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Voyez le héros de Gallowmere, tombé dès la première charge...
Lun 7 Déc 2015 - 21:24
48 ANS • CANADIEN • CHARPENTIER • EMERALD FREEDOM
Est-ce qu’on pourrait, gratuitement, le prendre pour un lâche ? Il serait injuste de ne pas essayer de comprendre quel type de personne était Daniel et se permettre de le juger. Daniel n’est qu’un homme. Il a apprit très tôt l’injustice de la vie et peut-être a-t-il été trop blessé par cette vie. On pourrait qualifier Daniel d’homme simple. Il aime les bonnes choses sans se compliquer la vie. Du coup, il peut paraître légèrement acerbe, parce qu'il n'a jamais osé mettre entre les mains d'autrui sa confiance. C’est la vie qui s’est chargée de nous le compliquer. Certains pourraient le prendre pour un bourrin, mais c’est simplement que Daniel a dû mal à y faire avec les sentiments. Pour autant, ce n’est pas un mauvais bougre, même quelqu’un de plutôt cultivé qui lit beaucoup, qui aime s'instruire malgré sa classe sociale et son métier comme on aurait pu le penser.
Son métier lui a d’ailleurs apprit la patience ce qu’il a toujours eu du mal à maîtriser. Il a une certaine tendance à l’impulsivité qu’il a dû apprendre à contrôler. C'est peut-être l'âge qui a réussit à l'assagir, mais parfois, les vieux démons peuvent refaire surface.
Certaines personnes pouvaient le prendre pour un salaud véritable, mais Daniel n’a pas un mauvais fond. Il est vrai que le caractère d’un humain se mesure à l’affection qu’il a pu recevoir dans le cours de sa vie. Pour Daniel, cela se ressent dans son attitude et le rapport à la vie et à la mort. Cependant, Daniel aurait pu le comprendre plus tôt, mais il a les capacités à être un bon père, quelque chose qu’il regrette amèrement aujourd’hui davantage avec cette épidémie qui a mit sans dessus dessous la ville dans laquelle il était venu travailler. Séparé de sa zone de confort, Daniel a dû user de sa débrouillardise pour pouvoir s’en sortir dans cette ville qu’il ne connaît pas. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’il se familiarise avec ces lieux qui sont désormais plongés dans le chaos. Cela l'oblige à rester sur la défensive, à voir les visages qui se montrent sur sa route comme de simples âmes dénuées d'importance, au risque de passer pour un pauvre type. L'avis des autres ? Il n'en a rien à faire.
Son métier lui a d’ailleurs apprit la patience ce qu’il a toujours eu du mal à maîtriser. Il a une certaine tendance à l’impulsivité qu’il a dû apprendre à contrôler. C'est peut-être l'âge qui a réussit à l'assagir, mais parfois, les vieux démons peuvent refaire surface.
Certaines personnes pouvaient le prendre pour un salaud véritable, mais Daniel n’a pas un mauvais fond. Il est vrai que le caractère d’un humain se mesure à l’affection qu’il a pu recevoir dans le cours de sa vie. Pour Daniel, cela se ressent dans son attitude et le rapport à la vie et à la mort. Cependant, Daniel aurait pu le comprendre plus tôt, mais il a les capacités à être un bon père, quelque chose qu’il regrette amèrement aujourd’hui davantage avec cette épidémie qui a mit sans dessus dessous la ville dans laquelle il était venu travailler. Séparé de sa zone de confort, Daniel a dû user de sa débrouillardise pour pouvoir s’en sortir dans cette ville qu’il ne connaît pas. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’il se familiarise avec ces lieux qui sont désormais plongés dans le chaos. Cela l'oblige à rester sur la défensive, à voir les visages qui se montrent sur sa route comme de simples âmes dénuées d'importance, au risque de passer pour un pauvre type. L'avis des autres ? Il n'en a rien à faire.
Comme ça, Daniel ne paye pas de mine, mais c’est quelqu’un d’assez sportif. Trapu, musclé mais sec, il atteindra bientôt la cinquantaine sans avoir particulièrement conscience qu’il n’est plus un jeune homme de vingt ans. Son visage semble pourtant bien marqué par le temps, les évènements de la vie pour ou moins joyeux. C’est un garçon brun aux cheveux bouclés, qu’il n’hésite pas à couper court parfois, pas forcément par un soucis d’esthétisme mais simplement pour le côté pratique de la chose. Long en hiver, court en été, tel un animal. C’est d’ailleurs ce petit côté bestial que l’on pourrait retenir de notre Daniel qui en joue peut-être parfois. C’est un homme qui a toujours aimé la nature, de par ses origines mais aussi parce qu’il y était à l’aise, et cela se voit dans son être. Il semble doté d’une sorte de charisme bestial qui peut être repoussant auprès de certains, et charmant auprès d’autres. Plus jeune, il s’était tatoué lui-même comme la plupart des jeunes un peu marginaux des années 80, un D majuscule à l’encre bleu dans la jointure du pouce, une trace qui s’est estompée salement avec le temps.
À Emerald Freedom, dans l’école peuplée de militaires, impossible de garder ses armes. Pourtant, dans son camion de chantier, il possédait de quoi se défendre, mais peut-être pas ad vitam aeternam. Une batte de baseball et un fusil de chasse lui a été confisqué. Le camion est garé non loin de la zone de quarantaine, Daniel serait prêt à le mettre à disposition. Il espère d'ailleurs donner un coup de main et pouvoir éliminer quelques unes de ses choses. Le reste de ses affaires ont pu rentrer dans le campement, quelques affaires qu'il avait fourré dans son sac de voyage, des produits d'hygiène, une paire de chaussures de chantier et quelques bouquins. Daniel a aussi conservé une photo de sa fille, une photo assez ancienne où sur celle-ci, alors âgée de 7 ans, Poppy se tient dans les bras de son père.
À Emerald Freedom, dans l’école peuplée de militaires, impossible de garder ses armes. Pourtant, dans son camion de chantier, il possédait de quoi se défendre, mais peut-être pas ad vitam aeternam. Une batte de baseball et un fusil de chasse lui a été confisqué. Le camion est garé non loin de la zone de quarantaine, Daniel serait prêt à le mettre à disposition. Il espère d'ailleurs donner un coup de main et pouvoir éliminer quelques unes de ses choses. Le reste de ses affaires ont pu rentrer dans le campement, quelques affaires qu'il avait fourré dans son sac de voyage, des produits d'hygiène, une paire de chaussures de chantier et quelques bouquins. Daniel a aussi conservé une photo de sa fille, une photo assez ancienne où sur celle-ci, alors âgée de 7 ans, Poppy se tient dans les bras de son père.
1967. Cela paraît loin, mais dans un endroit comme Ghost Lake, petit village canadien de la province d'Alberta, c’est du pareil au même. Ce genre de village qui vit du commerce de la pêche et de travaux durs comme le travail du bois, n’avance généralement pas aussi vite que les grandes villes. N’allez pas croire qu’il s’agissait d’un village perdu dans le fin fond de la campagne, bien au contraire. Les gens de Ghost Lake savait juste plus amplement apprécier la vie que les gens sous tensions des métropoles. Cette simple différence changeait beaucoup de chose concernant la vie des habitants du village. Daniel est le fils aîné d’une fratrie de trois. Trois garçons. Ses frères Zachary et Noé sont des jumeaux qui ont cinq ans de moins que lui. Autant dire qu’il se devait être l’exemple. Son père était quelqu’un de très stricte qui avait la main lourde pour ne pas dire un tempérament violent. Patriarche dictateur au sein de sa propre famille, il le faisait, comme il l’avait dit à son fils de nombreuses années après, pour en faire des citoyens droits et intègres. Il est vrai que les adultes de cette époque là déjà dans la fleur de l’âge pouvait se montrer un peu vieux jeu, puisqu’ils n’avaient évidemment pas prévu que leur fils se refuse à suivre ce chemin tout tracé.
Si Daniel regrette beaucoup de choses dans sa vie, il hésite encore aujourd’hui à savoir si désobéir à ses parents était une mauvaise chose ou pas. Il avait été tenté de faire une carrière militaire, car les 12 mois de service l'avaient endurcit, dans le bon sens du terme à y repenser. Il s'était senti plus adulte, plus indépendant. Mais Daniel avait envie de découvrir de nouveaux horizons, loin de cette ambiance à Ghost Lake qu’il qualifiait d’archaïque. Alors il fit le nécessaire pour s'inscrire à l'université, dans le Montana. C'était sa porte d'entrée pour voyager. Il savait qu'il lui fallait être assidu en cours, mais les différentes rencontres qu'il fit aux alentours du campus alimentèrent son envie de bouger. Il ne s'imaginait pas avoir son diplôme, trouver un travail, emménager et vivre comme un bon petit citoyen. Alors, armé de poèmes, d’un vieux tacot et d’une carte des Etats Unis, Daniel se rendit dans le Wyoming. La vie n’était pas comme celle de maintenant, et malgré les technologies en moins, les gens de cette époque communiquaient, des rencontres improbables pouvaient arriver. C'est comme ça que le jeune homme parvint à décrocher quelques petits boulots, à droite et à gauche du pays ; grâce à toutes ses rencontres, Daniel arrivait à se faire une petite réputation d'honnête travailleur, un jeune qui ne causait pas de problèmes à ses employeurs. Il n'avait rien d'un débutant, puisqu'adolescent il avait apprit à travailler le bois avec son père qui avait une entreprise de charpenterie.
À vingt-quatre ans, il découvrit le Nebraska où il s’installa un temps dans la ville de Lincoln. Là bas, il rencontra une jeune fille qui chantait dans un bar miteux. Elle s’appelait Lana et Daniel s’en rappelait encore aujourd’hui, il n’avait jamais vu une fille aussi belle. Seulement, Lana était paumée, jeune et sans revenus. C’est ce qui donna envie à Daniel de se poser. Il voulait, pour la première fois de sa vie, construire quelque chose avec quelqu’un. C’était la première fois qu’une femme lui importait réellement. C'était la première fois que Daniel avait envie de rester à un endroit, simplement à cause d'une personne. Il ne voyait que par elle.
Ils s'installèrent ensemble. Lana était plus jeune que lui, ce qui l'encouragea à prendre quelques responsabilités qu'il avait toujours fuit jusqu'alors. Trois ans plus tard, en 1994, ils eurent une petite fille : Poppy. Lana était employée dans une usine de légumes en conserve mais arrêta sa besogne pour prendre soin de sa fille alors que Daniel travaillait d’arrache-pied pour nourrir cette famille qu’il avait construit avec Lana. Ils ne se sont jamais mariés. Peut-être que Daniel ne savait pas assez y faire pour expliquer à Lana qu’il l’aimait mais ne se sentait pas capable d’apposer son genoux à terre pour lui demander sa main. Ou alors, il n’y avait jamais pensé assez sérieusement pour le faire. Tout ce qui lui importait, c’était cette petite chose qu’elle avait mise au monde, une petite chose fragile qu’il adorait plus que tout. On peut avouer qu’elle est la seule personne au monde qu’il ait jamais aimé. Une femme ? Pas pareil. Là, il s’agissait de sa chair, de son sang, d’un morceau de lui, en mieux. Il espérait qu’elle devienne une meilleure personne qu’il ne l’était. Mais il avait peur. Quand il était très jeune, au début de son périple dans le nord ouest des Etats-Unis, Daniel avait rencontré tout un tas de filles avec qui il avait prit du bon temps. Il s’imaginait déjà cette petite fille comme une femme appétissante que les hommes voudraient croquer. Il avait beaucoup de mal à supporter cette vision qu’il avait de plus en plus souvent à mesure qu’elle grandissait et se montrait donc de plus en plus sévère envers cette fillette.
Il était paradoxalement très proche d’elle. Lana en était presque jalouse. Non : Elle était jalouse. Elle se rendait compte au fil des années que ce qu’avait réellement cherché Daniel dans l’amour, était la procréation, ce lien si particulier qu’il avait un morceau de lui-même. Cependant, il ne savait pas y faire avec une fille grandissante. Bientôt, elle ne serait plus aussi innocente qu’avant et commencerait à vouloir agir comme une petite personne, hermétiques aux choses que son père aurait voulut lui montrer. Pourtant, Daniel projetait de l’espoir en elle, il voulait lui montrer les belles choses qu’il avait vu et lu dans ces livres qui l’avaient toujours accompagnés à travers le pays et les années.
Mais sa fille, enfant des années 2000, évoluait dans un trou paumé, influencée par les fréquentations de son école. Alors, comme vexé par ce lien brisé entre lui et sa fille, Daniel s’était terré dans le travail. Il travaillait le bois comme son père avant lui et se mettait à regretter de ne pas l’avoir un peu plus écouter. Il avait souvent été renvoyé puis rembauché dans l’entreprise à Lincoln pour ses excès de violences. Daniel était un sanguin qui ne pouvait plus se permettre de faire évoluer les choses en bagarre pour une broutille, parce qu’il avait la responsabilité d’un père de famille. Cette responsabilité, il la trouvait bien abstraite compte tenu des membres de sa famille qu’il n’arrivait pas à garder bien fermement entre ses mains. D’un côté, sa femme qu’il ne touchait plus, de l’autre, sa fille qui le regardait comme un parfait inconnu.
Alors, en 2009, Daniel parti. Peut-être comme un lâche, c’est vrai. Il avait annoncé cela subitement à sa compagne, qu’il n’en pouvait plus de cette situation, que tout était gâché, qu’il ne pouvait rien faire contre ça. Alors, il était retourné au Canada, dans son village natal. Besoin de revoir sa famille, malgré les années et ce qu’il avait bien pu faire de mal. Ses parents n’étaient pas rancuniers, juste âgés. Ses frères étaient parti pour le Québec, plus personne n’était là pour reprendre l’entreprise de son père. Daniel prit son pick-up et s’entreprit de remettre sur pied cette activité qui ne manquait pas de travail.
Si Daniel regrette beaucoup de choses dans sa vie, il hésite encore aujourd’hui à savoir si désobéir à ses parents était une mauvaise chose ou pas. Il avait été tenté de faire une carrière militaire, car les 12 mois de service l'avaient endurcit, dans le bon sens du terme à y repenser. Il s'était senti plus adulte, plus indépendant. Mais Daniel avait envie de découvrir de nouveaux horizons, loin de cette ambiance à Ghost Lake qu’il qualifiait d’archaïque. Alors il fit le nécessaire pour s'inscrire à l'université, dans le Montana. C'était sa porte d'entrée pour voyager. Il savait qu'il lui fallait être assidu en cours, mais les différentes rencontres qu'il fit aux alentours du campus alimentèrent son envie de bouger. Il ne s'imaginait pas avoir son diplôme, trouver un travail, emménager et vivre comme un bon petit citoyen. Alors, armé de poèmes, d’un vieux tacot et d’une carte des Etats Unis, Daniel se rendit dans le Wyoming. La vie n’était pas comme celle de maintenant, et malgré les technologies en moins, les gens de cette époque communiquaient, des rencontres improbables pouvaient arriver. C'est comme ça que le jeune homme parvint à décrocher quelques petits boulots, à droite et à gauche du pays ; grâce à toutes ses rencontres, Daniel arrivait à se faire une petite réputation d'honnête travailleur, un jeune qui ne causait pas de problèmes à ses employeurs. Il n'avait rien d'un débutant, puisqu'adolescent il avait apprit à travailler le bois avec son père qui avait une entreprise de charpenterie.
À vingt-quatre ans, il découvrit le Nebraska où il s’installa un temps dans la ville de Lincoln. Là bas, il rencontra une jeune fille qui chantait dans un bar miteux. Elle s’appelait Lana et Daniel s’en rappelait encore aujourd’hui, il n’avait jamais vu une fille aussi belle. Seulement, Lana était paumée, jeune et sans revenus. C’est ce qui donna envie à Daniel de se poser. Il voulait, pour la première fois de sa vie, construire quelque chose avec quelqu’un. C’était la première fois qu’une femme lui importait réellement. C'était la première fois que Daniel avait envie de rester à un endroit, simplement à cause d'une personne. Il ne voyait que par elle.
Ils s'installèrent ensemble. Lana était plus jeune que lui, ce qui l'encouragea à prendre quelques responsabilités qu'il avait toujours fuit jusqu'alors. Trois ans plus tard, en 1994, ils eurent une petite fille : Poppy. Lana était employée dans une usine de légumes en conserve mais arrêta sa besogne pour prendre soin de sa fille alors que Daniel travaillait d’arrache-pied pour nourrir cette famille qu’il avait construit avec Lana. Ils ne se sont jamais mariés. Peut-être que Daniel ne savait pas assez y faire pour expliquer à Lana qu’il l’aimait mais ne se sentait pas capable d’apposer son genoux à terre pour lui demander sa main. Ou alors, il n’y avait jamais pensé assez sérieusement pour le faire. Tout ce qui lui importait, c’était cette petite chose qu’elle avait mise au monde, une petite chose fragile qu’il adorait plus que tout. On peut avouer qu’elle est la seule personne au monde qu’il ait jamais aimé. Une femme ? Pas pareil. Là, il s’agissait de sa chair, de son sang, d’un morceau de lui, en mieux. Il espérait qu’elle devienne une meilleure personne qu’il ne l’était. Mais il avait peur. Quand il était très jeune, au début de son périple dans le nord ouest des Etats-Unis, Daniel avait rencontré tout un tas de filles avec qui il avait prit du bon temps. Il s’imaginait déjà cette petite fille comme une femme appétissante que les hommes voudraient croquer. Il avait beaucoup de mal à supporter cette vision qu’il avait de plus en plus souvent à mesure qu’elle grandissait et se montrait donc de plus en plus sévère envers cette fillette.
Il était paradoxalement très proche d’elle. Lana en était presque jalouse. Non : Elle était jalouse. Elle se rendait compte au fil des années que ce qu’avait réellement cherché Daniel dans l’amour, était la procréation, ce lien si particulier qu’il avait un morceau de lui-même. Cependant, il ne savait pas y faire avec une fille grandissante. Bientôt, elle ne serait plus aussi innocente qu’avant et commencerait à vouloir agir comme une petite personne, hermétiques aux choses que son père aurait voulut lui montrer. Pourtant, Daniel projetait de l’espoir en elle, il voulait lui montrer les belles choses qu’il avait vu et lu dans ces livres qui l’avaient toujours accompagnés à travers le pays et les années.
Mais sa fille, enfant des années 2000, évoluait dans un trou paumé, influencée par les fréquentations de son école. Alors, comme vexé par ce lien brisé entre lui et sa fille, Daniel s’était terré dans le travail. Il travaillait le bois comme son père avant lui et se mettait à regretter de ne pas l’avoir un peu plus écouter. Il avait souvent été renvoyé puis rembauché dans l’entreprise à Lincoln pour ses excès de violences. Daniel était un sanguin qui ne pouvait plus se permettre de faire évoluer les choses en bagarre pour une broutille, parce qu’il avait la responsabilité d’un père de famille. Cette responsabilité, il la trouvait bien abstraite compte tenu des membres de sa famille qu’il n’arrivait pas à garder bien fermement entre ses mains. D’un côté, sa femme qu’il ne touchait plus, de l’autre, sa fille qui le regardait comme un parfait inconnu.
Alors, en 2009, Daniel parti. Peut-être comme un lâche, c’est vrai. Il avait annoncé cela subitement à sa compagne, qu’il n’en pouvait plus de cette situation, que tout était gâché, qu’il ne pouvait rien faire contre ça. Alors, il était retourné au Canada, dans son village natal. Besoin de revoir sa famille, malgré les années et ce qu’il avait bien pu faire de mal. Ses parents n’étaient pas rancuniers, juste âgés. Ses frères étaient parti pour le Québec, plus personne n’était là pour reprendre l’entreprise de son père. Daniel prit son pick-up et s’entreprit de remettre sur pied cette activité qui ne manquait pas de travail.
Sa venue à Seattle ? Parlons-en. Daniel avait donc reprit les rennes de l'entreprise de charpenterie de son père, avec quelques employés. Leur travail reposait sur de grosses commandes, des pièces importantes, des objets sur mesure voir des maisons entière sur plan. Le salaire était alléchant, alors Daniel n'avait pas hésité à faire valloir son entreprise. Le fait qu'il avait travaillé, plus jeune, aux Etats-Unis, lui accordait une confiance et une expérience auprès de ses clients. La faute était peut-être à mettre sur le compte de cette entreprise Gallow'Forrest qui marchait plutôt bien, et de cette commande de bois que Daniel voulait aller chercher plus loin, au sud-ouest de la ville. Cette ville, il ne s'y était arrêté qu'au retour, après avoir signé des papiers du fournisseur, qui se chargerait de l'envoi du convoi jusqu'au pays. Il était venu avec deux jeunes apprenti qu’il avait recruté quelques mois auparavant, pour leur montrer ce qu'il avait pu vivre dans sa jeunesse : Le goût de la bougeotte, du voyage. Il connaissait déjà Seattle, parce qu'il y avait déjà été il y avait des années de cela. Il avait accordé une petite visite de cette immense cité à ses employés, à ces petits jeunes qui n'avaient encore rien vécu. Mais ça n'était que le début du cauchemar.
« Lâchez-le putain ! » S’était-il écrié ce jour là en pleine rue, pas loin de l'hôtel où ils avaient séjourné. Un homme s'était jeté sur l'un de ses hommes à peine sorti de l'adolescence, un jeune homme qui n'avait rien demandé à personne, et qui emportait dans sa valise, un mug du Burke Museum. L'individu l'avait mordu. Le mordre, c’était peu dire, il lui avait pratiquement arraché la jugulaire avant que Daniel ne vint le plaquer contre le sol et lui asséné un coup de pied dans le crâne. Certains auraient pu rejeter la violence sur Daniel, qui s’était montré assez réactif sans une once de regret dans l’âme. Mais l’ambiance était à la panique. Son employé s’était retrouvé à terre, la main sur sa blessure qui crachait du sang d’une façon inquiétante. En le conduisant à l’hôpital, Daniel ne savait pas encore ce qui était en train de se produire, comme un bon nombre d’habitants qui ne savaient pas non plus ce qui se tramait en ville. À l’hôpital, la panique. C’est là bas qu’il apprit pour ces différentes attaques qui avaient eu lieu en ville. On lui demanda même de ôter ses vêtements pour vérifier qu’il n’avait pas été mordu, après que son employé ait été transporté dans une salle obscure. Daniel avait protesté en jurant ne pas avoir été attaqué, assurant également qu’il avait empêché l’attaquant de nuire à jamais. Bizarrement, personne ne vint arrêter Daniel comme il aurait pu le penser.
C’était l’état d’urgence lorsque les militaires étaient arrivés sur place. Il voulut quitter la ville, mais on lui demanda de l’aide pour le transport de blessés, à l’aide de son pick-up. Il avait fait son service militaire, il se rappelait de cette satisfaction qu'il avait eu pendant les 12 mois, et il avait donc rendu service à ces militaires qui l'avait alors remercié. Ils lui indiquèrent l'emplacement d'une base de retranchement, l'état de quarantaine mis en place, qui empêchait le charpentier de rentrer au pays. Daniel ne savait pas quoi faire : Sa place n’était pas ici. Il savait qu’il n’avait rien à faire à Seattle, mais savait aussi que si la situation était ainsi dans cette ville là, elle l’était probablement ailleurs. Il pensa forcément à Poppy et Lana, qui était à des centaines de kilomètres de lui, mais seules. Elles devraient se débrouiller toutes seules, et ça, Daniel ne pouvait le supporter. Il était impuissant face à cette situation et se contenta de suivre les rangs jusqu’à ce que les gens appelaient Emerald Freedom, dû au nom de l’opération mise en place par les militaires.
Daniel se doutait de l’issue fatale de cette ville, ces cadavres ambulants se multipliant à une vitesse effroyable. Mais il ne pouvait rien faire d’autres à part rester. Pour le moment, il n’avait pas d’autres alternatives. Cet endroit était sa sortie de secours, pour le moment.
« Lâchez-le putain ! » S’était-il écrié ce jour là en pleine rue, pas loin de l'hôtel où ils avaient séjourné. Un homme s'était jeté sur l'un de ses hommes à peine sorti de l'adolescence, un jeune homme qui n'avait rien demandé à personne, et qui emportait dans sa valise, un mug du Burke Museum. L'individu l'avait mordu. Le mordre, c’était peu dire, il lui avait pratiquement arraché la jugulaire avant que Daniel ne vint le plaquer contre le sol et lui asséné un coup de pied dans le crâne. Certains auraient pu rejeter la violence sur Daniel, qui s’était montré assez réactif sans une once de regret dans l’âme. Mais l’ambiance était à la panique. Son employé s’était retrouvé à terre, la main sur sa blessure qui crachait du sang d’une façon inquiétante. En le conduisant à l’hôpital, Daniel ne savait pas encore ce qui était en train de se produire, comme un bon nombre d’habitants qui ne savaient pas non plus ce qui se tramait en ville. À l’hôpital, la panique. C’est là bas qu’il apprit pour ces différentes attaques qui avaient eu lieu en ville. On lui demanda même de ôter ses vêtements pour vérifier qu’il n’avait pas été mordu, après que son employé ait été transporté dans une salle obscure. Daniel avait protesté en jurant ne pas avoir été attaqué, assurant également qu’il avait empêché l’attaquant de nuire à jamais. Bizarrement, personne ne vint arrêter Daniel comme il aurait pu le penser.
C’était l’état d’urgence lorsque les militaires étaient arrivés sur place. Il voulut quitter la ville, mais on lui demanda de l’aide pour le transport de blessés, à l’aide de son pick-up. Il avait fait son service militaire, il se rappelait de cette satisfaction qu'il avait eu pendant les 12 mois, et il avait donc rendu service à ces militaires qui l'avait alors remercié. Ils lui indiquèrent l'emplacement d'une base de retranchement, l'état de quarantaine mis en place, qui empêchait le charpentier de rentrer au pays. Daniel ne savait pas quoi faire : Sa place n’était pas ici. Il savait qu’il n’avait rien à faire à Seattle, mais savait aussi que si la situation était ainsi dans cette ville là, elle l’était probablement ailleurs. Il pensa forcément à Poppy et Lana, qui était à des centaines de kilomètres de lui, mais seules. Elles devraient se débrouiller toutes seules, et ça, Daniel ne pouvait le supporter. Il était impuissant face à cette situation et se contenta de suivre les rangs jusqu’à ce que les gens appelaient Emerald Freedom, dû au nom de l’opération mise en place par les militaires.
Daniel se doutait de l’issue fatale de cette ville, ces cadavres ambulants se multipliant à une vitesse effroyable. Mais il ne pouvait rien faire d’autres à part rester. Pour le moment, il n’avait pas d’autres alternatives. Cet endroit était sa sortie de secours, pour le moment.
passeport :♦ recensement de l'avatar. - Code:
ALBERT DUPONTEL ♦ <bott>Daniel F. Gallow</bott>
♦ recensement du prénom. Daniel- Code:
♦ Daniel
♦ recensement du nom. Gallow- Code:
♦ Gallow
♦ recensement du métier. - Code:
♦ Charpentier
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Re: Voyez le héros de Gallowmere, tombé dès la première charge...
Lun 7 Déc 2015 - 21:45
Rerebienvenue
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Re: Voyez le héros de Gallowmere, tombé dès la première charge...
Lun 7 Déc 2015 - 22:57
Rebienvenue :p
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Re: Voyez le héros de Gallowmere, tombé dès la première charge...
Mar 8 Déc 2015 - 0:57
Rererebienvenue !
Et un canadien de plus
Et un canadien de plus
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Re: Voyez le héros de Gallowmere, tombé dès la première charge...
Mar 8 Déc 2015 - 12:48
Merci merci !
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