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From the Stalls
Dim 22 Nov 2015 - 22:50
Qu'est-ce qu'elle foutait là au juste ?
Voilà bien, deux bonnes heures qu'elle se posait la question.
Lara l'avait supplié de la rejoindre pour passer la soirée entre amis dans le dernier bar ouvert, une espèce de truc dit lounge ou l'on pouvait boire des cocktails pas chers, ou profiter de la vue en regardant les autres clients jouant au billard, ou encore, faire comme elle et noyer son désespoir dans les Cosmopolitains.
Soirée entre amies, tu parles. Ah ça, il y en avait des amis. Lara et son mec, une autre copine mannequin et son mec qui parlait de leur bébé tout juste né, et, leur couple d'amis gays qui venaient de se marier et racontaient dans les moindres détails, leur lune de miel aux Seychelles. Su-per. Et elle dans tout ça ? La gentille petite célibataire qui esquivait soigneusement son ex petit ami urgentiste, et se demandait encore une fois pourquoi elle ne s'était pas contentée de rester chez elle à regarder une série, au lieu d'avoir la désagréable sensation d'être de trop, et de sentir les os de ses pieds la faire souffrir depuis qu'elle avait décidé de sortir toute la nuit avec sa paire de Louboutin qui lui avait valu quelques insultes bien senties de la part de son banquier. Plus, une menace de mort de la part de son propriétaire pour un loyer impayé, une carte de crédit bloquée, et internet coupée, l'empêchant de télécharger un quelconque films déprimant pour oublier sa triste existence en ce mois de Décembre à Seattle.
La bonne grosse vie infernale en somme, de Rose Arizona Thompson. Le début de l'été s'était déroulé à l'hopital, à enchaîner les maltraitances comme tout bon interne en chirurgie, suturer des bananes dans l'espoir d'y trouver la motivation de continuer l'enfer de sa vie, et se plaindre de tout et n'importe quoi; les factures, son nouvel appartement suite à sa rupture, sa lassitude, son exaspération de voir le monde entier en couple quand elle même partageait son lit avec son égo et quelques fringues qu'elle n'avait pas pris le temps de ranger.
Les yeux dans le vague, elle observait tour à tour ses amis roucouler, parler bébé, et rire tandis qu'elle même ne songeait qu'à une seule chose. Se casser de là au plus vite sans passer par la case "copine indigne et dépressive qui pourrit la soirée"
Rose, ou tu vas ?
Fumer.
Encore ? Mais t'y es allée y'a même pas une heure !
La légiste fusilla du regard sa mannequin de meilleure amie qui finit par hausser les épaules, avant de planter un baiser sonore sur les lèvres de Xander, son jouet du moment et avocat de surcroît. Tout pour plaire à la petite blonde vénale qu'était Lara en somme.
Marmonnant dans son coin, Rose avait finalement emmené son cocktail avec elle, s'avançant d'un pas digne vers l'entrée. La coupe en équilibre instable dans sa main, son sac coincé entre ses jambes en cherchant tant bien que mal un briquet, il n'en avait pas fallu plus pour que le karma décide qu'elle n'avait pas assez de tuile comme ça, puisqu'un espèce de géant la bouscula sans ménagement, arrosant allègrement son jean de cointreau et zeste de citron vert.
Pero por favor, ça t'arracherai la gueule un "pardon", espèce de connard d'ivrogne ?
C'était un monde bordel ! Sur toutes les personnes vivant à Seattle, il avait fallût qu'elle tombe sur le seul soiffard du coin pour être imprégnée de parfum Cosmopolitan ?
Jurant à nouveau, elle essuya tant bien que mal le liquide de ses vêtements, ignorant les regards tournés vers elle. Foutue vie de merde. Elle aurait largement troqué son existence pour autre chose là tout de suite. Même un monde post apocalyptique tiens là totu de suite, le thème lui semblait aussi attirant que les putains de vacances aux Seychelles de Keith et Dean...
Putain. Ragea t-elle à nouveau, posant sa coupe vide sur le comptoir tandis qu'un des barman lui tendait un chiffon propre pour tenter d'éponger les dégats. Au moins une personne d'agréable dans ce bas monde tiens, ça changeait un peu.
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Re: From the Stalls
Lun 23 Nov 2015 - 9:49
Gary était à Seattle pour régler des affaires. Ou en tout cas, pour régler les affaires de la petite sœur de Joey qui avait des problèmes semblait-il avec son ex-petit ami. Son meilleur ami lui avait promis un lit en lui demandant ce service. Et quand Gary lui avait posé la question de savoir pourquoi il n'y allait pas tout seul vu qu'il s'agissait de sa famille, Joey lui avait répondu une chose qui se vérifiait : Il ne faisait pas peur. Pas comme Gary en tout cas.
Alors, ils avaient pris le large tous les deux, sur leur bécane. Ils avaient fait un arrêt entre Phoenix et Seattle pour bouffer un truc, et étaient arrivés dans la soirée chez la petite sœur qui se nommait Tracy. Ils s'étaient arrêtés dans la périphérie de la grande ville pour rejoindre l'appartement de cette dernière, un trois pièces qu'elle partageait auparavant avec son ex qu'elle avait mis à la porte et qui pourtant n'avait pas forcément compris le message. Entre les coups de fils nocturnes, les sms de menaces et les visites nocturnes qui commençaient sérieusement à faire flipper la jeune femme, la décision de mettre son frère dans l'histoire avait été prise. Puis celle d'y mettre Gary, visiblement.
Après une journée de route dans les pattes, ils étaient enfin arrivé dans cette banlieue un peu trop paisible pour eux. Le ronronnement régulier et puissant de leurs moteurs avait eu de quoi contraster clairement avec l'endroit. Leurs tenues également. On les avait regardé bizarrement, en sentant par avance que leurs présences ici allaient forcément attirer des ennuis. Mais bon. Les deux compères avaient eu le temps de se poser sur les fauteuils en velours du salon de Tracy, et Gary de faire connaissance avec cette dernière.
Une jeune fille vive d'esprit, active dans la vie. Elle était secrétaire dans un cabinet médical, gagnait plutôt bien son mois, et sortait très régulièrement avec ses amies. Elle avait de longs cheveux blonds et ondulés, un minois adorable qu'il trouvait par contre trop poudré. La silhouette sèche, elle avait des airs de Joey, normal quand on venait des mêmes parents.
Le biker se leva finalement pour se caler près de la fenêtre la plus proche et regarder dehors. Au deuxième étage de son immeuble, vue imprenable sur la rue passante.
Paul habite en ville maintenant, mais ça l'empêche pas de faire le déplacement. S'il sait que vous êtes là, il me fichera la paix en attendant votre départ.
On ira l'voir demain soeurette, tu nous donneras l'adresse, ok ? Et tu t'inquiètes plus d'ça. On s'en occupe.
D'accord, avait-elle soufflé simplement en pinçant les lèvres. Je vous paie une bière et une pizza pour vous remercier ?
C'est jamais de refus, ça...
Et sinon, ton copain, il parle de temps en temps ou il se contente juste de grogner ?
Quand Gary s'était retourné vers la fratrie, les deux le regardaient fixement avant que Joey n'éclate de rire. Lui n'esquissa pas un sourire, rien, aucune expression pouvant percer son mystère à jour. Il resta placide, comme à son habitude, ce qui lui avait valu son surnom à Phoenix.
Enfin, qu'importait.
Ils coupèrent à nouveau les moteurs en garant les motos, et Tracy descendit de derrière son frère en ajustant son haut. Gary observa l'endroit, une moue dubitative sur le visage. Joey en fit autant, et demanda simplement à sa frangine :
T'es sûre ? C'pas vraiment... Un endroit pour nous, ici...
Ils font les meilleurs cosmos de la ville, et je voulais te présenter mes copines !
Alors on a pas le choix, on accepte !
Son ami esquissa un grand sourire ravi en se tournant vers Gary, avant de lui taper sur l'épaule l'air de dire « t'inquiète gars, tu vas t'en sortir ». Même si le fait de sociabiliser avec des citadins qui puaient l'arrogance lui arrachait plutôt la gueule et lui donner envie de gerber. Il poussa un soupir qui ressemblait plus à un grognement, déposa sa veste dans sa selle avec son casque, et prit la direction de l'intérieur. La lumière basse, la foule qu'il y avait, lui donnèrent aussitôt envie de se tirer. Mais il suivit Joey dans son jean usé et son T-shirt noir. Se posant au bar, ils commandèrent des bières, papotèrent un temps avant que les copines de Tracy ne se ramènent. L'une se pendit à son bras, mais Gary lui souffla poliment qu'il avait besoin d'air et de fumer une clope.
Il s'éclipsa, comme prévu, sa bière à la main et se rendit à l'extérieur. En passant la porte, il rentra dans une petite brune qui fouillait dans son sac et renversa la moitié de sa boisson sur elle, en plus d'aromatiser son haut avec son cosmopolitain. Merde. L'odeur le prit au nez, le fit grimacer, et il grogna. Mais la réaction de la brunette lui donna envie de distribuer des baffes. Son accent hispanique, sa frimousse fâchée et ses insultes tranchées...
Parfait.
Ouais, ça m'arrach'rait la gueule, pétasse, grogna-t-il en la foudroyant des yeux.
Elle croyait quoi encore ? Tain...
Heureusement qu'elle se barra, parce qu'il avait aucune envie de s'excuser, là. Il aurait pu, fallait noter ça. Il aurait pu si elle en avait profité pour pas la ramener. Qu'importait. Il resta planté dehors, tirant une cigarette de sa poche, et un grand type à l'air gominé se ramena vers lui. Il le doubla en manquant de le bousculer sans s'excuser, et Gary songea alors que Seattle était à l'évidence une ville de gros con.
Il le suivit d'un regard noir un temps, avant de voir que le gros con allait avec la pétasse de tantôt, et qu'une discussion enflammée semblait s'engager entre les deux. Ils s'étaient bien trouvés, à l'évidence. Pourvu qu'ils restent à l'intérieur et qu'on lui foute la paix sur sa terrasse. Pas envie d'entendre gueuler à côté de ses oreilles.
Alors, ils avaient pris le large tous les deux, sur leur bécane. Ils avaient fait un arrêt entre Phoenix et Seattle pour bouffer un truc, et étaient arrivés dans la soirée chez la petite sœur qui se nommait Tracy. Ils s'étaient arrêtés dans la périphérie de la grande ville pour rejoindre l'appartement de cette dernière, un trois pièces qu'elle partageait auparavant avec son ex qu'elle avait mis à la porte et qui pourtant n'avait pas forcément compris le message. Entre les coups de fils nocturnes, les sms de menaces et les visites nocturnes qui commençaient sérieusement à faire flipper la jeune femme, la décision de mettre son frère dans l'histoire avait été prise. Puis celle d'y mettre Gary, visiblement.
Après une journée de route dans les pattes, ils étaient enfin arrivé dans cette banlieue un peu trop paisible pour eux. Le ronronnement régulier et puissant de leurs moteurs avait eu de quoi contraster clairement avec l'endroit. Leurs tenues également. On les avait regardé bizarrement, en sentant par avance que leurs présences ici allaient forcément attirer des ennuis. Mais bon. Les deux compères avaient eu le temps de se poser sur les fauteuils en velours du salon de Tracy, et Gary de faire connaissance avec cette dernière.
Une jeune fille vive d'esprit, active dans la vie. Elle était secrétaire dans un cabinet médical, gagnait plutôt bien son mois, et sortait très régulièrement avec ses amies. Elle avait de longs cheveux blonds et ondulés, un minois adorable qu'il trouvait par contre trop poudré. La silhouette sèche, elle avait des airs de Joey, normal quand on venait des mêmes parents.
Le biker se leva finalement pour se caler près de la fenêtre la plus proche et regarder dehors. Au deuxième étage de son immeuble, vue imprenable sur la rue passante.
Paul habite en ville maintenant, mais ça l'empêche pas de faire le déplacement. S'il sait que vous êtes là, il me fichera la paix en attendant votre départ.
On ira l'voir demain soeurette, tu nous donneras l'adresse, ok ? Et tu t'inquiètes plus d'ça. On s'en occupe.
D'accord, avait-elle soufflé simplement en pinçant les lèvres. Je vous paie une bière et une pizza pour vous remercier ?
C'est jamais de refus, ça...
Et sinon, ton copain, il parle de temps en temps ou il se contente juste de grogner ?
Quand Gary s'était retourné vers la fratrie, les deux le regardaient fixement avant que Joey n'éclate de rire. Lui n'esquissa pas un sourire, rien, aucune expression pouvant percer son mystère à jour. Il resta placide, comme à son habitude, ce qui lui avait valu son surnom à Phoenix.
Enfin, qu'importait.
*
Ils coupèrent à nouveau les moteurs en garant les motos, et Tracy descendit de derrière son frère en ajustant son haut. Gary observa l'endroit, une moue dubitative sur le visage. Joey en fit autant, et demanda simplement à sa frangine :
T'es sûre ? C'pas vraiment... Un endroit pour nous, ici...
Ils font les meilleurs cosmos de la ville, et je voulais te présenter mes copines !
Alors on a pas le choix, on accepte !
Son ami esquissa un grand sourire ravi en se tournant vers Gary, avant de lui taper sur l'épaule l'air de dire « t'inquiète gars, tu vas t'en sortir ». Même si le fait de sociabiliser avec des citadins qui puaient l'arrogance lui arrachait plutôt la gueule et lui donner envie de gerber. Il poussa un soupir qui ressemblait plus à un grognement, déposa sa veste dans sa selle avec son casque, et prit la direction de l'intérieur. La lumière basse, la foule qu'il y avait, lui donnèrent aussitôt envie de se tirer. Mais il suivit Joey dans son jean usé et son T-shirt noir. Se posant au bar, ils commandèrent des bières, papotèrent un temps avant que les copines de Tracy ne se ramènent. L'une se pendit à son bras, mais Gary lui souffla poliment qu'il avait besoin d'air et de fumer une clope.
Il s'éclipsa, comme prévu, sa bière à la main et se rendit à l'extérieur. En passant la porte, il rentra dans une petite brune qui fouillait dans son sac et renversa la moitié de sa boisson sur elle, en plus d'aromatiser son haut avec son cosmopolitain. Merde. L'odeur le prit au nez, le fit grimacer, et il grogna. Mais la réaction de la brunette lui donna envie de distribuer des baffes. Son accent hispanique, sa frimousse fâchée et ses insultes tranchées...
Parfait.
Ouais, ça m'arrach'rait la gueule, pétasse, grogna-t-il en la foudroyant des yeux.
Elle croyait quoi encore ? Tain...
Heureusement qu'elle se barra, parce qu'il avait aucune envie de s'excuser, là. Il aurait pu, fallait noter ça. Il aurait pu si elle en avait profité pour pas la ramener. Qu'importait. Il resta planté dehors, tirant une cigarette de sa poche, et un grand type à l'air gominé se ramena vers lui. Il le doubla en manquant de le bousculer sans s'excuser, et Gary songea alors que Seattle était à l'évidence une ville de gros con.
Il le suivit d'un regard noir un temps, avant de voir que le gros con allait avec la pétasse de tantôt, et qu'une discussion enflammée semblait s'engager entre les deux. Ils s'étaient bien trouvés, à l'évidence. Pourvu qu'ils restent à l'intérieur et qu'on lui foute la paix sur sa terrasse. Pas envie d'entendre gueuler à côté de ses oreilles.
Si vient l'orage, le tonnerre et la foudre, le cœur solide
- Connor G. Shepard
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Re: From the Stalls
Lun 23 Nov 2015 - 22:20
Elle, une pétasse ?
Et cuila tu l'as vu, cabron ?
Son majeur bien dressé, elle avait décidé de jouer le jeu jusqu'au bout en esquissant un infime clin d'oeil au gros connard, tandis qu'il disparaissait de son champ de vision. Soupirant, elle parvint enfin à retirer un maximum d'alcool de son débardeur. C'était mieux, légèrement mieux... S'excusant brièvement auprès du barman, elle commanda un nouveau cocktail. Autant laisser l'autre abruti consanguin terminer sa clope avant d'y aller à son tour, au risque de déclencher une bagarre mémorable. Du coup, elle s'était contenté de s'observer rapidement dans son miroir de poche, avant de constater que sous son nude parfait, un visage d'homme venait d'apparaître dans son champ de vision.
Faisant volte face, elle se trouva nez à nez avec Philip, et une forte odeur d'alcool qui n'émanait pas de ses vêtements.
Mais qu'est-ce que tu fous là ?
Il faut qu'on discute.
Nan nan nan, on discute de rien du tout, je suis en soirée. On à déjà discuté, un nombre incalculable de fois, de tout et n'importe quoi. Maintenant, c'est fini. Fi-ni.
En règle générale, elle tenait toujours de prendre de gants, de discuter posément. Mais avec lui ? Ce n'était plus possible. Chaque discussion avait fini par tourner à l'orage, ils avaient attendu jusqu'à ce que la corde ne cède finalement, et ça n'avait pas marché. Elle n'était pas assez parfaite pour sa petite vie bien rangée, et son caractère avait fini par lui sortir par les yeux. La petite étincelle, elle l'avait perdue depuis bien longtemps. Et faire semblant n'avait jamais été son fort. Mais visiblement, Philip ne devait pas accepter qu'on lui dise non. Alors si en plus, il émanait de lui une senteur d'alcool, ce n'était même pas la peine de discuter d'avantage.
Rose... On va discuter. J'ai ma voiture pas loin, on rentre. Pis t'es avec qui, Lara ? Ta super copine qui s'envoie en l'air pour de la thune ? Il avait éclaté d'un rire sans joie, tandis que le regard de l'hispanique s'assombrit.
Ca suffit. Tu es pathétique...
C'est à cause d'elle si on est plus ensembles.
Elle s'est contentée de m'ouvrir les yeux, et me rappeler à quel point tu savais te comporter en parfait connard surtout.
La soirée tournait mal. L'idéal dans l'immédiat, c'était juste de se tirer maintenant.
Voulez vous que j'appelle la sécurité Mademoiselle ?
T'occupe pas de ça toi.
Philip ! Nan, c'est bon, merci. Je me débrouille. Rassura t-elle le barman d'un sourire timide tandis qu'elle agrippait son sac, son portable et payait sa consommation, contournant rapidementl'urgentiste. Tant pis pour Lara, elle se contenterait de lui expliquer. Elle comprendrait. Et avec un peu de chance, son ex n'était pas assez éméché pour aller jusqu'à la suivre. Sortant en trombe du bar, elle chercha ou un taxi pouvait bien daigner l'emmener jusque chez elle, sortant nerveusement de son sac une cigarette. Elle eut à peine le temps de l'allumer, que la dite cigarette tomba au sol alors que son bras était violemment agrippé par son ex. Pour le coup, elle eut peur. Le voir comme ça, aussi énervé, alors qu'elle était seule en pleine rue, ça ne l'enchantait pas.
Mais t'es complètement malade !
Maintenant tu arrêtes tes conneries, et tu me suis.
Non.
Tu vas monter dans cette voiture Rose, immédiatement.
Lâches moi putain !
Peut-être qu'avec sa voix aiguë, quelques passants allaient remarquer que le type en costard et aux cheveux plaqués sur le visage n'était pas si gentlemen que ça. Mais visiblement pas. Faisant violemment relâcher sa prise au jeune homme, elle n'eut que quelques secondes de répit avant qu'il ne revienne à la charge, agrippant à nouveau son bras avec un peu plus de force.
Tu peux pas m'échapper de toute manière, que ce soit ici ou au boulot, alors pourquoi t'évite la confrontation ?
Etait-ce vraiment le bon moment pour lui avouer qu'elle s'était plaint à sa chef du harcèlement de Philip sur leur lieu de travail ? Elle n'en était pas si sûre. Alors, elle se contenta de planter ses talons aiguilles dans le sol, et de lui administrer une gifle de sa main libre avant de reculer de quelques pas. Se casser d'ici tout de suite. Voilà une bonne chose. Et tant qu'à faire, dormir à l'hotel, le temps que sa gueule de bois ne lui passe et que Philip James Hobbes oublie qu'elle existait. Ce serait bien tiens;
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Re: From the Stalls
Lun 23 Nov 2015 - 22:21
Gary avait posé sa bouteille contre une rambarde. Les voix à l'intérieur portaient jusqu'à lui, et lui donnait envie de se barrer fissa. La dispute semblait même monter crescendo, et quand il vit la brunette ressortir du bar poursuivit par le gros con qui l'avait bousculé, Gary comprit qu'il allait être spectateur d'un bon tas d'emmerdes. Il se pinça l'arête du nez en fermant les yeux, faisant tout son possible pour se couper du monde et pas avoir à assister à ce bordel...
Mais les choses dégénérèrent encore, comme si c'était possible de faire pire. Le biker était assez surpris de constater à quel point les hommes avaient tendance à tout dramatiser, à croire que le théâtre était une seconde nature pour tout le monde. Pas pour lui. Il avait jamais couru jouer la sérénade chez Molly pour la récupérer, il aurait jamais remuer ciel ou terre pour quiconque sur cette planète. Quand une femme lui disait « non », il pigeait d'entrée de jeu et cherchait pas plus loin. P't'être parce qu'il avait jamais été un homme à femme, qu'il avait jamais cherché à l'être, et que sa fierté n'était pas liée au nombre de ses conquêtes. Il couchait. Régulièrement. Rarement avec la même. Mais c'était pas pour son égo, c'était pour l'animal qui grognait en lui qu'il faisait ça. Rien à voir avec du narcissisme nocif et mal placé à l'évidence.
Alors quand la claque de la petite brune partit dans la tête du grand con, Gary balança sa bière sur le bitume en grognant dans sa barbe un « putain » qui porta jusqu'au couple. Aucun ne se retourna vers lui, mais il avala la distance jusqu'à la jeune femme et l'attrapa par une épaule pour la foutre derrière lui.
Doucement gars, fit Gary en se plantant entre les deux, la clope se consumant coincé entre les dents.
Merde, t'es qui toi? que lui demanda l'homme sans vraiment en avoir quelque chose à faire. Dégage, c'est pas tes affaires !
Gary écarta les bras, comme pour montrer qu'il était pas menaçant. Pour montrer aussi qu'il avait aucune arme à sortir. Tout ce qu'il voulait, c'était se mettre entre le gars qui puait l'alcool et la nénette qui se la jouait pétasse sur ses talons aiguilles et qui les lui avait brisé plus tôt. Il resta bien campé sur ses deux jambes, surplombant son vis à vis de bien vingt centimètres, avant de lui dire :
Nah, c'pas mes affaires en effet, mais quand tu l'emmerdes, elle a une petite voix aiguë qui m'vrille les tympas, et j'aime pas ça.
Il savait que la brune l'avait entendu et qu'elle allait sans doute lui faire un commentaire désobligeant, à la place, il se tourna vers elle en retirant sa tige d'entre ses lèvres :
Tu m'tiens ça bijou doré, ordonna-t-il en lui collant sa cigarette entre les doigts. De quoi la distraire :
C'est ma petite amie et...
Ex-petite amie, précisa Gary en le coupant. Alors circule. Et j'vais pas te le répéter une seconde fois.
Le grand brun le regarda fixement, avec des yeux noirs et perçant. Pas de quoi perturber un type comme Gary qui en avait vu d'autre dans son genre. Des gars qui se pensaient terrifiant, puissant, qui pensaient avoir tout vu sur terre et qui avaient plus rien à apprendre des claques qu'ils pouvaient se recevoir dans la gueule. Combien il en avait matraqué parce que Graam le lui avait demandé gentiment ? Des dizaines. Jamais de gaieté de cœur. Mais pour l'occasion, il se passait bien de la demande à la base. Alors, quand son vis-à-vis éclata d'un rire sombre, il comprit que l'avertissement avait servi à rien :
Excuse moi, t'es qui déjà ? Ouais, personne, c'est bien ce que je me disais. Je sais pas pourquoi tu fais ça, mais t'es pas son genre de mecs, pas vrai Rose ? fit-il en s'adressant à elle par-dessus son épaule. Elle traîne pas avec les alcooliques, elle a des goûts de luxe auquel tu pourrais pas répondre. Alors laisse-nous discuter.
Gary se tourna vers Rose, comme il l'avait appelé. Il sentait sa tempe battre sensiblement plus fort, sentait également l'agacement monter à l'intérieur. Rien d'extraordinaire. Juste de quoi lui donner un peu plus d'adrénaline.
T'as envie de discuter ? lui demanda-t-il simplement.
La brune mit un temps avant de se rendre compte qu'il s'adressait sérieusement à elle. Elle secoua négativement la tête pour lui répondre, et Gary revint vers son ex avec un rictus au coin des lèvres :
Voil-
Mais il ne put terminer, puisque l'homme l'avait saisi par le col de son T-shirt pour tenter de lui mettre une droite juste après. Gary n'eut pas le réflexe de se pencher, sentit son poing s'imprimer au-dessus de son œil. Mais il ne perdit pas le nord pour autant et renvoya un bon coup de tête dans le nez de son assaillant. Contre son front, il entendit distinctement un crac sonore, et quand l'homme tomba à terre, lui tituba légèrement en se sentant étourdit. Utiliser son crâne pour défoncer ceux des autres, c'était jamais une idée des plus pertinentes. Mais sur le coup, c'était la meilleure qu'il avait sous la main.
Oh putain, souffla Gary en se faisant craquer la nuque : Au fond, j'espérais vraiment que tu ferais ça. Il rejeta un coup d'oeil en arrière, voir si la jeune femme allait bien, et lui demander au passage : Autorisation d'en rajouter une petite couche, mam' ?
Mais les choses dégénérèrent encore, comme si c'était possible de faire pire. Le biker était assez surpris de constater à quel point les hommes avaient tendance à tout dramatiser, à croire que le théâtre était une seconde nature pour tout le monde. Pas pour lui. Il avait jamais couru jouer la sérénade chez Molly pour la récupérer, il aurait jamais remuer ciel ou terre pour quiconque sur cette planète. Quand une femme lui disait « non », il pigeait d'entrée de jeu et cherchait pas plus loin. P't'être parce qu'il avait jamais été un homme à femme, qu'il avait jamais cherché à l'être, et que sa fierté n'était pas liée au nombre de ses conquêtes. Il couchait. Régulièrement. Rarement avec la même. Mais c'était pas pour son égo, c'était pour l'animal qui grognait en lui qu'il faisait ça. Rien à voir avec du narcissisme nocif et mal placé à l'évidence.
Alors quand la claque de la petite brune partit dans la tête du grand con, Gary balança sa bière sur le bitume en grognant dans sa barbe un « putain » qui porta jusqu'au couple. Aucun ne se retourna vers lui, mais il avala la distance jusqu'à la jeune femme et l'attrapa par une épaule pour la foutre derrière lui.
Doucement gars, fit Gary en se plantant entre les deux, la clope se consumant coincé entre les dents.
Merde, t'es qui toi? que lui demanda l'homme sans vraiment en avoir quelque chose à faire. Dégage, c'est pas tes affaires !
Gary écarta les bras, comme pour montrer qu'il était pas menaçant. Pour montrer aussi qu'il avait aucune arme à sortir. Tout ce qu'il voulait, c'était se mettre entre le gars qui puait l'alcool et la nénette qui se la jouait pétasse sur ses talons aiguilles et qui les lui avait brisé plus tôt. Il resta bien campé sur ses deux jambes, surplombant son vis à vis de bien vingt centimètres, avant de lui dire :
Nah, c'pas mes affaires en effet, mais quand tu l'emmerdes, elle a une petite voix aiguë qui m'vrille les tympas, et j'aime pas ça.
Il savait que la brune l'avait entendu et qu'elle allait sans doute lui faire un commentaire désobligeant, à la place, il se tourna vers elle en retirant sa tige d'entre ses lèvres :
Tu m'tiens ça bijou doré, ordonna-t-il en lui collant sa cigarette entre les doigts. De quoi la distraire :
C'est ma petite amie et...
Ex-petite amie, précisa Gary en le coupant. Alors circule. Et j'vais pas te le répéter une seconde fois.
Le grand brun le regarda fixement, avec des yeux noirs et perçant. Pas de quoi perturber un type comme Gary qui en avait vu d'autre dans son genre. Des gars qui se pensaient terrifiant, puissant, qui pensaient avoir tout vu sur terre et qui avaient plus rien à apprendre des claques qu'ils pouvaient se recevoir dans la gueule. Combien il en avait matraqué parce que Graam le lui avait demandé gentiment ? Des dizaines. Jamais de gaieté de cœur. Mais pour l'occasion, il se passait bien de la demande à la base. Alors, quand son vis-à-vis éclata d'un rire sombre, il comprit que l'avertissement avait servi à rien :
Excuse moi, t'es qui déjà ? Ouais, personne, c'est bien ce que je me disais. Je sais pas pourquoi tu fais ça, mais t'es pas son genre de mecs, pas vrai Rose ? fit-il en s'adressant à elle par-dessus son épaule. Elle traîne pas avec les alcooliques, elle a des goûts de luxe auquel tu pourrais pas répondre. Alors laisse-nous discuter.
Gary se tourna vers Rose, comme il l'avait appelé. Il sentait sa tempe battre sensiblement plus fort, sentait également l'agacement monter à l'intérieur. Rien d'extraordinaire. Juste de quoi lui donner un peu plus d'adrénaline.
T'as envie de discuter ? lui demanda-t-il simplement.
La brune mit un temps avant de se rendre compte qu'il s'adressait sérieusement à elle. Elle secoua négativement la tête pour lui répondre, et Gary revint vers son ex avec un rictus au coin des lèvres :
Voil-
Mais il ne put terminer, puisque l'homme l'avait saisi par le col de son T-shirt pour tenter de lui mettre une droite juste après. Gary n'eut pas le réflexe de se pencher, sentit son poing s'imprimer au-dessus de son œil. Mais il ne perdit pas le nord pour autant et renvoya un bon coup de tête dans le nez de son assaillant. Contre son front, il entendit distinctement un crac sonore, et quand l'homme tomba à terre, lui tituba légèrement en se sentant étourdit. Utiliser son crâne pour défoncer ceux des autres, c'était jamais une idée des plus pertinentes. Mais sur le coup, c'était la meilleure qu'il avait sous la main.
Oh putain, souffla Gary en se faisant craquer la nuque : Au fond, j'espérais vraiment que tu ferais ça. Il rejeta un coup d'oeil en arrière, voir si la jeune femme allait bien, et lui demander au passage : Autorisation d'en rajouter une petite couche, mam' ?
Si vient l'orage, le tonnerre et la foudre, le cœur solide
- Connor G. Shepard
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Re: From the Stalls
Jeu 26 Nov 2015 - 16:36
La soirée tournait décidément au cauchemar, là tout de suite. Elle se voyait déjà se retrouver le lendemain matin sur une table d'autopsie, recouverte par un drap blanc, pendant qu'on diagnostiquerait qu'elle avait été tabassée à mort. Bon, c'était peut-être un peu dramatisée, mais jamais encore elle n'avait eu l'occasion de voir Philip dans cet état. Alors, quand elle se sentit happée vers l'arrière avant que le géant d'un peu plus tôt ne la protège, elle sentit son coeur s'alléger d'un sacré poids. Ce qui ne l'empêcha pas de grimacer en entendant la remarque qu'il fit sur sa voix.
Conna... Commença t-elle, alors qu'il venait lui coller sa cigarette entre les doigts, en lui donnant le surnom le plus ridicule du monde, faisant s'étrangler sa voix dans sa gorge. Bijou... Doré ? C'était quoi ça ? Néanmoins, elle haussa les épaules, et préféra s'abstenir tandis que l'inconnu prenait sa défense alors qu'il aurait pu se contenter de se casser de là et la laisser se démerder avec son ex. Et quand bien même elle ne connaissait pas le rustre qui l'avait traité de pétasse, elle ne put s'empêcher de se sentir mal pour lui en écoutant les remarques de Phili à son égard. C'était ça, l'image qu'elle renvoyait ? Une pétasse accro au luxe ? Et bah dis donc... Oui ça lui était déjà arrivée de baver littéralement sur la dernière collection printemps été de Marc Jacobs, et de claquer des milles et des cents pour un sac à main Chanel, mais était-elle si vénale ? Elle aimait les choses simples de la vie aussi, comme sortir danser dans un bar inconnu des coins touristiques, fumer une cigarette sur sa terrasse, ou encore se balader de nuit dans la rue sans prendre la peine d'appeler un taxi...
Si c'est tout ce que tu as retenu de moi, ça me confirme qu'on est vraiment pas faits pour être ensembles...
Gênée, elle baissa un instant le regard, se contentant de répondre d'un signe de tête négatif disant clairement qu'elle n'avait aucune envie de discuter. Eventuellement, passer le restant de ses jours dans un couvent et ne plus s'approcher d'un homme était une idée tentante, là tout de suite. Mais discuter, jamais de la vie.
Elle retint un cri étouffé quand Philip frappa son sauveur du moment, et eut à peine le temps de réaliser quoi que ce soit que son ex petit ami se retrouvait allongé à même le sol, complètement sonné. Et elle, elle était là, en plein carnage, à ne savoir que faire. Alors, quand l'inconnu lui demanda de l'achever une bonne fois pour toute, elle hésita bien une seconde. Une seconde à peine. Juste le temps de voir l'urgentiste se relever avec une lueur haineuse dans le regard.
D'accord. Souffla t-elle en hochant la tête. Et après, on s'casse d'ici.
Juste histoire que Philip ait assez mal au crâne pour ne plus jamais vouloir s'approcher d'elle, et éventuellement, aller jusqu'à oublier son existence. Elle se détourna bien vite, le temps d'éviter d'assister au massacre, puis quand elle estima que ce fût assez, vint presque timidement toucher l'épaule de l'inconnu pour lui rappeler sa présence.
C'est bon, ça ira. Là, j'ai juste envie de m'en aller... Vous êtes blessé ?
Il avait beau être un connard d'ivrogne, il venait tout de même de la sortir d'un très mauvais pas là. Ramenant une mèche de cheveux parfaitement lisse derrière son oreille, elle hésita sur la marche à suivre avant de rajouter encore.
Merci du coup de main... Enfin, de tout ça quoi. Je ... J'peux vous offrir quelque chose pour vous remercier ?
En plus, la cigarette qu'il lui avait filé avait depuis longtemps terminé de se consumer. Fouillant dans le bordel de son sac à main, elle en sortit un paquet de Winston qu'elle tendit à l'inconnu, avant de rajouter.
Ah, je m'appelle Rose. Pas Bijou Doré.
Par la suite, elle devrait peut-être penser à s'excuser de l'avoir insulté aussi. Ca pourrait être pas mal.
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Re: From the Stalls
Jeu 26 Nov 2015 - 21:52
Elle avait dit oui, et ça avait suffit à Gary pour le reste. Mais son ex n'était pas décidé à se laisser faire jusqu'au bout et il dut lutter un peu plus pour le remettre à terre. Il pesait son poids, alors le soulever n'avait pas été une mince affaire, et au fur et à mesure, les bruits du combat de coq qui avait lieu dehors finirent par attirer du monde et des curieux. Le grand brun poussa un petit soupir quand il sentit la main de la brune sur son épaule, et se recula précipitamment. Son arcade et sa lèvre inférieure étaient ouvertes, mais ça n'était rien comparé à l'autre qu'il avait littéralement roué de coups.
Merde, souffla-t-il en se passant la langue sur sa plaie, se tournant vers l'autre demoiselle qui s'inquiétait maintenant de son état.
Il jeta un coup d'oeil à ses phalanges, elles aussi travaillées par l'échange qui avaient eu lieu. Il grommela à nouveau dans sa barbe. Décidément, ce séjour était une mauvaise idée. Joey et lui auraient mieux fait de s'en tenir à venir rouer de coup le connard d'ex de sa sœur, Paul, pour repartir aussitôt à Phoenix, histoire d'avoir la paix. Mais nan. Joey avait pris ça pour des vacances à l'oeil, de quoi se la couler douce loin du groupe qui l'attendait impatiemment au bar qu'ils adoraient tous les deux fréquenter.
Gary, répondit-il à la brunette en plantant ses yeux bleus dans ceux noirs de sa vis-à-vis. Rose, qu'elle s'appelait. Il avait enregistré son nom tout à l'heure, c'était sans doute mieux que « pétasse ». Et j'voudrais bien une bière pour me remettre.
Parce que la moitié de la sienne avait fini sur les vêtements de la nana, et il allait pas venir lui essorer ses fringues pour la récupérer. Et vu ce qu'il s'était pris dans la tronche pour ses beaux yeux, elle pouvait au moins lui repayer un coup à boire pour le remercier, à défaut d'autre chose.
Mais ailleurs qu'ici, grogna-t-il alors qu'il voyait le barman avec le combiné du téléphone sur l'oreille et penché devant la devanture pour regarder à l'extérieur. Il allait avoir des emmerdes à ce train là, et ça l'enchantait pas.
Surtout si c'était pour une nana qu'il allait pas se faire au final, ça le faisait juste chier. Il croisa bien le regard de Joey dans la foule, à qui il fit un bref signe de la tête pour lui certifier que ça allait. Toute façon, son con de pote était trop occupé à draguer pour vraiment se soucier du fait que Gary s'était battu avec un autre à peine étaient-ils arrivés à Seattle. Bon qu'importait. Il attrapa la brune par la taille, et la força à avancer dans sa direction. Il lui désigna les deux motos garés non loin, alors qu'ils doublaient tous deux le corps de Philip.
Ils arrivèrent au niveau du deux roues, et Gary sortit son casque qu'il confia à la jeune femme. Il enfila sa veste et grimpa dessus en redressant son véhicule. Il recula, de quelques pas, avant d'attendre que la brune prenne place derrière lui. Pas le choix. Elle lui devait une bière. Et pour peu qu'elle sache poser des pansements, ça l'aiderait pas mal qu'elle lui refasse le portrait. Gentiment, s'entendait. Parce qu'il sentait le goût de la rouille dans sa bouche, et ça commençait à l’écœurer.
Tu m'dis où on va, lança-t-il assez fort pour qu'elle l'entende dans son casque.
Gary démarra son moteur, sentant les bras de la jeune femme passer autour de sa taille. A peine, elle avait une force de hamster, pas de quoi le perturber. Et d'ici peu, il l'oublierait sans doute à force de rouler. C'était l'effet que lui faisait la moto quand il s'y mettait. Un bien fou. Même si là, avec le coup qu'il s'était pris sur la tête, il préférait pas tenter trop le diable.
Faire tout ça pour se planter deux kilomètres plus loin, ça serait franchement fâcheux.
Merde, souffla-t-il en se passant la langue sur sa plaie, se tournant vers l'autre demoiselle qui s'inquiétait maintenant de son état.
Il jeta un coup d'oeil à ses phalanges, elles aussi travaillées par l'échange qui avaient eu lieu. Il grommela à nouveau dans sa barbe. Décidément, ce séjour était une mauvaise idée. Joey et lui auraient mieux fait de s'en tenir à venir rouer de coup le connard d'ex de sa sœur, Paul, pour repartir aussitôt à Phoenix, histoire d'avoir la paix. Mais nan. Joey avait pris ça pour des vacances à l'oeil, de quoi se la couler douce loin du groupe qui l'attendait impatiemment au bar qu'ils adoraient tous les deux fréquenter.
Gary, répondit-il à la brunette en plantant ses yeux bleus dans ceux noirs de sa vis-à-vis. Rose, qu'elle s'appelait. Il avait enregistré son nom tout à l'heure, c'était sans doute mieux que « pétasse ». Et j'voudrais bien une bière pour me remettre.
Parce que la moitié de la sienne avait fini sur les vêtements de la nana, et il allait pas venir lui essorer ses fringues pour la récupérer. Et vu ce qu'il s'était pris dans la tronche pour ses beaux yeux, elle pouvait au moins lui repayer un coup à boire pour le remercier, à défaut d'autre chose.
Mais ailleurs qu'ici, grogna-t-il alors qu'il voyait le barman avec le combiné du téléphone sur l'oreille et penché devant la devanture pour regarder à l'extérieur. Il allait avoir des emmerdes à ce train là, et ça l'enchantait pas.
Surtout si c'était pour une nana qu'il allait pas se faire au final, ça le faisait juste chier. Il croisa bien le regard de Joey dans la foule, à qui il fit un bref signe de la tête pour lui certifier que ça allait. Toute façon, son con de pote était trop occupé à draguer pour vraiment se soucier du fait que Gary s'était battu avec un autre à peine étaient-ils arrivés à Seattle. Bon qu'importait. Il attrapa la brune par la taille, et la força à avancer dans sa direction. Il lui désigna les deux motos garés non loin, alors qu'ils doublaient tous deux le corps de Philip.
Ils arrivèrent au niveau du deux roues, et Gary sortit son casque qu'il confia à la jeune femme. Il enfila sa veste et grimpa dessus en redressant son véhicule. Il recula, de quelques pas, avant d'attendre que la brune prenne place derrière lui. Pas le choix. Elle lui devait une bière. Et pour peu qu'elle sache poser des pansements, ça l'aiderait pas mal qu'elle lui refasse le portrait. Gentiment, s'entendait. Parce qu'il sentait le goût de la rouille dans sa bouche, et ça commençait à l’écœurer.
Tu m'dis où on va, lança-t-il assez fort pour qu'elle l'entende dans son casque.
Gary démarra son moteur, sentant les bras de la jeune femme passer autour de sa taille. A peine, elle avait une force de hamster, pas de quoi le perturber. Et d'ici peu, il l'oublierait sans doute à force de rouler. C'était l'effet que lui faisait la moto quand il s'y mettait. Un bien fou. Même si là, avec le coup qu'il s'était pris sur la tête, il préférait pas tenter trop le diable.
Faire tout ça pour se planter deux kilomètres plus loin, ça serait franchement fâcheux.
Si vient l'orage, le tonnerre et la foudre, le cœur solide
- Connor G. Shepard
Expendables | Leader
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Re: From the Stalls
Jeu 26 Nov 2015 - 23:13
Gary. Mieux que connard d'ivrogne. Elle garda son regard dans le sien un instant, notant mentalement les diverses blessures qui marbraient son visage. Incision sur la lèvre, et l'arcade, mais pas de quoi nécessiter des sutures. Elle aurait largement de quoi nettoyer ça une fois qu'ils seraient assis ailleurs. Mais n'importe ou. Alors, quand il lui annonça qu'il aimerait une bière ailleurs que là, ce fût avec soulagement qu'elle lui offrit un sourire.
Alors ça, c'est dans mes cordes.
Elle fût à deux doigts de faire signe à un taxi quand il la prit par la taille, alors qu'un petit monde arrivaient sur les lieux. Elle voyait déjà une bimbo relever Philip dans un coin. Parfait. Du coin de l'oeil, elle vit Lara l'observer d'un air ébahi, tandis qu'elle lui faisait signe de la rappeler plus tard. Ou jamais. Tout, sauf reparler de cette soirée et se rappeler à quel point Reid était un con fini doublé d'un fou dangereux.
Elle avait hésité un instant en se retrouvant à califourchon sur la moto de Gary. Il pouvait très bien être un malade mental. Un Hell's Angel tiens, ça lui irait bien. Mais d'un point de vue psychologique, elle doutait fortement qu'il se soit fait chier à l'aider de la sorte si c'était vraiment le cas.
Prends sur la droite, à 100 mètres. Ensuite, toujours tout droit, y'a un bar pas mal, El Fado.
Un pub un peu miteux mais à la bonne ambiance, ou elle avait tendance à se pointer en fin de soirée éméchée pour danser un peu. Et en plus, le patron autorisait les fumeurs. Et ça, c'était un point très important pour elle. Et puis au moins, personne ne viendrait les faire chier là-bas. Elle ne dit rien tout le long du voyage, mais elle devait admettre au moins une chose, remonter sur une moto après tout ce temps lui avait manqué terriblement. Rendant son casque à Gary en tentant de remettre en place ses mèches lisses, saluant rapidement le videur qui les laissa entrer. Par chance, le bar était vide à cette heure, et elle commanda rapidement une pinte et un verre de rhum.
Voilà. Mais avant, laissez moi voir. Ordonna t-elle à Gary. Mike, passe moi ta trousse de soin por favor. Demanda t-elle au barman, un afro américain d'une trentaine d'année qui ne se fit pas prier.
Désinfectant brièvement les plaies, elle pansa ces dernières avec rapidité en faisant remarquer;
Y'aura pas besoin de suture ni rien, mais par contre, attendez vous à avoir un bleu sur l'arcade durant quelques jours. Normalement, y'aura pas besoin de passer par la case médecin, ça reste relativement superficiel.
Une bonne chose de faite. Tendant sa bière à son sauveur, elle fit tinter son verre contre le sien, avant de boire une rapide gorgée de rhum, reposant son verre sur le comptoir. C'était agréable de se retrouver un peu loin des soirées mondaines de Lara pour une fois. D'ailleurs, cette dernière appela sur son portable, qu'elle coupa rapidement pour avoir la paix.
Ramenant son attention sur Gary, elle s'accouda au comptoir en sortant son paquet de cigarette, en allumant une qu'elle tendit au jeune homme avant d'allumer la sienne, tirant une rapide bouffée qu'elle recracha vers le plafond.
Ca vous convient plus que l'autre bar au moins ? Lança t-elle avec un petit sourire au motard.
Une nouvelle gorgée de rhum plus tard, elle finit par reprendre la parole, baissant le regard avec gêne.
C'est sympa, de m'avoir sorti de ce pétrin. Et... Désolée, pour l'insulte. Cette journée à été infernale jusqu'au bout. Avoua t-elle à contrecoeur.
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