Norman se sentait plus rassuré. Voron à l'extérieur il pouvait alors approcher la brune et lui faire ses plus grandes excuses. Le brun n'avait pas réfléchi avant de lancer sa blague, bien entendu quand il y songeait sa phrase était vraiment limite et en aucun cas il avait voulu insinuer qu'elle allait voir ailleurs. Il n'avait pas voulu la rabaisser et la blesser de la sorte lui avait fait mal au cœur. Il s'en voulait à mort.

« Je m'excuse sincèrement… Je n'ai pas réfléchi, j'ai été con de dire ça… maintenant que j'y pense, ce n'était absolument pas drôle et vexant » Il voulait qu'elle reste. Puis si le médecin s'était trompé chose à laquelle il n'y croyait pas forcément . Il assumerait l'enfant et la soutiendrait du mieux qu'il le pouvait.

Sentant sa main dans la sienne le garçon resserra un peu ses doigts et s'approcha avec lenteur, comme pour ne pas la brusquer. Elle avait la tête baissée et lui demanda une fois de plus s'il n'y avait qu'elle dans sa vie. Norman déposa lentement son index sous son menton pour lui faire relever son visage. Qu'elle plonge son regard dans le siens.

Norman devait se jeter à l'eau. Il y avait un bon bout de temps qu'il ne jouait plus et qu'il était sûr de ses sentiments. Au départ il avait eu peur de lui avouer mais au fil des semaines et des mois. Il comprit qu'il n'y avait pas qu'une attirance physique entre eux. Ils s'aimaient mais l'un comme l'autre ils ne se l'étaient jamais avoués.

Il était temps cette fois ci. « Lex… il n'y a que toi... Je suis désolé de t'avoir blessé et manqué de respect de la sorte...Maintenant si ça peut te rassurer nous pouvons aller voir Emerson… Je suis sûre que tu n'es pas enceinte, mais sache que s'il y a un pour cent de chance. Je te soutiendrais dans cette épreuve et j'assumerais mon rôle de père. Même si je n'y suis pas préparé, car c'est avec toi que je veux finir ma vie… » dit-il sincèrement. Le garçon caressa sa joue et plongea son regard dans le siens et lui avoua enfin « Je t'aime Alexandra Keira Adams...»

Le brun commençait à avoir chaud, qu'allait-elle dire ? Comment allait-elle réagir ? Les secondes qui passèrent lui sembla être une éternité. Il espérait qu'elle ne le regarde pas d'un air étrange, qu'elle prenne peur à son annonce. Bon, il ne lui avait pas demandé sa main non plus mais peut-être qu'elle n'était pas prête à lui dire en retour ? Après tout, il pouvait comprendre.

Evidemment qu'il avait été stupide. Elle qui mettait toujours une éternité avant de réussir à se confier à qui que ce soit avait voulu le faire avec lui pour recevoir une blague des plus douteuses concernant sa fidélité...
Il ne devait pas savoir ce que c'était pour elle, cette appréhension désagréable à chaque fois que Tara lui offrait ses beaux sourires, ou qu'Eva traînait dans le même coin que lui. Sans doute qu'il devait se poser beaucoup moins de questions qu'elle depuis quelques semaines déjà. C'était sa faute, à être tombée amoureuse de lui et de sa façon d'être alors qu'ils s'étaient promis de ne jamais réfléchir sur le sujet, et se contenter de se laisser guider par le courant. Mais non, il avait fallût que les sentiments soient de mise.
Et si elle n'était pas du genre à faire des crises de colère monumentale, elle dût bien admettre que lui coller une gifle alors qu'il se confondait en excuse et tentait de lui caresser la joue lui fit un bien fou. Libérateur même.

Enfin.

Ca, c'était avant que son cerveau n'entende la fin de la déclaration, avec ces trois petits mots qu'il venait de dire et qui en d'autre circonstances l'auraient immédiatement faite fondre.
Il y eut un instant de flottement ou elle vint plaquer sa main contre sa bouche en se rendant compte de sa connerie.

Je... Réflexe. Parvint-elle à balbutier comme une adolescente face à son crush du lycée. Pardon. Pardon, je suis désolée je sais pas ce qu'il m'a pris, mettons ça sur le coup de la panique et... T'as dis que tu m'aimais ?

Elle n'avait pas pu s'empêcher de souffler sa question avec un léger espoir. Si elle même n'avait encore jamais rien dit concernant ce qu'elle pouvait ressentir, l'idée qu'il puisse éprouver de l'amour pour elle lui ôta un poids de l'estomac, alors qu'elle venait poser ses doigts sur l'endroit ou elle venait de lui coller une gifle, lui offrant un regard sincèrement désolé.
C'était le coup de l'émotion, bien évidemment. Et puis, elle ne pouvait tout de même pas se douter qu'il allait lui annoncer ça aussi !

Excuse moi... Rajouta t-elle avec un air gêné, baissant un instant le regard vers le sol.

CLAC ! Le bruit raisonna dans toute la pièce. Le visage légèrement pivoté sur le côté, Norman venait de se prendre une baffe des plus carabinées. Son oreille droite bourdonnait et sa joue commençait à laisser transparaitre une trace de main. Norman cligna plusieurs fois des yeux, étonné, voir même choqué de ce qu'elle venait de faire. Jamais une femme lui avait mis une claque aussi monumentale. Penny ni même sa tante Sophia n'avait osée une fois lever la main sur lui. C'était la seule, la seule à avoir eu du cran pour lui en mettre une.

Bon, certes il l'avait sans doute mérité de part sa blague douteuse mais là, il venait de lui avouer carte sur table qu'il l'aimait pour recevoir une grosse tarte pour réponse. C'était vraiment le monde à l'envers. Norman déposa sa main sur sa joue et regarda Lex d'un air déçu et interrogateur. Il ne pouvait pas lui en vouloir mais là comme réponse c'était violent.

Il la regarda gesticuler et balbutier pour s'excuser et lui demanda si vraiment elle avait bien entendu qu'il l'aimait. Norman leva les yeux aux ciels et soupira de soulagement. Ok, elle avait peut-être réagit à sa blague avec un temps de latence aussi énorme qu'un 56k, ce n'était sans doute pas son "je t'aime" qui l'avait mise dans cet état, ou peut être, il n'en savait trop rien, sans doute un mélange.

L'électricien essayait de reprendre ses esprits, avec la gifle qui lui chauffait la joue, il lui était difficile d'oublier ce qu'il venait de se passer, mais il ne resterait pas sur un "excuse moi" de sa part, lui aussi voulait savoir ce qu'elle ressentait. Il ne voulait pas rester sur ce râteau monumental.

Déposant une nouvelle fois sa main sur sa joue, il tiqua un instant et la remonta sur son front. Soit elle avait chaud, à cause de l'énervement qu'il lui avait procuré avec cette blague douteuse ou elle avait de la fièvre. Ce qui pourrait expliquer son comportement aussi sanguin.

"Je vais avoir à m'en remettre de cette claque mais, oui tu as bien entendu ce que j'ai dit. Je t'aime" dit-il en souriant tendrement "Tu as l'air d'avoir de la fièvre" continua t'il d'un air inquiet "Ça va ?"