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Re: Run or Die

Mar 19 Juil 2016 - 19:06


Le temps avait semblé s'être arrêté un instant, tout ce temps où l'homme s'était acharné sur le moindre objet qui lui tombait sous la main en le balançant contre le mur. Ça faisait du bien, même si au final ça n'aidait pas à apaiser ne serait-ce qu'un tiers de cette rage qui tempêtait en lui. Il avait tout perdu et se rendre à cette évidence ne faisait qu'accroître chaque jour un peu plus ce poids qui le rongeait de l'intérieur, il perdait pied à chaque fois un peu plus, et ce n'était pas la présence de monsieur muscles qui allait arranger quelque chose. Ce dernier refit d'ailleurs son apparition dans l'encadrement de la porte, tirant l'homme d'affaire de ses pensées. Il resta un instant pantois devant l'air franchement sûr de lui et passablement agressif du gars qui lui faisait face, fronçant finalement les sourcils d'excès. Choppant une grenouille en terre cuite qui trônait fièrement sur le bureau à côté de lui, il la balança en direction de la porte au moment où le type disparu et elle s'écrasa dans un bruit sourd contre le mur ; ç'avait été moins une, mais qu'importe, il n'avait pas envie de jouer au mec sympa.

Se levant en soupirant bruyamment, Zack écrasa sa cigarette désormais consumée à même le bureau, ne prêtant absolument pas attention au léger brunissement du bois, et recala son sac sur ses épaules, juste au cas où. En se redirigeant vers la fenêtre, il ne pouvait nier que la masse de putrides en bas n'avait de cesse d'augmenter et qu'ils ne risquaient pas de se lasser de si tôt de cogner contre le bâtiment. Il pourrait en effet leur jeter les objets qui encombraient cette pièce, peut-être même en tuer l'un ou l'autre avec quelque chose d'assez lourd, mais il se sentait dans un état passablement secondaire et la pique de l'autre gars ne cessait de lui faire bouillonner le cerveau ; ah s'il pouvait se déchaîner sur lui plutôt que sur ces cadavres, cela aiderait forcément plus comme exutoire. Mais mieux valait peut-être éviter de tenter le diable. Pour l'instant.

Le blond ouvrit la fenêtre et se pencha légèrement vers le dehors pour voir un peu mieux en bas. Ça faisait une sacré hauteur, et peut-être que d'ici le poids grandissant des objets lancés serait suffisant pour en mettre quelques un hors d'état de nuire... Il resta ainsi de longues minutes, se contentant de regarder bêtement la masse de putrides qui évoluaient en contrebas, agglutinés contre le bâtiment en s'agitant comme dans une fourmilière. Un coup d’œil vers la droite lui permit de voir qu'une échelle au coin du bâtiment était directement reliée à l'issue de secours de l'autre petit immeuble juste à côté. Bien, il pourrait toujours se barrer par là si le besoin s'en faisait ressentir.

Un bruit dans l'escalier recentra alors son attention sur la pièce où il était, heureusement que monsieur muscles n'était pas suffisamment silencieux sinon il aurait très bien pu s'amener derrière lui et s'en débarrasser purement et simplement. Se tournant d'un air las, le blond attendit de voir sa silhouette dans l'encadrement pour parler d'une voix portante. « Eh dickhead, plutôt que d'me donner des ordres, pourquoi tu t'amènerais pas toi-même m'aider à déglinguer quelques putréfiés ? » Son ton avait été à le fois acerbe et légèrement méprisant, quand il croisa son regard il ne quitta pas son air suffisant, se contentant de faire jongler dans sa main droite un presse-papier relativement massif. Ce pouvait être une arme relativement convenable si elle était bien lancée, et à trois étages de hauteur nul doute qu'elle pouvait être fatale. Mais si la tête à claque venait à s'en prendre à lui, le choix serait vite fait. Un sourcil légèrement haussé d'un air à la fois hautain et inquisiteur, l'homme d'affaire attendait de voir qu'elle tournure allait prendre les événements. Sa main gauche était à nouveau glissée dans sa poche, les doigts crispés autour du poing américain. A chacun son tour de lancer sa pique apparemment, restait plus qu'à savoir si ç'allait être la goutte d'eau qui ferait déborder leurs vases respectifs ou s'ils allaient se contenter de s'arranger pour sortir d'ici indemnes.
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Re: Run or Die

Ven 23 Sep 2016 - 21:19

- Ferme ta gueule ou si tu veux l'ouvrir, suce ma queue.

C'est tout ce que Leroy avait répondu au con qu'il avait croisé, une nouvelle fois. Il se prenait pour qui, lui, à venir lui donner des ordres. Il en avait rien à foutre, le maçon, que l'autre pecnot soit bloqué dans l'immeuble. Il en avait rien à foutre qu'il cherche aussi à s'en sortir. Le colosse ne voulait qu'une chose : Sauver son propre cul. Qu'ils aillent se faire foutre, les autres survivants. Que le monde entier aille se faire foutre. Lui, il allait sortir d'ici et retrouver Shannon qui l'attendait patiemment. Dans son sac, il y avait de denrées plutôt importantes alors pas question de traîner ici une seconde de trop, d'autant qu'en bas, ça s'amassait sans problème et même si les portes étaient assez épaisses, elles ne tiendraient pas l'éternité. Avec un sourire en coin, le blond se mit à réfléchir, se disant qu'il était tout de même dommage que la vie ne soit pas comme dans les films, au niveau de certains aspect. C'est vrai quoi, les héros trouvaient toujours un moyen de sortir. Là, s'il avait pensé à prendre sa corde, il aurait pu se tirer en rappel ou alors, il aurait trouvé une gouttière qu'il suffisait de descendre pour se mettre à l'abris. Mais vu le bordel que foutait les moches en bas, le bâtiment devait être cerné de toutes parts, du coup, même en descendant, tout ça, il serait tomber sur un grignoteur. Laisse tomber, pas envie de finir avec une fesse en moins, surtout si c'est pour ressembler à l'un des leurs ou à devoir souffrir comme Lena quelques jours auparavant. Clairement, pas question. Oubliant complètement l'existence de l'autre, le voyou prit le temps de fumer une autre clope, réfléchissant à ce qu'il avait dans son sac et ce qu'il y avait autour d'eux. S'il avait le briquet et le tissu, y avait rien pour faire une petite bombe artisanale, le mobilier de la salle suffisait à détruire des bouffeurs mais ça ne lui ouvrirait pas les portes vers la liberté. L'issue qu'il voyait n'était pas assez sécurisée à son goût. Il faudrait bien qu'il s'y risque s'il voulait sortir mais comment quitter le quartier sans être obligé de descendre ? Nah, nah, nah. Devait bien y avoir un truc bordel ! L'inspection faite, Leroy changea d'étage, remontant au quatrième et refaisant un tour. Y avait pas moyen de monter sur le toit, histoire de voir si oui ou merde, on pouvait se tirer autrement ? Putain, c'que c'était chiant de devoir survivre !

En se retournant, Leroy pu constater que l'autre était encore là, à le mater et à jouer avec son machin. Le maçon soupira et passa à côté de lui, lui cognant l'épaule de la sienne. Pure provocation ? Oui, totalement. Franchement, s'il voulait faire le malin avec lui, il n'imaginait pas dans quel merdier il se foutait. Le colosse n'était pas d'humeur et il ne suffisait que d'une mauvaise pique pour péter un plomb. Évidemment, ce n'etait que secondaire mais si ca devait arriver, nulle doute qu'il se ferait une joie de refaire le portrait à Princesse. Mais de toute façon, ce n'était pas là le plus important. Son tour fait, le Philadelphien quitta l'étage pour retourner au premier et se mit à grimacer. C'était chiant aussi de monter et descendre là. Ca fatiguait pour rien là. Dehors, un millier de sons gutturaux se faisaient entendre comme une longue plainte, une longue supplication réclamant de la viande humaine. Franchement, s'il fallait payer le tribu du sang et de la chair pour pouvoir sortir d'ici sans problème, clairement, il aurait déjà balancé Machin en pâture. Mais non, c'était pas le moment de chercher la merde, sérieux. Bon, en bas, c'était mort. Pas d'issue de secours. Il fallait donc réellement passer par le haut et là... Eh bah là c'était casse-couilles puisque leur bâtiment n'était pas proche des autres, que ce soit à droite ou à gauche. Le moyen de se tirer se trouvait là, à l'extérieur. Pour pouvoir y accéder, c'était autre chose par contre. En fait, sortir n'était pas un problème, descendre les escaliers de secours n'était pas un soucis non plus. Le hic, s'avérait être le lieu de liberté. En plein milieu de la ruelle entre deux immeubles, milieu étant envahit par une vague de macchabées. Non, il fallait donc atteindre le bâtiment de côté, ce qui signifiait qu'un pont de fortune était nécessaire. A moins de vouloir sauter et là... Ben c'était quitte ou double. Soit c'était la victoire et l'obstacle était passé, soit c'était la loose, on se prenait la rambarde en face, manque de pot, pas la possibilité de se rattraper avant de tomber et bim, entre des tonnes de mâchoires. Oui, non merci en fait. Il préférait largement passer à nuit à construire un truc pour aller de l'autre côté, plus ou moins sécurisé.

Étape une, sortir la tete pour estimer un peu l'espace entre les deux rambardes de sorties de secours. Étape deux, trouver un bureau suffisamment long pour faire l'affaire, et solide avec ça. Étape trois, placer le truc et se tirer. Sans réellement calculer l'autre tocard, Leroy se mit en tête de se tirer en moins d'une heure dès le moment où il aurait évaluer la distance qui le séparait de la liberté. S'il parlait, le colosse ne le calculait pas, pressé par son défi personnel. Moins d'un mètre dix séparait les issues de secours, trouver un truc assez long pour l'atteindre se ferait les doigts dans le nez. Se precipitant vers l'un des bureaux, le mastodonte vira les cadavres de matos pour trainer l'objet en bois léger jusqu'à la fenêtre. Merde ! Trop large pour que ça passe et meme en virant les pieds c'était pas suffisant. A moins d'exploser le haut de l'installation... Un regard vers l'encadrement et il se mit à faire des estimations, comme lorsqu'il bossait encore sur les chantiers et qu'il fallait rattraper une couille de son équipe. Bien, il n'avait pas le choix...

- Hey, Tuck, si tu veux sortir d'ici, va falloir que tu me files un coup de mimine. Va falloir que tu explose le haut de la fenêtre, sans tomber de préférence.

Un soupir et Leroy s'éloigna en trainant la table avec lui, table qu'il estropirait et dont il enlèverait une petite partie pour qu'ils puissent sortir la planche. Au moins, ça permettrait à l'homme de voir à quelle point l'objet était solide ou non. Bon, eh bien, c'était parti.
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Re: Run or Die

Ven 30 Sep 2016 - 13:44


L'homme d'affaires se sentait de plus en plus excédé par l'attitude de l'autre crétin ; à peine l'avait-il vu, qu'il avait compris que ce type serait un foutu problème. Rien qu'à voir sa gueule avec son air suffisant là. Bon certes, niveau suffisance, Zack ne pouvait pas vraiment se permettre de juger qui que ce soit, ne quittant quasiment jamais son air hautain, mais quand même, ç'avait le don de l'horripiler. A la remarque de Mr Muscles, il pencha légèrement la tête sur le côté, partagé entre une envie de rire et l'envie de lui foutre son poing en pleine tronche ; ne disait-on pas que ceux qui avaient une grande gueule en avaient une petite ? Bon, d'accord, ça, c'était vraiment une remarque de maternelle. Soupirant légèrement quand Dickhead passa à côté en le bousculant volontairement, le blond leva les yeux au ciel, serrant un peu plus le presse-papier dans sa main droite. « De tous les types du monde, il a fallut que je tombe sur un crétin comme toi. » Nul doute que l'autre l'avait entendu malgré son ton relativement bas et calme. Arquant un sourcil franchement blasé, Zack avait bien remarqué que l'autre n'avait pas l'intention de faire un quelconque effort. Soit, lui non plus. Il allait se démerder seul pour sortir d'ici même s'il devait attendre jusqu'à la nuit tombée ; rien ne pressait de toute façon, quoi qu'il n'était pas certain de pouvoir supporter la présence de l'autre bien longtemps.

A peine eut-il quitté son espace vital que le blond se détendit ; il avait été à deux doigts de lui jeter le presse-papier en plein crâne, et qu'est-ce qui l'avait retenu au juste ? Rien en fait. Ça lui aurait même fait le plus grand bien ; y avait-il seulement quelque chose de mieux pour extérioriser la rage ? Probablement pas. L'homme d'affaires resta là quelques minutes encore, zieutant à l'extérieur comme si une illumination allait lui venir, ou comme si un hélicoptère allait venir le chercher, ce serait bien ça tiens ! Et comme ça il pourrait se casser tranquillement et laisse l'autre crétin dans la merde ; c'était de sa faute tout ça après tout, s'il n'avait pas débouler là en cognant comme un con dans une porte qu'il n'aurait de toute façon jamais réussit à défoncer. Pourquoi le blond avait-il ouvert déjà ? Ah oui, parce-que déjà à l'entendre cogner il l'agaçait. Et là il l'entendait encore monter les marches comme un mammouth, passer d'étage en étage. Il se calme jamais celui-là ou quoi ? se demanda-t-il en soupirant.

Bon bref, pas de temps à perdre ici, parce-que oui, même si en soit, rien ne pressait, mieux valait ne pas tenter le diable et attendre que les putrides arrivent à rentrer par Dieu sait quel moyen. S'approchant vers la fenêtre du coin d'où on pouvait accéder à l'échelle qui avait repéré plus tôt, Zack essaya de l'ouvrir le plus discrètement du monde, ayant préalablement posé le presse-papier sur le bureau juste derrière lui. Se penchant vers l'extérieur pour la voir d'un peu plus près, il remarqua bien vite que cette option n'était pas franchement envisageable ; brisée jusqu'à la moitié et pas en très bon état, pas sûr qu'elle tiendrait à une potentielle traversée, surtout s'il fallait prendre appuie par la suite pour combler l'écart jusqu'à arriver à l'escalier de secours de l'autre bâtiment... nul doute qu'elle ne tiendrait pas sous son poids.

« Quelle merde ! » pesta-t-il au même moment où Dickhead revint, exacerbant encore un peu l'humeur sombre de l'homme d'affaires. Il passa juste à côté de lui sans même le calculer et zieuta à son tour par cette même fenêtre, concentré comme si sa vie en dépendait ; n'était-ce pas un peu le cas ? « A quoi tu joues toi là ? » demanda-t-il les sourcils froncés alors que l'autre s'emparait d'un bureau pour l'amener vers la fenêtre. Pas de réponse. Il était con ou il faisait exprès ? Bien sûr que ça ne passait pas, il n'y aurait même pas eu besoin d'essayer pour s'en rendre compte. Dardant sur lui son habituel air hautain, la main gauche retournée dans sa poche au cas où il devait se défendre rapidement, le blond fronça les sourcils aux paroles de l'autre. « Nan mais t'es sérieux ? » C'était quoi ce type franchement ? Il vous envoie bouler pour finalement vous balancer un ordre parce-que ça l'arrange, il se prenait pour qui au juste ? Et il croyait vraiment les sortir de là avec un bureau ? Serrant les poings Zack récupéra néanmoins le presse-papier et le balança violemment dans le haut de la vitre qui vola en éclat dans un bruit assourdissant ; quitte à enrager un peu sur quelque chose, autant balancer ce truc sur la dite fenêtre plutôt que sur l'inconnu et risquer de ne l'assommer qu'à moitié. « Voilà, t'es content ? Quand t'auras finit de jouer au menuisier on pourra peut-être s'y mettre. » Cette situation l'agaçait de plus en plus. Alors que l'envie de sortir ne s'était pas faite réellement présente jusqu'alors, l'homme d'affaires commençait à franchement perdre patience, et l'autre con n'arrangeait en rien les choses. Se plantant juste en face de lui, il le regarda sans bouger le petit doigt, attendant qu'il ait finit de raboter le dessus du bureau. Et il prenait son temps en plus. Soupirant une nouvelle fois, Zack se demandait comment il avait fait pour se retenir jusqu'à présent de lui en mettre une.
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Re: Run or Die

Mer 26 Oct 2016 - 5:21

C'est un haussement de sourcil suivit d'un roulement d'yeux qui vint accueillir le geste de l'autre abruti. Bah bien sûr, fallait qu'il fasse son malin et son môsieur JeSuisVénère alors qu'il aurait été tellement plus simple de faire ce que disait le maçon sans débordement. Ils se seraient tirés de cette mauvaise passe tous les deux et auraient reprit leur chemin séparément, sans bavure ou quoi. Mais non. Il fallait que ça arrive. Soupirant, l'ouvrier se remit à s'occuper de la table. Déjà, il avait viré les pieds, la partie la plus simple à faire. Maintenant, le tout était de pouvoir tailler le bois de sorte que la partie avant puisse passer dans l'embrasure de la fenêtre face à la leur tandis que l'arrière, plus large, se coincerait au bout d'un moment parce que trop large. Bref, un genre de triangle complètement degueu. Couteau en main, lame se plantant dans le bois et le séparant, Leroy travaillait méthodiquement, prenant le temps de bien faire les choses afin de ne pas affecter la solidité de ce qui servirait de passerelle. Il n'en était même pas a la moitié qu'une paire de pompes vint le tirer de sa concentration. Putain. Et v'la que se ramenait l'autre boulet, là ! On lui avait demandé qu'un truc maintenant il pouvait aller jouer ailleurs, regarder de loin ou faire un truc, même se toucher la nouille s'il le voulait ! Mais plus loin ! Mais non. Il restait là, sans bouger, à faire la plante verte juste sous le nez. Le blond grimaça et soupira avant de se relever pour planter son regard dans celui l'autre princesse Disney en mousse.

- Quoi ?! Qu'est-ce que t'as encore, Cendrillon ?!

Le Philadelphien se mit à grincer des dents, agacé par la gueule du blanc-bec face à lui. Et ce regard... Tellement de mépris, tellement de "Je te suis supérieur" qui le débectait depuis son adolescence. Ouais. Ce connard devant lui faisait revenir Hooker dans les pires moments de son enfance. Encore un enculé qui le prenait de haut et se sentait pousser des ailes en le regardant. Machinalement, l'homme pencha la tête, observant l'autre avec un sourire mauvais au visage. Ce type là ressemblait bizarrement à Dawson, le p'tit con de riche qui s'était amusé à pourrir l'enfance du maçon. A bien y réfléchir, c'était à cause de lui que Leroy était devenu une brute épaisse. A bien y réfléchir, c'est à cause de lui et de son putain de paternel qu'il avait autant changé... D'un coup, d'un seul, ce n'était plus l'inconnu pète-couilles que voyait le blond mais bel et bien Dawson Osvalt, son harceleur. Il lui avait démonter la face à plusieurs reprises mais ce n'était pas suffisant... Le poing de Leroy se serra et s'écrasa contre la joue de celui qu'il avait prénommé Tuck.

Suite au coup, l'homme se recula avec un sourire fier. Il se secoua la main et lacha un rire de satisfaction, fit craquer sa nuque et ses doigts. Pas question de se battre avec ses armes, il était un homme, un vrai c'est pourquoi, le temps que Cendrillon s'en remette, il balança son attirail de bataille au sol, loin d'eux.

- Bon, t'attend quoi, Princesse ? Une invitation au bal ? Viens que je te refasse la gueule ! J'l'aime pas t'façon.

Ouais. Maintenant qu'il regardait mieux l'autre pédale, il comprenait pourquoi il avait envie de lui refaire sa dentition. Ce regard qu'il avait rappelait à Leroy chaque petit chiard qui lui avait pourri la vie. Il était hors de question de ne pas réagir. Pour le coup, l'homme oublia toute notion de précaution. Il n'avait pas peur de crever de toute façon. Qu'est-ce qu'il avait à perdre ? Luke était ailleufs, une balle dans le bras et Jenna... Perdue quelque part tandis que Shannon ne finirait probablement pas la semaine alors quoi ? Il s'en foutait de clamser. C'était pas important finalement. Pourquoi ne pas s'en donner à cœur joie et défoncer, peut-être pour la dernière fois, du merdeux ?

- Tuck ! Ramene ton cul de tarlouze ! VIENS QUE JE TE BUTE !

Le blond petait un plomb. Il retenait sa rancoeur depuis trop longtemps déjà et voilà qu'un simple regard lui donnait envie de soulager son besoin de cogner dans quelqu'un. Pas de bol. Ca tombait sur autre.
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Re: Run or Die

Jeu 3 Nov 2016 - 0:10


Zack était parti dans l'optique de ne faire aucun effort pour une quelconque bonne entente avec ce type ; de toute façon, il n'était pas là pour se faire des potes alors à quoi bon ? Ce ne serait qu'une perte de temps inutile et, avec l'annonce de la mort de Molly, l'homme d'affaires n'avait plus l'envie de faire le moindre effort. Le monde entier pouvait bien y passer, il n'en avait rien à foutre, les personnes qui comptaient réellement pour lui n'étaient plus que les fantômes d'une vie qu'il ne retrouverait plus jamais.

Il semblait par ailleurs que le boulet sur lequel il était tombé n'était pas non plus un symbole de sympathie. Le plus âgé venait d'ailleurs de le faire sortir de ses gonds, probablement à cause du fracas de la vitre et de son habituel air supérieur. Le surnom dont il fut affublé lui fit hausser les sourcils d'un air méprisant. Il se prend pour qui ce guignole ? n'avait-il pu s'empêcher de penser, agacé par le ton on ne peut plus familier de l'inconnu. Il se demanda un court instant s'il n'aurait pas été mieux que ce gars soit un niaiseux trop gentil qui parle pour ne rien dire, se rendant compte que non, c'était très bien comme ça : Dickhead avait l'air de vouloir en découdre et cela était en parfait accord avec l'état d'esprit du blond. De toute façon, si ç'avait été une pipelette insouciante, il l'aurait acheté pour récupérer en silence.

« T'es vraiment un comique toi dis donc. J'ai fait c'que j'avais à faire, accélère un peu. » Apparemment, ç'avait été les paroles de trop. Le poing que venait de se prendre l'homme d'affaires en était une preuve qui ne laissait pas de place à un quelconque doute. L'homme recula légèrement sous le coup de la surprise et se passa instinctivement une mains sur la joue ; ce salaud n'y avait pas été de main morte. Zack avait toujours détesté qu'on s'attaque à son visage, au vu de la vitesse à laquelle sa peau marquait, il préférait nettement les coups dans le ventre, quelque chose d'aisément masquable. Mais ça... ce n'était pas pardonnable, pas du tout, et le regard plein de dédain et de colère qu'adressa le blond à son assaillant appuyait parfaitement cette évidence.

Toujours un peu en retrait, Zack observait le boulet ôter ses armes, signifiant qu'il était prêt à se battre. L'homme d'affaires, s'il n'avait pas été aussi enragé de s'en être pris une, n'aurait pas hésité à franchement lui rire au nez ; si cette tête de gland pensait qu'il allait entrer dans son petit jeu de combat à mains nues pour prouver Dieu savait quoi, il se fourrait le doigt dans l’œil. La nouvelle agression verbale de l'inconnu eut d'ailleurs raison de la patience de Zack. « Espèce d'enfoiré. » lança-t-il d'un ton grinçant à travers ses dents serrées. Il s'approchait de lui, d'un pas sûr, ne le quittant pas du regard. Amorçant un coup du poing droit qui se retrouva bloqué avant d'atteindre sa cible, il glissa au même temps sa main gauche dans la poche de son jean, l'ornant de son poing américain, avant de l'envoyer valser en plein dans la joue de Mr Muscles.

Comment ça il n'avait pas joué le jeu ? Il n'y avait aucun jeu, aucune règle, si le type en face avait été assez con pour se désarmer de la sorte ce n'était en rien son problème. Et s'il s'agissait de ''se battre comme un homme'', ce qui ne l'étonnerait vu la tronche du gars, il n'avait pas l'intention de se rabaisser à ce genre de petite guéguerre idiote. Déjà avant l'apocalypse il n'en venait que rarement aux mains, préférant largement menacer les troubles faits avec une arme, ce n'était sûrement pas maintenant que ça allait changer. Le but pour survivre n'était pas de jouer au plus con, mais apparemment ça, l'inconnu ne l'avait pas encore remarqué.

Zack profita de sa déstabilisation pour se reculer un peu, déposant sa main droite autour du manche de son couteau, il gardait la gauche bien serrée autour de son arme, un air des plus méprisants dans le regard. Ses armes étaient encore imprégnées du sang des putrides qu'il avait descendu dans ce bâtiment, il n'avait pas cogné suffisamment fort pour que l'arme entre en contact direct avec le sang de Mr Muscles, mais il n'hésiterait pas à réitérer son coup, tant pis si ça mènerait l'inconnu directement à une mort certaine. « Tu ferais mieux de penser à la fermer un peu plus, sinon je donnes pas cher de ta peau. » Son ton indifférent était toujours empreint de cet air royalement hautain qu'il ne contrôlait qu'à moitié, mais il n'était pas d'humeur à contrôler quoi que ce soit, il en avait juste marre d'être coincé ici.

Et les putrides qui n'avaient de cesse de cogner bêtement dehors depuis que ce crétin avait tambouriné à la porte comme un autiste avaient apparemment eu une récompense à leur persévérance : un bruit sourd se fit entendre au rez-de-chaussé. Le bruit significatif d'une porte qui cède, des pas traînant. Ne quittant cependant pas des yeux Dickhead, Zack jaugeait la situation, restant en alerte du moindre de ses mouvements ; est-ce que ce merdeux allait vraiment s'amuser à lui en remettre une ou aurait-il l'intelligence de trouver un moyen de se tirer de là ?
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