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Re: Monsters are real
Ven 24 Juin 2016 - 15:03
Je ne pu m'empêcher de lever les yeux au ciel à l'entente du foutu dicton de la brune, qui se ressemble s'assemble, et puis quoi encore ? Je faisais simplement de mon mieux pour ne pas être désagréable, ne pas en rajouter une couche sur le départ de Jack... Ne prenant pas la peine de mettre des mots sur mon agacement, j'attends qu'elle me réponde à son tour.
Peut-être que le sujet n'était pas le plus approprié, et dès ses premiers mots je ne peux m'empêcher de serrer les dents. A quoi je m'attendais hein ? Forcément qu'elle allait me répondre que le psy avait été présent pour elle, je m'en étais bien rendu compte, et pourtant une partie de moi était en rogne ; envers lui, envers elle, envers moi. Mais surtout envers lui, profiter de son état psychologique faible pour se rapprocher d'elle... c'était ridicule. Je m'abstiens cependant de le dire, parce-que je me connais, quand je suis comme ça je ne pèse pas mes mots, et quitte à recommencer à discuter, autant essayer de reprendre sur de bonnes bases. Au moins en apparence. Je me retiens aussi de dire qu'en tant que psy, heureusement qu'il a au moins été foutu de l'écouter. Hochant la tête, je ravale ma rancœur et tente de répondre calmement.
« Tant mieux. »
Dans d'autres circonstances j'aurai été content pour elle, soulagé qu'elle n'ait pas eut à affronter tout ça seule. Mais là... il y avait trop d'éléments. Je peinais à accepter le fait qu'il ait été là à ma place, et en même temps je me serais foutu des baffes pour ne pas avoir foutu ma fierté de côté. Il était peut-être encore trop tôt de parler de certaines choses, et peut-être que le jour où nous en discuterons, une nouvelle colère éclatera, mais le moment n'était pas adéquat. Marquant un silence presque pesant, je soupirais légèrement, serrant mes pouces entre mes doigts.
Heureusement pour nous, Carmen avait toujours été celle qui reprenait les conversation, elle n'avait jamais été du genre à se barricader dans un mutisme destructeur ; contrairement à moi. A l'annonce du prénom du gars qu'elle avait rencontré, je reporte mon attention sur elle en ouvrant de grands yeux un peu étonnés.
« Alors il a survécu ? »
C'était plus une affirmation qu'une remarque. Je ne connaissais pas vraiment Dwight et l'avais simplement rencontré au début de tout ça à la librairie, ne pouvant me résigner à rester chez moi à attendre que ça se passe. Il ne m'avait cependant pas eut l'air d'être un mauvais gars, au point même qu'il m'avait noté l'adresse de son refuge ; est-ce qu'il logeait là-bas maintenant ?
« Et sa sœur ? »
Je n'avais pas eut l'occasion de rencontrer sa sœur, mais je me rappelait aisément de la manière dont il en parlait, cette affection toute légitime que j'aurai certainement pu partager si seulement j'avais daigné ne pas mettre de barrières entre ma famille et moi. Mais à quoi bon ? Ils n'étaient probablement, comme la brune me l'avait si bien dit, plus de ce monde désormais. Et Carmen était tout ce qu'il me restait, malgré les tensions. Fronçant un peu les sourcils, je repris sur un ton de léger reproche.
« Et tu sors seule comme ça pour un ravitaillement toi ? »
J'en oubliais presque que nous n'avons pas été seuls dès le début, qu'elle avait eut à se défendre seule. Mais au fond j'avais peur, peur qu'il lui arrive la même chose qu'à Ana, ou qu'elle perde ses moyen face à un nombre trop important de mort.
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Re: Monsters are real
Lun 27 Juin 2016 - 23:08
Malgré son tant mieux, elle n'avait pas besoin d'être surdouée pour comprendre qu'il faisait à moitié la tête. Ce n'était donc pas le bon moment pour lui expliquer ce qui pouvait se tramer réellement entre Jasper et elle. Que, peut-être que les bruits parfois suspect qu'il entendait au dessus de sa tête quand il essayait de dormir dans son canapé, ne relevait pas que du plancher abîmé qui pouvait grincer.
Malgré tout, elle ne pouvait s'empêcher d'essayer de lui faire comprendre que non, l'ex psychologue n'était pas forcément mauvais quand on apprenait à le connaître réellement.
Tu devrais vraiment lui laisser une chance, tu sais.
Pas besoin de s'éterniser plus sur le sujet, au risque que son meilleur ami ne finisse par se poser les bonnes questions après tout.
Par chance, la discussion dévia rapidement sur le Norvégien qu'il avait rencontré, alors qu'il lui demandait des nouvelles de sa soeur. Question à laquelle Carmen répondit par un haussement de sourcils surpris.
J'ai jamais entendu parler de sa soeur...
D'une, de par les circonstances, mais peut-être aussi pour des raisons qui ne la concernait pas. Elle même avait du mal à parler d'Ana depuis sa mort, et vu le peu de population vivante dans les environs, peut-être que la soeur de Dwight n'était plus de ce monde elle non plus.
Alors, arriva le temps des sermons. Elle s'y était attendue dès l'instant ou il lui avait demandé de manière presque anodine depuis quand elle sortait seule. Un fin sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme alors qu'elle secouait légèrement la tête.
Ca va... J'avais besoin de prendre l'air. Seule, on se fait moins remarquer, on n'a pas à surveiller les arrières de ceux qui nous accompagnent. Quand tout à dérapé avec Ana, ça arrivait souvent que je parte la première et qu'elle s'occupe de sécuriser un lieu.
Sans compter le fait qu'elle aurait eu une année de plus, si seulement elle n'avait pas perdu la vie en Janvier. Son coeur se serra en y pensant, alors qu'elle baissait les yeux vers le sol, soupirant à peine en chassant de ses pensées le visage de sa soeur peu de temps avant sa transformation en Wendigo, comme dans son cauchemar.
Tu me connais, je m'en suis toujours sortie seule, non?
Comme depuis leur rencontre d'ailleurs, en y repensant. Apprendre à se débrouiller, survivre comme elle pouvait par le biais d'un petit boulot, abandonner ses études de droit qui lui tenait pourtant à coeur sans jamais chercher à récupérer une pension alimentaire auprès de son père disparu... Non, ce n'était pas son genre. Trop de fierté, de rancoeur accumulé aussi peut-être. Elle haussa les épaules en y repensant.
J'vais pas mourir juste parce que je pars seule. Tout le monde meurt un jour, le truc c'est de décider toi même de quand et comment. Et puis... Je réfléchis mieux en solitaire qu'avec une équipe à côté de moi. Puis, t'as bien survécu seul au début non?
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Re: Monsters are real
Mar 28 Juin 2016 - 12:14
Je ne pris pas la peine de répondre à sa nouvelle remarque concernant Jasper, à quoi bon ? Viendrait bien un moment de toute façon où nous devrons discuter, poser cartes sur table, et où je devrais faire de mon mieux d'avoir un avis objectif sur le type. Mais Carmen savait parfaitement de toute façon que je n'étais pas du style à accorder ma confiance aussi facilement, qu'il me fallait du temps et des preuves, alors elle n'insisterait pas.
J'avais espéré qu'elle me dise que la sœur de Dwight allait bien, mais elle n'en savait rien... Peut-être était-elle morte ? C'était une éventualité légitime, rares étaient ceux qui ne perdaient personne. Hochant la tête sur un air de conversation banale, j'attendais sa justification sur ses sorties en solo. Alors certes, je n'en faisais moi-même qu'à ma tête et sortais régulièrement pour prendre l'air, m'isoler un peu, mais ce n'était pas comparable ! Enfin... c'est surtout que je m'en fais trop, et l'idée qu'il puisse lui arriver quelque chose me faisait perdre la tête.
« Oui mais... »
Elle se mit à reparler d'Ana, de la manière dont elles fonctionnaient avant. Ensemble. Je ne remarquais que trop bien son visage changeant, ces souvenirs qui l'avaient à nouveau assaillis, ravivant des douleurs encore bien trop présentes. N'amorçant aucun mouvement, j'attends qu'elle se reprenne, ne pouvant que valider son affirmation d'un hochement de tête. La brune a toujours été ce genre de personne à faire tout sont possible pour ne dépendre de personne, tout gérer seule jusqu'à ce qu'elle n'ait plus le choix ; c'était probablement un avantage non négligeable dans ce nouveau monde. Combien de personnes avaient dû se laisser mourir parce-qu'elles ne supportaient pas d'être livrées à elles-mêmes ? Certainement une bonne partie de ceux qu'on voyait errer là dehors.
Tentant un sourire à sa dernière remarque, je me remémore un instant ce que ça a été de vivre comme ça seul. Si on omet les quelques avantages et facilités qu'offrait la vie quotidienne auparavant, je peux dire que j'ai été franchement bien la plupart du temps. Plus d'impératif, plus à se demander de quoi serait fait demain, ou les dix années à venir... simplement vivre au temps t. Penchant légèrement la tête sur le côté, je réponds d'un air à la fois las et songeur.
« Ouais et je m'en sortais pas trop mal. Posant mon regard sur elle, je reprends. Je sais bien que t'es assez grande pour faire attention à toi. »
N'était-il pas bien plus simple de ne s'occuper que de soit que de quelqu'un d'autre en plus ? Moins de contraintes, d'inquiétudes ; de douleur engendrée par une potentielle perte. Suis-je seulement mieux maintenant que je conçois plus ou moins l'idée que jamais je ne reverrais ma famille ? Je me demande parfois si l'ignorance n'est pas plus douce. Mais peut-être que j'ai la chance, contrairement à mon amie, de ne pas avoir les miens sous un tel mauvais jour... Pensant à cela, je ferme un instant les yeux en soupirant avant de poursuivre.
« Y a pas des moments où t'as envie de tout lâcher ? »
Ça n'avait pas dû être simple pour elle au début d'avoir à tuer d'autres cadavres, pour se protéger certes mais tout ce même... Peut-être avait-elle déjà eut ces moments de doutes. Décider soi-même quand et comment avait-elle dit ; est-ce qu'elle avait déjà envisagé cette décision ? Une question me vint alors à l'esprit concernant les morts qui erraient ; comment réagissait la brune face à eux ?
« Dis, les cadavres, tu les tues dès que tu les croises ? Même si y en a qu'un ? »
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