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Get free.
Dim 6 Mar 2016 - 12:47
Qu'est-ce que Ravit pouvait être bavarde parfois. Levia eut beaucoup de mal à raccrocher le combiné, alors que sa sœur aînée s'échinait à lui raconter les dernières nouvelles de la famille dans les moindres détails. Tout y était passé, de la description physique des nouveaux voisins, à la tenue qu'ils portaient les jours précédents, aux histoires des jumeaux qui n'en finissaient plus de se chamailler, ou encore du départ dernier de Gavriel pour l'Amérique. Quand la petite brune réussit à se défaire de Ravit, un silence de plomb régna dans son salon. Elle s'effondra sur le sofa, comme si elle venait de courir un marathon, avant de fermer les yeux et de profiter...
Du grondement d'un moteur qui venait tout juste de se garer en bas de ses fenêtres et des cris que faisaient les gens qui s'agitaient autour. C'était pas possible. Levia soupira un bon coup avant de se redresser et de venir se pencher par la fenêtre pour voir ce qu'il en était. Un camion de déménagement, super. Déjà les portes commencèrent à claquer et les marches à grincer, tandis qu'on venait décharger meubles et cartons dans l'immeuble. De son jour de repos, elle n'en profiterait pas. Tout du moins, dieu en avait décidé ainsi, et elle n'allait pas contre.
Tout le long de la journée, la petite brune surveilla l'évolution du dit déménagement. Elle allait avoir de nouveaux voisins. Sans en savoir vraiment le nombre vu la confusion qui régnait dans le coin. Vu le nombre d'hommes qui circulaient ça et là pour décharger le camion. Pour cette raison, elle choisit d'être d'entrée de jeu une voisine aimable et agréable. Pas question de reproduire les mois précédents à côtoyer la garce qui vivait dans l'appartement avant, qui l'avait immédiatement pris en grippe sous un prétexte un peu compliqué et long à expliquer. Dans tous les cas, la brune se mit à faire un gâteau au yaourt, dans un plat.
La journée passa ainsi, jusqu'à ce que l'horloge de sa cuisine n'annonce les vingt heures, et que la jeune femme ne se décide à traverser le palier pour venir cogner à la porte des nouveaux arrivants. Si sa mère la voyait, assez présentable et les cheveux démêlés, devenir la parfaite femme américaine proche des gens, elle serait fière d'elle. Tant qu'elle faisait toujours le sabbat en tout cas. Frappant sur un petit rythme léger, elle sourit lorsque la porte s'ouvrit sur la silhouette d'un homme. Grand (même si tout le monde était plutôt grand à côté d'elle), plutôt fin, brun aux yeux clairs, elle lui fit un grand sourire avant de demander poliment :
Vous devez être le nouveau voisin ?
Histoire d'être sûre qu'elle ne tomberait pas sur un déménageur. Prêtant l'oreille, il n'y avait apparemment personne d'autres dans son logis, à part des tas et des tas de cartons et de meubles pas montés :
Bienvenu dans l'immeuble, j'espère que vous vous y plairez.
Elle fit une petite révérence avant de se sentir parfaitement ridicule. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Elle fit comme si de rien, avant de reprendre en tentant d'être la plus naturelle possible devant lui après cette première présentation un poil absurde :
C'est pour vous, fit-elle en lui tendant le dit gateau. Je me doute que le premier jour d’emménagement est jamais le plus simple avec un frigo vide. Mettez moi le plat sur le palier quand vous aurez fini, j'habite juste en face.
Levia marqua une pause avant de dire :
Enfin, sinon, vous pouvez simplement frapper et j'ouvrirais, hein. C'est au cas où je serais juste... pas là, quoi.
Débile.
Du grondement d'un moteur qui venait tout juste de se garer en bas de ses fenêtres et des cris que faisaient les gens qui s'agitaient autour. C'était pas possible. Levia soupira un bon coup avant de se redresser et de venir se pencher par la fenêtre pour voir ce qu'il en était. Un camion de déménagement, super. Déjà les portes commencèrent à claquer et les marches à grincer, tandis qu'on venait décharger meubles et cartons dans l'immeuble. De son jour de repos, elle n'en profiterait pas. Tout du moins, dieu en avait décidé ainsi, et elle n'allait pas contre.
Tout le long de la journée, la petite brune surveilla l'évolution du dit déménagement. Elle allait avoir de nouveaux voisins. Sans en savoir vraiment le nombre vu la confusion qui régnait dans le coin. Vu le nombre d'hommes qui circulaient ça et là pour décharger le camion. Pour cette raison, elle choisit d'être d'entrée de jeu une voisine aimable et agréable. Pas question de reproduire les mois précédents à côtoyer la garce qui vivait dans l'appartement avant, qui l'avait immédiatement pris en grippe sous un prétexte un peu compliqué et long à expliquer. Dans tous les cas, la brune se mit à faire un gâteau au yaourt, dans un plat.
La journée passa ainsi, jusqu'à ce que l'horloge de sa cuisine n'annonce les vingt heures, et que la jeune femme ne se décide à traverser le palier pour venir cogner à la porte des nouveaux arrivants. Si sa mère la voyait, assez présentable et les cheveux démêlés, devenir la parfaite femme américaine proche des gens, elle serait fière d'elle. Tant qu'elle faisait toujours le sabbat en tout cas. Frappant sur un petit rythme léger, elle sourit lorsque la porte s'ouvrit sur la silhouette d'un homme. Grand (même si tout le monde était plutôt grand à côté d'elle), plutôt fin, brun aux yeux clairs, elle lui fit un grand sourire avant de demander poliment :
Vous devez être le nouveau voisin ?
Histoire d'être sûre qu'elle ne tomberait pas sur un déménageur. Prêtant l'oreille, il n'y avait apparemment personne d'autres dans son logis, à part des tas et des tas de cartons et de meubles pas montés :
Bienvenu dans l'immeuble, j'espère que vous vous y plairez.
Elle fit une petite révérence avant de se sentir parfaitement ridicule. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Elle fit comme si de rien, avant de reprendre en tentant d'être la plus naturelle possible devant lui après cette première présentation un poil absurde :
C'est pour vous, fit-elle en lui tendant le dit gateau. Je me doute que le premier jour d’emménagement est jamais le plus simple avec un frigo vide. Mettez moi le plat sur le palier quand vous aurez fini, j'habite juste en face.
Levia marqua une pause avant de dire :
Enfin, sinon, vous pouvez simplement frapper et j'ouvrirais, hein. C'est au cas où je serais juste... pas là, quoi.
Débile.
- Casey Maverick-Summer
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Re: Get free.
Dim 6 Mar 2016 - 13:41
Le jour J était enfin arrivé. Après deux bons mois à vagabonder de droite à gauche, créchant chez des potes qu'il s'était bien vite fait, Luke trouva enfin son bonheur dans un petit appart situé dans un quartier qu'il aimait particulièrement depuis son débarquement dans la grande ville. Des bars, de l'ambiance, rien de mieux pour la gueule d'ange et sa vie mouvementée. Vu que les Benjamin Franklin ne traînaient que très peu dans ses poches, chacun y avait mit du sien. Un canap trouvé dans une rue, des vieux meubles de la grand mère d'untel, la vaisselle de l'ex, casse couille. Tout y était. La bande l'avait bien aidé pour ce coup là. Rien à redire. Le camion chargé, suivi de la voiture de Davis, tous étaient là pour donner un coup de main au bonhomme.
Sans le moindre silence, ils débarquèrent à destination. Un large sourire accroché à la tronche, Luke claqua la porte du camion et posa ses mains sur ses hanches.
Aller les mecs ! Sortez vous les doigts, on s'y mets !
ENFIN ! J'vais plus t'avoir à trainer sur mon canap' après tes gueules de bois.
Héhé. Qu'est c'que tu crois. J'reviendrais t'emmerder bro.
Davis frappa l'épaule du gaillard avec un smile qui en disait long. Y'avait pas à dire, ça faisait du bien d'avoir sa planque rien qu'à soi. Adieu l'abstinence, bonjour les p'tits culs ! Luke en frémit d'avance et son ami le regarda d'un air complètement dépité, sachant très bien à quoi il pensait.
La journée fut rythmé par leurs pas tambourinant l'escalier, montant et descendant, les bras chargé de cartons et de meubles en tout genre. Une pause fut décrété en milieu d'après midi et la gueule d'ange ameuta toute la bande pour boire des bières au cul du camion. Putain que c'était bon. Rien de telle que le réconfort après l'effort. Manquait juste quelques nanas et le tour était joué. L'après midi parfaite sous un soleil chauffant. Le bonhomme avait bien vite abandonné son haut pour le balancer dans un carton. Bah ouais, ça donnait chaud un déménagement. Ses yeux se posèrent sur son immeuble et un sourire satisfait étira ses lèvres. Voilà, c'était chez lui maintenant. Mais avant de se retourner, continuer son affaire, la gueule d'ange remarqua une silhouette à une fenêtre. A en juger par la position de l'ouverture, il s'agissait de l'appartement juste à côté du sien. Un mec ? Une nana ? C'était pas évidemment à distinguer, mais il se donnait l'assurance d'aller saluer la dite personne une fois le labeur terminé. Après tout, Luke était sociale. Jamais il ne manquait de le faire savoir. Encore moins quand il s'agissait d'une donzelle bien roulé. Pourvu que ce soit le cas cette fois.
Une fois fini, Davis salua son pote, tout comme le reste de la bande et lui laissèrent le reste du pack de bière. Après tout, avoir un peu de provision pour la soirée ne lui ferait pas de mal. Mais avant tout, direction la douche ! Suer comme un porc, c'était cool, mais puer la merde, très peu pour lui. Rah que ça faisait un bien fou. Enfilant un pantalon large, la gueule d'ange se sécha les cheveux avec sa serviette alors qu'on frappa à la porte. Tient, tient, tient. Le voisin ? Alors il venait lui dire bonjour avant même qu'il ne le fasse. Comme c'était gentil de sa part. Le bonhomme enfila un haut rapidement et alla ouvrir la porte nonchalamment. Pour une surprise, ça s'en était une. Et de taille ! C'était un jolie petit bout de nana qui se présenta à lui.
C'est ça. Tout nouveau, tout frais !
Luke sourit largement et posa son bras sur l'encadrement de la porte, son haut remontant légèrement pour laisser voir le jolie v de ses hanches. Se faire souhaiter la bienvenue par une beauté pareille, ça n'avait pas de prix. Pour sur. Sa vie dans ce nouvel appart allait être bien plus agréable qu'il ne l'aurait pensé. Luke prit le plat qu'elle lui tendit et renifla avec appétit son contenu, en exagérant quelque peu.
Hé bah, je suis gâté dit donc. On accueille bien dans les grandes villes. Si j'avais su, je serais venu plus tôt par ici.
Le bonhomme sourit de plus belle et se décala de la porte en l'écoutant parler. Jolie brin de voix. Elle devait en produire de bien plus jolie dans d'autres circonstances. Rohlala, il était vraiment en manque le gaillard. Son sourire s'élargit alors que d'une main il l'invita à entrer dans son antre.
Mais entrez, j'vous en prie. Je vais pas vous laisser sur le pas de la porte alors que vous m'offrez un si bon accueil. Et ce gâteau m'a l'air tellement bon que je vais le goûter tout de suite. Une bière ça vous dit ?
Luke n'attendit pas son accord pour s'engouffrer dans la pièce, poser le plat sur le bar et sortir deux bières du frigo qu'il avait brancher dès son arrivée. Les ouvrir ne prit qu'une seconde avant que constater que la demoiselle n'avait pas bougé d'un poil. La gueule d'ange pencha la tête et sourit de plus belle.
Bah alors, faut que je viennes vous chercher ?
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Re: Get free.
Ven 11 Mar 2016 - 10:25
Il l'avait regardé de haut en bas, un peu comme s'il s'agissait d'un bout de viande, appétissant de surcroît, et que lui n'avait pas mangé depuis bien trois semaines au moins. Levia n'avait rien dit à ce propos, rien pensé non plus sur le moment, même si ça l'avait dérangé grandement. Peut-être que ça s'était vu, dans sa manière de se tenir. Car à peine eut-elle les mains libres qu'elle croisa les bras sur sa poitrine en le fixant toujours aimablement. Pas question de faire un scandale pour si peu, évidemment. On l'avait élevé avec une certaine pudeur dans la manière de se tenir, même si elle était tout l'inverse de pudique en la matière lorsqu'elle se mettait à hurler sa mauvaise humeur.
Mais voilà qu'il parlait et qu'il l'invitait a rentrer, même à partager une bière avec lui. Pour le coup, la petite brune resta plantée sur le paillasson, incapable de savoir ce qu'elle devait faire. Elle était peut-être un peu naïve sur le bord, notamment parce qu'elle ne connaissait pas forcément le monde comme il le fallait, parce qu'elle n'avait pas des centaines d'expériences à son actif en matière d'humain, sinon la plupart du temps des bonnes si on enlève la fois où elle avait manqué de se faire violenter puis violer dans une ruelle sombre en rentrant du travail, n'empêchait qu'elle avait l'impression que si elle passait cette porte, elle allait se retrouver piégé avec lui ici.
Pas qu'il était désagréable à regarder, loin de là. Ni désagréable à fréquenter vu qu'il s'était montré avenant jusqu'ici et se permettait de l'inviter à passer sa porte d'entrée. Mais son instinct lui soufflait que ça n'était pas tout à fait une bonne idée.
Je ne bois pas.
Elle annonça ça de but en blanc tandis que l'homme venait lui demander s'il fallait qu'il vienne la chercher lui-même pour qu'elle rentre. Elle planta ses mains dans ses poches, pas forcément très à l'aise dans sa posture, avant de passer le pas de la porte et de la refermer derrière elle. Qu'allait-elle faire maintenant ? Décision fut prise dans sa tête de se comporter comme lorsqu'elle était au travail. Appréciable et bonne amie, mais jamais plus. C'était ainsi qu'elle devait être avec les autres, hommes surtout.
Hm... Fit-elle doucement avant de reprendre : Levia, se présenta-t-elle simplement en attendant qu'il en fasse autant de son côté.
Car après tout, n'était-ce pas le début de toute bonne relation ? Politesse, courtoisie, bonne tenue. Elle repensa aux mots de sa mère à ce sujet, pour qu'elle soit une bonne personne, une bonne juive, et une bonne humaine avant tout. Ce qui s'avéra très compliqué durant son adolescence ou les premiers temps de sa vie, et encore aujourd'hui qui n'avait rien d'acquis.
C'est... Charmant chez toi, lança-t-elle poliment alors qu'il n'avait pas vraiment terminé de déballer et de ce qu'elle avait pu voir, il s'agissait surtout de récupération.
L'assortiment des meubles entre eux restait donc à revoir. Mais qui était-elle pour juger ? Ça avait son charme. C'était l'appartement d'un homme, et ça se reconnaissait comme tel, donc il n'y avait pas de piège. Elle lui adressa un petit sourire en coin en se tournant vers lui. C'était bizarre d'être dans un endroit comme celui-ci, notamment parce que tout était encore dans des cartons, eet que ça faisait un peu camping sauvage en pleine jungle urbaine.
Qu'est-ce qui t'amène à Seattle ? Demanda-t-elle simplement en venant tomber sur un canapé défoncé. Elle sentit un ressort sur sa fesse gauche avant de se redresser pour mieux s'installer. Pas fou. Les études ? Le travail ? La famille ?
Mais voilà qu'il parlait et qu'il l'invitait a rentrer, même à partager une bière avec lui. Pour le coup, la petite brune resta plantée sur le paillasson, incapable de savoir ce qu'elle devait faire. Elle était peut-être un peu naïve sur le bord, notamment parce qu'elle ne connaissait pas forcément le monde comme il le fallait, parce qu'elle n'avait pas des centaines d'expériences à son actif en matière d'humain, sinon la plupart du temps des bonnes si on enlève la fois où elle avait manqué de se faire violenter puis violer dans une ruelle sombre en rentrant du travail, n'empêchait qu'elle avait l'impression que si elle passait cette porte, elle allait se retrouver piégé avec lui ici.
Pas qu'il était désagréable à regarder, loin de là. Ni désagréable à fréquenter vu qu'il s'était montré avenant jusqu'ici et se permettait de l'inviter à passer sa porte d'entrée. Mais son instinct lui soufflait que ça n'était pas tout à fait une bonne idée.
Je ne bois pas.
Elle annonça ça de but en blanc tandis que l'homme venait lui demander s'il fallait qu'il vienne la chercher lui-même pour qu'elle rentre. Elle planta ses mains dans ses poches, pas forcément très à l'aise dans sa posture, avant de passer le pas de la porte et de la refermer derrière elle. Qu'allait-elle faire maintenant ? Décision fut prise dans sa tête de se comporter comme lorsqu'elle était au travail. Appréciable et bonne amie, mais jamais plus. C'était ainsi qu'elle devait être avec les autres, hommes surtout.
Hm... Fit-elle doucement avant de reprendre : Levia, se présenta-t-elle simplement en attendant qu'il en fasse autant de son côté.
Car après tout, n'était-ce pas le début de toute bonne relation ? Politesse, courtoisie, bonne tenue. Elle repensa aux mots de sa mère à ce sujet, pour qu'elle soit une bonne personne, une bonne juive, et une bonne humaine avant tout. Ce qui s'avéra très compliqué durant son adolescence ou les premiers temps de sa vie, et encore aujourd'hui qui n'avait rien d'acquis.
C'est... Charmant chez toi, lança-t-elle poliment alors qu'il n'avait pas vraiment terminé de déballer et de ce qu'elle avait pu voir, il s'agissait surtout de récupération.
L'assortiment des meubles entre eux restait donc à revoir. Mais qui était-elle pour juger ? Ça avait son charme. C'était l'appartement d'un homme, et ça se reconnaissait comme tel, donc il n'y avait pas de piège. Elle lui adressa un petit sourire en coin en se tournant vers lui. C'était bizarre d'être dans un endroit comme celui-ci, notamment parce que tout était encore dans des cartons, eet que ça faisait un peu camping sauvage en pleine jungle urbaine.
Qu'est-ce qui t'amène à Seattle ? Demanda-t-elle simplement en venant tomber sur un canapé défoncé. Elle sentit un ressort sur sa fesse gauche avant de se redresser pour mieux s'installer. Pas fou. Les études ? Le travail ? La famille ?
- Casey Maverick-Summer
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Re: Get free.
Dim 13 Mar 2016 - 8:51
Le bonhomme haussa un sourcil alors qu'il placait tranquillement une chaise à l'envers près de la table basse pour s'y installer. Comment c'était possible ça. Une personne qui ne buvait pas. Bon après tout, il fallait de tout pour faire un monde mais quand même. L'alcool, c'était cool, ça déliait les langue, ça mettait un peu de joie dans un moment, et puis c'était bon. Boarf et puis peu importe. La gueule d'ange ne jugeait pas les gens, bien au contraire. Ni une ni deux il remit son nez dans le frigo pour en sortir une limonade. Tout en se retournant pour sourire à la donzelle, Luke décapsula la limonade et la posa sur le bar avec les deux bières. Cool, il allait pour s'en enfiler deux de suite. Ca ne pouvait que lui faire du bien après une telle journée. Son regard se posa de nouveau sur la petite brune et un sourire en coin se dessina sur ses lèvres.
Luke, pour te servir. Tu permets que j'te tutois ?
La demoiselle n'omit aucunes objections, ce qui étira encore un plus le sourire de la gueule d'ange. La posture de la jeune femme en disait long sur son confort en ces lieux. Ca pour être mal à l'aise, elle l'était, et pas qu'un peu. Luke se retint de rire tellement la situation était comique. Une voisine qui vient lui souhaiter un bon accueil et qui se renferme sur elle même deux secondes plus tard. Il avait là un bout de femme plutôt intéressant.
Oh t'es pas obligé de feinter. C'est dégueulasse, faut l'avouer. Un appart' avec des cartons partout et des meubles qui ne vont pas ensemble, ça n'a rien de charmant.
Le gaillard se mit à rire et sortit deux sous bock pour les poser sur la table et y mettre les deux boissons.
J'espère que t'aime la limonade, j'ai que ça. La prochaine fois, je t’accueillerais mieux que ça. Faut pas se mentir, ça doit être le pire accueil que j'ai pu faire.
La gueule d'ange s'installa sur sa chaise, jambe écarté pour caler ses avant bras sur le dossier de la chaise et reluquer Levia. D'ailleurs, ce prénom n'avait rien d'américain. Sa famille devait sûrement venir d'ailleurs ou avoir des origines exotiques. Et plus il la regardait, plus il constatait que sa beauté avait un rien d'attirant. C'était chose rare pour ce cher Luke. D'ordinaire, un coup d'oeil, un petit jugement à la va vite et il savait que la donzelle en question atterrirait dans son pieu. Une longue gorgée de bière coula dans sa gorge et un long soupire passa ensuite ses lèvres. Putain que ça faisait du bien. Un remontant bien mérité. Le bonhomme laissa sa bouteille balancer entre ses doigts alors que son regard plongea dans celui de sa voisine si charmante.
La liberté. Luke sourit à la réaction surprise de la jeune femme. Et ouais. Concept compliqué à expliquer donc je te ferais les grandes lignes. Quitter le trou à rats dans lequel j'étais terré et vivre enfin une vie mouvementée. Voilà pourquoi Seattle. Et puis, si j'avais pas débarqué dans cette ville, j'aurais jamais pu rencontré un bout de femme comme toi. Tu dois être l'un des premiers visages féminins qui ne prend pas la fuite en voyant débarquer un camion et cinq mecs baraqués.
Son sourire en disait long. Ce couillon s'amusait. Fallait bien après tout, il commençait une nouvelle vie, alors autant en profiter dès le début même s'il n'était en rien concerné par la demoiselle. Elle avait beau être très charmante, la gueule d'ange appréciait aussi sa tranquillité après l'effort. Et ce soir là en faisait parti. Une nouvelle gorgée fila entre ses lèvres avant que la bouteille ne tinte sur le sous bock.
Et toi, tu vis ici depuis longtemps ? Si c'est le cas, je vais sans doute te demander pleins de petits astuces ou des bons plans pour ma petite vie quotidienne.
Couillon de beau parleur.
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Re: Get free.
Lun 14 Mar 2016 - 16:47
Je voulais être polie, avoua-t-elle simplement avec un petit sourire un brin moqueur. Haussant les épaules, la brune reprit peu de temps après : C'est très bien comme ça, ne t'en fais pas. Je voulais aussi être gentille en amenant un gâteau, crois pas que je fais ça tout le temps non plus.
Attrapant la limonade à peine fraiche entre ses paumes, elle esquissa une petite moue lorsqu'il vint à côté d'elle pour lui dire qu'il était agréablement étonné de la voir rester avec lui après tout ça. Tout ça impliquant le déménagement en lui-même et les allées et venues ininterrompu d'une demi-douzaine d'hommes un poil bruyant. Elle fronça les sourcils, un peu étonnée de cette remarque. C'était à croire que ses amis étaient des goujats incapables de se tenir en présence d'une femme et que c'était pour cette raison que les fréquenter était pas une bonne idée. Aussi demanda-t-il simplement :
Pourquoi je devrais m'enfuir ? Tu es du genre pas fréquentable, c'est ça ?
Les gens de ce genre-là, la petite brune avait tendance à plutôt très bien les ignorer ou les rabrouer. Habitude qu'elle avait prise au bar où elle bossait en soirée, surtout lorsqu'ils devenaient malheureusement un poil trop collant. Lorsqu'il lui retourna la question après ses explications sur le pourquoi du comment de sa présence ici, la juive se racla simplement la gorge pour lui répondre d'une voix claire:
Depuis un moment, oui. Je viens pas d'ici, mais ça fait quelques mois que je suis installée à Seattle, pour les études principalement.
Quand aux petites pistes à avoir sur Seattle. Levia se mordilla simplement la lèvre, avant d'esquisser un petit sourire amusé. Elle porta la limonade à sa bouche pour en prendre deux gorgées. Les bulles lui piquèrent le palais, mais elle fit comme si de rien n'était. Non, avec aisance et confiance, en ramenant son genou vers elle, elle déclara :
Un premier conseil, laisse couler l'eau un moment quand tu prends ta douche.
Luke, comme il s'appelait, n'avait pas du prendre une douche bien chaude pour l'instant. Après le déménagement et le temps plutôt doux, les muscles travaillés tout ça, elle comprenait parfaitement qu'il n'avait pas encore eu à faire aux galères de l'immeuble :
Il arrive que l'eau chaude s'active pas tout de suite et ça fait des surprises, comme tu t'en doutes. Et si tu te sens de changer les prises... elle jeta un coup d'oeil aux siennes, posées exactement aux mêmes endroits que dans sa piaule : Tous les appartements dans l'immeuble sont faits pareils. Abordables sur le prix, mais comme tu te doutes, c'est surtout sur le prix quoi. Si tu allumes la lumière de tes toilettes, ça allume parfois celle de mon salon. C'est un peu mal fichu. Donc sois sympa la nuit, fais ça dans le noir.
Après lui avoir tiré la langue avec un air malicieux, elle se tourna vers la fenêtre et lui répondit avec douceur :
Il y a quelques bars sympas dans le quartier pour sortir. Dont celui où elle travaillait, mais elle s'abstint de le dire. A voir si Luke était aussi fétard qu'il le prétendait, et si pressé de découvrir les alentours. Ils s'y croiseraient forcément le cas échéant. J'te conseille pas les restaurants par contre, pas tous aux normes d'hygiènes.
Et elle ne lui souhaitait pas (ou tout du moins pas encore) une mauvaise indigestion.
Attrapant la limonade à peine fraiche entre ses paumes, elle esquissa une petite moue lorsqu'il vint à côté d'elle pour lui dire qu'il était agréablement étonné de la voir rester avec lui après tout ça. Tout ça impliquant le déménagement en lui-même et les allées et venues ininterrompu d'une demi-douzaine d'hommes un poil bruyant. Elle fronça les sourcils, un peu étonnée de cette remarque. C'était à croire que ses amis étaient des goujats incapables de se tenir en présence d'une femme et que c'était pour cette raison que les fréquenter était pas une bonne idée. Aussi demanda-t-il simplement :
Pourquoi je devrais m'enfuir ? Tu es du genre pas fréquentable, c'est ça ?
Les gens de ce genre-là, la petite brune avait tendance à plutôt très bien les ignorer ou les rabrouer. Habitude qu'elle avait prise au bar où elle bossait en soirée, surtout lorsqu'ils devenaient malheureusement un poil trop collant. Lorsqu'il lui retourna la question après ses explications sur le pourquoi du comment de sa présence ici, la juive se racla simplement la gorge pour lui répondre d'une voix claire:
Depuis un moment, oui. Je viens pas d'ici, mais ça fait quelques mois que je suis installée à Seattle, pour les études principalement.
Quand aux petites pistes à avoir sur Seattle. Levia se mordilla simplement la lèvre, avant d'esquisser un petit sourire amusé. Elle porta la limonade à sa bouche pour en prendre deux gorgées. Les bulles lui piquèrent le palais, mais elle fit comme si de rien n'était. Non, avec aisance et confiance, en ramenant son genou vers elle, elle déclara :
Un premier conseil, laisse couler l'eau un moment quand tu prends ta douche.
Luke, comme il s'appelait, n'avait pas du prendre une douche bien chaude pour l'instant. Après le déménagement et le temps plutôt doux, les muscles travaillés tout ça, elle comprenait parfaitement qu'il n'avait pas encore eu à faire aux galères de l'immeuble :
Il arrive que l'eau chaude s'active pas tout de suite et ça fait des surprises, comme tu t'en doutes. Et si tu te sens de changer les prises... elle jeta un coup d'oeil aux siennes, posées exactement aux mêmes endroits que dans sa piaule : Tous les appartements dans l'immeuble sont faits pareils. Abordables sur le prix, mais comme tu te doutes, c'est surtout sur le prix quoi. Si tu allumes la lumière de tes toilettes, ça allume parfois celle de mon salon. C'est un peu mal fichu. Donc sois sympa la nuit, fais ça dans le noir.
Après lui avoir tiré la langue avec un air malicieux, elle se tourna vers la fenêtre et lui répondit avec douceur :
Il y a quelques bars sympas dans le quartier pour sortir. Dont celui où elle travaillait, mais elle s'abstint de le dire. A voir si Luke était aussi fétard qu'il le prétendait, et si pressé de découvrir les alentours. Ils s'y croiseraient forcément le cas échéant. J'te conseille pas les restaurants par contre, pas tous aux normes d'hygiènes.
Et elle ne lui souhaitait pas (ou tout du moins pas encore) une mauvaise indigestion.
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Re: Get free.
Mer 16 Mar 2016 - 15:24
Le bonhomme laissait sa bière se balancer entre ses doigts pendant qu'il prenait note de tout ce que pouvait l'informer la demoiselle. L'eau, ok. Il verrait ça la prochaine fois. Pour ce qui était de l'électricité, le bonhomme avait de quoi faire pour les trafiquer. Travailler dans à peu près tout et n'importe quoi aidait vachement pour la vie quotidienne, surtout pour ce genre de galère. Un soupire passa ses lèvres, un faux air dépité sur le visage.
Je savais bien que c'était trop beau pour avoir un truc parfait. Je réglerais ça. Si tu veux, je passerais dans ton appartement pour faire les modifs' et éviter de te réveiller en pleine nuit. Ce serait fâcheux quand même.
Un petit sourire en coin illumina sa gueule d'amour avant qu'une nouvelle gorgée de sa liqueur ne file dans son gosier. Opportuniste, lui ? Haha. Quand au fait de savoir si le bonhomme et ses potes étaient fréquentable ou non, le silence était la meilleure réponse. Mieux valait qu'elle ne sache rien de ses activités. La donzelle aurait de quoi fuir, et Luke aurait détesté être en mauvais termes avec cette femme si charmante. En tout cas, il avait bien fait de lui poser la question. Toutes ses petites infos allaient bien lui servir. Surtout pour les bars. Dire que la gueule d'ange n'en fréquentait que rarement serait mentir honteusement. Et de là à ce qu'il en ait honte, c'était pas demain la veille. Tout en l'écoutant parler, Luke posa son regard sur sa voisine. Ces bouclettes lui donnaient un charme fou et leur couleur jais encore plus. Tout à fait son genre de nana. Un léger frisson parcourut son échine à la simple pensée de l'effleurer. Bon sang couillon. Fallait qu'il se reprenne là. C'était leur première rencontre, ça aurait été déplacé qu'il se mette à la désirer alors qu'elle allait devoir le supporter jusqu'à perpette.
Merci pour les conseils. De toutes façons, je pense pas avoir besoin d'aller manger ailleurs que chez moi. J'aime trop ma cuisine pour ça. Et si jamais j'ai un manque d'inspiration, je viendrais te réclamer un gâteau.
D'ailleurs, le gâteau en question avait l'air très appétissant. Luke se leva pour chopper un couteau et en prit un morceau qu'il dégusta en soupirant de bonheur.
La vache ouais. Je viendrais t'en réclamer ! Il est trop bon ! Je suis bien gâté d'avoir une voisine comme toi. Ton homme doit être heureux avec toi avec des plats pareils.
Et voilà, la subtile question qui tue. Intérieurement, Luke se délectait de sa manipulation. Comment savoir si une nana était prenable en feintant avec classe. Putain qu'il était bon. Sa bière face à lui, le bonhomme se délectait de la part du bon petit pas de la donzelle. Une fois fini, la gueule d'ange s'en lécha chacun des doigts qui avaient été en contact avec la gourmandise. Y'avait pas à dire. C'était un accueil parfait. Sans laisser le temps à la jeune femme de reprendre la parole, Luke reprit place sur sa chaise retournée et planta son regard sur elle.
Tu m'as dit que t'étais la pour les études. Je te vois bien dans un truc d'art, j'ai juste ? Ou alors dans de la pâtisserie. Tu y aurais largement ta place avec tes talents. Mon estomac en réclame encore plus.
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Re: Get free.
Ven 18 Mar 2016 - 19:37
Si j'ai pas à payer un plombier et un électricien, je ne crache pas sur ton aide. lança-t-elle avant de rire doucement.
Et ça oui, ça l'arrangeait. Elle avait un budget plutôt serré pour toutes ces choses, ça faisait des mois qu'elle vivait dans ces conditions en prenant son mal en patience. Au fond, c'était seulement du luxe, elle pouvait très bien faire sans... Excepté pendant les périodes de sabbat où utiliser l’électricité était totalement proscrit et qu'elle se mettait dans des situations embarrassantes dans ces moments-là. Sa grande copine Sandy acceptait d'échanger pour qu'elle ne soit pas embêté son appartement le temps de, il n'empêchait que ça faisait parfois des surprises.
Un peu comme la réaction de Luke à propos de son gâteau. Elle se permit d'en prendre une part aussi, et de goûter vu qu'elle ne l'avait pas encore fait. Et vrai que pour une fois, elle ne s'en était pas si mal sorti. Lui adressant un sourire ravi tandis qu'il s'extasiait comme un bien heureux à son propos, elle hocha timidement la tête en lui disant :
C'est gentil, merci.
Aussi, sa question suivante manqua de la faire mourir de rire. Elle s'étouffa avec les miettes de son gateau, toussant et devenant toute rouge. Il ne devait pas comprendre ce qu'il lui prenait, mais maintenant qu'elle était partagée entre la décédance et le rire ultime, elle avait un peu de mal à s'en remettre. Elle, de l'art ? Bon dieu, s'il y avait bien un truc où elle n'y connaissait rien, c'était bien ça. Et si en plus on lui demandait de tenir un crayon ou de faire un dessin alors là, c'était tout un monde parfaitement abstrait : Très peu pour elle !
De l'art, moi ?
Elle réussit à retrouver partiellement son calme, se raclant la gorge. Cette dernière la brûlait, fort, notamment parce qu'elle avait quand même bien rigolé. Mais il était temps d'avoir l'air un peu plus sérieuse et de lui répondre, n'est-ce pas ?
Je n'ai jamais été une artiste, mise à part pour parler, fit-elle en arabe. Elle enchaîna, cette fois-ci en hébreu : Et puis, j'ai juste fait un gâteau, ça ne fait pas de moi une patissière.
Aussi lui adressa-t-elle un grand sourire ravi de ses prouesses, il ne devait rien comprendre, mais elle était plutôt fière de ses capacités. D'ici peu, elle espérait pouvoir abandonner le bar pour devenir traductrice, interprète ou quelque chose du genre, ça c'était chouette.
Je pratique les langues depuis toujours, j'en parle cinq à peu près couramment, fit-elle en russe avant de reprendre en chinois : Même si pour le chinois, je ne me débrouille pas très bien. Elle s'arrêta finalement avant de reprendre, cette fois-ci bien en anglais : Voilà. Je te disais que j'étudiais les langues. Je parle l'arabe, l'hébreu, l'anglais, le russe et un peu le chinois.
A la suite, elle se releva simplement, se plantant face à lui. Son geste parut un peu brusque, mais elle venait de voir l'heure et elle n'avait pas envie, ni le temps de s'attarder plus longtemps ici :
Par contre... Je vais te laisser pour ce soir. Peut-être parce qu'elle s'était bien trop amusée pour cette fois ? A voir. Je commence le travail tôt demain, ajouta-t-elle pour se justifier.
Et ça oui, ça l'arrangeait. Elle avait un budget plutôt serré pour toutes ces choses, ça faisait des mois qu'elle vivait dans ces conditions en prenant son mal en patience. Au fond, c'était seulement du luxe, elle pouvait très bien faire sans... Excepté pendant les périodes de sabbat où utiliser l’électricité était totalement proscrit et qu'elle se mettait dans des situations embarrassantes dans ces moments-là. Sa grande copine Sandy acceptait d'échanger pour qu'elle ne soit pas embêté son appartement le temps de, il n'empêchait que ça faisait parfois des surprises.
Un peu comme la réaction de Luke à propos de son gâteau. Elle se permit d'en prendre une part aussi, et de goûter vu qu'elle ne l'avait pas encore fait. Et vrai que pour une fois, elle ne s'en était pas si mal sorti. Lui adressant un sourire ravi tandis qu'il s'extasiait comme un bien heureux à son propos, elle hocha timidement la tête en lui disant :
C'est gentil, merci.
Aussi, sa question suivante manqua de la faire mourir de rire. Elle s'étouffa avec les miettes de son gateau, toussant et devenant toute rouge. Il ne devait pas comprendre ce qu'il lui prenait, mais maintenant qu'elle était partagée entre la décédance et le rire ultime, elle avait un peu de mal à s'en remettre. Elle, de l'art ? Bon dieu, s'il y avait bien un truc où elle n'y connaissait rien, c'était bien ça. Et si en plus on lui demandait de tenir un crayon ou de faire un dessin alors là, c'était tout un monde parfaitement abstrait : Très peu pour elle !
De l'art, moi ?
Elle réussit à retrouver partiellement son calme, se raclant la gorge. Cette dernière la brûlait, fort, notamment parce qu'elle avait quand même bien rigolé. Mais il était temps d'avoir l'air un peu plus sérieuse et de lui répondre, n'est-ce pas ?
Je n'ai jamais été une artiste, mise à part pour parler, fit-elle en arabe. Elle enchaîna, cette fois-ci en hébreu : Et puis, j'ai juste fait un gâteau, ça ne fait pas de moi une patissière.
Aussi lui adressa-t-elle un grand sourire ravi de ses prouesses, il ne devait rien comprendre, mais elle était plutôt fière de ses capacités. D'ici peu, elle espérait pouvoir abandonner le bar pour devenir traductrice, interprète ou quelque chose du genre, ça c'était chouette.
Je pratique les langues depuis toujours, j'en parle cinq à peu près couramment, fit-elle en russe avant de reprendre en chinois : Même si pour le chinois, je ne me débrouille pas très bien. Elle s'arrêta finalement avant de reprendre, cette fois-ci bien en anglais : Voilà. Je te disais que j'étudiais les langues. Je parle l'arabe, l'hébreu, l'anglais, le russe et un peu le chinois.
A la suite, elle se releva simplement, se plantant face à lui. Son geste parut un peu brusque, mais elle venait de voir l'heure et elle n'avait pas envie, ni le temps de s'attarder plus longtemps ici :
Par contre... Je vais te laisser pour ce soir. Peut-être parce qu'elle s'était bien trop amusée pour cette fois ? A voir. Je commence le travail tôt demain, ajouta-t-elle pour se justifier.
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