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Boot camp
Dim 20 Mar 2016 - 21:05
Assis sur le rebord de la fenêtre, fermée, Jaden alluma une cigarette, espérant que l'odeur du tabac masque un peu celle de la Mort qui régnait dans la pièce. Derrière le voile de fumée, il contempla les murs blancs, repérant sans aucun mal les impacts de balles qui s'y trouvaient et les draps tendus au fond de la pièce devant le mur où se trouvait le tableau. Elles étaient peu nombreuses les pièces à avoir été épargnée par la révolte des civils et cette salle du rez-de-chaussée n'en faisait malheureusement pas partie. Ça et là, les trous dans le béton témoignaient encore des événements douloureux qui avaient pris place dans le lycée. Le blond tira sur sa mort-en-dose avant de détourner le regard pour scruter par la vitre le seul espace à ciel ouvert auquel ils avaient accès encore quelques jours plus tôt. La fréquentation de la cour n'était plus que le pâle reflet de ce qu'elle était à ce moment-là mais les visages qu'il distinguait paraissaient plus... Sereins ? Du moins autant qu'ils pouvaient l'être depuis que l'épidémie s'était déclarée. Jouant au fond de la cour, Indiana, elle, semblait aussi insouciante que lui l'était, soucieux. Jay avait beau s'être entouré de personnes qu'il estimait compétentes et dignes de confiance, la gestion du camp pesait lourd sur ses épaules. L'agent de la DEA s'était même demandé à un moment si Moore avait ressenti la même pression ou si il n'en avait jamais eu grand chose à faire, une question à laquelle il n'obtiendrait jamais de réponse. Il ouvrit la fenêtre juste le temps de jeter la cigarette et la referma aussitôt, tandis que les premiers arrivants faisaient leur entrée.
Il les salua, offrant à chacun d'entre eux un regard perçant, comme s'il cherchait à les sonder. Pourrait-il tenir sa promesse ? Pourrait-il faire d'eux des survivants à même d'affronter l'extérieur ? Si le doute était permis, Jaden le saurait dans tout les cas bien assez tôt. Pour l'instant, il voyait toujours en eux la petite bibliothécaire, le directeur artistique, la zoologiste, tout ce qu'ils étaient avant tout ça. Pourtant, ils avaient le potentiel, c'était certain. Tous l'avaient. Et c'était son job de les aider à l'exploiter.- Vous savez tous pourquoi nous sommes là, fit l'homme en se rapprochant du mur de draps.Vous avez demandé tous demandé à être confronté à ce qu'il y avait à l'extérieur. Ça commence ici et maintenant.
Un à un, il décrocha les quelques draps suspendus au plafond, dévoilant aux yeux de tous ce qu'ils cachaient jusqu'à présent. Des corps d'infectés, six précisément, saucissonnés contre des tables de classe mis à la verticale. Quatre hommes, deux femmes que Fitzgerald, lui et quelques autres avaient récupéré la veille après leur avoir offert le repos éternel. L'odeur de mort n'était pas une piètre métaphore, non. Elle était belle et bien réelle. Tangible presque.
Tenir cette première session d'entraînement dans une salle de cours n'était pas un choix irréfléchi, bien au contraire. Malgré la douzaine de pistolets automatiques soigneusement disposée sur les tables restantes, Jaden était conscient que les dimensions de la pièce en faisaient un piètre stand de tir. Les autres pourraient se faire la main pour sûr et se familiariser avec leurs armes mais ça ne serait pas suffisant. À un moment ou à un autre, il leur faudrait sortir, ne serait-ce que pour pratiquer sur des cibles mouvantes. L'heure, pour l'instant, était à la découverte. Si beaucoup n'avaient pas encore eu l'occasion de voir un rôdeur de près, ils allaient pouvoir prendre tout leur temps pour les observer en détail. Et se faire à l'odeur. C'était exactement pour ça que l'ancien marine voulait que leur première confrontation avec ces choses prenne place en ce lieu.- Ils sont morts pour de bon, crût-il bon de préciser pour rassurer les plus septiques.Approchez-vous, ça ne craint rien, rajouta-t-il en tapotant l'épaule d'un cadavre.
Toucher de la chair en putréfaction n'avait rien de très enchantant, pourtant, là aussi ils devraient rapidement prendre le pli.
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Re: Boot camp
Mer 23 Mar 2016 - 14:39
Enfin un truc à faire, autre que de rester allongée à regarder bêtement le plafond de son lit. Si sa blessure avait mis un certain temps à cicatriser, elle se sentait désormais fin prête pour reprendre le cours de sa vie, et plus précisément, reprendre le cours de sa vie dans ce lycée à la con qu'était Garfield. Même si, elle devait le reconnaître, depuis que l'autre tête de con de Moore n'était plus de ce monde, y survivre devenait presque... Agréable.
Presque hein, fallait pas déconner non plus.
Elle avait eu vent de cet entraînement par Jaden, et sans hésiter une seule seconde, elle avait décidé de s'y pointer. A défaut d'être astronaute, elle n'avait jamais été contre l'idée d'apprendre à utiliser une arme à feu. Surtout, maintenant que la moitié de la population en dehors de ce lycée semblait vouloir leur faire la peau tiens. Rejoignant Jaden et les autres dans la pièce, elle n'avait pas pu s'empêcher de froncer le nez sous l'odeur douceâtre de la décomposition, et de la nicotine mélangée, alors que Jaden faisait son petit discours avant de faire tomber les draps révélant le corps d'infectés, alors qu'elle fronçait légèrement les sourcils. Ah ça, en matière d'être mis directement dans le bain, y'avait pas à chier, ils étaient bien dedans. Elle ne put s'empêcher d'avoir une petite seconde de choc en observant les cadavres, avant d'écouter son prof du moment leur dire de s'approcher, ne craignant rien.
Le reste de la bande aussi avait hésité, mais elle avait accepté finalement l'idée de s'avancer en première pour s'approcher du cadavre d'une des deux femmes, une petite blonde qui avait dû être relativement mignonne avant qu'un dégénéré ne lui arrache le nez à coup de dents, au vu de son visage défiguré.
Ca craint pas c'est sûr, mais pour l'odeur...
Elle n'avait pas pu s'empêcher de murmurer ça pour elle même, tout en effleurant du bout des doigts le bas de la mâchoire de la morte. En d'autres circonstances, sans doute qu'elle serait partie en courant, comme la première fois que Drew avait tué un infecté devant elle. Mais depuis, les mois s'étaient écoulés. Et elle n'avait pas eu besoin de sortir en extérieur pour comprendre le danger que représentaient ces gens, ni vivants, ni réellement morts.
C'était étrange, d'observer ce cadavre en se faisant à l'idée qu'elle devait apprendre à mettre fin à leur non vie, si elle voulait survivre. Mais après tout, l'homme n'avait-il pas constamment évolué depuis ses débuts sur terre ? Il suffisait de se dire que c'était une nouvelle ère, un truc dans le genre.
Observant Jaden du coin de l'oeil, elle ne put s'empêcher de rire nerveusement avant d'avouer.
Si on m'avait dis un jour que j'passerai d'astronaute à tueuse professionnelle d'infectés...
Drew lui avait vaguement parlé de ces infectés. Des personnes insensibles à la douleur, dont la maladie se transmettait par morsure, bla bla bla. Observant les semi automatique un petit instant, elle finit par s'éloigner du cadavre en croisant les bras contre sa poitrine.
Donc, si j'ai bien suivi les leçons au cours des derniers mois... Le seul moyen de les buter, c'est un headshot ?
Si le dire à voix haute lui paraissait anodin, passer à la pratique... Elle ne doutait pas une seule seconde que ce serait une tout autre histoire.
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Re: Boot camp
Dim 27 Mar 2016 - 20:36
Kaycee aussi faisait partie de cette joyeuse bande et elle n’avait pas manqué de faire une grimace en entrant dans la pièce. L’odeur était à gerber, et elle sentit littéralement son estomac se retourner. Eurk. Elle écouta une remarque de Lysbeth qui ne manquerait probablement pas de dire une ânerie - à laquelle elle sourit même ! - avant de croiser le regard sérieux de Jaden. Ils n’étaient pas là pour rigoler, c’était sûr. Au contraire même, le blond avait bien l’intention de les choquer un chouia. Ce fut ainsi qu’il dévoila six cadavres abîmés par la mort d’abord, mais par cette fameuse maladie surtout. Le visage de l’adolescente se durcit et elle pinça légèrement les lèvres, le regard ancré sur l'un des corps. Elle sentit la cadence de ses battements de cœur s'intensifier. Comme un écho à cette soirée de février.
Immobile, elle n'approcha pas, laissant Megara faire le premier pas, suivie par d'autres. Elle détacha ses yeux du type aux traits mexicains, auquel il manquait un bras et une partie de l'abdomen, pour les poser sur ses camarades. Certains étaient curieux, d'autres hésitants et dégoûtés. Elle-même ne savait pas trop où se situer. Quelle était vraiment la différence entre ces corps et ceux qu'ils avaient empilés quelques semaines plus tôt sur un bûcher ? La mort – définitive - les rendait tous semblables.- Je vois bien d'ici, souffla-t-elle à Thalia qui lui sembla l'inviter d'un regard à s'approcher avec elle.
C'était dans la mort partielle que résidait toute la différence. Celle qui vous volait votre âme et votre volonté, et vous transformait, au-delà de l'animal, en monstre. Kaycee la devinait dans ces visages pour avoir pu l'observer ailleurs. Elle avait assouvi une part de sa curiosité quelques jours auparavant avec Jay, et rien ne serait jamais plus comme avant. Elle déglutit.
Comme il semblait que l'étape du je-mets-mes-mains-dedans faisait partie de la leçon du jour, elle inspira un coup et se résigna à avancer à son tour. La manière dégagée avec laquelle Megara posa sa dernière question ne manqua pas de la surprendre. Elle posa ses yeux bleus sur elle. Elle ne pouvait s'empêcher de revoir la jolie brune méchamment blessée dans le gymnase, sa mère les mains à moitié dans son ventre...- Alors, on va apprendre à se servir de ça ? Demanda-t-elle en regardant les pistolets.
N'étaient-ils pas tous venus pour ça ? Précisément.
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Re: Boot camp
Lun 28 Mar 2016 - 16:25
L'odeur de chair en putréfaction l'avait pris dès son entrée dans la salle de classe. S'il n'avait pas encore l'habitude de cet odeur et que cela le faisait tourner de l'oeil, cela m'était dores et déjà dans l'ambiance. Jaden n'avait pas l'air d'être le genre d'homme à faire dans la délicatesse. Au moins, la majorité apprendrait vite. Tout en se plaçant près de ses congénères pour admirer ce spectacle écoeurant, les festivités des semaines précédentes lui revenaient nettement en mémoire. Comme s'il était en train de revivre ces moments dans l'instant présent. Il était clairement mal à l'aise à la vue de ces cadavres. Même s'ils étaient attachés et que Jaden avait assuré qu'il n'y ait aucun risque. Pour combattre ce mal, bien sûr, il fallait pouvoir avoir les moyens d'y faire face. Et pour cela, rien de mieux que des simulations et des explications en temps réel.
Il posa son regard sur la multitude d'armes à feu lorsque Megara parla du headshoot et que la gamine de Kendale parla des armes en elle-même. Une cible n'aurait-elle pas suffit ? Les cibles auxquelles ils auraient affaire seraient forcément mobile. À part apprendre à viser correctement, en situation de stress et de tension intense, les gestes étaient tout à fait différents. L'ancien marine avait certainement un plan d'entraînement bien plus complexe en tête. Peut être voulait-il même juste qu'ils en apprennent plus sur le fonctionnement de ces choses. Il avait d'ailleurs beaucoup de questions à ce sujet, même s'il avait encore du mal à croire qu'ils étaient tous contaminés. Le virus se transmettait par l'air, par l'eau ?
Wade ne s'en approcha pas comme d'autres curieux, il en avait déjà vu de suffisamment prêt pour savoir à quel point l'odeur qu'ils dégageaient le dégoûtait. Il savait aussi que les morts étaient infatigables et qu'en grand nombre, ils avaient facilement l'avantage contre ce qu'il restait de l'espèce humaine. Nettoyer la zone pour maintenir les survivants de Garfield HighSchool en sécurité n'avait pas été une mince affaire. Ça avait même pris un temps interminable.
« Les armes à feu, ça seraient pas plutôt le dernier recours ? Vous avez bien dit qu'il valait mieux préserver ce genre de ressources la dernière fois et privilégier les armes blanches pour le bruit qui les attire. À moins que vous n'ayez des balles à blanc en sureté... Hm ? Autant s'entraîné sur des cibles murales et fixes plutôt que ceux-là non ? »
Il ne savait pas vraiment si c'était la tension d'avoir ces choses dans la pièce qui l'avait poussé à déballer tout ça. Monsieur avait monté un plan efficace pour cette révolte et la majorité semblait déjà avoir placer une confiance infaillible en l'homme.
Wade continuait d'observer ceux qui s'approchaient au plus près des cadavres. Il n'y avait rien à voir, de près du moins. C'était juste des corps en décomposition qui lui donnait envie de gerber. C'était désagréable. Mais il arrivait encore à se contenir malgré les grimaces de dégoût qui paraissaient sur son visage. Dans tous les cas, il ne s'attendait pas vraiment à ce genre d'entraînements pour ainsi dire. Il s'attendait à bien autre chose.
« Mais j'ai des questions à leurs sujets... Vous avez l'air d'en savoir tellement plus que vous en dites. Vous avez évoqué des informations que je suppose avoir été classées top secrètes, qui nous permettraient de mieux réagir par rapport à ce fléau. Vous aviez parler du fait que nous soyons tous infectés. Même si nous n'avons pas été mordu. Cette menace là, qui peut venir de l'intérieure, il serait aussi intéressant d'en parler que de savoir comment détruire le crâne des infectés... »
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Re: Boot camp
Lun 28 Mar 2016 - 18:21
N'ayant rien de prévu pour la journée, je me suis dit qu'allait assister au cours de survie de Jaden était pas une mauvaise idée. Pas que je sois ridicule en matière de tir mais c'était plutôt pour le coté connaissance sur les rôdeurs. Et puis aussi pour leur faire face à nouveau. Comme ils doivent représenter plus de quatre-vingt-dix pour cents de la population de Seattle à présent, ce serait pas mal d'apprendre à les connaître. « Salut moi c'est Tom ». « Beuarghhh ». « Ravi de faire ta connaissance ». J'y assiste aussi pour pas rester dans mon coin, pour participer à une activité commune. Activité bien moins amusante qu'une partie de foot ou même qu'une partie de scrabble mais une activité nécessaire. On a tous été témoins d’événements horribles et je ne crains que ce ne soit qu'un début. Certains sont déjà prêt à affronter le futur, bien que l'on ne soit jamais vraiment préparé à ce genre d'éventualité, d'autres ont encore beaucoup à apprendre. Les personnes ici présentes s'identifiant plus à la seconde catégorie.
Lorsque le rideau tombe, je me retrouve cinq mois plus tôt. Couteau à la main. Quatre rôdeurs devant moi, accroupis autour d'une femme hurlant à la mort. La dernière vision de la première de femme de ma vie, ma mère, coïncidant avec le début du trou noir. Trou noir se finissant lors d'une reprise de conscience. Moi, agenouillé auprès de ma maternelle, sa main dans la mienne, les quatre infectés inertes ça et là. Ce passage oublié ne refera sans doute jamais surface. Mon cerveau me protégeant de ce que j'ai du devenir durant cet intervalle de temps, une bête, un monstre, pire que les contaminés. Une dernière vision dont l’horreur ne sera jamais égalée. Et je pèse mes mots.
Le temps de reprendre mes esprits, Meg, suivie d'autres, s'est avancée en direction des tables. Je m'approche comme tout le reste du groupe. Certains y mettent les mains. Je préfère ne toucher qu'avec les yeux. Les six corps me semblent tous avoir un visage identique. Ce même visage que possédaient déjà les quatre. Un clignement d'yeux, imprimant une nouvelle fois le visage de Sadie Kuechly sur ma rétine. Non. Toujours les mêmes faciès. Mon esprit continue de divaguer. Il atteint bientôt un autre traumatisme que sont les derniers mots dits à ma mère. Mais certains commentaires me stoppent dans mon égarement. Merci les filles.
Me servir d'un pistolet, je sais faire. Quelques passages par le stand m'auront enseigné les bases. Remercions notre magnifique patrie pour son accessibilité aux armes. Mon utilisation s'est toujours limitée aux armes de poing. Un pistolet-mitrailleur l'une ou l'autre fois mais sans plus. Avant le soulèvement cela faisait un moment que je n'en avais plus fait usage mais c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Wade prend à son tour la parole. Je pensais à la même chose. Un peu con de gaspiller des balles. Je suis d'accord sur le principe de l’entraînement mais quand les ressources sont limitées ça change la donne. Quand au fait de tirer sur des rôdeurs plutôt que sur des cibles, ce doit être pour marquer le coup. Pour que la vision d'une tête d'infecté sois synonyme de dégainer-tirer. Il poursuit son discours. Mettons les pieds dans le plat ! Je me considère comme pas très patient mais j'ai trouvé un rival. Jaden a du prévoir le déroulement de la séance. Pas besoin de le précipiter.
« Et sinon je me demandais. C'est p'tet con ce que je vais dire mais s'ils sont techniquement déjà morts, on peut quand même employer des mots comme buter ou tuer ? »
Parfois, t'as les lèvres qui bougent et les cordes vocales qui s'activent quasi involontairement. Et c'est seulement après coup qu'tu te rends compte de ce que t'as dit. Immédiatement j'ai les yeux qui s'ouvrent un peu plus grand et la bouche qui reste entrouverte, comme quand tu viens de réaliser un truc. Je pince un peu les lèvres, balade un peu les yeux pour observer la réaction des autres. J'ose pas croiser le regard de Jaden par contre. Surtout que j'ai pas forcément attendu que quelqu'un enchaîne sur le questionnement de Wade. Ma remarque est stupide. La question est pas posée ironiquement ou sur le ton de l'humour, juste une réaction immédiate aux mots de Meg. Ouais bon, ma réflexion surprendra pas spécialement ce qui me connaissent un peu. Pas que je ne sois non-stop en train de déballer des conneries mais premièrement je suis pas l'homme le plus sérieux du coin, deuxièmement je fais pas toujours gaffe à ce que je raconte. C'est vrai qu'en de telles circonstances, j'aurai pu, du, dire quelque chose de plus sensé. Ou alors ne rien dire du tout. C'est bien de se taire. C'est p'tet ma façon à moi de faire partir, du moins temporairement, cette image de mon esprit. J'pourrais lâcher un « Oups » ou un « Désolé » mais ça ne ferait qu'aggraver mon cas. Le mieux à faire c'est attendre. Avec un peu de chance, y'aura pas grand monde qui aura relever la remarque. Wade ayant bien mieux captiver l'attention. Puis de toute façon, on a mieux à faire que de tergiverser sur mes propos. J'espère que ma déclaration aura pas trop détendue l'atmosphère. Le thème de la journée n'était pas « Décontractés avec les rôdeurs. » ...
Lorsque le rideau tombe, je me retrouve cinq mois plus tôt. Couteau à la main. Quatre rôdeurs devant moi, accroupis autour d'une femme hurlant à la mort. La dernière vision de la première de femme de ma vie, ma mère, coïncidant avec le début du trou noir. Trou noir se finissant lors d'une reprise de conscience. Moi, agenouillé auprès de ma maternelle, sa main dans la mienne, les quatre infectés inertes ça et là. Ce passage oublié ne refera sans doute jamais surface. Mon cerveau me protégeant de ce que j'ai du devenir durant cet intervalle de temps, une bête, un monstre, pire que les contaminés. Une dernière vision dont l’horreur ne sera jamais égalée. Et je pèse mes mots.
Le temps de reprendre mes esprits, Meg, suivie d'autres, s'est avancée en direction des tables. Je m'approche comme tout le reste du groupe. Certains y mettent les mains. Je préfère ne toucher qu'avec les yeux. Les six corps me semblent tous avoir un visage identique. Ce même visage que possédaient déjà les quatre. Un clignement d'yeux, imprimant une nouvelle fois le visage de Sadie Kuechly sur ma rétine. Non. Toujours les mêmes faciès. Mon esprit continue de divaguer. Il atteint bientôt un autre traumatisme que sont les derniers mots dits à ma mère. Mais certains commentaires me stoppent dans mon égarement. Merci les filles.
Me servir d'un pistolet, je sais faire. Quelques passages par le stand m'auront enseigné les bases. Remercions notre magnifique patrie pour son accessibilité aux armes. Mon utilisation s'est toujours limitée aux armes de poing. Un pistolet-mitrailleur l'une ou l'autre fois mais sans plus. Avant le soulèvement cela faisait un moment que je n'en avais plus fait usage mais c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Wade prend à son tour la parole. Je pensais à la même chose. Un peu con de gaspiller des balles. Je suis d'accord sur le principe de l’entraînement mais quand les ressources sont limitées ça change la donne. Quand au fait de tirer sur des rôdeurs plutôt que sur des cibles, ce doit être pour marquer le coup. Pour que la vision d'une tête d'infecté sois synonyme de dégainer-tirer. Il poursuit son discours. Mettons les pieds dans le plat ! Je me considère comme pas très patient mais j'ai trouvé un rival. Jaden a du prévoir le déroulement de la séance. Pas besoin de le précipiter.
« Et sinon je me demandais. C'est p'tet con ce que je vais dire mais s'ils sont techniquement déjà morts, on peut quand même employer des mots comme buter ou tuer ? »
Parfois, t'as les lèvres qui bougent et les cordes vocales qui s'activent quasi involontairement. Et c'est seulement après coup qu'tu te rends compte de ce que t'as dit. Immédiatement j'ai les yeux qui s'ouvrent un peu plus grand et la bouche qui reste entrouverte, comme quand tu viens de réaliser un truc. Je pince un peu les lèvres, balade un peu les yeux pour observer la réaction des autres. J'ose pas croiser le regard de Jaden par contre. Surtout que j'ai pas forcément attendu que quelqu'un enchaîne sur le questionnement de Wade. Ma remarque est stupide. La question est pas posée ironiquement ou sur le ton de l'humour, juste une réaction immédiate aux mots de Meg. Ouais bon, ma réflexion surprendra pas spécialement ce qui me connaissent un peu. Pas que je ne sois non-stop en train de déballer des conneries mais premièrement je suis pas l'homme le plus sérieux du coin, deuxièmement je fais pas toujours gaffe à ce que je raconte. C'est vrai qu'en de telles circonstances, j'aurai pu, du, dire quelque chose de plus sensé. Ou alors ne rien dire du tout. C'est bien de se taire. C'est p'tet ma façon à moi de faire partir, du moins temporairement, cette image de mon esprit. J'pourrais lâcher un « Oups » ou un « Désolé » mais ça ne ferait qu'aggraver mon cas. Le mieux à faire c'est attendre. Avec un peu de chance, y'aura pas grand monde qui aura relever la remarque. Wade ayant bien mieux captiver l'attention. Puis de toute façon, on a mieux à faire que de tergiverser sur mes propos. J'espère que ma déclaration aura pas trop détendue l'atmosphère. Le thème de la journée n'était pas « Décontractés avec les rôdeurs. » ...
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Re: Boot camp
Lun 28 Mar 2016 - 21:15
Un petit entraînement, ça ne fait de mal à personne. Surtout quand on voit la calamité imprécise que j'ai pu être, dans le feu de l'action. Je n'ai aucune idée de comment j'ai pu arriver à toucher quelque chose qui ne soit pas un allié, ni encore moins comment j'ai pu ôter la vie à quatre militaires. L'effet de surprise ? La chance ? Oh certainement, car tirer les yeux fermés sous le coup de la haine, ce n'est pas très.. malin. Toujours est il, je n'ai pas envie que cela se reproduise. Enfin.. je n'ai pas vraiment envie de me retrouver de nouveau dans une fusillade, hein.. ! Mais vu la gueule du monde, qui ne s'arrange mais alors PAS DU TOUT depuis les dernières semaines, il vaut mieux que je sois prête.
Prête, aussi et surtout, à enfin affronter ces saloperies de Eddies. Et la première étape, c'est de ne pas perdre tout mes moyens devant eux. Ma phobie est bien réelle, et c'est étrange car je n'en ai jamais eu de telle avant la pandémie. Non monsieur, je n'ai jamais hurlé à cause d'une araignée. Sauf une fois, peut être.. mais elle était dans mes cheveux. Mes cheveux sont sacrés. Bref, je ne sais pas encore ce qu'il va nous arriver, à nous livrer entre les mains du blondinet-qui-a-vécu-des-choses. Quand j'imagine l'entraînement, je me vois traîner dans la boue sous ses hurlements incohérents, affirmant que je suis une espèce de.. truite mal baisée qui ferait mieux de se bouger l'fion et ramper plus vite pour aller flinguer la tronche de [Veuillez insérer ici le nom d'un ennemi des états-unis]. Full metal Jaden.. Mon dieu.
Avant d'entrer dans la salle où sera dispensé le cours, je m'empresse de passer devant Wade, agitant mes fesses sous son nez pour le narguer, et l'acheve d'un regard par dessus mon épaule, l'expression sur mon visage lui affirmant que non, monsieur n'aura pas le loisir de masser mes collines, mes ( petits ) obus et encore moins mes jambonneaux.
J'ouvre la porte, et là, mon visage exprime clairement à quel point c'est ignoble et immonde. Ca pue. Franchement, ça pue. Il n'y a pas d'autre mot. Puer, à conjuguer au pestilentiel présent et au pas si simple. Je manque de vomir. Oh, j'ai malheureusement l'habitude de ces odeurs de mort, mais en général, je ne vais pas dans des endroits où des cadavres sont enfermés - même si je l'ignore encore, ça -, sans système d'aération compétent appuyé par divers désodorisants. A l'odeur de fleurs des montagnes, de préférence.
" Argh mais ça sent la mort... Putain qui est le con qui a ramené son fromage français là ?! C'est pourri maintenant.. déjà que c'était pas mangeable avant... Hey, mangez pas cette merde hein, vous allez mourir !
Je salue les camarades présents, et pose mon regard insistant sur Jaden, étant bel(le) et bien sérieuse quand je leur(lui) recommande de ne pas manger le fromage. Mais quand le rideau tombe, je réalise que.. Ah bah, du fromage fondu ! Ah non. Je délire. Les deux premières secondes, mon cerveau n'accepte pas de prendre en compte ce que mes yeux tentent de lui transmettre. Mais finalement, le système d'alarme extrêmement sonore que représente une Lysbeth devant un Eddie se met en marche.
AAAAAAAAAHHHHH !! BORDEL DE FOUTRE SANG DE PUTE DE... AAAAAAAHHHH !!! Y EN A LÀ !!! ILS SONT LÀ !! MAIS REGARDEZ PUTAIN ILS SONT LÀ FAITES QUELQUE CHOSE !! QUELQUE CHOSE MERDE !! ILS...
Accrochée au bras de Thalia que je secoue comme un prunier, je finis par me calmer. L'honneur est sauf, je n'ai pas pissé dans ma culotte. Je serre toujours le bras de mère-poule entre mes mains, faisant preuve d'une sacrée poigne pour une donzelle. Je fixe les cadavres immobiles, ne prêtant que bien peu d'attention aux regards des autres, qu'ils soient moqueurs ou affligés. Grmbll..
Ils... sont VRAIMENT morts ? T'es sûre de.. PUTAIN JADEN MAIS LE TOUCHE PAS !! LE TOUCHE PAS TU VAS LE REVEILL.. .... snirf..
Me contrôler est vraiment quelque chose de difficile, et même si je tremble comme une feuille, aussi fort que je hurle, j'essaye réellement de me reprendre. Je ferme les yeux et je souffle. Je lâche même Thalia, pour serrer mes vêtements entre mes mains, de toutes mes forces. Les yeux fermés, concentrée sur toutes les pensées positives du monde - ce qui inclus bien évidemment Hugh Jackman -, je tente de me contrôler.
Ok.. Fuuuh... Fuuuuuh.. okay okay... C'est pour ça que j'suis là... Fuuuuh... c'est bon je gère.. désolée.. Je recommence..
J'avance d'un pas, suivant instinctivement Megara qui s'approche d'eux. Je la suis à l'oreille, n'avançant que lorsque j'entend ses pas frapper le sol. Je n'ouvre toujours pas les yeux. L'odeur me prend à la gorge, encore plus, et je pose mon mouchoir en tissus sur mon nez.
Putain..
Je couine légèrement, ma voix trahissant mon état actuel : au bord des larmes. Mais je ne chiale pas. Je sais que les autres trouveront mes réactions comiques, mais ce que je suis en train de faire, c'est de passer une épreuve avec courage. Je me met face à ma plus grande peur. J'accepte de m'approcher d'eux. Combien auraient les couilles de s'approcher du vide, d'une araignée, ou d'une PUTAIN de guêpe, dans l'espoir de vaincre leur phobie ?
Quand Megara s'arrête, je m'arrête aussi. J'ouvre les yeux..
Oh merde... Mais pourquoi j'suis venue... Pfuuuuuuuuuuuh...
Les larmes dans les yeux rouges, je me retourne sur Thalia, sur Jaden et finalement Wade. Je me confie à eux.
C'est ... tellement ignoble.. je.. ... c'est bon.. j'vais plus crier.. sauf s'ils se mettent à bouger, là j'promet rien.. "
Des questions ? Oui j'en ai. Mais dans mon état actuel, je préfère écouter celles des autres. Soufflant toujours pour conserver le calme relatif que j'ai réussi à récupérer, je regarde encore ces Eddies au sol. Les voir me répugne, mais je me fais violence. Je m'oblige à subir ça. Je ne veux plus être faible.. Je ne veux plus être ridicule. Si je veux survivre, je vais devoir apprendre à composer avec ces horreurs..
Prête, aussi et surtout, à enfin affronter ces saloperies de Eddies. Et la première étape, c'est de ne pas perdre tout mes moyens devant eux. Ma phobie est bien réelle, et c'est étrange car je n'en ai jamais eu de telle avant la pandémie. Non monsieur, je n'ai jamais hurlé à cause d'une araignée. Sauf une fois, peut être.. mais elle était dans mes cheveux. Mes cheveux sont sacrés. Bref, je ne sais pas encore ce qu'il va nous arriver, à nous livrer entre les mains du blondinet-qui-a-vécu-des-choses. Quand j'imagine l'entraînement, je me vois traîner dans la boue sous ses hurlements incohérents, affirmant que je suis une espèce de.. truite mal baisée qui ferait mieux de se bouger l'fion et ramper plus vite pour aller flinguer la tronche de [Veuillez insérer ici le nom d'un ennemi des états-unis]. Full metal Jaden.. Mon dieu.
Avant d'entrer dans la salle où sera dispensé le cours, je m'empresse de passer devant Wade, agitant mes fesses sous son nez pour le narguer, et l'acheve d'un regard par dessus mon épaule, l'expression sur mon visage lui affirmant que non, monsieur n'aura pas le loisir de masser mes collines, mes ( petits ) obus et encore moins mes jambonneaux.
J'ouvre la porte, et là, mon visage exprime clairement à quel point c'est ignoble et immonde. Ca pue. Franchement, ça pue. Il n'y a pas d'autre mot. Puer, à conjuguer au pestilentiel présent et au pas si simple. Je manque de vomir. Oh, j'ai malheureusement l'habitude de ces odeurs de mort, mais en général, je ne vais pas dans des endroits où des cadavres sont enfermés - même si je l'ignore encore, ça -, sans système d'aération compétent appuyé par divers désodorisants. A l'odeur de fleurs des montagnes, de préférence.
" Argh mais ça sent la mort... Putain qui est le con qui a ramené son fromage français là ?! C'est pourri maintenant.. déjà que c'était pas mangeable avant... Hey, mangez pas cette merde hein, vous allez mourir !
Je salue les camarades présents, et pose mon regard insistant sur Jaden, étant bel(le) et bien sérieuse quand je leur(lui) recommande de ne pas manger le fromage. Mais quand le rideau tombe, je réalise que.. Ah bah, du fromage fondu ! Ah non. Je délire. Les deux premières secondes, mon cerveau n'accepte pas de prendre en compte ce que mes yeux tentent de lui transmettre. Mais finalement, le système d'alarme extrêmement sonore que représente une Lysbeth devant un Eddie se met en marche.
AAAAAAAAAHHHHH !! BORDEL DE FOUTRE SANG DE PUTE DE... AAAAAAAHHHH !!! Y EN A LÀ !!! ILS SONT LÀ !! MAIS REGARDEZ PUTAIN ILS SONT LÀ FAITES QUELQUE CHOSE !! QUELQUE CHOSE MERDE !! ILS...
Accrochée au bras de Thalia que je secoue comme un prunier, je finis par me calmer. L'honneur est sauf, je n'ai pas pissé dans ma culotte. Je serre toujours le bras de mère-poule entre mes mains, faisant preuve d'une sacrée poigne pour une donzelle. Je fixe les cadavres immobiles, ne prêtant que bien peu d'attention aux regards des autres, qu'ils soient moqueurs ou affligés. Grmbll..
Ils... sont VRAIMENT morts ? T'es sûre de.. PUTAIN JADEN MAIS LE TOUCHE PAS !! LE TOUCHE PAS TU VAS LE REVEILL.. .... snirf..
Me contrôler est vraiment quelque chose de difficile, et même si je tremble comme une feuille, aussi fort que je hurle, j'essaye réellement de me reprendre. Je ferme les yeux et je souffle. Je lâche même Thalia, pour serrer mes vêtements entre mes mains, de toutes mes forces. Les yeux fermés, concentrée sur toutes les pensées positives du monde - ce qui inclus bien évidemment Hugh Jackman -, je tente de me contrôler.
Ok.. Fuuuh... Fuuuuuh.. okay okay... C'est pour ça que j'suis là... Fuuuuh... c'est bon je gère.. désolée.. Je recommence..
J'avance d'un pas, suivant instinctivement Megara qui s'approche d'eux. Je la suis à l'oreille, n'avançant que lorsque j'entend ses pas frapper le sol. Je n'ouvre toujours pas les yeux. L'odeur me prend à la gorge, encore plus, et je pose mon mouchoir en tissus sur mon nez.
Putain..
Je couine légèrement, ma voix trahissant mon état actuel : au bord des larmes. Mais je ne chiale pas. Je sais que les autres trouveront mes réactions comiques, mais ce que je suis en train de faire, c'est de passer une épreuve avec courage. Je me met face à ma plus grande peur. J'accepte de m'approcher d'eux. Combien auraient les couilles de s'approcher du vide, d'une araignée, ou d'une PUTAIN de guêpe, dans l'espoir de vaincre leur phobie ?
Quand Megara s'arrête, je m'arrête aussi. J'ouvre les yeux..
Oh merde... Mais pourquoi j'suis venue... Pfuuuuuuuuuuuh...
Les larmes dans les yeux rouges, je me retourne sur Thalia, sur Jaden et finalement Wade. Je me confie à eux.
C'est ... tellement ignoble.. je.. ... c'est bon.. j'vais plus crier.. sauf s'ils se mettent à bouger, là j'promet rien.. "
Des questions ? Oui j'en ai. Mais dans mon état actuel, je préfère écouter celles des autres. Soufflant toujours pour conserver le calme relatif que j'ai réussi à récupérer, je regarde encore ces Eddies au sol. Les voir me répugne, mais je me fais violence. Je m'oblige à subir ça. Je ne veux plus être faible.. Je ne veux plus être ridicule. Si je veux survivre, je vais devoir apprendre à composer avec ces horreurs..
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Re: Boot camp
Dim 3 Avr 2016 - 10:58
Quelques jours plus tôt, Jay était venu à elle. Toujours aussi renfermé, Eva n'avait pas compris tout de suite ce qu'il voulait d'elle. Mais à force d'explication, le blond avait réussi à la convaincre d'assister ses entraînements et lui donner les informations qu'il ne possédait pas sur l'extérieur. Son expérience allait enfin pouvoir servir. Alors le jour J, la jeune femme arriva tôt dans la pièce qu'il lui avait indiqué. La première chose qui la choqua fut l'odeur qui flottait dans l'air. Mais bien vite, en observant la salle sous toutes ses coutures, elle comprit d'où provenait cette émanation pestilentielle. Sacré idée qu'il avait eu là. Cette première étape allait confronté directement les personnes qui n'avait pas encore eu la chance de faire la rencontre d'un z. Un sourire étira ses lèvres quand elle salua le blond dans un silence le plus total. Pas besoin de mot pour la métisse, qui se cala dans un coin de la pièce, croisa les bras et attendit que les candidats débarquent.
Eva se demanda vraiment si elle avait sa place ici. Après tout, Jaden pouvait très bien se débrouiller tout seul. C'était lui qui avait organisé tout ça, lui l'auteur de toutes les décisions. Mais fallait bien être honnête. Même si elle avait clairement assuré avec son arme pendant l'affrontement, elle était curieuse de voir comment pouvait se dérouler ses cours. Peut être qu'elle apprendrait deux trois trucs sur les armes. Ses yeux se posèrent d'ailleurs sur la sienne. Elle avait récupéré une de celle que possédait un militaire. Sûrement son arme personnelle. Et elle s'était servi d'un livre trouvé à la bibliothèque du lycée pour comprendre et appliquer son entretien. Ce qu'elle avait maîtrisé en moins de trois essais.
Mais une arme ne faisait pas tout. Car le bruit attirerait les z lors de ces sorties, et il en était tout simplement hors de question. La métisse avait pu prendre plusieurs couteaux sur les corps des militaires avant qu'ils ne s'en débarrassent. Depuis, elle s’entraînait seule, à l’abri de tout espionnage pour les lancer convenablement. Pour une altercation plus proche, elle verrait plus tard. Mais pour l'heure, ce n'était pas à ça qu'elle devait penser, alors que les élèves entraient un à un dans la salle de classe, tous avec la même réaction.
Le grand manitou s'éclaircit la voix et expliqua ce qu'ils faisaient tous ici. Personne n'avait remarqué la métisse, ce qui ne la dérangeait pas le moins du monde. Au moins, elle pouvait observer les réactions et les gestes de certains. D'ailleurs, pas mal de réflexion fusèrent d'un peu toutes les bouches. Et Lys' ne manqua pas de lui exploser un tympan au passage. Sacré voix pour un bout de femme comme elle.
Eva fixa Jaden et soupira. Il allait en avoir du boulot. Il fallait leur faire comprendre ceux à quoi ils avaient affaire et les informer de ce qu'ils savaient. Après tout, certains les avaient suivi dans le perçage de crâne des militaires morts sans savoir pourquoi ils agissaient ainsi. Et Wade releva exactement ce pour quoi Eva s’entraînait. Mais avant de pouvoir les tuer de près, ils devaient faire face à leur existence et même avec la peur, savoir la maîtriser et la retourner contre ces z. C'était bien plus facile à dire qu'à faire, même avec des morts vraiment morts sous les yeux.
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