Bonté divine ! Je sais que ça peut paraître incongru ce que je vais affirmer, mais je m’amuse follement à cet instant. Les têtes qui dépassent me font penser au jeu de tape la taupe dans les fêtes foraines de mon enfance. Mais à l’exception près que les cannibales essaient de nous faire perdre la partie en nous mordant. Grâce au travail acharné des deux armoires à glace qui m’accompagne, nous pouvons enfin entrer dans la caserne à proprement parler. Stoïquement, presque de manière désinvolte, je plante la pointe de ma lame dans le crâne gesticulant que Josh a tranché proprement de son corps putride. Aussitôt Robert va vers les camions avec une étincelle dans le regard. Je ne peux m’empêcher d’afficher un sourire pince-sans-rire. Amusez-vous bien avec les camions Robert. Mais rappelez-vous qu’on ne peut les emmener à la maison. J’aime mieux spécifier, car avec sa force phénoménale, je crains de voir le géant tracter un véhicule d’urgence à la ferme. Pour ma part je me dirige vers le coin ou plusieurs sacs portants des croix rouges me lancent un chant de sirène. Décision logique et éclairée de ma part. Avec une grande hâte, une célérité même que mon âge ne devrait plus me procurer, j’ouvre chaque fermeture éclair et compartiment de tissus imperméables. Mais une ou plusieurs personnes ont déjà fouillé cette pièce. Je ne peux que récolter quelques éternuements à cause de la poussière. Bloody hell. Ma déception est évidente comme les muscles saillants de Robert.

Je me dirige vers l’immense pièce d’homme qui est maintenant le nouveau propriétaire d’un casque de pompier. Mais mon sourire dévore un peu ma barbe bien taillée en voyant la sacoche de secouriste dans la poigne de l’homme massif. Je peux voir que le sac est bien rempli. Mais avant que je puisse le féliciter, un cri se fait entendre. Un mot qui me donne la chair de poule. Robert demande ce qu’il passe. BLOODY HELL! NEIL NOUS AVERTIT DE LA PRÉSENCE D’UNE HORDE! JOSH À L' AMBULANCE! Je saisis la main de libre du géant et j’essaie de l’entrainer à ma suite. Si le bougre décide de rester là, je sais que e vais faire du surplace comme dans les dessins animés. Bonté divine Robert me suit et nous nous retrouvons à l’extérieur. Le soleil m’aveugle un instant et je vois le tableau d’horreur. Neil essaie de s’enfuir d’une multitude de cannibales. Il est le renard victime d’une chasse à court et les charognards des chiens de traques. Le jeune métis semble étourdi, sous le choc. Je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit que Robert court vers Neil dans l’intention de le chercher. J’embarque dans l’ambulance pour le démarrer et rejoindre les deux hommes. Étrangement dans ma tête la chanson thème de Benny Hill roule en boucle. Quand je vois Josh, je me permets de lui dire une évidence en gardant mon stoïcisme habituel. Nous devons nous enfuir. On récupère avec l’ambulance nos deux compères et on sème la horde!