Le Deal du moment : -29%
DYSON V8 Origin – Aspirateur balai sans fil
Voir le deal
269.99 €

Re: Disappear

Dim 16 Oct 2016 - 19:43

Cette puanteur venait d’envahir mes narines, dessinant clairement le dégout sur mon visage.  Je n’avais pas senti cette odeur depuis le stade, le jour de notre fuite, où les rôdeurs avaient réussis à pénétrer dans l’enceinte, nous forçant à fuir de notre abri de fortune. J’avais pitié pour cette créature, pas pour ce qu’elle faisait au vivant, évidemment ! Mais je me demandais si elle était encore consciente, comme nous l’étions, de ce qu’elle était devenue. Après tout, même morte, elle avait réussi à se relever et à continuer à marcher, bien que son unique but, était de manger. Nous avions aussi le besoin de manger, sauf que l’effet inverse était impossible, même en les mordants, il était impossible de les retirer de leur état. Et puis au vu de l’odeur de décomposition qu’ils dégageaient, je n’étais pas sûr de vouloir tenter de les manger… Rien que l’idée me donnait un haut le cœur ! Mon regard qui s’était posé sur mon mari le suivait toujours alors qu’il s’avançait sans aucune peur, empoignant le vêtement du rôdeur et plantant d’un coup sec et sûr, la lame de son couteau dans le crâne de ce dernier. Serais-je capable de faire la même chose ? Je n’en étais pas sûr en cet instant précis, pourtant une petite voie dans un coin de ma tête en train de me dire qu’il le fallait si l’occasion se présentait un jour. C’était nous ou eux, et je n’avais pas envie de finir comme eux, de revenir et risquer de faire du mal aux miens… La créature tombait au sol dans un bruit sourd, et relativement dégueulasse, laissant clairement comprendre le vide à l’intérieur d’elle. Mes yeux plantés sur cette chose, mon mari m’incitait à continuer, que Strife ne devait plus être très loin. Intérieurement je l’espérais. Je hochais la tête et reprenais la marche à ses côtés, totalement silencieuse à présent.

Je suivais mon mari et notre chienne qui semblait aller dans le même sens que lui. Est-ce qu’elle le suivait, ou était-ce l’inverse, je n’en savais strictement rien. En tous les cas, je me sentais de trop, peut-être aurais-je dû l’écouter lorsqu’il m’avait demandé de rentrer. Pourtant j’avais envie de retrouver ce chien fugueur ! Mais je lui étais clairement inutile… C’était d’ailleurs un sentiment que je n’apprécier pas vraiment c’est d’ailleurs à ce moment-là que je me disais qu’il faudrait peut-être que j’apprenne à mieux m’en sortir dehors, pour ne plus être inutile, ou pire… un danger ! Une flaque de sang venait de me glacer le sang et j’imaginais le pire. Pourtant, il semblait avoir déjà coagulé au contact de l’air, ce n’était donc pas le chien-loup, du moins, je priais intérieurement pour avoir raison. Mon regard parcourait les alentours, à la recherche d’un autre indice visuel sur le propriétaire de ce sang, mais rien… Gaia avait un comportement différent, Ethan l’ayant remarqué, ce mis à la suivre, moi leur emboîtant le pas toujours aussi silencieuse et  tâchant de ne pas les ralentir ni de faire trop de bruit.

Une fois encore ils se stoppaient net face à une scène bien plus dégoutante que la précédente, sans parler de l’odeur multiplier par… beaucoup trop … Quatre corps en décomposition étaient penchés sur la carcasse d’une biche, le nez dans le ventre de l’animal mort, boyaux et autres organes vitaux à l’air libre et rependues sur les feuilles mortes de la forêt. La bile me montais dans la gorge, je portais aussitôt ma main pour couvrir ma bouche et mon nez, mais c’était trop tard. J’avais reculé de quelques pas, renvoyant sur le sol tout ce qui continuait de monter dans ma gorge, ne pouvant pas retenir ce que cette vision d’horreur m’inspirait ! Le gout emplissait à présent ma bouche, pourtant en me redressant, c’était une toute autre affaire qu’il se passait dans ma tête puisqu’à présent les quatre créatures s’étaient redressées et marchaient dans notre direction. Ethan était déjà en position, couteau à la main, et s’en trop réfléchir, ne cherchant plus à savoir si j’allais en être capable ou non, je sortais moi aussi la lame que je gardais à la ceinture.  Un rôdeur était une chose, mais quatre, il était évident que j’allais devoir mettre la main à la pâte ! Seulement je n’avais pas autant l’habitude que mon mari, ni l’entrainement, ni quoi que ce soit d’autre, pour joindre la réflexion aussitôt au geste. Et clairement, j’avais peur ! J’essayais de ne pas le montrer, mais c’était bien la première fois que j’étais aussi proche. La dernière fois, j’avais un bébé de quelques jours dans les bras et c’est Ethan et mon père qui avaient veillé à notre sécurité.  Je n’avais encore jamais eu à tuer l’une de ses choses, puisque mon mari l’avait toujours fait pour moi. Et même si c’est choses étaient déjà morte, je n’étais pas sûr de pouvoir leur porter le coup fatal.

Ces choses étaient en première sur Ethan et il avait attrapé le premier, comme quelques secondes plus tôt, lui plantant sa lame dans le crâne, sans aucune hésitation. En regardant l’un d’eux s’avancer vers moi, mon cerveau se vidait de tout raisonnement logique, j’étais perdu, je savais ce que je devais faire, pourtant je n’arrivais pas à me faire à l’idée, il le fallait pourtant. J’avais reculé, alors que deux d’entre eux étaient toujours en train d’avancer vers moi. Jusqu’à ce que mon dos rencontre le tronc d’un arbre. Le trajet avait été court, pourtant le contact avait eu pour effet d’un électro choc. Je m’avançais cette fois ci d’un pas décidé jusqu’à cette chose, les sourcils froncés, j’avais à présent de la haine contre elle ! Et c’était surement cette haine qui me donnait autant de courage d’ailleurs. De mon bras libre je le gardais à distance raisonnable de moi, pour qu’il ne me morde pas, je devais pourtant faire vite, puisque l’autre n’était pas loin derrière lui. Je levais alors ma lame la plantant où je pouvais, dans son crâne. La créature avait stoppé aussitôt tout mouvement, moi qui opposais un maximum de force face à elle, je me retrouvais à présent déséquilibrée, n’étant pas non plus aider par les feuilles et le sang présent sur le sol. Un hoquet de surprise sortait de ma bouche lorsque je percutais le sol. Je me retrouvais le dos au sol, la créature tombant sur moi, et son abdomen déjà éventré, se vidait littéralement sur moi. L’autre créature était déjà en train de se pencher en avant pour venir me cueillir au sol, je décrochais mon couteau la main tremblante, de l’autre reposant sur moi avant de reculer sur mes avants-bras. Mais les relevant aussitôt pour me protéger une nouvelle fois de ses dents qui claquaient juste devant mon visage, dégageant par la même occasion une odeur de pourriture des plus infectes. Seulement le poids de l’autre encore sur moi faisait, que je n’arrivais pas à dégager mes jambes pour  tenter de le repousser, histoire de pouvoir être dans une meilleure posture.
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Disappear

Mer 19 Oct 2016 - 16:10

Ethan avait sans problème achevé le premier rôdeur qui s'était présenté à lui. C'était devenu la routine, en un an. Viser la tête, éviter de se faire mordre. Des éléments simples, surtout si les créatures se trouvaient en petit nombre. Alors qu'il se tournait vers le second mort-vivant, le repoussant en arrière alors que ses mains décharnées se refermaient près de son visage, les deux autres monstres s'étaient dirigés vers Brooke. L'agent fédéral ne pouvait pas aller l'aider tant qu'il ne se serait pas débarrassé de son adversaire, qui revenait à la charge avec une espèce de râle contrarié. Cette fois, il l'accueillit en le saisissant par le devant de ses vêtements, le tenant à une longueur de bras de lui alors que les mâchoires putrides claquaient dans le vide et que la créature poussait de tout son poids. Une fois de plus, il enfonça sa lame dans le crâne friable, au niveau de la tempe, atteignant la cervelle sans le moindre problème. Dès que les connexions furent coupées, le rôdeur retomba mollement au sol.
Le jeune homme se détourna alors pour porter secours à sa compagne... et il la trouva étendue à terre, un rôdeur mort qui la bloquait, alors qu'un autre tentait de la mordre. Son sang ne fit qu'un tour. Avec un cri de rage, il bondit en avant, se contentant de percuter la créature de tout son poids en l'envoyant bouler. Ils roulèrent ensemble au sol, sur cette couche supérieure d'humus, dans la terre humide, la mousse, et les feuilles mortes. Dans l'entreprise, Ethan dut faire attention à ne pas se faire happer par les mâchoires du mort-vivant. Au moment où le monde s'arrêta de faire des tonneaux autour de lui, il était plus ou moins enchevêtré dans la créature.

Celle-ci réagit rapidement, ce qui était assez étonnant. Un râle rauque sortit de sa gorge, et les mandibules infernales s'ouvrirent pour happer de la chair fraîche. Par réflexe, Ethan se protégea le visage avec les bras, sachant que cela n'empêcherait pas la contamination... Mais il sentit le poids du mort-vivant se déplacer soudainement sur lui, comme d'une traction. Il put se dégager alors que la chose s'accrochait à son pantalon, à ses jambes, à ses chaussures... Le rôdeur ne savait plus s'il devait tenter de happer l'humain auquel il se raccrochait, ou se tourner pour essayer d'atteindre Gaia qui avait planté ses crocs dans ses jambes pour le tirer en arrière, le poil hérissé la faisant paraître deux fois plus imposante. À la manière de ses entraînements face aux maîtres chiens en combinaisons renforcées, elle ne lâchait pas le morceau, continuant à s'acharner et à tirer pour éloigner la menace de son maître. Elle grognait comme une démente, en réponses aux râles furieux du mort-vivant.
Avant que les choses ne dégénèrent, l'agent fédéral se dégagea en flanquant un coup de pied dans le crâne de la créature, lui faisant lâcher prise. Il se redressa ensuite en saisissant son couteau qui traînait parmi les feuilles mortes, plantant finalement la lame dans la tête de la chose. Les râles s'interrompirent net, et le corps du macchabée ne bougea plus. Une sorte de silence lourd se fit. La chienne lâcha le rôdeur mort, gueule entrouverte et langue pendante. Elle haletait, son regard sombre posé sur son maître, la tête légèrement penchée sur le côté. Son poil était encore hérissé, mais elle était visiblement plus détendue. Avant de s'occuper de quoi que ce soit d'autre, le jeune homme se précipita vers Brooke.


« Brooke, tu n'as rien ? Pas de morsure ? Tu as mal quelque part ?

Il l'aida à se dégager du corps qui l'encombrait, retenant à grand-peine une grimace devant le spectacle peu ragoûtant des entrailles putrides qui s'écoulaient du corps et avaient recouvert sa femme. Au moins, elle allait passer inaperçue aux yeux des rôdeurs, à présent... Malgré son dégoût qu'il surmontait sans trop de peine, Ethan entreprit de vérifier que sa compagne n'avait rien. Et par chance, c'était plus de peur que de mal. Cela aurait pu être bien pire. Dans son esprit, le soulagement disputait la part du lion à la colère. Contre lui-même, pour n'avoir pas su la préserver. Contre elle peut-être, pour avoir pris des risques... Tâchant de maîtriser ses émotions, il fronça néanmoins les sourcils en s'adressant à elle, s'efforçant de ne pas se montrer rude.

- Qu'est-ce qui t'a pris de rester là ? Tu aurais pu te faire mordre ! Tu aurais juste dû t'enfuir...


Quelque part, Ethan regrettait sans doute de l'avoir emmenée avec lui, craignant trop de l'exposer. Il savait qu'elle était douée avec une arme à feu, mais dans son esprit, il devait clairement la protéger, tout comme il avait la charge du reste de leur petite famille... Ils avaient deux enfants en bas âge, et il était hors de question qu'ils en soient réduits à se passer de leur mère... C'était quelque chose qu'il ne voulait même pas envisager. Il sursauta légèrement en sentant un museau se glisser sous son bras, et il vit bientôt la tête de Gaia apparaître sous son aisselle. La chienne pressa sa truffe contre sa joue, dans une attitude de pure affection. Le jeune homme lui caressa la tête et lui flatta les flancs pour la remercier.

- Elle m'a bien sauvé la mise... Merci ma fille. »
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Disappear

Mar 1 Nov 2016 - 22:59

La situation changeait  tellement vite, que mon cerveau avait un peu de mal à suivre. J’étais passé de debout, à allonge dos contre le sol un rôdeur mort vider de ses tripes sur moi. Avec l’autre qui tentait toujours de me mordre. Bien évidemment je n’arrivais pas à me dégager du corps en décomposions qui me recouvrait. Situation plutôt fâcheuse et qui était loin de me plaire. Et a entendre le cri de rage de mon mari, elle était loin de lui plaire a lui aussi. Ce que je comprenais, évidemment, parfaitement ! Aux mouvements d’Ethan, la créature venait de changer de cible. Je levais alors le regard sur l’homme brun alors que mon cœur bondissait dans ma poitrine en voyant la mâchoire de la créature claquer juste devant le bras de mon mari. Mais c’était sans compter sur l’aide de Gaia. Je l’avais complètement oublié dans toute cette agitation. Un soupir de soulagement me traversait lorsque je la voyais bondir pour aider son maitre. J’observais la scène en véritable spectatrice à présent, Ethan se redressait de toute sa hauteur avant de donner le coup fatal au rôdeur. C’était fini. Un nouveau soupir de soulagement me gagnait.

Mon mari ce précipitait sur moi, en me demandant si j’allais bien, si je n’avais pas été mordue. « Non je n’ai rien. » Dis-je aussitôt pour le rassurer. Je me dégageais de cette chose absolument immonde et d’une puanteur insoutenable, avec l’aide de mon mari. Je lui avais souri pour le rassurer, pourtant il avait entrepris une inspection de mes membres pour s’assurer que je disais vrai. Et c’est une fois son inspection terminée, que son visage changeât quelque peu d’expression. Je connaissais mon mari par cœur, et je savais qu’il se tramait quelque chose dans sa tête, bien plus que ce qu’il ne laissait paraitre lorsqu’il ouvrait la bouche pour me rabrouer. Il aurait préféré que je le laisse seul avec ses quatre rôdeurs ? Je ne doute pas une seule seconde qu’il peut en gérer parfaitement deux seuls, mais quatre… Mes sourcils se fronçaient à leur tour alors que mon regard bleu était parfaitement plongé dans le sien. « Pour que ce soit toi qui se fasse mordre alors que je serais resté là à te regarder te faire attaquer par quatre rôdeurs en même temps ? Non merci ! » S’il avait eu peur pour moi, ce n’était pas non plus de gaité de cœur que je l’avais aidé, mais bien parce qu’à mon sens cela avait été nécessaire. Et puis il n’allait pas pouvoir me couver éternellement. « Tu ne pourras pas toujours me protéger de ce monde Ethan, et si cela recommence comme au stade, ici ? Et que je ne sais me défendre contre eux ? Comment crois-tu que cela va se passer ? » Si ma première phrase avait été prononcé d’une façon plus rude qu’à mon habitude, la seconde sonnait plus comme un constat. Si un jour je venais à le perdre lui et que je n’étais pas capable de protéger moi-même nos enfants, l’issu en serait inévitable…

L’atmosphère se détendait dans la seconde suivante alors que la chienne venait passer son museau contre la joue de son maitre, ce qui eut don de me faire sourire. « Oui, c’est une bonne fille ! » Je passais la main dans une caresse sur la tête du berger allemand. « Il faut que l’on se remette en route. » Dis-je en me remettant sur mes pieds, finissant de me débarrasser des tripes qui me couvraient une fois debout, un air de dégout bel et bien présent sur mon visage. J’empestais la mort à présent, une chose était sûre, j’allais devoir me laver et me changer en rentrant et surtout, je ne savais pas du tout si cette odeur allait quitter mes vêtements à présent, même après les avoir lavés. « J’espère qu’il l’a attrapé ce lapin et qu’il a stoppé sa course ! » Je parlais plus à haute voix, qu’à Ethan, tout en me remettant en route à la suite de mon mari.
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Disappear

Sam 5 Nov 2016 - 17:53

Ethan était encore sous le coup de l'adrénaline et de la tension du combat. De celle de la peur, aussi. Autant dire qu'il n'était pas vraiment prêt à entendre ce que sa femme lui disait. La seule chose qu'il retenait, c'est qu'elle aurait pu y passer. Il suffisait d'une seule morsure. À la limite, il pouvait toujours y avoir la solution de l'amputation d'urgence, à condition que la morsure se situe dans un endroit qui s'y prête... Mais après ? S'il avait dû en arriver là, que se serait-il passé ? Ils étaient seuls, au milieu des bois. Personne ou presque ne savait où ils se trouvaient. À l'origine, il avait été question de faire une ronde. Qui penserait à aller les chercher là ? Bon, ils avaient quelques bons pisteurs, et leur trace devrait être possible à remonter... mais tout de même. Si Brooke s'était retrouvée amputée d'un membre à se vider de son sang en pleine forêt, le jeune homme aurait été bien en peine de la ramener seul.
C'est avec une expression sombre qu'il accueillit sa défense. Elle n'avait pas pu rester là à le regarder se faire agresser par quatre rôdeurs. À vrai dire, il avait déjà vu bien pire. Sans compter le stade, il avait fait des rondes pour les militaires, puis avait participé à des opérations de ravitaillement, de récupération... bref, des situations dans lesquelles les morts-vivants s'étaient comptés par dizaines. Ce n'étaient pas ces quatre là qui lui auraient posé problème.

« Je m'en serais sorti. J'en ai vu bien plus que quatre, et plus d'une fois.

Ce qui eut bien plus de mal à passer, c'était sa réflexion sur le fait qu'il ne pourrait pas toujours la protéger. Plus que de l'agacer, cela le vexa. Dans l'esprit de l'agent fédéral, il était clairement là pour assurer la sécurité de ses proches. C'était devenu une façon de penser et de vivre, un prolongement de son devoir qu'il avait porté comme une cape jour après jour dans sa vie professionnelle. Bien entendu, cela s'appliquait au premier chef à sa famille, mais par extension, c'était également valable pour tout le camp. Pour rien au monde il ne voulait exposer les êtres qui lui étaient chers.
D'un autre côté, Brooke n'avait pas tort. Il n'était pas dans un état d'esprit suffisamment calme pour le reconnaître, mais le meilleur moyen de la garder en vie serait de lui faire pratiquer la dure vie d'un survivant en extérieur. Elle était déjà douée avec une arme à feu dans les mains, ce qui était un bon début. Si elle acquérait les réflexes, ce serait ça de gagné... Mais non, pour l'heure, il n'était pas question d'en parler, et encore moins d'abonder dans son sens.

- C'est mon rôle de vous protéger. Ma famille, mais aussi les autres, au camp. Si je ne suis pas capable de vous protéger, alors je ne sers à rien. Je ne peux pas me permettre de te perdre, tu comprends ? Et Owen ? Et Nolan ? Qu'est-ce qu'ils feraient s'il t'arrivait quelque chose ?

Ethan n'abordait même pas ce qui se passerait pour lui-même s'il venait à la perdre. C'était tout bonnement inconcevable. Elle était son rayon de soleil, son pilier dans ce monde, son point de repère. Pas son unique raison de se battre, non, il y avaient leurs enfants, sans oublier leurs parents... Mais il n'osait même pas envisager ce que deviendrait le monde sans elle. Jamais. Rien que l'idée le hérissait jusqu'à la pointe des pieds et le révoltait. Il ferma les yeux un instant, prenant une longue inspiration pour recouvrer son calme. Se disputer en plein milieu des bois n'améliorerait en rien leur situation. Ils en étaient toujours au point de départ, avec un Strife toujours disparu. Il finit par rouvrir les yeux en regardant sa femme. Couverte de tripes de rôdeur comme elle l'était, elle allait au moins passer presque inaperçue à leurs yeux.

- Bon. On continue. Mais pas d'imprudence.


Le jeune homme reprit la tête des opérations en gardant toujours sa compagne dans un coin de son champ de vision. Tous les trois étaient plus ou moins abondamment salis de sang putréfié et de terre, et ils devaient avoir l'allure de vagabonds qui avaient passé de longs mois dehors. Au bout d'un moment, il entendit le grondement d'un cours d'eau qui se rapprochait. Il y avait plusieurs torrents de montagne qui passaient dans le coin, et apparemment ils approchaient d'une rivière. Rien qui leur soit utile à première vue... jusqu'au moment où des jappements désespérés se firent entendre.
L'agent fédéral se figea comme une statue, avant d'échanger un regard avec Brooke. Il aurait pu reconnaître la voix de ses chiens au plein milieu d'une meute, sans avoir à les regarder. Ça, c'était Strife, il n'y avait aucun doute. Et de toute évidence, il avait des problèmes. Sans y regarder à deux fois, il se mit à courir à travers les buissons, jusqu'à déboucher au bord d'une rivière. Le lit du cours d'eau se trouvait presque trois mètres plus bas, encaissé entre les portions de forêt. La rivière connaissait ici une brutale accélération de son débit, ce qui expliquait le bruit. Pataugeant tant bien que mal dans le courant qui s'accentuait, Strife luttait pour sortir de l'eau, en vain. Il parvenait bon gré mal gré à atteindre la rive, mais la boue glissait et se dérobait sur ses pattes, sans compter qu'il se retrouvait face à une petite falaise argileuse. Les bords montaient à pic, au lieu de la pente douce qui lui aurait été nécessaire pour pouvoir se hisser hors de là. Plus le temps passait et plus il risquait la noyade. Par fatigue, en finissant par se faire entraîner par le courant... Le pauvre animal buvait la tasse, aboyant et jappant pour réclamer une aide qui ne venait pas.

Gaia voulut plonger, sans doute instinctivement attirée par les appels à l'aide de son congénère. Ethan la rattrapa par le collier pour la rejeter en arrière en lui ordonnant fermement de ne pas bouger. Cela n'irait pas mieux si elle aussi finissait en détresse. De toute façon, il n'y avait pas trente-six solutions. Se retournant vers Brooke, le jeune homme lui donna ses directives.

- J'y vais. Il ne pourra pas monter seul, et il va finir par se noyer. Toi, tu restes là. Je suis sérieux, Brooke. Il faut que Gaia reste ici aussi... et que tu me couvres si des rôdeurs apparaissent. »

Sachant qu'elle n'avait pas emporté d'arme à feu, l'agent fédéral lui confia la sienne. Son inséparable arme de service... Il décrocha sa ceinture de sa taille pour la lui donner, avec le holster et tout ce qu'il avait. Hors de question qu'il perde ça dans la rivière. Lui laissant ses armes, simplement équipé de ses vêtements, il entreprit de descendre jusqu'au bord de l'eau. Le terrain était tellement pentu et glissant qu'il dut pour cela s'asseoir et se laisser glisser jusqu'en bas. Après quoi, il ne perdit pas de temps et plongea pour rejoindre son chien.
L'eau était claire mais glacée, comme tout courant de montagne. Le contact soudain sembla assommer Ethan, qui prit une grande goulée d'air avant de nager vers Strife. Le chien-loup l'avait repéré et tâchait de le rejoindre, faisant de plus en plus le bouchon à mesure que ses forces l'abandonnaient. Il avait dû glisser en tentant quelque chose, et voilà où il avait fini... Une chance pour lui que les secours n'aient pas été loin. Au moment de le rejoindre, le jeune homme le rassura de la voix. Paniqué, Strife tâcha de s'accrocher à lui comme ses pattes le lui permettaient, griffant sans le vouloir son maître venu le tirer de là. Comme celui-ci le redoutait, des râles ne tardèrent pas à se faire entendre en provenance de la berge opposée à celle où se trouvait Brooke. Alors qu'il empoignait son chien autour du ventre pour le traîner à contre-courant, exercice compliqué mais moins que s'ils avaient été dans la partie où le débit s'accélérait le plus, les morts-vivants tombèrent à leur tour dans l'eau. Il y en avait trois. Alors qu'Ethan nageait, recrachant fréquemment de l'eau froide lorsqu'il buvait la tasse, il sentit une étreinte retenir un de ses pieds. Au hasard du courant, l'une des créatures était parvenue à l'atteindre. Il devait maintenant se dégager tout en essayant d'atteindre le bord.
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Disappear

Mar 22 Nov 2016 - 16:29

Ses mots se répercutèrent en moi. Bien plus que quatre à la fois ? N’allant jamais sur le terrain, puisque mon mari était là pour ça, j’avais beaucoup de mal à imaginer ce que pouvait être ce monde en réalité. Et n’est-ce pas ça le plus dangereux ? Ne pas savoir ce qu’il se passait en réalité. Je n’étais pas totalement ignorante, mais je n’avais rien vu de mes propres yeux, mis à part au stade il y a un an maintenant. Je ne connaissais rien du quotidien de mon mari en dehors de ces murs. Que se passerait-il vraiment si un jour ces mêmes murs venaient à tomber comme au stade, et que j’allais y être confronté avec deux enfants en bas âge ? Comment cela pourrait-il bien se terminer si face à une dizaine de rôdeur, mes enfants dans les bras, je ne savais pas me défendre contre eux, ou pire, j’hésitais ? Ce serait soit la mort, sois la morsures, ou pire, la perte de l’un de mes enfants … Je comprenais parfaitement la peur de mon époux, puisque chaque fois qu’il sortait, que ce soit pour une heure ou pour plusieurs jours, j’avais la peur au ventre, de ne pas le voir revenir, d’apprendre qu’il était devenu l’une de ses choses, ou que ferions-nous s’il venait à être mordu ? Tans de questions tournaient en moi. Je regardais mon mari, j’accusais le coup, mais je n’ajoutais rien.

Alors qu’il m’avouait ne pas savoir ce qu’il se passerait pour les enfants s’il m’arrivait quelques choses. Je me demandais si, au milieu de tout cela, il se posait la question en retour ? Que deviendraient les enfants s’il lui arrivait quelque chose ? Et moi ? Il était mon roc, couplé à l’homme que j’aimais, au père de mes enfants, à mon meilleur ami, a tellement de chose à la fois en réalité… Mon regard clair n’avait pas quitté le sien, jusqu’à ce qu’il ferme les yeux. Je savais qu’il cherchait à ce clamer, je le connaissais si bien. Je n’ajoutais toujours rien, pliant l’échine face à mon mari, qui n’avait pas totalement tort, certes, mais qui se mettait tellement de poids sur les épaules, qu’il en oubliait, visiblement, l’importance qu’il avait également dans la vie des autres.

J’avais laissé le brun prendre la marche et surtout l’ouvrir. J’étais devenue des plus muettes, suivant mon mari, hochant la tête lorsqu’il me demandait de ne pas faire d’imprudence. Nous nous stoppions dans un même mouvement avec Ethan lorsque nous avons entendu les pleures d’un chien. Nous nous regardions et cela nous confirmait que notre impression était là même. C’était la voix de Strife. C’était une chose qui m’avais toujours fait allusionné d’ailleurs, avant Ethan et ses chiens, je n’aurais jamais pensé pouvoir reconnaitre ni même savoir que chaque chiens avait une voix propre, comme nous humain. Et pourtant si, et avec le temps, tout comme le brun, j’avais appris à les reconnaitre. J’avais même été étonnée de voir qu’il y avait une différence entre mâle et femelle, puisque la voix de Gaia était beaucoup plus féminine que celle de Strife. Lorsque mon mari ce mit à courir, je l’avais suivi, bien qu’il était arrivé avant moi, ayant une bien meilleure condition physique que moi. Il m’avait vite distancé, mais j’avais fini par le rattraper lorsqu’il s’était stoppé sur le lit du cours d’eau. J’attrapais le collier de la chienne lorsque mon mari me donnait ses instructions, des tremblements parcourais mon corps a l’idée qu’il aille dans cette eau, avec ce courant… mais la vie de Strife était en jeu, et c’était comme si celle de l’un de nos enfants était en jeu ! Nos chiens étaient très précieux à nos yeux. Il me confiait son arme, alors que je continuais de tenir le collier de Gaia dans mon autre main. D’ailleurs la chienne voulut suivre son maitre lorsqu’il se lança à l’eau, j’avais donc redoublé d’effort pour éloigner et surtout empêcher la chienne de sauter. J’assistais à la scène, parfaitement impuissante et inutile … Je ne pouvais rien faire, ni pour le chien loup, ni pour mon mari.

Je constatais avec horreur que trois rôdeurs venaient de tomber à l’eau. Je poussais alors un cri d’horreur en les voyant si près de mon mari et du chien. Je devais faire quelque chose ! Mais comment pouvais-je l’aider ? Je regardais les alentours, mais aucune idée ne me venait, je levais le holster dans mon poing et me dit que j’aurais pu essayer de viser les têtes qui dépassaient de l’eau, mais était-ce réellement une bonne idée ? Je n’avais pas tiré depuis longtemps, même si j’avais toujours été plutôt bonne tireuse, mais j’avais peur de louper mon coup, ils étaient si près d’Ethan. Je lâchais le holster, débloquant l’arme d’une main, tenant toujours la chienne de l’autre, la malmenant même surement, mais je n’avais que mon mari en tête en cet instant. Une fois l’arme entre les doigts, je vérifiais qu’il était chargé, la sécurité et tout ce que j’avais toujours fait de façon mécanique. Puis j’avais tendu le bras, en direction de mon mari et de ce rôdeur, juste derrière lui. « Ethan s’il te plait écoute moi et fait ce que je te dis. » Avais-je crié pour couvrir le bruit de l’eau, du chien et du rôdeur. Le brun avait levé les yeux sur moi, c’est donc qu’il avait entendu. J’espérais surtout qu’il avait compris, je n’étais pas sûr qu’il m’entende avec ce bruit autour de lui. Il fallait surtout faire vite, car il approchait du bord avec ce rôdeur, bien que l’un des trois avait déjà été emporté par le courant. « A trois, tu baisses la tête ! » J’attendais en respirant le plus calmement possible, arme toujours tendue. Ethan ne s’était pas stoppé, mais s’il le faisait, soit c’était le courant, soit le rôdeur qui gagnait cette bataille… « 1…2…3 ! » J’avais espéré que mon mari avait vraiment entendu ce que j’avais dit, et lorsque je le voyais plongé la tête sous l’eau, j’appuyais sur la détente, l’arme crachant aussitôt sa balle qui fit mouche du premier coup en se logeant dans le crâne du monstre. Son corps suivait alors le courant et je cherchais aussitôt mon mari, qui ressortit la tête de l’eau un peu plus bas. Je respirais à nouveau, je ne m’étais même pas rendue compte que j’avais cessé de respirer !
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Disappear

Dim 11 Déc 2016 - 10:57

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'exercice se révéla compliqué. Nager en soutenant Strife par le ventre demandait à Ethan de pouvoir se servir de ses pieds. Maintenant qu'un rôdeur était parvenu à refermer sa poigne glacée sur sa cheville, il était plus ou moins condamné à se tortiller en tâchant de ne pas couler et de se défaire de la créature. Il donnait de vigoureux coups de pied en essayant de faire lâcher prise au monstre, condamné à utiliser seulement un bras et une jambe pour se maintenir à flot. Le chien-loup commençait à gigoter, gêné par la présence de la chose. Autour d'eux, le grondement de l'eau était terriblement puissant, emplissant les oreilles. Le jeune homme jeta un œil à la berge, où se tenait sa femme. Il la vit qui semblait lui crier quelque chose, car ses lèvres se mirent à bouger, mais il n'en comprit pratiquement rien en raison du bruit ambiant. Il ne put même pas correctement lire sur ses lèvres, car sa tête fut brièvement plongée sous l'eau par une vicissitude du courant.
Il continua à progresser sans parvenir à se défaire du mort-vivant, qui heureusement était trop gêné par l'eau et le courant pour parvenir à mordre. Plutôt qu'une morsure, il risquait la noyade... Les râles du rôdeur étaient souvent noyés par une grande goulée d'eau qui s'engouffrait dans sa gueule béante, et qui transformait le tout en borborygmes ridicules et rauques. Un nouveau regard à Brooke, et il put la voir qui sortait son arme de service. Il comprit vaguement quelques mots, comme « trois » et « tête ». Ce devrait être suffisant.

Lorsqu'il la vit viser dans sa direction, et qu'il put lire sur ses lèvres les chiffres qu'elle prononçait, il baissa la tête pour la plonger brièvement sous l'eau. Il fut assourdi par le vacarme des flots, giflé par le froid, mais il entendit malgré tout la détonation qui résonna jusque dans la rivière. Il sentit la poigne du rôdeur se faire moins ferme alors qu'il ressortait la tête pour prendre une grande goulée d'air. En quelques coups de pied supplémentaires, il parvint à se défaire pour de bon du cadavre qui se mit à dériver au fil de l'eau et disparut bientôt. L'agent fédéral savait que son épouse était une excellente tireuse, et il en avait eu la preuve une fois de plus.
Ne sachant pas où étaient passées les autres créatures, Ethan reprit toutefois sa nage en puisant dans ses forces. C'était bien plus facile pour lui sans avoir un poids accroché à la cheville, qui le tirait en arrière. Il était légèrement dérivé de biais par le courant, mais il finit toutefois par arriver jusqu'à la berge où il tira Strife. Le pauvre chien avait les pattes tremblantes de fatigue, mais il s'ébroua néanmoins pour évacuer toute l'eau qui détrempait son pelage. Son maître se hissa à son tour sur le bord, ressentant d'un coup la fatigue s'abattre sur lui comme une chape de plomb. Il ne voulait toutefois pas rester là, ne sachant pas ce que les coups de feu avaient pu attirer... ni ce qui pouvait encore se trouver dans l'eau.

Le jeune homme retourna à un endroit où la pente était moins raide, pour aider le chien-loup à grimper. Ce ne serait pas évident avec la fatigue. Il dut descendre la berge sur environ deux cent mètres avant de trouver une pente un peu plus douce, même si la terre argileuse et mouillée était glissante. Strife commença à grimper devant lui, mais il dérapait, et ses flancs se levaient et s'abaissaient rapidement, alors qu'il avait la gueule entrouverte et la langue pendante. C'était un effort de trop, pour lui, il avait déjà utilisé presque toutes ses forces pour rester à flot et ne pas couler. Son maître le poussa par la croupe pour l'aider à monter, et peu à peu ils parvinrent à progresser jusqu'à se retrouver en haut de la pente. Ils remontèrent ensuite la piste entre les arbres jusqu'à retrouver Brooke et Gaia. La chienne bondit autour d'eux pour leur faire la fête, reniflant Strife du museau au poitrail en remuant la queue.
Ethan s'approcha de sa compagne qui avait toujours son arme de service à la main. Pour l'instant trop las pour parler, il posa simplement une main sur la courbe de sa hanche, l'attira contre lui et l'embrassa avec tendresse. Un baiser pour y faire passer ses remerciements. Elle l'avait tiré d'un mauvais pas, et sans elle il aurait été bien en peine de s'en sortir. Il lui avait fait confiance pour le couvrir, et il avait eu raison de le faire.

« Merci...

Un simple sourire suffit pour ponctuer ces mots. Depuis le temps qu'ils se connaissaient, il n'était pas toujours nécessaire de parler pour faire passer un message entre eux. Le jeune homme sentit un frisson désagréable s'emparer de son corps. Passé le moment où l'adrénaline le guidait, il sentait le froid se faire plus vif. Et pour cause, il était trempé et avait plongé dans un torrent glacé. Son corps commençait à frissonner et à trembler. Il tendit la main pour récupérer ses affaires et notamment son arme de service. Maintenant, il était temps pour eux de bouger. Ils avaient sérieusement besoin de rentrer au chalet pour se sécher, se réchauffer et se reposer.

- On ne devrait pas traîner dans le coin... d'autres peuvent avoir entendu la détonation. »

L'agent fédéral observa les alentours avec suspicion. Il ne serait pas serein tant qu'ils ne se seraient pas considérablement éloignés d'ici. Il savait que le son portait de très loin dans la montagne, et les rôdeurs étaient irrémédiablement attirés par le bruit. Il l'avait déjà expérimenté plusieurs fois depuis le début de l'épidémie. Et il ne tenait pas à ce qu'ils se retrouvent encerclés par des dizaines de ces choses. À priori les alentours n'étaient pas infestés, mais qui aurait pu dire avec assurance ce qui traînait dans les environs ?
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Disappear

Contenu sponsorisé
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Page 2 sur 2 Précédent  1, 2

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum