne, tout est relatif, j’avais quand même un pote ou deux, mais c’est tout. Les autres m’aimaient pas. Parce que j’étais plus doué qu’eux, sans doute, et puis surtout parce que les gens ont cette fâcheuse manie de vouloir détester les nerds gringalets surdoués dans mon genre. Me demandez pas pourquoi, je suis peut être surdoué, mais y a aussi des questions auxquelles je peux pas répondre. Des questions qui n’ont pas de réponse tout simplement. Le monde est comme ça, c’est tout. Et j’en ai rien à foutre. Toute ma vie, des tas de gens m’ont détesté. Pas juste parce que j’étais un geek premier de la classe, mais surtout parce que le premier type qui me déplaisait… je lui pourrissait tellement la vie qu’il finissait par se pisser dessus et se taper deux mois en hôpital psychiatrique pour soigner sa dépression. Ouais je l’ai fais. Ouais je suis un connard. Mais bordel, le MONDE est un connard ! Je vous explique. Le mec s’appelait Gregory Flemmer, c’était un petit caïd à deux balles, au lycée. Greg, avec son QI d’huître attardée, avait eu la merveilleuse idée d’écrire « TARLOUZE OFFICIEL » sur ma veste, en plein cours. Le pauvre s’en est pas remis. Ma grand-mère disait « Cet animal n’est pas méchant, quand on l’attaque il se défend ». J’aime bien cette expression, ça me correspond bien. Ce cher Greg a subi les conséquences de ses actes sur internet tout d’abord, alors qu’après avoir piraté son ordi, je me suis mis à balancer toute ses photos personnelles sur le net, y compris des photos pas très propres de sa copines. Après, ça a grandi : C’était plus seulement sur internet que tout le monde connaissait les belles photos de ce cher Greg, mais dans tout le lycée. Largage de sa copine, harcèlement et destruction morale devinrent le train de vie de monsieur Flemmer. Alors il a craqué. Il m’a dénoncé, et j’ai été viré. Pour « harcèlement » soit disant. Je considérais simplement que la vengeance est un plat qui se mange froid.
Enfin bref. Vous avez compris, je suis un geek comme un autre, fan du seigneur des anneaux, de hard rock et qui idolâtre Quentin Tarantino, mais sachez bien une chose, c’est que je suis pas un geek qui se laisse faire malmener. Le premier qui m’emmerde s’en voit payer le prix. Subtilement et violemment à la fois. C’est tout.
Autrement, j’ai pas eu d’autres « gros » problèmes dans ma scolarité, je crois… Quand j’ai terminé le lycée, on m’a proposé d’aller à Harvard. Vous savez, l’université bourrée de surdoué, là où tout les mecs plus ambitieux de la planète veulent aller… Bah j’ai refusé d’y aller. C’était loin et j’avais pas envie de bouger. Est-ce une raison suffisante ?... Ouais bon, vous allez me dire non, alors je vais vous dire que c’est parce que j’aime pas tout les petits bourges qui se trimbalent à Harvard, et parce que je voyais pas l’utilité d’y aller. Ça m’aurait donné quoi ? Un super diplôme avec écrit « Harvard » dessus ? Ouais, et après ? Je suis pas Bill Gates ni Mark Zuckerberg, j’ai pas envie de devenir première fortune mondiale et de créer un moteur de recherche ou un réseau social… Enfin, bien sûr, si j’avais l’occasion, je le ferais, mais bon… Je vois pas ce que ça aurait changé d’avoir un papier avec mon nom et le nom de l’université si réputée dessus. Peut-être un truc qui fait classe sur ma page Wikipédia, mais rien de bien folichon. Peut-être que Zuckerberg aurait très bien réussi sans avoir été à Harvard, qui sait ? Enfin voilà ce que je pense. Ça a dégoûté mes parents et quelques-uns des gens de mon entourage qui aurait rêvé d’être à ma place, mais tant pis. J’avais pas envie d’y aller, c’est tout. Du coup je me suis retrouvé à la Seattle University, et je suis devenu informaticien sans trop de problèmes. Développeur logiciel pour être plus précis. J’aurais bien aimé développer des jeux vidéos, mais mes parents voulaient pas, alors déjà que j’ai refusé d’aller à Harvard, j’allais pas leur faire un affront pareil. Je suis peut-être un connard, mais pas à ce point. Du coup j’ai rapidement trouvé un employeur et il m’a trouvé vachement efficace, alors il m’a gardé. Et là, ô malheur, mon si dangereux besoin de vengeance me reprend. On m’a viré sans sommation pour mauvais comportement. Faut dire que j’avais quand même envoyé des contenus peu flatteurs sur la secrétaire du patron sur toutes les boîtes mail de l’entreprise… C’est pas de ma faute, je pouvais pas la voir, cette connasse. En plus je suis sûr que la patron se la tapait mais passons. Du coup je me suis retrouvé au chômage. Mes parents ont insisté pour que j’essaye de retrouver un boulot, mais je me disais que j’étais très bien comme ça, à toucher le chômage en jouant aux jeux vidéo et en hackant des trucs toute la journée qu’à me faire chier dans une entreprise à la con où j’aurais aimé personne.
Ma vie était simple et tranquille, dans mon appart’, j’avais un ordi assez puissant pour me permettre de survivre, et j’étais très bien comme ça. »
« Je veux dire, bien sûr, j’avais toujours les problèmes financiers du mec qu’avait pas de boulot, et j’aurais sans doute pas pu vivre comme ça beaucoup plus longtemps, mais j… » La petite lumière rouge sur la caméra s’est éteinte. « C’est quoi ce bordel ? » Soupirant d’agacement, j’attrape l’instrument pour vérifier si ça tourne toujours… Et ça tourne plus. « Putain fait chier ! »
Je la repose devant moi et appuie sur le bouton pour la remettre en marche. Le petit voyant rouge se rallume.
« Ouais c’est encore moi. Désolé, ça avait coupé. J’ai chopé cette merde dans un petit magasin d’électronique alors que c’était le bordel partout, et je dois avouer que j’ai pas choisi la meilleure bête… Putain c’est quand même pas croyable, aujourd’hui on va sur la Lune et on est même pas foutu de faire des caméra qui marchent correctement… Tu parles si ça fait sérieux comme journal de bord !
Bon, du coup je sais plus ce que je disais. Vous avez sans doute loupé des trucs mais tant pis, c’est pas très important de toute façon. Ce qui est important c’est ce qu’il s’est passé ces deux dernières semaines… Hum… Ça a commencé… Je sais pas trop en fait. Les premiers trucs louche dont j’ai entendu parler datait du… heu… neuf octobre. Des cas de violences peu communes. Des personnes d’habitude tout à fait normales qui se mettent subitement à devenir folles et à agresser n’importe qui. Vous savez, ce genre de truc n’aurait pas inquiété plus que ça quelqu’un de « normal »… Même moi, j’avoue, au début je doutais un peu… Mais nous les geeks on a un truc de plus. Ouais, je sais, c’est peut être très cliché, mais on est des vrais petits fanas de théories du complot et autre anticipations apocalyptique… Je ne suis pas une exception. Ce genre de trucs… Des gens normaux… qui se mettent soudainement à s’attaquer à d’autres gens avec les dents et les ongles… Aucun mec dans mon genre ne trouvera ça normal, croyez moi. Même si nos théories étaient parfois... souvent les pires des énormités, ça puait déjà la merde et personne ne voyait rien. Même moi je voyais pas grand chose, j'avoue. Le lendemain, on nous présente l’hypothèse d’une éventuelle présence de stupéfiants dans la nourriture qui serait donc à l’origine d’intoxications alimentaires… Soit, c’est une hypothèse tout à fait possible, mais alors pourquoi les gens se mettent à s’attaquer avec les dents comme des cannibales ? Parce qu’ils ont une intox alimentaire ? Déjà là, vous trouvez pas ça louche, franchement ? Une putain d’intoxication alimentaire qui rend les gens tarés, y a de quoi s’inquiéter bordel, alors pourquoi ils ont pas réagi ?!... Enfin malheureusement l’esprit humain est fait comme ça. Trop con pour avoir l’idée d’intervenir à temps… Tenez, regardez l’Allemagne nazie par exemple. Avant qu’Hitler n’arrive au pouvoir, qui faisait attention au danger qu’il pouvait représenter pour l’Allemagne ? Pour le monde ? Encore plus flagrant : La Shoah. Tous se sont toujours obstinés à ne pas croire ce qu’on disait sur les camps de la mort à l’époque. Même une grosse majorité de juifs se disaient que ça n’existait pas, que ce n’était pas possible… Plus de 5100000 victimes. Et c’est seulement quand des vies ont commencé à être gâché qu’on a réalisé qu’il fallait commencer à se bouger le cul. Putain, et dire que je me doutais pas encore de quasiment rien ce jour-là… Enfin, le surlendemain, le 12 donc, ça a commencé à bouger un peu plus. Internet. Ce cher ami. Il a commencé à m'inquiéter un peu plus. Avant, on avait pas vraiment eu d’images « officielles », juste des écrits, des brefs faits divers… Mais j’ai fait mes recherches. J’ai vu des vidéos. J’ai lu des témoignages. Une grand-mère qui s’attaque violemment à ses petits enfants qui jouent dans le jardin, filmée par le portable du voisin, à Denver. Un homme en pyjama qui agresse un touriste Anglais qui filmait la scène, à Florence. Un clochard filmé par une caméra de surveillance, qui se réveille subitement pour commencer à s’attaquer violemment à son chien. A Seattle, à ce qui parait. Je suis allé sur des forums, j’ai pris par à des discussions là-dessus, on a débattu… Plus ça allait, plus je m’inquiétais sérieusement des faits. L’hypothèse la plus rependue, c'était que... "les morts revenaient à la vie". Surréaliste pas vrai ? Improbable ? Juste un truc de pauvres nerds à la con qui feraient mieux de sortir de leur chambre noir pour découvrir le monde réel ? D'accord c'est farfelu, même complètement, mais ARRÊTONS par pitié, ARRÊTONS de prendre les geeks pour des cons... C'est une hypothèse comme un autre ! Aussi probable que n'importe laquelle des hypothèse, comme cette connerie d'intoxication alimentaire par exemple ! On se doit de respecter les idées de chacun, et surtout de les prendre en compte. C'est peut être une connerie. Sans doute même. Mais méfions nous... Et putain arrêtez de nous prendre pour des cons. Nous les geeks, on était les seuls à comprendre ce qui se passait vraiment finalement, mais évidemment, qui a envie d’écouter les théories tordues d’un nerd boutonneux ? Certainement pas les gens normaux et encore moins les forces de l’ordre. Eux, c’était les pires. Ils essayaient de nous cacher les choses, de laisser ces trucs dangereux hors de la vue du public. C’est compréhensible, ils voulaient pas que des foules de civils deviennent folles et sèment le chaos partout autour du globe mais… putain ils se rendaient pas compte de la gravité de la situation !! Ils s’occupaient encore de ça comme une affaire peu importante, inquiétante certes, mais secondaire, alors qu’elle était tout simplement CAPITALE !
Le 13, ça commençait à être sérieusement le bordel. C'est quand on a appris que des hôpitaux avaient été mis en quarantaine qu'on a tout compris, nous, la "bande de petits geeks à deux balles". J'ai toujours pensé que la tête était haut-dessus des muscles, et aujourd'hui je me rends compte que j'avais bien raison. Les médias ont commencé à nous avouer des choses. Un virus apparemment. Forcément, ça devenait la panique général, vous savez bien qu'un virus c'est contagieux ! Mais nous, les geeks, on avait déjà eu cette idée. Eh ouais, encore une hypothèse comme une autre, celle du virus. Beaucoup s'étaient inspirés des légendaires vampires qui transforment leurs victimes en vampires grâce à une morsure... Cette hypothèse a été proposée. Elle s'est montrée pour moi crédible lorsque peu de temps après avoir appris qu'un type que mon père connaissait avait été mordu, on l'a retrouvé comme ces autres monstres... Mort-vivant ? Peut être. J'ai pas assez d'information sur ce mec pour le savoir. Je sais juste que la morsure de ces malades, c'est pas anodin. Aujourd'hui je bloque. Je suis paumé. D'une parce que j'ai plus internet... et de deux parce que je sais vraiment plus quoi penser de ce qu'il se passe. Des gens meurent mystérieusement. Des gens disparaissent mystérieusement. Des gens se trouvent infecté par un soi disant virus qui les rends fous. Des gens... mort reviennent à la vie... Je sais plus quoi penser, vraiment... Alors vu que j'étais perdu dans mes pensées, j'ai continué à douter et à faire des recherches. Des recherches qui ne servaient qu'à me faire un peu plus craindre ce qui pouvait se passer plus tard, toujours sans me donner aucune source sûre.
Du 14 au 18, c'est vraiment devenu un joyeux bordel. Depuis que les médias avaient informé le public sur le fait que ce soit un virus, ça a commencé à devenir vraiment tendu. Des gens pensaient que c'était déjà la fin du monde, quelques casses et cambriolages avaient lieu. Malgré ça, d'autres gens pensaient encore que tout allait s'arranger... Il y avait aussi énormément de manif, souvent à l'origine des casses. Pourquoi des manifs ? Parce que des abrutis ne pigeaient toujours rien à rien et pensait que les forces de l’ordre butaient des civils... alors qu'ils étaient infectés. Le chaos s'installait peu à peu. Et moi aussi j'ai commencé à croire que c'était vraiment la fin du monde. Que ce soit les militaires, les scientifiques ou quoi que ce soit... ils s'y sont pris trop tard. Maintenant c'est foutu. Alors j'ai commencé à faire du sport... Je détestais ça. Je ne supportais pas ça. Et pourtant je m'y suis mis. Parce que quand on voit ce qui s'attaque aux civils, un peu partout dans nos rues... on comprend qu'il va falloir se mettre à courir, un moment ou un autre.
C'est... C'est le 16 que ma mère a disparue. Mon père était déboussolé. Moi aussi. Elle avait beau être un peu trop collante et trop souvent dépressive... je l'aimais, ma mère. Elle était partie "tenter" d'aller faire les courses, ou du moins ramener quelques provisions... Elle n'est pas revenue. Son téléphone ne répondait plus... Mon père a décidé de mettre des affiches un peu partout, parmi tant d'autres... Je me souviendrais toujours de cette saloperie d'affiche... « Avez-vous vu cette personne ? Christina Rooker, 54 ans, 1m63, 62 kilos… », je revois sa photo, son sourire figé pour toujours, le bras autour du cou de son fils unique coupé au montage, le jour de mes 25 ans… »
Je passe ma main sur mes yeux humides. J’ai peur. J’ai peur de ce qu’il s’est sans doute passé, de ne pas savoir quoi exactement… et pourtant je ne veux pas savoir ce qui s’est réellement passé. Parce que ça me fait encore plus peur. Je ne le reverrais sans doute jamais… Mais il faut aller de l’avant.
« Hem. Pardon. Je… Heu, j’en étais où ?... Heu… Le 19 ?... Le 19… C’était… C’était l’instauration de la loi martiale. Le militaires dirigent le pays aujourd’hui, et croyez-moi, c’est pas rose tous les jours. Certains se sont cloîtrés chez eux, suivant les consignes du gouvernement, et beaucoup décidaient de quitter les lieux devenu beaucoup trop chaotiques. Parce que oui, Seattle s’était littéralement plongée dans le chaos en l’espace de quelques jours, et elle n’était pas la seule ville. Les rues sont pleines de véhicule, le gel aérien est mis en place, les lignes de téléphone sont saturées… Le monde sombrait. Je le savais. Alors à ce moment, je me suis dit que ce n’était plus une vie, mais une survie.
Alors que tout était parti en couille, on a dû quitter la maison avec mon père, après avoir été attaqué en pleine nuit par le voisin... On avait entendu les cris, mais on avait eu peur d’aller voir, et on ne pensait pas que c’était aussi… aussi… Il… Il a été carrément éventré. Voilà. Les cris ont cessés, et deux heures plus tard, il grattait à nos vitres en hurlant des râles immondes et en étalant ses tripes à vif sur notre baie vitrée… Il avait bouffé notre chien. Il s'appelait Marsellus, le chien. Je l'avais eu pour mes 18 ans. C'était un beau berger allemand bien dressé. Je l'adorais. Mon père a fait l'erreur d'ouvrir la baie vitrée pour voir ce qu'il se passait... Le voisin éventré a sauté sur lui et ils sont tombés au sol. Ils se sont battus et j’ai du courir chercher le premier truc qui pourrait me servir d’arme… Ça s’avéra être une chaise. J’ai… J’ai littéralement achevé notre voisin à coups de chaise… Je… Je l’ai frappé… Je l’ai frappé… Et puis j’ai fini par lui enfoncer le pied de la chaise en bois dans l’œil… J’ai hurlé. J’ai pleuré. Mon père a essayé de me calmer. De se calmer. Alors on a fait rapidement un bagage chacun, et on est parti. On n'aurait pas supporté de rester plus longtemps dans une maison où on avait massacré ce qui restait de notre voisin et on avait besoin de plus de sécurité. On avait peur, comme tout le monde.
On s’est rendu à la Garfield Highschool, mon ancien lycée, le 25 octobre. On avait entendu dans les messages à la télé que c’était une base militaire sûre, avec beaucoup d’autres gens dans le même cas que nous… Lorsqu’on est arrivé, on a garé la voiture assez loin de l’endroit pour finir à pied jusqu’à notre « terre promise »… On a entendu des coups de feu… Et… mon père s’est arrêté. Juste avant d’entrer. Il s’est mis à pleurer. Je lui ai demandé ce qui n’allait pas, je lui ai dit de venir avec moi, qu’on serait en sécurité au moins un bon moment ici… et il m’a montré… Notre voisin l’avait mordu sur le côté… J’ai pleuré aussi. J’ai insisté, bêtement, je lui ai dit que je voulais pas qu’il reste dehors, que je voulais pas partir sans lui… Et là il m’a dit « Je sais que je vais mourir, Randall. Je le sais. Mais t’as entendu les coups de feu toi aussi… Tu sais ce que ça veut dire… Alors quitte à mourir, je veux mourir chez moi, plutôt que d’être abattu comme un chien ici. » Alors je lui ai dit que je l’abandonnerais pas, que je viendrais avec lui, mais il a refusé, il voulait que j’y aille dans ce putain de lycée, il voulait que je sois en lieu sûr… Alors j’ai obéis et je l’ai laissé partir. En arrivant, on m’a pris le couteau de cuisine que j’avais pris chez moi avant de partir, ma seule arme. On m’a fait entrer dans le troupeau. Un mouton parmi tant d’autre. »
Un petit rire ironique s’échappe de mes lèvres, mêlé d’une voix pleurante que je tente tant bien que mal de contenir.
« Et m’y voilà. « En sécurité ». Et il faut que je sois reconnaissant. Envers nos sauveurs. Les bons tenanciers qui savent bien comment gérer le bétail… »
Je me lève, attrape la caméra et la tourne pour dévoiler le décor qui m’entoure. Debout sur les marches de l’un des bâtiments du campus, je filme le stade du lycée qui se trouve face à moi. Là, des dizaines de militaires armés, des véhicules, blindés ou non et autre gros matériel. Autour de l’établissement se dressent des barricades gardées.
« De ce côté des barricades on est à l’abris. A l’extérieur, tout est mort. Y a plus rien, plus personne. Tout le monde est parti. Du moins c’est ce que disent les militaires. Moi je les crois pas. Je pense qu’il y a toujours quelqu’un, dehors. Quelqu’un qui vit. C’est le cinquième jour. Ca fait cinq jours que je suis arrivé là. Cinq jours que je n’ai plus de liberté, que je ne suis plus qu’un animal. Un mouton parmi tant d’autre, comme je vous le disais. Les gens arrêtent pas de dire qu’on a de la chance. Ils disent que des gens n’ont pas pu avoir l’opportunité d’entrer dans une safe zone comme celle là… »
Je tourne de nouveau la caméra vers mon visage et me rassoit sur le marches.
« D’accord. Je suis reconnaissant. Il faut que je le sois. J’y croyais après tout. Ce camp, je veux dire, oui, j’y croyais. Je pensais que c’était un endroit sûr, un endroit où je pourrais survivre longtemps… Mais maintenant, ce que je sais, c’est que la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Mère nature nous met au monde, et un beau jour elle nous reprend. C’est comme ça pour tout. Tout à un début. Tout à une fin. Et ce que je vois là… Ca me plait tellement pas que je pense que Mère Nature doit pas être très contente non plus. Et quand la nature est pas contente de quelque chose… elle brise se quelque chose. Ces soldats, ils n’ont rien compris. D’accord, ils recueillent des gens, les gardent en vie… mais leur comportement, c’est le meilleur moyen pour déclencher des rébellions, des mutineries ou des émeutes. En plein cœur du camp. Mais bien sûr, quel soldat voudrait écouter ça ? Encore une fois, qui voudrait s’attarder sur les propos d’un pauvre nerd ? Tant pis. Encore une fois, la nature humaine fera que l’on s’en rendra compte trop tard, encore une fois, quand la merde arrivera à nouveau, et que Mère Nature viendra reprendre ce qu’elle a créé, comme à chaque fois. C’est le cycle de la vie. On passe. Tout passe. Tout nait. Tout disparait. Tôt ou tard. Alors préparons-nous. »
Je la repose devant moi et appuie sur le bouton pour la remettre en marche. Le petit voyant rouge se rallume.
« Ouais c’est encore moi. Désolé, ça avait coupé. J’ai chopé cette merde dans un petit magasin d’électronique alors que c’était le bordel partout, et je dois avouer que j’ai pas choisi la meilleure bête… Putain c’est quand même pas croyable, aujourd’hui on va sur la Lune et on est même pas foutu de faire des caméra qui marchent correctement… Tu parles si ça fait sérieux comme journal de bord !
Bon, du coup je sais plus ce que je disais. Vous avez sans doute loupé des trucs mais tant pis, c’est pas très important de toute façon. Ce qui est important c’est ce qu’il s’est passé ces deux dernières semaines… Hum… Ça a commencé… Je sais pas trop en fait. Les premiers trucs louche dont j’ai entendu parler datait du… heu… neuf octobre. Des cas de violences peu communes. Des personnes d’habitude tout à fait normales qui se mettent subitement à devenir folles et à agresser n’importe qui. Vous savez, ce genre de truc n’aurait pas inquiété plus que ça quelqu’un de « normal »… Même moi, j’avoue, au début je doutais un peu… Mais nous les geeks on a un truc de plus. Ouais, je sais, c’est peut être très cliché, mais on est des vrais petits fanas de théories du complot et autre anticipations apocalyptique… Je ne suis pas une exception. Ce genre de trucs… Des gens normaux… qui se mettent soudainement à s’attaquer à d’autres gens avec les dents et les ongles… Aucun mec dans mon genre ne trouvera ça normal, croyez moi. Même si nos théories étaient parfois... souvent les pires des énormités, ça puait déjà la merde et personne ne voyait rien. Même moi je voyais pas grand chose, j'avoue. Le lendemain, on nous présente l’hypothèse d’une éventuelle présence de stupéfiants dans la nourriture qui serait donc à l’origine d’intoxications alimentaires… Soit, c’est une hypothèse tout à fait possible, mais alors pourquoi les gens se mettent à s’attaquer avec les dents comme des cannibales ? Parce qu’ils ont une intox alimentaire ? Déjà là, vous trouvez pas ça louche, franchement ? Une putain d’intoxication alimentaire qui rend les gens tarés, y a de quoi s’inquiéter bordel, alors pourquoi ils ont pas réagi ?!... Enfin malheureusement l’esprit humain est fait comme ça. Trop con pour avoir l’idée d’intervenir à temps… Tenez, regardez l’Allemagne nazie par exemple. Avant qu’Hitler n’arrive au pouvoir, qui faisait attention au danger qu’il pouvait représenter pour l’Allemagne ? Pour le monde ? Encore plus flagrant : La Shoah. Tous se sont toujours obstinés à ne pas croire ce qu’on disait sur les camps de la mort à l’époque. Même une grosse majorité de juifs se disaient que ça n’existait pas, que ce n’était pas possible… Plus de 5100000 victimes. Et c’est seulement quand des vies ont commencé à être gâché qu’on a réalisé qu’il fallait commencer à se bouger le cul. Putain, et dire que je me doutais pas encore de quasiment rien ce jour-là… Enfin, le surlendemain, le 12 donc, ça a commencé à bouger un peu plus. Internet. Ce cher ami. Il a commencé à m'inquiéter un peu plus. Avant, on avait pas vraiment eu d’images « officielles », juste des écrits, des brefs faits divers… Mais j’ai fait mes recherches. J’ai vu des vidéos. J’ai lu des témoignages. Une grand-mère qui s’attaque violemment à ses petits enfants qui jouent dans le jardin, filmée par le portable du voisin, à Denver. Un homme en pyjama qui agresse un touriste Anglais qui filmait la scène, à Florence. Un clochard filmé par une caméra de surveillance, qui se réveille subitement pour commencer à s’attaquer violemment à son chien. A Seattle, à ce qui parait. Je suis allé sur des forums, j’ai pris par à des discussions là-dessus, on a débattu… Plus ça allait, plus je m’inquiétais sérieusement des faits. L’hypothèse la plus rependue, c'était que... "les morts revenaient à la vie". Surréaliste pas vrai ? Improbable ? Juste un truc de pauvres nerds à la con qui feraient mieux de sortir de leur chambre noir pour découvrir le monde réel ? D'accord c'est farfelu, même complètement, mais ARRÊTONS par pitié, ARRÊTONS de prendre les geeks pour des cons... C'est une hypothèse comme un autre ! Aussi probable que n'importe laquelle des hypothèse, comme cette connerie d'intoxication alimentaire par exemple ! On se doit de respecter les idées de chacun, et surtout de les prendre en compte. C'est peut être une connerie. Sans doute même. Mais méfions nous... Et putain arrêtez de nous prendre pour des cons. Nous les geeks, on était les seuls à comprendre ce qui se passait vraiment finalement, mais évidemment, qui a envie d’écouter les théories tordues d’un nerd boutonneux ? Certainement pas les gens normaux et encore moins les forces de l’ordre. Eux, c’était les pires. Ils essayaient de nous cacher les choses, de laisser ces trucs dangereux hors de la vue du public. C’est compréhensible, ils voulaient pas que des foules de civils deviennent folles et sèment le chaos partout autour du globe mais… putain ils se rendaient pas compte de la gravité de la situation !! Ils s’occupaient encore de ça comme une affaire peu importante, inquiétante certes, mais secondaire, alors qu’elle était tout simplement CAPITALE !
Le 13, ça commençait à être sérieusement le bordel. C'est quand on a appris que des hôpitaux avaient été mis en quarantaine qu'on a tout compris, nous, la "bande de petits geeks à deux balles". J'ai toujours pensé que la tête était haut-dessus des muscles, et aujourd'hui je me rends compte que j'avais bien raison. Les médias ont commencé à nous avouer des choses. Un virus apparemment. Forcément, ça devenait la panique général, vous savez bien qu'un virus c'est contagieux ! Mais nous, les geeks, on avait déjà eu cette idée. Eh ouais, encore une hypothèse comme une autre, celle du virus. Beaucoup s'étaient inspirés des légendaires vampires qui transforment leurs victimes en vampires grâce à une morsure... Cette hypothèse a été proposée. Elle s'est montrée pour moi crédible lorsque peu de temps après avoir appris qu'un type que mon père connaissait avait été mordu, on l'a retrouvé comme ces autres monstres... Mort-vivant ? Peut être. J'ai pas assez d'information sur ce mec pour le savoir. Je sais juste que la morsure de ces malades, c'est pas anodin. Aujourd'hui je bloque. Je suis paumé. D'une parce que j'ai plus internet... et de deux parce que je sais vraiment plus quoi penser de ce qu'il se passe. Des gens meurent mystérieusement. Des gens disparaissent mystérieusement. Des gens se trouvent infecté par un soi disant virus qui les rends fous. Des gens... mort reviennent à la vie... Je sais plus quoi penser, vraiment... Alors vu que j'étais perdu dans mes pensées, j'ai continué à douter et à faire des recherches. Des recherches qui ne servaient qu'à me faire un peu plus craindre ce qui pouvait se passer plus tard, toujours sans me donner aucune source sûre.
Du 14 au 18, c'est vraiment devenu un joyeux bordel. Depuis que les médias avaient informé le public sur le fait que ce soit un virus, ça a commencé à devenir vraiment tendu. Des gens pensaient que c'était déjà la fin du monde, quelques casses et cambriolages avaient lieu. Malgré ça, d'autres gens pensaient encore que tout allait s'arranger... Il y avait aussi énormément de manif, souvent à l'origine des casses. Pourquoi des manifs ? Parce que des abrutis ne pigeaient toujours rien à rien et pensait que les forces de l’ordre butaient des civils... alors qu'ils étaient infectés. Le chaos s'installait peu à peu. Et moi aussi j'ai commencé à croire que c'était vraiment la fin du monde. Que ce soit les militaires, les scientifiques ou quoi que ce soit... ils s'y sont pris trop tard. Maintenant c'est foutu. Alors j'ai commencé à faire du sport... Je détestais ça. Je ne supportais pas ça. Et pourtant je m'y suis mis. Parce que quand on voit ce qui s'attaque aux civils, un peu partout dans nos rues... on comprend qu'il va falloir se mettre à courir, un moment ou un autre.
C'est... C'est le 16 que ma mère a disparue. Mon père était déboussolé. Moi aussi. Elle avait beau être un peu trop collante et trop souvent dépressive... je l'aimais, ma mère. Elle était partie "tenter" d'aller faire les courses, ou du moins ramener quelques provisions... Elle n'est pas revenue. Son téléphone ne répondait plus... Mon père a décidé de mettre des affiches un peu partout, parmi tant d'autres... Je me souviendrais toujours de cette saloperie d'affiche... « Avez-vous vu cette personne ? Christina Rooker, 54 ans, 1m63, 62 kilos… », je revois sa photo, son sourire figé pour toujours, le bras autour du cou de son fils unique coupé au montage, le jour de mes 25 ans… »
Je passe ma main sur mes yeux humides. J’ai peur. J’ai peur de ce qu’il s’est sans doute passé, de ne pas savoir quoi exactement… et pourtant je ne veux pas savoir ce qui s’est réellement passé. Parce que ça me fait encore plus peur. Je ne le reverrais sans doute jamais… Mais il faut aller de l’avant.
« Hem. Pardon. Je… Heu, j’en étais où ?... Heu… Le 19 ?... Le 19… C’était… C’était l’instauration de la loi martiale. Le militaires dirigent le pays aujourd’hui, et croyez-moi, c’est pas rose tous les jours. Certains se sont cloîtrés chez eux, suivant les consignes du gouvernement, et beaucoup décidaient de quitter les lieux devenu beaucoup trop chaotiques. Parce que oui, Seattle s’était littéralement plongée dans le chaos en l’espace de quelques jours, et elle n’était pas la seule ville. Les rues sont pleines de véhicule, le gel aérien est mis en place, les lignes de téléphone sont saturées… Le monde sombrait. Je le savais. Alors à ce moment, je me suis dit que ce n’était plus une vie, mais une survie.
Alors que tout était parti en couille, on a dû quitter la maison avec mon père, après avoir été attaqué en pleine nuit par le voisin... On avait entendu les cris, mais on avait eu peur d’aller voir, et on ne pensait pas que c’était aussi… aussi… Il… Il a été carrément éventré. Voilà. Les cris ont cessés, et deux heures plus tard, il grattait à nos vitres en hurlant des râles immondes et en étalant ses tripes à vif sur notre baie vitrée… Il avait bouffé notre chien. Il s'appelait Marsellus, le chien. Je l'avais eu pour mes 18 ans. C'était un beau berger allemand bien dressé. Je l'adorais. Mon père a fait l'erreur d'ouvrir la baie vitrée pour voir ce qu'il se passait... Le voisin éventré a sauté sur lui et ils sont tombés au sol. Ils se sont battus et j’ai du courir chercher le premier truc qui pourrait me servir d’arme… Ça s’avéra être une chaise. J’ai… J’ai littéralement achevé notre voisin à coups de chaise… Je… Je l’ai frappé… Je l’ai frappé… Et puis j’ai fini par lui enfoncer le pied de la chaise en bois dans l’œil… J’ai hurlé. J’ai pleuré. Mon père a essayé de me calmer. De se calmer. Alors on a fait rapidement un bagage chacun, et on est parti. On n'aurait pas supporté de rester plus longtemps dans une maison où on avait massacré ce qui restait de notre voisin et on avait besoin de plus de sécurité. On avait peur, comme tout le monde.
On s’est rendu à la Garfield Highschool, mon ancien lycée, le 25 octobre. On avait entendu dans les messages à la télé que c’était une base militaire sûre, avec beaucoup d’autres gens dans le même cas que nous… Lorsqu’on est arrivé, on a garé la voiture assez loin de l’endroit pour finir à pied jusqu’à notre « terre promise »… On a entendu des coups de feu… Et… mon père s’est arrêté. Juste avant d’entrer. Il s’est mis à pleurer. Je lui ai demandé ce qui n’allait pas, je lui ai dit de venir avec moi, qu’on serait en sécurité au moins un bon moment ici… et il m’a montré… Notre voisin l’avait mordu sur le côté… J’ai pleuré aussi. J’ai insisté, bêtement, je lui ai dit que je voulais pas qu’il reste dehors, que je voulais pas partir sans lui… Et là il m’a dit « Je sais que je vais mourir, Randall. Je le sais. Mais t’as entendu les coups de feu toi aussi… Tu sais ce que ça veut dire… Alors quitte à mourir, je veux mourir chez moi, plutôt que d’être abattu comme un chien ici. » Alors je lui ai dit que je l’abandonnerais pas, que je viendrais avec lui, mais il a refusé, il voulait que j’y aille dans ce putain de lycée, il voulait que je sois en lieu sûr… Alors j’ai obéis et je l’ai laissé partir. En arrivant, on m’a pris le couteau de cuisine que j’avais pris chez moi avant de partir, ma seule arme. On m’a fait entrer dans le troupeau. Un mouton parmi tant d’autre. »
Un petit rire ironique s’échappe de mes lèvres, mêlé d’une voix pleurante que je tente tant bien que mal de contenir.
« Et m’y voilà. « En sécurité ». Et il faut que je sois reconnaissant. Envers nos sauveurs. Les bons tenanciers qui savent bien comment gérer le bétail… »
Je me lève, attrape la caméra et la tourne pour dévoiler le décor qui m’entoure. Debout sur les marches de l’un des bâtiments du campus, je filme le stade du lycée qui se trouve face à moi. Là, des dizaines de militaires armés, des véhicules, blindés ou non et autre gros matériel. Autour de l’établissement se dressent des barricades gardées.
« De ce côté des barricades on est à l’abris. A l’extérieur, tout est mort. Y a plus rien, plus personne. Tout le monde est parti. Du moins c’est ce que disent les militaires. Moi je les crois pas. Je pense qu’il y a toujours quelqu’un, dehors. Quelqu’un qui vit. C’est le cinquième jour. Ca fait cinq jours que je suis arrivé là. Cinq jours que je n’ai plus de liberté, que je ne suis plus qu’un animal. Un mouton parmi tant d’autre, comme je vous le disais. Les gens arrêtent pas de dire qu’on a de la chance. Ils disent que des gens n’ont pas pu avoir l’opportunité d’entrer dans une safe zone comme celle là… »
Je tourne de nouveau la caméra vers mon visage et me rassoit sur le marches.
« D’accord. Je suis reconnaissant. Il faut que je le sois. J’y croyais après tout. Ce camp, je veux dire, oui, j’y croyais. Je pensais que c’était un endroit sûr, un endroit où je pourrais survivre longtemps… Mais maintenant, ce que je sais, c’est que la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Mère nature nous met au monde, et un beau jour elle nous reprend. C’est comme ça pour tout. Tout à un début. Tout à une fin. Et ce que je vois là… Ca me plait tellement pas que je pense que Mère Nature doit pas être très contente non plus. Et quand la nature est pas contente de quelque chose… elle brise se quelque chose. Ces soldats, ils n’ont rien compris. D’accord, ils recueillent des gens, les gardent en vie… mais leur comportement, c’est le meilleur moyen pour déclencher des rébellions, des mutineries ou des émeutes. En plein cœur du camp. Mais bien sûr, quel soldat voudrait écouter ça ? Encore une fois, qui voudrait s’attarder sur les propos d’un pauvre nerd ? Tant pis. Encore une fois, la nature humaine fera que l’on s’en rendra compte trop tard, encore une fois, quand la merde arrivera à nouveau, et que Mère Nature viendra reprendre ce qu’elle a créé, comme à chaque fois. C’est le cycle de la vie. On passe. Tout passe. Tout nait. Tout disparait. Tôt ou tard. Alors préparons-nous. »
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Jesse Eisenberg ♦ <bott>Randall H. Rooker</bott>
♦ recensement du prénom. (prénom utilisé uniquement)- Code:
♦ Randall
♦ recensement du nom. (nom utilisé uniquement)- Code:
♦ Rooker
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Re: RANDALL ► "Say what again"
Mer 4 Nov 2015 - 22:56
Encore toi !
Viens vite chez nous, on est bien !
Bon courage pour la fiche
Viens vite chez nous, on est bien !
Bon courage pour la fiche
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Re: RANDALL ► "Say what again"
Jeu 5 Nov 2015 - 15:34
Un Randall quoi, tu as le monopole du prénom cool Bon courage pour ta fiche !
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Re: RANDALL ► "Say what again"
Jeu 5 Nov 2015 - 16:05
Le monstre de foire lève timidement une main immense et un sourire gêner apparait sur le faciès monstrueux de Bobby.
Euh... Bienvenue et bonne chance... Euh... Fais attention à toi ok?
Euh... Bienvenue et bonne chance... Euh... Fais attention à toi ok?
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Re: RANDALL ► "Say what again"
Dim 8 Nov 2015 - 21:31
J'veux bien manger du geek moa.
Bienvenue avec cette nouvelle tête, j'adore ta fiche Mais rapidement la suite :p
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