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Who let the dogs out ?
Mar 26 Juil 2016 - 16:51
« Finn, tourne… FINN ! Tourne, TOURNE »
La bête le regarda avec la langue pendante et Matthew roula des yeux avant de lui lancer son bout de bois. Le canin s’élança comme si sa vie en dépendait et laissa le militaire seul et pensif. Judy lui avait laissé aujourd’hui, c’était un peu comme faire la gardienne. Il avait été surpris quand elle le lui avait proposé, elle qui se séparait jamais de la bête d’habitude. Matt avait fini par comprendre que Finn était un substitut pour lui au final. Elle tournait le couteau dans une blessure invisible ou bien c’était que justice. Dans tous les cas, le pilote n’avait rien dit. S’occuper de Finn n’était pas une corvée. Le chien revint et signala sa victoire avec un petit aboiement. Petit coup d’alerte dans les côtes avec un « Chuuuuut ». Bête trop bruyante. Il avait pris des mauvaises habitudes avec la vétérinaire. Judy était trop douce et trop aimante des animaux pour bien dresser quoique ce soit. Heureusement qu’ils n’avaient pas eu un perroquet, aujourd’hui il règnerait sur la communauté. Avec un nom bidon style Empereur Kwak. Matthew voulu récupérer mais Finn décida qu’il ne lâcherait pas sans un peu de bonne volonté.
« Finn, tu lâches ! Tu lâches ! Bah… Bon voilà, bon bête »
Finn avait peut-être perdu mais il se montrait triomphal. Ce chien était un grand n’importe quoi parfois. Et sa façon d’agir en médiateur quand Matt est en train de se disputer avec Judy… On pourrait croire qu’il comprend tout, qu’il fait le clown pour mieux gérer la situation. Que donnerait Finn pour se coucher entre deux humains et faire son balourd comme autrefois ? Ha. Pas si simple, pauvre cloche. Il lança le bâton et la salive vola presque quand le canidé s’envola presque autant vers sa cible. Farrell souria en secouant la tête. Ce chien… Il entendit alors des aboiements. Qu’es-ce que ? Le militaire s’élança pour rattraper son chien qui s’engouffrait dans une partie du campus servant de stationnement pour les véhicules de la communauté.
Il découvrit enfin le nœud de la situation. Pas un infecté qui a traversé la barrière, pas une maison en feu. Non, juste un autre copain. Et son maître, en train de travailler sur une moto plutôt classe. Finn montrait joyeusement son bout de bois à une sorte de mastiff gris impassible. Beaucoup mieux dressé que cet empoté de surexcité de chien. Matthew supposa que ce n’était pas la première fois que les deux canidés faisaient du nez à nez mais d’habitude, c’est Judy qui gérait.
« Finn, au pied ! Au pied »
Le dénommé regarda son nouveau copain et son maitre en aller-retour puis retourna au militaire avant de s’asseoir en mâchonnant son bout de bois. Matthew connaissait la fille mais ne savait pas grand-chose d’elle. Il était d’ailleurs surpris de la voir, elle semblait passer la plupart de son temps dehors. Soit elle avait une dérogation à la règle du « trois personnes pour sortir » soit elle s’en fichait royalement. C’était assez intrigant.
« Désolé pour ça. Finn a tendance à socialiser avec tout ce qui bouge, une vraie racaille. Moi c’est Matthew, toi c’est Alex non ? »
Il jeta un œil à la bécane, lui qui était aussi un fan. Encore quelques mois sans apocalypse et il s’en serait acheté une. Judy adorait ça aussi en plus, ça leur aurait fait un passe-temps commun. Dieu sait qu’ils en auraient eu besoin…
« Beau modèle. Quelle année ? Je vois qu’elle a eu quelques modifications aussi, tu as fait ça toi-même ? »
Finn se remit à gronder joyeusement, comme motivé par l’échange entre le militaire et la femme. Matthew lui pointa un doigt accusateur avec un sifflement insistant.
« C’est un grand communicateur, ce Finn. Je me demandais, c’est quelle race ton chien ? Au dirait un mélange de pitbull et d’un gros terrier ? »
La bête était musclée mais étonnamment calme, comme une force tranquille. Il avait lu autrefois que le chien suivait souvent l’énergie dégagée par son maitre. Si c’était vrai, cette Alex devait être un peu… Bloc de glace ? Il allait le découvrir bien assez tôt.
« Il connait des tours ? Finn est un vrai artiste de cirque. »
La bête le regarda avec la langue pendante et Matthew roula des yeux avant de lui lancer son bout de bois. Le canin s’élança comme si sa vie en dépendait et laissa le militaire seul et pensif. Judy lui avait laissé aujourd’hui, c’était un peu comme faire la gardienne. Il avait été surpris quand elle le lui avait proposé, elle qui se séparait jamais de la bête d’habitude. Matt avait fini par comprendre que Finn était un substitut pour lui au final. Elle tournait le couteau dans une blessure invisible ou bien c’était que justice. Dans tous les cas, le pilote n’avait rien dit. S’occuper de Finn n’était pas une corvée. Le chien revint et signala sa victoire avec un petit aboiement. Petit coup d’alerte dans les côtes avec un « Chuuuuut ». Bête trop bruyante. Il avait pris des mauvaises habitudes avec la vétérinaire. Judy était trop douce et trop aimante des animaux pour bien dresser quoique ce soit. Heureusement qu’ils n’avaient pas eu un perroquet, aujourd’hui il règnerait sur la communauté. Avec un nom bidon style Empereur Kwak. Matthew voulu récupérer mais Finn décida qu’il ne lâcherait pas sans un peu de bonne volonté.
« Finn, tu lâches ! Tu lâches ! Bah… Bon voilà, bon bête »
Finn avait peut-être perdu mais il se montrait triomphal. Ce chien était un grand n’importe quoi parfois. Et sa façon d’agir en médiateur quand Matt est en train de se disputer avec Judy… On pourrait croire qu’il comprend tout, qu’il fait le clown pour mieux gérer la situation. Que donnerait Finn pour se coucher entre deux humains et faire son balourd comme autrefois ? Ha. Pas si simple, pauvre cloche. Il lança le bâton et la salive vola presque quand le canidé s’envola presque autant vers sa cible. Farrell souria en secouant la tête. Ce chien… Il entendit alors des aboiements. Qu’es-ce que ? Le militaire s’élança pour rattraper son chien qui s’engouffrait dans une partie du campus servant de stationnement pour les véhicules de la communauté.
Il découvrit enfin le nœud de la situation. Pas un infecté qui a traversé la barrière, pas une maison en feu. Non, juste un autre copain. Et son maître, en train de travailler sur une moto plutôt classe. Finn montrait joyeusement son bout de bois à une sorte de mastiff gris impassible. Beaucoup mieux dressé que cet empoté de surexcité de chien. Matthew supposa que ce n’était pas la première fois que les deux canidés faisaient du nez à nez mais d’habitude, c’est Judy qui gérait.
« Finn, au pied ! Au pied »
Le dénommé regarda son nouveau copain et son maitre en aller-retour puis retourna au militaire avant de s’asseoir en mâchonnant son bout de bois. Matthew connaissait la fille mais ne savait pas grand-chose d’elle. Il était d’ailleurs surpris de la voir, elle semblait passer la plupart de son temps dehors. Soit elle avait une dérogation à la règle du « trois personnes pour sortir » soit elle s’en fichait royalement. C’était assez intrigant.
« Désolé pour ça. Finn a tendance à socialiser avec tout ce qui bouge, une vraie racaille. Moi c’est Matthew, toi c’est Alex non ? »
Il jeta un œil à la bécane, lui qui était aussi un fan. Encore quelques mois sans apocalypse et il s’en serait acheté une. Judy adorait ça aussi en plus, ça leur aurait fait un passe-temps commun. Dieu sait qu’ils en auraient eu besoin…
« Beau modèle. Quelle année ? Je vois qu’elle a eu quelques modifications aussi, tu as fait ça toi-même ? »
Finn se remit à gronder joyeusement, comme motivé par l’échange entre le militaire et la femme. Matthew lui pointa un doigt accusateur avec un sifflement insistant.
« C’est un grand communicateur, ce Finn. Je me demandais, c’est quelle race ton chien ? Au dirait un mélange de pitbull et d’un gros terrier ? »
La bête était musclée mais étonnamment calme, comme une force tranquille. Il avait lu autrefois que le chien suivait souvent l’énergie dégagée par son maitre. Si c’était vrai, cette Alex devait être un peu… Bloc de glace ? Il allait le découvrir bien assez tôt.
« Il connait des tours ? Finn est un vrai artiste de cirque. »
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Re: Who let the dogs out ?
Ven 29 Juil 2016 - 0:58
Travailler sur sa moto avait le don de lui vider la tête. Elle n'avait plus envie de penser ces derniers temps, encore moins depuis que Rosaleen était revenue au camp avec ce regard vide de toute émotion, refusant le contact avec qui que ce soit. Elle ne voulait plus. Elle n'aurait jamais dû partir avec Ayden et les autres la récupérer, et voir ces deux silhouettes au loin qui lui avait donné envie de se jeter directement sur eux, histoire de comprendre.
Enfin...
Pas besoin d'avoir un doctorat en étude du comportement social pour comprendre que quelque chose clochait avec Rosa. Il suffisait de voir sa posture, ses gestes, son rejet des autres pour comprendre qu'elle était traumatisée. Par qui ou quoi en revanche...
Ce fût des aboiement qui la tirèrent de ses sombres pensées, alors qu'elle relevait la tête en s'épongeant le front, se remettant debout pour voir le copain de Voron squatter vers eux. Un fin sourire aux lèvres, elle vint caresser les oreilles de l'animal, chuchotant avec douceur.
On t'as manqué on dirait ? Ou ils sont tes maîtres cette fois ?
A chaque fois que ce chien s'était pointé dans son champ de vision, c'était toujours seul. Enfin, jusqu'à aujourd'hui puisque visiblement, le militaire qui courrait dans sa direction semblait appeler le chien. Finn. Finn ? Pour le coup, elle en aurait éclaté de rire. Le berger australien était bien plus agréable que le survivant du même nom en tout cas, ne put-elle s'empêcher de penser alors que l'homme s'approchait d'elle sans réussir à ramener son chien vers lui aussi vite qu'il l'aurait voulu. Croisant les bras sur son débardeur gris, la jeune femme rejeta ses cheveux en arrière. Il s'appelait Matthew, et visiblement il connaissait déjà son prénom. Il était vraiment temps qu'elle apprenne à se sociabiliser un peu plus, ne put-elle s'empêcher de se sermonner avant d'hocher la tête.
Lex. Le corrigea t-elle avec gentillesse avant de jeter un coup d'oeil au chien. J'me rappelle pas avoir déjà parlé avec toi du coup... Ravie de te rencontrer.
Son regard se mit à briller alors qu'il lui demandait des infos sur sa moto. Pour la première fois, elle eut presque envie de faire le cv complet de sa moto tandis qu'elle décroisait les bras, venant effleurer le métal brillant du véhicule.
1990. Mais c'est mon père qui à fait le plus gros des modif', il me l'a offerte pour l'obtention de mon diplôme. Moi je me contente de la maintenir en forme, avec ce qu'il m'a appris. T'as l'air de t'y connaître, t'en possède une ?
C'était toujours un bon point ça, pour attiser sa curiosité. Et puis, ce serait toujours un survivant de plus qui pourrait venir en ravitaillement avec elle en ayant sa propre bécane.
Finn fit à nouveau parler de lui alors qu'il grondait, et que Matthew tentait tant bien que mal de le calmer tandis que la maître chien venait effleurer son poil brun avec douceur. Voron vint se coller à sa jambe,comme pour rappeler au berger qu'il restait le numéro 1 de la bande sans pour autant montrer de l'agressivité, alors que Lex reprenait la parole.
Il faut que tu ais un ton plus ferme avec Finn, si tu veux qu'il t'écoute. Ca viendra avec le temps, c'est toujours plus compliqué de dresser un chien adulte. Quand à Voron, c'est un american staff, et t'as très bien trouvé ses origines. Admit-elle avec un léger sourire presque amical, avant de rajouter. Niveau tour... Je dirai qu'il est dressé à l'attaque. C'est un compagnon idéal quand je sors en extérieur. Mais t'inquiète, il ira pas te bouffer la main si tu veux le caresser. La preuve, il à même sympathisé avec Finn. On le voyait souvent, mais impossible de connaître son maître, jusqu'à aujourd'hui.
C'était sans compter sur le fait qu'elle n'était pas l'image même de la sociabilité aussi, ce qu'elle se garda bien de dire à voix haute.
Et Finn alors ? Tu dis qu'il est un numéro de cirque, tu lui as appris quoi exactement ?
C'était agréable pour une fois, de partager une passion commune avec quelqu'un sans avoir à parler des trucs à ramener au camp lors de la prochaine excursion. Voron se mit à gronder doucement, alors qu'elle sifflait à peine pour inciter l'animal à se taire. Sans doute une des nombreuses personnes du campement que le staff n'appréciait pas dans son sillage. A l'inverse, il semblait parfaitement tolérer Matthew et Finn le berger surexcité
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Re: Who let the dogs out ?
Ven 12 Aoû 2016 - 14:26
« Lex, dans ce cas. Je suis Matthew, Matthew Farrell. Non, je ne crois pas qu’on ne se soit jamais parlé. Tu es souvent hors du camp et moi, eh bien, jusqu’à tout récemment mes sorties étaient assez contrôlées. »
Son regard se profila sur la femme puis son bolide. Pour une 1990, elle était vraiment en bon état. Il pouvait voir les traces de diverses modifications plus portées à rendre la machine plus maniables et agiles qu’un simple goût d’esthétisme. Son père avait vraisemblablement un œil avisé en mécanique, probablement beaucoup plus habile que le pilote lui-même.
« J’ai eu une KLR650 entre mes 16 ans et 18 ans, un vieux truc ramassé à la casse, mais ce genre de moto est intuable. Je l’ai vendu quand j’ai rejoints le service actif. Je comptais m’acheter une VFR800 à mon retour de déploiement mais finalement, l’infection a mis un délais définitif au projet. »
Les commentaires sur son chien le firent rire. Judy avait vraiment bousillé la bête. Il fut un temps où il aurait probablement mal réagi. Pour qui elle se prend, à donner des conseils comme ça à un militaire, à être plus dur ? Un maître-chien ? Ha. La bête geignit dans sa direction, comme un enfant qui sait qu’on parle de lui. Il lui caressa brièvement la tête en haussant les épaules d’un air comique.
« Je l’ai pourtant eu à la naissance. Je suis stricte, mais j’ai dû le laisser à ma compagne pendant mes déploiements et elle est disons un peu plus permissive. Mon pauvre Finn, tu deviens paresseux. »
Le chien grogna, appréciant l’attention malgré l’intention.
« Judy aurait jamais accepté que je le dresse à l’attaque. Pas sûr que j’aurais eu le talent non plus. Mon père était fermier et j’ai surtout appris avec les chiens qu’on a eu par essais et erreurs. Ton Voron a l’air d’un calme presque effrayant, c’est vrai. Comment ça, toujours tout seul ? *Soupir* Je suis vraiment désolé. Disons que je garde Finn surtout quand Judy doit faire autre chose. Son entraînement en pâtit mais avec tout ce qui se passe, je suspecte que le chien lui est indispensable. »
Bien plus que ça. Finn avait remplacé Matt lorsqu’il était parti. Deux fois. Presque quatre ans. Mais il n’y aurait pas eu de manière de l’expliquer correctement. Matt n’était pas encore capable de discerner la personnalité de Lex, à savoir si elle appartenait au groupe de gens qui ne pouvait pas comprendre. La requête de la femme le fit sourire et il tourna la tête vers le canidé.
« Tu en dis quoi, Finn ? Tu veux te pavaner ? Allez. »
Le chien répondit avec un aboiement. Avec des commandes vocales, il commença par s’asseoir, se coucher puis rouler sur le dos. Ensuite il donna la patte gauche puis la droite avec une certaine hésitation. Il fit la belle puis Finn ferma la main en forme de pistolet et il fit le mort, mais ne resta immobile que quelques secondes avant que l’excitation le fasse battre de la queue. Enfin, le pilote tapota ses cuisses et le chien lui sauta dans les bras avec joie, en profitant pour lui lécher la joue. Manifestement, Finn était rouillé mais volontaire. Matt reposa la bête.
« Sa va, sa va ! Calme , Finn ! C’est pas mal ça. J’en étais à lui apprendre à garder des objets sur son museau sur demande, à l’époque. Il est capable d’attraper des objets au vol et les ramener aussi, mais comme bien des chiens, il a du mal à lâcher prise. Il est trop gâté en fait. »
La vérité étant que Matt avait aussi voulu lui apprendre à surveiller un terrain et à aboyer sur demande. Mais Judy avait presque fait une syncope en le voyant faire. C’était trop de militaire pour une seule maison, disait-elle. À ce moment-là, les choses étaient déjà en train de dégringoler entre eux. Elle ne comprenait rien.
« Tu faisais quoi avant… Avant tout ça, quoi ? Toutes tes excursions et ton aisance hors des murs même seule, ça ne donne pas l’impression que tu sois une simple civile mais pas une militaire non plus. Les soldats croient en la force du nombre. »
C’était dit sur un ton joyeux, même si ça aurait pu paraître comme indiscret. Farrell était un éternel interrogateur. Il aimait jouer avec toutes les pièces en tête, toutes les données. La réaction de Lex donnerait un indicatif assez plausible de sa personnalité.
« Après, on est toujours aussi vulnérable que le maillon le plus faible d’une chaîne, non ? »
Farrell n’aurait même pas pu appliquer ça à lui-même en fait. Certes les pilotes d’hélicos militaires travaillaient en duo mais la raison était purement monétaire. Comment sauver un appareil de 30 millions si le pilote est abattu ou plutôt déchiré en deux par un fusil anti-matériel ? Mettons en un autre. Ha. Le pilote vaut que 3 millions lui, après tout.
« Alors, qu’est-ce que tu cherches quand tu sors ? Je te vois partir chaque matin, comme si tu cherchais quelque chose de particulier. »
Son regard se promena sur la moto puis les portes du campement.
« À bien y penser, je finirai bien par m’en trouver une, une bécane. Elles sont bien moins chères qu’avant ! »
Son regard se profila sur la femme puis son bolide. Pour une 1990, elle était vraiment en bon état. Il pouvait voir les traces de diverses modifications plus portées à rendre la machine plus maniables et agiles qu’un simple goût d’esthétisme. Son père avait vraisemblablement un œil avisé en mécanique, probablement beaucoup plus habile que le pilote lui-même.
« J’ai eu une KLR650 entre mes 16 ans et 18 ans, un vieux truc ramassé à la casse, mais ce genre de moto est intuable. Je l’ai vendu quand j’ai rejoints le service actif. Je comptais m’acheter une VFR800 à mon retour de déploiement mais finalement, l’infection a mis un délais définitif au projet. »
Les commentaires sur son chien le firent rire. Judy avait vraiment bousillé la bête. Il fut un temps où il aurait probablement mal réagi. Pour qui elle se prend, à donner des conseils comme ça à un militaire, à être plus dur ? Un maître-chien ? Ha. La bête geignit dans sa direction, comme un enfant qui sait qu’on parle de lui. Il lui caressa brièvement la tête en haussant les épaules d’un air comique.
« Je l’ai pourtant eu à la naissance. Je suis stricte, mais j’ai dû le laisser à ma compagne pendant mes déploiements et elle est disons un peu plus permissive. Mon pauvre Finn, tu deviens paresseux. »
Le chien grogna, appréciant l’attention malgré l’intention.
« Judy aurait jamais accepté que je le dresse à l’attaque. Pas sûr que j’aurais eu le talent non plus. Mon père était fermier et j’ai surtout appris avec les chiens qu’on a eu par essais et erreurs. Ton Voron a l’air d’un calme presque effrayant, c’est vrai. Comment ça, toujours tout seul ? *Soupir* Je suis vraiment désolé. Disons que je garde Finn surtout quand Judy doit faire autre chose. Son entraînement en pâtit mais avec tout ce qui se passe, je suspecte que le chien lui est indispensable. »
Bien plus que ça. Finn avait remplacé Matt lorsqu’il était parti. Deux fois. Presque quatre ans. Mais il n’y aurait pas eu de manière de l’expliquer correctement. Matt n’était pas encore capable de discerner la personnalité de Lex, à savoir si elle appartenait au groupe de gens qui ne pouvait pas comprendre. La requête de la femme le fit sourire et il tourna la tête vers le canidé.
« Tu en dis quoi, Finn ? Tu veux te pavaner ? Allez. »
Le chien répondit avec un aboiement. Avec des commandes vocales, il commença par s’asseoir, se coucher puis rouler sur le dos. Ensuite il donna la patte gauche puis la droite avec une certaine hésitation. Il fit la belle puis Finn ferma la main en forme de pistolet et il fit le mort, mais ne resta immobile que quelques secondes avant que l’excitation le fasse battre de la queue. Enfin, le pilote tapota ses cuisses et le chien lui sauta dans les bras avec joie, en profitant pour lui lécher la joue. Manifestement, Finn était rouillé mais volontaire. Matt reposa la bête.
« Sa va, sa va ! Calme , Finn ! C’est pas mal ça. J’en étais à lui apprendre à garder des objets sur son museau sur demande, à l’époque. Il est capable d’attraper des objets au vol et les ramener aussi, mais comme bien des chiens, il a du mal à lâcher prise. Il est trop gâté en fait. »
La vérité étant que Matt avait aussi voulu lui apprendre à surveiller un terrain et à aboyer sur demande. Mais Judy avait presque fait une syncope en le voyant faire. C’était trop de militaire pour une seule maison, disait-elle. À ce moment-là, les choses étaient déjà en train de dégringoler entre eux. Elle ne comprenait rien.
« Tu faisais quoi avant… Avant tout ça, quoi ? Toutes tes excursions et ton aisance hors des murs même seule, ça ne donne pas l’impression que tu sois une simple civile mais pas une militaire non plus. Les soldats croient en la force du nombre. »
C’était dit sur un ton joyeux, même si ça aurait pu paraître comme indiscret. Farrell était un éternel interrogateur. Il aimait jouer avec toutes les pièces en tête, toutes les données. La réaction de Lex donnerait un indicatif assez plausible de sa personnalité.
« Après, on est toujours aussi vulnérable que le maillon le plus faible d’une chaîne, non ? »
Farrell n’aurait même pas pu appliquer ça à lui-même en fait. Certes les pilotes d’hélicos militaires travaillaient en duo mais la raison était purement monétaire. Comment sauver un appareil de 30 millions si le pilote est abattu ou plutôt déchiré en deux par un fusil anti-matériel ? Mettons en un autre. Ha. Le pilote vaut que 3 millions lui, après tout.
« Alors, qu’est-ce que tu cherches quand tu sors ? Je te vois partir chaque matin, comme si tu cherchais quelque chose de particulier. »
Son regard se promena sur la moto puis les portes du campement.
« À bien y penser, je finirai bien par m’en trouver une, une bécane. Elles sont bien moins chères qu’avant ! »
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Re: Who let the dogs out ?
Mer 24 Aoû 2016 - 21:32
Ouais je suis un peu... Solitaire, on va dire. Admit-elle en riant légèrement concernant ses absences régulières au sein du campement.
Matthew, donc. Elle l'écouta avec un intérêt certain alors qu'il avouait avoir eu lui même une moto par le passé, grimaçant légèrement en apprenant qu'il avait malheureusement dû la vendre. Bien dommage ça. Par les temps qui couraient, une moto pouvait pourtant s'avérer particulièrement utile. Il finirait bien par en trouver une abandonnée au pire des cas...
La discussion dériva alors sur Finn, alors qu'elle écoutait son parcours et parlait d'une certaine Judy. Sans doute sa femme, ou quelque chose de ce genre. Lex ne put s'empêcher de rire à nouveau en écoutant son parcours, avant de faire remarquer avec un sourire en coin.
Si ça peut te rassurer, ton chien est terriblement plus agréable et attachant que le mec du camp qui possède le même nom...
Finn Wilson pour ne point le citer. Elle avait beau être d'une patience exemplaire, elle n'avait jamais réussi à pardonner à ce rustre ses commentaires machistes sur le fait qu'une femme ne savait pas conduire une moto.
Elle apprécia sincèrement le petit spectacle que Finn donna, un petit sourire aux lèvres en s'amusant de la relation qu'il pouvait avoir avec son maître. Sûr que ce n'était pas Voron qui saurait faire ça... Le chien était d'un caractère terriblement placide pour sa race, il n'empêchait qu'il aurait été capable de crever un ballon en voulant le ramener, malgré toute sa bonne volonté. Elle applaudit même pour féliciter l'effort du chien de cirque, alors qu'il la questionnait sur son passé, se demandant ce qu'elle pouvait bien être. C'était amusant qu'il ne parvienne pas à le deviner de lui même au vu de comment Voron lui obéissait au doigt et à l'oeil. Venant déposer un regard complice au staff, elle répondit en haussant les épaules.
Maître chien. Pour ce qui est de sortir, c'est juste un besoin constant de bouger. En général, je pars en éclaireur ou au ravitaillement avec les quelques membres qui sont de sortie. J'suis assez solitaire, et puis, j'ai Voron si besoin.
Si elle refusait qu'il approche des rôdeurs, elle savait qu'en cas de mauvaise rencontre, le chien aurait eu tôt fait de se jeter sur l'agresseur avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit. Et au vu de la machoire de l'animal, elle préférait ne même pas imaginer les dégats sur un membre...
Et toi, tu est militaire je suppose ? Ou quelque chose dans ce goût là ? T'as l'air de t'y connaître et tu dis que ta copine s'occupait plus souvent de Finn que toi...
Quand à ce qu'elle cherchait... Son regard s'assombrit un instant en y repensant.
A la base... C'était surtout du ravitaillement. Quelques conserves, des vêtements, tout ce qui peut être utile. Mais pn à une amie ici qui à disparu quelques jours et depuis qu'elle est revenue elle est ... Différente. Différente, au moins ça. Le regard vide, muette comme une carpe. Quand on l'a retrouvé, il m'a semblé voir deux silhouette au loin, mais avec la chaleur j'ai certainement déraillé sur le coup. Mais j'peux pas m'empêcher de sortir depuis, comme si je cherchais un truc particulier sans savoir.
Il n'y avait pas grand chose à dire de plus après tout.
Quand à ta moto, tu pourra en trouver une rapidement. Y'en à un tas abandonnée sur les routes, avec un peu de chance une d'elle fonctionne encore. Si tu veux, je pourrai te filer un coup de main pour la remettre en état ?
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Re: Who let the dogs out ?
Mer 12 Oct 2016 - 0:13
La remarque sur Finn Wilson lui arracha un sourire mais il ne releva pas. Matthew connaissait le type, avait déjà travaillé avec lui, mais sans plus. Certes, le gars avait une certaine réputation mais le pilote aussi. Du coup, le juger sans voir de lui-même serait plutôt hypocrite. Maître-chien, hein ? Le boulot de rêve quoi, tous les avantages du badge et ton collègue fait tout ce que tu veux. Le pilote se remémora toutes les disputes qu’il avait eu avec Beat, son co-pilote, sur la façon de faire tel ou telle manœuvre… Ou quand appuyer sur la détente d’un missile air-sol capable de rayer un village de la carte. Beat était un bon co-pilote… Mais il avait toujours manqué de colonne vertébrale, en fait.
« Je suis, plutôt j’étais pilote pour l’US Army. Judy est…hum… celle qui s’occupait du chien pendant que j’étais parti en mission. Tu as fini comment ici ? Moi je suis comme qui dirait tombé du ciel, hahaha.»
Avec le temps, Matt avait fini par abandonner l’idée de donner un qualificatif à leur relation. En ce moments, ils étaient des amis proches, des amants de multiples soirs, ce genre de chose. Le quotidien de l’apocalypse l’empêchait d’y penser, ce qui était positif en fait. L’humeur de la femme changea assez singulièrement quand elle parla des raisons qui la poussaient à quitter les murs de l’école. Un mélange de tristesse ou de colère, difficile à dire. Matthew n’avait pas besoin d’être psy pour deviner son inquiétude, ou plutôt son sentiment. Il se pencha sur la machine de la policière, admirant le travail effectué sur la mécanique, ou plutôt toutes les petites modifications maisons améliorant ses caractéristiques. L’ingéniosité du savoir-faire dépassait largement ses propres capacités.
« Un jour, on a reçu un avis de recherche concernant un seigneur de guerre local qui avait été aperçu dans la région. Le type avait fait exécuter des prisonniers de guerre américains quelques semaines auparavant, des militaires. Un des gars morts était le frère d’un des pilotes de l’escadrille. Évidemment, on le gardait à l’œil mais difficile de pouvoir le surveiller quand nous aussi on était en mission constamment. Il s’est avéré qu’à chaque fois qu’il revenait à la base après un vol, il prenait une jeep, soudoyait un ou deux G.I et partait en ville chercher le seigneur de guerre. Difficile de lui dire non, on est comme des frères, un peu comme vous autres dans la police, non ? Bah un jour, il n’est pas revenu. Le commandement a déclaré que sa jeep a roulé sur une mine artisanale. »
Il soupira en se relevant.
« Je suppose que ce que j’essaie de dire, c’est que ta réaction est parfaitement normale, et ce n’est pas moi qui va t’empêcher d’essayer de trouver la réponse à tes questions mais… Frappons deux infectés d’un coup ? Tu dirais quoi d’aller nous trouver une bécane et fouiller un peu, Lex ? »
À vrai dire, Matthew avait besoin de changer d’air lui aussi, même si c’était un air potentiellement mortel. Finn s’était couché à présent en mâchonnant un bout de bois, jetant un œil occasionnel à Voron.
« Je suis, plutôt j’étais pilote pour l’US Army. Judy est…hum… celle qui s’occupait du chien pendant que j’étais parti en mission. Tu as fini comment ici ? Moi je suis comme qui dirait tombé du ciel, hahaha.»
Avec le temps, Matt avait fini par abandonner l’idée de donner un qualificatif à leur relation. En ce moments, ils étaient des amis proches, des amants de multiples soirs, ce genre de chose. Le quotidien de l’apocalypse l’empêchait d’y penser, ce qui était positif en fait. L’humeur de la femme changea assez singulièrement quand elle parla des raisons qui la poussaient à quitter les murs de l’école. Un mélange de tristesse ou de colère, difficile à dire. Matthew n’avait pas besoin d’être psy pour deviner son inquiétude, ou plutôt son sentiment. Il se pencha sur la machine de la policière, admirant le travail effectué sur la mécanique, ou plutôt toutes les petites modifications maisons améliorant ses caractéristiques. L’ingéniosité du savoir-faire dépassait largement ses propres capacités.
« Un jour, on a reçu un avis de recherche concernant un seigneur de guerre local qui avait été aperçu dans la région. Le type avait fait exécuter des prisonniers de guerre américains quelques semaines auparavant, des militaires. Un des gars morts était le frère d’un des pilotes de l’escadrille. Évidemment, on le gardait à l’œil mais difficile de pouvoir le surveiller quand nous aussi on était en mission constamment. Il s’est avéré qu’à chaque fois qu’il revenait à la base après un vol, il prenait une jeep, soudoyait un ou deux G.I et partait en ville chercher le seigneur de guerre. Difficile de lui dire non, on est comme des frères, un peu comme vous autres dans la police, non ? Bah un jour, il n’est pas revenu. Le commandement a déclaré que sa jeep a roulé sur une mine artisanale. »
Il soupira en se relevant.
« Je suppose que ce que j’essaie de dire, c’est que ta réaction est parfaitement normale, et ce n’est pas moi qui va t’empêcher d’essayer de trouver la réponse à tes questions mais… Frappons deux infectés d’un coup ? Tu dirais quoi d’aller nous trouver une bécane et fouiller un peu, Lex ? »
À vrai dire, Matthew avait besoin de changer d’air lui aussi, même si c’était un air potentiellement mortel. Finn s’était couché à présent en mâchonnant un bout de bois, jetant un œil occasionnel à Voron.
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Re: Who let the dogs out ?
Jeu 20 Oct 2016 - 21:56
Cette histoire sentait le couple déchiré à plein nez. Lex se contenta de se feindre d'un sourire poli en écoutant Matthew tenter d'expliquer le rôle de la jeune femme dans leur histoire sans mettre d'étiquette, alors qu'elle souriait. Soit des ex, soit un couple sur le point de se reformer, soit un mélange de tout ça qui compliquait encore plus la chose. Au moins ça, oui.
En revanche, elle arrêta net de sourire quand il lui demanda son début ici. Ca, c'était une histoire qui ne lui plaisait pas. Passant une main contre sa nuque, la brune esquiva son regard une seconde.
C'est... Compliqué. Enfin, non pas vraiment compliqué mais, difficile à expliquer. Des militaires m'ont entendu hurler parce qu'un rôdeur était en train de dévorer mon berger allemand pour faire simple. Ton arrivée est nettement plus spectaculaire j'dois avouer.
Plus simple, moins sentimental, non en effet, elle ne pouvait pas faire plus épuré que ça. Elle ne parlait pas de son angoisse, ni de son état de choc, ni même du fait qu'elle n'avait aucune nouvelle de ses parents et qu'elle ne cherchait même pas à y penser de peur de les imaginer mort sans avoir pu leur parler un peu avant.
Ce fût donc avec un grand soulagement qu'elle écouta son histoire sur le seigneur de guerre recherché et l'ami mort à cause d'une mine artisanale. La vie était franchement injuste. Je suis désolée pour lui...
Que pouvait-elle rajouter après tout ? En revanche, le fait qu'il l'imagine dans la police l'avait fait doucement sourire. Riant sincèrement en y repensant, elle secoua la tête en levant les mains pour clamer son innocence. J'ai jamais mis un pied dans la police. Ca nous arrivait qu'il nous envoie leur chien, mais on tenait une entreprise privée avec ma mère. On étaient spécialisé dans les gros chiens; berger allemand, malinois, rotweiler ou staff. Mais j'apprécie le compliment hein, sauf que j'aurai jamais eu les capacités pour rentrer chez eux.
En dehors du fait qu'elle savait parfaitement dresser n'importe quel chien à l'attaque du moins.
En revanche, quand il parla d'aller en extérieur trouver une moto, le regard de la brune s'éclaira alors qu'un petit sourire naissait sur ses lèvres.
L'idée est carrément tentante oui... Ca me va parfaitement. Va juste falloir trouver un baby sitter pour les chiens, mais je pense savoir à qui demander.
Thalia probablement, ou même Greenberg. Bien qu'il ait toujours regardé Voron comme si ce dernier s'apprêtait à le bouffer, il n'avait refusé de le garder, autant en profiter. Rangeant rapidement ses outils dans la caisse prévue à cet effet, elle se tourna brièvement vers Matthew.
Y'a une petite concession à la sortie de la ville. Je voulais y aller pour espérer trouver de quoi remettre en forme certains des véhicules du camp, mais il me semble y avoir repérer ou une deux moto susceptible de te plaire. J'te laisse récupérer de quoi sortir à l'armurerie, et on décolle.
Ca lui laissait même le temps de déposer les chiens. Thalia accepta de les garder, alors qu'elle récupérait ses armes et deux casques de moto, se dirigeant vers le portail qui amenait vers l'extérieur. Rapidement, l'ex soldat la rejoignit alors qu'elle lui tendait un des casque en refermant sa veste.
Prêt ? Avec un peu de chance, la boutique sera vide. J'imagine mal des gens essayer de survivre dans un endroit rempli de moto en tout genre...
Avec un peu de chance oui. Mais étrangement, elle en doutait fort.
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Re: Who let the dogs out ?
Mer 2 Nov 2016 - 0:51
Il regarda longuement Lex sans rien dire. Au dirait bien qu’elle avait rien compris de son histoire. Ou plutôt, ça confirmait que le pilote était bon à rien pour passer un message. Pas juste sa faute évidemment. Les femmes sont incompréhensibles à la base. D’accord, c’était juste la moitié de sa réaction. Pas besoin d’être un psy pour voir que de s’interroger sur son passé à elle, c’était un sujet risqué. Matthew n’entretenait pas de vrais problèmes avec le sien même s’il aurait peut-être dû. La tête du co-pilote qui vole en éclats, le sol qui s’approche de plus en plus vite comme un oiseau abattu en plein vol. La flaque de sang qui coule de sa tête, les lumières brillantes qui l’aveugle et les canons de Garfield Highschool pointés sur lui.
« Spectaculaire ? Si on veut. J’ai tout perdu ce jour-là. À quelque part, c’est presque une bonne chose, parce que je ne peux pas me faire de faux espoirs. Puis, je me suis toujours douté que je me crasherais un jour, ça fait partie du métier. Évidemment, je ne pensais pas que ce serait comme ça. »
La femme forcée de faire semblant d’être enceinte pour qu’il se pose. Les canons des Kalachnikovs qui pointent le bout de leurs brèches… Peut-être pas de faux espoirs, mais il restait de colère et de la peine.
Du coup, il s’était planté pour la police aussi. Bizarre. Farrell ne savait pas qu’on pouvait porter vraiment le titre de maître-chien sans être policier, militaire ou douanier. En fait c’était davantage une dresseuse de chien ? Probablement que ça ne sonne pas aussi bien. Autant d’observations qu’il décida de ne pas partager, ce n’était pas vraiment son genre de commencer à se chamailler sur les technicités. De toute façon, avec le monde tel qu’il est, tu peux prendre le titre que tu souhaites sans vraiment avoir peur des représailles.
Il remarquait aussi que Lex était plus expressive dans ses gestes que ses mots, le genre de comportement qu’on voit davantage chez quelqu’un qui passe beaucoup (trop) de temps seul. On finit par agir comme un loup errant. Matthew aurait probablement été pareil si un hélico de combat n’était pas forcé d’avoir deux pilotes. Son scepticisme par rapport à la police l’étonna un peu.
« Pas les capacités ? Tu sors tous les jours dehors et tu te démerdes toi-même, et tu me dis que tu n’as pas les capacités. »
Difficile de la cerner. Elle ne disait pas tout, mais ce n’était pas une grande surprise. Au moins, il avait visé juste pour l’excursion dehors, qui l’enthousiasmait à vrai dire. Dans un monde aussi misérable que maintenant, avec la mort qui guette à l’extérieur de barricades improvisées, le pilote n’aurait pas cru que l’idée d’avoir enfin sa propre bécane l’intriguait. Il aurait vraiment dû s’en acheter une avant son dernier déploiement… Judy aurait fait une crise cardiaque. Le pilote approuva le projet d’un hochement de tête tout en sachant que sa nature allait le rattraper : aussitôt qu’ils partiraient chacun de leur côté, Matthew irait vérifier sur la carte l’emplacement de la fameuse boutique, les itinéraires possibles et tout ce qui va avec. De la précision, c’est essentiel !
« À toute de suite alors, constable Lex ! »
Puisqu’elle s’occupait des chiens – Finn la suivit sans hésitation, à la fois impressionnant mais aussi inquiétant -, Matthew se contenta d’aller enfiler un blouson et mettre quelques affaires dans son sac à dos plus léger. Il se rendit directement au portail où Lex l’attendait déjà. C’était bien de collaborer avec quelqu’un d’alerte et efficace. Le militaire rangea sa M4 en l’attachant à son sac avant de prendre le casque qu’elle lui offrait. Farrell croisa son propre reflet dans la surface réfléchissante de l’objet et resta immobile un court instant. Il revoyait le jour où on lui avait offert son casque de pilote d’Apache, avec son emblème de pilote, le grand-duc d’Amérique peint sur le côté. Un équipement d’une valeur inestimable. Retour à la réalité. Il se passa la main sur le visage pour se ressaisir avant d’enfiler le casque – Lex semblait prudente dans un monde où il n’y a plus personne pour faire observer le code de la sécurité routière - et prit place sur le véhicule en faisant gaffe de ne pas être trop indiscret avec ses mains, la belle histoire quoi.
« En supposant qu’ils s’agissent de survivants bien intentionnés, pas de problème. Si l’endroit est connu, tout ce qu’on trouvera c’est des réservoirs d’essence vide. J’ai amené un petit bidon dans mon sac, de quoi pouvoir en ramener une normalement au moins. »
L’agile véhicule se mit à zigzaguer dans les rues, évitant avec aisance les obstacles de tout genre. Lex était très douée et surtout très habituée à la conduite, c’était facile à voir. Plus subtilement, il appréciait également l’effet du travail minutieux sur la machine et ses modifications, qui la rendaient beaucoup plus maniable avec une accélération plus violente aussi. Pour un mécanicien, on pouvait difficilement le voir plus comblé. Enfin, c’est une façon de parler, pas plus. Il profita d’une rue assez achalandée pour les ralentir pour ajouter quelques mots.
« Les gens qu’on cherche, tu sais à quoi ils ressemblent ? »
« Spectaculaire ? Si on veut. J’ai tout perdu ce jour-là. À quelque part, c’est presque une bonne chose, parce que je ne peux pas me faire de faux espoirs. Puis, je me suis toujours douté que je me crasherais un jour, ça fait partie du métier. Évidemment, je ne pensais pas que ce serait comme ça. »
La femme forcée de faire semblant d’être enceinte pour qu’il se pose. Les canons des Kalachnikovs qui pointent le bout de leurs brèches… Peut-être pas de faux espoirs, mais il restait de colère et de la peine.
Du coup, il s’était planté pour la police aussi. Bizarre. Farrell ne savait pas qu’on pouvait porter vraiment le titre de maître-chien sans être policier, militaire ou douanier. En fait c’était davantage une dresseuse de chien ? Probablement que ça ne sonne pas aussi bien. Autant d’observations qu’il décida de ne pas partager, ce n’était pas vraiment son genre de commencer à se chamailler sur les technicités. De toute façon, avec le monde tel qu’il est, tu peux prendre le titre que tu souhaites sans vraiment avoir peur des représailles.
Il remarquait aussi que Lex était plus expressive dans ses gestes que ses mots, le genre de comportement qu’on voit davantage chez quelqu’un qui passe beaucoup (trop) de temps seul. On finit par agir comme un loup errant. Matthew aurait probablement été pareil si un hélico de combat n’était pas forcé d’avoir deux pilotes. Son scepticisme par rapport à la police l’étonna un peu.
« Pas les capacités ? Tu sors tous les jours dehors et tu te démerdes toi-même, et tu me dis que tu n’as pas les capacités. »
Difficile de la cerner. Elle ne disait pas tout, mais ce n’était pas une grande surprise. Au moins, il avait visé juste pour l’excursion dehors, qui l’enthousiasmait à vrai dire. Dans un monde aussi misérable que maintenant, avec la mort qui guette à l’extérieur de barricades improvisées, le pilote n’aurait pas cru que l’idée d’avoir enfin sa propre bécane l’intriguait. Il aurait vraiment dû s’en acheter une avant son dernier déploiement… Judy aurait fait une crise cardiaque. Le pilote approuva le projet d’un hochement de tête tout en sachant que sa nature allait le rattraper : aussitôt qu’ils partiraient chacun de leur côté, Matthew irait vérifier sur la carte l’emplacement de la fameuse boutique, les itinéraires possibles et tout ce qui va avec. De la précision, c’est essentiel !
« À toute de suite alors, constable Lex ! »
Puisqu’elle s’occupait des chiens – Finn la suivit sans hésitation, à la fois impressionnant mais aussi inquiétant -, Matthew se contenta d’aller enfiler un blouson et mettre quelques affaires dans son sac à dos plus léger. Il se rendit directement au portail où Lex l’attendait déjà. C’était bien de collaborer avec quelqu’un d’alerte et efficace. Le militaire rangea sa M4 en l’attachant à son sac avant de prendre le casque qu’elle lui offrait. Farrell croisa son propre reflet dans la surface réfléchissante de l’objet et resta immobile un court instant. Il revoyait le jour où on lui avait offert son casque de pilote d’Apache, avec son emblème de pilote, le grand-duc d’Amérique peint sur le côté. Un équipement d’une valeur inestimable. Retour à la réalité. Il se passa la main sur le visage pour se ressaisir avant d’enfiler le casque – Lex semblait prudente dans un monde où il n’y a plus personne pour faire observer le code de la sécurité routière - et prit place sur le véhicule en faisant gaffe de ne pas être trop indiscret avec ses mains, la belle histoire quoi.
« En supposant qu’ils s’agissent de survivants bien intentionnés, pas de problème. Si l’endroit est connu, tout ce qu’on trouvera c’est des réservoirs d’essence vide. J’ai amené un petit bidon dans mon sac, de quoi pouvoir en ramener une normalement au moins. »
L’agile véhicule se mit à zigzaguer dans les rues, évitant avec aisance les obstacles de tout genre. Lex était très douée et surtout très habituée à la conduite, c’était facile à voir. Plus subtilement, il appréciait également l’effet du travail minutieux sur la machine et ses modifications, qui la rendaient beaucoup plus maniable avec une accélération plus violente aussi. Pour un mécanicien, on pouvait difficilement le voir plus comblé. Enfin, c’est une façon de parler, pas plus. Il profita d’une rue assez achalandée pour les ralentir pour ajouter quelques mots.
« Les gens qu’on cherche, tu sais à quoi ils ressemblent ? »
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