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Re: Make me believe that you'll always be with me
Jeu 17 Nov 2016 - 12:34
« Je rêve d'une douche. » Souffla-t-elle après s'être passée la main dans les cheveux et avoir constaté le désastre. C'était plus que ça, en fait. Une douche, un miracle, quelque chose pour arranger tout ça. Elle ne savait plus. Ça faisait des jours qu'ils roulaient sans trop savoir où aller, s'arrêtant de temps à autre sans s'éterniser, pour reprendre la route aussitôt et chercher un endroit fiable. Les radios tournaient toujours, mais ne donnaient la position que de quelques camps de réfugiés au sein de Seattle, et dans les grandes villes annexe. Zones qu'ils fuyaient tous les deux. De surcroît, plus les jours passaient, plus la liste des abris se raccourcissaient... Et tous deux le notaient en essayant de ne pas pâlir, ou de ne pas s'en inquiéter.
Mais c'était trop tard pour ça. Se passant une main fraîche sur le visage, la brune coupa la radio, persuadée que ça ne faisait que les miner d'avantage. Ils étaient tous les deux, mais le moral, lui, n'y était pas du tout. C'était même tout l'inverse. Ils n'avaient pas fait le tour de ce qu'ils avaient à se dire, mais la situation se dégradant tellement rapidement, ils n'avaient plus vraiment les mots pour s'exprimer convenablement l'un avec l'autre. Parler de tout et de rien semblait parfaitement inutile, paradoxalement trop anodin pour que ça vaille le coup. Sans savoir qu'un jour, ces discussions sans intérêts auraient toutes leurs importances.
« Et d'un lit douillet aussi. » Rajouta-t-elle. Parce que la banquette arrière, et finalement le siège passager, ça n'était pas tout à fait la définition du confort qu'elle espérait. Mais à chaque fois qu'ils s'étaient arrêtés quelque part, un hotel, ou un motel, l'endroit n'était pas du tout comme attendu. Pas sécurisant du tout. Et la fatigue commençait vraiment à se faire sentir entre les deux. Ils faisaient leurs possibles pour rester sauf. Ça passait par du camping et des nuits blanches, à rester à l'écoute. On s'évitait certaines soirées des feux de camp alors que le froid commençait à se faire particulièrement mordant.
Il fallait dire aussi que le fait de squatter une maison ne leur passait pas vraiment par la tête. Pas encore. C'était trop frais pour être acceptable. Quand au reste : « Un buffet à volonté... » Reese eut un petit rire, légèrement triste. Jon allait finir par l'assommer si elle continuait à parler de tous ce qu'ils n'avaient plus. Non, ils ne mangeaient pas à leur faim depuis un moment, et les stocks s'amenuisaient. Ils faisaient leur maximum pour repousser le moment où ils devraient rentrer dans une supérette et constater les dégâts... Ou les subir. Finalement, ils repoussaient surtout le moment où ils pourraient tomber nez à nez avec un infecté.
A peine termina-t-elle de rire que la voiture fit un bruit monstrueux, avant de caler et de s'arrêter en plein milieu de la route. Reese releva le nez vers le pare-brise pour constater qu'il n'y avait rien devant eux, rien derrière eux, et que l'évidence était la suivante : « Plus d'essence. » Il fallait que ça arrive forcément à un moment. Ils étaient au début de l'après midi, et voilà que la très chère voiture de Jon ne les mènerait pas plus loin. Nouveau petit rire ironique, son ami chercha à relancer le moteur sans y parvenir, et devant son obstination, la brune choisit pour sa part de renoncer : ça ne servait à rien. S'attarder ici plus longtemps les mettrait en danger.
Elle sortit du véhicule, et se rendit vers le coffre où elle commença à sortir les bagages. Elle sortit le sac à dos de Jon, son propre sac de vêtements, ainsi que le dernier bagage qui contenait leurs vivres. Celui-ci était affreusement léger, et devant cette évidence, elle choisit de s'en défaire pour charger les biens dans les autres sacs. Ça ne servait à rien de s'encombrer plus longtemps avec un poids mort, elle en avait pleinement conscience. Même si c'était dur à admettre. Revenant vers le siège conducteur, elle tapota sur la vitre, et soupira : « On continue à pied, fais lui tes adieux. »
Mais c'était trop tard pour ça. Se passant une main fraîche sur le visage, la brune coupa la radio, persuadée que ça ne faisait que les miner d'avantage. Ils étaient tous les deux, mais le moral, lui, n'y était pas du tout. C'était même tout l'inverse. Ils n'avaient pas fait le tour de ce qu'ils avaient à se dire, mais la situation se dégradant tellement rapidement, ils n'avaient plus vraiment les mots pour s'exprimer convenablement l'un avec l'autre. Parler de tout et de rien semblait parfaitement inutile, paradoxalement trop anodin pour que ça vaille le coup. Sans savoir qu'un jour, ces discussions sans intérêts auraient toutes leurs importances.
« Et d'un lit douillet aussi. » Rajouta-t-elle. Parce que la banquette arrière, et finalement le siège passager, ça n'était pas tout à fait la définition du confort qu'elle espérait. Mais à chaque fois qu'ils s'étaient arrêtés quelque part, un hotel, ou un motel, l'endroit n'était pas du tout comme attendu. Pas sécurisant du tout. Et la fatigue commençait vraiment à se faire sentir entre les deux. Ils faisaient leurs possibles pour rester sauf. Ça passait par du camping et des nuits blanches, à rester à l'écoute. On s'évitait certaines soirées des feux de camp alors que le froid commençait à se faire particulièrement mordant.
Il fallait dire aussi que le fait de squatter une maison ne leur passait pas vraiment par la tête. Pas encore. C'était trop frais pour être acceptable. Quand au reste : « Un buffet à volonté... » Reese eut un petit rire, légèrement triste. Jon allait finir par l'assommer si elle continuait à parler de tous ce qu'ils n'avaient plus. Non, ils ne mangeaient pas à leur faim depuis un moment, et les stocks s'amenuisaient. Ils faisaient leur maximum pour repousser le moment où ils devraient rentrer dans une supérette et constater les dégâts... Ou les subir. Finalement, ils repoussaient surtout le moment où ils pourraient tomber nez à nez avec un infecté.
A peine termina-t-elle de rire que la voiture fit un bruit monstrueux, avant de caler et de s'arrêter en plein milieu de la route. Reese releva le nez vers le pare-brise pour constater qu'il n'y avait rien devant eux, rien derrière eux, et que l'évidence était la suivante : « Plus d'essence. » Il fallait que ça arrive forcément à un moment. Ils étaient au début de l'après midi, et voilà que la très chère voiture de Jon ne les mènerait pas plus loin. Nouveau petit rire ironique, son ami chercha à relancer le moteur sans y parvenir, et devant son obstination, la brune choisit pour sa part de renoncer : ça ne servait à rien. S'attarder ici plus longtemps les mettrait en danger.
Elle sortit du véhicule, et se rendit vers le coffre où elle commença à sortir les bagages. Elle sortit le sac à dos de Jon, son propre sac de vêtements, ainsi que le dernier bagage qui contenait leurs vivres. Celui-ci était affreusement léger, et devant cette évidence, elle choisit de s'en défaire pour charger les biens dans les autres sacs. Ça ne servait à rien de s'encombrer plus longtemps avec un poids mort, elle en avait pleinement conscience. Même si c'était dur à admettre. Revenant vers le siège conducteur, elle tapota sur la vitre, et soupira : « On continue à pied, fais lui tes adieux. »
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
The Exiles | Right Hand
Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Make me believe that you'll always be with me
Mar 22 Nov 2016 - 21:10
Jusqu'à il y a peu, Jon n'aurait jamais pensé rêver de se coucher dans un lit avec des draps propres et bon matelas, ni d'une douche, d'un bon repas ou de quoi que ce soit de ce genre étant donné qu'il s'agissait de choses basiques de la vie de tous les jours. Même dans son petit appartement, il avait tout cela, certes la douche déconnait par moment avec un débit d'eau faible ou une température changeante du tout au rien, son matelas n'était pas neuf mais amplement suffisant et confortable. Dans le langage courant il était fréquent de dire « Je rêve d'une bonne douche ! », mais cela n'était aucunement comparable avec cette envie des plus fortes qui était bien présente.
Si le livreur était de nature violente, ce qu'il n'était pas, il se serait bien vu se comporter de la sorte afin d'obtenir une assiette remplie à ras bord ou pour assouvir toute envie. Et s'il pensait à ça, c'était tout simplement parce qu'il s'était déjà imaginé se comporter de la sorte, mais imaginé uniquement, car passer à l'acte n'était pas une chose convenable ou réalisable. D'avance, il savait très bien qu'il en serait incapable, il ne se rabaisserait pas à un tel acte, préférant par exemple ne rien manger plutôt que de voler. La seule raison pouvant le pousser à faire cela, serait Reese si un jour elle se retrouvait clouée au lit, du moins sur la banquette arrière, et que pour son bien à elle, Jon doive trouver des médicaments pour l'aider à se remettre d'aplomb.
Autant le fait d'évoquer toutes les choses qui leur manquaient permettait de détendre un peu l'atmosphère, autant Jonathan n'en pouvait plus de cette sorte de torture psychologique, il en perdait même sa concentration. « Reese, tu sais que je t'aime hein, mais là... On va changer de sujet, ce sera bénéfique pour ma santé mentale, je t'assure. » répondit-il alors que son estomac se manifestait, tout comme l'envie de s'allonger et de se laver. Les deux amis n'étaient pourtant pas au bout de leur peine et réaliseraient bientôt qu'ils n'étaient pas si mal loti que cela.
Des secousses, de drôles de bruits, le volant qui tremble... Le brun pensa tout de suite à un souci d'ordre mécanique, auquel cas, ni lui, ni son amie ne serait apte à faire quoi que ce soit. Sauf qu'il n'en était rien, le moteur se coupa et la voiture finit par s'immobiliser sur la route désertée. L'essence, et oui. C'était bien beau de rouler encore et encore pour se rendre Dieu ne sait où, mais à force, il était logique que les deux amis se retrouvent sans une seule goutte de carburant. Peut-être qu'avec un peu de chance il en restait tout de même un peu, alors Jon tenta à plusieurs reprises de relancer le moteur, mais rien, ce qui fit rire l'avocate.
Pour le coup, le jeune homme n'était vraiment pas d'humeur à rire. Il se fichait pas mal de devoir abandonner sa voiture, il n'y tenait pas, elle était pratique et utile voilà tout. Continuer à avancer à pied ne le réjouissait pas en revanche, et il aurait bien aimé avoir des vélos accrochés au toit de son véhicule. Pourquoi n'avait-il pas penser à contrôler davantage la jauge de carburant ? Cette question, il se la posait en boucle dans sa tête, comme si cela allait changer quelque chose. Il fut interrompu dans ses pensées par Reese qui était de l'autre côté de la vitre conducteur et sursauta en la voyant « Mais, comment... Que... Ouais, je sais... » répondit-il en regardant du côté passager puis vers elle, il n'avait effectivement pas vue son amie quitter l'habitacle.
Sortant à son tour, il claqua avec force la portière afin d'extérioriser son énervement, qu'il portait en fait contre lui. « Pour les adieux, on repassera parce que j'espère en retrouver une autre rapidement ! – affirma-t-il en saisissant son sac – Et oui, je ferai attention à l'essence, c'est promis. » finit-il par dire avec un regard plus adouci. Jon baissa les yeux et fixa un court instant ses chaussures en faisant bouger nerveusement ses doigts de pieds à l'intérieur. Un petit échauffement avant de débuter une marche sans fin. « J'espère que t'es prête à crapahuter un moment ! – dit-il en portant son attention vers Reese avant de réaliser une chose, un petit oubli – Par contre, le sac de bouffe, faut qu'on le prenne. » à peine eut-il le temps de terminer sa phrase qu'une gifle verbale le frappa en plein visage.
En effet, l'avocate lui expliqua rapidement la situation quant aux denrées restantes « Autant continuer dans les mauvaises nouvelles... T'en as d'autres en réserve ? » demanda-t-il d'un ton taquin, bien qu'un brin sérieux. Mieux valait tout déballer histoire de piquer une bonne crise de panique une seule et unique fois plutôt que d'empirer les choses. A première vue, rien de plus, en tout cas rien d'alarmant. Les deux amis se trouvaient toujours au niveau de la voiture, à croire que Jonathan n'avait finalement pas tant envie que ça de la quitter. Prenant une grande inspiration, il ferma les yeux et fit signe à Reese de garder le silence, oui il osa ce geste, mais c'était par nécessité. Il devait arriver à rassembler ses idées et faire le point intérieurement.
Sans ouvrir les yeux, il prit la parole « Donc on n'a plus de caisse, presque plus de nourriture, on est... Quelque part avec rien autour de nous à part la nature, on est crevé et on sait pas où aller. C'est super dis-donc !» constata-t-il amèrement. S'ils voulaient s'en sortir, il leur fallait trouver un endroit où se rendre, même sans le connaître, mais avoir un but précis pour les faire avancer. Et surtout, réussir à trouver un endroit où se poser quelques jours à défaut de rêver de plus. « Bon, soit on trouve une carte et on décide de l'endroit où aller, ou alors on suit bêtement la route et on squatte le premier bâtiment qu'on trouve, mais si possible une maison avec des putains de lits, au moins un en tout cas. »
Dans tous les cas, Reese et Jonathan n'allaient pas rester sur place le temps qu'une solution concrète leur tombe dessus, alors, ils commencèrent leur marche. N'ayant pas de carte de base, pour en trouver une ils auraient besoin de trouver un véhicule, qui en aurait peut-être une, et à défaut, avancer encore et encore, car finalement, aucune véritable décision fut prise par rapport aux deux choix proposés par le jeune homme. Ils revenaient quasiment au même, mais l'illusion de décider de quelque chose, de toucher du bout du doigt un but lui faisait du bien.
Le point positif à cette marche forcée était que le temps était clément avec eux, car malgré la saison, il faisait plutôt doux, ce qui n'empêcha pas le livreur de s'inquiéter sur un point ; la nuit à venir. Jetant un premier coup d’œil en direction de son amie et sur le point de lui dire quelque chose, il se retint et regarda devant lui. Puis un second, un troisième et un quatrième qui fit craquer la jeune femme ayant remarquée les allers-retours effectués par le visage de Jon. « Ok, ok, je te dis, mais c'est rien hein, c'est juste un petit truc qui... Qui me tracasse en fait. L'avantage de la voiture et de son inconfort, c'était qu'on dormait quand même à l'abri de la pluie et un peu du froid, alors que là, avec la poisse qu'on a on va devoir passer la nuit à la belle étoile. »
Il essaya durant un instant de se contrôler, il connaissait ses défauts et le fait que les craintes se communiquaient facilement aux autres personnes, devenant leurs propres craintes également alors qu'elles n'y pensaient pas forcément jusqu'à présent. Mais Reese le connaissait trop bien pour ne pas comprendre qu'il y avait autre chose derrière cette prise de parole. Si bien, qu'il craqua sous l'insistance de celle-ci. « Ça me plaît vraiment pas qu'on se retrouve en pleine nature, on sera protégé de rien, que ce soit le temps, les humains ou ces... trucs. J'ai pas envie qu'on se fasse avoir. » expliqua-t-il d'une voix légèrement tremblante trahissant sa gestuelle et ses mimiques se voulant moins alarmistes que ses mots.
Si le livreur était de nature violente, ce qu'il n'était pas, il se serait bien vu se comporter de la sorte afin d'obtenir une assiette remplie à ras bord ou pour assouvir toute envie. Et s'il pensait à ça, c'était tout simplement parce qu'il s'était déjà imaginé se comporter de la sorte, mais imaginé uniquement, car passer à l'acte n'était pas une chose convenable ou réalisable. D'avance, il savait très bien qu'il en serait incapable, il ne se rabaisserait pas à un tel acte, préférant par exemple ne rien manger plutôt que de voler. La seule raison pouvant le pousser à faire cela, serait Reese si un jour elle se retrouvait clouée au lit, du moins sur la banquette arrière, et que pour son bien à elle, Jon doive trouver des médicaments pour l'aider à se remettre d'aplomb.
Autant le fait d'évoquer toutes les choses qui leur manquaient permettait de détendre un peu l'atmosphère, autant Jonathan n'en pouvait plus de cette sorte de torture psychologique, il en perdait même sa concentration. « Reese, tu sais que je t'aime hein, mais là... On va changer de sujet, ce sera bénéfique pour ma santé mentale, je t'assure. » répondit-il alors que son estomac se manifestait, tout comme l'envie de s'allonger et de se laver. Les deux amis n'étaient pourtant pas au bout de leur peine et réaliseraient bientôt qu'ils n'étaient pas si mal loti que cela.
Des secousses, de drôles de bruits, le volant qui tremble... Le brun pensa tout de suite à un souci d'ordre mécanique, auquel cas, ni lui, ni son amie ne serait apte à faire quoi que ce soit. Sauf qu'il n'en était rien, le moteur se coupa et la voiture finit par s'immobiliser sur la route désertée. L'essence, et oui. C'était bien beau de rouler encore et encore pour se rendre Dieu ne sait où, mais à force, il était logique que les deux amis se retrouvent sans une seule goutte de carburant. Peut-être qu'avec un peu de chance il en restait tout de même un peu, alors Jon tenta à plusieurs reprises de relancer le moteur, mais rien, ce qui fit rire l'avocate.
Pour le coup, le jeune homme n'était vraiment pas d'humeur à rire. Il se fichait pas mal de devoir abandonner sa voiture, il n'y tenait pas, elle était pratique et utile voilà tout. Continuer à avancer à pied ne le réjouissait pas en revanche, et il aurait bien aimé avoir des vélos accrochés au toit de son véhicule. Pourquoi n'avait-il pas penser à contrôler davantage la jauge de carburant ? Cette question, il se la posait en boucle dans sa tête, comme si cela allait changer quelque chose. Il fut interrompu dans ses pensées par Reese qui était de l'autre côté de la vitre conducteur et sursauta en la voyant « Mais, comment... Que... Ouais, je sais... » répondit-il en regardant du côté passager puis vers elle, il n'avait effectivement pas vue son amie quitter l'habitacle.
Sortant à son tour, il claqua avec force la portière afin d'extérioriser son énervement, qu'il portait en fait contre lui. « Pour les adieux, on repassera parce que j'espère en retrouver une autre rapidement ! – affirma-t-il en saisissant son sac – Et oui, je ferai attention à l'essence, c'est promis. » finit-il par dire avec un regard plus adouci. Jon baissa les yeux et fixa un court instant ses chaussures en faisant bouger nerveusement ses doigts de pieds à l'intérieur. Un petit échauffement avant de débuter une marche sans fin. « J'espère que t'es prête à crapahuter un moment ! – dit-il en portant son attention vers Reese avant de réaliser une chose, un petit oubli – Par contre, le sac de bouffe, faut qu'on le prenne. » à peine eut-il le temps de terminer sa phrase qu'une gifle verbale le frappa en plein visage.
En effet, l'avocate lui expliqua rapidement la situation quant aux denrées restantes « Autant continuer dans les mauvaises nouvelles... T'en as d'autres en réserve ? » demanda-t-il d'un ton taquin, bien qu'un brin sérieux. Mieux valait tout déballer histoire de piquer une bonne crise de panique une seule et unique fois plutôt que d'empirer les choses. A première vue, rien de plus, en tout cas rien d'alarmant. Les deux amis se trouvaient toujours au niveau de la voiture, à croire que Jonathan n'avait finalement pas tant envie que ça de la quitter. Prenant une grande inspiration, il ferma les yeux et fit signe à Reese de garder le silence, oui il osa ce geste, mais c'était par nécessité. Il devait arriver à rassembler ses idées et faire le point intérieurement.
Sans ouvrir les yeux, il prit la parole « Donc on n'a plus de caisse, presque plus de nourriture, on est... Quelque part avec rien autour de nous à part la nature, on est crevé et on sait pas où aller. C'est super dis-donc !» constata-t-il amèrement. S'ils voulaient s'en sortir, il leur fallait trouver un endroit où se rendre, même sans le connaître, mais avoir un but précis pour les faire avancer. Et surtout, réussir à trouver un endroit où se poser quelques jours à défaut de rêver de plus. « Bon, soit on trouve une carte et on décide de l'endroit où aller, ou alors on suit bêtement la route et on squatte le premier bâtiment qu'on trouve, mais si possible une maison avec des putains de lits, au moins un en tout cas. »
Dans tous les cas, Reese et Jonathan n'allaient pas rester sur place le temps qu'une solution concrète leur tombe dessus, alors, ils commencèrent leur marche. N'ayant pas de carte de base, pour en trouver une ils auraient besoin de trouver un véhicule, qui en aurait peut-être une, et à défaut, avancer encore et encore, car finalement, aucune véritable décision fut prise par rapport aux deux choix proposés par le jeune homme. Ils revenaient quasiment au même, mais l'illusion de décider de quelque chose, de toucher du bout du doigt un but lui faisait du bien.
Le point positif à cette marche forcée était que le temps était clément avec eux, car malgré la saison, il faisait plutôt doux, ce qui n'empêcha pas le livreur de s'inquiéter sur un point ; la nuit à venir. Jetant un premier coup d’œil en direction de son amie et sur le point de lui dire quelque chose, il se retint et regarda devant lui. Puis un second, un troisième et un quatrième qui fit craquer la jeune femme ayant remarquée les allers-retours effectués par le visage de Jon. « Ok, ok, je te dis, mais c'est rien hein, c'est juste un petit truc qui... Qui me tracasse en fait. L'avantage de la voiture et de son inconfort, c'était qu'on dormait quand même à l'abri de la pluie et un peu du froid, alors que là, avec la poisse qu'on a on va devoir passer la nuit à la belle étoile. »
Il essaya durant un instant de se contrôler, il connaissait ses défauts et le fait que les craintes se communiquaient facilement aux autres personnes, devenant leurs propres craintes également alors qu'elles n'y pensaient pas forcément jusqu'à présent. Mais Reese le connaissait trop bien pour ne pas comprendre qu'il y avait autre chose derrière cette prise de parole. Si bien, qu'il craqua sous l'insistance de celle-ci. « Ça me plaît vraiment pas qu'on se retrouve en pleine nature, on sera protégé de rien, que ce soit le temps, les humains ou ces... trucs. J'ai pas envie qu'on se fasse avoir. » expliqua-t-il d'une voix légèrement tremblante trahissant sa gestuelle et ses mimiques se voulant moins alarmistes que ses mots.
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Re: Make me believe that you'll always be with me
Mar 22 Nov 2016 - 22:32
« La prochaine ville est à cinq kilomètres minimum et la nuit va tomber dans à peu près quatre heures. » Souffla Reese avec un grand sourire crétin en regardant Jon. Il attendait des mauvaises nouvelles, alors il allait être servi ! Elle en avait quinze en stock encore, et elle ne venait jamais à bout de ses inquiétudes ces derniers temps. Difficile de positiver dans ce genre de situations de toute façon, même si elle essayait tant bien que mal de faire un effort pour rester optimiste, Reese devait bien admettre que son stock de bonne humeur s'épuisait aussi au passage. « Je sais pas si on y arrivera à temps, et je ne sais pas si elle sera habitée... Ou pas. » Rajouta-t-elle en se détournant du jeune homme, pour prendre la route.
Il n'y aurait que des surprises le reste du voyage, ainsi que beaucoup de fatigue visiblement. Même si Jon, un peu plus loin, hésita à se confier à elle pour en venir au fait après un regard particulièrement insistant de sa part, la brune esquissa un sourire qui se voulait rassurant. Il avait raison : La voiture n'était pas un foudre de guerre, mais elle avait le mérite au moins de leurs offrir une petite protection le temps du voyage. Et le siège arrière n'était pas des plus confortable, mais au moins ils pouvaient s'y allonger pour une sieste atroce qui leur cassait le dos. Là... Là, tout se ferait dehors, s'ils ne trouvaient rien pour la nuit.
« T'en fais pas, on va s'en sortir... » Fit la brune avec un sourire, voyant que son ami commençait lui aussi à être à bout de tout ça. Du fait qu'ils n'aient pas de but précis, pas d'objectif, ne sachant pas où se rendre pour trouver une safe zone... tout devenait incroyablement plus compliqué. « On a qu'à trouver un abri pour randonneur ou quelque chose comme ça, dans la région doit y en avoir pas mal. Au moins pour la nuit. » Précisa-t-elle finalement en essayant de rester positive, et de se dire que le camping à la belle étoile ne durerait que quelques heures, le temps que le jour se lève. « Et on repartira pour la ville la plus proche demain au réveil. »
Elle poussa légèrement Jon de son coude, et rajouta : « Peut-être même qu'on trouvera des trucs à manger sur la route... » Regardant vers les bois qui les cernaient tous deux, elle reprit peu après : « Des champignons, ou des mures, des fraises sauvages... » Avant de s'arrêter aussitôt en entendant son ventre grogner comme celui de Jon tout à l'heure. Elle éclata de rire, plus nerveusement qu'autre chose. Sans perdre son sourire, elle termina son élan motivé par un « Je devrais arrêter d'en parler, ça me donne tellement faim. » qui énonçait bien l'état dans lequel elle se trouvait des derniers temps. Elle avait faim, tout le temps. Et rien n'allait s'améliorer, elle le sentait.
Ils marchèrent deux bonnes heures avant de tomber sur une bifurcation avec un chemin en terre. Les amis se regardèrent un long moment avant de se décider de s'ils devaient aller voir ou non. « Y'aura peut-être une propriété ou on pourra faire notre nuit. » Plaida-t-elle avec une pointe d'espoir dans la voix qui réussit à convaincre l'air mitigé de son compagnon de route. Jon n'était pourtant pas des plus simples à endormir, surtout par les temps qui courraient, mais la fatigue se faisait sentir pour lui aussi, et les dernières heures de marche avaient suffisamment fait souffrir leurs jambes déjà ankylosées.
Les deux amis s'engagèrent un peu par dépit, et Reese ressentit une certaine crainte à poursuivre. Oui, elle avait peur de ce qu'ils pourraient y trouver. Des morts, peut-être. Ou des vivants ? Elle n'était pas persuadée que la seconde possibilité soit possiblement une bonne nouvelle. Ils n'avaient pas croisés de survivants depuis un moment tous les deux, et elle n'avait aucune espèce d'idées de ce qu'elle pourrait apprendre d'eux et de leurs comportements. En tout cas, tous deux arrivèrent devant une sorte de grillage qui longeait une propriété au portail fermé.
Derrière celui-ci, pas une trace de vie. Mais pas une voiture non plus. « Ils sont sûrement partis pour rejoindre une safe zone. » Fit Reese en tentant de rassurer son ami, surtout lorsqu'elle escalade le portail sans le ménager, pour passer de l'autre côté. Elle préférait quand même être dans un endroit fermé, où personne ne pourrait rentrer, surtout pas un infecté. C'était sa priorité. Elle entendit Jon râler, et lui demander de l'attendre derrière. Elle se stoppa en roulant des yeux, sentant son petit cœur s'emballer à mesure qu'elle remontait l'allée vers la maison.
Et lorsqu'ils furent tous deux plantés devant la porte, Reese ne sut quoi faire sur le moment. Elle regarda Jon avec l'air de chercher des réponses, qu'il n'avait évidemment pas. Comment pouvait-il ? Il n'était malheureusement pas devin. « On frappe ? » Demanda-t-elle pour se donner du courage à son jeune ami, sans pour autant attendre sa réponse. A peine croisa-t-elle ses yeux bleus qu'elle cogna contre le bois après avoir tenté avec la sonnette. Celle-ci ne raisonna pas, probablement parce que l'électricité de la maison avait été coupé... Il ne restait plus qu'à attendre, pour voir qui viendrait leurs ouvrir.
Il n'y aurait que des surprises le reste du voyage, ainsi que beaucoup de fatigue visiblement. Même si Jon, un peu plus loin, hésita à se confier à elle pour en venir au fait après un regard particulièrement insistant de sa part, la brune esquissa un sourire qui se voulait rassurant. Il avait raison : La voiture n'était pas un foudre de guerre, mais elle avait le mérite au moins de leurs offrir une petite protection le temps du voyage. Et le siège arrière n'était pas des plus confortable, mais au moins ils pouvaient s'y allonger pour une sieste atroce qui leur cassait le dos. Là... Là, tout se ferait dehors, s'ils ne trouvaient rien pour la nuit.
« T'en fais pas, on va s'en sortir... » Fit la brune avec un sourire, voyant que son ami commençait lui aussi à être à bout de tout ça. Du fait qu'ils n'aient pas de but précis, pas d'objectif, ne sachant pas où se rendre pour trouver une safe zone... tout devenait incroyablement plus compliqué. « On a qu'à trouver un abri pour randonneur ou quelque chose comme ça, dans la région doit y en avoir pas mal. Au moins pour la nuit. » Précisa-t-elle finalement en essayant de rester positive, et de se dire que le camping à la belle étoile ne durerait que quelques heures, le temps que le jour se lève. « Et on repartira pour la ville la plus proche demain au réveil. »
Elle poussa légèrement Jon de son coude, et rajouta : « Peut-être même qu'on trouvera des trucs à manger sur la route... » Regardant vers les bois qui les cernaient tous deux, elle reprit peu après : « Des champignons, ou des mures, des fraises sauvages... » Avant de s'arrêter aussitôt en entendant son ventre grogner comme celui de Jon tout à l'heure. Elle éclata de rire, plus nerveusement qu'autre chose. Sans perdre son sourire, elle termina son élan motivé par un « Je devrais arrêter d'en parler, ça me donne tellement faim. » qui énonçait bien l'état dans lequel elle se trouvait des derniers temps. Elle avait faim, tout le temps. Et rien n'allait s'améliorer, elle le sentait.
Ils marchèrent deux bonnes heures avant de tomber sur une bifurcation avec un chemin en terre. Les amis se regardèrent un long moment avant de se décider de s'ils devaient aller voir ou non. « Y'aura peut-être une propriété ou on pourra faire notre nuit. » Plaida-t-elle avec une pointe d'espoir dans la voix qui réussit à convaincre l'air mitigé de son compagnon de route. Jon n'était pourtant pas des plus simples à endormir, surtout par les temps qui courraient, mais la fatigue se faisait sentir pour lui aussi, et les dernières heures de marche avaient suffisamment fait souffrir leurs jambes déjà ankylosées.
Les deux amis s'engagèrent un peu par dépit, et Reese ressentit une certaine crainte à poursuivre. Oui, elle avait peur de ce qu'ils pourraient y trouver. Des morts, peut-être. Ou des vivants ? Elle n'était pas persuadée que la seconde possibilité soit possiblement une bonne nouvelle. Ils n'avaient pas croisés de survivants depuis un moment tous les deux, et elle n'avait aucune espèce d'idées de ce qu'elle pourrait apprendre d'eux et de leurs comportements. En tout cas, tous deux arrivèrent devant une sorte de grillage qui longeait une propriété au portail fermé.
Derrière celui-ci, pas une trace de vie. Mais pas une voiture non plus. « Ils sont sûrement partis pour rejoindre une safe zone. » Fit Reese en tentant de rassurer son ami, surtout lorsqu'elle escalade le portail sans le ménager, pour passer de l'autre côté. Elle préférait quand même être dans un endroit fermé, où personne ne pourrait rentrer, surtout pas un infecté. C'était sa priorité. Elle entendit Jon râler, et lui demander de l'attendre derrière. Elle se stoppa en roulant des yeux, sentant son petit cœur s'emballer à mesure qu'elle remontait l'allée vers la maison.
Et lorsqu'ils furent tous deux plantés devant la porte, Reese ne sut quoi faire sur le moment. Elle regarda Jon avec l'air de chercher des réponses, qu'il n'avait évidemment pas. Comment pouvait-il ? Il n'était malheureusement pas devin. « On frappe ? » Demanda-t-elle pour se donner du courage à son jeune ami, sans pour autant attendre sa réponse. A peine croisa-t-elle ses yeux bleus qu'elle cogna contre le bois après avoir tenté avec la sonnette. Celle-ci ne raisonna pas, probablement parce que l'électricité de la maison avait été coupé... Il ne restait plus qu'à attendre, pour voir qui viendrait leurs ouvrir.
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: Make me believe that you'll always be with me
Sam 26 Nov 2016 - 14:37
Rien n’était rassurant dans les premiers propos de Reese, mais au moins, elle faisait preuve d’honnêteté avec son ami en n’hésitant pas un instant à lui dire la manière dont les choses s’annonçaient. Mais face aux inquiétudes du livreur, la jeune femme opta pour un changement de ton, se montrant à présent plus apaisante et positive. Au point où il ne put faire autrement que sourire à son amie en voyant tout le mal qu’elle se donnait. Elle se mit à reparler à de nourriture, une fois encore, Jon visualisa à merveille les différents aliments cités et en saliva et accompagna Reese dans son éclat de rire lorsque le ventre de celle-ci communiqua. « Ouais, évitons de trop en parler, même si c’est très tentant. » dit-il en lâchant un soupire de frustration.
Pourtant, l’avocat visait juste, car pour Jonathan, lorsqu’il était question de nourriture, il pensait à des conserves, des plats préparés, des fruits et légumes dans les supermarchés, mais jamais, au grand jamais, il pensait à ce qui se trouvait dans la nature. Il faudrait pourtant vite y songer, les commerces commençaient déjà à être vidés de toutes leurs ressources, sans compter que la plus part des denrées comestibles étaient périssables.
Jusqu’à présent, l’objectif était simple ; suivre la route, sauf que celle-ci se divisait en deux à présent. Reese souhaitait emprunter ce chemin secondaire prometteur d’après elle alors que Jon préférait ne pas s’écarter de celle où ils étaient, mais l’argument qu’elle sortit fini par le faire céder « Ok, on va voir, mais si y a rien on se dépêche de revenir en arrière. » répondit-il en haussant les épaules. La nuit s’approchait à grand pas et la possibilité de trouver un abri, même petit, serait des plus salvateurs pour eux. Ce qui n’empêchait pas le brun d’avoir de sérieux doute quant au temps de marche nécessaire pour rejoindre cet hypothétique abri.
La méfiance était de mise, le chemin s’enfonçait dans la forêt et Jon regarda sur les côtés à chaque pas faits, mais aussi derrière eux. Il craignait de se faire surprendre par des personnes malintentionnées ou par ces créatures. Comment réagir dans les deux cas ? Se montrer violent ? Rien qu’à l’idée de se comporter ainsi, la main droite du jeune homme trembla et il dût serrer le poing pour les stopper. Il resserra son emprise sur son hachoir, espérant de tout cœur à ne pas avoir à s’en servir.
Ils finirent par arriver au bout du chemin et face à eux se trouvait un grillage encerclant une propriété. En fixant la maison, le livreur eût l’impression que la distance les séparant de cette dernière augmentait au fil des secondes s’égrenant. « Ou alors ils sont là et vont nous tirer dessus dès qu’on aura mis un pied sur leur terrain. – dit-il à haute-voix une pensée qu’il croyait garder pour lui avant de voir Reese passer par-dessus le portail – Mais… Qu’est-ce que tu fais ?! T’es folle, reviens ! » lui ordonna-t-il en regardant dans tous les sens dans un murmure plus bruyant que s’il parlait normalement. Mais ses mots ne trouvèrent pas échos dans l’esprit de son amie qui continua à avancer.
Prit entre l’envie de se précipiter pour la rejoindre, et celle de rester là où il était, Jon secoua la tête avant de passer à son tour de l’autre côté, non sans râler « Fais chier, sérieux… Attends-moi au moins ! » rétorqua-t-il en se rapprochant petit-à-petit d’elle en étant penché en avant. La scène était digne des films de guerre où un soldat traversait les lignes ennemies et éviter les balles. Il lui attrapa la main à la première occasion pour ne pas se retrouver séparer d’elle, bien que cela soit peu probable dans ces circonstances.
Et maintenant, que faire ? Attendre pour s’assurer que la maison soit bien vide avant d’entrer ? Toquer à la porte ? Repartir en se rendant compte que c’était une mauvaise idée ? Et si en ouvrant la porte ils se retrouvaient face à des gens armés en train de les braquer ? Ou face à des créatures ? Ils devraient faire quoi ? Sorti de ses songes par la question de Reese, il n’eut guère l’occasion de répondre quoi que ce soit qu’elle s’exécuta. « Qu’est-ce que tu fous ? Pourquoi me demander quoi faire si t’attends même pas que je te réponde ? » s’offusqua Jon avant de prendre le hachoir des deux mains et de le brandit en l’air, prêt à… A se montrer menaçant uniquement.
Les deux amis attendirent en tendant l’oreille pour détecter le moindre son provenant de l’habitation, mais force est de constater qu’elle semblait vidée de tout occupant étant donné que rien n’arriva jusqu’à eux malgré de longues secondes à patienter. « Bon, bah… on entre… » dit-il en grimaçant sans une once d’optimisme. Car si aucun de bruit ne fut audible, il n’en restait pas moins que la maison pouvait tout de même être occupée par des personnes se cachant pour justement laisser croire qu’ils n’étaient pas présents. « Par contre, on reste ensemble, hors de question de se trouver dans différentes pièces, on sait jamais. » indiqua-t-il à l’avocate en chuchotant.
Jon lâcha la main qu’il tenait encore afin de la poser sur la poignée de porte. Il prit une grande inspiration et enclenchât à peine le mécanisme, que la porte s’ouvrit en grand. Il s’imaginait devoir trouver un autre point d’entrée vu qu’elle serait verrouillée, ça aurait été logique, mais il n’en fut rien. Peut-être les habitudes des campagnards étaient différentes, car en ville ne pas fermer à clé était des plus improbables, mais peut-être qu’ici, loin de tout, il s’agissait d’une chose normale.
Ils pénétrèrent dans la petite entrée donnant immédiatement sur un escalier, un accès à la cuisine sur la gauche et un, à droite, sur un salon. Regardant avec questionnement Resse, il ne savait pas par où commencer avant d’indiquer à tout hasard la cuisine. Le livreur allégea au maximum ses pas, ne souhaitant pas se montrer bruyant. Ce qu’il avait en tête était de faire le tour de la maison, de regarder dans chaque pièce et placard pour s’assurer qu’ils étaient bien seuls avant d’envisager de se détendre et de fouiller un peu pour trouver tout ce qui pourrait leur être utile. Surtout de la nourriture.
« On regarde rapidement s’il n’y a personne d’abord d’accord ? » demanda-t-il avec un regard insistant cherchant l’approbation de Reese, qui finit par arriver. Ils progressèrent lentement, ouvrant chaque porte sur leur passage, regardant sous la table. La première pièce était vide. Bonne nouvelle donc. Revenant sur ses pas, Jon ferma la porte de la cuisine « Comme ça, on entendra peut-être si quelqu’un veut venir ici, il sera forcé de l’ouvrir. » Car oui, il espérait qu’elle grince alors qu’elle ne le fit pas en la fermant.
Pourtant, l’avocat visait juste, car pour Jonathan, lorsqu’il était question de nourriture, il pensait à des conserves, des plats préparés, des fruits et légumes dans les supermarchés, mais jamais, au grand jamais, il pensait à ce qui se trouvait dans la nature. Il faudrait pourtant vite y songer, les commerces commençaient déjà à être vidés de toutes leurs ressources, sans compter que la plus part des denrées comestibles étaient périssables.
Jusqu’à présent, l’objectif était simple ; suivre la route, sauf que celle-ci se divisait en deux à présent. Reese souhaitait emprunter ce chemin secondaire prometteur d’après elle alors que Jon préférait ne pas s’écarter de celle où ils étaient, mais l’argument qu’elle sortit fini par le faire céder « Ok, on va voir, mais si y a rien on se dépêche de revenir en arrière. » répondit-il en haussant les épaules. La nuit s’approchait à grand pas et la possibilité de trouver un abri, même petit, serait des plus salvateurs pour eux. Ce qui n’empêchait pas le brun d’avoir de sérieux doute quant au temps de marche nécessaire pour rejoindre cet hypothétique abri.
La méfiance était de mise, le chemin s’enfonçait dans la forêt et Jon regarda sur les côtés à chaque pas faits, mais aussi derrière eux. Il craignait de se faire surprendre par des personnes malintentionnées ou par ces créatures. Comment réagir dans les deux cas ? Se montrer violent ? Rien qu’à l’idée de se comporter ainsi, la main droite du jeune homme trembla et il dût serrer le poing pour les stopper. Il resserra son emprise sur son hachoir, espérant de tout cœur à ne pas avoir à s’en servir.
Ils finirent par arriver au bout du chemin et face à eux se trouvait un grillage encerclant une propriété. En fixant la maison, le livreur eût l’impression que la distance les séparant de cette dernière augmentait au fil des secondes s’égrenant. « Ou alors ils sont là et vont nous tirer dessus dès qu’on aura mis un pied sur leur terrain. – dit-il à haute-voix une pensée qu’il croyait garder pour lui avant de voir Reese passer par-dessus le portail – Mais… Qu’est-ce que tu fais ?! T’es folle, reviens ! » lui ordonna-t-il en regardant dans tous les sens dans un murmure plus bruyant que s’il parlait normalement. Mais ses mots ne trouvèrent pas échos dans l’esprit de son amie qui continua à avancer.
Prit entre l’envie de se précipiter pour la rejoindre, et celle de rester là où il était, Jon secoua la tête avant de passer à son tour de l’autre côté, non sans râler « Fais chier, sérieux… Attends-moi au moins ! » rétorqua-t-il en se rapprochant petit-à-petit d’elle en étant penché en avant. La scène était digne des films de guerre où un soldat traversait les lignes ennemies et éviter les balles. Il lui attrapa la main à la première occasion pour ne pas se retrouver séparer d’elle, bien que cela soit peu probable dans ces circonstances.
Et maintenant, que faire ? Attendre pour s’assurer que la maison soit bien vide avant d’entrer ? Toquer à la porte ? Repartir en se rendant compte que c’était une mauvaise idée ? Et si en ouvrant la porte ils se retrouvaient face à des gens armés en train de les braquer ? Ou face à des créatures ? Ils devraient faire quoi ? Sorti de ses songes par la question de Reese, il n’eut guère l’occasion de répondre quoi que ce soit qu’elle s’exécuta. « Qu’est-ce que tu fous ? Pourquoi me demander quoi faire si t’attends même pas que je te réponde ? » s’offusqua Jon avant de prendre le hachoir des deux mains et de le brandit en l’air, prêt à… A se montrer menaçant uniquement.
Les deux amis attendirent en tendant l’oreille pour détecter le moindre son provenant de l’habitation, mais force est de constater qu’elle semblait vidée de tout occupant étant donné que rien n’arriva jusqu’à eux malgré de longues secondes à patienter. « Bon, bah… on entre… » dit-il en grimaçant sans une once d’optimisme. Car si aucun de bruit ne fut audible, il n’en restait pas moins que la maison pouvait tout de même être occupée par des personnes se cachant pour justement laisser croire qu’ils n’étaient pas présents. « Par contre, on reste ensemble, hors de question de se trouver dans différentes pièces, on sait jamais. » indiqua-t-il à l’avocate en chuchotant.
Jon lâcha la main qu’il tenait encore afin de la poser sur la poignée de porte. Il prit une grande inspiration et enclenchât à peine le mécanisme, que la porte s’ouvrit en grand. Il s’imaginait devoir trouver un autre point d’entrée vu qu’elle serait verrouillée, ça aurait été logique, mais il n’en fut rien. Peut-être les habitudes des campagnards étaient différentes, car en ville ne pas fermer à clé était des plus improbables, mais peut-être qu’ici, loin de tout, il s’agissait d’une chose normale.
Ils pénétrèrent dans la petite entrée donnant immédiatement sur un escalier, un accès à la cuisine sur la gauche et un, à droite, sur un salon. Regardant avec questionnement Resse, il ne savait pas par où commencer avant d’indiquer à tout hasard la cuisine. Le livreur allégea au maximum ses pas, ne souhaitant pas se montrer bruyant. Ce qu’il avait en tête était de faire le tour de la maison, de regarder dans chaque pièce et placard pour s’assurer qu’ils étaient bien seuls avant d’envisager de se détendre et de fouiller un peu pour trouver tout ce qui pourrait leur être utile. Surtout de la nourriture.
« On regarde rapidement s’il n’y a personne d’abord d’accord ? » demanda-t-il avec un regard insistant cherchant l’approbation de Reese, qui finit par arriver. Ils progressèrent lentement, ouvrant chaque porte sur leur passage, regardant sous la table. La première pièce était vide. Bonne nouvelle donc. Revenant sur ses pas, Jon ferma la porte de la cuisine « Comme ça, on entendra peut-être si quelqu’un veut venir ici, il sera forcé de l’ouvrir. » Car oui, il espérait qu’elle grince alors qu’elle ne le fit pas en la fermant.
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Re: Make me believe that you'll always be with me
Sam 26 Nov 2016 - 19:55
Jon lui fit les gros yeux, comme à chaque fois qu'elle faisait quelque chose d'idiot sans sa permission préalable. Et Reese lui renvoya un regard qui disait qu'il exagérait quand même un peu. A ses questions, elle haussa les épaules et lui rétorqua : « Je fais ça pour être sympa, mais comme t'as décidé d'être lent aujourd'hui, je prends les devants. » Toujours aussi aimable. La mine déconfite de Jon lui arracha simplement un petit sourire moqueur. Il valait mieux prendre les choses avec beaucoup de philosophie maintenant qu'ils étaient coincés en tête à tête et contraints d'attendre une réponse de l'intérieur. Réponse qui ne vint malheureusement (ou pas) jamais. Ils eurent l'air de deux abrutis devant une porte, sans dire un mot, guettant le moindre signe qui pourrait indiquer que le champ était libre.
Mais ni l'un ni l'autre n'étaient encore bien formés à cette vie. Ils étaient restés en duo tout du long, ces derniers temps, et n'entendaient pas faire autrement jusqu'à ce que l'affaire se règle. Combien de jours, ou de semaines, est-ce que ça pourrait bien prendre ? Reese n'en avait pas la moindre idée. Pour tout dire, elle se demandait si cette errance allait devenir la leur définitivement. Et évidemment, elle ne pouvait s'empêcher de s'en inquiéter. Pourraient-ils la supporter ? En seraient-ils changé ? Elle regarda Jon, qui prit la décision d'entrer, en ordonnant qu'ils restent ensemble. « Oui oui. J'ai déjà vu des films d'horreurs figure toi ! » Commenta-t-elle. « Je sais très bien que c'est quand les débiles se retrouvent séparer que ça se passe mal ! »
De toute façon, elle ne pouvait le cacher, elle avait bien trop peur de ce qu'elle pourrait trouver à l'intérieur. Et déjà, la décoration de l'entrée lui arracha un frisson d'horreur quand elle vit les meubles massifs et le papier peint jaunis par le temps. Se retenant de faire tout commentaire, elle acquiesça à la remarque de son coéquipier d'infortune, et ils firent rapidement le tour de la cuisine. Ils progressèrent évidemment assez lentement, compte tenu du fait que la séparation était impensable pour eux. Et puis de toute façon, s'ils devaient tomber sur un infecté, Reese n'avait absolument rien pour s'en défendre, ce qui n'était pas une si bonne idée en soi.
Ils mirent bien une heure à faire le tour complet de la maison, bien plus grande qu'ils ne l'avaient pensé en la voyant de l'extérieur. Il y avait en tout trois chambres, une salle de bain, un salon, une cuisine, une salle à manger, un débarras, un accès vers la cave, un autre vers le garage. Et un nombre effroyable de cachettes qu'ils durent faire pour ne pas se laisser surprendre. Mais il fallait se rendre à l'évidence : il n'y avait rien. Ni personne. Alors que Jon refermait le tout dernier placard de la chambre, et que Reese l'attendait sous le tour de porte, elle lui lança avec un grand sourire : « Bon, tu es rassuré maintenant ? » Avant de regarder au plafond.
« Tu veux la bonne nouvelle ? » Elle n'attendit pas vraiment sa réponse, puisqu'elle se laissa tomber sur le matelas devant elle, s'étendant de tout son long pour prendre absolument toute la place. Pour le coup, elle aurait été absolument incapable de ressortir de là, tant elle se sentait absorber par la matière : « On va dormir dans des lits super confortables ce soir ! » Et ils allaient vraiment bien dormir, pas de doute à avoir là-dessus ! Satisfait tous les deux, Jon l'aida à se relever. Oui parce que Reese s'était soudainement transformé en gros tas incapable de se remettre sur ses jambes.
Et ils firent un second tour de la cuisine, pour voir s'il y avait des provisions ou non. Sauf qu'au fur et à mesure qu'ils fouillaient l'endroit, ils durent se rendre à l'évidence. Les matelas, ok. La bouffe, non. « Par contre, il y a rien de rien à part... » Faux espoirs, Reese tira une bouteille d'une étagère et la montra à son coéquipier : « Du vinaigre. » Elle fit une petite moue boudeuse, déçue que la chance n'ait pas été un peu plus de leurs côtés ce soir. Ils allaient devoir taper dans leurs dernières stocks, et les choses allaient dès lors devenir bien plus compliqués pour eux deux. « Même affamée, je prendrais pas ça comme ça... » Relevant le nez vers Jon, elle lui demanda : « Tu as vraiment faim ? Et la fatigue, ça va ? Je peux peut-être aller faire un tour et voir si je trouve des noix ou des mures... »
Mais ni l'un ni l'autre n'étaient encore bien formés à cette vie. Ils étaient restés en duo tout du long, ces derniers temps, et n'entendaient pas faire autrement jusqu'à ce que l'affaire se règle. Combien de jours, ou de semaines, est-ce que ça pourrait bien prendre ? Reese n'en avait pas la moindre idée. Pour tout dire, elle se demandait si cette errance allait devenir la leur définitivement. Et évidemment, elle ne pouvait s'empêcher de s'en inquiéter. Pourraient-ils la supporter ? En seraient-ils changé ? Elle regarda Jon, qui prit la décision d'entrer, en ordonnant qu'ils restent ensemble. « Oui oui. J'ai déjà vu des films d'horreurs figure toi ! » Commenta-t-elle. « Je sais très bien que c'est quand les débiles se retrouvent séparer que ça se passe mal ! »
De toute façon, elle ne pouvait le cacher, elle avait bien trop peur de ce qu'elle pourrait trouver à l'intérieur. Et déjà, la décoration de l'entrée lui arracha un frisson d'horreur quand elle vit les meubles massifs et le papier peint jaunis par le temps. Se retenant de faire tout commentaire, elle acquiesça à la remarque de son coéquipier d'infortune, et ils firent rapidement le tour de la cuisine. Ils progressèrent évidemment assez lentement, compte tenu du fait que la séparation était impensable pour eux. Et puis de toute façon, s'ils devaient tomber sur un infecté, Reese n'avait absolument rien pour s'en défendre, ce qui n'était pas une si bonne idée en soi.
Ils mirent bien une heure à faire le tour complet de la maison, bien plus grande qu'ils ne l'avaient pensé en la voyant de l'extérieur. Il y avait en tout trois chambres, une salle de bain, un salon, une cuisine, une salle à manger, un débarras, un accès vers la cave, un autre vers le garage. Et un nombre effroyable de cachettes qu'ils durent faire pour ne pas se laisser surprendre. Mais il fallait se rendre à l'évidence : il n'y avait rien. Ni personne. Alors que Jon refermait le tout dernier placard de la chambre, et que Reese l'attendait sous le tour de porte, elle lui lança avec un grand sourire : « Bon, tu es rassuré maintenant ? » Avant de regarder au plafond.
« Tu veux la bonne nouvelle ? » Elle n'attendit pas vraiment sa réponse, puisqu'elle se laissa tomber sur le matelas devant elle, s'étendant de tout son long pour prendre absolument toute la place. Pour le coup, elle aurait été absolument incapable de ressortir de là, tant elle se sentait absorber par la matière : « On va dormir dans des lits super confortables ce soir ! » Et ils allaient vraiment bien dormir, pas de doute à avoir là-dessus ! Satisfait tous les deux, Jon l'aida à se relever. Oui parce que Reese s'était soudainement transformé en gros tas incapable de se remettre sur ses jambes.
Et ils firent un second tour de la cuisine, pour voir s'il y avait des provisions ou non. Sauf qu'au fur et à mesure qu'ils fouillaient l'endroit, ils durent se rendre à l'évidence. Les matelas, ok. La bouffe, non. « Par contre, il y a rien de rien à part... » Faux espoirs, Reese tira une bouteille d'une étagère et la montra à son coéquipier : « Du vinaigre. » Elle fit une petite moue boudeuse, déçue que la chance n'ait pas été un peu plus de leurs côtés ce soir. Ils allaient devoir taper dans leurs dernières stocks, et les choses allaient dès lors devenir bien plus compliqués pour eux deux. « Même affamée, je prendrais pas ça comme ça... » Relevant le nez vers Jon, elle lui demanda : « Tu as vraiment faim ? Et la fatigue, ça va ? Je peux peut-être aller faire un tour et voir si je trouve des noix ou des mures... »
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: Make me believe that you'll always be with me
Ven 23 Déc 2016 - 11:43
Un stress énorme fut présent chez le livreur durant toute l’heure durant laquelle ils parcoururent les différentes de pièces de la maison afin de s’assurer de la non-présence de créatures ou d’humains, au point où son front ressemblait davantage à un miroir qu’à autre chose tant ce dernier brillait à cause de la transpiration. Oh oui, Jon n’avait rien de glamour ou de virile, mais ça, c’était lui et il ne s’agissait de rien de nouveau. On était bien loin de l’image du survivant ayant un couteau entre les dents prêt à en découdre à la moindre menace.
Alors forcément, lorsqu’ils finirent leur grand tour, la tension baissa de deux crans et les épaules du jeune homme se détendirent. « Oui, c’est mieux comme ça ! » répondit-il en fermant la porte du placard dans un soupir de soulagement se frayer un chemin entre ses lèvres. Apparemment Reese avait autre chose à lui annoncer, et quelque chose de positif. Il eût simplement le temps de se tourner vers son amie avant qu’elle le lui dise.
« Oh putain c’est vrai ça ! » lâcha-t-il en dévorant du regard ce lit. Ses yeux brillèrent rien qu’en le voyant. Cela faisait combien de temps que ni lui, ni l’avocate n’avaient eu l’opportunité de passer une vraie bonne nuit et, qui plus est, dans un confortable lit ? Dans l’esprit de Jon cela faisait une éternité ! Mais pour l’heure, avant de penser à dormir, il fallait trouver de quoi remplir les ventres affamés. Reese donnait l’impression de s’enfoncer dans des sables mouvants ou à un cachalot échoué sur la plage, elle tendit alors une main qu’il attrapa pour la tirer et l’aider à se relever.
Retournant à la cuisine, les deux amis commencèrent à fouiller tous les placards et tiroirs pour trouver de quoi se nourrir. Malheureusement, il n’y avait rien, même pas une conserve, un bout de pain rassis, du moins rien de comestible étant donné que la brune trouva du vinaigre. « Ouais, ça craint quand même… Faudrait qu’on regarde dans une autre baraque, de toute façon la seule chose bien ici c’est le matelas – dit-il en haussant les épaules – et qu’on soit seul aussi. » finit-il par ajouter.
La sécurité était essentielle, mais l’alimentation et l’hydratation l’étaient tout autant. A quoi bon rester s’ils finissaient par littéralement mourir de faim ou de soif ? Et à l’inverse, quel intérêt à manger et boire à s’en exploser le bide s’ils se retrouvaient en danger de mort avec aucun moyen d’en échapper ? « Si tu sors, alors je t’accompagne, je te lâcherai plus tu sais peu importe le reste. » affirma-t-il avec un sourire en coin. Leur force était d’être ensemble, même s’ils n’étaient pas préparés à affronter qui ou quoi que ce soit, mais en se séparant le risque de faire une mauvaise rencontrer et de finir séparer augmentait.
« Est-ce que ce serait pas préférable de tenter de trouver ailleurs de quoi manger quitte à revenir ici avec rien d’autre que nos dernières réserves ? Au moins, on aura essayé et ça nous permettra peut-être de justement garder ce qu’on a encore comme ultime recours pour plus tard non ? » questionna-t-il. La décision n’était pas facile à prendre pour lui, s’imaginant déjà devoir refaire tout le tour de la maison à leur retour au cas où durant leur absence d’autres personnes ne prennent possession des lieux.
Reese et Jon échangèrent un court instant afin de prendre la meilleure décision possible et décidèrent au final de sortir, sans trop s’éloigner de l’habitation. Le brun tenait fermement d’une main son hachoir toujours en prévision d’une arrivée non-prévue. Ils se dirigèrent vers l’arrière de la maison au niveau du jardin, sauf que celui-ci n’avait pas de grillage ou de barbelé le séparant du reste, il paraissait être sans fin. Peu importait, l’essentiel était dans le fait qu’à quelques mètres d’eux se trouvait des arbres, peut-être qu’avec un peu de chance des fruits seraient présents.
Le destin leur souriait de nouveau, il suffisait à Jon de tendre au maximum le bras pour récolter des pommes, quant à Reese, la tâche s’avérait un peu plus compliquée même sur la pointe des pieds. « T’aurais dû manger plus de soupe. – s’amusa-t-il en lui offrant un large sourire – Si tu préfères, je te porte sur mes épaules ! » Le retour de bâton s’annonçait violent, mais il s’en fichait pas mal, pouvoir plaisanter avec son amie lui faisait un bien fou.
La récolte fut plutôt bonne, l’avocate avait même trouvé des baies, de quoi diversifier un peu le menu, mais ils allaient devoir rebrousser chemin plus rapidement que prévu. « Reese, y a un truc qui bouge là-bas, faudrait pas traîner. » l’informa-t-il en pointant du doigt la direction. Qu’avait-il réellement vu ? Quelque chose de vivant, mais vu la distance et la végétation présente, impossible pour lui de distinguer clairement s’il s’agissait d’une créature, d’un humain ou même d’un animal malgré ses vaines tentatives pour l’identifier.
Alors forcément, lorsqu’ils finirent leur grand tour, la tension baissa de deux crans et les épaules du jeune homme se détendirent. « Oui, c’est mieux comme ça ! » répondit-il en fermant la porte du placard dans un soupir de soulagement se frayer un chemin entre ses lèvres. Apparemment Reese avait autre chose à lui annoncer, et quelque chose de positif. Il eût simplement le temps de se tourner vers son amie avant qu’elle le lui dise.
« Oh putain c’est vrai ça ! » lâcha-t-il en dévorant du regard ce lit. Ses yeux brillèrent rien qu’en le voyant. Cela faisait combien de temps que ni lui, ni l’avocate n’avaient eu l’opportunité de passer une vraie bonne nuit et, qui plus est, dans un confortable lit ? Dans l’esprit de Jon cela faisait une éternité ! Mais pour l’heure, avant de penser à dormir, il fallait trouver de quoi remplir les ventres affamés. Reese donnait l’impression de s’enfoncer dans des sables mouvants ou à un cachalot échoué sur la plage, elle tendit alors une main qu’il attrapa pour la tirer et l’aider à se relever.
Retournant à la cuisine, les deux amis commencèrent à fouiller tous les placards et tiroirs pour trouver de quoi se nourrir. Malheureusement, il n’y avait rien, même pas une conserve, un bout de pain rassis, du moins rien de comestible étant donné que la brune trouva du vinaigre. « Ouais, ça craint quand même… Faudrait qu’on regarde dans une autre baraque, de toute façon la seule chose bien ici c’est le matelas – dit-il en haussant les épaules – et qu’on soit seul aussi. » finit-il par ajouter.
La sécurité était essentielle, mais l’alimentation et l’hydratation l’étaient tout autant. A quoi bon rester s’ils finissaient par littéralement mourir de faim ou de soif ? Et à l’inverse, quel intérêt à manger et boire à s’en exploser le bide s’ils se retrouvaient en danger de mort avec aucun moyen d’en échapper ? « Si tu sors, alors je t’accompagne, je te lâcherai plus tu sais peu importe le reste. » affirma-t-il avec un sourire en coin. Leur force était d’être ensemble, même s’ils n’étaient pas préparés à affronter qui ou quoi que ce soit, mais en se séparant le risque de faire une mauvaise rencontrer et de finir séparer augmentait.
« Est-ce que ce serait pas préférable de tenter de trouver ailleurs de quoi manger quitte à revenir ici avec rien d’autre que nos dernières réserves ? Au moins, on aura essayé et ça nous permettra peut-être de justement garder ce qu’on a encore comme ultime recours pour plus tard non ? » questionna-t-il. La décision n’était pas facile à prendre pour lui, s’imaginant déjà devoir refaire tout le tour de la maison à leur retour au cas où durant leur absence d’autres personnes ne prennent possession des lieux.
Reese et Jon échangèrent un court instant afin de prendre la meilleure décision possible et décidèrent au final de sortir, sans trop s’éloigner de l’habitation. Le brun tenait fermement d’une main son hachoir toujours en prévision d’une arrivée non-prévue. Ils se dirigèrent vers l’arrière de la maison au niveau du jardin, sauf que celui-ci n’avait pas de grillage ou de barbelé le séparant du reste, il paraissait être sans fin. Peu importait, l’essentiel était dans le fait qu’à quelques mètres d’eux se trouvait des arbres, peut-être qu’avec un peu de chance des fruits seraient présents.
Le destin leur souriait de nouveau, il suffisait à Jon de tendre au maximum le bras pour récolter des pommes, quant à Reese, la tâche s’avérait un peu plus compliquée même sur la pointe des pieds. « T’aurais dû manger plus de soupe. – s’amusa-t-il en lui offrant un large sourire – Si tu préfères, je te porte sur mes épaules ! » Le retour de bâton s’annonçait violent, mais il s’en fichait pas mal, pouvoir plaisanter avec son amie lui faisait un bien fou.
La récolte fut plutôt bonne, l’avocate avait même trouvé des baies, de quoi diversifier un peu le menu, mais ils allaient devoir rebrousser chemin plus rapidement que prévu. « Reese, y a un truc qui bouge là-bas, faudrait pas traîner. » l’informa-t-il en pointant du doigt la direction. Qu’avait-il réellement vu ? Quelque chose de vivant, mais vu la distance et la végétation présente, impossible pour lui de distinguer clairement s’il s’agissait d’une créature, d’un humain ou même d’un animal malgré ses vaines tentatives pour l’identifier.
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Re: Make me believe that you'll always be with me
Ven 23 Déc 2016 - 13:52
Des pommes, des baies. C'était presque le choix du roi ! Reese était contente de ne pas se coltiner des barres énergétiques et des conserves à moitié chauffé. Du frais, c'était toujours plaisant. Elle mordit même sans se gêner dans une pomme que récupéra Jon, à pleines dents, ne pouvant s'empêcher de sourire très bêtement, jusqu'au commentaire de son ami sur la galérienne courte sur patte qu'elle était. « Oh tu te crois sans doute malin, Jonathan Good, parce que toi tu as mangé beaucoup de soupe quand tu étais petit et pas moi ! Cette discrimination injuste se paiera ! » Rajouta-t-elle avec un regard perçant en tirant la langue au jeune homme : « Mais j'aurais jamais besoin de soupe pour te botter les fesses si tu continues à me proposer des trucs stupides. » Et puis surtout, le fait de parler de soupes lui donnait vraiment envie d'en manger.
Et sachant qu'ils n'en auraient pas avant très longtemps, sans le savoir pour autant, ça n'était pas une bonne idée. Parce que s'il fallait partir là-dessus, Reese avait très envie de manger japonais sur le moment, de se régaler de sushis et de brochettes bœufs fromages. Elle fit tous les efforts du monde pour ne plus y penser, parce que ça lui passait l'envie de finir sa pomme, qui devint très fade sur le coup. Fermant les yeux en terminant de remplir son sac plastique de baies, elle ne réussit à en finir avec ça que quand Jon lui signala qu'il y avait quelqu'un, et qu'il fallait retourner à l'abri. La petite brune tourna les yeux vers le fond du jardin, remarquant aussi ce mouvement entre les branches. Elle se redressa, attrapant Jon par le bras : « Allez viens, on y va... » et d'un pas rapide, ils s'exécutèrent.
Se retournant pour regarder par-dessus son épaule, l'avocate remarqua une silhouette humaine, se dirigeant vers eux. Sans douter attirer par leur conversation bruyante. La gorge nouée, un peu apeurée, elle fut bien contente quand la baie vitrée du salon se referma derrière elle et qu'ils furent protéger par celle-ci. Ils avaient mis de la distance entre eux et l'individu, mais ça ne suffit pas à le décourager. Comme s'il n'avait pas tenu compte du fait que les deux ne voulaient pas avoir à faire à lui. Déposant son sac qu'elle confia à Jon pour aller ranger leurs trouvailles, elle resta à contempler l'intrus en croisant les bras. Et Reese fut obligée de se rendre à l'évidence : « Il se rapproche. » Fit-elle à haute voix pour que Jon l'entende parfaitement.
Son ami revint à ses côtés, affirmant qu'il s'occuperait de lui si jamais il devenait trop pressant. Peut-être n'était-ce rien. Tous deux discutèrent de l'homme, comme s'il était une personne normale. Mais à nouveau, l'évidence la frappa comme un coup en plein visage : Pas traînant, silhouette chancelante, teint blafard... « Je crois que c'est un infecté. » souffla-t-elle à son compagnon de route, une petite moue sur le visage qui trahissait son appréhension. « Je crois qu'il veut... discuter, probablement... » Se rassura-t-elle. Et les minutes s'écoulèrent, jusqu'à ce que l'homme manque de trébucher sur l'une des chaises de la terrasse, et ne vienne se planter contre la vitre.
« Je crois qu'il est en train de lécher la vitre pour tenter de... » De quoi ? Reese contempla le tout, la salive se répandant sur le verre, mélangé à un peu de sang, ses dents grinçant tout contre. Les yeux vitreux de l'individu annonçaient qu'il était plus que malade. Il était... Absent de son propre corps. Et il voulait... « Me manger. » C'était très con à dire, et l'avocate s'en rendit compte. Des gens qui voulaient manger d'autres gens aussi bêtement, c'était quand même un autre monde. Mais non. C'était exactement ça. Et les deux amis regardèrent le spectacle un long moment en se disant qu'ils étaient dans un univers parallèle...
« Je pensais pas faire autant d'effet. » Plaisanta Reese avec un sourire qui se voulait assuré, alors qu'elle était franchement très mal à l'aise. « Je suis obligée de me rendre à l'évidence, je suis super sexy. » Avec son teint pâle, ses cheveux gras, ses cernes et sa fatigue. Exactement. Au moins ça avait le mérite d'être super drôle, même si la blague n'était pas amenée au meilleur moment. Car les deux n'y connaissaient rien en infectés. Seulement ce que disait la radio. Et qu'il ne fallait donc pas s'en approcher, pas tester, pas tenter de les raisonner. Fuir. Mais ils étaient à l'abri là, et n'avaient pas l'intention de partir tout de suite. « On fait quoi ? » Demanda-t-elle à Jon. « Je lui dis de partir, qu'on est pas intéressé ? »
Et sachant qu'ils n'en auraient pas avant très longtemps, sans le savoir pour autant, ça n'était pas une bonne idée. Parce que s'il fallait partir là-dessus, Reese avait très envie de manger japonais sur le moment, de se régaler de sushis et de brochettes bœufs fromages. Elle fit tous les efforts du monde pour ne plus y penser, parce que ça lui passait l'envie de finir sa pomme, qui devint très fade sur le coup. Fermant les yeux en terminant de remplir son sac plastique de baies, elle ne réussit à en finir avec ça que quand Jon lui signala qu'il y avait quelqu'un, et qu'il fallait retourner à l'abri. La petite brune tourna les yeux vers le fond du jardin, remarquant aussi ce mouvement entre les branches. Elle se redressa, attrapant Jon par le bras : « Allez viens, on y va... » et d'un pas rapide, ils s'exécutèrent.
Se retournant pour regarder par-dessus son épaule, l'avocate remarqua une silhouette humaine, se dirigeant vers eux. Sans douter attirer par leur conversation bruyante. La gorge nouée, un peu apeurée, elle fut bien contente quand la baie vitrée du salon se referma derrière elle et qu'ils furent protéger par celle-ci. Ils avaient mis de la distance entre eux et l'individu, mais ça ne suffit pas à le décourager. Comme s'il n'avait pas tenu compte du fait que les deux ne voulaient pas avoir à faire à lui. Déposant son sac qu'elle confia à Jon pour aller ranger leurs trouvailles, elle resta à contempler l'intrus en croisant les bras. Et Reese fut obligée de se rendre à l'évidence : « Il se rapproche. » Fit-elle à haute voix pour que Jon l'entende parfaitement.
Son ami revint à ses côtés, affirmant qu'il s'occuperait de lui si jamais il devenait trop pressant. Peut-être n'était-ce rien. Tous deux discutèrent de l'homme, comme s'il était une personne normale. Mais à nouveau, l'évidence la frappa comme un coup en plein visage : Pas traînant, silhouette chancelante, teint blafard... « Je crois que c'est un infecté. » souffla-t-elle à son compagnon de route, une petite moue sur le visage qui trahissait son appréhension. « Je crois qu'il veut... discuter, probablement... » Se rassura-t-elle. Et les minutes s'écoulèrent, jusqu'à ce que l'homme manque de trébucher sur l'une des chaises de la terrasse, et ne vienne se planter contre la vitre.
« Je crois qu'il est en train de lécher la vitre pour tenter de... » De quoi ? Reese contempla le tout, la salive se répandant sur le verre, mélangé à un peu de sang, ses dents grinçant tout contre. Les yeux vitreux de l'individu annonçaient qu'il était plus que malade. Il était... Absent de son propre corps. Et il voulait... « Me manger. » C'était très con à dire, et l'avocate s'en rendit compte. Des gens qui voulaient manger d'autres gens aussi bêtement, c'était quand même un autre monde. Mais non. C'était exactement ça. Et les deux amis regardèrent le spectacle un long moment en se disant qu'ils étaient dans un univers parallèle...
« Je pensais pas faire autant d'effet. » Plaisanta Reese avec un sourire qui se voulait assuré, alors qu'elle était franchement très mal à l'aise. « Je suis obligée de me rendre à l'évidence, je suis super sexy. » Avec son teint pâle, ses cheveux gras, ses cernes et sa fatigue. Exactement. Au moins ça avait le mérite d'être super drôle, même si la blague n'était pas amenée au meilleur moment. Car les deux n'y connaissaient rien en infectés. Seulement ce que disait la radio. Et qu'il ne fallait donc pas s'en approcher, pas tester, pas tenter de les raisonner. Fuir. Mais ils étaient à l'abri là, et n'avaient pas l'intention de partir tout de suite. « On fait quoi ? » Demanda-t-elle à Jon. « Je lui dis de partir, qu'on est pas intéressé ? »
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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