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Luke C. Waltz
Sam 5 Déc 2015 - 21:19
32 • Américaine (Sacramento) • Ouvrier du bâtiment • Boyd Holbrook • Factions
Luke, quand on le connaît, c'est le genre de type sur lequel on peut compter, un gars qui aura tendance à aller naturellement vers les autres. En règle générale, parler aux gens n'est pas un problème pour lui, il a un feeling et un charisme qui fonctionnent bien. Mais ce n'est pas un leader né pour autant. Dans un groupe, il a ses atouts : il parvient à dénouer le dialogue ou coordonner les actions. S'il est fidèle sur le plan de l'amitié, ce n'est absolument pas le cas en matière de sentiments. La famille ? Il sait que ce n'est pas les liens du sang qui importent. L'amour ? Une loterie à laquelle il ne faut s'inscrire que pour le fun de quelques instants et jeter le reste. Il aime son physique, y prend soin autant que possible (même si désormais c'est devenu bien plus compliqué, on est d'accord) et sait parfaitement en jouer. Car s'il est une certitude, c'est que Luke est loin d'être idiot. C'est le genre de gamin qui aurait pu faire de grandes choses, si la vie en avait décidé autrement. Il a une grande capacité d'adaptation et de compréhension, et retient tout un tas de trucs… pas forcément les plus utiles, certes. Adolescent, déjà, il avait décrété qu'il valait mieux que son frère aîné (un con), sa petit sœur (insignifiante) et ses parents (sans ambition), propriétaires d'une épicerie dans un quartier modeste de Sacramento. Lui, il voulait plus. Il voulait autre chose. Plus que tout, il craignait de prendre poussière et passer à côté de la « vraie » vie, celle qui vaut le coup et ne fait pas suivre un chemin tout tracé. Assez rapidement, il a eu la prétention de faire mieux que ça. Alors il a dévié et les chemins tortueux qu'il a choisis l'ont fait devenir ce qu'il est aujourd'hui.
Ce n'est pas nécessairement un gros bras dans l'âme. La violence, il est tombé dedans un peu par hasard, et surtout en prenant les coups, dans un premier temps. Spontanément, il n'était pas de ceux à les donner. Mais il n'a pas eu le choix. La vie laisse assez peu le choix. Alors il a appris à se défendre. Pour se protéger, quand il le fallait, il a appris à cogner le premier pour ne pas recevoir, l'attaque est la meilleure des défenses, dit-on.
Et à force de côtoyer certaines personnes, il a bien compris que la force brute permet d'ouvrir des portes et d'avancer. Alors il s'est souvent retrouvé en arrière-plan, auprès de ceux qui frapper, à les suivre et à donner parfois des coups en soutien, en surnombre, de manière peu glorieuse, il est vrai, et le plus souvent via son couteau à cran d'arrêt, un truc qu'il a récupéré lors d'une baston il y a une dizaine d'années de cela, dans les poches d'un autre type au sol, et qu'il a conservé depuis. Il a un tic avec. Très souvent il l'ouvre et le referme machinalement, le faisant glisser entre ses doigts. Allez savoir pourquoi, ça l'apaise, en quelque sorte. Ado, il a eu pendant plusieurs années l'envie de monter un groupe avec des potes, il a appris à jouer de la guitare de manière autodidacte et en a gardé un bon sens du rythme et une grande dextérité. Aujourd'hui, il s'en sort bien pour crocheter toute sorte de serrures. Il préfère les entrées subtiles aux gros coups d'éclat, même si ce n'est pas forcément le cas de tout le monde… (Oui Leroy, c'est à toi qu'je pense.)
Dans ce monde devenu fou, il s'est en effet donné une priorité : que Leroy et lui survivent, à tout prix. Car c'est bien grâce à son ami qu'il est encore là aujourd'hui, sans le maçon, il serait mort. Désormais, cette vie est un bonus et il compte bien en profiter. Même s'il doit donner des coups dans le dos, feindre l'amitié avec certains pour mieux les voler derrière. Il a peur de tout ce qui se passe et de tout ce qu'il ne comprend pas, mais il fera ce qu'il faut pour survivre. Car intérieurement, il est sans arrêt sur le qui-vive et une boule d'angoisse lui monte à la gorge. Même s'il fera mine de rien, ce sommeil qui le fuit et ces cernes qui se creusent en sont l'une des preuves les plus éclatantes. Quant à ce duo qu'il forme avec Leroy, c'est pour le moment la seule chose « stable » de sa vie. Collègues à l'origine, puis amis, ces deux-là sont parvenus arriver à une sorte de compromis… quand bien même Leroy reste celui qui passe toujours devant, Luke lui voue un profond respect et apprécie le fait de faire office de bras droit. Il lui doit la vie, il ne lui fera pas faux bond. Mais cela n'empêche pas, parfois, quelques coups de sang. Car les deux hommes ne fonctionnent pas nécessairement de la même manière en tout, et face à l'impulsivité et les colères de Leroy, il arrive parfois que Luke craque et se mette à gueuler tout aussi fort. Même si la plupart du temps, c'est le maçon qui gagne. Parce que c'est le chef. Parce que sans lui, il ne serait plus là.
Ce n'est pas nécessairement un gros bras dans l'âme. La violence, il est tombé dedans un peu par hasard, et surtout en prenant les coups, dans un premier temps. Spontanément, il n'était pas de ceux à les donner. Mais il n'a pas eu le choix. La vie laisse assez peu le choix. Alors il a appris à se défendre. Pour se protéger, quand il le fallait, il a appris à cogner le premier pour ne pas recevoir, l'attaque est la meilleure des défenses, dit-on.
Et à force de côtoyer certaines personnes, il a bien compris que la force brute permet d'ouvrir des portes et d'avancer. Alors il s'est souvent retrouvé en arrière-plan, auprès de ceux qui frapper, à les suivre et à donner parfois des coups en soutien, en surnombre, de manière peu glorieuse, il est vrai, et le plus souvent via son couteau à cran d'arrêt, un truc qu'il a récupéré lors d'une baston il y a une dizaine d'années de cela, dans les poches d'un autre type au sol, et qu'il a conservé depuis. Il a un tic avec. Très souvent il l'ouvre et le referme machinalement, le faisant glisser entre ses doigts. Allez savoir pourquoi, ça l'apaise, en quelque sorte. Ado, il a eu pendant plusieurs années l'envie de monter un groupe avec des potes, il a appris à jouer de la guitare de manière autodidacte et en a gardé un bon sens du rythme et une grande dextérité. Aujourd'hui, il s'en sort bien pour crocheter toute sorte de serrures. Il préfère les entrées subtiles aux gros coups d'éclat, même si ce n'est pas forcément le cas de tout le monde… (Oui Leroy, c'est à toi qu'je pense.)
Dans ce monde devenu fou, il s'est en effet donné une priorité : que Leroy et lui survivent, à tout prix. Car c'est bien grâce à son ami qu'il est encore là aujourd'hui, sans le maçon, il serait mort. Désormais, cette vie est un bonus et il compte bien en profiter. Même s'il doit donner des coups dans le dos, feindre l'amitié avec certains pour mieux les voler derrière. Il a peur de tout ce qui se passe et de tout ce qu'il ne comprend pas, mais il fera ce qu'il faut pour survivre. Car intérieurement, il est sans arrêt sur le qui-vive et une boule d'angoisse lui monte à la gorge. Même s'il fera mine de rien, ce sommeil qui le fuit et ces cernes qui se creusent en sont l'une des preuves les plus éclatantes. Quant à ce duo qu'il forme avec Leroy, c'est pour le moment la seule chose « stable » de sa vie. Collègues à l'origine, puis amis, ces deux-là sont parvenus arriver à une sorte de compromis… quand bien même Leroy reste celui qui passe toujours devant, Luke lui voue un profond respect et apprécie le fait de faire office de bras droit. Il lui doit la vie, il ne lui fera pas faux bond. Mais cela n'empêche pas, parfois, quelques coups de sang. Car les deux hommes ne fonctionnent pas nécessairement de la même manière en tout, et face à l'impulsivité et les colères de Leroy, il arrive parfois que Luke craque et se mette à gueuler tout aussi fort. Même si la plupart du temps, c'est le maçon qui gagne. Parce que c'est le chef. Parce que sans lui, il ne serait plus là.
Luke, c'est un beau blond d'1m80. Gamin, il était de ces gosses à la gueule d'ange, cheveux de paille et yeux gris, qui font la fierté de leurs parents, un peu trop tentés de le brandir comme un trophée. En grandissant, sa chevelure et ses prunelles se sont légèrement obscurcies, en même temps que son regard sur le monde. Naturellement hirsutes, même s'il prend le temps de se coiffer, ses cheveux ont l'habitude de se retrouver un peu en pétard, selon leur bon vouloir. Actuellement, il aurait du mal à prendre le temps de se raser, aussi, vous le verrez le plus souvent avec un bouc et une barbe de plusieurs jours, malgré ses quelques tentatives de rasage à la dure, à la lame de son couteau.
De taille moyenne, il n'a jamais eu une carrure bien énorme, même s'il a toujours fait du sport : de la course et de l'escalade. Demandez lui de grimper sur n'importe quel arbre ou n'importe quel mur, il le fera sans hésiter, avec une agilité déconcertante. Il n'a jamais eu peur des hauteurs, au contraire, il adore. Il n'est pas rare de le retrouver perché sur différents points d'observation à regarder tout et n'importe quoi. Les nombreux jobs qu'il a enchaînés ont aussi endurci son corps, habitué à porter des charges lourdes.
Il a une peau qui prend facilement le soleil et bronze en un rien de temps. Si l'occasion se présente, vous remarquerez par ailleurs qu'il a un tatouage sur l'épaule. Ça et là, aussi, des marques de coups, des cicatrices et de traces de brûlure à la cigarette. Une histoire d'un autre temps.
Dans l'ensemble, il a quand même un corps qui lui plaît et avec lequel il parvient encore à séduire bien des gens (femmes et hommes, pour être tout à fait honnête). Le jeu du charme et de la séduction est quelque chose qui l'amuse, et il trouve dans les plaisirs de la chair de quoi passer le temps et satisfaire certaines pulsions… alors pourquoi s'en priver ? C'est justement parce qu'il est bien conscient de son apparence qu'il essaie autant que possible d'en prendre soin. Mais les temps actuels ne l'y aident pas, bien entendu. Niveau fringues, il prend ce qu'il trouve, hein. Il a tout de même pu récupérer quelques affaires roulées en boule dans un sac à dos et la tenue qu'il avait sur lui, le jour J. Un jean, une chemise et une veste de toile. Il a aussi gardé, un peu par fétichisme, le foulard blanc et noir qu'il mettait sur sa bouche et son nez sur les chantiers pour éviter de ne pas manger trop de poussière et d'éclats de bois.
Enfin, parmi les autres trucs qu'il a réussi à amasser avant de partir, il y a sa réplique d'airsoft d'un AK 47, l'un de ses grands loisirs. Jamais il n'aurait songé en avoir une telle utilité… mais il s'avère que les gens du quotidien ne sont pas tous experts en armement et ces répliques se révèlent très pratiques.
De taille moyenne, il n'a jamais eu une carrure bien énorme, même s'il a toujours fait du sport : de la course et de l'escalade. Demandez lui de grimper sur n'importe quel arbre ou n'importe quel mur, il le fera sans hésiter, avec une agilité déconcertante. Il n'a jamais eu peur des hauteurs, au contraire, il adore. Il n'est pas rare de le retrouver perché sur différents points d'observation à regarder tout et n'importe quoi. Les nombreux jobs qu'il a enchaînés ont aussi endurci son corps, habitué à porter des charges lourdes.
Il a une peau qui prend facilement le soleil et bronze en un rien de temps. Si l'occasion se présente, vous remarquerez par ailleurs qu'il a un tatouage sur l'épaule. Ça et là, aussi, des marques de coups, des cicatrices et de traces de brûlure à la cigarette. Une histoire d'un autre temps.
Dans l'ensemble, il a quand même un corps qui lui plaît et avec lequel il parvient encore à séduire bien des gens (femmes et hommes, pour être tout à fait honnête). Le jeu du charme et de la séduction est quelque chose qui l'amuse, et il trouve dans les plaisirs de la chair de quoi passer le temps et satisfaire certaines pulsions… alors pourquoi s'en priver ? C'est justement parce qu'il est bien conscient de son apparence qu'il essaie autant que possible d'en prendre soin. Mais les temps actuels ne l'y aident pas, bien entendu. Niveau fringues, il prend ce qu'il trouve, hein. Il a tout de même pu récupérer quelques affaires roulées en boule dans un sac à dos et la tenue qu'il avait sur lui, le jour J. Un jean, une chemise et une veste de toile. Il a aussi gardé, un peu par fétichisme, le foulard blanc et noir qu'il mettait sur sa bouche et son nez sur les chantiers pour éviter de ne pas manger trop de poussière et d'éclats de bois.
Enfin, parmi les autres trucs qu'il a réussi à amasser avant de partir, il y a sa réplique d'airsoft d'un AK 47, l'un de ses grands loisirs. Jamais il n'aurait songé en avoir une telle utilité… mais il s'avère que les gens du quotidien ne sont pas tous experts en armement et ces répliques se révèlent très pratiques.
« Cosmo, si tu t'en vas, je le dis à Maman quand elle rentre.
- Sandy, m'appelle pas comme ça.
- Maman elle le fait, des fois. Elle m'a dit que c'est parce qu'elle voulait que tu t'appelles comme ça.
- Rien à foutre.
- N'empêche que si tu pars, je le dis à Maman. Je sais que tu vas pas rejoindre Jenny en plus.
- En quoi ça te regarde, merdeuse ?
- Mais... »
Il fait claquer la porte derrière lui, monte sur son vélo et s'en va dans l'un des squats des quartiers Est de Sacramento. Il a 17 ans et il emmerde le monde.
–--
Rien ne le prédisposait à ce genre de fréquentations. Non, malgré leur rythme de vie éreintants, les parents Waltz ont toujours fait en sorte de donner un mode de vie aussi convenable que possible à leurs gosses. Sandy, 15 ans, la petite dernière et seule fille de la fratrie s'y retrouvait parfaitement. Elle, elle était pom-pom girl et faisait du théâtre. Parce qu'elle rêvait de venir actrice, vous comprenez. L'aîné, Steve, venait de fêter ses 19 ans et avait déjà quitté le foyer familial pour une formation militaire. Il avait l'âme patriotique, soi-disant, et voulait se faire péter la gueule en uniforme, la fleur au fusil et le drapeau sur le casque. Grand bien lui fasse. Luke, lui, se cherchait sans se trouver. Il refusait tous ces délires préétablis par une famille modeste qui avait des ambitions de foyer américain modèle. Luke refusait d'être un pantin.
S'il avait été un gamin plutôt normal et un jeune adolescent comme bien d'autres, ses résultats au lycée sont tombés en chute libre tandis que son temps hors de la maison et ses nuits passées dehors ne cessaient d'augmenter. Et ses parents, trop pris par l'épicerie et maintes autres préoccupations étaient loin de tout remarquer. La petite sœur était leur meilleure espionne, mais il savait la faire taire.
–--
« Luke, c'est ça ?
- Ouep.
- Bon, on te met sur le coup. C'est toi qui fais le guet pendant qu'on s'occupe de la cargaison, tu pistes que personne vient de derrière le hangar. Avec ta gueule, personne te reconnaîtra par ici. »
Ce soir-là, c'est la première fois qu'il participe à une action d'un des gangs du squat. Ils sont cinq sur le coup, comme demandé, il fait le guet et remarque le vigile qui s'avance… par anticipation, il va lui parler, sous le prétexte d'être perdu, d'être tombé en panne d'essence sur sa moto et d'avoir cru trouver une station dans le coin. L'homme se fait prendre au jeu par ce jeune blondinet qui paraît de bonne foi et va jusqu'à lui indiquer la route à prendre.
Ce soir-là, le Rascal Creek de Sacramento a détourné toute une cargaison de matos hi-fi qui devait être livré à une grande enseigne, et c'est en partie grâce à lui. Ce soir-là, il intègre le gang en tant que membre ponctuel. Le RCS, ce sera un tournant dans sa vie, quatre ans de conneries en tout genre quand ils font appels à lui pour certains coups… guerre de gangs, vols, soirées de défonce aussi et découverte de certaines drogues. Il a 19 ans et sa vie dévie.
–--
Ce n'est pas quelque chose dont il a particulièrement honte, avec du recul. Il a la sensation qu'il devait passer par là. Il en avait besoin, en quelque sorte. La vie chez ses parents, avec son frère et sa sœur, c'est ce qui lui aurait fait se trancher les vaines. Il avait besoin d'autre chose, de sortir d'un cadre familial ennuyeux à mourir et dans lequel il ne se reconnaissait absolument pas. Ses parents se contentaient de peu et semblaient vivre à travers les rêves inatteignables de leur gamine. Sandy-plus-futile-tu-meurs. Non, lui il avait besoin de voir autre chose. De vivre autre chose. Il avait besoin de trouver un cadre, un groupe et de goûter aux prises de risque, à l'adrénaline. Même en étant un membre un peu à la marge, venant en « soutien », il a fallu qu'il fasse ses preuves au Rascal Creek, bien entendu. Il a mangé des coups. cela ne le dérangeait pas. Il se croyait connement le roi du monde, lorsqu'ils avaient besoin de lui, il ne refusait aucun coup, il se faisait du fric comme jamais jeune de 20 ans des quartiers modestes de Sacramento aurait pu s'en faire en restant bien sagement au lycée…
---
Il s'est acheté une moto. Chose que jamais ses parents auraient pu lui offrir. Alors bien entendu, ça et le fait qu'il n'était pas toujours à la maison, qu'il fumait et qu'il rentrait parfois avec des coquards de partout… ses parents se doutaient bien de quelque chose. Et son père a gueulé. Lui qui n'était qu'un pauvre type esseulé par un travail et une vie qui ne lui plaisaient pas, il avait cru qu'il pourrait réprimander son fils de 21 ans. Luke était plus impulsif à l'époque, et l'effet de la drogue le rendait plus… sanguin.
« J'vous emmerde, vous et votre vie pourrie. »
Il a filé une droite à son père et il s'est cassé, sur sa moto. Une moto, bordel. Un rêve qui s'accomplissait.
–--
Pendant deux ans de plus, il s'est terré dans un studio en périphérie de la ville, et il alternait les coups et autres soirées du gang et des petits boulots de toutes sortes. Parce qu'il n'était pas un mauvais gars. Il ne l'a jamais été. Il n'a jamais tenu la moindre arme, à cette époque, il était plus parmi les électrons libres, ceux qui intervenaient en amont des livraisons ou des casses, ceux qui s'infiltraient dans les hangars pour ouvrir la porte aux autres. Il était un peu à la marge du gang, loin, bien loin d'en être un pilier. Pas de ceux qui menacent de mort ou tabassent la gueule des autres. Quand bien même il s'en était pris, des coups. Pleins. Mais ça faisait partie du jeu.
Sa famille ? Il a eu quelques contacts, ça et là, il avait récupéré certaines de ses affaires devant sa mère en pleurs (presque plus encore que lorsque que Steve a annoncé son départ à la guerre, l'ironie). Sa sœur, surtout, continuait de lui envoyer des messages sur son portable et de raconter quelques éléments de sa triste vie. Il prenait rarement la peine de répondre.
Durant cette période, il faisait serveur dans un restaurant, il faisait livreur de pizzas, il faisait de tous les boulots. Il avait besoin de ne pas être inactif et il voulait de la thune. Pour des fringues, pour une meilleure moto, pour le dernier téléphone sorti, pour la cocaïne, pour les fêtes et les coups à boire, pour plein de trucs. Il a 22 ans et il compte en profiter.
–--
Puis est arrivé le jour où il a du ouvrir les yeux, et comprendre qu'à trop suivre sa route dans cette direction, il allait crever jeune, et comme un con. Lui, il n'était pas toxico, il en prenait « pour le délire ». Mais les ravages de la drogue, rien que dans le gang, il se les prenait en pleine face. Ce n'est pas ça, pour autant, qui l'a fait réagir… non. C'est une baston générale des gangs de l'East side. Le Rascal Creek, le Crip Gang, les Sac Town Boys… ce n'était pas la première fois, mais là, ça a dégénéré. Un guet-apens, un règlement de compte personnel. Trop d'intérêts en jeu et une rivalité transformée en haine. Lui, il n'était pas un membre des plus intégrés. Il n'était même pas bon pour se battre. Il a mangé un coup de batte de base-ball dans les reins et s'est laissé tomber au sol. Se tordant de douleur, il s'est approché d'un autre type sonné et a repéré un couteau à cran d'arrêt visible dans la poche de sa veste en cuir. Il l'a pris, un peu par réflexe, un peu par sécurité et a rampé jusqu'au croisement d'une ruelle toute proche. Là, il a essayé de récupérer son souffle. Il n'était pas prêt à crever pour le RCS, pour une moto, des grammes de coke et quelques billets verts.
Alors il est parti.
Oui, comme un lâche.
–--
Ça aussi, avec du recul, il ne l'a pas regretté. C'était le bon moment. C'était la bonne décision. Il a fait un dernier saut à la maison familiale, par principe, il a donné quelques billets à son père, serré sa mère dans ses bras, il est remonté sur sa moto – une autre – et il a pris la direction du Nord, complètement au pif, et sans projet particulier. Il craignait les représailles, c'est vrai, mais aussi parce qu'il savait qu'à ce stade de sa vie, il avait besoin de renouveau. Il ne s'inquiétait pas spécialement, il s'était juste sevré de lui-même, assez spontanément. C'était ça ou crever sur le sol d'une ruelle obscure de Sacramento, comme un con.
Il refusait de crever comme un con à l'âge de 23 ans. Alors il a bougé sans demander son reste, il a remonté la côté Ouest des États-Unis pendant huit ans : Redding, Medford, Eugene, Portland… A chaque fois, il s'en sortait bien. Avec son bagou naturel, il se faisait facilement des connaissances et parvenait à se faire embaucher dans des restaurants, en tant que livreur ou comme ouvrier sur des chantiers… C'est sur le tas qu'il a appris le taf d'ouvrier-charpentier. Lui qui avait des ambitions supérieures à celles de son frère et sa sœur, voilà que transporter des poutres pour mettre en place les charpentes de maisons et autres bâtiments lui convenait. Ponctuellement, vous aurait-il dit, si vous l'aviez questionné alors.
Parce que oui, après plusieurs mois, à la fin de ses contrats ou lorsque certaines personnes commençaient à croire à une histoire sérieuse avec lui, il repartait. C'était une vie qui lui plaisait, ça. Il se sentait libre d'aller et venir, et parvenait toujours à rebondir dans une autre ville, avec d'autres gens. Il n'oubliait pas pour autant ceux de la ville d'avant, il donnait une place particulière à chacun, les potes de soirées, les collègues… Mais il aimait l'idée de ne pas avoir d'attache.
–--
A Redding, il a été invité par des collègues à plusieurs fêtes et rassemblements de bikers. Il n'avait pas du tout la tête de l'emploi, mais il s'est bien marré. C'est à Medford qu'il a rencontré les jumeaux Chad et Matthew, c'est eux qui lui ont transmis leur passion de l'airsoft. Ils ont enchaîné les parties dans une forêt bordant la ville, avec d'autres potes des deux frères. Il aime beaucoup jouer les snipers, mais il est certain qu'avec un bon AK 47, on s'en sort toujours bien. C'est un loisir qui l'amuse. A Eugene, il s'est remis à l'escalade l'espace de quelques mois. Il n'avait pas réalisé jusque-là que ça lui avait manqué. Et à Portland, c'est lui qui a converti à l'airsoft quatre de ses collègues de la boite de livraison où il bossait.
–--
Finalement, après un an à Portland, il reprend la route et après quelques mois à se poser dans quelques petites villes, il atterrit à Seattle. Assez rapidement, ça lui plaît comme ville. C'est grand mais c'est vert, y'a la plage et de quoi faire. Il se pose dans un hôtel et sympathise rapidement avec un chauffeur de taxi, Will. C'est grâce à lui qu'il trouve son premier taf, des extras pour un restaurant. Puis un autre, en alternance, en tant que livreur. De fil en aiguille, l'ami d'un collègue lui indique qu'il connaît un type qui se lance dans le bâtiment et cherche de la main d’œuvre… les chantiers, c'est crevant, certes, mais c'est toujours plus stable que faire des extras où l'on a besoin de toi que certains soirs. Et puisqu'il a déjà bossé dans le bâtiment, il dit pas non.
C'est comme ça qu'une semaine plus tard, il rejoint l'équipe des Entreprises Weber, sous la houlette d'un certain Leroy.
On est fin août 2015.
- Sandy, m'appelle pas comme ça.
- Maman elle le fait, des fois. Elle m'a dit que c'est parce qu'elle voulait que tu t'appelles comme ça.
- Rien à foutre.
- N'empêche que si tu pars, je le dis à Maman. Je sais que tu vas pas rejoindre Jenny en plus.
- En quoi ça te regarde, merdeuse ?
- Mais... »
Il fait claquer la porte derrière lui, monte sur son vélo et s'en va dans l'un des squats des quartiers Est de Sacramento. Il a 17 ans et il emmerde le monde.
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Rien ne le prédisposait à ce genre de fréquentations. Non, malgré leur rythme de vie éreintants, les parents Waltz ont toujours fait en sorte de donner un mode de vie aussi convenable que possible à leurs gosses. Sandy, 15 ans, la petite dernière et seule fille de la fratrie s'y retrouvait parfaitement. Elle, elle était pom-pom girl et faisait du théâtre. Parce qu'elle rêvait de venir actrice, vous comprenez. L'aîné, Steve, venait de fêter ses 19 ans et avait déjà quitté le foyer familial pour une formation militaire. Il avait l'âme patriotique, soi-disant, et voulait se faire péter la gueule en uniforme, la fleur au fusil et le drapeau sur le casque. Grand bien lui fasse. Luke, lui, se cherchait sans se trouver. Il refusait tous ces délires préétablis par une famille modeste qui avait des ambitions de foyer américain modèle. Luke refusait d'être un pantin.
S'il avait été un gamin plutôt normal et un jeune adolescent comme bien d'autres, ses résultats au lycée sont tombés en chute libre tandis que son temps hors de la maison et ses nuits passées dehors ne cessaient d'augmenter. Et ses parents, trop pris par l'épicerie et maintes autres préoccupations étaient loin de tout remarquer. La petite sœur était leur meilleure espionne, mais il savait la faire taire.
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« Luke, c'est ça ?
- Ouep.
- Bon, on te met sur le coup. C'est toi qui fais le guet pendant qu'on s'occupe de la cargaison, tu pistes que personne vient de derrière le hangar. Avec ta gueule, personne te reconnaîtra par ici. »
Ce soir-là, c'est la première fois qu'il participe à une action d'un des gangs du squat. Ils sont cinq sur le coup, comme demandé, il fait le guet et remarque le vigile qui s'avance… par anticipation, il va lui parler, sous le prétexte d'être perdu, d'être tombé en panne d'essence sur sa moto et d'avoir cru trouver une station dans le coin. L'homme se fait prendre au jeu par ce jeune blondinet qui paraît de bonne foi et va jusqu'à lui indiquer la route à prendre.
Ce soir-là, le Rascal Creek de Sacramento a détourné toute une cargaison de matos hi-fi qui devait être livré à une grande enseigne, et c'est en partie grâce à lui. Ce soir-là, il intègre le gang en tant que membre ponctuel. Le RCS, ce sera un tournant dans sa vie, quatre ans de conneries en tout genre quand ils font appels à lui pour certains coups… guerre de gangs, vols, soirées de défonce aussi et découverte de certaines drogues. Il a 19 ans et sa vie dévie.
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Ce n'est pas quelque chose dont il a particulièrement honte, avec du recul. Il a la sensation qu'il devait passer par là. Il en avait besoin, en quelque sorte. La vie chez ses parents, avec son frère et sa sœur, c'est ce qui lui aurait fait se trancher les vaines. Il avait besoin d'autre chose, de sortir d'un cadre familial ennuyeux à mourir et dans lequel il ne se reconnaissait absolument pas. Ses parents se contentaient de peu et semblaient vivre à travers les rêves inatteignables de leur gamine. Sandy-plus-futile-tu-meurs. Non, lui il avait besoin de voir autre chose. De vivre autre chose. Il avait besoin de trouver un cadre, un groupe et de goûter aux prises de risque, à l'adrénaline. Même en étant un membre un peu à la marge, venant en « soutien », il a fallu qu'il fasse ses preuves au Rascal Creek, bien entendu. Il a mangé des coups. cela ne le dérangeait pas. Il se croyait connement le roi du monde, lorsqu'ils avaient besoin de lui, il ne refusait aucun coup, il se faisait du fric comme jamais jeune de 20 ans des quartiers modestes de Sacramento aurait pu s'en faire en restant bien sagement au lycée…
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Il s'est acheté une moto. Chose que jamais ses parents auraient pu lui offrir. Alors bien entendu, ça et le fait qu'il n'était pas toujours à la maison, qu'il fumait et qu'il rentrait parfois avec des coquards de partout… ses parents se doutaient bien de quelque chose. Et son père a gueulé. Lui qui n'était qu'un pauvre type esseulé par un travail et une vie qui ne lui plaisaient pas, il avait cru qu'il pourrait réprimander son fils de 21 ans. Luke était plus impulsif à l'époque, et l'effet de la drogue le rendait plus… sanguin.
« J'vous emmerde, vous et votre vie pourrie. »
Il a filé une droite à son père et il s'est cassé, sur sa moto. Une moto, bordel. Un rêve qui s'accomplissait.
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Pendant deux ans de plus, il s'est terré dans un studio en périphérie de la ville, et il alternait les coups et autres soirées du gang et des petits boulots de toutes sortes. Parce qu'il n'était pas un mauvais gars. Il ne l'a jamais été. Il n'a jamais tenu la moindre arme, à cette époque, il était plus parmi les électrons libres, ceux qui intervenaient en amont des livraisons ou des casses, ceux qui s'infiltraient dans les hangars pour ouvrir la porte aux autres. Il était un peu à la marge du gang, loin, bien loin d'en être un pilier. Pas de ceux qui menacent de mort ou tabassent la gueule des autres. Quand bien même il s'en était pris, des coups. Pleins. Mais ça faisait partie du jeu.
Sa famille ? Il a eu quelques contacts, ça et là, il avait récupéré certaines de ses affaires devant sa mère en pleurs (presque plus encore que lorsque que Steve a annoncé son départ à la guerre, l'ironie). Sa sœur, surtout, continuait de lui envoyer des messages sur son portable et de raconter quelques éléments de sa triste vie. Il prenait rarement la peine de répondre.
Durant cette période, il faisait serveur dans un restaurant, il faisait livreur de pizzas, il faisait de tous les boulots. Il avait besoin de ne pas être inactif et il voulait de la thune. Pour des fringues, pour une meilleure moto, pour le dernier téléphone sorti, pour la cocaïne, pour les fêtes et les coups à boire, pour plein de trucs. Il a 22 ans et il compte en profiter.
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Puis est arrivé le jour où il a du ouvrir les yeux, et comprendre qu'à trop suivre sa route dans cette direction, il allait crever jeune, et comme un con. Lui, il n'était pas toxico, il en prenait « pour le délire ». Mais les ravages de la drogue, rien que dans le gang, il se les prenait en pleine face. Ce n'est pas ça, pour autant, qui l'a fait réagir… non. C'est une baston générale des gangs de l'East side. Le Rascal Creek, le Crip Gang, les Sac Town Boys… ce n'était pas la première fois, mais là, ça a dégénéré. Un guet-apens, un règlement de compte personnel. Trop d'intérêts en jeu et une rivalité transformée en haine. Lui, il n'était pas un membre des plus intégrés. Il n'était même pas bon pour se battre. Il a mangé un coup de batte de base-ball dans les reins et s'est laissé tomber au sol. Se tordant de douleur, il s'est approché d'un autre type sonné et a repéré un couteau à cran d'arrêt visible dans la poche de sa veste en cuir. Il l'a pris, un peu par réflexe, un peu par sécurité et a rampé jusqu'au croisement d'une ruelle toute proche. Là, il a essayé de récupérer son souffle. Il n'était pas prêt à crever pour le RCS, pour une moto, des grammes de coke et quelques billets verts.
Alors il est parti.
Oui, comme un lâche.
–--
Ça aussi, avec du recul, il ne l'a pas regretté. C'était le bon moment. C'était la bonne décision. Il a fait un dernier saut à la maison familiale, par principe, il a donné quelques billets à son père, serré sa mère dans ses bras, il est remonté sur sa moto – une autre – et il a pris la direction du Nord, complètement au pif, et sans projet particulier. Il craignait les représailles, c'est vrai, mais aussi parce qu'il savait qu'à ce stade de sa vie, il avait besoin de renouveau. Il ne s'inquiétait pas spécialement, il s'était juste sevré de lui-même, assez spontanément. C'était ça ou crever sur le sol d'une ruelle obscure de Sacramento, comme un con.
Il refusait de crever comme un con à l'âge de 23 ans. Alors il a bougé sans demander son reste, il a remonté la côté Ouest des États-Unis pendant huit ans : Redding, Medford, Eugene, Portland… A chaque fois, il s'en sortait bien. Avec son bagou naturel, il se faisait facilement des connaissances et parvenait à se faire embaucher dans des restaurants, en tant que livreur ou comme ouvrier sur des chantiers… C'est sur le tas qu'il a appris le taf d'ouvrier-charpentier. Lui qui avait des ambitions supérieures à celles de son frère et sa sœur, voilà que transporter des poutres pour mettre en place les charpentes de maisons et autres bâtiments lui convenait. Ponctuellement, vous aurait-il dit, si vous l'aviez questionné alors.
Parce que oui, après plusieurs mois, à la fin de ses contrats ou lorsque certaines personnes commençaient à croire à une histoire sérieuse avec lui, il repartait. C'était une vie qui lui plaisait, ça. Il se sentait libre d'aller et venir, et parvenait toujours à rebondir dans une autre ville, avec d'autres gens. Il n'oubliait pas pour autant ceux de la ville d'avant, il donnait une place particulière à chacun, les potes de soirées, les collègues… Mais il aimait l'idée de ne pas avoir d'attache.
–--
A Redding, il a été invité par des collègues à plusieurs fêtes et rassemblements de bikers. Il n'avait pas du tout la tête de l'emploi, mais il s'est bien marré. C'est à Medford qu'il a rencontré les jumeaux Chad et Matthew, c'est eux qui lui ont transmis leur passion de l'airsoft. Ils ont enchaîné les parties dans une forêt bordant la ville, avec d'autres potes des deux frères. Il aime beaucoup jouer les snipers, mais il est certain qu'avec un bon AK 47, on s'en sort toujours bien. C'est un loisir qui l'amuse. A Eugene, il s'est remis à l'escalade l'espace de quelques mois. Il n'avait pas réalisé jusque-là que ça lui avait manqué. Et à Portland, c'est lui qui a converti à l'airsoft quatre de ses collègues de la boite de livraison où il bossait.
–--
Finalement, après un an à Portland, il reprend la route et après quelques mois à se poser dans quelques petites villes, il atterrit à Seattle. Assez rapidement, ça lui plaît comme ville. C'est grand mais c'est vert, y'a la plage et de quoi faire. Il se pose dans un hôtel et sympathise rapidement avec un chauffeur de taxi, Will. C'est grâce à lui qu'il trouve son premier taf, des extras pour un restaurant. Puis un autre, en alternance, en tant que livreur. De fil en aiguille, l'ami d'un collègue lui indique qu'il connaît un type qui se lance dans le bâtiment et cherche de la main d’œuvre… les chantiers, c'est crevant, certes, mais c'est toujours plus stable que faire des extras où l'on a besoin de toi que certains soirs. Et puisqu'il a déjà bossé dans le bâtiment, il dit pas non.
C'est comme ça qu'une semaine plus tard, il rejoint l'équipe des Entreprises Weber, sous la houlette d'un certain Leroy.
On est fin août 2015.
« Bon, Luke, active-toi ! »
Perché en équilibre sur les premiers pans de la charpente, le blond souffle un bon coup avant de rabaisser son foulard sur sa bouche et de récupérer la poutre qu'il s'applique à placer comme attendu. Le métier d'ouvrier charpentier, il l'a appris sur le tas à force de se retrouver à bosser sur toutes sortes de chantiers. Il aime l'idée de travailler le bois, de façonner des poutres pour ensuite les encocher comme il se doit pour faire toute la structure du toit. C'est éreintant comme taf, et sûrement pas ce qu'il avait songé faire dans la vie, à la base, mais il s'y fait. Parce que c'est temporaire. Cela fait des années maintenant que ce genre de job est temporaire, mais il y croit, un jour ça changera.
L'entreprise Weber a laissé sa chance à pas mal de gars comme lui, et il s'y est fait toute une bande de bons potes, parmi lesquels Leroy, le chef de chantier. Un gros bras un peu rustre mais dont il s'est facilement familiarisé. Faut dire que la plupart du temps, Luke parvient à s'intégrer sans problème et il a l’œil pour s'adapter aux différents tempéraments des gens. Leroy, c'est le genre de type qui aime pas qu'on le prenne pour un con et déteste se répéter. Sur le chantier, Luke préfère l'écouter et faire ce qu'on lui dit, comme ça on l'emmerde pas. En dehors, ça l'empêche pas pour autant de charrier le maçon, de deux ans plus jeune que lui, et de lui sortir tout un tas de conneries autour d'un shot de vodka, dans un bar. Parce que peu importe la ville où il se trouve, Luke parvient toujours à s'entourer de gens avec qui sortir et faire la fête. Tout est prétexte pour aller boire un coup, et puisque Leroy est arrivé depuis peu à Seattle, c'est Luke qui joue les locaux. Après tout, lui y est depuis huit mois. D'ailleurs, c'est même lui qui lui a fait découvrir l'airsoft, en lui montrant pour déconner sa réplique d'un Ares MS700.
Même s'ils sont très différents, Luke s'est toujours montré à l'écoute de Leroy et toujours là pour déconner. Même quand les choses sont devenues dingues.
----
« Hé, t'as entendu parler des déglingués qui errent dans les rues ? Visiblement y'a eu plusieurs cas d'agressions, ici ou même dans d'autres villes à c'qui paraît... »
C'est Will, le premier qui lui en parle. Luke, il a encore fait la tournée des bars jusqu'à pas d'heure la veille et n'a pas vraiment suivi l'actualité des derniers jours. Il s'en fout un peu. Mais Will, dans son taxi, avec ses clients, il a rien d'autres à foutre qu'écouter la radio et les infos en boucle. Alors bien entendu, il est le premier au courant de ce genre de truc.
A la base, beaucoup ont cru qu'il s'agissait de toxicos ou de SDF qui pétaient les plombs. Ce n'était pas ça, c'était plus tordu encore.
----
« J'vous jure, paraît qu'il s'est mis à agresser tout le monde. Sadia l'a vu passer dans le couloir quand ils l'ont amené à l'infirmerie. »
Deux jours après, c'est Farid qui raconte à la pause repas sur le chantier. Sa fille étudie dans le même lycée que le gamin en question. Progressivement, la rumeur gronde d’événements du même genre. Le propriétaire d'un magasin d'électronique qui s'est fait attaquer en fermant sa boutique. Des flics qui tirent sur des gens. Puis des vidéos qui tournent, à Seattle ou ailleurs, de gens qui se relèvent. Ça devient du n'importe quoi, comme dans le scénario le plus glauque de film de zombies. Le genre de truc qu'on pense relever que de la fiction.
Faut croire qu'entre fiction et réalité, il n'y a qu'un pas. Comme beaucoup, Luke est de ceux qui en déconnent, pensant qu'il y a plein d'explications logiques. C'est sûrement une secte. C'est peut-être un délire genre suicide collectif. Une guerre de gangs. Le truc des SDF qui deviennent dingos, ça se tient aussi, non ?
Jusqu'à ce qu'arrive un moment où l'on ne peut plus nier. Les médias relaient des infos et des images de plus en plus invraisemblables, l'armée descend dans la ville et l'hôpital est mis en quarantaine. Luke sent monter l'angoisse, bien qu'il continue de croire que ce n'est qu'une passade, comme la grippe aviaire ou des trucs comme ça. Le gouvernement est sur le coup, ils vont trouver une solution et basta. Naïf. Il fait semblant de se dire que ça ira, que c'est juste des trucs ponctuels, ciblés… jusqu'à ce que l'emprise militaire sur la ville devienne carrément inquiétante. Jusqu'à ce qu'il soit lui-même témoin de ce qu'on appelle alors « les infectés ».
----
Leroy et lui sortent d'un bar bien ivres, lorsqu'ils croisent la route d'un type qui marche devant eux et a du mal à tenir droit. L'esprit joueur et plusieurs grammes dans le sang, Luke s'en approche pour sortir une connerie du genre « Hé, mec, t'es complètement pété ou quoi ? ». Ah ça, pour être pété, il l'est… d'un coup, la chose se retourne, c'est un type aux yeux défoncés et aux taches de sang sur le t-shirt, la peau grise maladive et qui manque de lui sauter dessus. C'est une de ces choses qui hantent les médias. Dans un cri loin d'être viril, Luke bondit en arrière et se casse la gueule le long du trottoir. Faut dire qu'avec ce qu'il a ingurgité, lui non plus ne marche pas bien droit et il voit l'infecté arriver droit devant lui. Cette vue fait écho à toutes les horreurs de ces derniers jours et il se tétanise, voyant sa mort arriver. Il ferme les yeux et… et rien. Leroy a repoussé la créature et l'aide à se relever. Sans demander leur reste les deux hommes détalent jusqu'à l'appart du maçon. Pendant tout ce temps, Luke se retient de gerber, tant la peur et l'incompréhension se mêlent en lui. Tout ça est donc vrai, c'est l'apocalypse, le monde devient fou, des cannibales, des zombies, un virus… ils vont crever. C'est forcé, ils vont crever. Non, il n'est pas monsieur courage.
La présence de Leroy a quelque chose de rassurant, et il ne réalise qu'ensuite qu'il lui doit la vie. Alors il suit ses conseils, une fois de plus, et s'en va rassembler quelques unes de ses affaires dans un sac à dos. Des fringues, quelques vivres, des trucs pratiques genre lampe de poche et corde ainsi que son couteau à cran d'arrêt et une de ses répliques d'airsoft. Il envoie un message à sa sœur. Sans réponse.
Puis il rejoint Leroy, comme convenu, alors que la situation devient de plus en plus incompréhensible. C'est avec un air paniqué qu'il écoute les directives de Hooker. Mais il ne peut s'empêcher d'hésiter. Il a toujours vomi sur les forces de l'ordre et encore plus sur les militaires, seulement, là… il doute. Quitter Seattle, c'est aller à l'inconnu. Il se dit que finalement, le déploiement de l'armée dans la ville prend sens. Sans doute qu'ils savent ce qu'ils font, sans doute qu'ils vont trouver une solution… oui, mais l'état martial n'a jamais donné rien de bon. Même s'il ne parvient pas à savoir ce qu'il vaut mieux faire, entre quitter la ville ou y rester, le coup de sang de Leroy lui remet les pieds sur terre. Le dos contre le mur, une main ferme contre la gorge, il comprend que ce type-là, son ami, est sans doute sa meilleure chance de survie, quoiqu'il arrive.
Se démerder à vivre à l'extérieur, ils peuvent y arriver ? Ils peuvent y arriver.
----
L'infection et la folie des hommes ne font pas bon ménage et rapidement, les accès à la ville sont filtrés, les gens parqués en différents points tandis que les actes d'agressions, de pillages et de vols se multiplient. C'est sans doute à ce moment-là que Luke a la certitude que la vie qu'il a vécu jusque-là n'avait pas vraiment de sens. C'est en cet instant qu'il comprend que désormais tout n'est que bonus, et que l'objectif numéro un, c'est leur survie à Leroy et lui. A tout prix.
Même au prix de traumatiser un pauvre type à coup de répliques d'airsoft (mais ça, seuls lui et son pote le savent). Même au prix de se barricader, un peu plus tard, sur le toit d'un immeuble quelconque, pour se protéger au mieux des infectés.
Cependant, ils ne sont pas les seuls à avoir ce genre d'idée, et ils se retrouvent nez à nez avec un groupe de trois gonzesses. Et là, Luke comprend assez vite que s'il n'intervient pas, ça va dégénérer. Parce que Leroy n'est pas du genre à faire dans la demi-mesure. Le blond les observe, elles sont effrayées. Une blonde, une brune, une rousse. Il jette des coups d'oeil à son ami et le sent se crisper…
Alors il parle. Bien sûr qu'il parle. C'est le genre de truc qu'il sait faire. Il tend un bras vers les filles pour les rassurer, et son autre main qui tient son couteau vers Leroy, pour le faire patienter.
« Bon, on se calme… je pense qu'on cherche tous la même chose, pas crever à cause de ces merdes. Alors si on pouvait éviter de s’entre-tuer comme des cons, ça serait pas mal, non ? »
Voilà qu'une deuxième difficulté commence alors : survivre tout en cohabitant avec des inconnus, dans un monde devenu parfaitement incompréhensible.
Perché en équilibre sur les premiers pans de la charpente, le blond souffle un bon coup avant de rabaisser son foulard sur sa bouche et de récupérer la poutre qu'il s'applique à placer comme attendu. Le métier d'ouvrier charpentier, il l'a appris sur le tas à force de se retrouver à bosser sur toutes sortes de chantiers. Il aime l'idée de travailler le bois, de façonner des poutres pour ensuite les encocher comme il se doit pour faire toute la structure du toit. C'est éreintant comme taf, et sûrement pas ce qu'il avait songé faire dans la vie, à la base, mais il s'y fait. Parce que c'est temporaire. Cela fait des années maintenant que ce genre de job est temporaire, mais il y croit, un jour ça changera.
L'entreprise Weber a laissé sa chance à pas mal de gars comme lui, et il s'y est fait toute une bande de bons potes, parmi lesquels Leroy, le chef de chantier. Un gros bras un peu rustre mais dont il s'est facilement familiarisé. Faut dire que la plupart du temps, Luke parvient à s'intégrer sans problème et il a l’œil pour s'adapter aux différents tempéraments des gens. Leroy, c'est le genre de type qui aime pas qu'on le prenne pour un con et déteste se répéter. Sur le chantier, Luke préfère l'écouter et faire ce qu'on lui dit, comme ça on l'emmerde pas. En dehors, ça l'empêche pas pour autant de charrier le maçon, de deux ans plus jeune que lui, et de lui sortir tout un tas de conneries autour d'un shot de vodka, dans un bar. Parce que peu importe la ville où il se trouve, Luke parvient toujours à s'entourer de gens avec qui sortir et faire la fête. Tout est prétexte pour aller boire un coup, et puisque Leroy est arrivé depuis peu à Seattle, c'est Luke qui joue les locaux. Après tout, lui y est depuis huit mois. D'ailleurs, c'est même lui qui lui a fait découvrir l'airsoft, en lui montrant pour déconner sa réplique d'un Ares MS700.
Même s'ils sont très différents, Luke s'est toujours montré à l'écoute de Leroy et toujours là pour déconner. Même quand les choses sont devenues dingues.
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« Hé, t'as entendu parler des déglingués qui errent dans les rues ? Visiblement y'a eu plusieurs cas d'agressions, ici ou même dans d'autres villes à c'qui paraît... »
C'est Will, le premier qui lui en parle. Luke, il a encore fait la tournée des bars jusqu'à pas d'heure la veille et n'a pas vraiment suivi l'actualité des derniers jours. Il s'en fout un peu. Mais Will, dans son taxi, avec ses clients, il a rien d'autres à foutre qu'écouter la radio et les infos en boucle. Alors bien entendu, il est le premier au courant de ce genre de truc.
A la base, beaucoup ont cru qu'il s'agissait de toxicos ou de SDF qui pétaient les plombs. Ce n'était pas ça, c'était plus tordu encore.
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« J'vous jure, paraît qu'il s'est mis à agresser tout le monde. Sadia l'a vu passer dans le couloir quand ils l'ont amené à l'infirmerie. »
Deux jours après, c'est Farid qui raconte à la pause repas sur le chantier. Sa fille étudie dans le même lycée que le gamin en question. Progressivement, la rumeur gronde d’événements du même genre. Le propriétaire d'un magasin d'électronique qui s'est fait attaquer en fermant sa boutique. Des flics qui tirent sur des gens. Puis des vidéos qui tournent, à Seattle ou ailleurs, de gens qui se relèvent. Ça devient du n'importe quoi, comme dans le scénario le plus glauque de film de zombies. Le genre de truc qu'on pense relever que de la fiction.
Faut croire qu'entre fiction et réalité, il n'y a qu'un pas. Comme beaucoup, Luke est de ceux qui en déconnent, pensant qu'il y a plein d'explications logiques. C'est sûrement une secte. C'est peut-être un délire genre suicide collectif. Une guerre de gangs. Le truc des SDF qui deviennent dingos, ça se tient aussi, non ?
Jusqu'à ce qu'arrive un moment où l'on ne peut plus nier. Les médias relaient des infos et des images de plus en plus invraisemblables, l'armée descend dans la ville et l'hôpital est mis en quarantaine. Luke sent monter l'angoisse, bien qu'il continue de croire que ce n'est qu'une passade, comme la grippe aviaire ou des trucs comme ça. Le gouvernement est sur le coup, ils vont trouver une solution et basta. Naïf. Il fait semblant de se dire que ça ira, que c'est juste des trucs ponctuels, ciblés… jusqu'à ce que l'emprise militaire sur la ville devienne carrément inquiétante. Jusqu'à ce qu'il soit lui-même témoin de ce qu'on appelle alors « les infectés ».
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Leroy et lui sortent d'un bar bien ivres, lorsqu'ils croisent la route d'un type qui marche devant eux et a du mal à tenir droit. L'esprit joueur et plusieurs grammes dans le sang, Luke s'en approche pour sortir une connerie du genre « Hé, mec, t'es complètement pété ou quoi ? ». Ah ça, pour être pété, il l'est… d'un coup, la chose se retourne, c'est un type aux yeux défoncés et aux taches de sang sur le t-shirt, la peau grise maladive et qui manque de lui sauter dessus. C'est une de ces choses qui hantent les médias. Dans un cri loin d'être viril, Luke bondit en arrière et se casse la gueule le long du trottoir. Faut dire qu'avec ce qu'il a ingurgité, lui non plus ne marche pas bien droit et il voit l'infecté arriver droit devant lui. Cette vue fait écho à toutes les horreurs de ces derniers jours et il se tétanise, voyant sa mort arriver. Il ferme les yeux et… et rien. Leroy a repoussé la créature et l'aide à se relever. Sans demander leur reste les deux hommes détalent jusqu'à l'appart du maçon. Pendant tout ce temps, Luke se retient de gerber, tant la peur et l'incompréhension se mêlent en lui. Tout ça est donc vrai, c'est l'apocalypse, le monde devient fou, des cannibales, des zombies, un virus… ils vont crever. C'est forcé, ils vont crever. Non, il n'est pas monsieur courage.
La présence de Leroy a quelque chose de rassurant, et il ne réalise qu'ensuite qu'il lui doit la vie. Alors il suit ses conseils, une fois de plus, et s'en va rassembler quelques unes de ses affaires dans un sac à dos. Des fringues, quelques vivres, des trucs pratiques genre lampe de poche et corde ainsi que son couteau à cran d'arrêt et une de ses répliques d'airsoft. Il envoie un message à sa sœur. Sans réponse.
Puis il rejoint Leroy, comme convenu, alors que la situation devient de plus en plus incompréhensible. C'est avec un air paniqué qu'il écoute les directives de Hooker. Mais il ne peut s'empêcher d'hésiter. Il a toujours vomi sur les forces de l'ordre et encore plus sur les militaires, seulement, là… il doute. Quitter Seattle, c'est aller à l'inconnu. Il se dit que finalement, le déploiement de l'armée dans la ville prend sens. Sans doute qu'ils savent ce qu'ils font, sans doute qu'ils vont trouver une solution… oui, mais l'état martial n'a jamais donné rien de bon. Même s'il ne parvient pas à savoir ce qu'il vaut mieux faire, entre quitter la ville ou y rester, le coup de sang de Leroy lui remet les pieds sur terre. Le dos contre le mur, une main ferme contre la gorge, il comprend que ce type-là, son ami, est sans doute sa meilleure chance de survie, quoiqu'il arrive.
Se démerder à vivre à l'extérieur, ils peuvent y arriver ? Ils peuvent y arriver.
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L'infection et la folie des hommes ne font pas bon ménage et rapidement, les accès à la ville sont filtrés, les gens parqués en différents points tandis que les actes d'agressions, de pillages et de vols se multiplient. C'est sans doute à ce moment-là que Luke a la certitude que la vie qu'il a vécu jusque-là n'avait pas vraiment de sens. C'est en cet instant qu'il comprend que désormais tout n'est que bonus, et que l'objectif numéro un, c'est leur survie à Leroy et lui. A tout prix.
Même au prix de traumatiser un pauvre type à coup de répliques d'airsoft (mais ça, seuls lui et son pote le savent). Même au prix de se barricader, un peu plus tard, sur le toit d'un immeuble quelconque, pour se protéger au mieux des infectés.
Cependant, ils ne sont pas les seuls à avoir ce genre d'idée, et ils se retrouvent nez à nez avec un groupe de trois gonzesses. Et là, Luke comprend assez vite que s'il n'intervient pas, ça va dégénérer. Parce que Leroy n'est pas du genre à faire dans la demi-mesure. Le blond les observe, elles sont effrayées. Une blonde, une brune, une rousse. Il jette des coups d'oeil à son ami et le sent se crisper…
Alors il parle. Bien sûr qu'il parle. C'est le genre de truc qu'il sait faire. Il tend un bras vers les filles pour les rassurer, et son autre main qui tient son couteau vers Leroy, pour le faire patienter.
« Bon, on se calme… je pense qu'on cherche tous la même chose, pas crever à cause de ces merdes. Alors si on pouvait éviter de s’entre-tuer comme des cons, ça serait pas mal, non ? »
Voilà qu'une deuxième difficulté commence alors : survivre tout en cohabitant avec des inconnus, dans un monde devenu parfaitement incompréhensible.
passeport :♦ recensement de l'avatar.
- Code:
BOYD HOLBROOK ♦ <bott>LUKE C. WALTZ</bott>
♦ recensement du prénom. (prénom utilisé uniquement)
- Code:
♦ LUKE
♦ recensement du nom. (nom utilisé uniquement)
- Code:
♦ WALTZ
♦ recensement du métier.
- Code:
♦ OUVRIER DU BÂTIMENT
PS : Je me lance donc dans le prédéfini de Leroy. Si possible, il faudrait modifier mon pseudo en Luke C. Waltz, merci d'avance.
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Re: Luke C. Waltz
Sam 5 Déc 2015 - 21:35
Luuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuke !
*Fait un câlin très viril et amical*
J'ai hâte de lire la suite ! Hésite pas si t'as besoin de quoique ce soit !
*Fait un câlin très viril et amical*
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Re: Luke C. Waltz
Ven 11 Déc 2015 - 0:49
C'est à nous ^^
Comme tu dois t'en douter, il va falloir faire quelques modifications avant que je puisse te valider malheureusement.
Le problème n'est pas tant au niveau de la fiche, c'est bien écrit et tout, que du personnage en lui même. C'est un peu le personnage parfait, il a tout vu, tout fait, sait tout faire. Il crochète des serrures, est furtif (pour un gaillard d'à peu près un mètre quatre vingt dix ce point me laisse d'ailleurs très perplexe). C'est aussi un bon grimpeur même si aucune explication n'est donnée dans l'histoire pour expliquer comment ça se fait qu'il ait cette compétence. Il doit certainement être bon en mécanique puisqu'il a bossé plusieurs fois dans des garages. Et il est doué en air soft, même si par chance l'air soft n'aide en rien à la manipulation de véritables armes à feu. C'est malheureusement trop :/ C'est dommage parce que comme je t'ai dit c'est plutôt bien écrit mais le personnage gagnerait à être plus simple.
Au niveau de l'histoire y a que deux points qui me chiffonne et qui mériterait peut-être quelques éclaircissements :
- Si j'ai bien compris, son gang c'est pas des rigolos et pourtant il arrive à les quitter sans aucune répercussion ni aucun problème ?
- Tu dis qu'il intègre un groupe de biker à un moment les temps de quelques fêtes et de quelques rassemblements. Intégrer un club est un processus qui prend plusieurs années donc si par "intégrer" tu veux dire qu'il devient membre du club, ça n'est pas possible. Après, si tu voulais dire qu'il squatte simplement avec eux, là ça me parait déjà plus plausible ^^
Quand tu auras fini tes modifications, n'oublie pas de venir le signaler ici
Si tu as la moindre question n'hésite pas à me contacter !
Comme tu dois t'en douter, il va falloir faire quelques modifications avant que je puisse te valider malheureusement.
Le problème n'est pas tant au niveau de la fiche, c'est bien écrit et tout, que du personnage en lui même. C'est un peu le personnage parfait, il a tout vu, tout fait, sait tout faire. Il crochète des serrures, est furtif (pour un gaillard d'à peu près un mètre quatre vingt dix ce point me laisse d'ailleurs très perplexe). C'est aussi un bon grimpeur même si aucune explication n'est donnée dans l'histoire pour expliquer comment ça se fait qu'il ait cette compétence. Il doit certainement être bon en mécanique puisqu'il a bossé plusieurs fois dans des garages. Et il est doué en air soft, même si par chance l'air soft n'aide en rien à la manipulation de véritables armes à feu. C'est malheureusement trop :/ C'est dommage parce que comme je t'ai dit c'est plutôt bien écrit mais le personnage gagnerait à être plus simple.
Au niveau de l'histoire y a que deux points qui me chiffonne et qui mériterait peut-être quelques éclaircissements :
- Si j'ai bien compris, son gang c'est pas des rigolos et pourtant il arrive à les quitter sans aucune répercussion ni aucun problème ?
- Tu dis qu'il intègre un groupe de biker à un moment les temps de quelques fêtes et de quelques rassemblements. Intégrer un club est un processus qui prend plusieurs années donc si par "intégrer" tu veux dire qu'il devient membre du club, ça n'est pas possible. Après, si tu voulais dire qu'il squatte simplement avec eux, là ça me parait déjà plus plausible ^^
Quand tu auras fini tes modifications, n'oublie pas de venir le signaler ici
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Re: Luke C. Waltz
Ven 11 Déc 2015 - 23:38
Bonsoir !
J'admets que j'ai été assez surprise en lisant ton commentaire, je n'ai vraiment pas eu dans l'idée d'en faire un personnage « too much », loin de là, puisque je le vois comme assez peu courageux face au vrai danger et assez opportuniste, finalement. Ok pour faire des retouches, ça me dérange pas.
- Furtivité : j'ai retouché sa taille, mais comme dit il n'a pas une carrure énorme, donc je vois pas en quoi être grand empêche d'être furtif, d'autant que comme dit, il n'est pas super épais.
- Grimpeur : j'ai dit qu'il avait fait de l'escalade plus jeune et qu'il a fait plusieurs taf dans le bâtiment en ouvrier-charpentier, donc ça ne vient pas de nulle part (cf. description physique).
- Crochète des serrures : capacité apprise dans le gang.
- Airsoft : je n'ai jamais dit qu'il était un as de l'airsoft, j'ai juste indiqué qu'il avait développé le goût pour ce loisir grâce aux jumeaux et qu'il s'amusait dès qu'il le pouvait à en faire. Je n'ai rien dit d'une compétence particulière en la matière. Tu peux très bien faire du laser game tous les jours avec une bande de potes sans être forcément un expert. Moi je vois ça comme un loisir pour lui, c'est tout.
J'ai retiré le fait qu'il ait bossé dans des garages. Je voyais plutôt ça comme le type qui serre les boulons, gonfle les pneus ou passe le balai. Mais je retire, ce sera plus simple.
Pour le gang, je vais insister sur le fait qu'il n'est pas un membre hyper intégré quant à la manière dont il s'enfuit, c'est en pleine bataille de gang qui dégénère, et il part par la petite porte, il est conscient qu'il peut avoir des représailles, d'où le fait qu'il quitte Sacramento rapidement ensuite, sans demander son reste.
Quant au groupe de bikers, là encore, je trouve que tu extrapoles, j'ai juste dit qu'il avait « rejoins » le temps de fêtes et rassemblements, j'ai pas dit qu'il avait intégré un groupe en tant que membre ou quoi. C'est comme pour l'airsoft, je sous-entend qu'il a été invité à certains rassemblements par des connaissances, c'est anecdotique, mais je vais le préciser.
Edit : corrections faites
J'admets que j'ai été assez surprise en lisant ton commentaire, je n'ai vraiment pas eu dans l'idée d'en faire un personnage « too much », loin de là, puisque je le vois comme assez peu courageux face au vrai danger et assez opportuniste, finalement. Ok pour faire des retouches, ça me dérange pas.
- Furtivité : j'ai retouché sa taille, mais comme dit il n'a pas une carrure énorme, donc je vois pas en quoi être grand empêche d'être furtif, d'autant que comme dit, il n'est pas super épais.
- Grimpeur : j'ai dit qu'il avait fait de l'escalade plus jeune et qu'il a fait plusieurs taf dans le bâtiment en ouvrier-charpentier, donc ça ne vient pas de nulle part (cf. description physique).
- Crochète des serrures : capacité apprise dans le gang.
- Airsoft : je n'ai jamais dit qu'il était un as de l'airsoft, j'ai juste indiqué qu'il avait développé le goût pour ce loisir grâce aux jumeaux et qu'il s'amusait dès qu'il le pouvait à en faire. Je n'ai rien dit d'une compétence particulière en la matière. Tu peux très bien faire du laser game tous les jours avec une bande de potes sans être forcément un expert. Moi je vois ça comme un loisir pour lui, c'est tout.
J'ai retiré le fait qu'il ait bossé dans des garages. Je voyais plutôt ça comme le type qui serre les boulons, gonfle les pneus ou passe le balai. Mais je retire, ce sera plus simple.
Pour le gang, je vais insister sur le fait qu'il n'est pas un membre hyper intégré quant à la manière dont il s'enfuit, c'est en pleine bataille de gang qui dégénère, et il part par la petite porte, il est conscient qu'il peut avoir des représailles, d'où le fait qu'il quitte Sacramento rapidement ensuite, sans demander son reste.
Quant au groupe de bikers, là encore, je trouve que tu extrapoles, j'ai juste dit qu'il avait « rejoins » le temps de fêtes et rassemblements, j'ai pas dit qu'il avait intégré un groupe en tant que membre ou quoi. C'est comme pour l'airsoft, je sous-entend qu'il a été invité à certains rassemblements par des connaissances, c'est anecdotique, mais je vais le préciser.
Edit : corrections faites
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