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H.O.P.E – Hold On, Pain Ends.
Mar 9 Fév 2016 - 13:34
« J’aurais dû écouter Leroy. Il nous avait prévenues, moi et Elyse, des dangers de ce stade. Il nous avait mises en garde. Il nous avait recommandées de retrouver Arthur et de filer dès que possible. Il ne s’est pas trompé… Et peut-être que si nous l’avions écouté, Elyse serait encore là… Elle me manque terriblement. Mais c’est surtout très pénible pour Arthur. Je sais qu’il reste optimiste, comme toujours, cependant je vois bien que l’absence de sa sœur lui est difficile à supporter. J’espère vraiment qu’elle a pu s’en sortir… Et si tel est le cas, nous finirons par la retrouver, j’en suis convaincue.
Malgré cette épreuve difficile, nous avons fini par trouver un refuge, une nouvelle maison… Des réfugiés du stade, nous ne sommes plus qu’une poignée de survivants… Mais l’essentiel, c’est de s’en être sortis ensemble. Je pense que nous pouvons réussir à construire quelque ici.
Je crois qu’Arthur à un rôle à jouer ici… Moi aussi, sûrement… Chaque personne, ici, trouvera certainement un moyen d’apporter son aide… Il nous faudra simplement du temps pour que tout se mette en place. Notre départ précipité, notre fuite est encore trop présente dans nos esprits. La plupart d’entre nous avons perdu un être cher. Nous avons tous besoin de nous reconstruire, d’oublier les évènements tragiques que nous avons dû subir… Moi-même je reste marquée par tout ça. Voir Arthur reprendre son costume de soldat m’a grandement chamboulée. Je ne l’avais jamais vu comme ça… Je me doutais que sa vie au sein de l’armée lui avait fait faire des choses dont il n’était pas fier. Nous n’en avons jamais vraiment parlé, et je n’ai jamais cherché à le savoir, par peur de faire ressurgir des souvenirs qu’il voulait ne pas se remémorer…
Mais aujourd’hui tout est différent… J’ai beau avoir vu beaucoup d’horreurs par le passé, à cause de la guerre notamment… Mais cette guerre-là, celle que nous menons actuellement pour notre survie, me paraît la plus critique que nous n’ayons jamais connue auparavant…
Et … »
La porte de la chambre s’ouvrit brusquement, faisant sursauter légèrement Isabel qui était installée dans le lit. Un léger courant d’air fit danser les flammes des bougies que la jeune femme avait allumées en arrivant dans la chambre. Enfouie sous plusieurs couvertures pour ne pas avoir froid, elle referma son carnet avant de sourire à celui qui venait d’entrer. Arthur avait visiblement terminé son tour de garde et Izzy était ravie de le voir. La nuit précédente, la jeune femme avait sombré dans les bras de Morphée avant même qu’il ne rentre. Et le matin, elle s’était levée avant lui. Partager un moment, rien que tous les deux, allait lui faire du bien. C’était devenu rare depuis leur arrivée au chalet.
« Ça va dehors ? Pas trop froid ? » Elle posa alors son carnet sur la table de chevet et s’extirpa des couvertures, dévoilant alors ses jambes nues. La froideur de la pièce la fit frissonner mais elle se leva tout de même, se faisant la réflexion qu’il serait judicieux de trouver des vêtements plus confortables que ses vieux jeans pour dormir… S’approchant de son aimé, elle l’enlaça avant de s’emparer de ses lèvres. Un nouveau frisson parcourut son échine, le pauvre était congelé par le froid. Se reculant légèrement après avoir profité de ses lèvres, elle sourit avant de passer sa main dans les cheveux de son mari « Tu as plein de neige dans les cheveux… » Reprit-elle d’un air amusée.
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Re: H.O.P.E – Hold On, Pain Ends.
Lun 29 Fév 2016 - 18:40
Qu'importe le temps et la fatigue, le sergent McLeod est toujours prêt à servir ! Ce mots me motivent, alors je les repasse sans cesse dans mon esprit. Ca me donne la force de rester debout, apte à honorer mes paroles, mon rôle, et aussi ma réputation. Je dois bien l'avouer, ces tours de garde n'ont rien de très excitant. Tout est si calme ici. Comme si tout s'était endormi avec l'apocalypse. Seule cette tempête de neige vient perturber le silence. Les rondes n'en finissent pas. Les minutes semblent être des heures à chaque fois, même si je partage la tâche avec Ethan, Bruce, quelqu'un d'autre, ou ce bon vieux Caramel dans l'esprit.
Cette fois d'ailleurs, je suis seul avec moi même. Le flingue dans les mains, la clope au bec, même si on nous apprend à l'armée que dans l'obscurité, c'est une énorme connerie. Rien de tel pour signaler sa position à un sniper ennemi, et se manger une bastos directement dans la gorge. Au moins, c'est plus rapide que le cancer, ça.. Haha. Je regarde dans le vide, où je n'y vois rien, même avec la puissance d'une lampe torche. Une chose est sûre, il n'y a aucun danger immédiat. Rien. Personne. Le vide. Ah.. c'est bon de se le dire.. Sécurité.
Mon devoir touche à sa fin. Quand la dernière bouffée de nicotine s'envole et tourbillonne au gré des vents assassins du blizzard, et que j'écrase le mégot sous ma botte, je sais que j'entame les derniers pas avant de me retrouver avec ma femme. Seuls enfin, dans l'intimité de notre chambre. Et ça, ça me rend le sourire.
Je rentre donc, annonçant fièrement que mon travail est terminé pour ce soir. C'est au tour de quelqu'un d'autre de veiller sur nous tous. Si du moins il s'avère nécessaire de le faire en cette nuit... Mis à part se les geler dans la neige et le vent glacial, il n'y a rien à gagner à pointer son nez dehors. Saluant les quelques autres survivants encore présents, j'avance vers l'escalier. Direction.. Notre chambre. Je sais qu'elle m'y attend. Un peu de chaleur et du repos.. Oh oui.. du repos. Je n'arrive pas à retrouver ma vigueur d'avant notre long voyage vers ces montagnes. J'ai donné tout ce que j'avais, et il me faudra du temps encore avant de prétendre avoir récupéré l'entièreté de mes forces.
Je pose la main sur la poignée, et ouvre la porte. D'une manière un peu sèche, je l'admet. Tradition militaire, peut être. Ou simplement la hâte de l'étreindre tendrement dans mes bras, après m'être dévêtu de ce manteau, dernière barrière contre les assauts de l'hiver. Je porte le froid sur moi, à mon grand regret.. J'arrive tel une bourrasque sauvage, s'invitant en notre demeure. Je remarque qu'elle était occupée à écrire dans son journal, et ça me fait sourire. Ce sacré bon vieux journal, qui l'a toujours accompagné partout. Je sais à quel point il est important pour elle. Quand elle le referme pour sourire à mon retour, illuminée comme l'une de ses bougies que je protège du courant d'air en refermant la porte au plus vite, je me sens comme un roi, comme un dieu, comme quelqu'un qui a simplement la chance d'aimer et d'être aimé.
Pas trop froid, qu'elle me demande.. Haha. Je lui répond par mes yeux rieurs, pinçant un sourire qui signifie qu'elle n'a même pas idée d'à quel point ça caille dehors.. Mon dieu.. C'est une véritable torture de se retrouver là par ce temps de chien. Mais ça, je ne lui dirai pas. Je préfère garder cette expression, haussant deux fois les sourcils, alors que j'enlève mon manteau comme je l'imaginais quelques instants plus tôt. Je retire mes gants, et je la vois se soustraire aux chaudes couvertures qui la protégeaient encore il y a un instant. Mes yeux détaillent ses jambes, que je connais si bien, et qui sont les seules à hanter mes rêves et mes envies. Elle est tout ce que je désire. Je frémis quand j'imagine le frisson qui s'empare d'elle, comme pour communier avec ses sensations. Je la laisse s'approcher de moi, même si je suis toujours porteur du froid piquant de la tempête. Nos corps se rencontrent, et elle pose ses lèvres sur les miennes. Je ferme les yeux, savourant cet instant, ce frisson qui ne naît pas à cause de la météo cette fois. Je pose mes deux mains un peu hésitantes sur ses hanches, en deux douces caresses qui appuient la tendresse du baiser que nous échangeons. Elle est là, devant moi.. Et après avoir souffert le manque et l'incertitude, je savoure cette évidence, à chaque secondes que je passe près d'elle.
Notre baiser prend fin et elle se joue de ma chevelure enneigée. Une fois encore, je répond en étirant mes traits en un rire silencieux, ne laissant que mon souffle se rendre audible. Mes mains remontent le long de son dos, et se posent sur sa nuque, la ramenant contre moi. Je pose mon front contre le sien, et je plonge mon regard dans ses yeux, jusqu'à me perdre dans les nuances de couleurs qui ont un jour eu l'audace de me toucher en plein coeur. Et comme à chaque fois que, mes joues deviennent rose, car même moi, fier soldat, je n'arrive à soutenir un aussi beau regard sans ressentir l'explosion de toutes mes émotions. Mes lèvres se séparent, me laissant alors enfin prononcer ces quelques mots.
" Une véritable tempête, mon coeur. J'ai crû que j'allais finir congelé.. Je n'ai jamais vu un tel temps. Jamais !
Maintenant que je me suis assuré d'être près d'elle, que j'ai enfin goûté au retour de sa tendresse, oui, je me permet de parler. De lui exprimer simplement comme mon devoir est difficile en ce moment, et lui prouver que pourtant, je suis toujours debout. Je mentirai si je lui disais, comme ce charmeur incorrigible que je ne suis pas, que je ne le fais que pour elle. Mais il est vrai que son bien être, sa sécurité, et même la simple idée d'être son garde à elle sont ce qui animent la flamme en moi.
Mais c'est terminé pour moi aujourd'hui ! Maintenant, je suis là, avec toi. Rien qu'avec toi.
Ma phrase se termine en un doux murmure sur les dernières paroles. Rien qu'avec elle. Uniquement elle. Ce soir, je n'autoriserai rien à venir nous déranger, même le second chapitre de la fin du monde.. Oh, le jugement dernier attendra bien le temps d'un câlin, non ? Et si par malheur le bois de notre porte résonne pour une demande totalement anodine, je jure de régler cet affront par le fer ! En garde !
Mais qu'importe, je sais que rien ne viendra interrompre le temps que nous allons nous consacrer. Je sais qu'elle a besoin de me parler, de sentir que c'est bien moi, toujours moi.. Arthur, le gentil soldat, celui qui aide les autres avant de tirer, celui qui chante pour la paix et l'amour dans le monde. Me voir devenir le roc a été un choc pour elle, elle n'avais jamais eu à souffrir de cette partie de moi même.
J'ai besoin de lui parler d'Elyse, qu'elle me rassure.. Ma pauvre soeur.. Je me déteste d'être ici, dans les bras de celle que j'aime, alors qu'elle est en train de braver tout les dangers de ce monde. J'ai aussi besoin de parler de cette ombre qui s'étend sur moi, cet être que je n'ai plus été pendant de longues années. Ces visions qui maintenant me reviennent. Ces ordres que j'ai eu à exécuter, et dont les lourdes conséquences pèsent encore sur mon âme. Toutes ces choses que j'ai gardé au plus profond de moi, de peur de la faire fuir, de peur qu'elle ne puisse comprendre, de peur de me soumettre moi même à mon propre jugement.. Comme expliquer que parfois, on a pas le choix ? Comment définir l'émotion étrange d'un soldat qui doit presser la détente quand se mêlent peur, haine et compassion ? Comment lui parler de ces regards où la vie s'échappe, et des dernières paroles d'un frère ou d'un ennemi ?
Je secoue la tête. Elle a sans doutes aperçu le vide dans mon regard, l'espace d'une seconde, ou deux. Me perdre dans ces pensées là me tord l'âme.. La douleur en devient insupportable. Je dépose un baiser sur son front, comme pour la rassurer, et mettre fin à ce moment d'égarement dans les ténèbres.
Alors, tu ne t'es pas trop ennuyée ?
Je vais prendre place sur le lit. Je commence à défaire mes lacets d'une main, et l'invite à venir s'asseoir près de moi de l'autre.
Cette fois d'ailleurs, je suis seul avec moi même. Le flingue dans les mains, la clope au bec, même si on nous apprend à l'armée que dans l'obscurité, c'est une énorme connerie. Rien de tel pour signaler sa position à un sniper ennemi, et se manger une bastos directement dans la gorge. Au moins, c'est plus rapide que le cancer, ça.. Haha. Je regarde dans le vide, où je n'y vois rien, même avec la puissance d'une lampe torche. Une chose est sûre, il n'y a aucun danger immédiat. Rien. Personne. Le vide. Ah.. c'est bon de se le dire.. Sécurité.
Mon devoir touche à sa fin. Quand la dernière bouffée de nicotine s'envole et tourbillonne au gré des vents assassins du blizzard, et que j'écrase le mégot sous ma botte, je sais que j'entame les derniers pas avant de me retrouver avec ma femme. Seuls enfin, dans l'intimité de notre chambre. Et ça, ça me rend le sourire.
Je rentre donc, annonçant fièrement que mon travail est terminé pour ce soir. C'est au tour de quelqu'un d'autre de veiller sur nous tous. Si du moins il s'avère nécessaire de le faire en cette nuit... Mis à part se les geler dans la neige et le vent glacial, il n'y a rien à gagner à pointer son nez dehors. Saluant les quelques autres survivants encore présents, j'avance vers l'escalier. Direction.. Notre chambre. Je sais qu'elle m'y attend. Un peu de chaleur et du repos.. Oh oui.. du repos. Je n'arrive pas à retrouver ma vigueur d'avant notre long voyage vers ces montagnes. J'ai donné tout ce que j'avais, et il me faudra du temps encore avant de prétendre avoir récupéré l'entièreté de mes forces.
Je pose la main sur la poignée, et ouvre la porte. D'une manière un peu sèche, je l'admet. Tradition militaire, peut être. Ou simplement la hâte de l'étreindre tendrement dans mes bras, après m'être dévêtu de ce manteau, dernière barrière contre les assauts de l'hiver. Je porte le froid sur moi, à mon grand regret.. J'arrive tel une bourrasque sauvage, s'invitant en notre demeure. Je remarque qu'elle était occupée à écrire dans son journal, et ça me fait sourire. Ce sacré bon vieux journal, qui l'a toujours accompagné partout. Je sais à quel point il est important pour elle. Quand elle le referme pour sourire à mon retour, illuminée comme l'une de ses bougies que je protège du courant d'air en refermant la porte au plus vite, je me sens comme un roi, comme un dieu, comme quelqu'un qui a simplement la chance d'aimer et d'être aimé.
Pas trop froid, qu'elle me demande.. Haha. Je lui répond par mes yeux rieurs, pinçant un sourire qui signifie qu'elle n'a même pas idée d'à quel point ça caille dehors.. Mon dieu.. C'est une véritable torture de se retrouver là par ce temps de chien. Mais ça, je ne lui dirai pas. Je préfère garder cette expression, haussant deux fois les sourcils, alors que j'enlève mon manteau comme je l'imaginais quelques instants plus tôt. Je retire mes gants, et je la vois se soustraire aux chaudes couvertures qui la protégeaient encore il y a un instant. Mes yeux détaillent ses jambes, que je connais si bien, et qui sont les seules à hanter mes rêves et mes envies. Elle est tout ce que je désire. Je frémis quand j'imagine le frisson qui s'empare d'elle, comme pour communier avec ses sensations. Je la laisse s'approcher de moi, même si je suis toujours porteur du froid piquant de la tempête. Nos corps se rencontrent, et elle pose ses lèvres sur les miennes. Je ferme les yeux, savourant cet instant, ce frisson qui ne naît pas à cause de la météo cette fois. Je pose mes deux mains un peu hésitantes sur ses hanches, en deux douces caresses qui appuient la tendresse du baiser que nous échangeons. Elle est là, devant moi.. Et après avoir souffert le manque et l'incertitude, je savoure cette évidence, à chaque secondes que je passe près d'elle.
Notre baiser prend fin et elle se joue de ma chevelure enneigée. Une fois encore, je répond en étirant mes traits en un rire silencieux, ne laissant que mon souffle se rendre audible. Mes mains remontent le long de son dos, et se posent sur sa nuque, la ramenant contre moi. Je pose mon front contre le sien, et je plonge mon regard dans ses yeux, jusqu'à me perdre dans les nuances de couleurs qui ont un jour eu l'audace de me toucher en plein coeur. Et comme à chaque fois que, mes joues deviennent rose, car même moi, fier soldat, je n'arrive à soutenir un aussi beau regard sans ressentir l'explosion de toutes mes émotions. Mes lèvres se séparent, me laissant alors enfin prononcer ces quelques mots.
" Une véritable tempête, mon coeur. J'ai crû que j'allais finir congelé.. Je n'ai jamais vu un tel temps. Jamais !
Maintenant que je me suis assuré d'être près d'elle, que j'ai enfin goûté au retour de sa tendresse, oui, je me permet de parler. De lui exprimer simplement comme mon devoir est difficile en ce moment, et lui prouver que pourtant, je suis toujours debout. Je mentirai si je lui disais, comme ce charmeur incorrigible que je ne suis pas, que je ne le fais que pour elle. Mais il est vrai que son bien être, sa sécurité, et même la simple idée d'être son garde à elle sont ce qui animent la flamme en moi.
Mais c'est terminé pour moi aujourd'hui ! Maintenant, je suis là, avec toi. Rien qu'avec toi.
Ma phrase se termine en un doux murmure sur les dernières paroles. Rien qu'avec elle. Uniquement elle. Ce soir, je n'autoriserai rien à venir nous déranger, même le second chapitre de la fin du monde.. Oh, le jugement dernier attendra bien le temps d'un câlin, non ? Et si par malheur le bois de notre porte résonne pour une demande totalement anodine, je jure de régler cet affront par le fer ! En garde !
Mais qu'importe, je sais que rien ne viendra interrompre le temps que nous allons nous consacrer. Je sais qu'elle a besoin de me parler, de sentir que c'est bien moi, toujours moi.. Arthur, le gentil soldat, celui qui aide les autres avant de tirer, celui qui chante pour la paix et l'amour dans le monde. Me voir devenir le roc a été un choc pour elle, elle n'avais jamais eu à souffrir de cette partie de moi même.
J'ai besoin de lui parler d'Elyse, qu'elle me rassure.. Ma pauvre soeur.. Je me déteste d'être ici, dans les bras de celle que j'aime, alors qu'elle est en train de braver tout les dangers de ce monde. J'ai aussi besoin de parler de cette ombre qui s'étend sur moi, cet être que je n'ai plus été pendant de longues années. Ces visions qui maintenant me reviennent. Ces ordres que j'ai eu à exécuter, et dont les lourdes conséquences pèsent encore sur mon âme. Toutes ces choses que j'ai gardé au plus profond de moi, de peur de la faire fuir, de peur qu'elle ne puisse comprendre, de peur de me soumettre moi même à mon propre jugement.. Comme expliquer que parfois, on a pas le choix ? Comment définir l'émotion étrange d'un soldat qui doit presser la détente quand se mêlent peur, haine et compassion ? Comment lui parler de ces regards où la vie s'échappe, et des dernières paroles d'un frère ou d'un ennemi ?
Je secoue la tête. Elle a sans doutes aperçu le vide dans mon regard, l'espace d'une seconde, ou deux. Me perdre dans ces pensées là me tord l'âme.. La douleur en devient insupportable. Je dépose un baiser sur son front, comme pour la rassurer, et mettre fin à ce moment d'égarement dans les ténèbres.
Alors, tu ne t'es pas trop ennuyée ?
Je vais prendre place sur le lit. Je commence à défaire mes lacets d'une main, et l'invite à venir s'asseoir près de moi de l'autre.
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Re: H.O.P.E – Hold On, Pain Ends.
Sam 12 Mar 2016 - 2:08
Ses mains robustes s’étaient posées sur ses hanches, à ce simple contact elle avait pu sentir son cœur s’emballer légèrement tandis qu’ils avaient échangé un baiser passionné. Puis elle s’était mise à jouer avec ses cheveux, le faisant sourire de nouveau. Qu’il était beau son soldat ! Ce regard pétillant de vie, ce sourire irrésistible… C’était ça qui l’avait fait craquer quelques années plus tôt, et elle ne pouvait s’empêcher de le redécouvrir à chaque fois que ses lèvres s’étiraient. Et que dire de sa gentillesse, de sa générosité, de son courage ? Elle était chanceuse de l’avoir trouvé, dire qu’elle avait failli le fuir au départ. Heureusement, il avait su la convaincre. Non sans maladresse, mais il avait réussi, et c’était le plus important…
Que ça faisait du bien de le revoir, de le sentir contre elle. Bien sûr, cela ne faisait que quelques heures qu’ils s’étaient quittés mais vu toutes les épreuves qu’ils avaient vécu ces derniers temps. Après avoir été séparé durant de nombreuses semaines, elle voulait profiter de chaque moment avec lui. Comme si c’était le dernier ? Peut-être… En tout cas, malgré le contact glacial de son corps gelé contre le sien, elle ne le lâcha pas. Au contraire, elle resserra son étreinte, admirant le sourire de celui qu’elle aimait.
Elle put sentir ses mains glisser dans son dos, montant doucement jusqu’à sa nuque. Puis il vint poser son front contre le sien. Leurs souffles s’entremêlèrent, son regard se perdit dans le sien. Ainsi blottie dans ses bras, collée contre lui, elle oubliait tout le reste. Ne pensant plus qu’à lui, qu’à eux. Revenaient alors des images lointaines, des flashs, des bribes de souvenirs… Elle se revoyaient des années en arrière, en Afghanistan. Leur première rencontre qui ne s’était pas très bien passée, fallait le dire… Leur premier rendez-vous, qui l’avait tellement angoissée. Leur premier baiser, leur première nuit ensemble… Des moments gravés à jamais dans sa mémoire, inoubliables. Elle finit par revenir à elle en entendant résonner sa voix dans la pièce. Elle sourit, encore. Le pauvre avait passé une bonne partie de la soirée dehors mais il trouvait toujours le moyen d’en rire.
Puis il lui déclara qu’il était rentré pour de bon. Plus de garde à assurer pour cette nuit, il allait rester avec elle. Pour une fois qu’il rentrait avant qu’elle ne s’endorme, elle était ravie. Le regard toujours plongé dans le sien, elle s’inquiéta alors. Il semblait pensif, encore un léger moment d’absence, comme souvent depuis ces dernières semaines. Elle l’avait remarqué déjà, depuis le jour où ils étaient arrivés ici. Mais… Ils n’en avaient jamais parlé pour le moment. L’absence d’Elyse y était sûrement pour quelque chose mais la blonde soupçonnait également autre chose… Il était peut-être temps d’en parler ?
Il déposa un baiser sur son front puis il lui demanda si elle ne s’était pas ennuyée durant son absence avant de s’asseoir sur le lit pour défaire ses lacets. Elle répondit à son invitation, s’installant à ses côtés. « Non pas du tout. J’ai passé une partie de la soirée en bas. J’ai discuté un peu avec Brooke avant qu’elle aille coucher ses fils, ils sont tellement adorables. Ils forment vraiment une belle famille avec Ethan. » Isabel adorait les enfants et à vrai dire ça faisait du bien d’en voir ici. Ça mettait un peu de vie dans ce chalet, où il n’y avait pas grand-chose à faire… Cela changerait certainement avec l’approche du printemps et des températures plus douces… Mais pour l’instant, il fallait supporter les rudesses de cet hiver impitoyable.
« Puis après je suis venue jusqu’ici. Comme tu le vois j’ai encore passé la soirée à écrire dans mon carnet. Et à vrai dire, je n’ai pas vu le temps passer. Je m’attendais pas à ce que tu rentres tout de suite. » Elle passa sa main dans le dos d’Arthur et posa sa tête sur son épaule. Elle ferma les yeux un instant, frissonnant de nouveau en sentant l’air frais contre ses jambes nues. « Mais je suis contente que tu sois là. Tu m’as manqué. » Elle se serra encore un peu plus contre lui avant de soulever la couverture et d’y glisser ses jambes en dessous. « La prochaine fois, je viendrais avec toi… Je trouve qu’on ne passe pas beaucoup de temps ensemble… Rien que tous les deux… » Ce n’était pas un reproche, non. Elle ne se le permettrait pas, jamais. Il fallait bien des personnes pour surveiller le camp, c’était indispensable. Et avec son passé de soldat, c’était évident pour lui de jouer ce rôle. Aider, protéger les autres, il était sûrement l’un de ceux les plus compétents pour ce rôle. Il l’avait démontré d’ailleurs au stade, puis pour parvenir jusqu’ici. Alors non, les paroles d’Isabel ne devaient pas le faire culpabiliser, c’était plutôt une façon indirecte de lui faire comprendre qu’ils avaient besoin de se retrouver tous les deux… Pour parler de tout ça… De ce qu’elle avait vu, de ce qu’il s’était passé là-bas, d’Elyse aussi…
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Re: H.O.P.E – Hold On, Pain Ends.
Lun 14 Mar 2016 - 18:47
Enfin près d'elle, et c'est tout ce qui compte. La chaleur de son amour commence déjà à faire fondre l'emprise du gel sur mes pensées. Je me sens déjà mieux, vivant à nouveau. J'enlève doucement ma première botte, levant les yeux vers elle qui s'approche de la place qui lui est réservée. Je ferai tout pour que plus jamais elle n'en soit éloignée..
Assise près de moi, j'écoute ses paroles, comme on se délecte d'un doux nectar, comme on se perd dans le parfum enivrant des senteurs de la nature qui s'éveille, quand le printemps s'annonce. Je me laisse porter par la douceur et la gentillesse qui caractérisent sa voix.. La plus belle des mélodies, à mon sens. Elle me parle de Brooke, d'Ethan, et de leurs enfants. Et je relève la tête, lui offrant un radieux sourire. Le regard totalement perdu dans le bonheur, je hoche de la tête, et lui réponds.
" Ethan est vraiment un type bien. Le genre de mec sur qui on peut compter. Et sa famille est tout pour lui.. Mon dieu, je plains celui qui osera s'interposer entre lui et les siens. C'est... beau de voir ça. Et puis.. oui ! Leurs enfants sont merveilleux.
Boom. Pile dans le sujet. Je ne peux m'empêcher d'avoir ce regard insistant, qui traduit parfaitement ce que je pense.. Je rêve d'avoir un enfant avec elle. Un petit, né de notre amour, de notre union. Oui, je sais.. Le monde s'est écroulé, et quel genre de père irait accueillir un enfant là où l'avenir est absolument incertain ? Eh bien, le genre de père qui n'a pas baissé les bras devant le jugement dernier. Le genre de père qui se tient encore debout et qui n'est pas prêt de courber l'échine. Nous, humains, nous sommes hissés de la sauvagerie la plus profonde pour créer la civilisation que nous avons connu. Avec ses hauts et ses bas, ses bons et mauvais côtés, certes.. Mais n'est ce pas cette civilisation là que nous regrettons déjà ? Je veux un enfant, même maintenant, car je sais que mon combat sera celui de nos ancêtres. Donner mon sang, ma sueur et peut être ma vie pour bâtir, ou rebâtir.. un monde dans lequel nous pourrons vivre. Un monde où nous ne serons plus la proie.
... Je ne connais pas vraiment Brooke, mais Ethan l'aime, c'est certain. Autant qu'il aime ses fils.
Mon sourire s'élargit encore, lorsqu'elle s'abandonne contre moi. Son contact me fait frissonner, j'en ferme les yeux un court instant.. Profiter de sa présence, de sa tendresse, voilà tout ce que je demande, tout ce dont j'ai besoin. Ma deuxième botte tombe, j'allonge mes jambes pour les dégourdir. Rester si longtemps debout, dans le froid, à marcher puis rester immobile.. C'est un supplice, haha. Oui, j'exagère.. Mais je l'avoue, un peu de détente me fait du bien, là. Surtout que la fatigue est toujours bien présente..
Tu me manquais aussi. Cette chambre me manquait. C'est.. dingue comme on s'y sent vite chez soi, haha.. Tu ne trouves pas ?
Je fais le tour de la pièce du regard. Cette chambre n'a rien grand chose pour elle.. C'est certes bien plus confortable que ces couches improvisées dont on se servait au stade, mais comparé à notre maison.. C'est vrai, être connu dans le monde de la musique permet de s'assurer un certain confort.
Pourtant, je n'échangerai en aucun cas cette chambre, dans ce chalet. Même contre un retour à notre demeure.. Non. Notre place est ici désormais.
Bref, elle me parle de m'accompagner lors de mes rondes. Je la regarde, restant silencieux un instant. En fait, je me demande si c'est réellement une bonne idée. Être près d'elle est toujours un plaisir où je ne connais aucune modération.. Mais je n'ai pas envie de l'emmener si longtemps dans le froid. C'est difficile. C'est douloureux.
... Tu sais c'est.. vraiment difficile de rester comme ça, dehors, par ce temps. Mais je.. .... ......... ..D'accord. C'est d'accord. J'espère que tu as de quoi tenir le coup, le blizzard, ça ne plaisante pas ! "
Je cède. Comment résister à ses grands yeux ? Et puis.. Je la veux près de moi. Je sais qu'elle sera assez forte pour ça. Souriant encore, après notre accord, je l'embrasse tendrement. Comme pour signer ma promesse.
Je ne sais plus si je veux lui parler de toutes ces choses qui me tourmentent. Je n'ai.. pas envie de briser un moment que celui que nous vivons, là, maintenant. Ces moments anodins, qui pourtant sont l'essence même du couple, de l'amour que l'on partage. Simplement échanger quelques mots, et surtout de la tendresse. L'ombre qui s'étend sur moi peut bien attendre. Ce soir, c'est elle et moi. Au diable les fantômes.
Pourtant, c'est bien encore dans ces sombres pensées que je viens de me perdre. Le regard vide encore, le visage figé. Et même s'il l'est sur un sourire, celui ci se montre aussi vide que mon regard, durant la seconde de perte que je m'inflige, alors que je ne le veux pas. Sortant de mes pensées, mes yeux reprennent vie, semblant chercher partout quelque chose à accrocher. Je fixe ses lèvres. Aucun doutes, elle a vu..
Assise près de moi, j'écoute ses paroles, comme on se délecte d'un doux nectar, comme on se perd dans le parfum enivrant des senteurs de la nature qui s'éveille, quand le printemps s'annonce. Je me laisse porter par la douceur et la gentillesse qui caractérisent sa voix.. La plus belle des mélodies, à mon sens. Elle me parle de Brooke, d'Ethan, et de leurs enfants. Et je relève la tête, lui offrant un radieux sourire. Le regard totalement perdu dans le bonheur, je hoche de la tête, et lui réponds.
" Ethan est vraiment un type bien. Le genre de mec sur qui on peut compter. Et sa famille est tout pour lui.. Mon dieu, je plains celui qui osera s'interposer entre lui et les siens. C'est... beau de voir ça. Et puis.. oui ! Leurs enfants sont merveilleux.
Boom. Pile dans le sujet. Je ne peux m'empêcher d'avoir ce regard insistant, qui traduit parfaitement ce que je pense.. Je rêve d'avoir un enfant avec elle. Un petit, né de notre amour, de notre union. Oui, je sais.. Le monde s'est écroulé, et quel genre de père irait accueillir un enfant là où l'avenir est absolument incertain ? Eh bien, le genre de père qui n'a pas baissé les bras devant le jugement dernier. Le genre de père qui se tient encore debout et qui n'est pas prêt de courber l'échine. Nous, humains, nous sommes hissés de la sauvagerie la plus profonde pour créer la civilisation que nous avons connu. Avec ses hauts et ses bas, ses bons et mauvais côtés, certes.. Mais n'est ce pas cette civilisation là que nous regrettons déjà ? Je veux un enfant, même maintenant, car je sais que mon combat sera celui de nos ancêtres. Donner mon sang, ma sueur et peut être ma vie pour bâtir, ou rebâtir.. un monde dans lequel nous pourrons vivre. Un monde où nous ne serons plus la proie.
... Je ne connais pas vraiment Brooke, mais Ethan l'aime, c'est certain. Autant qu'il aime ses fils.
Mon sourire s'élargit encore, lorsqu'elle s'abandonne contre moi. Son contact me fait frissonner, j'en ferme les yeux un court instant.. Profiter de sa présence, de sa tendresse, voilà tout ce que je demande, tout ce dont j'ai besoin. Ma deuxième botte tombe, j'allonge mes jambes pour les dégourdir. Rester si longtemps debout, dans le froid, à marcher puis rester immobile.. C'est un supplice, haha. Oui, j'exagère.. Mais je l'avoue, un peu de détente me fait du bien, là. Surtout que la fatigue est toujours bien présente..
Tu me manquais aussi. Cette chambre me manquait. C'est.. dingue comme on s'y sent vite chez soi, haha.. Tu ne trouves pas ?
Je fais le tour de la pièce du regard. Cette chambre n'a rien grand chose pour elle.. C'est certes bien plus confortable que ces couches improvisées dont on se servait au stade, mais comparé à notre maison.. C'est vrai, être connu dans le monde de la musique permet de s'assurer un certain confort.
Pourtant, je n'échangerai en aucun cas cette chambre, dans ce chalet. Même contre un retour à notre demeure.. Non. Notre place est ici désormais.
Bref, elle me parle de m'accompagner lors de mes rondes. Je la regarde, restant silencieux un instant. En fait, je me demande si c'est réellement une bonne idée. Être près d'elle est toujours un plaisir où je ne connais aucune modération.. Mais je n'ai pas envie de l'emmener si longtemps dans le froid. C'est difficile. C'est douloureux.
... Tu sais c'est.. vraiment difficile de rester comme ça, dehors, par ce temps. Mais je.. .... ......... ..D'accord. C'est d'accord. J'espère que tu as de quoi tenir le coup, le blizzard, ça ne plaisante pas ! "
Je cède. Comment résister à ses grands yeux ? Et puis.. Je la veux près de moi. Je sais qu'elle sera assez forte pour ça. Souriant encore, après notre accord, je l'embrasse tendrement. Comme pour signer ma promesse.
Je ne sais plus si je veux lui parler de toutes ces choses qui me tourmentent. Je n'ai.. pas envie de briser un moment que celui que nous vivons, là, maintenant. Ces moments anodins, qui pourtant sont l'essence même du couple, de l'amour que l'on partage. Simplement échanger quelques mots, et surtout de la tendresse. L'ombre qui s'étend sur moi peut bien attendre. Ce soir, c'est elle et moi. Au diable les fantômes.
Pourtant, c'est bien encore dans ces sombres pensées que je viens de me perdre. Le regard vide encore, le visage figé. Et même s'il l'est sur un sourire, celui ci se montre aussi vide que mon regard, durant la seconde de perte que je m'inflige, alors que je ne le veux pas. Sortant de mes pensées, mes yeux reprennent vie, semblant chercher partout quelque chose à accrocher. Je fixe ses lèvres. Aucun doutes, elle a vu..
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Re: H.O.P.E – Hold On, Pain Ends.
Lun 21 Mar 2016 - 23:00
Isabel ne put s’empêcher d’avoir un léger pincement au cœur en voyant le visage d’Arthur s’illuminer lorsqu’elle lui avait parlé des enfants de Brooke et Ethan. Elle savait très bien qu’il avait toujours rêvé d’avoir des enfants. Ils en avaient souvent parlé, cela avait toujours été dans leurs projets. Fonder une famille dans leur belle et grande maison, s’émerveiller devant les premiers pas de leurs enfants, entendre leurs premiers mots, rire de leurs premières bêtises… Les voir grandir et leur apporter tout leur amour. Elle le voyait tellement bien en père de famille. Jouer au papa poule, faire des blagues pour les faire rire, jouer avec eux pendant des heures, leur apprendre à jouer de la musique, raconter des histoires… Quant à Izzy, elle aurait sûrement fait une maman merveilleuse, attentionnée et douce. La blonde retint un soupir las, pour ne pas le contrarier… Etait-il possible de construire quelque chose d’aussi beau à présent ? Ils n’avaient pas eu le temps d’en discuter. Et s’ils venaient à le faire, Isabel serait certainement plus mitigée sur la question. Néanmoins, si elle venait à attendre un bébé, elle serait heureuse. Peu importe ce qui pourrait arriver. Avec Arthur, elle n’avait pas de souci à se faire… Ils avaient toujours su faire face, même dans les moments les plus difficiles.
Puis la voix de son mari s’éleva de nouveau dans la chambre alors qu’elle s’était blottie contre lui. Elle se mit à sourire lorsqu’il lui confia à son tour qu’elle lui avait manqué. Puis il parla également de cette chambre, faisant remarquer qu’il s’y sentait bien. Les lèvres de la femme s’étirèrent de nouveau et elle lui répondit doucement « Oui, ça fait tellement de bien d’avoir un endroit rien qu’à nous. Mais pour ne pas te mentir, notre maison me manque quand même. On y a laissé tellement de souvenirs… » Une nouvelle fois, elle sentit comme un poids sur sa poitrine. Elle devait se faire une raison. Jamais ils ne retrouveraient leur vie d’avant. Elle devait se montrer positive, comme Arthur… Et même si c’était difficile elle reprit, l’air de rien. « Mais oui ! Tu as raison. C’est chez nous ici, maintenant. » Elle se cala encore un peu plus contre lui, frissonnante. Après toutes les aventures épuisantes qu’elle avait vécues jusqu’ici, elle ne pouvait nier le fait que cette chambre avait tout le nécessaire pour se sentir bien. Un lit confortable, des draps chauds, une vue magnifique sur la montagne. Mais surtout… La présence rassurante d’Arthur à ses côtés. Oui, c’était surtout ça le plus important.
Arthur tenta ensuite de la dissuader, lui expliquant que l’accompagner pour les rondes n’était pas une bonne idée, à cause du froid. Mais pourtant… Il ne mit pas longtemps à lui faire entendre raison. Elle pourrait venir avec lui la prochaine et Isabel répondit à son sourire, ravie. Tant pis pour le froid, le vent et tout le reste, tant qu’elle passait un peu plus de temps avec lui.
Il s’empara de ses lèvres avec tendresse, lui donnant presque chaud tout à coup. Mais une fois le baiser terminé, lorsqu’elle rouvrit les paupières, elle devina que quelque chose n’allait pas. Cette mine préoccupée, ce regard de nouveau vide… Arthur semblait être désorienté, perdu dans ses pensées. Son visage s’était subitement éteint malgré son sourire, ce qui la fit hausser un sourcil. L’interrogeant du regard, elle tenta d’y trouver les réponses à ses questions… Mais en vain.
« Hé… » Elle se redressa doucement puis s’empara de sa main froide, la serrant entre les siennes. Il était temps de parler, de tout ce qui les préoccupait, de tout ce qui s’était passé dernièrement. Cela ne serait pas forcément agréable mais ils n’avaient pas le choix. Ils avaient toujours fonctionné ainsi, ils devaient se parler… Pour aller mieux, pour se retrouver… Elle chuchota d’une voix douce « Arthur ? Mon Amour. Regarde-moi. » Prenant alors une profonde inspiration tout en resserrant son emprise sur ses doigts, elle continua « Qu’est ce qui ne va pas ? » Elle se doutait bien du pourquoi… Il était rare qu’elle ne sache pas ce qui le préoccupait, elle le connaissait par cœur. Néanmoins, elle préférait le laisser parler, même si elle redoutait certaines choses. Mais c’était nécessaire. « Dis-le moi… » Souffla-t-elle doucement sans quitter son regard des yeux, et se permettant même un sourire timide pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas à s’en faire. Elle était là.
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Re: H.O.P.E – Hold On, Pain Ends.
Jeu 12 Mai 2016 - 17:39
Comment fuir cette question maintenant ? Comment encore feindre que tout va pour le mieux, dans le meilleur des mondes.. Je suis las de jouer à cacher la moindre faiblesse, le moindre défaut. Las de jouer à celui qui n'a jamais été, comme si refuser de parler de tout ça pouvait effacer ce qui a été fait. Comme si cela n'avait jamais existé.. Faire l'autruche, vraiment. Est ce que ça me ressemble ?
Je lève les yeux vers elle, comme elle me l'a demandé. Et mes yeux ne peuvent mentir. Ils brillent, ils sont fatigués. Ils sont blessés.. comme moi. Ils doutent. Autant que je doute. Qui suis je vraiment ? Est ce que ce passé sombre que je pensais révolu l'est réellement ?
" Izzy.. Il y a tant de choses dont.. je ne t'ai jamais parlé..
Et voilà. La porte grande ouverte sur la salle aux secrets. Bienvenue au plus profond de mon âme, dans le panthéon de mes oeuvres les plus obscures. De celles qui me rongent aujourd'hui. Une vieille blessure, à nouveau ouverte, qui s'infecte un peu plus à chaque fois que je presse sur la détente, même pour une bonne cause. Haha.. autrefois aussi, c'était la bonne cause hein..
.. Quand on s'est rencontré, j'étais soldat. Et je.. je faisais de bonnes choses.. j'aidais les gens, c'est grâce à ça que nous nous sommes rencontrés. On se voyait aussi souvent que possible.. et ça me faisait du bien. Tu.. tu me donnais encore plus envie d'en avoir terminé avec tout ça.. Avec cette vie de dingue que je menais..
Tout resurgit, d'un coup comme ça. Ma mémoire est assaillie de visions d'horreurs. Ces ombres noires et infectes que je renflouais au plus profond de l'oubli, du néant, à me convaincre que je n'avais jamais été l'homme qui obéissait aux ordres..
.. L'Afghanistan, c'était l'horreur. Là bas, après avoir libéré Kaboul, on pensait avoir gagné, que la guerre serait vite terminée et qu'on pourrait rendre justice au monde.. et à notre pays. Mais.. quand les combats ont cessés, que le gros de leurs forces ont été dégagés.. il restait ceux de l'ombre. On ne savait pas qui c'était.. L'ennemi pouvait avoir n'importe quel visage.. On pouvait se retrouver à aider quelqu'un un jour et.. devoir le tuer le lendemain pour éviter qu'il se fasse péter au milieu d'innocents.. ou au milieu de nos frères..
Je prend cet air sévère, celui du soldat, celui de l'homme capable de tout et prêt à le faire.. tant qu'on lui en donne l'ordre. Ah, l'ordre. la parole divine que nul ne doit remettre en doute. Les mots d'acier auxquels l'on doit se plier. Les ordres, qui gouvernent et décident de la vie ou de la mort.. comme les seigneurs d'autrefois.
J'ai.. j'ai fait des choses horribles Izzy.. pour ce que je croyais être le bien.. pour ce qu'on me disait être la bonne cause.. d'autres parce que c'était.. lui ou moi. Quand on se croise avec un fusil dans les mains.. on a pas le choix. Lui ou moi.. Tu comprends Izzy... il nous tirait dessus !! Davis en a mangé une.. directement dans la gorge et.. et il est mort dans mes bras.. Il avait 19 ans putain.. 19 ans.. J'ai pas pu le sauver.. Alors j'ai continué, avec Caramel.. et on les a descendu.. à la fin il n'en restait plus qu'un..
Je serre les poings et les dents. Je sens que ma gorge se noue, mon menton s'agite.. et des larmes commencent à couler. Larmes de tristesses ? De rage ? Les deux combinés.. Les souvenirs sont si forts que j'ai l'impression de revivre cette scène. D'y être à nouveau...
... C'était un gamin.. Il avait quoi.. 15 ans ? 16 peut être.. j'lui ai dit de lâcher son arme, j'voulais pas lui tirer dessus.. j'suis pas un homme qui bute des gamins.. mais il ne l'a pas fait.. j'l'ai vu fermer les yeux et j'ai entendu ce qu'il murmurait.. La même connerie qu'ils murmurent tous quand ils n'ont plus rien à craindre.. quand ils vont faire ce qu'ils ont à faire.. Il ... il allait me tuer Izzy.. Il allait.. Caramel à hurlé.. Il m'a hurlé de tirer et.. et j'ai tiré putain... j'ai tiré et j'l'ai tué.. j'l'ai vu s'écraser au sol et ses yeux.. ses yeux étaient vides.. y avait plus rien.. j'ai tué ce gamin Izzy et... et ça me ronge.. tu peux pas savoir comme ça me ronge.. !!
La détresse et la haine animent ma voix, et noient mes yeux de larmes. Elles coulent le long de mes joues... J'ai mal de vider ce sac, de poser enfin au sol ce fardeau, mais je me sens mieux.. Libre. Je le sens immédiatement.. Maintenant c'est dit. L'ombre va pouvoir se dissiper.
Et maintenant.. avec tout ce qui arrive et tout ce qu'on a été forcé à faire au stade.. j'ai peur de.. peur de devoir le refaire.. peur de me perdre.. de TE perdre, parce que.. je te ferai peur.. et je ne veux pas.. Je suis Arthur.. je suis celui que tu as épousé et.. et même si j'dois refaire des choses horribles Izzy.. sache que je le ferai.. pour toi.. pour Elyse.. et pour sauver tout ceux qui sont ici.. Je t'en prie mon amour.. ne... ne me laisse jamais sombrer dans la folie.. Promets le moi.. ! J'ai besoin de toi pour ne pas devenir dingue.. "
Et je colle mes mains sur mon visage. J'éclate en sanglots.. Moi le soldat, le sergent, le héros, celui qui n'a jamais hésité une seule seconde.. Je ne suis qu'un homme. Et cet homme avait besoin de parler. Je ne sais pas si elle va me consoler ou fuir, mais elle m'a écouté.. et je me sens mieux. Libre..
Je lève les yeux vers elle, comme elle me l'a demandé. Et mes yeux ne peuvent mentir. Ils brillent, ils sont fatigués. Ils sont blessés.. comme moi. Ils doutent. Autant que je doute. Qui suis je vraiment ? Est ce que ce passé sombre que je pensais révolu l'est réellement ?
" Izzy.. Il y a tant de choses dont.. je ne t'ai jamais parlé..
Et voilà. La porte grande ouverte sur la salle aux secrets. Bienvenue au plus profond de mon âme, dans le panthéon de mes oeuvres les plus obscures. De celles qui me rongent aujourd'hui. Une vieille blessure, à nouveau ouverte, qui s'infecte un peu plus à chaque fois que je presse sur la détente, même pour une bonne cause. Haha.. autrefois aussi, c'était la bonne cause hein..
.. Quand on s'est rencontré, j'étais soldat. Et je.. je faisais de bonnes choses.. j'aidais les gens, c'est grâce à ça que nous nous sommes rencontrés. On se voyait aussi souvent que possible.. et ça me faisait du bien. Tu.. tu me donnais encore plus envie d'en avoir terminé avec tout ça.. Avec cette vie de dingue que je menais..
Tout resurgit, d'un coup comme ça. Ma mémoire est assaillie de visions d'horreurs. Ces ombres noires et infectes que je renflouais au plus profond de l'oubli, du néant, à me convaincre que je n'avais jamais été l'homme qui obéissait aux ordres..
.. L'Afghanistan, c'était l'horreur. Là bas, après avoir libéré Kaboul, on pensait avoir gagné, que la guerre serait vite terminée et qu'on pourrait rendre justice au monde.. et à notre pays. Mais.. quand les combats ont cessés, que le gros de leurs forces ont été dégagés.. il restait ceux de l'ombre. On ne savait pas qui c'était.. L'ennemi pouvait avoir n'importe quel visage.. On pouvait se retrouver à aider quelqu'un un jour et.. devoir le tuer le lendemain pour éviter qu'il se fasse péter au milieu d'innocents.. ou au milieu de nos frères..
Je prend cet air sévère, celui du soldat, celui de l'homme capable de tout et prêt à le faire.. tant qu'on lui en donne l'ordre. Ah, l'ordre. la parole divine que nul ne doit remettre en doute. Les mots d'acier auxquels l'on doit se plier. Les ordres, qui gouvernent et décident de la vie ou de la mort.. comme les seigneurs d'autrefois.
J'ai.. j'ai fait des choses horribles Izzy.. pour ce que je croyais être le bien.. pour ce qu'on me disait être la bonne cause.. d'autres parce que c'était.. lui ou moi. Quand on se croise avec un fusil dans les mains.. on a pas le choix. Lui ou moi.. Tu comprends Izzy... il nous tirait dessus !! Davis en a mangé une.. directement dans la gorge et.. et il est mort dans mes bras.. Il avait 19 ans putain.. 19 ans.. J'ai pas pu le sauver.. Alors j'ai continué, avec Caramel.. et on les a descendu.. à la fin il n'en restait plus qu'un..
Je serre les poings et les dents. Je sens que ma gorge se noue, mon menton s'agite.. et des larmes commencent à couler. Larmes de tristesses ? De rage ? Les deux combinés.. Les souvenirs sont si forts que j'ai l'impression de revivre cette scène. D'y être à nouveau...
... C'était un gamin.. Il avait quoi.. 15 ans ? 16 peut être.. j'lui ai dit de lâcher son arme, j'voulais pas lui tirer dessus.. j'suis pas un homme qui bute des gamins.. mais il ne l'a pas fait.. j'l'ai vu fermer les yeux et j'ai entendu ce qu'il murmurait.. La même connerie qu'ils murmurent tous quand ils n'ont plus rien à craindre.. quand ils vont faire ce qu'ils ont à faire.. Il ... il allait me tuer Izzy.. Il allait.. Caramel à hurlé.. Il m'a hurlé de tirer et.. et j'ai tiré putain... j'ai tiré et j'l'ai tué.. j'l'ai vu s'écraser au sol et ses yeux.. ses yeux étaient vides.. y avait plus rien.. j'ai tué ce gamin Izzy et... et ça me ronge.. tu peux pas savoir comme ça me ronge.. !!
La détresse et la haine animent ma voix, et noient mes yeux de larmes. Elles coulent le long de mes joues... J'ai mal de vider ce sac, de poser enfin au sol ce fardeau, mais je me sens mieux.. Libre. Je le sens immédiatement.. Maintenant c'est dit. L'ombre va pouvoir se dissiper.
Et maintenant.. avec tout ce qui arrive et tout ce qu'on a été forcé à faire au stade.. j'ai peur de.. peur de devoir le refaire.. peur de me perdre.. de TE perdre, parce que.. je te ferai peur.. et je ne veux pas.. Je suis Arthur.. je suis celui que tu as épousé et.. et même si j'dois refaire des choses horribles Izzy.. sache que je le ferai.. pour toi.. pour Elyse.. et pour sauver tout ceux qui sont ici.. Je t'en prie mon amour.. ne... ne me laisse jamais sombrer dans la folie.. Promets le moi.. ! J'ai besoin de toi pour ne pas devenir dingue.. "
Et je colle mes mains sur mon visage. J'éclate en sanglots.. Moi le soldat, le sergent, le héros, celui qui n'a jamais hésité une seule seconde.. Je ne suis qu'un homme. Et cet homme avait besoin de parler. Je ne sais pas si elle va me consoler ou fuir, mais elle m'a écouté.. et je me sens mieux. Libre..
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Re: H.O.P.E – Hold On, Pain Ends.
Lun 16 Mai 2016 - 0:52
Lorsqu’Arthur releva les yeux vers elle, Isabel comprit très vite que ça n’allait vraiment pas. Puis lorsqu’il se mit enfin à parler, rien que ses premiers mots la firent frissonner. Qu’allait-il lui dire, lui avouer ? A en juger par le ton de sa voix, cela n’allait pas être simple à entendre. Elle le connaissait par cœur, et c’était bien ça qui lui faisait peur à cet instant précis. Il se mit alors à parler, évoquant leur rencontre. Elle ne put retenir un sourire d’ailleurs, en l’entendant dire qu’elle avait été importante pour lui, quand il était encore soldat. Et lui alors ? Que pouvait-elle dire de lui ? De son grand et beau soldat au cœur tendre et à l’extrême gentillesse ? Jamais elle n’avait ressenti quelque chose d’aussi fort pour quelqu’un avant de le rencontrer et elle comptait bien que ça dure le plus longtemps possible. Il avait toujours su l’épauler, l’écouter, la rendre plus forte. Oui. A deux ils avaient toujours été plus forts, et cette force, ils l’avaient encore en eux aujourd’hui…
Pourtant, brusquement, les bons souvenirs laissèrent place à un tableau bien plus sombre. L’Afghanistan, le soldat… Jamais ils n’avaient vraiment parlé de tout ça. Jamais elle ne lui avait posé de questions là-dessus, sachant que ça n’avait pas été simple. Mais là, l’entendre parler de ça pour la première fois, ça lui fit un sacré choc. Surtout lorsque son regard se fit plus dur. Ce regard… Celui qu’elle avait vu au stade. Celui qui lui avait fait froid dans le dos. Allant même jusqu’à se demander si l’homme qu’elle avait en face d’elle était bien celui qu’elle aimait. Son cœur se serra alors, tout comme sa main sur les doigts de son mari. Puis il lui avoua avoir fait des choses horribles. Non. Non… Elle ne voulait pas entendre. Elle eut envie de lui dire, de lui crier d’arrêter. De ne pas continuer. Mais aucun son ne parvint à sortir de sa bouche. Ses amis morts au combat, l’adolescent qu’il avait abattu. Non. C’était bien trop difficile à entendre pour elle. Mais elle ne réussit pas à le couper…
Puis vinrent les larmes, inondant les yeux d’Arthur. Il s’en voulait d’avoir tué ce gamin. Il s’en voulait de ne pas avoir fait tout son possible pour sauver son ami, son frère. Que devait-elle faire ? Isabel était complètement perdue face à la détresse de son mari, de celui qu’elle aimait plus que tout. Elle ne l’avait jamais vu dans un état pareil. A son tour, son visage se décomposa, ses yeux commençaient à la piquer également, elle avait la gorge nouée. Mais il continua encore. Parlant alors de ses craintes, de ses peurs. Il ne voulait pas que tout ça recommence, qu’il perde le contrôle, qu’il la perde elle. Il ne voulait pas lui faire peur. Et à vrai dire Isabel n’avait pas tellement envie de revoir l’homme qu’il avait été au stade. Malheureusement, avait-elle le choix ? Il finirait sûrement par le refaire, si ça tournait mal. C’était tellement difficile à entendre, tout ça.
Il termina en lui disant qu’il avait besoin d’elle pour de pas devenir fou, pour de pas redevenir cet homme. Isabel ne savait pas comment elle allait devoir s’y prendre. Avait-elle réellement le contrôle sur tout ça ? Elle en doutait, vraiment. Puis il craqua complètement, pleurant à chaudes larmes, inondant ses joues de sillons humides. La jeune femme se mordit alors la lèvre, triste de le voir dans cet état. Elle s’en voulait de lui avoir demandé de lui dire ce qu’il n’allait pas. Comment aurait-elle pu penser qu’il craquerait ainsi ? Elle prit alors les mains d’Arthur, les enlevant avec une extrême douceur de devant son visage. Ses yeux plongèrent alors dans les siens, à son tour ses paupières s’étaient emplies de larmes. Elle serra les mains de son mari très fort avant de lui répondre, difficilement. « Hé… Chut… Mon Amour… Ça va aller… » Elle ne savait pas par où commencer. Elle devait le calmer, trouver un moyen de sécher ses larmes… C’était insoutenable pour elle de le voir comme ça. « Ecoute moi. Tu n’avais pas eu le choix… Tu… Ce gamin, comme tu l’as dit, c’était lui ou toi. Tu t’es défendu, tu n’avais pas d’autre choix. Je… Je sais pas ce que ça fait d’être obligé de tuer quelqu’un, surtout quelqu’un d’aussi jeune… Je n’ai aucune idée du poids que ça représente pour toi. Mais… Tu as fait ce que tu avais à faire. Tu m’entends, Arthur ? Je… Il fallait que tu le fasses. » Elle aussi s’était mise à pleurer à son tour, elle s’arrêta brièvement de parler pour reprendre son souffle. Puis elle se redressa, prenant le visage d’Arthur entre ses mains. Du bout des doigts, elle essuya les larmes de son aimé, avant d’effacer les siennes du revers de sa main. Elle sanglota de nouveau avant de se reprendre, souriant pour lui faire comprendre qu’elle allait bien… Malgré ses yeux humides.
« Et… Au stade… Mon dieu… J’ai cru que j’allais te perdre, encore. Oui… Tu as fait des choses horribles, pour moi. Pour Elyse. Pour nous. Oui, j’ai eu peur de te voir comme ça. Je n’arrivais pas à te reconnaître mais là encore, tu n’avais pas le choix. Tu as sauvé plein de vies ce jour-là… Et même si tu as été obligé de faire ce que tu as fait, je… Je ne peux pas croire que tu puisses devenir cet homme-là. Non. Tu m’entends, Arthur. Je ne t’en veux pas... Tu n’avais pas le choix… » Une fois encore, elle répéta ces mots. Son regard ne quittait pas celui de son homme. Elle s’approcha alors un peu plus de lui, pour l’enlacer, alors que les larmes continuaient de perler le long de son visage. « Je t’aime Arthur. Peu importe ce que tu feras, je ne pourrais jamais cesser de vouloir être avec toi. Je n’ai pas envie de te perdre. Plus jamais… Non… J’ai tellement besoin de toi. » Isabel se redressa de nouveau pour regarder Arthur dans les yeux, puis elle l’embrassa, tendrement.
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