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Re: Mexican standoff
Mar 22 Nov 2016 - 16:49
Début Novembre
Seattle … C'était un coup assez difficile à encaisser dans l'orgueil de la jeune femme d'y retourner, et pourtant … Après avoir réalisé qu'il serait impossible pour elle de fuir les Etats-Unis via l'aide de l'armée, et à cause du climat anxiogène qu'il y régnait, elle avait décidé de prendre la fuite il y a plus d'un an. Confrontée à la précarité des réfugiés, à la manipulation et au contrôle de la foule, elle fut dégoûtée et préféra très vite après tout ce bruit, profiter du silence, de la solitude, et ne compter que sur elle-même. Alors pourquoi y retournait-t-elle ?
Ce n'était pas un choix motivé, loin de là, plutôt par dépit. Au bout d'une année à vagabonder le long des routes, à piller ce qu'elle pouvait, conclure des alliances et voyager en compagnie de personnes pas toujours forcément recommandables. Sarah Miller y était retournée pour constater que la situation avait changé du tout au tout, les forces militaires semblaient avoir déserté la ville en grande partie, et les barrages étaient tombés, sa seconde entrée fut donc bien plus facile que sa fuite...
Une ville fantôme en grande partie, et ce n'était pas un constat des plus encourageants à vrai dire, mais cela ne la découragea pas. Après quelques heures à errer dans les rues de la ville Emeraude et s'être ravitaillée dans les rares magasins qui n'étaient pas encore vandalisés. L'ex-actrice et désormais survivante à plein temps fit la rencontre d'une femme et d'un homme qui lui proposèrent leur aide, ils affirmaient faire partie d'un groupe. D'abord très réticente, Sarah finit par accepter de les rejoindre.
En réalité, ce groupe s'était établi dans le Northgate Mall de Seattle et se contentait de survivre sans éveiller les soupçons. Ils ne demandaient pas grand chose à la jeune femme, juste de rapporter ce qu'elle trouvait lors de ses expéditions dans la ville -qu'elle souhaitait toujours faire seule- mais deux problèmes se posaient. Le premier était qu'ils n'avaient aucune envie d'expansion et ne se projetaient pas dans l'avenir, ce qui l'ennuya fortement. Le second était que les femmes étaient peu représentées dans le groupe, et réduites à leur statut, ce qu'elle ne pouvait accepter. Elle qui avait milité tout au long de sa carrière pour les droits des femmes, sans pour autant entrer dans le féminisme mal placé ou la discrimination positive, un gros conflit de valeurs s'instaurait au fur et à mesure des semaines qu'elle passa dans leur groupe. Sans compter sur le harcèlement sexuel dont elle était victime par l'auto-proclamé chef du groupe et certains de ses acolytes...
Fin Novembre
Northgake Park, de longs cheveux blonds sur un visage d'une beauté insolente. Sarah Miller était assise sur un petit promontoire qui servait jadis de terrain de jeux aux enfants de la ville.
Habillée d'un body échancré noir en satin sous une chemise en jean bleu sombre déboutonnée jusqu'au dessus de sa poitrine, un pantalon noir et de longues bottines brunes arrivant au niveau de ses mollets, le tout surmonté d'une veste en cuir. Elle s'était également emmitouflée dans une grande écharpe beige à franges et en laine ajustée autour de son cou afin de faire face au froid de cette fin de mois de Novembre.
La jeune blonde fumait une cigarette, obligée de s'isoler à chaque fois, puisque cela devenait une denrée rare, il était impensable pour elle de la partager, où de devoir écouter qui que ce soit pendant ce moment qu'elle s'accordait. Sarah observait les feuilles voyager à travers le parc, emportée par le vent, sereine. Elle inspira à plein poumons, essayant de chasser de sa tête les réminiscences qui lui faisaient du mal. Sous son apparence froide et dure, elle se préoccupait beaucoup du bien-être de son frère et de sa sœur qu'elle n'avait plus réussi à joindre depuis une année, même si elle s'était fait une raison, elle gardait dans un coin de son esprit la possibilité qu'ils aient pu s'en sortir, et qu'ils continuent, comme elle, de prouver leur existence à travers le temps.... Ce qui n'était pas le cas de … Ses … Ses parents …
C'est sur cette pensée qu'elle fut sortie de ses songes par les râles d'un rôdeur qui venait de pointer le bout de son nez, juste au détour d'un sentier, elle poussa un profond soupir, plaçant sa cigarette entre son pouce et son index et l'envoyer un peu plus loin. Elle se saisit ensuite d'une des bouteilles d'eau située dans un des compartiments sur le côté de son sac à dos et but une gorgée avant de la ranger. Ce sac contenait tout ce qu'elle avait pu trouver d'utile pendant cette année, ainsi que quelques affaires personnelles, les deux fermetures éclaires étaient protégées par un habile système et ornée d'un cadenas. D'une soudaine impulsion des deux mains, elle se projeta vers l'avant et descendit du promontoire, avançant d'un pas déterminé vers l'homme qui n'en était plus un depuis longtemps. Arrivée à sa hauteur, elle sortit son couteau de survie et lui planta en plein dans le crâne, sans s'attarder plus, elle continua son chemin vers le Northgate Mall...
Veille de l'arrivée des Seven Sins au Northgate Mall
« Kelly ! Merci encore, je sens qu'on va bien manger ce soir ! »
D'un sourire à peine esquissé du coin de la lèvre, elle tendit le sac en plastique qu'elle tenait à un des adolescents qui était lui aussi chargé du ravitaillement, ce dernier contenait pas mal de conserves et autres plats. Sarah prit ensuite congé, un petit paquet de chips dans l'autre main qu'elle inclina vers le haut afin d'en manger le reste. Elle ne donnait jamais son vrai prénom, se contentant soit de rester dans l'anonymat le plus complet, soit d'en donner un au hasard, selon la personnalité qu'elle prenait pour endosser une autre identité et grâce aux deux perruques qui se trouvaient dans son sac. Rares étaient ceux qui la reconnaissaient en tant que Sarah Miller, il faut dire que sa carrière n'avait pas été très prolifique, puisque tout s'était arrêté si brutalement et par sa faute... Alors qu'elle s'apprêtait à s'isoler afin de se reposer, elle fut interpellée par Doug, le « chef » du groupe.
" Kelly ! Merci pour ce ravitaillement... "
" Tracasse... " lui répondit-elle sans à peine lui adresser un regard où s'arrêter de marcher.
"Je maintiens que je t'ai déjà vu quelque part... "
" Hé bien... Cela fait … Deux semaines maintenant, non ? "
" Je veux dire … Avant tout ce bordel... "
Elle prit une allée plus étroite dans le Mall qui allait l'amener à l'endroit où elle avait établi un petit camp de fortune et où elle aurait pu se reposer.
" … Tu ne crois pas que tu as autre chose à faire que ce genre de spéculations ? ... "
Sarah pressa le pas, mais Doug lui bloqua la route, il faisait facilement deux têtes de plus qu'elle, alors à part rouler des yeux et pousser un soupir pour exprimer son mécontentement, elle ne pouvait pas faire grand chose d'autre. Elle se retrouva contre le mur, un pied contre celui-ci, le soutenant du regard.
" Pourtant... Il y a bien d'autres façons de tuer le temps... "
La main de l'homme vient se placer sur son épaule, descendant lentement jusqu'à hanche, Sarah déglutit difficilement, c'était la première fois qu'il était si insistant. D'habitude, ça ne dépassait pas quelques remarques machistes et mal placées auxquelles sa répartie faisait vite taire les plus en chien... La jeune femme remarqua alors un peu plus en retrait, l'infirmière qui était venue à sa rencontre à son arrivée à Seattle il y a deux semaines, elle voyait très bien ce qu'il se passait et malgré les regards insistants de « Kelly », elle n'en fit rien... Excédée, Sarah repoussa alors Doug de ses deux mains et se décala pour tenir une distance de sécurité avec lui, une main posée sur son couteau dissimulé sous sa veste.
" Écoute, tu fais erreur sur la personne, des poules bon marchés ici il y en a d'autres, alors fais comme tout le monde et oublie que j'existe okay !? Maintenant fais-moi le plaisir, de... "
En réalité, elle n'eut même pas le temps de finir sa phrase qu'elle se prit un coup de poing dans le visage qui la fit tomber au sol sous la violence du coup...
Quelques heures plus tard...
Sarah ouvrit les yeux difficilement, frissonnante et encore sonnée. Elle avait du dormir quelques heures, sa joue lui faisait mal et elle présentait un joli bleu à la pommette. La jeune femme regarda autour d'elle pour constater qu'elle était dans une sorte de débarras, son sac à l'autre bout de la pièce avec ses vêtements posés dessus... En effet, elle n'était plus habillée que de son body noir et attachée à une chaise par des sangles à ses poignets. Ses jambes étaient libres mais qu'importe ? La chaise était en aluminium et elle aurait bien du mal à la casser si elle le souhaitait... Doug fit très vite son entrée.
" Alors, réveillée Blondie ? "
" Espèce d'enfoiré … "
" Économise ta salive... "
Il s'approcha alors d'elle et plongea délibérément sa main dans son body pour lui toucher le sein, elle réagit au quart de tour et le repoussa du mieux qu'elle put.
" Je suis pas vraiment d'humeur là... "
" Tu le seras bien à un moment où à un autre … Tu sais, tu nous reprochais de penser à l'avenir... Pourtant ce serait bien d'avoir des enfants dans notre petite communauté... "
Sarah déglutit de dégoût " Voilà une idée qui fait froid dans le dos … Et stupide par dessus le marché, des enfants ici ? "
" Ne t'en fais pas … A un moment où à un autre, ton tour viendra... "
Il fit demi-tour afin de sortir, mais « Kelly » l'interpella.
" Hey ! … Puisque je dois accepter mon sort … Traite moi au moins avec un minimum de dignité … Je meurs de froid ... "
Doug se saisit alors d'un plaid posé sur une étagère à l'entrée et lui envoya, sauf qu'elle ne pouvait pas en faire grand chose puisque ses mains étaient attachées... Il partit ensuite.
" C'est toi qui devrait économiser ta salive … Au cas où que tu aurais quelque chose à dire avant que j'en finisse avec toi... " marmonna-t-elle
Après s'être tortillée comme elle put afin de se couvrir du mieux les jambes. Sarah Miller observa la pièce dans laquelle elle se trouvait, animée par un regard noir de haine, le sang allait couler, et ce ne serait pas le sien...
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Re: Mexican standoff
Jeu 24 Nov 2016 - 20:00
Aux abords du centre commercial, Adam fit stopper le groupe d’un signe de la main suite à la remarque de Daphne. Les tâches de sang n’étaient pas là lors de sa dernière visite de l’endroit. Cela pouvait dire tout et n’importe quoi. Si Grant semblait aller dans le sens de la médecin en pensant qu’il s’agissait là d’un nettoyage, d’autres hypothèses s’insinuaient déjà dans l’esprit du financier. Ce qui le gênait le plus, c’était l’absence de corps. Cela pouvait effectivement être un nettoyage, ce qui pouvait donc trahir la présence en ces lieux d’un groupe de survivants désireux de se débarrasser de la menace que les morts représentaient. Mais cela pouvait aussi être simplement le signe d’un passage de rôdeurs, ayant fait quelques victimes qui s’étaient relevées depuis, avant de continuer leur route et de migrer Dieu-sait-où. Si c’était ça, sans survivants à l’intérieur, il ne resterait pas grand chose pour eux à piller. Si c’était la première option, selon le groupe, sa taille, son organisation, ça pourrait leur poser problèmes. Dans un cas comme dans l’autre, ce n’était pas nécessairement bon pour eux.- Et prudents, compléta le brun à la suite d’Ezechiel. Il n’avait aucun envie de perdre un autre membre de la meute comme ils avaient pu perdre Nans.
Adam jeta un dernier regard vers le grand parking et ses environs, comme s’il cherchait l’inspiration divine, un feeling, une intuition. La seule impression qui lui vint était mauvaise. Le trentenaire fronça brièvement des sourcils avant d’emboîter le pas aux autres, avançant prudemment sur les bris de verres. Le centre commercial était relativement grand, en tout cas pour un groupe comme le leur. Entre les rayons du Macy’s, l’enseigne principale, et les différentes boutiques qui composaient le reste de la galerie marchande, le danger pouvait venir de n’importe où. Discrétion et prudence étaient bel et bien de mise. Très vite, Grant attira son attention. Quelques gestes pour transmettre un message clair : ils n’étaient pas les seuls à l’intérieur. Posant un index sur sa bouche, Adam leur intima de ne pas dire un mot. D’un simple signe de la main, il ordonna aux jumeaux de s’avancer sur leur gauche, donnant au groupe une vague formation de L couché. Elle n’était certainement pas de celle qu’on vous apprenait à l’armée, en tout cas pas pour les petites unités, mais c’était ce qui lui paraissait le plus logique et le plus adapté à la situation. Avec leur avance, les jumeaux seraient en mesure de voir la source du bruit avant eux. Si la source était vivante, vraiment vivante, le quatuor pourrait les engager par le flan. Et ainsi espacé, le groupe serait plus difficile à cibler, ce qui leur laissait une plus grande marge de manœuvre pour riposter en cas d’attaque. S’approchant petit à petit de la zone d’où avait émané le bruit, l’ancien multimilliardaire jeta un rapide coup d’œil vers le nom de la boutique. Les bretzels de Tante Annie. Très accrocheur vraiment. Son regard passa rapidement de la boutique aux jumeaux, des jumeaux à la boutique eeeet... Truman baissa le canon de son arme et secoua énergiquement la tête. Tout ça pour rien, visiblement. Accélérant le pas, Adam arriva au niveau des jumeaux pour constater de lui-même. Quelques rôdeurs, coincés sous un étalage à moitié encastré dans leur torses.
La tension qu’il avait accumulé en parcourant les derniers mètres, l’attente, l’expectative d’un possible affrontement, tout ça s’envola et ses muscles se détendirent quelque peu. Pour revenir aussitôt dès lors que ses pensées rejoignirent celle de Grant et qu’il comprit le rôle que pouvait jouer le rôdeur. Le verre à l’entrée faisait du bruit. Des rôdeurs qui s’agitaient en voyant des vivants, ça faisait aussi du bruit. Le centre commercial désert, leurs râles pouvaient avertir d’éventuels survivants. Le dernier cri en matière d’alarme. Si leur arrivée était prévue, ils pouvaient s’attendre à de la résistance. D’autres sons ne tardèrent pas à résonner. Au diable la prudence. La meute devait tomber sur sa proie le plus rapidement possible. Un bref regard en coin vers le mécanicien et Shepherd pressait le pas, s’engouffrant davantage dans le centre commercial, le canon de son arme pointé droit devant lui. Les voix et les mots se firent vite de plus en plus clairs. Les occupants semblaient s’affairer. Adam avisa rapidement la zone d’où provenait les cris et fonça droit vers le magasin. La lumière du jour peinant à se frayer un chemin jusque là, plusieurs lampes à essence éclairaient la boutique réaménagée, donnant une atmosphère tamisée à l’endroit. Des lampes, ça serait déjà ça de pris. Si tant est qu’ils arrivent à les prendre.- Bouge pas ! gronda l’homme à l’intention du premier survivant qui croisa tant son regard que le canon de son fusil à pompe.
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Re: Mexican standoff
Sam 26 Nov 2016 - 13:16
Daphne fut rassurée de voir que même s’il ne disait pas grand-chose, Adam avait l’air de partager son appréhension. Les vivants posaient problème, c’était un fait, ça n’était absolument pas à prendre à la légère. Si ses soupçons étaient fondés, les résidants pouvaient être plus nombreux, plus armés, voire les deux. Non pas que l’urgentiste seraient extrêmement peinée de voir tomber certains de ses alliés, mais disons qu’elle prenait aussi soin de sa propre vie. Peut-être un peu de celle de cet idiot de Grant. Elle n’avait pas non plus envie d’être celle qui rentrerait annoncer à Michaela que leur mission s’était avérée être un fiasco.
Puisque les hommes se disputaient la ligne frontale, le médecin restait en arrière, s’assurant principalement qu’ils n’étaient pas en train de se faire encercler. Passant sa machette dans sa main gauche, sa main droite se posa sur la crosse de son arme à feu. Sans un mot, elle évoluait au même rythme que les autres, ses yeux scrutant chacune des enseignes désertées qu’ils croisaient. Première étape ? Les Bretzels de tante Annie. Les fours étaient froids depuis longtemps, il ne restait plus que quelques mordeurs prisonniers des étalages, pitoyablement écrasés, leurs mâchoires mutilées claquant misérablement.
La tension ne relâcha pas les épaules de Daphne. Eux non plus n’étaient pas là lors de sa dernière visite. Ça ne signifiait rien bien sûr, parce qu’elle pouvait avoir tort ou parce que les nettoyeurs pouvaient être repartis. Mais si elle avait raison, alors… pas besoin de le dire. Le loup alpha avait compris, ses compagnons aussi, et ils pressèrent le pas. Bientôt, les râles de charognes furent couverts par le bruit de leur course sur le carrelage, des bruissements de voix, des exclamations mal dissimulées.
Le Champs Sports, réaménagé depuis la dernière fois. La lumière ne pouvait pas ramper jusqu’ici, mais des lampes à essence prenaient le relais. Celles-ci éclairaient ce qui devait être leur « hall » : l’entrée avait été dégagée sur plusieurs mètres, seuls les portiques antivol rappelaient qu’ils se trouvaient dans un magasin. Plusieurs silhouettes semblaient détaler, ou se réorganiser, des rats dans les ténèbres. Alors qu’Adam intimait à un homme de s’immobiliser, l’urgentiste repéra une jeune femme qui essaya bien maladroitement de se cacher derrière un large fauteuil qui n’avait rien à faire là. Sans doute rapporter d’ailleurs.
S’écartant légèrement de la formation, elle alla attraper la survivante par le col pour la trainer de force hors de sa planque. Une brunette échevelée, à peine 25 ans, qui ne pesait rien du tout mais tenait dans ses mains un couteau d’une taille ridicule. Se faire repérer ne devait pas faire partie de son plan, parce qu’elle tremblait tellement qu’elle n’osait même pas se servir de son arme de fortune. Ce ne fut que lorsque Daphne la lâcha, au milieu du passage, à la vue de tous, qu’elle osa tendre la lame devant elle. Menace désespérée.
-Tu n’as pas envie de jouer à ça avec nous , siffla la trentenaire d’une voix glaciale.
Il n’en fallut pour l’instant pas plus pour qu’elle ramène son bras le long de son corps et se recroqueville sur elle-même, non sans oser regarder les arrivants avec un air de chien battu. L’unique femme de la bande de pilleurs revint alors dans le rang, sa machette luisant à la lueur tamisée des lampes à essence. C’était aux mâles de mener la danse, pas vrai ?
Puisque les hommes se disputaient la ligne frontale, le médecin restait en arrière, s’assurant principalement qu’ils n’étaient pas en train de se faire encercler. Passant sa machette dans sa main gauche, sa main droite se posa sur la crosse de son arme à feu. Sans un mot, elle évoluait au même rythme que les autres, ses yeux scrutant chacune des enseignes désertées qu’ils croisaient. Première étape ? Les Bretzels de tante Annie. Les fours étaient froids depuis longtemps, il ne restait plus que quelques mordeurs prisonniers des étalages, pitoyablement écrasés, leurs mâchoires mutilées claquant misérablement.
La tension ne relâcha pas les épaules de Daphne. Eux non plus n’étaient pas là lors de sa dernière visite. Ça ne signifiait rien bien sûr, parce qu’elle pouvait avoir tort ou parce que les nettoyeurs pouvaient être repartis. Mais si elle avait raison, alors… pas besoin de le dire. Le loup alpha avait compris, ses compagnons aussi, et ils pressèrent le pas. Bientôt, les râles de charognes furent couverts par le bruit de leur course sur le carrelage, des bruissements de voix, des exclamations mal dissimulées.
Le Champs Sports, réaménagé depuis la dernière fois. La lumière ne pouvait pas ramper jusqu’ici, mais des lampes à essence prenaient le relais. Celles-ci éclairaient ce qui devait être leur « hall » : l’entrée avait été dégagée sur plusieurs mètres, seuls les portiques antivol rappelaient qu’ils se trouvaient dans un magasin. Plusieurs silhouettes semblaient détaler, ou se réorganiser, des rats dans les ténèbres. Alors qu’Adam intimait à un homme de s’immobiliser, l’urgentiste repéra une jeune femme qui essaya bien maladroitement de se cacher derrière un large fauteuil qui n’avait rien à faire là. Sans doute rapporter d’ailleurs.
S’écartant légèrement de la formation, elle alla attraper la survivante par le col pour la trainer de force hors de sa planque. Une brunette échevelée, à peine 25 ans, qui ne pesait rien du tout mais tenait dans ses mains un couteau d’une taille ridicule. Se faire repérer ne devait pas faire partie de son plan, parce qu’elle tremblait tellement qu’elle n’osait même pas se servir de son arme de fortune. Ce ne fut que lorsque Daphne la lâcha, au milieu du passage, à la vue de tous, qu’elle osa tendre la lame devant elle. Menace désespérée.
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Il n’en fallut pour l’instant pas plus pour qu’elle ramène son bras le long de son corps et se recroqueville sur elle-même, non sans oser regarder les arrivants avec un air de chien battu. L’unique femme de la bande de pilleurs revint alors dans le rang, sa machette luisant à la lueur tamisée des lampes à essence. C’était aux mâles de mener la danse, pas vrai ?
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Re: Mexican standoff
Dim 27 Nov 2016 - 3:39
Grant était sûr de lui lorsqu'il avertit le Boss. Il y avait du bruit. Le mécano avait l'habitude de guetter le moindre bruit. Ca lui venait de la taule, cet endroit de merde où il valait mieux avoir des yeux derrière la tête, sur les fesses, des oreilles bien attentives, surtout quand le silence régnait. Mais ça, il n'en parlerait jamais. Pour rien au monde.
Grant avait l'oreille aussi fine quand il survivait seul, après la mort de Frank et avant sa rencontre avec Adam. Vivant au milieu d'anciennes poubelles et autres tas de merdes ramassés dans la rue, il devait composer avec des enfoirés de rats, qui s'étaient enhardis suite à la disparition massive de l'homme. Ces salopards ne recevaient plus assez de saloperies dans les décharges, et ils venaient là où ils pouvaient en trouver. Les plus acharnés auraient même pu bouffer un mec à l'agonie. Grant savait donc repérer le moindre petit bruit, même anodin, parce que c'était ça, la clé de la défense de la bouffe.
Ne comprenant rien aux formations improvisées par le boss, il avança cependant de façon à pouvoir menacer de son canon sans risquer de toucher l'un des siens en cas de tir, même si plomber le cul de l'english l'aurait bien fait marrer. Il aurait même ajouté une petite vanne au sujet de la " pédale ", qui le fit ronchonner dans le humvee. Bref, Grant était prêt. Grant avait envie de voir ce qu'il y avait derrière cette porte, mais Grant se doutait que c'était pas vivant. Ca faisait trop de bruit. Trop de bruit en continu. Ca ressemblait à une bande de ces putains de rats, ou plutôt à un enfoiré de rôdeur. Grant eut un bien mauvais pressentiment.. Le verre à l'entrée, maintenant ce bruit.. Quand la porte fut ouverte, les doutes se transformèrent en certitude. D'autres sons vinrent s'ajouter à la cacophonie macabre, leur assurant qu'ils n'étaient pas seuls en ces lieux. Adam et Grant échangèrent un regard. Les deux amis n'eurent pas besoin de parler pour se comprendre. Ils pensaient la même chose. Ainsi le mécanicien emboîta le pas au milliardaire. Qu'importait ce qu'ils étaient avant, aujourd'hui ils étaient deux loups. Ils étaient tous des loups. Et c'était l'heure d'aller planter les crocs dans l'cul d'une putain de brebis.
Ainsi donc la troupe infernale avançait, sans plus se soucier du bruit qu'ils pouvaient faire. Grant sentait l'adrénaline lui parcourir le corps, et ça lui faisait du bien. Il aimait ça le salaud, si bien qu'il aurait pu bander. Il ne cherchait plus à garder une respiration calme et sereine, non, il se laissait envahir par ses émotions. Il les laissait le guider. Son regard était terrifiant. Il était celui d'un homme capable de tuer pour prendre. Capable de mourir pour conquérir. En d'autres temps, en d'autres vies, Grant aurait pu être un grand envahisseur, ou un bandit de grand chemin. Peut être l'un des hommes de mains de la mafia. Mais il était un pillard, et il aimait foutrement ça. Il chargea son fusil d'un geste de pompe, ricanant sous la mélodie caractéristique de l'arme. Ce petit son annonçait souvent de bons moments de plaisir.
Son ricanement s'assombrit quand il vit de la lumière. Ils y étaient. La rencontre n'était plus qu'une question de seconde. Grant pensa rapidement. Que faire.. Tirer et ensuite parler ? Ou parler et ensuite tirer ? Oh, pourquoi ne pas parler et tirer en même temps ? Mais le chien fou de la meute avait appris à se contenir, grâce à Adam. Le Boss fût une bien meilleure thérapie que ces pédales de psy qui en voulaient à son cul, ou même que ces années au trou. Le Boss savait comment parler à Grant. Il avait les mots, les termes, et surtout le regard pour lui faire comprendre les choses. Car Grant le respectait. Autant qu'il aurait pu lui cracher dessus avant l'apocalypse, ainsi que sur tout son pognon.
Ils entrèrent. Et le boss posa directement l'ambiance. Oh, putain, que Grant était heureux. Adam présenta son canon et ses ordres au premier connard qu'il vit. Bouge pas, lui dit il. Grant, qui était à sa droite, légèrement derrière lui, s'avança à son tour, pointant son fusil sur des têtes au hasard.
" BANG T'ES LE PREMIER ! BANG TOI AUSSI TU CRÈVES ENFOIRÉ ! APRÈS C'EST POUR TOI ! WOUUUUH !
Grant était fou de joie, ivre d'adrénaline. Il aurait pu sauter partout, les mordre, leur pisser dessus pour finalement les flinguer, et rapporter leurs mains droites en présent à Adam. Le mécano avait envie de ça depuis si longtemps, au moins autant qu'il avait envie de déflorer une vierge blonde et pâle quand il était derrière les barreaux. Il fixa la jeune femme découverte par Daphne, penchant légèrement la tête en voyant son couteau. Elle comptait faire quoi avec cette merde ? Les tartiner de beurre et de confiture de framboise ? Grant se mit à rire en se foutant de sa gueule.
Connasse va. OKAY BANDE DE FILS DE CHIENS, le prochain qui bouge ou tente une connerie avec son hochet, j'lui explose les couilles sur les nichons de cette pute avec ça * il tapa sur la crosse de son fusil * et après, j'tire sur elle. "
Si elle fut calmée par les propos d'une Daphne de glace, elle fut aussitôt horrifiée par les propos d'un Grant survolté. Elle se mît à gémir, ressemblant presque à un putain de renard. Ca faisait sourire Grant. Il était dans tout ses états. Ce qui ne l'empêchait pas de garder toute cette bande de con à l'oeil. Il ne déconnait pas. Il était prêt à faire ce qu'il avait dit. Mais pour l'heure, il marchait, de droite à gauche, ne tenant simplement plus en place. Il vint finalement se replacer à la droite du Boss, le laissant prendre le contrôle de la situation, maintenant qu'ils étaient à la limite de pisser vert.
Grant avait l'oreille aussi fine quand il survivait seul, après la mort de Frank et avant sa rencontre avec Adam. Vivant au milieu d'anciennes poubelles et autres tas de merdes ramassés dans la rue, il devait composer avec des enfoirés de rats, qui s'étaient enhardis suite à la disparition massive de l'homme. Ces salopards ne recevaient plus assez de saloperies dans les décharges, et ils venaient là où ils pouvaient en trouver. Les plus acharnés auraient même pu bouffer un mec à l'agonie. Grant savait donc repérer le moindre petit bruit, même anodin, parce que c'était ça, la clé de la défense de la bouffe.
Ne comprenant rien aux formations improvisées par le boss, il avança cependant de façon à pouvoir menacer de son canon sans risquer de toucher l'un des siens en cas de tir, même si plomber le cul de l'english l'aurait bien fait marrer. Il aurait même ajouté une petite vanne au sujet de la " pédale ", qui le fit ronchonner dans le humvee. Bref, Grant était prêt. Grant avait envie de voir ce qu'il y avait derrière cette porte, mais Grant se doutait que c'était pas vivant. Ca faisait trop de bruit. Trop de bruit en continu. Ca ressemblait à une bande de ces putains de rats, ou plutôt à un enfoiré de rôdeur. Grant eut un bien mauvais pressentiment.. Le verre à l'entrée, maintenant ce bruit.. Quand la porte fut ouverte, les doutes se transformèrent en certitude. D'autres sons vinrent s'ajouter à la cacophonie macabre, leur assurant qu'ils n'étaient pas seuls en ces lieux. Adam et Grant échangèrent un regard. Les deux amis n'eurent pas besoin de parler pour se comprendre. Ils pensaient la même chose. Ainsi le mécanicien emboîta le pas au milliardaire. Qu'importait ce qu'ils étaient avant, aujourd'hui ils étaient deux loups. Ils étaient tous des loups. Et c'était l'heure d'aller planter les crocs dans l'cul d'une putain de brebis.
Ainsi donc la troupe infernale avançait, sans plus se soucier du bruit qu'ils pouvaient faire. Grant sentait l'adrénaline lui parcourir le corps, et ça lui faisait du bien. Il aimait ça le salaud, si bien qu'il aurait pu bander. Il ne cherchait plus à garder une respiration calme et sereine, non, il se laissait envahir par ses émotions. Il les laissait le guider. Son regard était terrifiant. Il était celui d'un homme capable de tuer pour prendre. Capable de mourir pour conquérir. En d'autres temps, en d'autres vies, Grant aurait pu être un grand envahisseur, ou un bandit de grand chemin. Peut être l'un des hommes de mains de la mafia. Mais il était un pillard, et il aimait foutrement ça. Il chargea son fusil d'un geste de pompe, ricanant sous la mélodie caractéristique de l'arme. Ce petit son annonçait souvent de bons moments de plaisir.
Son ricanement s'assombrit quand il vit de la lumière. Ils y étaient. La rencontre n'était plus qu'une question de seconde. Grant pensa rapidement. Que faire.. Tirer et ensuite parler ? Ou parler et ensuite tirer ? Oh, pourquoi ne pas parler et tirer en même temps ? Mais le chien fou de la meute avait appris à se contenir, grâce à Adam. Le Boss fût une bien meilleure thérapie que ces pédales de psy qui en voulaient à son cul, ou même que ces années au trou. Le Boss savait comment parler à Grant. Il avait les mots, les termes, et surtout le regard pour lui faire comprendre les choses. Car Grant le respectait. Autant qu'il aurait pu lui cracher dessus avant l'apocalypse, ainsi que sur tout son pognon.
Ils entrèrent. Et le boss posa directement l'ambiance. Oh, putain, que Grant était heureux. Adam présenta son canon et ses ordres au premier connard qu'il vit. Bouge pas, lui dit il. Grant, qui était à sa droite, légèrement derrière lui, s'avança à son tour, pointant son fusil sur des têtes au hasard.
" BANG T'ES LE PREMIER ! BANG TOI AUSSI TU CRÈVES ENFOIRÉ ! APRÈS C'EST POUR TOI ! WOUUUUH !
Grant était fou de joie, ivre d'adrénaline. Il aurait pu sauter partout, les mordre, leur pisser dessus pour finalement les flinguer, et rapporter leurs mains droites en présent à Adam. Le mécano avait envie de ça depuis si longtemps, au moins autant qu'il avait envie de déflorer une vierge blonde et pâle quand il était derrière les barreaux. Il fixa la jeune femme découverte par Daphne, penchant légèrement la tête en voyant son couteau. Elle comptait faire quoi avec cette merde ? Les tartiner de beurre et de confiture de framboise ? Grant se mit à rire en se foutant de sa gueule.
Connasse va. OKAY BANDE DE FILS DE CHIENS, le prochain qui bouge ou tente une connerie avec son hochet, j'lui explose les couilles sur les nichons de cette pute avec ça * il tapa sur la crosse de son fusil * et après, j'tire sur elle. "
Si elle fut calmée par les propos d'une Daphne de glace, elle fut aussitôt horrifiée par les propos d'un Grant survolté. Elle se mît à gémir, ressemblant presque à un putain de renard. Ca faisait sourire Grant. Il était dans tout ses états. Ce qui ne l'empêchait pas de garder toute cette bande de con à l'oeil. Il ne déconnait pas. Il était prêt à faire ce qu'il avait dit. Mais pour l'heure, il marchait, de droite à gauche, ne tenant simplement plus en place. Il vint finalement se replacer à la droite du Boss, le laissant prendre le contrôle de la situation, maintenant qu'ils étaient à la limite de pisser vert.
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Re: Mexican standoff
Lun 28 Nov 2016 - 14:48
Presque une bonne heure avait passé depuis le départ de Doug, et la situation de la jeune femme n’avait guère évolué, relevant successivement ses deux pieds et bougeant les jambes ainsi que les hanches pour ne pas geler. Elle prendrait la première opportunité qu’elle trouverait pour se sortir de ce mauvais pas. Encore une fois forcée de constater qu’elle avait été trahie et abusée par des personnes avec qui elle avait envisagé de faire un bout de chemin à travers tout ce chaos... Son orgueil était mis à mal, mais était-ce réellement de sa faute ? Elle n’avait rien fait pour mériter un tel traitement et n’avait rien insinué qui aurait pu la mettre dans une position de faiblesse, et pourtant, c’était présentement le problème…
Qu’à cela ne tienne, Miller ferait tout pour laver son honneur, peu importe le temps que cela prendra, elle en ferait une affaire personnelle, et à ce petit jeu là, elle avait toujours été très efficace. Soudain, elle entendit des bruits de pas en sa direction et cessa complètement de bouger, reportant simplement son attention sur la porte qui ne tarda pas à s’ouvrir. C’était un des acolytes de Doug, d’une taille moyenne et assez rondouillard. Elle avait oublié son nom et s’en fichait plutôt pas mal, c’était son ticket de sortie et rien d’autre.
? : - " V’la de la bouffe… "
Alors qu’il apportait le plat vers elle, Sarah grimaça, soit ils lui avaient réservé un plat bien particulier, soit le cuisinier n’était pas en forme… Une sorte de ragoût à l’aspect peu appétissant l’attendait.
" C’est gentil mais … Je n’ai pas particulièrement faim… "
? : - Toi qui vois… Alors…
Il déposa le plat à l’entrée de la pièce, se tordant presque le cou en la dévorant du regard, prêt à partir. La blonde l’observa du coin de l’œil, et énonça ses quelques mots, le regardant avec attention.
" Attends … Je me sens seule… Ne voudrais-tu pas … Me tenir compagnie ? "
L’ingénue lui lança alors un regard lourd de sens, un petit sourire malicieux sur les lèvres, elle croisa alors les jambes pour lui donner un autre point de vue. Il se ravisa très vite en s’approchant d’elle, sa bouche se tordant dans un sourire qui n’avait rien de rassurant.
" Ne voudrais-tu pas … Me toucher ? "
L’homme approcha sa main tremblante et sale vers sa joue, Sarah ferma les yeux et le laissa faire, y répondant par de petits soupirs volontairement exagérés.
" Hm… J’aimerais te toucher moi aussi… Pourquoi ne … Déferais tu pas ces sangles ? … "
Il secoua alors la tête, Sarah attrapa alors un de ses doigts entre ses lèvres qu’elle mordit délicatement, se servant de sa jambe gauche afin de lui caresser la cuisse.
" … Pourquoi ? Ce serait dommage de te limiter à ça non ? "
C’est alors qu’il s’exécuta, se mettant même à genoux pour s’affairer à lui défaire ses sangles, c’était plus qu’elle avait espéré. Se gratifiant du petit jeu qu’elle avait mené avec brio, alors qu’il l’observait d’un air envieux, la jeune femme le soutint du regard pendant quelques brèves secondes. Au moment où il esquissa un geste, elle releva rapidement ses jambes et vint les placer autour de son cou, se maintenant aux poignées de la chaise pour exercer encore plus de pression.
L’homme commença à suffoquer, il commença à se relever et même à desserrer la prise que Miller lui faisait. C’est le moment qu’elle choisit pour pivoter en s’aidant de ses jambes, poser ses mains sur le sol et d’une pression sur ses pieds, effectuer une roulade pour s’éloigner de lui qui peinait à reprendre son souffle. Elle se releva et fit tourner ses poignets endoloris afin de les soulager. Désormais libre, il restait néanmoins un problème de poids face à elle…
? : - Salope !
" Oh je t’en prie … Tu n’es qu’un pion de plus, les gars comme toi n’ont ce genre de privilège que dans leur rêve… "
Alors qu’il s’approchait d’elle, la dépassant de deux têtes et faisant le double de sa carrure, elle fit le tour de la pièce et finit par attraper la chaise avec laquelle elle le frappa à deux reprises, l’homme envoya voler la chaise d’un revers du bras et gifla ensuite Sarah qui fut désarçonné par le coup. Elle se rattrapa à l’étagère qui se trouvait juste derrière elle sur laquelle se trouvait plusieurs outils, tombant ensuite sur le ventre, inanimée.
? : - " Tu vas voir ce qu’il va te faire le pion…"
L’homme s’approcha ensuite d’elle et la retourna, se frottant les mains, il lui écarta alors les jambes et… C’est précisément ce moment que Sarah choisit pour lui planter un tournevis dans le ventre dont elle s’était saisit quelques secondes plus tôt. Sous le coup de l’impulsion et de l’adrénaline, elle le planta encore et encore dans son torse et ne s’arrêta que quand elle sentit que la vie avait quitté son corps.
Essoufflée, Sarah attrapa ensuite le plaid que Doug lui avait donné une heure plus tôt pour essuyer le sang qui se trouvait sur ses mains et ses avant-bras, le jetant sur le visage de sa première victime, dommage collatéral mais nécessaire à son évasion. Elle n’éprouvait aucun remords, glissant une main à l’intérieur de son body au niveau de son sein gauche et en sortir une petite clé qu’elle utilisa pour ouvrir le cadenas de son sac. Elle en sortit un briquet et un paquet de cigarette, en portant une à ses lèvres afin de l’allumer et en tirer quelques taffs. La situation venait de s’inverser, mais il y avait encore tant à faire…
Miller posa ensuite sa clope, enfilant tout d’abord son jean noir, ses chaussons et ses bottines brunes, boutonnant sa chemise bleu sombre et finissant par sa veste en cuir. La jeune blonde but ensuite quelques gorgées de sa bouteille d’eau et replaça son sac sur ses épaules. Tout n’était pas encore gagné, il était certain qu’elle avait bien plus de chance de sortir d’ici les pieds devant, mais pas sans s’être battue, il en était hors de question. Terminant sa cigarette, elle trouva sur le corps de l'homme un pistolet dont elle se saisit immédiatement et sortit du débarras en claquant la porte…
Qu’à cela ne tienne, Miller ferait tout pour laver son honneur, peu importe le temps que cela prendra, elle en ferait une affaire personnelle, et à ce petit jeu là, elle avait toujours été très efficace. Soudain, elle entendit des bruits de pas en sa direction et cessa complètement de bouger, reportant simplement son attention sur la porte qui ne tarda pas à s’ouvrir. C’était un des acolytes de Doug, d’une taille moyenne et assez rondouillard. Elle avait oublié son nom et s’en fichait plutôt pas mal, c’était son ticket de sortie et rien d’autre.
? : - " V’la de la bouffe… "
Alors qu’il apportait le plat vers elle, Sarah grimaça, soit ils lui avaient réservé un plat bien particulier, soit le cuisinier n’était pas en forme… Une sorte de ragoût à l’aspect peu appétissant l’attendait.
" C’est gentil mais … Je n’ai pas particulièrement faim… "
? : - Toi qui vois… Alors…
Il déposa le plat à l’entrée de la pièce, se tordant presque le cou en la dévorant du regard, prêt à partir. La blonde l’observa du coin de l’œil, et énonça ses quelques mots, le regardant avec attention.
" Attends … Je me sens seule… Ne voudrais-tu pas … Me tenir compagnie ? "
L’ingénue lui lança alors un regard lourd de sens, un petit sourire malicieux sur les lèvres, elle croisa alors les jambes pour lui donner un autre point de vue. Il se ravisa très vite en s’approchant d’elle, sa bouche se tordant dans un sourire qui n’avait rien de rassurant.
" Ne voudrais-tu pas … Me toucher ? "
L’homme approcha sa main tremblante et sale vers sa joue, Sarah ferma les yeux et le laissa faire, y répondant par de petits soupirs volontairement exagérés.
" Hm… J’aimerais te toucher moi aussi… Pourquoi ne … Déferais tu pas ces sangles ? … "
Il secoua alors la tête, Sarah attrapa alors un de ses doigts entre ses lèvres qu’elle mordit délicatement, se servant de sa jambe gauche afin de lui caresser la cuisse.
" … Pourquoi ? Ce serait dommage de te limiter à ça non ? "
C’est alors qu’il s’exécuta, se mettant même à genoux pour s’affairer à lui défaire ses sangles, c’était plus qu’elle avait espéré. Se gratifiant du petit jeu qu’elle avait mené avec brio, alors qu’il l’observait d’un air envieux, la jeune femme le soutint du regard pendant quelques brèves secondes. Au moment où il esquissa un geste, elle releva rapidement ses jambes et vint les placer autour de son cou, se maintenant aux poignées de la chaise pour exercer encore plus de pression.
L’homme commença à suffoquer, il commença à se relever et même à desserrer la prise que Miller lui faisait. C’est le moment qu’elle choisit pour pivoter en s’aidant de ses jambes, poser ses mains sur le sol et d’une pression sur ses pieds, effectuer une roulade pour s’éloigner de lui qui peinait à reprendre son souffle. Elle se releva et fit tourner ses poignets endoloris afin de les soulager. Désormais libre, il restait néanmoins un problème de poids face à elle…
? : - Salope !
" Oh je t’en prie … Tu n’es qu’un pion de plus, les gars comme toi n’ont ce genre de privilège que dans leur rêve… "
Alors qu’il s’approchait d’elle, la dépassant de deux têtes et faisant le double de sa carrure, elle fit le tour de la pièce et finit par attraper la chaise avec laquelle elle le frappa à deux reprises, l’homme envoya voler la chaise d’un revers du bras et gifla ensuite Sarah qui fut désarçonné par le coup. Elle se rattrapa à l’étagère qui se trouvait juste derrière elle sur laquelle se trouvait plusieurs outils, tombant ensuite sur le ventre, inanimée.
? : - " Tu vas voir ce qu’il va te faire le pion…"
L’homme s’approcha ensuite d’elle et la retourna, se frottant les mains, il lui écarta alors les jambes et… C’est précisément ce moment que Sarah choisit pour lui planter un tournevis dans le ventre dont elle s’était saisit quelques secondes plus tôt. Sous le coup de l’impulsion et de l’adrénaline, elle le planta encore et encore dans son torse et ne s’arrêta que quand elle sentit que la vie avait quitté son corps.
Essoufflée, Sarah attrapa ensuite le plaid que Doug lui avait donné une heure plus tôt pour essuyer le sang qui se trouvait sur ses mains et ses avant-bras, le jetant sur le visage de sa première victime, dommage collatéral mais nécessaire à son évasion. Elle n’éprouvait aucun remords, glissant une main à l’intérieur de son body au niveau de son sein gauche et en sortir une petite clé qu’elle utilisa pour ouvrir le cadenas de son sac. Elle en sortit un briquet et un paquet de cigarette, en portant une à ses lèvres afin de l’allumer et en tirer quelques taffs. La situation venait de s’inverser, mais il y avait encore tant à faire…
Miller posa ensuite sa clope, enfilant tout d’abord son jean noir, ses chaussons et ses bottines brunes, boutonnant sa chemise bleu sombre et finissant par sa veste en cuir. La jeune blonde but ensuite quelques gorgées de sa bouteille d’eau et replaça son sac sur ses épaules. Tout n’était pas encore gagné, il était certain qu’elle avait bien plus de chance de sortir d’ici les pieds devant, mais pas sans s’être battue, il en était hors de question. Terminant sa cigarette, elle trouva sur le corps de l'homme un pistolet dont elle se saisit immédiatement et sortit du débarras en claquant la porte…
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Re: Mexican standoff
Mar 29 Nov 2016 - 20:51
La tension était palpable, dans le mall. Cela faisait un bon moment qu’Ezekiel n’avait pas ressenti le stress d’être sur le terrain. Ça devait bien remonter…ah… au temps où il parcourait Seattle en solitaire, troquant avec les survivants, se cachant pour éviter les macabres créatures, en combattant certaines quand il se retrouvait acculé au mur. Il s’était rarement retrouver face à d’autres survivants hostiles, hormis le jour où il était tombé sur le Boss et Michaela. Cet affrontement avait changé le cours de sa destiné. Maintenant bien entouré de la meute, même si certains loups méritaient quelques claques, il se sentait en sécurité et plus puissant qu’avant. Oui, l’assurance perpétuelle qu’il démontrait l’avait sorti de bien des situations, mais était inutile quand on était face à une bande de mordeurs affamés.
Son arme bien serrée entre ses mains et relevée, Ezekiel soupira doucement en apercevant les macchabés coincés chez Tante Annie. Si ce n’était que ça, ils étaient tranquilles pour le moment. Il ne gaspillerait pas d’énergie à tuer pour une deuxième fois ces choses qui ne représentaient plus une menace à ses yeux. Il se passa une main dans la figure avant d’emboiter le pas et de poursuivre la route dans le grand édifice à première vue désert.
Des voix…de plus en plus fortes. Un léger sourire s’étira alors sur les lèvres du British. La véritable action allait commencer. De fait, à la première seconde où ils déboulèrent dans la boutique habitée, Adam hurla ses ordres. Il avait un don pour s’affirmer, celui-là. Ce n’était pas le plus menaçant d’apparence, pas le plus costaud, mais quand il ordonnait, on obéissait. En revanche, si Adam savait se faire obéir par son regard sérieux et sa voix forte, Grant, lui, semblait miser sur l’effet de peur et de menace. À ses mots, Ezekiel roula fortement les yeux. Le British n’était pas du genre à insulter les femmes, même si elles étaient du camp adverse. Les mots du mécano lui fit grincer des dents alors qu’il tâchait de mettre son attention sur le reste des survivants leur faisant face.
Certains de ces abrutis tremblaient comme des feuilles, mais d’autres étaient toujours bien droits, les traits coléreux. Du coin de l’œil, Ezekiel attrapa un jeune homme qui tentait une fuite en rasant le mur à sa gauche.
D’un élan des bras, Ezekiel lui balança un coup de batte sur le genou droit, se délectant du cri étouffé que l’homme poussa en tombant au sol. Sans médecin compétent, celui-là pouvait dire adieux à une réhabilitation convenable… L’ancien proprio de strip-club saisit son arme à une seule main pour la pointer sur le pauvre couillon alors que sa main libre allait saisir son colt derrière son dos. Avec des vivants comme adversaires, il valait mieux compter sur une arme à feu qu’un simple outil de baseball…
- T’avises pas de me refaire un coup pareil! Allez, tu rampes jusqu’à ton trou!
Gémissant, le gars s’exécuta retournant ventre à terre jusqu’aux pieds du survivant qu’Adam avait visé le premier. Le regard noir, Ezekiel les toisa tous à tour de rôle, prêt à flinguer le premier qui jouerait au héros.
- Qu’est-ce qu’on fait d’eux, Adam?
Son arme bien serrée entre ses mains et relevée, Ezekiel soupira doucement en apercevant les macchabés coincés chez Tante Annie. Si ce n’était que ça, ils étaient tranquilles pour le moment. Il ne gaspillerait pas d’énergie à tuer pour une deuxième fois ces choses qui ne représentaient plus une menace à ses yeux. Il se passa une main dans la figure avant d’emboiter le pas et de poursuivre la route dans le grand édifice à première vue désert.
Des voix…de plus en plus fortes. Un léger sourire s’étira alors sur les lèvres du British. La véritable action allait commencer. De fait, à la première seconde où ils déboulèrent dans la boutique habitée, Adam hurla ses ordres. Il avait un don pour s’affirmer, celui-là. Ce n’était pas le plus menaçant d’apparence, pas le plus costaud, mais quand il ordonnait, on obéissait. En revanche, si Adam savait se faire obéir par son regard sérieux et sa voix forte, Grant, lui, semblait miser sur l’effet de peur et de menace. À ses mots, Ezekiel roula fortement les yeux. Le British n’était pas du genre à insulter les femmes, même si elles étaient du camp adverse. Les mots du mécano lui fit grincer des dents alors qu’il tâchait de mettre son attention sur le reste des survivants leur faisant face.
Certains de ces abrutis tremblaient comme des feuilles, mais d’autres étaient toujours bien droits, les traits coléreux. Du coin de l’œil, Ezekiel attrapa un jeune homme qui tentait une fuite en rasant le mur à sa gauche.
D’un élan des bras, Ezekiel lui balança un coup de batte sur le genou droit, se délectant du cri étouffé que l’homme poussa en tombant au sol. Sans médecin compétent, celui-là pouvait dire adieux à une réhabilitation convenable… L’ancien proprio de strip-club saisit son arme à une seule main pour la pointer sur le pauvre couillon alors que sa main libre allait saisir son colt derrière son dos. Avec des vivants comme adversaires, il valait mieux compter sur une arme à feu qu’un simple outil de baseball…
- T’avises pas de me refaire un coup pareil! Allez, tu rampes jusqu’à ton trou!
Gémissant, le gars s’exécuta retournant ventre à terre jusqu’aux pieds du survivant qu’Adam avait visé le premier. Le regard noir, Ezekiel les toisa tous à tour de rôle, prêt à flinguer le premier qui jouerait au héros.
- Qu’est-ce qu’on fait d’eux, Adam?
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Re: Mexican standoff
Lun 12 Déc 2016 - 18:07
Rapide, soudaine, la meute fondit sur ses proies. Gardant le canon de son engin de mort pointé vers le survivant, Adam s’autorisa un rapide coup d’œil de part et d’autres de lui. Le groupe n’avait pas eu grand mal à prendre le contrôle de la situation et si certains avaient eu le cran de tenter quelque chose, ils avaient été vite calmés. Bien que la vitesse d’exécution et la surprise furent les éléments principaux de leur réussite, le nombre jouait également en faveur des pilleurs. Moins nombreux que les prédateurs, peut-être que leur victimes du jour avaient compris que cela ne servait à rien de lutter. À quelques pas de lui, Grant jubilait. Pourtant ses menaces n’étaient pas à prendre à la légère. Et la femme qui brandissait vaillamment son couteau le découvrirait bien assez tôt si elle ne le baissait pas rapidement. Même si rien ne les y obligeait étant donné qu’ils avaient l’avantage, faire un exemple restait... Envisageable. Si malgré les mois passés Shepherd ne prenait toujours aucun plaisir à tuer, il n’aurait aucun état d’âme à descendre un de ces types devant ses petits copains. Si cela pouvait marquer le coup et leur faire comprendre qu’il valait mieux faire gentiment ce qu’ils disaient s’ils tenaient à vivre encore un jour de plus dans ce monde en ruines alors soit. Il savait que ce qui était valable pour lui était également valable pour le reste de ses hommes. C’était d’ailleurs pour ça qu’ils formaient un groupe. De la femme présente aussi remarque. Adam s’étonnait toujours de l’étonnante facilité avec laquelle Daphne pouvait mettre de côté son serment. Le pauvre Hippocrate devait se retourner dans sa tombe.
Jusqu’à présent tout allait comme sur des roulettes. Tous les survivants qu’ils contrôlaient seraient mis dans un coin de la pièce et gardés pendant que le reste de l’équipe récupérerait absolument tout ce que les autres avaient en leur possession. Armes, munitions, vivres. Tout ce qui était bon à prendre. C’était en tout cas ce que le financier aurait pu répondre au britannique. Mais la visibilité n’était pas excellente et leurs champs de vision n’étaient pas clairement dégagés. Tout se passait comme sur des roulettes, oui. Jusqu’à ce bruit. Un autre bris de verre, comme une bouteille qui s’éclatait contre un mur. Il n’en fallut guère plus pour détourner l’attention du financier. Sur sa gauche, les jumeaux aussi avaient regardé en direction du bruit. Deux secondes d’inattention tout au plus et voilà que d’autres survivants quittaient les ombres où ils s’étaient tapis, armes en main, pour les mettre à leur tour en joue. En distinguant le canon pointé sur lui, Adam eut la désagréable sensation qu’il n’allait pas en réchapper. Ils venaient de tout perdre. Tant l’avantage numérique que l’effet de surprise. Pourtant, aucun coup de feu ne partit et aucune balle ne vint déchirer sa chair. À la place, d’autres cris résonnèrent dans le magasin. Les Tweedles aussi beuglèrent. "Lâchez vos armes".
Évidemment que non. Ils ne pouvaient pas lâcher leurs armes et ils n’allaient pas le faire. Ils avaient beau s’être fait surprendre à leur tour, Shepherd n’en restait pas moins un penseur rapide. L’avantage que les autres pensaient avoir gagné était en réalité des plus ténus. Quatre hommes et une femme en plus. Tous armés de pistolets semi-automatiques. La meute était peut-être dépassée en nombre pur mais eux étaient tous armés et mieux équipés que les gars d’en face. Et ils tenaient toujours à leur merci plus de la moitié de l’autre groupe. Si il devait y avoir un échange de tir, les pilleurs feraient un carnage avant de tomber. Les autres devaient savoir tout cela. Ce qui expliquait certainement pourquoi ils n’avaient pas tiré. Leur hésitation faisait les affaires de la meute et marquait de nouveau la différence entre eux et les autres. Dans la situation inverse, le milliardaire n’aurait pas hésité à faire feu. Il aurait descendu les connards qui pensaient pouvoir s’en prendre à son groupe. C’était exactement pour cette raison que même à cet instant précis, ils restaient les prédateurs. Des prédateurs qui, sans être dupe, avaient eux aussi beaucoup à perdre. Leur hésitation jouait en leur faveur, oui. Elle leur donnait du temps. Du temps pour calmer la situation. Du temps pour réfléchir à un moyen de renverser la vapeur et de regagner pleinement l’avantage.- Doucement maintenant ! tonna Adam.Doucement ! Personne ne tire ! Personne n’a besoin de mourir aujourd’hui, alors on va tous se calmer gentiment, dit-il en raffermissant la poigne sur son arme.Il y a un moyen pour qu’on reparte tous d’ici en vie, fit l’homme d’un ton posé sans pour autant baisser le canon de son fusil à pompe. C’était un mensonge. Il le savait et peut-être que les autres aussi.On va le trouver, ok ? Personne n’a envie de mourir aujourd’hui n’est-ce pas ? réitéra le brun en lançant un bref regard en biais à son équipe.
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