Comment décrire une personne psychologiquement alors qu'elle a vécue une double vie ? Comment ne pas finir schizophrène en repensant à ce qu'on était mentalement, par le passé ? Comment ne pas déprimer ? Comment ne pas être en colère tout le temps ? En vouloir au monde entier !?

Quand Morgan repense à tout ça, à tout ce qu'était sa vie d'avant, elle revoit le chemin parcouru pour en arriver là où elle en est aujourd'hui. Une personne devenue si peu sociable, doutant des gens, les regardant avec suspicion, et pourtant, pourtant si dévouée et fidèle envers les gens à qui elle s'attache.
Le dévouement, la fidélité, c'est ce qui prime lorsqu'elle daigne enfin laisser approcher quelqu'un ou qu'elle sent que l'autre a besoin de soutien. Cependant elle n'est pas altruiste, mais elle est déterminée dans ce qu'elle décide et veut faire.  Déterminée dans ses amitiés, s'il y en a, elle n'hésite pas à être honnête avec ceux qu'elle côtoie et les autres.

Sa curiosité l'a mené bien plus loin qu'elle ne l'aurait espéré, et tout n'est pas rose, car en plus d'être curieuse elle est impulsive et agit souvent sans vraiment réfléchir et penser aux conséquences de ses actes.  D'ailleurs elle est aussi colérique quand quelque chose ne lui convient pas, elle le fait comprendre et pas toujours de la manière la plus douce qui soit. Elle peut être blessante verbalement et physiquement aussi.Morgan peut se montrer très violente, très violente. Dès quelle vous croisera, la donzelle n'hésitera pas à se montrer violente avec vous, menaces, coups, tout peut y passer.. Mais les mots sont parfois bien plus fort sur le moral quand ils touchent là où ça fait mal. Et Morgane aussi fidèle, dévouée et combattante, n'hésitera pas à être blessante, têtue et profondément cartésienne, c'est  même si on se demande parfois, si elle n'est pas un peu pessimiste. Et pourtant non, depuis plusieurs années, de part son ancien métier elle s'est imposée une certaine rigueur qu'elle compte bien garder.

→ qualities.
Fidèle
Dévouée
Déterminée
Combative
Curieuse
Honnête → defects.
Impulsive
Colérique
Têtue
Blessante
Méfiante
Asociale

Morgan Reine Cole mesure dans les un mètre soixante-cinq, pour un poids d'environ cinquante-deux kilos. Ni trop petite, ni trop grande, ni trop mince, ni trop grosse, elle est bien et banale. La jeune femme est une personne au physique simple,les cheveux long plus ou moins raides à la couleur châtain roux. Son regard est assez grand, ses yeux sont couleurs noisettes.
Concernant sa tenue vestimentaire, on peut partir tout simplement que le style n'y ait plus vraiment, quoique... Quand on est une femme on apprécie toujours faire un temps soi peu attention à son allure. Elle porte donc essentiellement des pantalons de couleurs sombres avec des poches. Très pratique l'usage des poches. A sa ceinture qu'elle trimbale tout le temps sur elle, est accroché une arme blanche, un couteau de cuisine japonais à droite. Mais bon autant le dire... Quand on avance seule on a pas vraiment de remord à dépouiller les cadavres qui portent encore des armes à feux, même s'ils sont difficiles à trouver. Et pourtant, elle  a dégoté un Browning neuf millimètres qu'elle n'utilise qu'en cas de danger extrême.
Si l'on regarde un peu plus haut, Morgane porte essentiellement des t-shirt plus ou moins propre et des chemises. Elle apprécie avoir sur elle une veste noire  ou bien des gilets de couleurs sombres ou ternes afin de mieux se dissimuler dans la nature. Par ailleurs elle ne se sépare jamais de son sac à dos sans forme dans lequel elle garde quelques munitions, des réserves de denrées et quelques vêtements ainsi que deux ou trois pauvres produits pour l'hygiène quand elle en trouve.  

Mars 1988, c'est un mois entre deux saison, un mois qu'on apprécie pas vraiment et pourtant il a un chouette nom. Celui d'une planète ! Vous comprendrez donc facilement que Morgan a vu le jour en ce fameux mois de Mars, et plus précisément le 7 Mars 1988 dans une maternité réputée de La Nouvelle Orléans.
Une naissance c'est une joie, des rires, des pleurs, des sourires. C'est du bonheur. Et c'est dans cette ambiance joyeuse et aimante que la jeune enfant vint au monde.  

Il n'y a trop rien à conter sur l'enfance de Morgan mis à part décrire une vie remplie de joie, de rire. Sa mère Emma était une femme aimante envers son mari Peter et sa fille. Elle travaillait comme infirmière dans un centre de toxicologie. Son père, lui était un simple banquier.
Des gens simple, une vie simple, rien de bien affriolant les concernant. Même leurs voisins ne trouvaient rien à redire sur cette petite famille.
Morgan ne manquait de rien, elle n'était que joie et bonne humeur. Son esprit curieux et aventureux se développa très rapidement. Les week-ends elle allait sans problème se balader dans les marécages avec son père, et le vendredi soir, sa mère ne travaillait pas et tous les trois passaient la soirée devant un film que la gamine choisissait.
C'était donc une belle, douce et tendre enfance.  

Certes il y eut l'entrée à l'école; la camaraderie  et Morgan développa son sens de l'empathie, la sociabilité, elle aimait être entourée et prenait plaisir à chicaner et jouer avec ses petits camarades. Mais que dire de plus sur cette période de l'enfance où tout "roule ma poule" !? Rien de plus, donc hop, un saut quelques années plus tard.

Ah l'adolescence ! Finit papa et maman les sauveurs, les supers héros de comics ! Non, bienvenue dans l'adolescence et sa crise existentielle. Est-ce que je vais réussir dans la vie ? est-ce que les profs vont être cool ? Pourquoi dois-je choisir une université ? Et c'est quoi ce monde de merde avec autant de règles à respecter alors qu'il est si tentant de les dépasser ? Et l'amour ? C'est quoi ce bordel ? Et on en parle des hormones et tout leur bordel ?
Tant de questions d'interrogations, et c'est ce point de départ qui rendit la vie de Morgan palpitante.

Elle fut une ado plus ou moins difficile, se forgeant son petit caractère bien à elle, tout en restant très sociable. Par moment lorsque les choses ne collaient pas comme elle le désirait, Morgan se mettait en colère et était capable d'être blessante dans ses mots. Elle a ainsi développé un sens critique assez acerbe.

L'adolescence est aussi une période de découverte. Et c'est à ce moment là, en entrant en à l'université qu'elle découvrit le monde de la nuit, les fêtes, l'alcool, les danses, et les lendemain de cuites...
Mais dès la fin de sa première année, les parents de la jeunette déménagèrent.
La sympathique petite famille quitta New Orléans, pour traverser quasiment tout le pays en voiture et venir vivre à Seattle. Pourquoi ? Parce que Madame Cole avait fait une demande de mutation, se lassant du service dans lequel elle était, et avait précisé dans sa lettre de demande qu'elle aimerait bien aller plus au nord du pays. Et ce fut le cas.
Ils roulèrent jusque cette vaste ville. Tout y étant différent, l'odeur de l'environnement, la température, la circulation, même les gens étaient différents.

Il est vrai qu'elle mit un petit temps à s'adapter à cette nouvelle ville, et nouvelle vie. Elle ne connaissait personne, mais elle devait se sociabiliser.
Elle termina l'université ou du moins, elle quitta l'université en ayant une soudaine envie de projet et elle en parla à ses parents. Changement de vie : changement d'études. Et oui, un tout pour un tout !
Morgan désirait ouvrir un bar et pour cela elle cessa de boire et se concentra pour entrer dans une des école de Seattle, une non loin de chez elle, dans le nord de la ville. Elle entra donc à la Bartending Academy of Tacoma. Et là elle y vécu les meilleurs moment de sa vie. Même si cela ne dura que deux semaines, ce fut un réel plaisir. Enfin elle trouvait sa place en ce bas monde !  Ce fut un réel plaisir de travailler la mixologie, de créer, reproduire, apprendre à faire le show avec des bouteilles, des verres et les shakers.
La demoiselle prit son pied dans cette école et en sortit diplôme en main. Mais on ne se lance pas dans l'ouverture d'un bar sans connaître le terrain par coeur.
Rapidement elle réussit à trouver une place dans un bar, le Elysian Brewing. Un excellent bar à bière, mais elle y servait tout de même des cocktails.
Elle y fit ses armes, et y rencontra ses ex petits copains, les bars, un lieu magique de folles rencontres.
A ses 26 ans, Morgan avait su mettre suffisamment d'argent de côté pour racheter un  local et le transformer en bar. Elle y fit des travaux, proposant ainsi une ambiance rock'n'roll, tout en y mêlant un peu de ses origines de la New Orleans. Elle eut du ml à démarrer, mais une fois que le bouche à oreille passa, elle put sans mal prendre plus d'employés pour un service plus fluide.
Mais quand il fait trop beau.... L'orage arrive bien vite...

Les médias, quel ramassis de sornettes, avec eux c'est sans cesse la fin du monde, l'apocalypse, la millième guerre mondiale. Une vraie bande de défaitistes ! Morgan suivait les infos, mais bien souvent elle n'écoutait pas, alors elle lisait les journaux, eux au moins ils vont au fond du problème. Du moins par moment. Et puis c'est quoi encore tous ces trucs de violences peu communes !? Quand on gère un bar on en voit souvent de la violence peu commue, surtout avec certains clients qui ont le levé de coude facile. Un an qu'elle voyait souvent les mêmes tronches, un an qu'elle avait apprit à connaître des habitués, qui aimaient venir ici le soir faire la fête. La journée ils dormaient, quelle bande de glandeurs du cul, ceux là !  Mais parfois aussi saoule que lucide ils ne disaient pas trop de conneries et elle les écoutait. Des violences par-ci, des violences par là. A force d'en entendre, la tenancière finit par prêter un peu plus attention aux médias à ce qu'il se dit.

Internet : magnifique invention. En lisant des articles sur les faits, la châtain commença à y croire un peu plus, et paniqua quelque peu. Que faire, comment réagir face à ça, quel bordel, mes aïeux !  
Puis vint les recommandations du gouvernement, voilà que c'est la panique en ville, quel bordel mes aïeux !  Il est vrai que Morgan, vivant la nuit, sa vie n'étant faite que de fiesta, de musique et de gens fêtards, alcooliques et mélomanes elle se sent coupée de tout cela, jusqu'à ce qu'on demande aux gens de rester chez eux.
Ca met toujours la puce à l'oreille ce genre de chose : bars vides, concerts annulés et inexistants. C'est comme si la vie s'arrêtait. Etrange ambiance et sentiment.

Et quand on se sent étrange on appelle ses parents, papa - maman, ils ne sont les sauveurs, les super héros, non ils sont la racine de l'arbre que vous devenez.
Allô papa-maman, que se passe t'il.... Tant de questions sans réponses, pas de nouvelles. L'Europe, leur voyage, comment cela se passe ?
Tout est flou, où sont passées les racines de l'arbre ? fauchées par la vie ? Elle n'en a aucune idée, aucune nouvelle d'ailleurs.  

Cela fait 15 jours que tout à commencé, son bar est vide, elle prend ses économies, la caisse et cherche de quoi se défendre. les militaires tirent sur tout et n'importe quoi qui ne leur semble pas conforme à un humain, du moins c'est ce qu'elle sait. Merci les médias, merci les politiques. Quel bordel mes aïeux !  

Dans son départ il lui a été difficile de trouver de quoi se défendre, au début c'était des battes de baseball, des haches, rien de vraiment hors du commun.
Mais en route, pour quitter la ville elle comprit rapidement que c'était de la survie, que même si on lui propose une base, ou un truc dans le genre elle n'ira pas. trop dangereux.  La violence, le vandalisme, on dirait un lieux d'anarchie, sans personne pour diriger tout ce truc délirant.
Dehors c'est plus calme, plus serein, du moins c'est ce qu'elle croit. En ville ça grouille de partout, dehors peut-être un peu mois...
Et les ondes informatiques qui rabâchent la même chose, dieu que c'est fatiguant. Et être seule, faisant de moins en moins confiance aux gens, ça vous rend légèrement asociale et mille fois plus réaliste. la dure réalité d'un monde en chute libre, c'est la pire des claques dans la gueule qu'on puisse se prendre.

Mais une fois en dehors de la ville, pensant trouver plus de calme, elle se demanda si ce n'était pas mieux de retourner dans Seattle.  Mais le militarisme, la répugnait grandement, par ailleurs dans les dernières boutiques qu'elle croisa, elle se prêta aussi aux actes de vandalismes. Mais bon, pas de loi, pas de chocolat... C'est ça qu'on dit ? Enfin, la voilà qui a volé, trouvé des armes qui conviennent mieux. Pour en trouver il faut aussi dépouiller des "Adams Family" morts et bien morts, enfin ceux qui m'ont plus de tête. La plupart malgré leur pourriture ignoble possèdent des choses intéressantes. Arme à feu bien caché dans le caleçon et rares munitions.
Les cadavres de voitures aussi recèlent de bien des choses, et encore faut il savoir les trouver.

Les deux premières semaines, en dehors de la ville, elle avait trouvé un petit groupe de citoyens lambda, tout comme elle, mais ils étaient déjà tous bien amis, et elle petite nouvelle, pourtant ouverte au monde... Trop ouverte au monde sûrement, sinon ils ne l'auraient pas jeté en pâture aux "Adams Family" en guise de bienvenue. Ces idiots lui avaient dit d'aller chercher dans une boutique abandonnée quelques denrées, mais ils ne lui précisèrent pas que le lieux n'avait pas été nettoyé de toutes ces pourritures vivantes et grognantes. Elle eut du mal à s'en sortir, trouva un couteau de cuisine et s'en servit. Parvenant enfin à prendre quelques petites choses elle en sortit, les autres étaient là, enfin là... A plusieurs heures de marche. Mais une fois le groupe retrouvé, les choses prirent un tournant bien différent. Elle fut dépouillée et laissée pour morte dans ce village abandonné. Elle s'éveilla bien plus tard, seule et avec juste ses vêtements sur elle. Quelle bande d'enfoirés !


Quatre semaines passèrent après son départ de la ville. Morgan apprit seule à survivre, et sans loi, sans chocolat. Les humains encore bien humain la rebutant de plus en plus, avec leur traîtrise, et il est vrai qu'elle n'eut plus confiance en certains d'entre eux, d'entre vous, d'entre nous. Se battant, se cachant, vivant de vandalismes dans des petites stations ou boutiques. Errant presque comme une âme en peine, ne voulant plus vraiment nouer de contact avec l'être humain bien vivant. Et pourtant en cette fin d'octobre 2015....
Pourtant ce jour là, elle n'était pas au mieux de sa forme, elle avait du se fouler la cheville, mais ce jour là, des choses changèrent. Un tir, un coup de feu, qui était l'imbécile qui avait tiré et faisait résonner le son dans la nature. Quel con ! Mais en même temps, si ce con pouvait l'aider et soulager sa cheville un instant avec des médocs s'il y en avait ce serait pas plus mal. Curieuse, elle alla voir ce qu'il se passait, butant au passage quelques "Adams Family" pour se frayer un chemin jusqu'à découvrir une femme hurlant et pleurant à la mort. Elle s'approcha et vit qu'elle tenait un enfant "Adams" dans les bras. Vite elle fit le rapprochement et cela la toucha. Une mère dévouée, tuant son enfant devenu une autre personne. Mais voyant le danger et ces putains d'"Adams" arriver nombreux, elle usa et abusa d'arguments, jusqu'à menacer la jeune femme afin qu'elles déguerpissent d'ici.  Elle y parvint et se dit qu'un chocolat ne serait pas de refus, d'ailleurs des chocolats elle n'en avait plus... Tristesse en ce bas monde.

Morgan fit alors connaissance avec September, et se lia doucement à elle, au début ça n'était pas gagné mais cette femme l'avait touché et son tempérament lui plaisait bien, alors elle se promit de a protéger et de lui être une fidèle amie durant tout ce bordel mondial.
Le premier hiver dehors fut tumultueux, rude. Elle crut mourir beaucoup plus de froid que de peur. Se battre sans cesse avec les doigts gelés, le nez rougit par le froid, la neige étant un réel handicap pour garder un semblant de campement sec et non pas une chose humide et froide. Mais on apprend vite dans ces conditions. Et heureusement Septy était là, et elle pouvait compter l'une sur l'autre.
L'hiver passa, la température remonta doucement, mais elle toujours l'impression d’airer,  la recherche de nourriture devenait de plus en plus compliqué. Mais pour l'instant il n'y avait aucune raison de revenir en ville, la nature recèle de bien des cachettes. Les horde étant nombreuses, elle apprit grâce à son compagne de misère le maniement de l'arme à feu avec beaucoup plus de précision qu'elle n'en avait quand elle commença seule cet apprentissage.
L'été 2016 arriva à grands pas et la chaleur, la sécheresse, l'odeur de macabé pourrissant au soleil qui vient violer l'odorat, tout semble aussi difficile qu'en hiver. Quel merde !
Mais la survie devenant de plus en plus critique, elles durent convenir à cesser de rôder en périphérie de la ville où  tout manque, surtout où la faim tenaille le ventre, et de tenter de rejoindre de nouveau Seattle. S'en était assez de se cacher, de marcher sans dormir réellement, de lutter pour se maintenir en vie et ne pas se faire contaminer. Mais combien de temps prendrait ce périple, et à quel prix ? Seattle leur donnerait elle une seconde chance ? Passeront-elles encore un hiver dehors ?