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Re: From the Stalls
Ven 6 Mai 2016 - 20:31
Peut-être qu'elle avait raté sa vocation, e qu'elle aurait fait une excellente wedding planner en fin de compte.
En à peine deux semaines, tout était prêt. En respect pour le peu de convictions de Gary envers le mariage, ils avaient conclu d'un commun accord qu'il s'agisse d'une cérémonie discrète peu après un passage à la mairie, avec quelques unes de ses fleurs favorites en guise de décoration, une pièce montée et un traiteur capable de nourrir une petite vingtaine d'invité, pour la plupart membres du groupe de Graam. Pour elle, Rose s'était contenté de Lara, Elisabeth sa copine sage femme, Esteban qui avait finalement pris sa place de chef des internes à Seattle (ce gros con), ainsi que quelques amis de fac.
En somme donc, tout se passait bien. Lara aurait sa superbe robe rose poudrée comme elle l'avait exigé à peine Rose lui parlait de sa demande en mariage, Elisabeth serait son témoin, et tout le monde serait content.
Tout le monde, ou presque. Puisqu'au final, les personnes qu'elle aurait aimé voir plus que tout à son union avec l'homme qu'elle aimait n'étaient plus de ce monde. Elle eut un pincement au coeur en repensant à ses grands parents enterrés à Madrid, et son père et sa mère reposant côte à côte à New York. Mais bon. La vie suivait son cours, et les gens qu'elle appréciaient étaient tout de même présents.
Alors pourquoi avait-elle cette étrange sensation de ne plus savoir ou elle en était, et de paniquer ? Parce que Lara ne s'était pas gênée pendant l'enterrement de vie de jeune fille pour lui proposer de s'envoyer en l'air avec le strip teaser en assurant que Gary se serait pas gênée avec une nenette ? Qu'elle lui avait aussi sorti qu'elle trinquait à son futur divorce, comme 2 mariages sur 3 selon les sondages ?
En observant la petite robe crème qu'elle avait acheté pour l'occasion, assorti à une paire de sandales métal, elle ne pouvait s'empêcher de se ronger le cerveau toute seule, alors qu'elle s'était emballée comme une gosse à la veille de noël tout le reste des préparatifs.
Et si, Gary finissait par réaliser qu'il n'était tout simplement pas prêt et qu'il changeait d'avis devant l'autel, en la plantant directement sur place ? Non parce que peut-être qu'il en était capable. Et si elle devait du coup élever le bébé seule ?
La cérémonie était dans une dizaine d'heure, tout était prêt, et c'était maintenant qu'elle commençait à paniquer. Super. Il ne restait donc qu'un truc à faire. Aller réveiller son futur mari qu'elle secoua sans cérémonie, avant de tout lâcher d'un coup.
Gary...J'crois que je suis pas prête... Et si ça marchait pas nous deux ? Ou que tu me quittais devant l'autel, ou qu'après réflexion tu préférais une femme plus jeune parce que je deviendrai ridée et obèse à cause de la grossesse ? Puis, tu savais que plus de la moitié des mariages marchaient pas ? Ou ptêt même que tu me supportera plus, et que tu voudras plus de moi, j'sais pas, y'a pleins de raisons qui pourraient faire que tu me supporte plus un jour... J'suis rancunière, arrogante, et impulsive.
C'est qu'elle allait vraiment finir par lui foutre la trouille, à tout lui balancer comme ça alors qu'il ne devait même pas comprendre ou il était et pourquoi elle lui lâchait tout ça d'un coup en plein milieu de la nuit à quelques heures de leur mariage. mais qu'importait. Elle avait besoin d'en parler, besoin qu'on la contredise, besoin d'être réconfortée un minimum par celui qui l'avait demandé en mariage.
J'ai peur je crois. Réussit-elle tout de même à synthétiser en se laissant tomber sur le bord de lit, mains crispées contre ses genoux en se sentant la dernière des idiotes.
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Re: From the Stalls
Sam 7 Mai 2016 - 18:51
Son père était reparti et tout s'était étonnamment pas trop mal passé. Tout du moins, c'était ce que Gary se disait, sans parvenir à trop y croire. Il essayait pourtant. Ou alors, il voulait surtout se détacher de tout ça, et se consacrer à autre chose. Au mariage par exemple, comme l'avait fait Rose en un temps record en s'engageant de tous les côtés pour venir créer quelque chose qui avait de la gueule. C'était petit, certes, mais ça leur correspondait alors Gary avait rien trouvé à redire.
Mise à part la veille du mariage, quand sa future femme avait commencé à se faire du soucis. Difficile de savoir depuis combien de temps elle couvait ça, probablement plusieurs jours, mais quand Rose lui lâcha une diarrhée verbale dans la tronche sans qu'il sache trop d'ou ça sort, l'homme se sentit parfaitement con. Elle s'effondra à moitié sur le lit, s'annonçant comme effrayé, et pas prête, et tout plein d'autres trucs avec des questions à la con sans réponses pour l'instant, et...
Et Gary ne savait pas quoi lui dire. Il vint juste se mettre devant elle, à genoux sur le sol en venant lui attraper les mains pour qu'elle se rassure. De la manière dont il aurait du lui faire sa proposition, mais l'homme était très loin de se plier aux convenances d'usage. Il n'avait peut-être aucune réponse à ces innombrables doutes, mais s'il devait se targuer plus tard d'être son mari, il allait devoir d'ores et déjà se faire à ce rôle, même la veille du moment officiel.
Enfin...
Il la regarda droit dans les yeux, sans réussir à la lâcher du regard. Elle doutait, et c'était sans doute normal. Les gens doutaient de tout, pour tout, pour toutes les raisons, et c'était la chose la plus naturelle du monde. Mais pas pour Gary. A partir du moment où il s'était décidé à l'épouser et qu'elle avait dit oui, alors ses doutes s'étaient simplement envolés et les choses lui semblaient naturelles avant tout. Il aurait voulu que Rose comprenne ce qu'il ressentait, voit le monde comme il le voyait, pour qu'elle se fasse moins de soucis sur tout ça.
Il passa une main dans les cheveux de sa douce, venant lui demander d'une voix claire :
Tu veux faire ça maintenant?
La proposition était tout à fait sérieuse. Il était torse nu devant elle, les cheveux un peu en pétard, pas forcément très bien rasé mais, eh, il s'en cognait parfaitement. Aimer pouvait se faire dans le plus simple appareil, non ? C'était comme ça qu'il voyait les choses, dans sa tête. Pour ça qu'un petit mariage lui allait. Pour ça que l'engagement lui faisait pas peur. L'affection qu'il avait pour Rose était un diamant brut, qu'ils tailleraient ensemble, et seulement ensemble.
J'veux dire, échanger les vœux.
L'homme posa une main sur le ventre de sa douce, puis l'autre. Comme s'il mettait ses paumes sur les oreilles d'une personne. Pour ne pas que leur futur enfant voit sa maman dans un état de faiblesse pour l'instant. Ou qu'il se fasse trop de soucis sur les maux qu'ils allaient s'échanger. Il n'avait pas à être témoin de ce moment à deux, pas comme ça en tout cas.
Ça sera fait. Entre nous. C'qui fait que demain, ça s'ra plus facile. J'pense.
Dans les faits, il n'en savait rien du tout.
Mais dans sa tête, ça se tentait.
Mise à part la veille du mariage, quand sa future femme avait commencé à se faire du soucis. Difficile de savoir depuis combien de temps elle couvait ça, probablement plusieurs jours, mais quand Rose lui lâcha une diarrhée verbale dans la tronche sans qu'il sache trop d'ou ça sort, l'homme se sentit parfaitement con. Elle s'effondra à moitié sur le lit, s'annonçant comme effrayé, et pas prête, et tout plein d'autres trucs avec des questions à la con sans réponses pour l'instant, et...
Et Gary ne savait pas quoi lui dire. Il vint juste se mettre devant elle, à genoux sur le sol en venant lui attraper les mains pour qu'elle se rassure. De la manière dont il aurait du lui faire sa proposition, mais l'homme était très loin de se plier aux convenances d'usage. Il n'avait peut-être aucune réponse à ces innombrables doutes, mais s'il devait se targuer plus tard d'être son mari, il allait devoir d'ores et déjà se faire à ce rôle, même la veille du moment officiel.
Enfin...
Il la regarda droit dans les yeux, sans réussir à la lâcher du regard. Elle doutait, et c'était sans doute normal. Les gens doutaient de tout, pour tout, pour toutes les raisons, et c'était la chose la plus naturelle du monde. Mais pas pour Gary. A partir du moment où il s'était décidé à l'épouser et qu'elle avait dit oui, alors ses doutes s'étaient simplement envolés et les choses lui semblaient naturelles avant tout. Il aurait voulu que Rose comprenne ce qu'il ressentait, voit le monde comme il le voyait, pour qu'elle se fasse moins de soucis sur tout ça.
Il passa une main dans les cheveux de sa douce, venant lui demander d'une voix claire :
La proposition était tout à fait sérieuse. Il était torse nu devant elle, les cheveux un peu en pétard, pas forcément très bien rasé mais, eh, il s'en cognait parfaitement. Aimer pouvait se faire dans le plus simple appareil, non ? C'était comme ça qu'il voyait les choses, dans sa tête. Pour ça qu'un petit mariage lui allait. Pour ça que l'engagement lui faisait pas peur. L'affection qu'il avait pour Rose était un diamant brut, qu'ils tailleraient ensemble, et seulement ensemble.
L'homme posa une main sur le ventre de sa douce, puis l'autre. Comme s'il mettait ses paumes sur les oreilles d'une personne. Pour ne pas que leur futur enfant voit sa maman dans un état de faiblesse pour l'instant. Ou qu'il se fasse trop de soucis sur les maux qu'ils allaient s'échanger. Il n'avait pas à être témoin de ce moment à deux, pas comme ça en tout cas.
Dans les faits, il n'en savait rien du tout.
Mais dans sa tête, ça se tentait.
Si vient l'orage, le tonnerre et la foudre, le cœur solide
- Connor G. Shepard
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