Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Make me believe that you'll always be with me
Sam 15 Oct 2016 - 16:47
22 octobre 2015
Les nouvelles furent de plus en alarmantes laissant l’angoisse de Jon prendre le dessus sur toute autre réflexion possible. A présent, il craignait pour sa vie et celle de son frère, malgré toutes les mauvais choix faits par ce dernier ayant instaurés une certaine distance entre eux, mais il restait son frère, celui qui l’avait protégé de tous les coups de leur père qu’il aurait pu subir. L’aîné se voulait rassurant et tentait d’apaiser les inquiétudes grandissantes dans l’esprit du plus jeune. Ils resteraient en contact et se retrouveraient en temps voulu, mais le plus important à ce moment-là était d’aller chercher Reese chez elle ou à son bureau si elle n’était pas déjà partie. Si tel était le cas, il serait bien plus difficile, voire impossible pour Jonathan de la retrouver, tout ce qu’il espérait était de tomber sur elle, en sécurité et dans son appartement. Les autorités conseillaient de rejoindre des camps sécurisés, mais pour le jeune homme, bien que l’idée paraissait séduisante, elle ne garantissait en rien une réelle sécurité à ceux s’y réfugiant, pour Jonathan la seule solution pour survivre à ces dramatiques changements se trouvait dans le fait de fuir cette ville.
Dans la précipitation, il ne pensa pas à prendre plus de vivres que deux paquets de gâteau, aucune bouteille d’eau non plus. Simplement ces paquets un tee-shirt et un gros pull qu’il avait fourré dans son sac. Quant au moyen de se défendre, il se limita à un hachoir de boucher, qu’il prit comme moyen de dissuasion face à un potentiel danger, tout en espérant qu’il n’aurait pas à s’en servir trop rapidement que ce soit pour neutraliser l’une de ces étranges créatures ou, pire, un être humain. Mais il préféra s’y préparer un minimum, il avait pu de sa fenêtre constater la sauvagerie des Hommes et leur stupidité à profiter du chaos régnant pour commettre toute sorte de crime qu’aucun d’eux n’aurait très certainement commis quelques semaines plus tôt. Etait-ce leur réelle nature qui ressortait ainsi ou était-ce le virus qui causait ce genre de comportement ? Jon allait-il lui aussi se transformer en une autre personne ? Il n’en savait rien bien évidemment, jusqu’à présent il se terrait dans son appartement en évitent de sortir au maximum. La sécurité avant tout.
Gardant le hachoir en main, il quitta les lieux, sans oublier de fermer à clé par habitude, avant de se rendre à sa voiture. N’étant pas matérialiste pour un sous, il s’était contenté d’acquérir une vieille Honda Accord de la fin des années 90. Financièrement il aurait tout à fait pu opter pour un véhicule plus récent et clinquant, mais pour le peu qu’il s’en servait, il ne voyait pas l’intérêt de dépenser une grosse somme. Il se prît la direction de l'appartement de la jeune femme étant à mi-chemin entre chez lui et le travail de la brune. A plusieurs reprises, il dût rebrousser chemin et prendre des rues parallèles se retrouvant face à des vandales ou ces créatures. Il mit facilement le double du temps habituel, pire que les bouchons aux heures de pointes.
La porte d'entrée était déjà ouvert, certainement fracturée, mais il n'y prêta pas attention, obnubilé par le fait de retrouver Reese plus que tout. Il pénétra dans l'immeuble en silence, tendant l'oreille à tout bruit étrange pouvant lui parvenir. Un lourd silence régna dans le bâtiment, laissant le grincement des marches trouver échos sans créer une quelconque attention d'un habitant vivant ou beaucoup moins. Cela faisait des années qu'il avait emprunté cet escalier, la jeune femme et lui avaient repris contact par téléphone uniquement, échangeant la plus part du temps des banalités afin de connaître les nouveautés dans la vie de l'un et l'autre, mais il ne s'était encore jamais revus.
Arrivant sur le palier de l'appartement de la brune, Jon toqua faiblement en espérant que cela serait suffisant pour qu'elle regarde à travers le judas. Il patienta un instant en écoutant si un bruit provenait du logement. Rien. Il n'arrêtait pas de gesticuler dans tous les sens en ayant bien trop peur de se faire surprendre par une personne mal-intentionnée ou l'un de ces contaminés. De façon plus énergique, il frappa littéralement contre le bois de la porte en se montrant toujours aussi vigilant. Il crût percevoir un bruit métallique. Se penchant vers l'orifice de la porte, il fit les gros yeux comme pour signifier à son amie d'ouvrir. Perdant patience il rompit un peu plus le silence en parlant « Reese, ouvre merde ! C'est Jon, faut qu'on se casse d'ici, et vite ! » dit-il d'un ton sec à moitié murmuré et à moitié hurlé. Rien ne le garantissait que le bruit était réel, que ce soit bien elle et encore moins qu'elle ne se soit pas déjà transformée. Mais l'espoir demeurait, il la connaissait, elle était intelligente et maligne, elle n'aurait pas décidé de prendre la route seule, même si elle aurait pu potentiellement fuir avec des proches ou des collègues. « Si t'es là ouvre, sinon je pars dans dix secondes, je vais pas attendre des heures dans ce couloir. Et si vous êtes pas Reese, dites-moi simplement où je peux la trouver et je vous laisse tranquille. » décida-t-il d'ajouter d'une voix tremblante, tout comme la main tenant le hachoir.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Make me believe that you'll always be with me
Sam 15 Oct 2016 - 17:37
Reese raccrocha, tenant son téléphone dans sa main, sans trop savoir quoi en faire. Elle fixait son écran en se sentant parfaitement perdu. Trois heures avant, la brune avait ouvert à des militaires, qui lui avaient demandé de venir avec eux, rejoindre un camp. Elle avait posément décliner leur offre, quand bien même l'homme qui lui faisait face avait été particulièrement insistant, lui disant qu'elle ne pouvait pas rester chez elle. L'avocate avait senti qu'elle aurait pu se faire descendre en sac à patate sur l'épaule du bonhomme, si elle n'avait pas simplement refermé la porte en soufflant qu'elle allait contacter le procureur et voir ça avec lui.
L'agitation dans les couloirs fut vive le temps de terminer l'évacuation, puis plus rien. Il y eut simplement un lourd silence, durant tout lequel, la brune avait fait les cents pas dans son appartement pour tenter de joindre son supérieur. A chaque fois, elle avait au bout une voix qui disait que le réseau était saturé, sauf une, la dernière, où elle réussit à joindre la personne qu'elle désirait. L'homme de justice et de politique qu'il était lui conseilla de rejoindre un camp, en lui assurant que la situation ne risquait apparemment pas de changer de sitôt. Il lui demanda de faire attention et la laissa sur ses mots.
Reese était loin de se douter que ça serait la dernière fois qu'elle lui parlerait. Elle sentit ses jambes trembler, et elle s'effondra à bout de force sur son canapé. Se prenant la tête entre les mains, elle ne comprenait pas. Son téléphone tomba sur le coussin du sofa, et elle, elle essayait de comprendre ce qu'il se passait. C'était qu'une épidémie... Certes, être malade, c'était jamais très chouette, mais à ce point ? Et puis, des infectés agressifs, qu'il ne fallait pas laisser approche, et tout ça... La brune ne savait plus quoi croire, ni quoi faire. Rester cloîtrer dans son appartement semblait pour l'instant le plus sage. A défaut de savoir quoi faire, ne rien faire était parfois la meilleure solution.
Et puis, peut-être, d'ici quelques jours, rejoindre un camp si ça ne s'améliorait pas ? Elle n'en savait rien. Elle sursauta juste comme une bête acculée quand elle entendit quelqu'un taper à sa porte. Qui ça pouvait être ?! Un voisin ? Elle hésita à se lever, à bouger, à respirer. Et si c'était un contaminé ? Est-ce que... est-ce qu'ils tapaient aux portes ? Est-ce qu'ils étaient conscients du fait d'être malade ? Bon sang ! Et puis, elle entendit la voix derrière le bois, et se redressa d'un bond pour se rapprocher en silence. Jon ? Vraiment ? C'était Jon !
Elle aurait reconnu sa voix entre mille, mais hésita tout de même. Que devait-elle faire ? Quand la deuxième invective lui parvint, elle ouvrit simplement la porte en une fois, et attrapa le garçon par le col de sa veste. Le tirant à l'intérieur, elle referma précipitamment derrière elle pour le regarder. C'était vraiment lui ! « Jon ! » Lâcha-t-elle en lui fondant dans les bras, se raccrochant à lui pour le tenir. Ça faisait des années qu'elle ne l'avait pas vu, mais outre ça, elle était partagée entre le plaisir et la peur de le voir. Quand elle se sépara de cette étreinte impromptue, elle le regarda, complètement paumée...
« Qu'est-ce que... » Elle tenta d'articuler, faisant quelques pas en arrière pour venir remettre le verrou de sa porte. Elle ne se souvenait même plus des mots qu'il avait donné sur son palier. Elle se passa une main dans les cheveux, essayant de comprendre ce qui ne tournait plus rond, mais c'était vraiment compliqué, et elle ne savait plus par quel bout le prendre. « Qu'est-ce que tu fous ici ?! » Réussit-elle à articuler. Et comme si quelque chose se décoinçait en elle, le reste des questions fusèrent : « Qu'est-ce qu'il se passe, putain ! Je comprends plus rien ! »
Sauf que là, ses pupilles glissèrent vers ce que tenait l'homme dans sa main. Elle lui fit les gros yeux, avant de croiser les bras sur sa poitrine. Son hachoir ?! Qu'est-ce qu'il foutait avec ça ? « Et surtout... SURTOUT. Tu vas m'expliquer pourquoi tu as ce gros hachoir à la main ! » Gronda Reese avec une moue ferme sur le visage, qui ne souffrait d'aucune esquive. « Tu as l'intention de découper un bœuf dans l'heure ? » Ironisa-t-elle froidement sans savoir si elle devait rester sérieuse, ou trouver ça dingue, ou même rire. Toute façon... Qui pouvait se targuer de pouvoir réagir normalement dans ce genre de cas, hein ?
L'agitation dans les couloirs fut vive le temps de terminer l'évacuation, puis plus rien. Il y eut simplement un lourd silence, durant tout lequel, la brune avait fait les cents pas dans son appartement pour tenter de joindre son supérieur. A chaque fois, elle avait au bout une voix qui disait que le réseau était saturé, sauf une, la dernière, où elle réussit à joindre la personne qu'elle désirait. L'homme de justice et de politique qu'il était lui conseilla de rejoindre un camp, en lui assurant que la situation ne risquait apparemment pas de changer de sitôt. Il lui demanda de faire attention et la laissa sur ses mots.
Reese était loin de se douter que ça serait la dernière fois qu'elle lui parlerait. Elle sentit ses jambes trembler, et elle s'effondra à bout de force sur son canapé. Se prenant la tête entre les mains, elle ne comprenait pas. Son téléphone tomba sur le coussin du sofa, et elle, elle essayait de comprendre ce qu'il se passait. C'était qu'une épidémie... Certes, être malade, c'était jamais très chouette, mais à ce point ? Et puis, des infectés agressifs, qu'il ne fallait pas laisser approche, et tout ça... La brune ne savait plus quoi croire, ni quoi faire. Rester cloîtrer dans son appartement semblait pour l'instant le plus sage. A défaut de savoir quoi faire, ne rien faire était parfois la meilleure solution.
Et puis, peut-être, d'ici quelques jours, rejoindre un camp si ça ne s'améliorait pas ? Elle n'en savait rien. Elle sursauta juste comme une bête acculée quand elle entendit quelqu'un taper à sa porte. Qui ça pouvait être ?! Un voisin ? Elle hésita à se lever, à bouger, à respirer. Et si c'était un contaminé ? Est-ce que... est-ce qu'ils tapaient aux portes ? Est-ce qu'ils étaient conscients du fait d'être malade ? Bon sang ! Et puis, elle entendit la voix derrière le bois, et se redressa d'un bond pour se rapprocher en silence. Jon ? Vraiment ? C'était Jon !
Elle aurait reconnu sa voix entre mille, mais hésita tout de même. Que devait-elle faire ? Quand la deuxième invective lui parvint, elle ouvrit simplement la porte en une fois, et attrapa le garçon par le col de sa veste. Le tirant à l'intérieur, elle referma précipitamment derrière elle pour le regarder. C'était vraiment lui ! « Jon ! » Lâcha-t-elle en lui fondant dans les bras, se raccrochant à lui pour le tenir. Ça faisait des années qu'elle ne l'avait pas vu, mais outre ça, elle était partagée entre le plaisir et la peur de le voir. Quand elle se sépara de cette étreinte impromptue, elle le regarda, complètement paumée...
« Qu'est-ce que... » Elle tenta d'articuler, faisant quelques pas en arrière pour venir remettre le verrou de sa porte. Elle ne se souvenait même plus des mots qu'il avait donné sur son palier. Elle se passa une main dans les cheveux, essayant de comprendre ce qui ne tournait plus rond, mais c'était vraiment compliqué, et elle ne savait plus par quel bout le prendre. « Qu'est-ce que tu fous ici ?! » Réussit-elle à articuler. Et comme si quelque chose se décoinçait en elle, le reste des questions fusèrent : « Qu'est-ce qu'il se passe, putain ! Je comprends plus rien ! »
Sauf que là, ses pupilles glissèrent vers ce que tenait l'homme dans sa main. Elle lui fit les gros yeux, avant de croiser les bras sur sa poitrine. Son hachoir ?! Qu'est-ce qu'il foutait avec ça ? « Et surtout... SURTOUT. Tu vas m'expliquer pourquoi tu as ce gros hachoir à la main ! » Gronda Reese avec une moue ferme sur le visage, qui ne souffrait d'aucune esquive. « Tu as l'intention de découper un bœuf dans l'heure ? » Ironisa-t-elle froidement sans savoir si elle devait rester sérieuse, ou trouver ça dingue, ou même rire. Toute façon... Qui pouvait se targuer de pouvoir réagir normalement dans ce genre de cas, hein ?
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
The Exiles | Right Hand
Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Make me believe that you'll always be with me
Dim 23 Oct 2016 - 13:43
Manquant de trébucher en étant tiré dans l'appartement, il profita ensuite de l'étreinte de son amie. Cela faisait si longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus, il avait fallu attendre de si longues années et la potentielle chute du monde civilisé pour qu'ils puissent se retrouver. Jon était plus que soulagé de la voir, surtout qu'elle soit en bonne santé à première vue et que le virus ne l'avait pas contaminé, car il s'était imaginé devoir partir à sa recherche à son travail ou même dans la ville, la retrouver peut-être mort ou éventuellement atteinte par cette maladie, sans pour autant avoir émis réellement cette dernière hypothèse et encore moins la façon d'agir si Reese était devenue l'une de ces créatures. Chassant ces pensées en secouant la tête, il sourit à son amie avant qu'elle ne lui pose une première question où il n'eut pas le temps de répondre car d'autres s'enchaînèrent.
« Hein ? Oh… Non, non c'est pas ça ! – commença-t-il à bafouiller nerveusement avant de prendre une grande inspiration afin de rassembler ses idées et de répondre – Je vais pas te faire du mal hein, je te rassure, c'est juste pour me protéger, nous protéger. T'as pas vu à quel point les gens devenaient fous ? Et puis, il y a ces espèces de trucs là, ces créatures qui attaquent et paraissent immortelles de ce que j'ai pu voir. » expliqua-t-il en s'agitant, ne sachant comment se calmer. Jonathan était partagé entre la joie de retrouver la brune et la peur que ces choses ou des humains débarquent, il n'avait pas du tout envie d'affronter quoi ou qui que ce soit.
« Faut qu'on parte, qu'on quitte la ville et vite ! Tout fout le camp, on va crever si on reste ici, c'est trop dangereux ! Alors oui, je sais, tu vas me dire qu'on a qu'à se rendre dans un de ces camps avec les militaires pour nous protéger, mais t'imagines s'ils ont pas fait gaffe qu'un civile était touché par ça ? Ce serait encore pire, il prendrait pour cible tous ceux présents et que feraient les militaires d'après toi ? » La panique le gagnait au fur-et-à-mesure de ses explications, il faisait les cent pas dans l'appartement de Reese en gardant le hachoir en main.
A son tour, sans attendre un quelconque début de réponse, il reprît « Bah je vais te le dire ! Il y aurait deux options. La première, ils tirent dans le tas et tuent des innocents parce que pour eux, mieux vaut exterminer tout potentiel danger. Et la seconde, ils se cassent en se rendant compte qu'ils perdent le contrôle de la situation, parce qu'ils restent des Hommes et voudraient sauver leur peau ! Alors, on doit s'éloigner de tout ça. » termina-t-il en attrapant son amie par le bras pour l'emmener avec lui, mais celle-ci tira si fort que Jon ne put tenir plus longtemps la prise.
Pour le coup, ces deux-là ne partageaient pas le même point de vue sur la situation ou s'agissait-il simplement du ressenti du jeune homme en croisant le regard de la brune qui semblait davantage s'interroger sur le comportement qu'il avait plutôt que sur la tournure prise par les événements. « De toute façon, je partirai pas sans toi, alors s'il faut que je reste plusieurs jours dans cet appartement, je le ferai jusqu'à ce que tu sois décidée à le quitter, mais, Reese, je t'en prie, fais-moi confiance et suis-moi. S'il te plaît. » formula-t-il d'une voix anxieuse en ayant enfin baissé le volume.
Il disait vrai, s'il avait quitté son logement pour venir ici c'était dans le but de quitter Seattle avec l'avocate, sinon il ne se serait pas donné la peine d'arriver jusque-là. Moxley lui avait demandé en plus de prendre soin de leur amie et de la sortir de la ville, alors même si les rapports entre tous les trois n'étaient pas des plus faciles, Jonathan était bien décidé à respecter cela et partir avec elle. Pour son frère, il ne s'inquiétait pas et savait qu'il s'en sortirait, peut-être n'était-il pas seul en plus, mais si tel était le cas, il saurait se défendre contrairement aux deux autres qui n'étaient pas amateurs de violence, surtout le plus jeune.
L'emploi de la force était une chose utilisée en dernier recours uniquement, le brun préférait dialoguer, s'expliquer afin de tenter d'apaiser toute tension plutôt que de se braquer et se montrer violent, il en avait horreur. Mais en grandissant, il avait dû apprendre à en faire usage, très rarement, mais en se laissant submerger par ses craintes en les affichant, il savait que la personne en face de lui en profiterait en les détectant. D'où le hachoir qu'il ne lâchait plus, pour lui, c'était un objet pouvant être très utile et dissuasif, bien que totalement obsolète face à une arme à feu.
« Hein ? Oh… Non, non c'est pas ça ! – commença-t-il à bafouiller nerveusement avant de prendre une grande inspiration afin de rassembler ses idées et de répondre – Je vais pas te faire du mal hein, je te rassure, c'est juste pour me protéger, nous protéger. T'as pas vu à quel point les gens devenaient fous ? Et puis, il y a ces espèces de trucs là, ces créatures qui attaquent et paraissent immortelles de ce que j'ai pu voir. » expliqua-t-il en s'agitant, ne sachant comment se calmer. Jonathan était partagé entre la joie de retrouver la brune et la peur que ces choses ou des humains débarquent, il n'avait pas du tout envie d'affronter quoi ou qui que ce soit.
« Faut qu'on parte, qu'on quitte la ville et vite ! Tout fout le camp, on va crever si on reste ici, c'est trop dangereux ! Alors oui, je sais, tu vas me dire qu'on a qu'à se rendre dans un de ces camps avec les militaires pour nous protéger, mais t'imagines s'ils ont pas fait gaffe qu'un civile était touché par ça ? Ce serait encore pire, il prendrait pour cible tous ceux présents et que feraient les militaires d'après toi ? » La panique le gagnait au fur-et-à-mesure de ses explications, il faisait les cent pas dans l'appartement de Reese en gardant le hachoir en main.
A son tour, sans attendre un quelconque début de réponse, il reprît « Bah je vais te le dire ! Il y aurait deux options. La première, ils tirent dans le tas et tuent des innocents parce que pour eux, mieux vaut exterminer tout potentiel danger. Et la seconde, ils se cassent en se rendant compte qu'ils perdent le contrôle de la situation, parce qu'ils restent des Hommes et voudraient sauver leur peau ! Alors, on doit s'éloigner de tout ça. » termina-t-il en attrapant son amie par le bras pour l'emmener avec lui, mais celle-ci tira si fort que Jon ne put tenir plus longtemps la prise.
Pour le coup, ces deux-là ne partageaient pas le même point de vue sur la situation ou s'agissait-il simplement du ressenti du jeune homme en croisant le regard de la brune qui semblait davantage s'interroger sur le comportement qu'il avait plutôt que sur la tournure prise par les événements. « De toute façon, je partirai pas sans toi, alors s'il faut que je reste plusieurs jours dans cet appartement, je le ferai jusqu'à ce que tu sois décidée à le quitter, mais, Reese, je t'en prie, fais-moi confiance et suis-moi. S'il te plaît. » formula-t-il d'une voix anxieuse en ayant enfin baissé le volume.
Il disait vrai, s'il avait quitté son logement pour venir ici c'était dans le but de quitter Seattle avec l'avocate, sinon il ne se serait pas donné la peine d'arriver jusque-là. Moxley lui avait demandé en plus de prendre soin de leur amie et de la sortir de la ville, alors même si les rapports entre tous les trois n'étaient pas des plus faciles, Jonathan était bien décidé à respecter cela et partir avec elle. Pour son frère, il ne s'inquiétait pas et savait qu'il s'en sortirait, peut-être n'était-il pas seul en plus, mais si tel était le cas, il saurait se défendre contrairement aux deux autres qui n'étaient pas amateurs de violence, surtout le plus jeune.
L'emploi de la force était une chose utilisée en dernier recours uniquement, le brun préférait dialoguer, s'expliquer afin de tenter d'apaiser toute tension plutôt que de se braquer et se montrer violent, il en avait horreur. Mais en grandissant, il avait dû apprendre à en faire usage, très rarement, mais en se laissant submerger par ses craintes en les affichant, il savait que la personne en face de lui en profiterait en les détectant. D'où le hachoir qu'il ne lâchait plus, pour lui, c'était un objet pouvant être très utile et dissuasif, bien que totalement obsolète face à une arme à feu.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Make me believe that you'll always be with me
Dim 23 Oct 2016 - 21:47
Ce que Jon était en train de lui raconter était parfaitement dingue et insensé. Mais le pire, c'était qu'il ne s'en rendait pas compte. Reese le regarda un loooong moment en papillonnant des yeux, essayant de comprendre, que tout ça fasse un petit peu sens dans sa tête, et dans la situation. Comme si soudainement, la réponse et l'illumination allaient surgir d'un coin sombre de son appartement pour se montrer à elle. Il n'en fut rien. Elle fut contrainte de l'écouter déblatérer, encore, et encore, et encore, sur la nécessité de partir d'ici, et que sa feuille de boucher était là pour les protéger tous les deux.
C'était des malades, non ? Alors quoi ? Il avait l'intention de les soigner en leur coupant les articulations ? Est-ce qu'il se rendait compte seulement de ce qu'il débitait ou pas ? C'était quoi ? Un schizophrénie découverte sur le tas ? Elle devait gérer un fou ayant pris les traits d'un garçon qu'elle connaissait depuis toujours ? Alors non, elle devait admettre qu'elle s'était évitée de trop mettre le nez dehors, et que son patron l'avait dissuadé de trop partir. Même plutôt de rejoindre un camp de refugiés. Mais tout ça, c'était fou. Ce que crachait les radios, les rumeurs, les bruits la nuit, tout... Elle avait encore un peu de mal à réaliser...
Il lui fallait garder son calme, ne pas s'affoler. Aussi tenta-t-elle de le raisonner alors qu'il lui disait qu'il fallait absolument partir d'ici : « On m'a dit que les camps étaient sûrs, ils- » elle fut interrompue. Non, les camps n'étaient pas sûrs, et la réponse de Jon termina de lui mettre le crâne totalement à l'envers. Elle le regarda avec de grands yeux ronds, n'ayant pas à un seul instant envisagé cette situation. Tout allait de mal en pire, et rien n'allait s'arranger. La brune fut contrainte de faire quelques pas en arrière, pour poser son cul sur l'accoudoir de son canapé. Ses jambes ne la portaient plus, tant le choc était grand.
La brune bégaya quelques mots avant de se prendre la tête dans ses mains. Elle souffla, une fois, deux fois, trois fois. Se laissant ce temps pour laisser aller la peur et l'angoisse qui lui tenaient le ventre depuis l'arrivée de Jon, et déjà avant. Et quand ce fut chose faite, elle releva finalement le nez vers lui, et lui lança avec fermeté : « Ok, on quitte la ville. J'ai le temps de faire mon sac au moins ? » Demanda-t-elle doucement en se relevant soudainement. Elle alla jusqu'à sa chambre, attrapa une valise, qu'elle balança sur son lit. Et quand elle ouvrit son placard, l'angoisse reprit le pas sur le reste : « Je dois prendre quoi ? »
Combien de temps tout ça allait durer, au juste ? « Prend ce que tu veux dans les placards, hein... » Lui dit-elle à travers la porte, en balançant des habits dans son sac, qu'elle tassa au mieux. Elle avait envie de tout prendre, tout en sachant que ça ne serait pas possible. Elle quitta ses chaussures pour enfiler des bottines sans talons, et opta même pour un jean. Elle mit sa veste et serra une écharpe autour de son cou, pour foncer vers sa pharmacie et attraper quelques médicaments, sa brosse à dents, son dentifrice... Elle glissa son savon et son shampoing dans un sac plastique, et eut finalement un mal fou pour boucler son sac.
Reese revint dans le salon en serrant la mâchoire. Elle essuya nerveusement des larmes angoissées au coin de ses yeux, levant un regard qui se voulait assurer vers son ami. Jon terminait de vider ses placards, ne laissant pas grand chose. Et immédiatement après, ses pupilles retournèrent vers le hachoir qu'il avait pris. Devait-elle en faire autant ? Prendre une arme ? Elle ne se sentait pas du tout d'en tenir une, là. Ni de la brandir. Encore moins de l'abattre sur le crâne d'un infecté, ou ailleurs. Tant pis : « Je te suis. »
C'était des malades, non ? Alors quoi ? Il avait l'intention de les soigner en leur coupant les articulations ? Est-ce qu'il se rendait compte seulement de ce qu'il débitait ou pas ? C'était quoi ? Un schizophrénie découverte sur le tas ? Elle devait gérer un fou ayant pris les traits d'un garçon qu'elle connaissait depuis toujours ? Alors non, elle devait admettre qu'elle s'était évitée de trop mettre le nez dehors, et que son patron l'avait dissuadé de trop partir. Même plutôt de rejoindre un camp de refugiés. Mais tout ça, c'était fou. Ce que crachait les radios, les rumeurs, les bruits la nuit, tout... Elle avait encore un peu de mal à réaliser...
Il lui fallait garder son calme, ne pas s'affoler. Aussi tenta-t-elle de le raisonner alors qu'il lui disait qu'il fallait absolument partir d'ici : « On m'a dit que les camps étaient sûrs, ils- » elle fut interrompue. Non, les camps n'étaient pas sûrs, et la réponse de Jon termina de lui mettre le crâne totalement à l'envers. Elle le regarda avec de grands yeux ronds, n'ayant pas à un seul instant envisagé cette situation. Tout allait de mal en pire, et rien n'allait s'arranger. La brune fut contrainte de faire quelques pas en arrière, pour poser son cul sur l'accoudoir de son canapé. Ses jambes ne la portaient plus, tant le choc était grand.
La brune bégaya quelques mots avant de se prendre la tête dans ses mains. Elle souffla, une fois, deux fois, trois fois. Se laissant ce temps pour laisser aller la peur et l'angoisse qui lui tenaient le ventre depuis l'arrivée de Jon, et déjà avant. Et quand ce fut chose faite, elle releva finalement le nez vers lui, et lui lança avec fermeté : « Ok, on quitte la ville. J'ai le temps de faire mon sac au moins ? » Demanda-t-elle doucement en se relevant soudainement. Elle alla jusqu'à sa chambre, attrapa une valise, qu'elle balança sur son lit. Et quand elle ouvrit son placard, l'angoisse reprit le pas sur le reste : « Je dois prendre quoi ? »
Combien de temps tout ça allait durer, au juste ? « Prend ce que tu veux dans les placards, hein... » Lui dit-elle à travers la porte, en balançant des habits dans son sac, qu'elle tassa au mieux. Elle avait envie de tout prendre, tout en sachant que ça ne serait pas possible. Elle quitta ses chaussures pour enfiler des bottines sans talons, et opta même pour un jean. Elle mit sa veste et serra une écharpe autour de son cou, pour foncer vers sa pharmacie et attraper quelques médicaments, sa brosse à dents, son dentifrice... Elle glissa son savon et son shampoing dans un sac plastique, et eut finalement un mal fou pour boucler son sac.
Reese revint dans le salon en serrant la mâchoire. Elle essuya nerveusement des larmes angoissées au coin de ses yeux, levant un regard qui se voulait assurer vers son ami. Jon terminait de vider ses placards, ne laissant pas grand chose. Et immédiatement après, ses pupilles retournèrent vers le hachoir qu'il avait pris. Devait-elle en faire autant ? Prendre une arme ? Elle ne se sentait pas du tout d'en tenir une, là. Ni de la brandir. Encore moins de l'abattre sur le crâne d'un infecté, ou ailleurs. Tant pis : « Je te suis. »
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
The Exiles | Right Hand
Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Make me believe that you'll always be with me
Jeu 27 Oct 2016 - 19:59
En posant ses yeux sur elle, il se rendit compte qu’il lui avait communiqué ses angoisses, son amie brisa le silence qui s’était installé depuis quelques secondes par sa respiration se faisant audible. Et le verdict tomba ; elle accepta de quitter la ville. C’était tout ? Pas d’arguments en plus à dire ou développer ? Reese l’avait cru quasiment directement, sans chercher à comprendre davantage ou à le contredire. Elle avait bien essayé à un moment de le stopper durant ses explications, mais obnubilé par celles-ci, il n’avait même pas prêté attention au début de paroles prononcées par son amie. Le fait de ne pas avoir besoin d’en ajouter lui convenait parfaitement, et en même temps, à part se répéter ou tenter de détailler un peu plus les visions qu’il avait des choses, il n’allait pas en inventer d’autres. En revanche, peut-être qu’il en aurait trouvé d’autres en s’expliquant un peu plus, ce n’était pas du tout impossible étant donné qu’il était plutôt doué pour s’imaginer différents scénarios, surtout les plus catastrophiques.
« Oui, oui, bien-sûr ! Prends… Ce qu’il te faut. » répondit-il en continuant de la fixer comme pour lui demander si ça allait. Il ne formulerait pas cette question à haute voix car elle était idiote. Physiquement, oui elle n’était pas blessée, paraissait être en forme, mais moralement, c’était plus délicat même si elle tentait de masquer cela. Jon devait bien admettre que de ce côté, l’avocate était tout de même bien plus douée que lui. Il lui emboîta le pas et la suivit jusqu’à l’entrée de sa chambre. « Oh euh… Des fringues déjà, mais pas trop non plus, au pire on pourra en trouver facilement… J’imagine en tout cas, mais des trucs où t’es à l’aise. » Quoi d’autre ? De quoi se défendre oui, mais se sentait-elle capable d’en arriver là ? Par précaution, il finit par le lui dire « Peut-être un couteau ou un truc pour te défendre en tout cas et… – une petite illumination se produisit dans l’esprit du jeune homme – Oh ! Et de la bouffe aussi parce que je me suis tellement dépêché, qu’à part des paquets de gâteaux, j’ai rien du tout en fait. » admit-il gêné en se grattant l’arrière de la tête.
Il regarderait après dans l’armoire afin de trouver éventuellement un vêtement ou autre pouvant lui être utile, mais pour l’instant, la répartition des tâches avait déjà lieu. Reese se dirigea dans sa salle de bain pour fouiller dans la pharmacie, entre autres, quant au brun, il alla dans la cuisine et fouilla dans les différents meubles pour prendre les quelques conserves qu’elle avait, en plus de la seule tablette de chocolat restante. Après tout, ils n’auraient pas vraiment l’occasion d’en manger si facilement, alors autant la prendre pour profiter d’un hypothétique moment de plaisir en la dégustant plus tard. Il prit également du miel, du riz et remplit deux grandes bouteilles d’eau.
Ils mirent le maximum de chose dans la valise, surtout les vêtements où Jonathan y déposa les siens en les enlevant de son sac afin d’avoir de la place pour prendre ce qui lui semblait être plus précieux. D’autant plus qu’il serait plus facile de les transporter en les stockant là-dedans si jamais ils étaient amenés à devoir courir et laisser derrière eux la valise pouvant être encombrante. Finalement, il prît simplement un tee-shirt en plus présent dans l’armoire de Reese.
Le départ était donné, il prît la main de son amie en lui lançant un regard plein de tendresse et de réconfort avant d’ouvrir la porte d’entrée et de filer rejoindre la voiture. La foule s’agitait à l’extérieur, certaines personnes brisaient des vitres de véhicules haut de gamme pour récupérer tout et, surtout, n’importe quoi comme un simple paquet de chewing-gum, mais heureusement pour les deux amis, le vieux tacot de Jon n’attirait pas plus que ça l’intention de ses êtres malveillants ni de créatures bien plus intéressées par le vacarme fait, si bien, qu’ils en profitèrent pour se faufiler dedans et fuir en ayant, au préalable mis la valise dans le coffre, par habitude.
A peine s’étaient-ils éloignés que Jon sortit de la poche intérieure de sa veste son paquet de cigarettes pour en attraper une avec ses lèvres avant de le reglisser dedans. « Ça t’embête pas si je fume ? » demanda-t-il avant d’entre-ouvrir la vitre à l’aide de la manivelle prévue à cet effet. Sa voiture n’était en rien moderne, il n’avait d’ailleurs pas investi dans un autoradio, sa seule folie, si l’on peut dire, fut d’acheter ce fameux petit sapin placé au niveau du rétroviseur intérieur, senteur pomme verte. Du moins à la base, car depuis le temps, plus aucune odeur n’en sortait. Il finit par allumer sa cigarette et tira une grande latte avant de recracher lentement toute la fumée. Le fait de retrouver aussi rapidement Reese et de la convaincre de le suivre lui ôta un sacré poids des épaules. Direction l’Est de Seattle et les petites villes ! « T’en veux une au fait ? » l’interrogea-t-il en souriant.
« Oui, oui, bien-sûr ! Prends… Ce qu’il te faut. » répondit-il en continuant de la fixer comme pour lui demander si ça allait. Il ne formulerait pas cette question à haute voix car elle était idiote. Physiquement, oui elle n’était pas blessée, paraissait être en forme, mais moralement, c’était plus délicat même si elle tentait de masquer cela. Jon devait bien admettre que de ce côté, l’avocate était tout de même bien plus douée que lui. Il lui emboîta le pas et la suivit jusqu’à l’entrée de sa chambre. « Oh euh… Des fringues déjà, mais pas trop non plus, au pire on pourra en trouver facilement… J’imagine en tout cas, mais des trucs où t’es à l’aise. » Quoi d’autre ? De quoi se défendre oui, mais se sentait-elle capable d’en arriver là ? Par précaution, il finit par le lui dire « Peut-être un couteau ou un truc pour te défendre en tout cas et… – une petite illumination se produisit dans l’esprit du jeune homme – Oh ! Et de la bouffe aussi parce que je me suis tellement dépêché, qu’à part des paquets de gâteaux, j’ai rien du tout en fait. » admit-il gêné en se grattant l’arrière de la tête.
Il regarderait après dans l’armoire afin de trouver éventuellement un vêtement ou autre pouvant lui être utile, mais pour l’instant, la répartition des tâches avait déjà lieu. Reese se dirigea dans sa salle de bain pour fouiller dans la pharmacie, entre autres, quant au brun, il alla dans la cuisine et fouilla dans les différents meubles pour prendre les quelques conserves qu’elle avait, en plus de la seule tablette de chocolat restante. Après tout, ils n’auraient pas vraiment l’occasion d’en manger si facilement, alors autant la prendre pour profiter d’un hypothétique moment de plaisir en la dégustant plus tard. Il prit également du miel, du riz et remplit deux grandes bouteilles d’eau.
Ils mirent le maximum de chose dans la valise, surtout les vêtements où Jonathan y déposa les siens en les enlevant de son sac afin d’avoir de la place pour prendre ce qui lui semblait être plus précieux. D’autant plus qu’il serait plus facile de les transporter en les stockant là-dedans si jamais ils étaient amenés à devoir courir et laisser derrière eux la valise pouvant être encombrante. Finalement, il prît simplement un tee-shirt en plus présent dans l’armoire de Reese.
Le départ était donné, il prît la main de son amie en lui lançant un regard plein de tendresse et de réconfort avant d’ouvrir la porte d’entrée et de filer rejoindre la voiture. La foule s’agitait à l’extérieur, certaines personnes brisaient des vitres de véhicules haut de gamme pour récupérer tout et, surtout, n’importe quoi comme un simple paquet de chewing-gum, mais heureusement pour les deux amis, le vieux tacot de Jon n’attirait pas plus que ça l’intention de ses êtres malveillants ni de créatures bien plus intéressées par le vacarme fait, si bien, qu’ils en profitèrent pour se faufiler dedans et fuir en ayant, au préalable mis la valise dans le coffre, par habitude.
A peine s’étaient-ils éloignés que Jon sortit de la poche intérieure de sa veste son paquet de cigarettes pour en attraper une avec ses lèvres avant de le reglisser dedans. « Ça t’embête pas si je fume ? » demanda-t-il avant d’entre-ouvrir la vitre à l’aide de la manivelle prévue à cet effet. Sa voiture n’était en rien moderne, il n’avait d’ailleurs pas investi dans un autoradio, sa seule folie, si l’on peut dire, fut d’acheter ce fameux petit sapin placé au niveau du rétroviseur intérieur, senteur pomme verte. Du moins à la base, car depuis le temps, plus aucune odeur n’en sortait. Il finit par allumer sa cigarette et tira une grande latte avant de recracher lentement toute la fumée. Le fait de retrouver aussi rapidement Reese et de la convaincre de le suivre lui ôta un sacré poids des épaules. Direction l’Est de Seattle et les petites villes ! « T’en veux une au fait ? » l’interrogea-t-il en souriant.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Make me believe that you'll always be with me
Ven 28 Oct 2016 - 12:07
« Non, merci. » Souffla-t-elle en accompagnant le tout d'un petit froncement de sourcil se demandant s'il était sérieux. En le voyant allumer sa clope, elle n'eut plus aucun doute là-dessus. Le petit Jonathan Good s'était mis à la cigarette. Elle le revoyait étrangement à ses sept ans, cheveux ébouriffés et airs poupons essayer de jouer les grands pour faire comme son frère aîné. Et elle n'arrivait pas à se séparer de cette image aujourd'hui. Alors le voir faire ça, ça lui fit comme un coup. Il lui avait manqué. Plus que ça, elle se sentit idiote de l'avoir éloigné d'elle durant toutes ces années, de s'être contenté de quelques appels, comme on le ferait avec un frère de qui on s'éloigne progressivement. Et dire que son premier réflexe avait été de venir la chercher. Elle faisait une piètre amie.
Mais il n'était pas temps de discuter des retrouvailles. La nervosité se faisait sentir dans l'habitacle de la voiture, surtout quand cette dernière démarra et s'éloigna de son appartement. La rue était une cohue sans pareille, Reese n'avait jamais vu ça de sa vie. Depuis quelques semaines, les violences ordinaires semblaient être devenues légions, mais là... Là, c'était différent encore. C'était de la brutalité a l'état pure, se répandant à travers la ville comme un venin dans du sang. Tout ça à cause d'une maladie difficile ? Et pourtant. « Difficile », elle était loin de la vérité. C'était incurable, et mortel. Et elle ne savait pas encore les conséquences que ça aurait sur leur avenir à tous. Sur celui de l'humanité toute entière.
Un lourd silence s'installa, alors que Jon parvenait à avaler la route pour s'éloigner définitivement de chez elle. Elle n'eut aucune idée de quand elle pourrait revoir ces rues, son appartement, son ancienne vie. Elle avait fourré ses clefs, un peu par dépit, dans le fond de son sac, avec l'espoir fou qu'elles pourraient lui resservir un jour ou l'autre. Qu'elle pourrait regagner sa maison, la nettoyer, recommencer à y vivre pour tenter de construire un avenir solide. Des espoirs qui voleraient bientôt en éclat. « Tu comptes aller ou ? » S'inquiéta-t-elle finalement en relevant le nez vers Jon, après qu'ils aient dépassé un panneau indiquant la sortie de Seattle situé à plusieurs kilomètres.
Avait-il un but ? Un objectif ? Où ne s'en tenait-il qu'à l'idée principale qui disait « il faut sortir de la mégalopole tout de suite maintenant immédiatement » ? Connaissant un peu Jon, elle se doutait qu'il s'agissait surtout de la dernière option. Elle lui fit simplement un sourire, un brin moqueur, comme pour détendre l'atmosphère. Elle fouilla finalement dans la boite à gants pour essayer d'y trouver une carte, mais à part un beau désordre, elle ne réussit pas à mettre la main sur quelque chose d'utile. Faut dire que ça ne devait pas lui servir tous les jours. Jon avait du s'habituer aux trajets quotidiens maison-travail et voilà. Mais le véhicule ralentit soudainement, et Reese releva le nez vers le pare-brise.
« Il se passe quoi ? » Demanda-t-elle. Au bout de l'avenue qu'il remontait en zigzaguant comme il pouvait, une masse de personne s'étalait pour traverser. Une sensation étrange vint lui saisir les entrailles, et elle eut la bêtise de demander : « Ils manifestent ? C'est le moment pour ça ? » avec une pointe de naïveté qu'elle même ne se connaissait pas. Mais c'était dingue comme le cerveau se raccrochait bêtement à ce qu'il connaissait pour tenter de justifier l'impossible. De comprendre. Les démarches étaient un peu traînantes, incertaines, comme si tout ça n'était pas des plus motivés.
Jusqu'à ce qu'une partie de la troupe ne se tourne vers eux et ne voit la voiture en tout cas. Reese en eut le souffle coupé. « Recule... » Murmura-t-elle doucement, articulant ça avec toutes les peines du monde. Un pas décidé, puis un autre, et les quelques personnes les ayant vu se mirent à courir vers eux. Et là, elle distingua leurs yeux vitreux, les blessures sur leurs membres visibles, et tout le reste... Des infectés, forcément. Et qui en avaient après eux... « RECULE. » Ordonna-t-elle en balançant un coup dans l'épaule de Jon pour le réveiller et le forcer à agir.
Mais il n'était pas temps de discuter des retrouvailles. La nervosité se faisait sentir dans l'habitacle de la voiture, surtout quand cette dernière démarra et s'éloigna de son appartement. La rue était une cohue sans pareille, Reese n'avait jamais vu ça de sa vie. Depuis quelques semaines, les violences ordinaires semblaient être devenues légions, mais là... Là, c'était différent encore. C'était de la brutalité a l'état pure, se répandant à travers la ville comme un venin dans du sang. Tout ça à cause d'une maladie difficile ? Et pourtant. « Difficile », elle était loin de la vérité. C'était incurable, et mortel. Et elle ne savait pas encore les conséquences que ça aurait sur leur avenir à tous. Sur celui de l'humanité toute entière.
Un lourd silence s'installa, alors que Jon parvenait à avaler la route pour s'éloigner définitivement de chez elle. Elle n'eut aucune idée de quand elle pourrait revoir ces rues, son appartement, son ancienne vie. Elle avait fourré ses clefs, un peu par dépit, dans le fond de son sac, avec l'espoir fou qu'elles pourraient lui resservir un jour ou l'autre. Qu'elle pourrait regagner sa maison, la nettoyer, recommencer à y vivre pour tenter de construire un avenir solide. Des espoirs qui voleraient bientôt en éclat. « Tu comptes aller ou ? » S'inquiéta-t-elle finalement en relevant le nez vers Jon, après qu'ils aient dépassé un panneau indiquant la sortie de Seattle situé à plusieurs kilomètres.
Avait-il un but ? Un objectif ? Où ne s'en tenait-il qu'à l'idée principale qui disait « il faut sortir de la mégalopole tout de suite maintenant immédiatement » ? Connaissant un peu Jon, elle se doutait qu'il s'agissait surtout de la dernière option. Elle lui fit simplement un sourire, un brin moqueur, comme pour détendre l'atmosphère. Elle fouilla finalement dans la boite à gants pour essayer d'y trouver une carte, mais à part un beau désordre, elle ne réussit pas à mettre la main sur quelque chose d'utile. Faut dire que ça ne devait pas lui servir tous les jours. Jon avait du s'habituer aux trajets quotidiens maison-travail et voilà. Mais le véhicule ralentit soudainement, et Reese releva le nez vers le pare-brise.
« Il se passe quoi ? » Demanda-t-elle. Au bout de l'avenue qu'il remontait en zigzaguant comme il pouvait, une masse de personne s'étalait pour traverser. Une sensation étrange vint lui saisir les entrailles, et elle eut la bêtise de demander : « Ils manifestent ? C'est le moment pour ça ? » avec une pointe de naïveté qu'elle même ne se connaissait pas. Mais c'était dingue comme le cerveau se raccrochait bêtement à ce qu'il connaissait pour tenter de justifier l'impossible. De comprendre. Les démarches étaient un peu traînantes, incertaines, comme si tout ça n'était pas des plus motivés.
Jusqu'à ce qu'une partie de la troupe ne se tourne vers eux et ne voit la voiture en tout cas. Reese en eut le souffle coupé. « Recule... » Murmura-t-elle doucement, articulant ça avec toutes les peines du monde. Un pas décidé, puis un autre, et les quelques personnes les ayant vu se mirent à courir vers eux. Et là, elle distingua leurs yeux vitreux, les blessures sur leurs membres visibles, et tout le reste... Des infectés, forcément. Et qui en avaient après eux... « RECULE. » Ordonna-t-elle en balançant un coup dans l'épaule de Jon pour le réveiller et le forcer à agir.
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
The Exiles | Right Hand
Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Make me believe that you'll always be with me
Mer 16 Nov 2016 - 19:23
Aller où ? « Bonne question… » avait envie de répondre Jonathan car il n’en avait pas la moindre idée, en tout cas, pas une précise. Tout ce qui comptait était dans le fait de s’éloigner de Seattle avec Reese, pour ce qui était de la destination en elle-même, cela n’avait pas de réelle importance. Dans l’idéal, il aimerait assurer à son amie qu’ils trouveraient un coin tranquille, loin de tout danger, mais il lui mentirait, rien ne leur garantissait qu’ils parviendraient à trouver ce havre de paix, il s’agirait d’une douce utopie, rien de plus.
Jetant un coup d’œil rapide vers son amie, avant de fixer une nouvelle fois la route, il lui répondit d’une faible voix « Je sais pas. » A quoi bon dire le contraire ? L’avouer n’était en rien une faiblesse et de toute manière Reese le connaissait trop bien, tout mensonge serait détecté. Mais l’idée de rouler quasiment tout droit pour sortir de la ville ne fut pas la meilleure, ou du moins, ne fut pas productive, car si les deux amis progressèrent au départ plutôt rapidement en déviant peu de l’itinéraire improvisé, ce n’était dorénavant plus le cas.
De plus en plus d’êtres au comportement étrange se présentaient à eux, obligeant Jon à donner des coups de volants dans tous les sens afin de ne pas les percuter pour ne pas se retrouver coincer. Si au début ils étaient plus ou moins facilement esquivables, la masse se présentant à eux ne laissait en revanche rien présager de bon, forçant le conducteur à ralentir grandement jusqu’à presque s’arrêter. Combien de ces créatures se trouvaient face à eux ? Des dizaines ? Plus ? Le nombre n’avait guère d’importance en réalité, mais Jonathan se posait tout de même la question et ce n’était pas avec sa vieille voiture qu’ils pourraient tenter une quelconque percée à moins de souhaiter mourir, ce qui n’était pas leur cas.
Reese avait-elle fait exprès de sortir cette question sur le fait de manifester pour tenter de détendre l’atmosphère ou s’agit-il d’une sorte de déni de la réalité ? Une autre possibilité s’offrit à lui ; le fait que son amie n’ait jamais été confrontée à ces choses et ignore vraiment leur existence. C’était difficile à imaginer pour lui, mais pas impossible. D’un ton léger, le livreur répondit malgré tout d’une voix tremblante ne pouvant feinter sa crainte « Ce serait bien mieux qu’ce soit ça. » C’était un fait, à choisir il aurait même aimé plus que tout se retrouver face à des Hommes s’étant réunis pour manifester leur mécontentement sur la manière dont les choses tournaient ou pour n’importe quelle raison, mais la réalité était tout autre.
Ses yeux s’écarquillèrent au fil des secondes écoulées tandis que son cerveau partait dans tous les sens quant aux différentes possibilités s’offrant aux deux amis. Il y avait bien des rues annexes sur les côtés, mais elles offraient davantage de risque de se retrouver coincer par deux groupes de ce genre ou avec des véhicules abandonnés bloquant toute autre sortie. Le temps de tergiverser, les créatures avançaient, lentement, mais chaque pas de fait réduisait considérablement la distance les séparant des deux occupants du véhicule et augmentait le danger.
Jonathan fixait encore et encore le mouvement de foule lui permettant de distingues de plus en plus les visages et les motifs présents sur les vêtements. C’est alors qu’il entendit l’avocate lui hurler dessus afin de le faire réagir et d’enclencher la marche-arrière. Et en bonus, il eut le droit à un coup dans son épaule droite. Sans dire mot, il s’exécuta et fixa le rétroviseur intérieur appuyant sur l’accélérateur pour les éloigner du groupe jusqu’à arriver au croisement d’une autre artère importante, d’où il remit la marche-avant et accéléra le plus possible en poussant son vieux tacot.
Rien ne pouvait se dérouler de la meilleure des manières, ils pourraient prévoir un itinéraire, mais se rendraient bien rapidement compte qu’il leur serait impossible à suivre, alors Jon improvisa une fois encore, continuant de rouler à vive allure en tentant de maintenir le cap qui consistait à aller tout droit. Forcément, par moment, ils devaient emprunter des rues parallèles et revenir sur leurs pas, ce qui stressait encore plus Jon dont le front luisait. Dans une tentative plutôt maladroite de détendre l’atmosphère et de penser un court instant à autre chose, il s’essaya au rôle de comique en regardant Reese et en lui lançant « C’est pire que les bouchons ! » Ce qui fut un flop incroyable durant quelques secondes, laissant un blanc pesant régner avant d’entendre son amie rire légèrement. Que ce soit par pitié ou parce qu’elle avait trouvé ça tellement nul, ce n’était pas grave, ça lui allait.
De toute manière, rien d’autre ne lui venait à l’esprit, il avait réellement envie de penser à autre chose, de plaisanter et rire, d’imaginer que le trajet effectué n’avait rien d’important, en tout cas rien de grave, de se laisser croire que ça ressemblait plutôt à de futures vacances prometteuses. Mais cela lui était impossible, ce n’était pas dans sa nature en temps normal, alors là, avec cette situation des plus étranges et incontrôlables, comment pouvait-il faire ? Tant bien que mal, la sortie de la ville se présentait à eux ce qui étira les lèvres du jeune homme. Il s’agissait d’une sorte de petite victoire, même si rien n’était gagné, mais le fait de sortir de Seattle était un réel soulagement tout en ignorant toujours quand et où se situerait leur prochain arrêt.
Jetant un coup d’œil rapide vers son amie, avant de fixer une nouvelle fois la route, il lui répondit d’une faible voix « Je sais pas. » A quoi bon dire le contraire ? L’avouer n’était en rien une faiblesse et de toute manière Reese le connaissait trop bien, tout mensonge serait détecté. Mais l’idée de rouler quasiment tout droit pour sortir de la ville ne fut pas la meilleure, ou du moins, ne fut pas productive, car si les deux amis progressèrent au départ plutôt rapidement en déviant peu de l’itinéraire improvisé, ce n’était dorénavant plus le cas.
De plus en plus d’êtres au comportement étrange se présentaient à eux, obligeant Jon à donner des coups de volants dans tous les sens afin de ne pas les percuter pour ne pas se retrouver coincer. Si au début ils étaient plus ou moins facilement esquivables, la masse se présentant à eux ne laissait en revanche rien présager de bon, forçant le conducteur à ralentir grandement jusqu’à presque s’arrêter. Combien de ces créatures se trouvaient face à eux ? Des dizaines ? Plus ? Le nombre n’avait guère d’importance en réalité, mais Jonathan se posait tout de même la question et ce n’était pas avec sa vieille voiture qu’ils pourraient tenter une quelconque percée à moins de souhaiter mourir, ce qui n’était pas leur cas.
Reese avait-elle fait exprès de sortir cette question sur le fait de manifester pour tenter de détendre l’atmosphère ou s’agit-il d’une sorte de déni de la réalité ? Une autre possibilité s’offrit à lui ; le fait que son amie n’ait jamais été confrontée à ces choses et ignore vraiment leur existence. C’était difficile à imaginer pour lui, mais pas impossible. D’un ton léger, le livreur répondit malgré tout d’une voix tremblante ne pouvant feinter sa crainte « Ce serait bien mieux qu’ce soit ça. » C’était un fait, à choisir il aurait même aimé plus que tout se retrouver face à des Hommes s’étant réunis pour manifester leur mécontentement sur la manière dont les choses tournaient ou pour n’importe quelle raison, mais la réalité était tout autre.
Ses yeux s’écarquillèrent au fil des secondes écoulées tandis que son cerveau partait dans tous les sens quant aux différentes possibilités s’offrant aux deux amis. Il y avait bien des rues annexes sur les côtés, mais elles offraient davantage de risque de se retrouver coincer par deux groupes de ce genre ou avec des véhicules abandonnés bloquant toute autre sortie. Le temps de tergiverser, les créatures avançaient, lentement, mais chaque pas de fait réduisait considérablement la distance les séparant des deux occupants du véhicule et augmentait le danger.
Jonathan fixait encore et encore le mouvement de foule lui permettant de distingues de plus en plus les visages et les motifs présents sur les vêtements. C’est alors qu’il entendit l’avocate lui hurler dessus afin de le faire réagir et d’enclencher la marche-arrière. Et en bonus, il eut le droit à un coup dans son épaule droite. Sans dire mot, il s’exécuta et fixa le rétroviseur intérieur appuyant sur l’accélérateur pour les éloigner du groupe jusqu’à arriver au croisement d’une autre artère importante, d’où il remit la marche-avant et accéléra le plus possible en poussant son vieux tacot.
Rien ne pouvait se dérouler de la meilleure des manières, ils pourraient prévoir un itinéraire, mais se rendraient bien rapidement compte qu’il leur serait impossible à suivre, alors Jon improvisa une fois encore, continuant de rouler à vive allure en tentant de maintenir le cap qui consistait à aller tout droit. Forcément, par moment, ils devaient emprunter des rues parallèles et revenir sur leurs pas, ce qui stressait encore plus Jon dont le front luisait. Dans une tentative plutôt maladroite de détendre l’atmosphère et de penser un court instant à autre chose, il s’essaya au rôle de comique en regardant Reese et en lui lançant « C’est pire que les bouchons ! » Ce qui fut un flop incroyable durant quelques secondes, laissant un blanc pesant régner avant d’entendre son amie rire légèrement. Que ce soit par pitié ou parce qu’elle avait trouvé ça tellement nul, ce n’était pas grave, ça lui allait.
De toute manière, rien d’autre ne lui venait à l’esprit, il avait réellement envie de penser à autre chose, de plaisanter et rire, d’imaginer que le trajet effectué n’avait rien d’important, en tout cas rien de grave, de se laisser croire que ça ressemblait plutôt à de futures vacances prometteuses. Mais cela lui était impossible, ce n’était pas dans sa nature en temps normal, alors là, avec cette situation des plus étranges et incontrôlables, comment pouvait-il faire ? Tant bien que mal, la sortie de la ville se présentait à eux ce qui étira les lèvres du jeune homme. Il s’agissait d’une sorte de petite victoire, même si rien n’était gagné, mais le fait de sortir de Seattle était un réel soulagement tout en ignorant toujours quand et où se situerait leur prochain arrêt.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
- Contenu sponsorisé
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Page 1 sur 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum