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Frog backward is Gorf
Lun 9 Jan 2017 - 7:39
Il avait été de garde cette nuit.
Quand il commençait juste à faire bleu, c'était Bobby qui était descendu en premier. Après plusieurs minutes de galère, il avait réussi à le convaincre de prendre sa place et de ne pas le suivre. Neil voulait partir seul, et Alair s’était déjà fait avocat de sa cause pour légitimer ses absences. S’il était parfaitement reconnaissant de l'accueil qu'on lui avait fait, la vie en communauté lui filait de l'urticaire. La neige était bien installée, il préférait ne pas prendre la jument, il ne partait pas si loin, juste se balader.
Prenant le chemin au Sud de la propriété, il allait vers les grandes étendues d'eau. Le brouillard été levé, avec la faible luminosité c'était aussi lugubre qu'onirique de voir les cimes sortir de nulle part. Quelques monts perçaient, d'autres non, on ne voyait pas le bout du sentier mais la totalité du ravin. C'était ça, la forêt qu'il affectionnait, cette beauté arbitraire qui cache ou qui montre ce qu'elle veut bien. Il s'arrêtait un moment avec sa pelle, en entendant des cadavres passer en contre bas. Ils s'éloignaient, alors il attendait docilement, puis repartait.
Il avait dû faire un détour pour s'éviter une pente dégagée où tout et n'importe quoi l'aurait vu crapahuter. Le brouillard ne suffirait pas à le planquer, pas de là où il voulait atterrir.
En glissant le long de la pente, puis de la rivière, il apercevait du mouvement plus haut. Une loutre. Elle semblait manger un truc sur la glace, relevait le nez pour épier sans le voir, et retournait dans son coin d’eau. Le givre avait bouffé quelques bords de l’eau, dans les renfoncements, mais la boule du poil semblait se plaire à y plonger. Dans le doute il observait.
Quand la belette marine remontait, elle tenait un truc dans ses crocs, le crachait sur le sol gelé. De loin il avait du mal à voir, se rapprochait de quelques mètres pour distinguer la forme avant qu'elle ne soit avalée. Ça sautait. La loutre avait trouvé moyen de récupérer une grenouille.
En trois coups de mâchoire s'en était fini et elle replongeait. Il devait y en avoir d'autres. Ça devait être mangeable. De toute façon ils n'avaient quasiment plus rien d'autre, sinon du thé. Il fallait au moins essayer.
Neil quittait sa planque entre deux troncs pour avancer jusqu’au lieu du carnage. Un bout de branche avait été pris dans la glace comme si tout avait gelé en quelques heures.
Il avait son sac-à-dos pour foutre les grenouilles, savait qu’elles étaient juste là sous ses pieds mais rien pour les chopper. Se jeter les deux jambes et deux bras dans la flotte n'était pas franchement de son gout, il chopperait la mort sur le chemin avant de rentrer, si toutefois il y parvenait. En attendant la remontée de la loutre, il fouillait son sac, en sortait les laisses rétractables. Avec ça il pouvait espérer remonter le butin sans se mouiller. Il enlevait sa veste, vérifiait de les poches étaient vides et commençait à la tourner dans tous les sens qu'il pouvait imaginer pour essayer de l’attacher.
Il choppait une grosse branche pour tâter le fond. La loutre sortait comme une furie et filait entre les arbres. Au moins ça, ça avait été plus simple que prévu. Il restait une minute hébété avant de se lancer, plongeant le machin dans l’eau froide à renfort de bâton pour le faire couler. En faisant il priait surtout pour que ça tienne, si sa veste finissait au fond de l’eau, il ne se ferait pas chier à aller la chercher. Déjà qu’il se les caillait.
Il touillait comme un con, raclait les côtés tout en tenant ses deux laisses d’une main. Putain, il avait vraiment l’air d’un abruti, ça va que l’endroit était déserté. Dans un grand moment de solitude, il remontait sa prise. Trois pauvres grenouilles, sérieusement. C’était un début certainement, pas de quoi nourrir la tribu, mais il enfonçait les petits corps glacés sans se faire prier. Toujours ça de plus à bouffer, il n’avait plus loisir de faire la fine bouche.
Il recommençait, cinq fois, mais visiblement ça ne fonctionnait pas. Il en avait récupéré huit en tout quand il arrêtait. Y a pas à dire, l’âme du chasseur était en lui. Le froid commençait à l’attaquer sérieusement sans sa veste, dès qu’il apercevait trois rôdeurs ambulants sur l’autre berge, il filait. Ça n’en valait pas la peine. Il aurait probablement mieux fait de ne pas bouger, rester sagement devant le feu de cheminée. Il s’assurait d’avoir bien fermé le sac, nouait les manches trempées au du plat de la pelle et repartait. Ça nourrirait probablement Gary, à la limite.
Arrivé, il se déchaussait et filait jeter sa veste dans la baignoire. Ressortant, il tombait sur celle qu’il voulait voir. « Ah Charlie ! J’ai besoin de toi. » En descendant son sac sur l’épaule, il ne savait pas franchement comment formuler ça. « On a un truc pour… chopper des grenouilles ? » Probablement réchauffées depuis leur barbotage en eaux gelées, quelques-unes commençaient à sauter contre les parois de tissu.
Il avait l’air fin tiens, en plus elles commençaient à croasser.
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Re: Frog backward is Gorf
Mar 10 Jan 2017 - 17:32
Assise sur une chaise, les jambes ramenées vers ma poitrine, je regardais la brume qui s’élevait de l’extérieur. Il semblait faire froid, mais ici, à l’intérieur de la chambre, il faisait bon. Je jetais un œil en souriant vers Josh, qui dormait paisiblement. Il était vraiment beau quand il dormait. N’ayant pas envie de le réveiller, je l’embrassais sur le front et filait dans la salle de bain.
J’avais peine à croire que ma routine était ainsi maintenant. Quelques mois après que j’eus vécu les pires horreurs, me voilà choyait par un homme magnifique qui me rendait heureuse. J’en oubliais pratiquement dans quel monde nous vivions. Presque. Si seulement il n’y avait pas cette pénurie alimentaire. Nous manquions de certaines choses et il serait temps pour nous de partir en expédition pour nous réapprovisionner. D’autant plus que le groupe contenait deux nouveaux membres maintenant, deux nouveaux membres officieux bien entendu. Je ne savais pas bien combien de temps ils resteraient, mais pour ma part, tant qu’ils ne causaient pas de problèmes, ils étaient les bienvenus.
Je filais dans la cuisine pour me faire une tasse de thé. Mon estomac récriminait déjà, il souhaitait quelque chose de plus dur, mais je ne pouvais pas me permettre de dévaliser nos maigres ressources à mon seul profil. Je n’étais pas comme cela. Le thé brulant entre mes mains, je réfléchissais à mon plan de la journée, le plan de l’expédition toujours en tête. Ça ferait peut-être du bien de sortir un peu de la ferme, même si c’était toujours aussi dangereux. Nous avions besoin d’un véhicule pour nous déplacer et ramener le plus de choses possibles.
Alors que j’allais enfiler quelque chose de chaud pour sortir dans le jardin voir où je pouvais me rendre utile, je croisais Neil, sortant de la salle de bain. Il m’apostropha en m’indiquant qu’il avait besoin de mon aide. Je l’écoutais me demander si nous avions quelque chose pour attraper des grenouilles.
- Pour attraper des grenouilles ? Répétais-je, surprise de sa question.
La température ne semblait pas idéale pour attraper des grenouilles, mais s’il en avait trouvé, cela voudrait dire que l’on se mettrait quelque chose sous la dent dans la journée ! Frémissante d’espoir, je lui demandais en retour :
- Tu as réussi à trouver des grenouilles ? On pourrait aller voir dans la remise, il doit bien y avoir du matériel de pêche, un filet devrait nous suffire pour faire une sorte d’épuisette. Il y a peut-être même des épuisettes toutes prêtes. Tu en as trouvé où ? Demandais-je encore, emballée pour cette nouvelle idée.
Ce n’était pas une très grande mission, mais cela me ferait bouger et me permettrait de me rendre utile. Bien sûr, il faudrait trouver une solution rapidement pour la nourriture. Quand il ferait beau, ce sera plus simple, on pourrait faire de l’agriculture, mais avec ce temps, ce n’était vraiment pas évident. Il fallait trouver une source possible de nourriture.
J’avais peine à croire que ma routine était ainsi maintenant. Quelques mois après que j’eus vécu les pires horreurs, me voilà choyait par un homme magnifique qui me rendait heureuse. J’en oubliais pratiquement dans quel monde nous vivions. Presque. Si seulement il n’y avait pas cette pénurie alimentaire. Nous manquions de certaines choses et il serait temps pour nous de partir en expédition pour nous réapprovisionner. D’autant plus que le groupe contenait deux nouveaux membres maintenant, deux nouveaux membres officieux bien entendu. Je ne savais pas bien combien de temps ils resteraient, mais pour ma part, tant qu’ils ne causaient pas de problèmes, ils étaient les bienvenus.
Je filais dans la cuisine pour me faire une tasse de thé. Mon estomac récriminait déjà, il souhaitait quelque chose de plus dur, mais je ne pouvais pas me permettre de dévaliser nos maigres ressources à mon seul profil. Je n’étais pas comme cela. Le thé brulant entre mes mains, je réfléchissais à mon plan de la journée, le plan de l’expédition toujours en tête. Ça ferait peut-être du bien de sortir un peu de la ferme, même si c’était toujours aussi dangereux. Nous avions besoin d’un véhicule pour nous déplacer et ramener le plus de choses possibles.
Alors que j’allais enfiler quelque chose de chaud pour sortir dans le jardin voir où je pouvais me rendre utile, je croisais Neil, sortant de la salle de bain. Il m’apostropha en m’indiquant qu’il avait besoin de mon aide. Je l’écoutais me demander si nous avions quelque chose pour attraper des grenouilles.
- Pour attraper des grenouilles ? Répétais-je, surprise de sa question.
La température ne semblait pas idéale pour attraper des grenouilles, mais s’il en avait trouvé, cela voudrait dire que l’on se mettrait quelque chose sous la dent dans la journée ! Frémissante d’espoir, je lui demandais en retour :
- Tu as réussi à trouver des grenouilles ? On pourrait aller voir dans la remise, il doit bien y avoir du matériel de pêche, un filet devrait nous suffire pour faire une sorte d’épuisette. Il y a peut-être même des épuisettes toutes prêtes. Tu en as trouvé où ? Demandais-je encore, emballée pour cette nouvelle idée.
Ce n’était pas une très grande mission, mais cela me ferait bouger et me permettrait de me rendre utile. Bien sûr, il faudrait trouver une solution rapidement pour la nourriture. Quand il ferait beau, ce sera plus simple, on pourrait faire de l’agriculture, mais avec ce temps, ce n’était vraiment pas évident. Il fallait trouver une source possible de nourriture.
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Re: Frog backward is Gorf
Lun 16 Jan 2017 - 9:52
La jeune femme était déjà toute excitée, probablement qu’il valait mieux calmer ses espoirs tout de suite. « Ouais, ‘fin huit, on va pas franchement faire un festin. » Les questions pleuvaient, Charlie était plus qu’emballée. « Chuis pas allé voir, je m’attendais pas à les trouver je t’avoue. C’est à quinze minutes d’ici. » Elle semblait déjà prête à y aller, presque déjà e train de mettre ses pompes.
« Heu. Dans quoi on met celles que j’ai ramenée ? »
Il n’avait aucune foutre idée de s’ils avaient un récipient pour les contenir, ni de comment on était censés les tuer, ni les cuisiner, ni rien. Il était tombé sur de la viande facile, sa réflexion s’était arrêtée là. Les meufs étaient supposées tout savoir sur comment rendre mangeable un truc qui n’en avait pas l’air. Du moins c’était ce qu’on l’avait laissé espérer toute sa vie. Si elle séchait sur le sujet, ils n’auraient plus qu’à les regarder plutôt que les bouffer. Ou les refiler au chien, sûr qu’il s’amuserait comme un fou à leur courir après dans la neige. Ça ferait au moins un heureux.
Dans le doute il passait vers la cuisine en zieutant ce qui pouvait trainer. Même une boite, ça risquait d’être chaud de les en sortir sans qu’elles sautent de partout. En plus il avait les doigts gelés à force de tripoter des trucs trempés, et quelques minutes de plus au chaud rendrait les grenouilles plus qu’agitées. Probablement qu’elles n’avaient pas spécialement envie de crever aujourd’hui. Surtout pour se faire bouffer. Pauvres bestioles, elles n’avaient rien demandé à personne dans leur coin pas trop froid pour l’hiver.
Il posait son sac sur la table en jetant un œil à Charlie.
« J’crois qu’on va avoir besoin d’être synchro. » Ca sautait toujours contre les parois de tissu. « T’as vu Gary ? Vaudrait peut-être mieux le sortir avant qu’il en avale la moitié. » Il lui faisait confiance pour ça, un estomac sur pattes ce clebs, comme tous les chiens en fait. Temps qu’ils n’avaient pas abandonner l’idée de les manger, mieux valait ne pas prendre le risque de le garder dans les parages. Il n’en ferait qu’une bouchée, et ils risquaient de s’amuser à aller les récupérer dans la gueule d’un Gary affamé.
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Re: Frog backward is Gorf
Mer 18 Jan 2017 - 18:12
Neil indique toutefois qu’il n’a trouvé « que » huit petites grenouilles. C’était toutefois mieux que rien. Il était certain que cela ne suffirait jamais pour remplir l’estomac de nos deux grands gaillards. Josh et Robert avaient besoin plus que de huit grenouilles pour ne plus avoir faim. C’est qu’il en fallait de la nourriture pour les « satisfaire » nutritivement parlant.
Quant à Neil, il n’avait pas été voir dans la remise pour voir s’il y avait des épuisettes. Avec un peu de chance et en connaissant la rivière près de la maison, il devait bien y en avoir. Satisfaite, j’étais déjà en train de me faire un plan dans ma tête. Attentivement, j’écoutais Neil qui m’indiquait avoir trouvé les grenouilles à environ quinze minutes de marche. Ce n’était pas énorme, on les trouverait rapidement. Ce qui m’embêtait le plus, c’était le froid mordant de l’hiver. Mais bon, quand il fallait y aller, fallait y aller ! Parfois, certaines missions ne nous laissaient d’autres choix que d’affronter ce froid. Et ce n’était pas à Neil seulement de souffrir pour ramener de la nourriture pour tout le monde, je devais également mettre ma main à la patte.
- Bon déjà, on peut aller voir dans la remise. Il y aura peut-être aussi des œufs, même si en ce moment, les poules ne pondent pas beaucoup, dis-je, laissant percevoir ma déception dans mes paroles.
La question de Neil était difficile : dans quel récipient pouvait-on mettre les grenouilles qu’il avait déjà attrapées ? Il partit en direction de la cuisine et je l’y suivis.
- J’ai lu un livre. Une phrase parlait de grenouille : pour les cuire, apparemment, il faut les mettre dans de l’eau froide et les ébouillanter à petit feu. Alair saura sûrement le cuisiner. Pourquoi pas les mettre dans une marmite ? Dis-je en fouillant dans les meubles à la recherche d’une marmite assez grosse pour accueillir les grenouilles.
J’étais triste et je culpabilisais déjà un peu à l’idée de tuer des créatures sans défense, me trouvant abjecte de cautionner cela. Je me trouvais des excuses en me disant que sinon, nous risquions de mourir de faim. Je sortais alors une marmite et son couvercle, en espérant que cela serait largement suffisant pour les grenouilles. Neil me demanda alors si j’avais vu Gary. Ce gros pacha dormait encore avec Josh.
- Oui, il était dans la chambre.
Je fermais par principe la porte de la cuisine, étant donné qu’il avait déjà de la nourriture animale, même si les réserves s’amenuisaient énormément. Il lui indiqua également qu’ils devraient être synchronisés pour transvaser les grenouilles. J’acquiesçais. Nous avions mieux à faire que de courir après huit grenouilles dans la cuisine.
- Mmh, on les met dedans du coup ? Demandais-je.
C’était la première fois que je transférais des grenouilles et ne savais pas trop comment m’y prendre. C’était une première fois.
Quant à Neil, il n’avait pas été voir dans la remise pour voir s’il y avait des épuisettes. Avec un peu de chance et en connaissant la rivière près de la maison, il devait bien y en avoir. Satisfaite, j’étais déjà en train de me faire un plan dans ma tête. Attentivement, j’écoutais Neil qui m’indiquait avoir trouvé les grenouilles à environ quinze minutes de marche. Ce n’était pas énorme, on les trouverait rapidement. Ce qui m’embêtait le plus, c’était le froid mordant de l’hiver. Mais bon, quand il fallait y aller, fallait y aller ! Parfois, certaines missions ne nous laissaient d’autres choix que d’affronter ce froid. Et ce n’était pas à Neil seulement de souffrir pour ramener de la nourriture pour tout le monde, je devais également mettre ma main à la patte.
- Bon déjà, on peut aller voir dans la remise. Il y aura peut-être aussi des œufs, même si en ce moment, les poules ne pondent pas beaucoup, dis-je, laissant percevoir ma déception dans mes paroles.
La question de Neil était difficile : dans quel récipient pouvait-on mettre les grenouilles qu’il avait déjà attrapées ? Il partit en direction de la cuisine et je l’y suivis.
- J’ai lu un livre. Une phrase parlait de grenouille : pour les cuire, apparemment, il faut les mettre dans de l’eau froide et les ébouillanter à petit feu. Alair saura sûrement le cuisiner. Pourquoi pas les mettre dans une marmite ? Dis-je en fouillant dans les meubles à la recherche d’une marmite assez grosse pour accueillir les grenouilles.
J’étais triste et je culpabilisais déjà un peu à l’idée de tuer des créatures sans défense, me trouvant abjecte de cautionner cela. Je me trouvais des excuses en me disant que sinon, nous risquions de mourir de faim. Je sortais alors une marmite et son couvercle, en espérant que cela serait largement suffisant pour les grenouilles. Neil me demanda alors si j’avais vu Gary. Ce gros pacha dormait encore avec Josh.
- Oui, il était dans la chambre.
Je fermais par principe la porte de la cuisine, étant donné qu’il avait déjà de la nourriture animale, même si les réserves s’amenuisaient énormément. Il lui indiqua également qu’ils devraient être synchronisés pour transvaser les grenouilles. J’acquiesçais. Nous avions mieux à faire que de courir après huit grenouilles dans la cuisine.
- Mmh, on les met dedans du coup ? Demandais-je.
C’était la première fois que je transférais des grenouilles et ne savais pas trop comment m’y prendre. C’était une première fois.
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Re: Frog backward is Gorf
Sam 21 Jan 2017 - 23:58
Parfait, la donzelle avait au moins une idée de comment rendre une poignée de batraciens comestibles. A vrai dire si elle séchait, ils seraient perdus. Charlie était la seule femelle de l’équipe, c’est sûr elle que reposait toute la foi en la gente féminine que Neil avait conservé.
Il faudrait fouiller la remise, assurément. Il aurait sans doute dû le faire avant, depuis un mois qu’il était là, et qu’il trainait dans la grange plus souvent que sa chambre, il n’avait jamais vraiment regardé les outils qui y trainaient. C’était con, tout comme se geler les miches à tenter de prendre une veste pour une épuisette, faut dire que le jeune homme n’était pas vraiment du genre à pousser les réflexions. Quand il avait une intuition pourrie il s’y fiait, et personne ne pouvait l’en faire démordre. Peut-être à coups de claques dans le museau, à la limite.
Retour à la cuisine. Le chien était à l’étage, il y avait deux portes fermées entre lui et la bouffe, et ils étaient deux sur la tâche. Normalement, tout aurait dû se passer comme prévu.
« Yep ça me parait bien. Prête ? » Un regard échangé, il fallait y aller. C’était une première pour tous les deux, ça allait être le bordel, mais il fallait se lancer, et surtout, aller vite.
Dézippant la fermeture éclair, une grenouille sautait. Il la choppait au vol en essayant de boucher le trou avec sa main. « Aaah. » Le temps de la jeter dans la marmite, une tête visqueuse poussait entre ses doigts et s’échappait. « Merde ! » Autant limiter la casse, il refermait. Une autre tentait de profiter de l’interstice. « Crèves, toi. Tu vas pas- » Elle passait. « Putain. » Fermeture bouclée jusqu’en bas, ça sautait à ses pieds.
« Y en a une vers toi ! » Il lui pointait ses pieds pendant qu’une autre passait devant les siens. Cette merde. Les autres, d’autant plus excitées par la fuite héroïque de leurs camarades, croassaient comme pour les encourager. Ce merdier.
Une emprisonnée, deux en liberté, cinq dont ils devaient encore s’occuper.
Les prochaines dix minutes s’annonçaient aussi ridicules que débiles. Courbé au possible, il essayait de pousser la sienne à aller jusqu’à la porte pour la chopper. « Allez. Allez. » Fallait vraiment être désespéré pour l’infliger ça quand même. C'était déjà désespérant à vivre, alors à voir...
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Re: Frog backward is Gorf
Mar 31 Jan 2017 - 18:12
Enfin, on y est. Les grenouilles sont prêtes à être transvasées. Vu leur agitation, je me doute bien que cela ne va pas être une partie de plaisir, bien au contraire. En même temps, quelle créature aimerait se retrouver enfermer dans une veste en « sachant » qu’elles allaient être mangés pour l’heure du repas ? Je conçois que cela relève du mode de torture, mais à ventre affamé on ne dicte plus la morale. Tant que l’on ne me fait pas manger du chien ou du chat, je crois que je n’en serais pas capable, même au bord de l’agonie. Que l’on touche à Gary et je serais certainement très en colère, même plus que certainement en fait. Neil me demande alors si je me sens prête. Pas vraiment, mais je réponds quand même, pour tenter de le rassurer peut-être :
- Tout à fait, on va y arriver ! Insisté-je, pour nous donner du courage dans notre mission « périlleuse ».
Mais alors que Neil libère une grenouille et tente de la prendre dans ses mains, celle-ci glisse et il laisse, sans faire exprès, passer deux autres grenouilles. Mes belles phrases comme quoi nous allons réussir semble bien loin tandis que Neil m’exhorte en m’indiquant qu’il y a une grenouille à mes pieds. Je pose la marmite, qui me gêne plus qu’autre chose et essaie d’attraper la grenouille. Bien entendu, la viscosité me perturbe et la grenouille glisse entre mes doigts. Il faut rattraper les deux grenouilles en liberté dans la cuisine. Le couvercle bien mis sur la marmite qui contient dorénavant la grenouille que tenait Neil un peu avant, je me rue à nouveau sur la grenouille, prête à l’attraper à nouveau. Je n’ai toutefois pas la bonne technique, j’effraie la grenouille et celle-ci réussit toujours à se faufiler entre mes doigts.
- Allez ma belle, je ne vais pas te faire de mal, dis-je, teinté par le désespoir, pour essayer d’attirer la grenouille à moi.
Cela ne fonctionne pas comme je l’espérais, cela ne fonctionne même pas du tout. Je ne désespère pas et essaie une nouvelle technique. Utilisant ma main comme d’une pince, je bloque le ventre de la grenouille entre mes doigts et bloque la moindre avancée. J’espère ne pas serrer trop fort, mais au moins, elle ne glisse plus trop. Vivement, je la plonge dans la marmite et installe à nouveau le couvercle une fois l’avoir mise à l’intérieur. Je me sens exténuée par ma bataille silencieuse dans la cuisine, mais il reste toujours une grenouille à attraper et les autres grenouilles qui se trouvent encore dans la veste de l’homme.
- Il en reste encore beaucoup ? Demandé-je toutefois avec le sourire aux lèvres.
- Tout à fait, on va y arriver ! Insisté-je, pour nous donner du courage dans notre mission « périlleuse ».
Mais alors que Neil libère une grenouille et tente de la prendre dans ses mains, celle-ci glisse et il laisse, sans faire exprès, passer deux autres grenouilles. Mes belles phrases comme quoi nous allons réussir semble bien loin tandis que Neil m’exhorte en m’indiquant qu’il y a une grenouille à mes pieds. Je pose la marmite, qui me gêne plus qu’autre chose et essaie d’attraper la grenouille. Bien entendu, la viscosité me perturbe et la grenouille glisse entre mes doigts. Il faut rattraper les deux grenouilles en liberté dans la cuisine. Le couvercle bien mis sur la marmite qui contient dorénavant la grenouille que tenait Neil un peu avant, je me rue à nouveau sur la grenouille, prête à l’attraper à nouveau. Je n’ai toutefois pas la bonne technique, j’effraie la grenouille et celle-ci réussit toujours à se faufiler entre mes doigts.
- Allez ma belle, je ne vais pas te faire de mal, dis-je, teinté par le désespoir, pour essayer d’attirer la grenouille à moi.
Cela ne fonctionne pas comme je l’espérais, cela ne fonctionne même pas du tout. Je ne désespère pas et essaie une nouvelle technique. Utilisant ma main comme d’une pince, je bloque le ventre de la grenouille entre mes doigts et bloque la moindre avancée. J’espère ne pas serrer trop fort, mais au moins, elle ne glisse plus trop. Vivement, je la plonge dans la marmite et installe à nouveau le couvercle une fois l’avoir mise à l’intérieur. Je me sens exténuée par ma bataille silencieuse dans la cuisine, mais il reste toujours une grenouille à attraper et les autres grenouilles qui se trouvent encore dans la veste de l’homme.
- Il en reste encore beaucoup ? Demandé-je toutefois avec le sourire aux lèvres.
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Re: Frog backward is Gorf
Mar 31 Jan 2017 - 21:09
Charlie aurait peut-être dû être un peu moins confiante, en quinze secondes la situation était passée de maitrisée à chaotique. Ça sautait dans tous les coins et ils avaient vraiment l’air cons à essayer de chopper leur bout de repas du midi. C’était ça le pire, ils foutaient un désespoir incroyable dans leur tentative d’attraper des trucs qui ne suffiraient déjà pas à les sustenter à deux. Et encore, ils étaient les plus légers de la ferme.
Sa grenouille enfin au coin du mur, après vingt longues secondes de souffrance pour l’y emmener, Neil jetait un œil par-dessus son épaule. La jeune femme n’avait pas l’air de s’en sortir mieux, il se retenait de rire et retournait à son batracien qui lui sautait entre les chevilles. « Eh ! » La saleté était passée entre ses pieds sans qu’il puisse la chopper.
Se retournant d’un coup de vent il se jetait carrément au sol pour poser ses mains en cloche au-dessus d’elle. Là, elle était bloquée. Il était carrément affalé à plat ventre, mais il l’avait. Un coup d’œil à Charlie qui n’en avait pas fini, il ramassait la bête dans une main pour aller à la marmite. Le tout c’était d’être rapide et précis. Un, deux, trois, soulever le couvercle, jeter la grenouille, refermer. Hallelujah. Ça en faisait deux.
Il soufflait un coup, parce que c’était quand même pas une mince affaire que d’attraper ces trucs, et revenait près du sac en regardant l’autre combat prendre fin. Elle avait encore le sourire, à croire que la promesse de la bouffe faisait tout, mais à la question Neil ne pouvait pas s’empêcher d’avoir l’air défaitiste. « Cinq. »
Un coup d’œil à la fermeture éclair qui renfermait le reste des gremlins, un autre à la marmite et un dernier qui s’arrêtait sur la donzelle. « Motivée ? » Ils n’avaient pas vraiment le choix.
Et c’était reparti pour une bataille contre beaucoup plus petit que soi. Ils auraient dû avoir honte, surement, capables de briser des crânes d’un coup de hache et vaincus par des batraciens. Si c’était pas le comble du déshonneur comme péripéties.
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