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Re: Boot camp
Dim 3 Avr 2016 - 17:44
Enfin, il allait y faire face. Faire face à ce cauchemar qu'il avait réussi à fuir depuis le début de l'épidémie. Il avait entendu plein d'histoire à ce sujet, au fil du temps, les gens qu'il fréquentait ici, lui avait expliqué comment ça ce passait à l'extérieur de ces murs.
Il avait combattu les militaires, mais n'avait pas pu assister à autre chose, le sang qu'il avait perdu à ce moment là, l'avait empêché d'aider davantage et de découvrir enfin les marcheurs.Son entré se fit en silence, même discrètement. Il n'aimait pas déranger et centrer l'intention sur lui. Il préférait laisser la parole aux autres, de toute façon, il n'aurait rien d'intéressant à raconter, puisqu'il n'y connaissait vraiment rien dans ce domaine.
L'odeur était forte, jamais il n'avait sentit quelque chose d'aussi immonde. Il ne pensait pas que la décomposition pouvait dégager une telle odeur. Maintenant il était fixé. Il devrait s'y habituer tot ou tard, l'épidémie telle qu'elle avait commencé, ne finirait pas d'aussi tôt.
Jaden avait découvert les corps, Norman eut un léger mouvement de recule et ferma les yeux pour essayer de minimiser l'horreur qu'il venait de voir, comme ci en ré-ouvrant ses paupières, cette image allait s'embellir. Il se m'était le doigt dans l'oeil.
Les bras croisés, Norman écouta son ami Wade et acquiesca d'un mouvement de tête quand il parlait des munitions. Il n'avait pas tort là-dessus, si l'épidémie devait durée un certain temps, ils devraient économiser très vite avant de finir à cours dans un moment moins propice que celui-ci.
Un autre homme prit la parole, Norman haussa les sourcils et un léger sourir amusé se dessina sur son visage. Au moins, il avait réussi à le détendre un peu avec cette étrange question. Puis ce fut le tour de Lys hurler comme une ahurie, lui faisant dresser tous les poiles de son corps par sa voix perçante.
Le garçon s'approcha et tapota son épaule comme pour la rassurer ou se rassurer lui car il n'était pas non plus très confiant face à l'horreur qu'il avait sous les yeux.
Il fixait les rôdeurs, son esprit fit barrière, il n'entendait plus les bruits autour de lui, juste les claquements des mâchoires de ces monstres raisonné dans ses oreilles. Il s'imaginait sa tante, la retrouver dans cet état, devoir mettre fin à ses jours, il ne savait pas si il en serait capable, s'il serait assez fort.
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Re: Boot camp
Lun 4 Avr 2016 - 12:26
Rosaleen, au vu de son aspect tête en l'air, était parfois tellement dans la lune qu'elle ne voyait pas le temps passer ; que ce soit lorsqu'elle méditait, ou qu'elle s'occupait à préparer des lotions et toutes sortes de choses à base de plantes. Ce matin là ne dérogeait pas à la règle, d'autant plus que Ian et elle avaient passé une bonne partie de la nuit à discuter de tout et rien, ce qui lui avait valut un bon nombre d'heures de sommeil manquant. La galloise avait posé ses yeux sur sa montre, qui par on ne sait quel miracle fonctionnait encore, et elle su qu'elle ne pourrait être à l'heure au rendez-vous. La veille elle avait croisé Kaycee qui lui avait annoncé qu'ils avaient prévu une réunion pour discuter de ce qu'il leur faudrait faire pour les semaines à venir. La rousse n'avait pas vraiment prêté attention à l'air sournois de l'adolescente et avait promis de participer à ce rassemblement. Après ce qui était arrivé avec les militaires, la jeune femme s'était faite plutôt discrète, elle en était même venue à s'isoler, mais depuis peu elle s'était décidée à faire des efforts, parce-que rien ne s'arrangerait seul, c'était bien connu.
Malgré la fatigue, ses yeux brillaient de la joie de pouvoir se rendre utile et prendre part à la vie du groupe ; elle appréhendait de se retrouver au milieu de tout ce monde, mais il fallait bien qu'elle se rende à l'évidence qu'elle les connaissait tous, et qu'il n'y aurait plus cette fois de guerre sanglante où tous étaient devenus des monstres. Pas pour l'instant du moins. Rosaleen ne savait pas vraiment ce qu'elle devait emporter avec elle ; aurait-elle besoin de quoi écrire ? Elle avait haussé les épaules et avait fourré dans la poche de son pantalon une améthyste pour se sentir un peu moins nerveuse ; ajoutant à cela la gemme qu'elle portait sans cesse autour du cou, elle prit une profonde inspiration, se promettant que tout irait bien.
Et elle se mit en route pour la salle où tous devaient se rejoindre. Elle entendit des hurlements ; comment ne pas reconnaître les cris suraiguës de Lysbeth ? Mais en vint à la conclusion que la jeune femme devait être dans une autre pièce, ou à l'infirmerie. En poussant les portes, Rosaleen fut immédiatement prit par la vague d'odeur nauséabondes qui inondait pas pièce ; elle se demanda un instant pourquoi ils n'avaient pas prévu cette réunion dehors maintenant que le soleil montrait plus souvent le bout de son nez. Refermant la porte derrière elle, elle s'avança en regardant le sol, se concentrant sur sa respiration pour ne pas porter attention au stress qui la prenait. Quand elle fut assez proche, elle leva le visage.
« Désolée je suis... »
En retard. Mais rien d'autre ne pu sortir de sa bouche. Elle ne prêtait même pas attention aux personnes qui étaient dans la pièce, totalement paralysée par ce qu'il y avait derrière eux. Six corps attachés à des tables, certainement morts. Non... ce n'était pas possible. Quelques personnes s'étaient approchées pour les toucher, même la jeune Kaycee regardait la scène. La rousse recula d'un pas en posant ses mains sur sa bouche. Qu'est-ce que c'était que ça ? Est-ce qu'elle s'était trompée d'endroit ? Probablement pas. Mais comment pouvaient-ils...
« Vous êtes des monstres. »
Ses mots n'avaient été qu'un murmure à peine audible et elle ne pu soutenir son poids plus longtemps, se laissant tomber sur les genoux ; ses yeux où se mélangeaient une expression de peine profonde mêlée à une colère sans nom étaient grands ouverts, tandis que son visage était tiré par la peur. Qu'allaient-ils lui faire maintenant ? Est-ce qu'elle allait être la prochaine ?
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Re: Boot camp
Lun 4 Avr 2016 - 12:58
Elle avait des balls la Kaycee, pour s'approcher des cadavres à son âge. Et Meg aurait presque pu lui faire un sourire encourageant si seulement Lysbeth ne s'était pas mise à gueuler comme une vierge se retrouvant face à gang bang, alors qu'elle grimaçait en enfonçant la paume de sa main contre son oreille.
PUTAIN WYATHAN ! TU M'FAIS PERDRE 25% D'MON AUDITION LA !
Y'avait pas un moyen de la faire taire sans dec' ? Elle eut presque envie de lui enfoncer un baillon dans la bouche pour qu'elle la mette en veilleuse. Même la question de Tom se confondit dans ses hurlements, alors que Wade avait tenté de poser des questions noyé par les cris de la rouquine. Putain sérieux quoi. Elle alalit se retrouver sourde à même pas trente ans. C'était à se demander pourquoi, POURQUOI elle était venue ici quoi. Au moins Eva et Norman restèrent muets, et la petite dernière elle, manqua carrément de s'évanouir en arrivant à la bourre. Su-per. Jetant un regard désespéré à Jaden, elle ne put s'empêcher de faire remarquer.
T'as pas du prozac pour les autres là ? J'ai l'impression qu'ils vont tous crever dans la minute sérieux.
Ok, elle aussi elle était pas fière mais bon quand même. C'est bon, ils étaient morts quoi. Et entre le militaire enragé qui lui avait troué la peau, et 4 cadavres attachés, elle préférait largement la seconde option. Faisant tout de même preuve de bon coeur, elle vint chercher Rosaleen, l'attrapant avec douceur par le bras pour l'aider à se relever.
Allez, debout. Tu vas t'remettre, t'inquiète pas. Dis toi que c'est comme un col roulé, l'plus dur c'est de passer le col. Après ça glisse tout seul...
Voilà, fallait bien se dire ça, détendre l'atmosphère, et se jeter dans l'idée de devoir apprendre à tuer des gens déjà morts, et en décomposition. Voilà, une belle journée parfaitement normale au lycée de Garfield Highschool quoi.
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Re: Boot camp
Mar 5 Avr 2016 - 5:11
Qu'il s'agisse de dégoût, de curiosité ou de Lysbeth, les réactions ne tardèrent pas à pleuvoir. Si la révélation des corps avait eu l'effet escompté, aucun sourire de satisfaction n'étira les lèvres de Jaden. Le blond resta parfaitement impassible, laissant aux uns et aux autres le temps de se faire à ce qu'ils avaient sous les yeux. L'agent spécial s'écarta légèrement des tables comme pour les laisser seuls face aux infectés. Pour les plus chanceux, c'était une première fois. Pour les autres, le vif rappel d'une horreur qu'ils avaient déjà rencontrée. Dans un cas comme dans l'autre, la confrontation lui avait apparu nécessaire. Bien à l'abri derrière les remparts du camp, ils avaient été aveugle face à la menace qui rampait dans les rues. Pendant de longs mois, les infectés n'avaient été qu'un conte chimérique, un danger imaginaire pour la plupart d'entre eux. Le monstre sous le lit, celui qu'on ne voit jamais. Ils étaient là sans l'être véritablement. Pourtant, le croquemitaine existait réellement, il était à présent juste là, sous leurs yeux. Les militaires et l'enceinte du camp les avaient protégé certes, mais le monde ne les avait pas attendus pour changer. Il avait évolué à son nouveau rythme et les survivants d'Emerald Freddom avaient du retard à rattraper. Un retard que Preston espérait combler le plus rapidement en les plongeant dans le bain. Les premières questions fusèrent. Au moins, ils se montraient volontaires. De toute façon, ils n'avaient pas vraiment les choix. C'était ça ou mourir.- Oui, il faut leur endommager le cerveau, dit-il haut et clair, pour répondre à l'astronaute.C'est le seul moyen. La manière importe peu, couteau, balle, hache, batte. Même une pierre pourrait faire l'affaire. Que vous leur fracassiez le crâne ou leur plantiez une lame, tant que vous atteignez le cerveau, vous les tuez, continua-t-il en se tournant vers Tom.
Son interrogation pouvait faire sourire mais elle était somme toute assez censée. Religions, science, le virus avait remis beaucoup de choses en question. Maintenant la sémantique. Pouvait-on tuer ce qui était déjà mort ? Une question pour les philosophes certainement. Lui en avait descendu suffisamment lors de ses sorties pour affirmer que oui, on pouvait buter les infectés, peu importe qu'ils soient déjà morts une première fois. De toute façon, la langue avait ses limites donc à défaut d'un autre terme... Il fallait se contenter de ceux qu'ils avaient déjà.- L'idéal reste le corps-à-corps, reprit-il immédiatement en réponse au directeur artistique.Autant pour le camp que pour vous mêmes. Nos réserves de balles ne sont pas illimitées, moins on en utilise mieux c'est. De plus, on sait qu'ils se repèrent au moins à la vue et à l'ouïe, expliqua l'homme.Autrement dit, si vous tirez un coup de feu, c'est un peu comme si vous sonniez l'heure du repas pour tout les infectés alentours. Plus vous êtes discrets, mieux c'est. En utilisant une arme à feu, vous serez moins exposés mais vous courrez le risque d'en rameuter d'autres. Quand utiliser l'un ou l'autre, ça je ne peux pas vraiment vous l'apprendre. Ça sera à vous de voir, en fonction de la situation.
C'était malheureusement vrai. Leur apprendre quoi faire à quel moment, Jaden ne pourrait jamais leur enseigner. Les babysitter n'était pas vraiment son but. Il pouvait leur montrer les méthodes, oui. Mais l'application, ils devraient la faire eux-mêmes. Et pour cela, ils devraient avoir confiance en leur instinct de survivants.
Le trentenaire tourna la tête vers la porte lorsque cette dernière s'ouvrit, laissant passer Rosaleen dans son entrebâillement. Celle-là, elle tombait à point nommé. Oh il savait parfaitement à quoi s'attendre. Les croyances de la rouquine, il en avait entendu parler. Elle ne s'en était pas vraiment cachée de toute façon. D'un certain point de vue, garder la foi avait quelque chose d'admirable. Admirable mais stupide. Devoir lui ramener les pieds sur terre ne l'enchanterait pas pour autant, mais encore une fois, c'était nécessaire. Tant pour sa survie à elle que pour la leur. Chaque paire de bras auraient leur importance quand il s'agirait de se défendre contre les marcheurs, que ce soit pour protéger le camp ou à l'extérieur.- Wade a visé juste y a une instant, recommença l'ancien marine.Il y a certaines informations que vous ignorez. Jay marqua une courte pause, le temps de s'éclaircir la gorge.Je suppose que vous avez tous en mémoire le CenturyLink. Ce n'était pas connu des réfugiés qui s'y trouvaient mais ce n'était pas qu'un camp. L'armée y conduisaient des recherches sur les infectés. De l'observation principalement. C'est en partie grâce au stade qu'ils ont découvert que nous étions tous contaminés.
Son visage s'était soudain fait plus grave, tout comme sa voix. D'un geste de la main, il les invita au calme, espérant tuer dans l'oeuf toute réaction intempestive.- Nous sommes tous porteurs du virus, répéta l'homme, commençant à faire les cent pas.Une morsure entraîne fièvre, hémorragie et mort, c'est sûr, mais ce n'est pas ça qui le transmet. Les scientifiques n'ont trouvé aucun remède. Et une fois mort, le processus est irréversible. Son regard se posa un instant sur Rosaleen.Peu importe qu'elle soit naturelle ou pas, vous finirez par devenir l'une de ces choses, fit-il en pointant une main en direction des tables.Les réfugiés du CenturyLink l'ont appris à leur dépends. On a tous entendu la même chose. Le camp a été débordé par les infectés. En réalité, le stade était touché par une épidémie de maladie du légionnaire. Les dernières communications du camp avec Moore faisaient état d'infectés à l'intérieur même du stade, avant même que les autres n'y pénètrent. L'agent spécial fit une autre pause.L'information était classifiée, enchaîna-t-il avant qu'on ne lui demande pourquoi il avait gardé ça pour lui autant de temps.C'était censé éviter un vent de panique. Fitzgerald m'a parlé de tout ça au cours d'une sortie, après que la nouvelle ait commencé à se répandre ici. Je ne pouvais pas en parler et risquer la place de ma famille au sein du camp. Je pense qu'on aurait tous fait la même chose.
Jaden soupira. Regrettait-il d'avoir caché tout ça ? Pas le moins du monde. Garder ce secret avait garanti la sécurité de sa famille. Et si c'était à refaire, il le referait sans hésiter. Là tout de suite, il espérait surtout que passer à la pratique leur ferait digérer la nouvelle.
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Re: Boot camp
Ven 8 Avr 2016 - 16:10
Thalia était à peine sortie de sa dépression qu'elle semblait comme prise d'une frénésie active. Elle avait besoin de repos, le personnel médical s'accordait là-dessus... et pourtant elle ne supportait plus de rester à ne rien faire. Aller de l'avant l'aiderait à faire son deuil, et à museler le sentiment de culpabilité qui lui rongeait le cœur. Après avoir allaité sa fille, elle l'avait laissée aux bons soins de Jessie, avant de s'éclipser à une leçon dispensée par Jaden. Elle tenait absolument à en faire partie, à apprendre, à pouvoir se défendre. Se montrer utile, et ne plus être un fardeau pour personne. Elle était plutôt débrouillarde dans l'âme, mais dans ce nouveau monde cela ne suffisait plus : il fallait savoir se battre, se défendre. C'est avec cette idée en tête qu'elle était rentrée dans la pièce malodorante, pile à l'heure pour le début du cours. Un certain nombre de volontaires étaient déjà là, et elle alla tout naturellement se placer près de Kaycee et Lysbeth. Les affinités naturelles rendaient certains choix évidents.
Lorsque le blond leur révéla ce qui se cachait sous les draps, les réactions furent diverses et variées. Des corps, parfaitement morts et déjà en bel état de décomposition... mais ce n'était pas forcément clair pour tout le monde. La zoologiste eut un sursaut de surprise lorsque Lysbeth se mit à hurler près d'elle avec un volume pouvant concurrencer les enceintes d'une discothèque. Et comme si cela ne suffisait pas, l'hystérique la secouait comme un prunier. Consciente que sa terreur des infectés allait bien au-delà de la raison, la jeune mère serra les dents sans avoir l'occasion d'en placer une pour calmer son amie. De toute façon, elle se rendit vite compte par elle-même que ceux-là ne bougeraient plus jamais. Les oreilles sifflantes, Thalia se défit doucement de son étreinte, alors que Megara se mettait à houspiller la blonde.
« Ca va aller, d'accord ? On risque rien avec ceux-là.
Ne se mêlant pas de considérations militaires telles que les hommes étaient en train de mettre sur le tapis, la jeune femme s'avança comme d'autres pour observer les cadavres. L'odeur repoussante lui fit froncer le nez et serrer un brin les dents, sentant comme une crampe de dégoût lui broyer l'estomac. Pourtant, cela n'alla pas plus loin. Elle se campa devant les macchabées et se retourna vers Kaycee pour lui faire un petit signe l'invitant à s'approcher, que la jeune fille déclina. La zoologiste reporta alors son attention sur les corps. Des choses décomposées, elle en avait vu son lot dans sa vie, entre ses études et son début de carrière... La plupart du temps il s'agissait d'animaux, mais une charogne restait une charogne. Par ailleurs, elle avait déjà vu de très près des infectés parfaitement... comment pourrait-on dire ? Animés ? À son arrivée au lycée, son défunt mari et elle avaient bien failli ne pas survivre à une fâcheuse rencontre avec ces choses... Dans le fond, ces corps ne l'impressionnaient pas. La seule chose qu'elle voulait, c'était apprendre à se défendre contre eux par tous les moyens possibles pour protéger ceux qui lui étaient chers, à commencer par son bébé.
Elle reprit sa place en même temps que Kaycee, qui s'était finalement décidée à approcher. Elle avait du cran, on ne pouvait pas le nier. Thalia lui adressa un léger sourire encourageant, avant de se concentrer sur ce que disait Jaden. Elle sentait que cela serait très instructif. Elle nota dans un coin de son esprit la nécessité de toucher le cerveau pour anéantir ces choses. C'était bon à savoir, car le premier réflexe aurait été de tirer dans la poitrine pour toucher au cœur, comme avec n'importe quel humain en pleine santé... Quant au fait d'économiser les balles, quoi de plus logique ? Ils avaient des réserves, mais elles n'étaient pas illimitées, et les combats pour leur liberté en avaient déjà sollicité beaucoup... L'arrivée d'une Rosaleen éprouvée déclencha toutefois une révélation importante. En voyant la mine de leur instructeur du jour, la zoologiste sentit venir quelque chose de mauvais. Et elle ne se trompa pas : ils étaient tous porteurs du virus, et finiraient infectés tôt ou tard.
La surprise fut de taille, et la jeune femme ouvrit des yeux ronds. Difficile de savoir comment et pourquoi cela s'était transmis, mais apparemment c'était un fait établi. Mais quand il disait tous... c'était à quel point ? Sa fille qui venait de naître était-elle également concernée ? Elle sentit une vague de panique lui nouer les tripes... mais elle tâcha de se reprendre. Son visage se ferma. De toute façon, qu'est-ce que cela changerait ? Si le mal était incurable... ils n'avaient pas le choix. Il faudrait prendre des mesures au moment de la transformation, pour chacun d'eux... Tâchant d'en avoir le cœur net, elle s'éclaircit la gorge avant de prendre la parole.
- Quand tu dis tout le monde... tu penses que c'est de naissance ?
Thalia avait sa petite idée sur la réponse qui lui serait faite... mais demander ne lui coûtait rien. Elle ferma lentement les yeux et expira pour laisser passer la tension. L'information était difficile à digérer. Pourtant, elle n'en voulait pas à Jaden. Qu'est-ce que cela aurait apporté d'en parler plus tôt ? Un vent de panique sans doute, et rien de bon à la clé. En rouvrant les paupières, elle jeta un regard à Kaycee, qui avait une expression difficile à déchiffrer, puis à Lysbeth... qui elle semblait au bord de l'apoplexie. Encore quelques secondes, et on pourrait parier sur la crise de panique... La zoologiste tenta de prendre les devants.
- Lysbeth, respire. Ca va bien se passer. Si on a tous ce truc-là, ça veut juste dire que le jour où quelque chose arrivera, il faudra prendre les mesures adaptées pour empêcher la transformation... On est en sécurité ici, et bien vivants, c'est tout ce qui compte. »
La jeune femme avait adopté un ton assuré, même si elle n'était pas entièrement sûre de ce qu'elle avançait. Mais lorsqu'on rassurait quelqu'un, mieux valait avoir l'air convaincu. Selon toute logique, ses propos ne lui semblaient pas dénués de sens : le jour où l'un d'entre eux muterait... il « suffirait » de détruire le cerveau. D'achever le malade, en quelque sorte. Se mordillant la lèvre inférieure, elle se tut, jetant un bref regard à Jaden, comme dans l'attente de ce qui allait suivre.
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Re: Boot camp
Lun 11 Avr 2016 - 14:05
C'était difficile à encaisser. Mais il avait compris le message principal. Il n'aimait pas l'idée de pouvoir se transformer en l'une de ces choses, ni que son fils et sa femme puissent accidentellement, sans morsure devenir un autre. Clairement, il en avait la nausée. Sa tête tournait, et le cri suraiguë de la jolie rousse à la silhouette gracile (j'ai nommé Lysbeth) n'arrangea rien. Évidemment, il capta bien son regard en biais, voulant dire qu'il n'aurait rien. Un demi sourire tira ses lèvres un court moment avant que la conversation reprenne et que les questions se posent encore et encore. Ce fut pareil pour l'autre rousse, celle qui faisait battre le cœur d'Ian (c'était flagrant, à tel point que personne n'avait loupé leurs manèges), d'être prise de panique. L'émotion passée, Jaden répondit posément à toutes les questions qui avaient été soulevé.
Il n'y a rien de pire d'apprendre que les militaires, Jaden y comprit, ait pu cacher de telles informations.
« Aaah. Et pendant le rassemblement, vous voyez, celui où on s'est tous réuni pour réduire les militaires au silence, vous auriez peut être pu songer à en parler ? Non. Il vaut mieux attendre que les questions viennent d'elles-même sur le tapis... Craindre pour sa famille au début c'est une chose, mais quand il a été clair que vous étiez de notre coté, il n'y avait plus de risques à prendre. C'est le genre de chose que j'ai envie de savoir... Que ma famille, ma femme et mon fils, puisse se transformer sans avoir était mordu. Qu'une grippe pourrait transformer nos proches en ces mordeurs. »
C'était lui où ça choquait vraiment personne d'apprendre ça ? D'apprendre qu'ils étaient d'une certaine façon tous condamné et que du jour au lendemain, on pouvait se réveiller en hurlant parce qu'un proche s'était transformer. Wade frissonna mais croisa brusquement les bras pour calmer ce tremblement qui n'était pas le bienvenue. Il n'était pas en état de juste dire okay. On le sait maintenant, on n'a qu'à prendre les dispositions nécessaires et on efface tout. La petite minette avec son nouveau né était posée, elle apportait même le soutien nécessaire à ceux qui étaient à ses cotés. Notamment Lysbeth qui était en train d'hyperventiler. Quelle idée de ramener les âmes sensibles sur ce terrain de jeu ? Pour une vulgaire prise de conscience, pour les secouer, les remettre sur le chemin de la raison ? Pour Lysbeth et Rosa, il avait vraiment du mal à se dire qu'elles seraient un jour capable de tuer sans finir totalement folles...
Les bras toujours croisés sur son torse, il continuait de fixer l'homme en face de lui. Oh non, il n'avait vraiment pas envie de lui donner raison... C'était sûrement la faute à ce trop plein de tension qui l'habitait constamment depuis la chute des militaires... Et ceux du stade, étaient-ils tous mort, décimés de l'intérieur, parce que sans le savoir ils avaient été sur un terrain d'expérimentation ? Combien de choses étaient encore à découvrir sur ce que l'état avait prévu pour la race humaine ?
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Re: Boot camp
Mar 12 Avr 2016 - 18:04
C'est qu'il s'en passe des choses quand tu rassembles une dizaine de personnes dans une pièce où il y a déjà six rôdeurs. Surtout des personnes comme Lys. Prépare les boule quies parce que tympans percés garanti. C'est qu'elle rendrait la situation presque drôle la blonde. C'est pas péjoratif. J'aime bien les blondes. Pas au point de l'inviter pour une balade en ville. A la moindre rencontre avec ne serait-ce qu'un demi-rôdeur neutralisé t'es repéré à mille bornes à la ronde. Et imagine un peu si elle en croise des qui bougent. Ca relèvera plus du cri mais du séisme. Richter a qu'à bien se tenir. Remarque le cri sera tellement puissant qu'il pourra p'tet faire éclater le crâne des rôdeurs. Lys, arme de destruction massive. Je m'égare. Ajoute à cette situation, Rosa qui débarque on sait pas trop pourquoi et qui forcément, prend conscience que c'est pas du cinéma. La voir tomber à genoux comme ça me fait un peu de peine. Comme si tout son monde venait de s'écrouler. Je sais ce que c'est. Même si ma première approche avec les infectés était largement plus traumatisante que ce qu'elle subit actuellement. Meg se permet une petite réflexion qui personnellement me fais sourire et beaucoup rire intérieurement. Je suis bon public aussi. C'est bien car j'étais en train de me rappeler de mauvais souvenirs. Encore. Bref. Quand tu vois un peu le déroulement de la scène t'as l'impression de te retrouver devant la nouvelle comédie d'ABC. Mais Jaden prend bien soin de rappeler que non seulement on est pas là pour rire mais que la situation est plus grave que ce que l'on ne pensait. D'ailleurs je sens son regard pesant quand il signale qu'il faut toucher le cerveau, ou du moins ce qu'il en reste, pour 'tuer' la chose. J'ai retenu la leçon.
Puis vient le moment du grand déballage. La révélation m'a pas plus surpris que ça. Pas que je sois au courant ou que je me doutais de la chose mais c'est juste que j'ai envie de dire : « Et alors ? ». On est tous infectés. Ok. Si on meurt on se relève et on devient comme eux. Et ? Je veux dire c'est pas comme si on allait en souffrir personnellement vu qu'on est mort. C'est une information utile oui, parce qu'au moins on sait que quand une personne meure, va falloir la tuer une nouvelle fois à coup de poignard dans le cerveau. C'est pas glorieux. C'est pas amusant. Mais c'est un mal pour un bien. Est-ce que je serai capable de consciemment planté l'un de mes compagnons ici présent si la situation se présentait ? Peut-être. Sûrement. A priori j'aurai de doute façon pas le choix.
Machinalement je me déplace vers les tables où sont disposés les pistolets. C'est que je tiens pas en place. Je m'empare d'une des armes et continue d'écouter les mots du chef. Je me retourne pour voir la réaction de certaines personnes. Principalement celle de Wade, Eva ou Norman. Les personnes qui sont un peu plus en retrait, qui observent, qui savent tenir leur langue ou dans le cas de Wade, qui l'ouvre pour dire quelque chose d'intéressant. Quand je vois notre petit groupe. Je me pose quand même la question quant au pourquoi certains d'entre nous sont ici. Il y a les évidences comme Lys, Rosa. Même Kaycee en quelque sorte. Bien que je lui ferai nettement plus confiance à elle plutôt qu'en les deux autres. C'est qu'être ado dans le monde de maintenant, ça veut plus dire grand chose.
Je défais le chargeur du pistolet, un Glock, arme idéale pour les débutants, déjà tiré plusieurs fois avec, et regarde les munitions. Je remets le chargeur en place. Chaque annonce réclamant son lot de questions et de réactions, c'est Tahlia la première qui prend la parole. Je pense qu'elle a déjà réponse à sa question mais peut-être que de l'entendre de la bouche de Jaden lui fera mieux avaler la vérité. Wade enchaîne assez sèchement. Les deux avis se défendent. Je suis pas spécialement convaincu que j'aurai gardé le secret. Déjà parce que ça m'arrive souvent de faire des gaffes quand je parle et que je dis des trucs qu'il aurait mieux fallu que je garde pour moi. Mais également parce qu'au bout d'un moment, j'en aurai forcément fait part à l'une ou l'autre personne. Puis de mon point de vue, c'est pas une nouvelle qui est vachement inquiétante. Je dirige mon regard vers Jaden.
« Je te comprends et j'aurais fait pareil. Mes lèvres s'étirent légèrement pour former un sourire nostalgique. Un sourire plus triste que joyeux. Je commence à attraper une poussière dans l’œil. Il y a rien de plus important que de protéger sa famille. »
Je baisse la tête et repose les yeux sur l'arme. Je serre la mâchoire. Inspire et expire une grande bouffée d'air. Je lève la tête au ciel l'espace d'un instant et parcours ensuite l'assemblée afin d'y accrocher l'un ou l'autre regard. Il y a rien de plus important que de protéger sa famille. Car lorsqu'on échoue dans cette tâche particulière, on culpabilise plus que tout et on en perd notre raison de vivre. Heureusement pour moi que j'en ai retrouvé une de famille. Une grande famille avec laquelle on risque pas de s'embêter. Une famille qui fait que, malgré la situation, on se lève avec le sourire. Parce que sans tout ce beau monde, je sais pas si j'aurai eu la force de continuer à exister.
Putain. Que quelqu'un dise une connerie rapidement car y'a un fameux coup de blues en approche là.
Puis vient le moment du grand déballage. La révélation m'a pas plus surpris que ça. Pas que je sois au courant ou que je me doutais de la chose mais c'est juste que j'ai envie de dire : « Et alors ? ». On est tous infectés. Ok. Si on meurt on se relève et on devient comme eux. Et ? Je veux dire c'est pas comme si on allait en souffrir personnellement vu qu'on est mort. C'est une information utile oui, parce qu'au moins on sait que quand une personne meure, va falloir la tuer une nouvelle fois à coup de poignard dans le cerveau. C'est pas glorieux. C'est pas amusant. Mais c'est un mal pour un bien. Est-ce que je serai capable de consciemment planté l'un de mes compagnons ici présent si la situation se présentait ? Peut-être. Sûrement. A priori j'aurai de doute façon pas le choix.
Machinalement je me déplace vers les tables où sont disposés les pistolets. C'est que je tiens pas en place. Je m'empare d'une des armes et continue d'écouter les mots du chef. Je me retourne pour voir la réaction de certaines personnes. Principalement celle de Wade, Eva ou Norman. Les personnes qui sont un peu plus en retrait, qui observent, qui savent tenir leur langue ou dans le cas de Wade, qui l'ouvre pour dire quelque chose d'intéressant. Quand je vois notre petit groupe. Je me pose quand même la question quant au pourquoi certains d'entre nous sont ici. Il y a les évidences comme Lys, Rosa. Même Kaycee en quelque sorte. Bien que je lui ferai nettement plus confiance à elle plutôt qu'en les deux autres. C'est qu'être ado dans le monde de maintenant, ça veut plus dire grand chose.
Je défais le chargeur du pistolet, un Glock, arme idéale pour les débutants, déjà tiré plusieurs fois avec, et regarde les munitions. Je remets le chargeur en place. Chaque annonce réclamant son lot de questions et de réactions, c'est Tahlia la première qui prend la parole. Je pense qu'elle a déjà réponse à sa question mais peut-être que de l'entendre de la bouche de Jaden lui fera mieux avaler la vérité. Wade enchaîne assez sèchement. Les deux avis se défendent. Je suis pas spécialement convaincu que j'aurai gardé le secret. Déjà parce que ça m'arrive souvent de faire des gaffes quand je parle et que je dis des trucs qu'il aurait mieux fallu que je garde pour moi. Mais également parce qu'au bout d'un moment, j'en aurai forcément fait part à l'une ou l'autre personne. Puis de mon point de vue, c'est pas une nouvelle qui est vachement inquiétante. Je dirige mon regard vers Jaden.
« Je te comprends et j'aurais fait pareil. Mes lèvres s'étirent légèrement pour former un sourire nostalgique. Un sourire plus triste que joyeux. Je commence à attraper une poussière dans l’œil. Il y a rien de plus important que de protéger sa famille. »
Je baisse la tête et repose les yeux sur l'arme. Je serre la mâchoire. Inspire et expire une grande bouffée d'air. Je lève la tête au ciel l'espace d'un instant et parcours ensuite l'assemblée afin d'y accrocher l'un ou l'autre regard. Il y a rien de plus important que de protéger sa famille. Car lorsqu'on échoue dans cette tâche particulière, on culpabilise plus que tout et on en perd notre raison de vivre. Heureusement pour moi que j'en ai retrouvé une de famille. Une grande famille avec laquelle on risque pas de s'embêter. Une famille qui fait que, malgré la situation, on se lève avec le sourire. Parce que sans tout ce beau monde, je sais pas si j'aurai eu la force de continuer à exister.
Putain. Que quelqu'un dise une connerie rapidement car y'a un fameux coup de blues en approche là.
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