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Be kind, rewind.

Sam 9 Juil - 23:26

    Trois mois avant l’apocalypse...


    - T’es sûre de ton coup Jen’ ?

    - Tu va arrêter de faire ta trouillarde ? A force les gens vont nous trouver bizarres, et tu va tout faire foirer.

    - T’as vu la gueule du truc ? Il doit y avoir au moins une alarme. Si c’est pas plus.

    - Putain mais Lena, fermes ta gueule, avance. J’vous explique à la maison.

    La rouquine secoua sa tignasse enflammée, et accéléra le rythme pour arriver plus vite au bout de la rue. Elle n’aurait jamais du emmener le reste de la bande voir l’endroit qu’elle comptait visiter le lendemain matin. Pourtant, ce n’était pas le pire qu’elles aient fait. Mais Jenna avait déjà prévenu les filles qu’elle irait seule. Elle avait eu ses infos, par son réseau, et du coup, elle voulait s’en occuper elle-même. Et, alors qu’elle semblait particulièrement confiante, les autres s’étaient chié dessus en voyant la baraque cossue d’Alki Point. Une jolie petite maison, dans un quartier résidentiel de richards. Avec un joli mur d’enceinte, et un joli portail en fer forgé noir. Rien d’insurmontable pour la jeune femme.

    De retour à la planque, les filles s’étaient installés dans les canapés de récup’ qu’elles avaient installés dans leur salon de fortune. Joe préparait le repas, Shannon et Lena, elles, étaits assises face à Jenna, dans l’attente des fameuses informations qu’elle devait leur donner. Aucune des deux ne pensait que c’était une bonne idée de s’attaquer à ce type de quartier. Mais leur leader, elle, en avait l’air persuadée.

    - J’vous dit que j’ai mes infos p’tain. Le proprio – enfin ex-proprio – s’appelle heu… Donovan. Ouais c’est ça, Donovan Aksionov.

    - Comme l’écrivain ?

    Arretes de lire, et bosses plus, Lena. Merci. Bref, j’disais donc, le gars déménage demain. Enfin lui il est pas là, depuis ce soir. Les compteurs sont coupés à la mise à jour du réseau, vers 6h30. Et la cerise sur le gateau ?

    Shannon l’écoutait attentivement. Elle connaissait parfaitement sa meilleure amie, et elle savait que le petit sourire qu’affichait Jenna voulait dire plus que tous les mots qu’elle aurait pu prononcer. Et elle n’avait pas tort. La rouquine se frottait les mains intérieurement.

    Ces abrutis de déménageurs ne se pointent qu’à 8h. Ca fait une heure et demi pour vider la baraque tranquillou. Elle annonçait ça avec un sourire qui illuminait la pièce. j’ai repéré à l’arrière une petite route avec un portail secondaire. J’pense que c’est le truc pour que les gens connus rentrent chez eux sans être emmerdés par les paparrazzi tu vois ? Du coup on va s’en servir pour vider. J’ai loué un petite camionette, on la garera pas loin de là. Sha’ tu restera dans la bagnole, et tu m’aidera à sortir les gros trucs, okay ?

    Evidemment qu’elle était d’accord, la brunette, de partir sur ce type de sortie. Les deux comparses passèrent une bonne partie de la nuit à préparer le cambriolage.

    *****

    Elle avançait à pas de loup vers le portail secondaire, tout en essayant d’être la plus naturelle possible. Elle jeta un coup d’oeil à sa montre. 6H35, parfait, le courant devait être coupé, et elle allait le vérifier en atteignant le boitier d’alarme. Pas de LED. Pas de clignotement. Ecran éteint. Bingo. Tirant une épingle de sa chevelure rousse ramassée en un chignon simple, elle s’abaissa pour crocheter la serrure qui ne lui résista pas longtemps.

    Se glissant sans mal au sein de la maison, ses yeux s’ouvrirent en découvrant le butin. Pas tellement d’high tech, mais sur les murs des tableaux de maîtres. Des sculptures contemporaines, de toutes tailles, de toutes formes… Elle en emporterait le maximum. En les revendant le plus rapidement possible, avant que ce soit déclaré volé, ça le ferait. Et surtout, les premiers suspects seraient les déménageurs, et ça, ça la faisait marrer d’avance. 7H30 qu’il était quand elle avait commencé les premiers voyages, quelques gros trucs pour mettre au fond de la camionnette. Un manège le plus discret possible.

    Et puis vers 8 heures, elle était en train de fouiller la chambre, à l’étage, à la recherche de bijoux, lorsqu’elle entendit du bruit en bas. S’approchant du chambranle de la porte, elle arriva à distinguer des voix. Quatre ? Cinq ? Putain.

    - Tom, tu peux aller regarder à l’étage ? J’parie que c’est encore un connard qui croit qu’on va empaqueter ses chemises dans du papier de soie.

    Hein ? Les déménageurs ? Mais heu… Ils devaient pas être là avant au moins une heure ? C’est quoi cette équipe qui arrive en avance ? Un peu paniquée, elle chercha où se planquer. Derrière la porte, l’angle qu’elle formait avec le mur crééait un triangle dans lequel elle devenait invisble. C’etait une premiere étape, avant de trouver un moyen de s’éclipser.


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Re: Be kind, rewind.

Dim 10 Juil - 11:24

Putain … C'était censé être mon jour de repos. Censé. On m'a appelé la veille, au soir, en me disant que finalement je devais aller faire un déménagement. La gamine de Jorge était malade et Kyle s'était pété un doigt. « Et quoi ils sont pas assez à trois ? » j'ai demandé. « Non. C'est une grande maison. Dans les quartiers chics. » a répondu le patron. « Ouais bon ok je serais là ». « Tu prendras ton jour le lendemain si tu veux. ». « Ouais ouais ». Certes ça m'avait fait un peu chié mais j'avais rien prévu qui sorte de l'ordinaire de toute façon. Puis bon c'était pas la première fois qu'on m'appelait en dernière minute. Et c'est comme ça que je me suis retrouvé dans le camion nous amenant vers cette maison. J'ai demandé qui était le proprio. On m'a répondu. Je connais pas. Faut dire qu'à part les sportifs, je connais pas grand monde de riche. Les business-man, les grands médecins, chefs d'entreprise et compagnie j'en connais aucun. Ou presque. Puis bon. Je veux pas dire. Mais de manière générale les riches sont dans un monde à part. Toujours à chicaner, toujours occupé, qui te prennent de haut. Un peu connard quoi. Hormis quelques exceptions évidemment. Il nous est arrivé de tomber sur des personnes absolument exceptionnelles. Bien loin du cliché du riche connard justement.

Le proprio était pas là. Jamais compris les gens qui déménagent et qui te laissent tout gérer. En mode je m'en fous, je suis pas là, faites ce que vous avez à faire, je reviens et tout doit être nickel. Bon je râle mais je préfère ça aux clients qui sont là à épier tes moindres faits et gestes. Je fais ça depuis huit ans putain. Tu vas pas m'apprendre ton métier ! On arrive sur place. Belle baraque. Je comprends pourquoi on sera pas assez de quatre. Bon après c'est pas parce que l'extérieur est grand que l'intérieur est rempli. Déjà arrivé de tomber dans des baraques où passé la porte, tu te demandes pourquoi le type à acheter un mille mètres carrés. Et à l'inverse. Une petite maison où t'as du mal à voir le sol et la peinture des murs tellement y'a de trucs. Sans parler de la fois où on a du vider une maison ou le proprio gardait tout. Mais genre vraiment TOUT. Je me moque pas parce que c'est un peu une maladie. 'Fin un truc psychologique quoi. Mais c'est impressionnant. « Vous gardez vraiment les journaux de 2002 ? ».  Ouais c'est bizarre.

Un peu avant huit heures on arrive. Adam rentre le camion en marche arrière. Je le guide. La route avait été tranquille. Rarement des bouchons dans les quartiers riches. Le réveil avait été légèrement difficile mais maintenant c'était bon. La forme. Je récupérerai demain. A moins bien sûr qu'on m'appelle à huit heures du soir pour me dire qu'on a besoin de moi. Le camion en position, tout le monde descend. Mark va ouvrir la porte, c'est lui qu'a les clés. Manny m'aide à ouvrir l'arrière du véhicule. C'est parti pour une journée d'allers-retours. Bras chargé. Passé la porte d'entrée on se rend vite compte qu'on est pas chez monsieur tout le monde. Les gars m'avait dit que le proprio était écrivain, un artiste, … Bon ça se voit. Jamais compris le plaisir à se payer des statuettes affreuses à prix d'or. Ou des tableaux à sept chiffres. Y'en a pas des masses des masses mais quand même. C'est de la peinture sur une toile mec. Ca lui a coûté dix balles à l'artiste de peindre ce truc. Ouais je suis un peu plus dans l'utile, le fonctionnel que le contemplatif. Ce qui fait chier dans ce genre de déménagement c'est que y'a beaucoup de truc fragiles, chers, vraiment chers. Alors faut faire gaffe. Bon ça fait longtemps qu'on fait ce métier donc on est habitué. D'ailleurs plus tu prends de l'expérience, plus tu te rends compte qu'au final tu fais pas plus gaffe que ça soit l'horloge de grand-mère, l'armoire venue du magasin suédois ou un carton rempli de peluche. Je grossis le trait mais dans l'ensemble c'est un peu comme ça qu'on fonctionne. Ce qui n'empêche pas qu'on fait bien notre travail. Pas trop de casse. Ca arrive. Parfois c'est un peu le destin, parfois c'est un peu notre faute. On se fait remonter les bretelles, gentiment, et on passe à autre chose.

Mark me demande de vérifier l'étage. Ponctué d'une remarque bien placée. Ou bien déplacée. Ahah. Ca aussi c'est bien quand y'a personne. Pas de proprio je veux dire. Tu peux parler comme tu veux. Tu peux te foutre de la gueule des clients. Gentiment j'entends. A moins que tu sais que ce sont des connards. Là tu te fais plaisir. Puis des fois tu te permets de passer une dizaine de minutes à regarder ce qu'ils possèdent. Limite à fouiller les cartons. Comme cette fois où on a trouvé des trucs sm. Déguisement en latex avec tous les accessoires. L'Anecdote. Avec un grand 'A'. Parce que les choses s'étaient pas arrêtés là. Mais c'est une autre histoire. Je grimpe les marches à bonne allure. J'entre dans la première pièce. Salle de bain. Bon ça va, pas grand-chose à transporter ici. Armoires, cartons. La routine. J'arrive dans la deuxième pièce. La chambre. Porte grande ouverte. J'entre pour vérifier deux trois trucs. J'ouvre l'armoire.

« Putain. Casse les couilles les gens qui laissent toujours tout dans les armoires. Comme si c'était pas déjà assez emmerdant de se taper le transport avec les escaliers et tout. Non ! Faut aussi faire les cartons. C'est bien les riches ça. »

Je claque la porte et me dirige vers un autre meuble. Un tiroir à moitié ouvert et l'autre vraiment ouvert. Un peu de désordre.

« Et on prend même pas la peine de fermer les tiroirs. C'est fou quoi. Moins j'en fais, mieux je me porte. »

Je me dirige vers la porte. Je m'arrête dans l'embrasure. Je gueule.

« Putain il a pas fait les cartons dans sa chambre. Finissez le bas, je commence ça. »

Avant de murmurer un nouveau 'Putain'. Je me retourne vers la porte. Je fais un pas et je m'arrête. Que … Le cœur qui s'emballe un peu. Comme l'impression d'avoir vu un truc. Sûrement mon imagination. Ou sûrement qu'il y a un truc d'accroché derrière la porte. Genre des fringues ou quoi. J'hausse les épaules. Je fais un pas de plus. Je pose la main sur la poignée. Je laisse échapper un petit rire. Je tire violemment dessus. Avec un sourire.

« Mains en ... »

l'air. Je tombe nez à nez avec une femme. Je me sens ridiculement con. Je m'étais tapé un délire. Je faisais le con. Je faisais le gamin. Et je reste planté là. Des centaines de questions. Je devrais gueuler ou quoi. Mais non. Je suis immobile. Je dois avoir la gueule typique du mec surpris. Sourcils relevés, yeux grand ouverts, bouche un peu bée. Putain ... Il se passe quoi maintenant ? Qu'est-ce que je fais ? C'était censé être mon jour de repos ...
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Re: Be kind, rewind.

Dim 10 Juil - 15:18

    Les yeux de Jenna s’écarquillèrent en voyant l’homme rentrer, et elle tenta de rendre sa respiration la plus discrète possible. Putain. Une armoie le gars. Le genre de type qui pourrait la plier en deux et lui rompre les os si il le voulait. Il s’avanca dans la chambre et ouvrit l’armoire. Heuresement qu’elle n’était pas planquée dedans. Il rala un moment contre les gens qui laissaient tout en plan aux déménageurs, et elle pensa que de son côté ça l’arrangeait. Au moins elle n’avait pas à fouiller une multitude de cartons pour trouver quelque chose d’interressant.

    Puis il se dirigea vers les tiroirs et refit le même constat. Enfin, il s’avanca vers la porte, et Jenna pria de toutes ses forces pour qu’il quitte la piece et qu’elle puisse se faire la malle par une des deux fenêtres qui habillaient la pièce. Elle ne respirait plus, pour ne pas trahir sa présence, et se collait au maximum au mur pour ne pas risquer de faire bouger la porte par un faux mouvement. Sauf que non, visiblement il n’avait pas décidé de quitter l’endroit.

    Pire que ça, il se tourna vers la porte. Il ne l’a pas vue ? Si ? Ne plus bouger, ne plus rien faire. Elle a l’habitude de cambrioler en l’absence des occupants, ou pendant qu’ils sont occupés par une de ses amies. Mais là, elle est seule, et il y a du monde dans la maison. Il pose sa main sur la poignée, et elle sent qu’elle est foutue. Elle glisse sa main dans sa poche, et appuie sur le bouton appel. Elle sait que ça contactera directement Shannon, qui comprendra le message. Mission compromise, casse toi avec la marchandise.

    Soudain, la porte s’écarte, et elle se retrouve face à ce grand gaillard, qui a l’air bien plus imposant de près, mais tout aussi surpris qu’elle d’être tombé sur quelqu’un. Okay. C’est le moment d’improviser pour ne pas se faire éclater, ou arreter. Parce que c’est clairement pas le but de la journée et qu’elle a déjà quelques trucs qui trainent avec les flics, ça serait franchement pas le moment d’en rajouter. Et puis merde, pas de preuve, pas de délit, si ?

    Fallait jouer le tout pour le tout.

    Elle leva les mains en l’air avec un petit sourire amusé, son petit sourire angélique auquel on pouvait tout à fait croire quand on ne la connaissait pas. Elle porta vers le sien son regard le plus innocent, celui qui aurait fait se damner un saint. Puis elle passa ses doigts dans sa chevelure de feu, pour la secouer légèrement. Il fallait profiter de l’air interloqué du déménageur pour tenter l’entourloupe. Elle posa sa main droite sur son coeur.

    - Vous m’avez fait tellement peur !

    Elle avanca de quelques pas pour se faufiler entre lui et le mur, le frolant légèrement du bout des seins, et se dirigea vers une chaise sur laquelle elle posa ses fesses, comme pour reprendre un souffle qu’elle n’avait jamais perdu. Merde, comment s’appellait le proprio déjà ? Dimi… Non...

    - Donovan m’a dit que vous n’arriveriez qu’à neuf heures, alors je ne m’attendais pas à avoir de la visite. Je devais récupérer un truc, et je voulais pas vous gêner dans votre boulot. Du coup, j’dois avouer que… Vous m’avez fait drôlement peur...

    Oh oui Jenna, jouons donc à la pauvre petite femme fragile et sans défense, tu sais bien le faire ça. Elle sourit au jeune homme face à elle, et se rapprocha pour venir lui serrer la main.

    - J’m’appelle Irina. Vous êtes beaucoup là en bas ? En règle générale j’évite de me retrouver seule avec des hommes, c’est un peu un déshonneur dans ma culture...



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Re: Be kind, rewind.

Dim 10 Juil - 18:17

Bon. Au moins elle est aussi surprise que moi. Quoique … C'est pas « Mains en ... » que j'aurais du dire mais plutôt « Eeeet action ! ». Parce que là hein. Ca me trompe pas. Je veux dire. J'ai pas fait d'études. Je suis pas avocat, médecin ou ingénieur. Mais je suis pas con. Et là elle me prend quand même un peu pour un con. Ses mains levées au ciel. Qu'elle place ensuite à son cœur. Je lui ai fait peur. Tu m'étonnes. Je te prend la main dans le sac. Enfin pas vraiment mais presque. Je la regarde sérieusement. Parce que le jeu d'actrice me fait pas forcément sourire. Je la regarde aussi sérieusement quand elle passe devant pour aller s'asseoir. Je la regarde aussi sérieusement quand elle me sort ses excuses. Donovan ? C'est qui l… Ah ouais c'est le proprio. Bon au moins elle sait chez qui elle est. C'est tout un boulot de se renseigner sur la personne qu'on va voler. Parce que c'est de ça dont il est question hein. C'est pas le riche qui a laissé les tiroirs ouverts. Et du coup je m'excuse pour ce que j'ai dit sur toi le riche. Je m'excuse qu'à moitié. T'es p'tet vraiment comme ça.

Elle s'attendait pas à avoir de la visite. Bah tu m'étonnes. C'est con hein. T'as été dérangée dans ton « boulot ». Pas très éthique comme travail dis moi. Bon remarque tu voles un riche. A moitié pardonnée. Mais juste. Vole pas le riche qu'on est censé déménager. Va falloir appeler les flics et tout. Trop casse-couille quoi. C''était censé être mon jour de repos putain. Et encore une fois elle me dit que je lui ai fait peur. Tu m'as pas fait peur toi ? Je suis en train de me dire : et si j'étais tombé sur un mec armé ? Qui m'aurait planté ou qui m'aurait braquer un flingue sur la tête. Parle pas trop vite coco. On sait pas ce qu'elle me réserve. Si ça se trouve elle va sortir un fouet de nulle part et me corriger avec. Catwoman-style. Elle te joue la femme vulnérable là. Récupérer un truc. Un truc qui vaut beaucoup d'argent sans doute non ? Et y'a une faute au mot récupérer. On dit pas récupérer. On dit voler. Ouais ça ressemble très fort à l'oral et à l'écrit mais dans les faits c'est très différent.

Puis voila qu'elle se lève. Qu'elle me tend la main. Irina. Non … Tu te ridiculises là. Seule avec des hommes. Bon évidemment il y a des images qui me viennent en tête. Je suis un homme j'en peux rien. Images vite chassées. Un déshonneur … sa culture … Elle en perd pas une dis donc. C'est peut-être pas la première fois qu'elle se retrouve dans pareille situation. Remarque nous aussi on est déjà tombé sur une maison qu'avait été cambriolée. Mais les voleurs s'étaient fait la malle avant qu'on débarque. Puis il y avait eu entrée par effraction et tout. Alors que là elle semble avoir fait ça bien proprement. A moins que les gars aient toujours pas vu. Je peux pas m'empêcher de laisser échapper un petit rire à la fin de sa phrase. Je lui serre quand même la main. Par politesse dirons-nous. Puis pour pas la lâcher en fait. Mais ta culture c'est quoi au fait ? Les manouches ? Ouais c'est cliché. J'aime bien les clichés.

« Ouais ouais c'est ça prends moi pour un con. Irina hein ? Dans ce cas moi c'est Sherlock. Et faut pas être un grand détective pour savoir ce qu'il se passe ici. Tu vas gentiment me rendre ce que tu es venue récupérer. Tu m'étonnes que t'as eu peur. La taule tout ça, ça doit pas être génial. Irina. Selina ça t'irait tellement mieux. Comme elle tu récupères aux riches. Donc je vais pas appeler les flics. Enfin. On va p'tet les appeler mais j'ai rien vu, rien entendu. Seulement si tu te montres coopérative bien sûr. Et ton petit jeu d'actrice je sais pas si ça passe souvent mais faut être aveugle et sourd pour pas comprendre. C'est pas comme si tu t'étais planquée derrière une porte à notre arrivée hein. Naaan. Si je te fouille je suis certain que je vais tomber sur les trucs que t'es venue récupérer. Et comme de par hasard ça sera certainement des bijoux et autres objets de valeur. Comme par hasard. »

L'air sérieux avait clairement disparu. Je lui avais dit ça avec un léger sourire. Ouais bon c'est pas ambiance fête au village mais je vais pas la menacer avec violence ou lui claquer la tête contre le mur. Dans le fond je m'en fous un peu qu'elle vole les gens. Tant que ces gens sont riches. Mais c'est pas pour autant que je vais la laisser partir avec son butin. Je tends la main. Ouverte, paume vers le haut pour accompagner les paroles. Allez donne-moi tout. Fais pas la conne. Sois coopérative. Me sors pas que « C'est le collier que ma grand-mère s'est vue offrir par le troisième prince de Pamplume. ». Et puis il y aura pas de problèmes pour toi. Pour nous peut-être. Pour le riche aussi. Mais façon il s'en fout. Suffit qu'il en rachète des trucs. Mais vu le jeu d'actrice je me dis que je suis pas sorti de l'auberge. Ca serait trop simple. Je sais pas ce qu'elle va encore m'inventer mais je m'attends à tout. Tant qu'elle sort pas un taser ou une bombe lacrymo. Le pire c'est que je la verrais bien me mettre en PLS là, continuer à fouiller le meuble et se barrer par la fenêtre. Et Tom qu'on découvre vingt minutes plus tard. « Il s'est passé quoi Tom ? ». « Ca se voit pas putain ! Je me suis fait latter par une minette qu'est partie avec les bijoux du riche. ». On voit ça que dans les films quoi ... C'était censé être mon jour de repos ...
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Re: Be kind, rewind.

Mar 12 Juil - 15:21

    Jenna grimaça, souriant à moitié. Ah bah c’était quitte ou double, alors ça ne l’étonnait pas que le grand costaud ne l’ai pas crue. On pouvait pas être grand, fort, divinement beau, ET suivre le cliché du sportif abruti. Pas à chaque fois en tout cas, parce que des musclés, elle en avait côtoyé, et ils n’avaient pas tous la lueur d’intelligence dans les yeux, ça c’était certain. Quittant du regard le torse développé – à contrecoeur, il fallait l’avouer – pour regagner son visage et écouter attentivement ce qu’il lui disait. Parce que oui, il en débitait, du mot à la minute, et dans la mesure où Jenna était en même en train de réfléchir à ce qu’elle avait encore sur elle, bah elle n’en écoutait que la moitié.

    Reférence à Sherlock Holmes… Référence à Batman… Okay. Jusque là, elle suivait. Clairement il n’avait rien cru de son histoire, et l’accusait même ouvertement de le prendre pour un con. QUI ? ELLE ? Jamais ! AU GRAND JAMAIS ! C’était pas du tout son style de se foutre de la gueule des gens. Voyons... Ça se saurait.

    Elle était confiante, du reste. Après tout, elle n’avait laissé d’empruntes nulle part, puisque bonne professionnelle, elle avait travaillé gantée. Le plus gros était déjà parti dans la camionette avec Shannon, et sur elle il devait rester genre une bague et un collier, étant donné que visiblement l’écrivain était plus porté sur le bijou fantaisie que la vraie chaînasse en or massif. Du coup…

    A nouveau, elle leva les yeux vers lui, et ses lèvres se revêtirent d’un sourire en coin.

    - Oh bah si VRAIMENT tu penses qu’il est necessaire de me fouiller...

    La rouquine écarta les bras, et ses yeux se teintèrent de défi. Mais de défi plutôt léger. Pour être tout à fait honnête, l’idée de cet homme là posant ses paluches sur son corps frêle lui inspirait plus de fun à venir que de crainte. Enfin déjà, il ne la menaçait pas de la balancer aux flics c’était une bonne chose.

    - Fais toi plaisir.

    Et pour le coup, elle ne jouait plus. Du moins, elle ne jouait pas la comédie. Parce qu’avec lui, par contre, elle était prête à jouer à tout ce qui lui plairait. Quoi ? Chassez le naturel… Elle baissa les bras, et refit le tour de la chambre. S’il voulait la fouiller, il viendrait la chercher. Et puis, son plus gros problème, là tout de suite, c’était pas vraiment celui qui se trouvait dans la pièce qui lui posait problème.

    - Et… On fait quoi, pour tes potes là en bas ? Dit-elle en pointant la porte du doigt. J’ai comme l’impression qu’on pourrait trouver un arrangement tous les deux, mais ils seront peut etre pas aussi sympa, n’est ce pas ?






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Re: Be kind, rewind.

Mar 12 Juil - 23:08

Au moment où elle m'a regardé et qu'elle m'a souri je me suis demandé dans quoi j'étais en train de m'embarquer. Et alors que j'ai pas VRAIMENT fait attention à ce que j'ai dit. Concernant le fait de la fouiller par exemple. Elle fait VRAIMENT attention aux mots qu'elle emploie. Elle est toujours dans son rôle, elle le joue bien. Mais quelque chose me dit qu'elle est sérieuse quand elle me dit ça. Les paroles, qui ne sont pas anodines, mais le regard aussi qui n'est pas anodin. Plein de malice. Je peux pas me retenir de sourire. Situation absolument abracadabrantesque. Et elle se met en position, bras levés. Ajoutant que je peux me faire, je cite, « plaisir ». Et là aussi, elle est toujours un peu dans son rôle. Mais le rôle a pris le pas sur la réalité. Je crois que tout ça est un jeu pour elle. Le cambriolage. Moi. Elle. Cette fouille ...

Elle ne reste pas longtemps comme ça et se balade dans la chambre. Je me situe toujours entre elle et la porte. Pour ne pas qu'elle me fausse compagnie. Même si à l'entendre, ce n'est pas vraiment ce dont elle a envie. De partir. En tout cas je peux pas dire qu'elle n'a pas froid aux yeux. Je suppose qu'il faut être légèrement intrépide pour faire ce qu'elle fait. Pas demander à un homme de la fouiller j'entends. Ahah. Plutôt cambrioler des riches. Avant que je ne puisse à nouveau lui demander gentiment de rendre ce qu'elle est venue récupérer, elle reprend la parole. Elle est sérieuse ? Un arrangement ? Pour qui elle me prend ? Pour un con encore ? Et pourquoi elle semble si sûr qu'on pourrait trouver un arrangement tous les deux ? J'hausse à peine un sourcil. Lui répond poliment.

« Un arrangement ? Pour qui tu me prends ? Tu crois que je vais te laisser voler les objets de valeur de ce monsieur pour qu'on partage après ? Ou tu crois que je vais te laisser prendre sa plus belle pièce ? Sous prétexte que tu n'en prends qu'une seule ? Pour tes beaux yeux ? Tu crois que ça va pas se voir que comme par hasard il ne lui manque qu'un truc ? Qu'on va pas nous accuser nous ? Je souris légèrement. Et je te vois venir. Non. Non je te laisserais pas tout prendre du coup parce que quel déménageur serait assez con pour tout voler et que comme ça on ne peut pas nous accuser nous ? »

Evidemment que ça nous était tous venus à l'esprit un jour. Piquer un truc. Rien qu'un truc. Ca faisait partie d'un petit rituel de bizutage. C'est complètement con, pas vraiment éthique mais c'est pas méchant. Faut juste prendre une broutille. Quelque chose que les clients remarqueraient pas ou alors qu'ils s'en foutraient. Genre je sais pas moi piquer les piles de la télécommande, ou une boite de biscuit qu'on grignote lors du retour. Ouais un truc con. Pas une bague qui vaut trois cents dollars ou la console portable du gamin. Et non j'ai jamais volé. Je suis pas comme ça. Même les riches je leur ai jamais rien pris. Et elle ne m'achètera pas. Ca aurait peut-être pu marcher sur un des collègues du bas mais pas sur moi. Un arrangement ? Les gens sont fous. Je m'approche d'elle, main tendue en avant.

« Allez sérieusement rends moi ce qu'a piqué. Et à ce moment là c'est con mais je peux pas m'empêcher de sourire. Et d'imaginer un peu ce qu'il va se passer. Tu vas pas m'obliger à te fouiller quand même ? Pas que je n'aimerais pas entre nous. J'ai envie d'ajouter quelque chose. Pour lui montrer que moi aussi je peux jouer. Mais j'hésite. Pas trop longtemps en fait. C'est que je sais pas où tu aurais pu cacher un quelconque objet sur toi. Sur ton corps. Que je me suis pas permis de dire parce qu'il faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Je lui souris encore. Avec un regarde un soupçon coquin. Enfin … J'ai peut-être bien une petite idée mais ... »

Oh putain. Est-ce que j'ai vraiment dis-ça ? En même temps c'est de sa faute aussi. Si elle avait pas rebondit sur la fouille là. J'avais dit ça en tout bien tout honneur, sans arrière pensées. Mais c'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Puis bon … Je me cherche pas d'excuse mais … Tomber sur une cambrioleuse comme elle … Ca peut presque être un fantasme. Je suis pas en train d'insinuer quoique ce soit. Juste que je pense un peu trop.  Et quand je dis une cambrioleuse comme elle je veux pas dire « tomber sur une cambrioleuse » tout court. Comme elle genre physiquement comme elle. Si toutes les voleuses étaient comme ça je change de carrière et je deviens flic moi. Pas besoin de faire un dessin hein. Pas besoin de m'étaler plus sur le sujet. On a compris l'idée. Qu'on continue à jouer notre petit jeu et je crois que cette histoire se terminera dans le top 3 des anecdotes de boulot. Peut-être même top 1 direct. En tout cas, c'est pas un jour de tout repos.
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Re: Be kind, rewind.

Mer 13 Juil - 0:18

    Jenna éclata de rire, à l’intérieur évidemment. Si il imaginait seulement ce pour quoi ils allaient être accusés. Sur elle, il n’y avait quasiment rien. Enfin, pour le coup, elle était plutot contente d’etre tombée sur un gars plutôt sympa. C’est vrai quoi. Vu la carrure du type face à la sienne, il aurait pu l’allonger sec, clef de bras, et la faire plier par la force. Mais non, ce gars là, ce grand costaud, avançait vers elle en prenant son temps, en souriant, la main en avant, lui demandant de rendre sagement ce qu’elle avait pris.

    Et elle de faire trois pas en arrière, un sourire mutin au coin des lèvres. Petit à petit, elle le voyait basculer. Oui, voilà, il tombait dans son jeu, et elle trouvait que tout devenait bien plus amusant. Face à elle, le visage de l’homme dont elle ne connaissait toujours pas le nom changeait petit à petit, et dans ses yeux naissait une petite lueur qu’elle ne connaissait que trop bien, pour l’avoir déjà croisée quelques fois et surtout en avoir usé à de nombreuses reprises.

    - Tu n’oseras jamais.

    Et là, c’était du défi, purement et simplement. Elle se rapprocha de lui, très très près même, suffisamment pour se hisser sur la pointe des pieds jusqu’à son oreille. Jusqu’où allait-elle chercher à le pousser ? A partir de quel moment tout ça risquait de devenir vraiment dangeureux ? Jenna n’était pas vraiment du style à avoir peur dans la vie. La preuve, c’est que ce qu’elle faisait pour vivre pouvait l’envoyer en prison à tout moment, ou pire ! Après tout, les Etats-Unis, cette terre de Liberté, et de possession facile d’armes… N’importe qui aurait pu lui tirer dessus en la surprenant là. Même lui aurait pu le faire, non ?

    - Si j’étais toi, je les préviendrais que j’en ai pour un moment...

    Elle avait murmuré à son oreille. Puis elle redescendit sur la plante de ses pieds, plongeant ses prunelles vertes dans le regard de son interlocuteur. Se mordant la lèvre légèrement, elle recula à nouveau pour se détacher de lui, et fit ainsi jusqu’au lit, au bord duquel elle s’assis, jambes croisées. Ce n’était pas vraiment une invitation, pas si directe en tout cas. Ouais, non, ça pouvait prêter à confusion, alors elle se releva, et fit quelques pas de plus pour rejoindre une chaise où elle se posa enfin.

    - J’ai pas spécialement prévu d’être coopérative...

    Elle soupira, faussement blasée. Puis elle le désigna de l’index, de haut en bas.

    - J’ai bien peur que tu doives te servir de tout ces… gros… muscles...


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