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Can you feel the love tonight ?
Dim 29 Jan 2017 - 3:01
C'était un soir comme les autres, dans le ranch de "Tradition Lake". Comme les autres, ou presque. Car un détail venait le différencier des précédents. La nuit était tombée depuis quelques temps déjà et, habituellement, c'était le moment que choisissait le barbu des lieux pour s'en aller rejoindre sa douce. Car oui, il venait encore la voir en se faufilant parmi les ombres. Leur histoire était encore inconnue de tous, même si certains, ou plutôt une certaine Carmen était déjà mise dans la confidence. Mais Happy n'était pas devant la porte de Levia. Il n'était pas non plus dans sa chambre. En vérité, il n'était même pas à l'intérieur du ranch : il était dehors.
Au départ, il était simplement parti fumer une cigarette, prenant Alsea avec lui pour la laisser se soulager. Ainsi, l'idée était loin d'être un enchantement, mais il souriait tout de même à l'idée de rejoindre son amie quelques minutes plus tard. Comme à son habitude. Oh il était bien de se douter loin que quelque chose allait complètement changer son plan.. Et pourtant.
Les minutes passaient, et la pauvre Levia devait se poser des questions, assise seule sur son lit. Erik n'arrivait pas. Il était en retard et, si cela lui arrivait de l'être de quelques minutes, jamais il ne l'avait été à ce point. La course folle des aiguilles ne s'arrêtait pas et la laissait en proie aux doutes, sûrement.. jusqu'à ce que son homme se décide enfin à frapper à la porte.
Frapper à une porte.. cela se passait toujours de façons différentes, selon la personne que l'on venait visiter, et les intentions que l'on avait. Une fois seulement avec une personne d'habitude, de confiance. Une fois seulement pour annoncer sa présence avant de tourner la poignée d'une porte forcément ouverte. Deux fois, pour revenir les bras chargés des courses et demander de l'aide à porter tout ça. Trois fois, trois coups secs, pour tenter une nouvelle fois de faire réagir l'habitant des lieux. Quatre fois, jamais il ne l'avait fait, et jamais il ne l'avait entendu. Cinq fois, de manière douce et rapide, pour alerter un inconnu ou une simple connaissance d'une façon très polie. Happy lui avait l'habitude de frapper six fois. Six coups si doux, deux paires de trois rythmes. C'était son code. Elle savait que quand elle entendait ça, c'était lui. Seul lui le faisait, et personne d'autre ne le savait.
Mais là, Happy frappa deux fois. Deux coups bref, secs, rapides, si rapides qu'elle se demanda sans doute si elle rêvait. Il recommença, donnant trois coups plus rapides. Il insistait.
Quand elle ouvrit la porte, elle put découvrir Happy toujours vêtu de son manteau d'hiver. Il portait aussi une écharpe noire et un bonnet bleu sombre qui couvrait son crâne et ses oreilles. Il ne chercha pas à expliquer son retard à la belle. Non, il ne lui offrit qu'un énorme sourire, encore plus grand que celui qui étendait ses lèvres d'habitude. Et ces quelques mots.
" Couvre toi bien et viens avec moi ! Tu ne peux pas rater ça ! "
Il était si heureux, si excité qu'il ressemblait à un gosse. Sa voix sonnait avec un doux rire, de ceux dont il avait le secret, et qui ne pouvaient qu'apporter le bonheur à ceux qui l'entendaient. Tout cela semblait impossible à négocier. La belle allait devoir sortir. C'était comme ça ! Il l'attendait sagement, le dos collé à son mur, les mains dans les poches. Quand elle sortit de sa chambre, enfin prête, il saisit sa main et l'emmena à l'extérieur.
" Cache toi les yeux ! "
Il la guida alors à l'arrière du ranch, et l'aida à se hisser dans la benne de sa Dodge. Deux coussins étaient disposés comme pour les inviter à s'installer, et une grande couette n'attendait plus qu'eux à couvrir. Certes il faisait froid ce soir là.. mais le froid n'était rien comparé à ça.
" Ouvre les yeux maintenant. "
Et elle le regarda, perplexe, se demandant très certainement ce qui ne tournait pas rond dans la tête du barbu. Devant son petit air qu'il trouvait si mignon, il se mit à rire doucement et déposa un petit baiser sur ses lèvres. Il lui désigna ensuite le ciel de la tête et..
C'était un soir comme les autres dans l'état de Washington, s'il existait encore. Un soir dirons nous, dans une partie du monde où l'hiver n'était pas réputé clément, et où le ciel était bien trop timide et pudique pour oser se dévoiler comme en d'autres contrées. Et pourtant ce soir là, il s'était ouvert aux yeux des vivants comme il ne l'avait plus fait depuis longtemps. Depuis des siècles sans doutes. La voûte céleste ne souffrait plus de la pollution humaine et de sa lumière. Le ciel était libre de tout nuage. Et ainsi, Levia put voir le magnifique spectacle d'une nuit étoilée dans son expression la plus pure.
Des milliers, des millions d'étoiles brillaient tout autour d'eux. Tellement de points lumineux qu'il était simplement impossible de les compter. Certaines brillaient d'une lumière vive et expressive, tandis que d'autres restaient plus timides. Quelques nuances de bleu, de vert et d'or se mêlaient aux étoiles pour former de grandes et sublimes tâches au milieu du tableau. Ces tâches étaient déchirées par des sillons noirs, presque vides, où ne brillaient encore que quelques-uns de ces astres.
C'était un véritable privilège. Bien peu d'hommes et de femmes de leur époque eurent un jour la chance de voir une telle chose. Pour Happy, c'était un véritable enchantement. Il se sentait si petit, si insignifiant et pourtant si grand en les regardant. Il s'assit, le dos contre le coussin et la cabine, et l'invita à en faire de même avant de remonter la couette sur eux.
" Je suis désolé pour le retard. Mais regarde ça.. C'est tellement rare. La dernière fois que j'ai pu les admirer, c'était l'été dernier et.. elles ne brillaient pas comme ça. On ne voyait pas cette colonne.. cette tâche là.. "
Il agitait la main pour lui désigner ce dont il parlait.
".. J'ai toujours adoré regarder les étoiles. Mais ce soir, c'est comme si je les voyais pour la première fois. "
Il glissa sa main gauche dans la sienne et la serra doucement, posant sa tête contre son épaule.
" C'est magnifique, pas vrai ? "
Au départ, il était simplement parti fumer une cigarette, prenant Alsea avec lui pour la laisser se soulager. Ainsi, l'idée était loin d'être un enchantement, mais il souriait tout de même à l'idée de rejoindre son amie quelques minutes plus tard. Comme à son habitude. Oh il était bien de se douter loin que quelque chose allait complètement changer son plan.. Et pourtant.
Les minutes passaient, et la pauvre Levia devait se poser des questions, assise seule sur son lit. Erik n'arrivait pas. Il était en retard et, si cela lui arrivait de l'être de quelques minutes, jamais il ne l'avait été à ce point. La course folle des aiguilles ne s'arrêtait pas et la laissait en proie aux doutes, sûrement.. jusqu'à ce que son homme se décide enfin à frapper à la porte.
Frapper à une porte.. cela se passait toujours de façons différentes, selon la personne que l'on venait visiter, et les intentions que l'on avait. Une fois seulement avec une personne d'habitude, de confiance. Une fois seulement pour annoncer sa présence avant de tourner la poignée d'une porte forcément ouverte. Deux fois, pour revenir les bras chargés des courses et demander de l'aide à porter tout ça. Trois fois, trois coups secs, pour tenter une nouvelle fois de faire réagir l'habitant des lieux. Quatre fois, jamais il ne l'avait fait, et jamais il ne l'avait entendu. Cinq fois, de manière douce et rapide, pour alerter un inconnu ou une simple connaissance d'une façon très polie. Happy lui avait l'habitude de frapper six fois. Six coups si doux, deux paires de trois rythmes. C'était son code. Elle savait que quand elle entendait ça, c'était lui. Seul lui le faisait, et personne d'autre ne le savait.
Mais là, Happy frappa deux fois. Deux coups bref, secs, rapides, si rapides qu'elle se demanda sans doute si elle rêvait. Il recommença, donnant trois coups plus rapides. Il insistait.
Quand elle ouvrit la porte, elle put découvrir Happy toujours vêtu de son manteau d'hiver. Il portait aussi une écharpe noire et un bonnet bleu sombre qui couvrait son crâne et ses oreilles. Il ne chercha pas à expliquer son retard à la belle. Non, il ne lui offrit qu'un énorme sourire, encore plus grand que celui qui étendait ses lèvres d'habitude. Et ces quelques mots.
"
Il était si heureux, si excité qu'il ressemblait à un gosse. Sa voix sonnait avec un doux rire, de ceux dont il avait le secret, et qui ne pouvaient qu'apporter le bonheur à ceux qui l'entendaient. Tout cela semblait impossible à négocier. La belle allait devoir sortir. C'était comme ça ! Il l'attendait sagement, le dos collé à son mur, les mains dans les poches. Quand elle sortit de sa chambre, enfin prête, il saisit sa main et l'emmena à l'extérieur.
"
Il la guida alors à l'arrière du ranch, et l'aida à se hisser dans la benne de sa Dodge. Deux coussins étaient disposés comme pour les inviter à s'installer, et une grande couette n'attendait plus qu'eux à couvrir. Certes il faisait froid ce soir là.. mais le froid n'était rien comparé à ça.
"
Et elle le regarda, perplexe, se demandant très certainement ce qui ne tournait pas rond dans la tête du barbu. Devant son petit air qu'il trouvait si mignon, il se mit à rire doucement et déposa un petit baiser sur ses lèvres. Il lui désigna ensuite le ciel de la tête et..
C'était un soir comme les autres dans l'état de Washington, s'il existait encore. Un soir dirons nous, dans une partie du monde où l'hiver n'était pas réputé clément, et où le ciel était bien trop timide et pudique pour oser se dévoiler comme en d'autres contrées. Et pourtant ce soir là, il s'était ouvert aux yeux des vivants comme il ne l'avait plus fait depuis longtemps. Depuis des siècles sans doutes. La voûte céleste ne souffrait plus de la pollution humaine et de sa lumière. Le ciel était libre de tout nuage. Et ainsi, Levia put voir le magnifique spectacle d'une nuit étoilée dans son expression la plus pure.
Des milliers, des millions d'étoiles brillaient tout autour d'eux. Tellement de points lumineux qu'il était simplement impossible de les compter. Certaines brillaient d'une lumière vive et expressive, tandis que d'autres restaient plus timides. Quelques nuances de bleu, de vert et d'or se mêlaient aux étoiles pour former de grandes et sublimes tâches au milieu du tableau. Ces tâches étaient déchirées par des sillons noirs, presque vides, où ne brillaient encore que quelques-uns de ces astres.
C'était un véritable privilège. Bien peu d'hommes et de femmes de leur époque eurent un jour la chance de voir une telle chose. Pour Happy, c'était un véritable enchantement. Il se sentait si petit, si insignifiant et pourtant si grand en les regardant. Il s'assit, le dos contre le coussin et la cabine, et l'invita à en faire de même avant de remonter la couette sur eux.
"
Il agitait la main pour lui désigner ce dont il parlait.
"
Il glissa sa main gauche dans la sienne et la serra doucement, posant sa tête contre son épaule.
"
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Re: Can you feel the love tonight ?
Dim 29 Jan 2017 - 13:31
Pour le coup, Levia ne l'attendait presque plus. Il était déjà assez tard, elle s'était défaite de ses affaires de la journée, pas franchement disposée à retourner dehors alors qu'il faisait si froid. Les cheveux laissés libres, ondulant sur ses épaules menues, elle était venue ouvrir à Erik quand il avait tapé plusieurs fois à sa porte, comme si elle devait se dépêcher. Elle avait trouvé ça curieux pour tout dire, encore plus quand il lui sautait à moitié dessus en exigeant qu'elle se couvre et qu'elle vienne avec lui. « Rater quoi ? » Fut la question qu'elle réussit à poser avant de comprendre qu'elle n'avait absolument pas le choix. « Maintenant ? Mais... »
Elle fut tentée de lui dire que non, qu'elle avait plutôt envie de rester au chaud, mais la curiosité la motiva. Ça ne l'empêcha pas de soupirer, alors qu'elle remettait son pull et son jean, ainsi que sa grosse veste et son écharpe, en espérant que sa sortie dehors ne prendrait pas trop de temps. Elle ne savait absolument pas à quoi s'attendre, et alors qu'elle refermait la porte de sa chambre derrière elle, et qu'Erik la traînait à moitié dehors, Levia fut contrainte de se cacher les yeux. Elle fronça les sourcils et s'exécuta en plaquant sa main libre devant ses paupières closes, histoire de ne pas tricher, ou de ne pas voir quelque chose par inadvertance.
Elle avançait, un peu à tâtons, en suivant les recommandations d'Erik qui lui disait de faire attention à la marche, ou à un petit tas de neige. Elle arrivait heureusement à voir le sol, ce qui semblait ne pas déranger. « Qu'est-ce que tu fais ? » S'inquiéta-t-elle alors que la route jusqu'au bon endroit lui semblait interminable. Et puis, il y avait aussi le fait que tout ça ressemblait à une surprise, et qu'elle ne savait pas si elle aimait vraiment ça, les surprises. Erik avait l'air tellement emballé qu'elle n'osa pas le lui signifier, gardant ses appréhensions pour elle, ne souhaitant pas lui gâcher son plaisir.
Il l'aida à grimper dans la benne de la dodge, ou ce qui semblait être la benne. Elle appréhenda l'endroit de sa main libérée, se heurtant à la tôle froide du véhicule, se glaçant les doigts tout contre elle. A son ordre, elle libéra ses yeux et tomba sur lui. L'air de ne pas comprendre du tout ce qu'il se passait. Il voulait dormir dehors ? Parce qu'elle vit très bien les coussins et la couette, dans laquelle elle avait très envie de se blottir vu la température. Néanmoins, elle se dit que peut-être était-ce plus confortable de rester près du feu pour dormir ensemble, non ? « Qu'est-ce que je dois voir ? » En échange, elle eut droit à un sourire amusé et un baiser.
Erik lui désigna le ciel d'un signe de la tête, et elle releva finalement les yeux pour voir de quoi il voulait lui parler. Ça faisait des jours que le temps était couvert, et que la neige tombait quasiment sans s'arrêter. Elle ne s'attendait qu'à voir des nuages, noirs, aucune lumière. A la place, ce fut un plafond totalement étoilé, couvert d'une centaine, non, d'un millier, de lumière différente qui lui arracha un froncement surpris. Elle s'allongea à ses côtés, comme pour mieux appréhender le spectacle, alors que son regard se perdait devant ce paysage superbe qu'elle n'avait jamais pu observer de cette manière.
Elle aurait pu se trouver devant un chef d'oeuvre que ça lui aurait fait le même effet. Il y avait des photos ou des tableaux qui captaient l'attention de telle manière, qu'on ne pouvait plus du tout s'en détourner. Et ces œuvres là ne faisaient que parler, parler encore, et parler toujours, à l'âme de ceux qui le regardaient. Plus ils en disaient, moins on en savait à leurs propos. C'était un échange énigmatique, dans lequel on se perdait pour mieux se retrouver. Et Levia avait l'impression de vivre exactement la même chose pour le coup.
Du regard, elle put suivre les mouvements d'Erik qui lui désignait des endroits particuliers de cette peinture, lui disant qu'il n'avait pas pu les voir la dernière fois qu'il s'y était attardé. Les yeux de Levia se posèrent sur l'homme, un peu troublée il fallait l'admettre. Bien sûr que c'était magnifique. Mais peu importe à quand remontaient ses souvenirs, elle n'avait jamais eu le réflexe, ou l'intérêt, de regarder ce qui reposait sur sa tête de cette manière. Des nuits à la belle étoile, pourtant, elle en avait passé, cette dernière année. Mais elle aurait sans doute été trop aveuglée par son chagrin pour se permettre d'admirer quelque chose d'aussi beau.
La dernière fois qu'elle avait pu les voir ainsi, c'était quand elle était rentrée avec Juliane jusqu'à la maison des Momsen, et que Dean avait disparu. Là, dans l'habitacle sombre de la voiture, les yeux gorgés de larmes, elle s'était à la fois perdue dans ses pensées et dans la tétanie qui la tenait depuis leurs départs du port. Sans Dean. Ça remontait à six mois, et ça n'était pas un si bon souvenir. Elle serra ses doigts dans la main d'Erik, hochant simplement la tête pour lui répondre. C'était difficile de faire semblant. De contenir simplement son émotion.
Elle y parvint pourtant, et s'éclaircissant la voix, elle demanda à l'homme : « Tu t'y connais ? » Elle pouvait parfaitement être la jeune femme curieuse et ouverte d'esprit qu'elle se devait d'être parfois. « Et tu sais comment trouver des constellations ? » l'Astronomie était un domaine très particulier, son père s'y connaissait un petit peu, mais ça n'était pas à elle qu'il avait donné cette passion. C'était à son premier fils. Parfois, ils partageaient eux deux des moments sur la terrasse de la maison, à fixer le ciel. Elle n'y avait jamais été invité pour sa part.
Peut-être que quelque part, Tsalèl regarderait les étoiles aussi, quand il ferait nuit à Tel-Aviv. Et que d'une certaine manière, il pourrait savoir que sa dernière sœur allait bien à l'autre bout du monde. Qu'elle avait trouvé quelqu'un pour la supporter, lui qui pensait ça trop impossible. Mais qu'au fond, elle souffrait aussi, et qu'elle faisait taire ça pour sourire au seul homme ayant assez de patience et d'amour sur cette planète entière pour vouloir la rendre heureuse. « ça faisait donc partie de tes activités ? Entre les films de Star Wars et la musique, c'est ça ? » Lui fit-elle avant de rire doucement, reportant son regard sur cet infini.
Elle fut tentée de lui dire que non, qu'elle avait plutôt envie de rester au chaud, mais la curiosité la motiva. Ça ne l'empêcha pas de soupirer, alors qu'elle remettait son pull et son jean, ainsi que sa grosse veste et son écharpe, en espérant que sa sortie dehors ne prendrait pas trop de temps. Elle ne savait absolument pas à quoi s'attendre, et alors qu'elle refermait la porte de sa chambre derrière elle, et qu'Erik la traînait à moitié dehors, Levia fut contrainte de se cacher les yeux. Elle fronça les sourcils et s'exécuta en plaquant sa main libre devant ses paupières closes, histoire de ne pas tricher, ou de ne pas voir quelque chose par inadvertance.
Elle avançait, un peu à tâtons, en suivant les recommandations d'Erik qui lui disait de faire attention à la marche, ou à un petit tas de neige. Elle arrivait heureusement à voir le sol, ce qui semblait ne pas déranger. « Qu'est-ce que tu fais ? » S'inquiéta-t-elle alors que la route jusqu'au bon endroit lui semblait interminable. Et puis, il y avait aussi le fait que tout ça ressemblait à une surprise, et qu'elle ne savait pas si elle aimait vraiment ça, les surprises. Erik avait l'air tellement emballé qu'elle n'osa pas le lui signifier, gardant ses appréhensions pour elle, ne souhaitant pas lui gâcher son plaisir.
Il l'aida à grimper dans la benne de la dodge, ou ce qui semblait être la benne. Elle appréhenda l'endroit de sa main libérée, se heurtant à la tôle froide du véhicule, se glaçant les doigts tout contre elle. A son ordre, elle libéra ses yeux et tomba sur lui. L'air de ne pas comprendre du tout ce qu'il se passait. Il voulait dormir dehors ? Parce qu'elle vit très bien les coussins et la couette, dans laquelle elle avait très envie de se blottir vu la température. Néanmoins, elle se dit que peut-être était-ce plus confortable de rester près du feu pour dormir ensemble, non ? « Qu'est-ce que je dois voir ? » En échange, elle eut droit à un sourire amusé et un baiser.
Erik lui désigna le ciel d'un signe de la tête, et elle releva finalement les yeux pour voir de quoi il voulait lui parler. Ça faisait des jours que le temps était couvert, et que la neige tombait quasiment sans s'arrêter. Elle ne s'attendait qu'à voir des nuages, noirs, aucune lumière. A la place, ce fut un plafond totalement étoilé, couvert d'une centaine, non, d'un millier, de lumière différente qui lui arracha un froncement surpris. Elle s'allongea à ses côtés, comme pour mieux appréhender le spectacle, alors que son regard se perdait devant ce paysage superbe qu'elle n'avait jamais pu observer de cette manière.
Elle aurait pu se trouver devant un chef d'oeuvre que ça lui aurait fait le même effet. Il y avait des photos ou des tableaux qui captaient l'attention de telle manière, qu'on ne pouvait plus du tout s'en détourner. Et ces œuvres là ne faisaient que parler, parler encore, et parler toujours, à l'âme de ceux qui le regardaient. Plus ils en disaient, moins on en savait à leurs propos. C'était un échange énigmatique, dans lequel on se perdait pour mieux se retrouver. Et Levia avait l'impression de vivre exactement la même chose pour le coup.
Du regard, elle put suivre les mouvements d'Erik qui lui désignait des endroits particuliers de cette peinture, lui disant qu'il n'avait pas pu les voir la dernière fois qu'il s'y était attardé. Les yeux de Levia se posèrent sur l'homme, un peu troublée il fallait l'admettre. Bien sûr que c'était magnifique. Mais peu importe à quand remontaient ses souvenirs, elle n'avait jamais eu le réflexe, ou l'intérêt, de regarder ce qui reposait sur sa tête de cette manière. Des nuits à la belle étoile, pourtant, elle en avait passé, cette dernière année. Mais elle aurait sans doute été trop aveuglée par son chagrin pour se permettre d'admirer quelque chose d'aussi beau.
La dernière fois qu'elle avait pu les voir ainsi, c'était quand elle était rentrée avec Juliane jusqu'à la maison des Momsen, et que Dean avait disparu. Là, dans l'habitacle sombre de la voiture, les yeux gorgés de larmes, elle s'était à la fois perdue dans ses pensées et dans la tétanie qui la tenait depuis leurs départs du port. Sans Dean. Ça remontait à six mois, et ça n'était pas un si bon souvenir. Elle serra ses doigts dans la main d'Erik, hochant simplement la tête pour lui répondre. C'était difficile de faire semblant. De contenir simplement son émotion.
Elle y parvint pourtant, et s'éclaircissant la voix, elle demanda à l'homme : « Tu t'y connais ? » Elle pouvait parfaitement être la jeune femme curieuse et ouverte d'esprit qu'elle se devait d'être parfois. « Et tu sais comment trouver des constellations ? » l'Astronomie était un domaine très particulier, son père s'y connaissait un petit peu, mais ça n'était pas à elle qu'il avait donné cette passion. C'était à son premier fils. Parfois, ils partageaient eux deux des moments sur la terrasse de la maison, à fixer le ciel. Elle n'y avait jamais été invité pour sa part.
Peut-être que quelque part, Tsalèl regarderait les étoiles aussi, quand il ferait nuit à Tel-Aviv. Et que d'une certaine manière, il pourrait savoir que sa dernière sœur allait bien à l'autre bout du monde. Qu'elle avait trouvé quelqu'un pour la supporter, lui qui pensait ça trop impossible. Mais qu'au fond, elle souffrait aussi, et qu'elle faisait taire ça pour sourire au seul homme ayant assez de patience et d'amour sur cette planète entière pour vouloir la rendre heureuse. « ça faisait donc partie de tes activités ? Entre les films de Star Wars et la musique, c'est ça ? » Lui fit-elle avant de rire doucement, reportant son regard sur cet infini.
- Casey Maverick-Summer
The Rogues
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Re: Can you feel the love tonight ?
Dim 29 Jan 2017 - 21:52
Les yeux perdus dans le spectacle cosmique, le coeur et l'âme lévitant à quelques pouces de lui, Happy se sentait comme s'il était le roi du monde. Plus rien ne pouvait lui arriver. Devant un tel émerveillement, il se demandait bien quel était le sens de tout ça. L'apocalypse sur terre, qu'est ce que c'était face à la voie lactée, et aux milliards d'autres galaxies qui voguaient dans un univers sans fin ? La planète n'était même pas visible du moindre de ces points lumineux, aussi fascinants soient-ils. Ils observaient ainsi ce qui était peut-être, sûrement même totalement inconscient de leur existence.
Happy haussa les épaules devant tant de réflexions philosophiques et de réalités scientifiques qui fusaient dans son petit cerveau de survivant. Une chose était certaine pour lui, il n'était qu'un murmure, une poussière.. mais du point de vue de la vie, il était effectivement un survivant. Un homme qui ne se laissa pas emporter par la vague de mort et de désolation. Autant de personnes qu'il pouvait voir d'étoiles avaient trouvé la mort aux premières offensives de l'épidémie. Alors il se dit qu'il pouvait faire la différence, même s'il n'était qu'un parmi l'immensité.
" Je.. non, je ne peux pas vraiment dire que je m'y connais, je n'ai pas fait d'études là dedans.. Je n'ai rien d'un Einstein ou d'un astrophysicien mais.. tout ce que je sais, je l'ai appris dans des livres, seul. Ou en regardant des documentaires. "
Il haussa les épaules. Effectivement, si les étoiles et l'espace avaient le don de le captiver, même plus jeune, il n'avait jamais eu l'idée de se lancer dans de grandes et interminables études sur le sujet. Déjà, Happy c'était un rêveur. Un homme qui n'était pas très cartésien et l'idée de devoir se plier uniquement aux règles mathématiques pour prouver ses théories ou comprendre celles des autres ne l'enchantait pas. Non, Happy préférait s'appuyer sur les connaissances de l'humanité pour propulser son esprit vers l'avenir. Un visionnaire, ou peut être un scénariste de science-fiction ! Ou simplement un musicien.
"Je n'aurais jamais eu la patience de faire des études là dedans. Et.. honnêtement, je connais quelques constellations mais je serais simplement incapable de les repérer, là.. Y en a trop... "
Il fronça les sourcils, tentant quand même de repérer quelque chose. Puis enfin tout heureux, il s'exprima !
" Là, regarde !!! Ca c'est la lune ! J'la reconnais ! "
Il la regarda, l'air sérieux puis.. il ne put se retenir de rire. C'était encore une belle preuve d'humour ça..
" Et.. Ouais, c'était dans mes activités. Ca me fait toujours autant rêver. Autant que la musique. C'est justement parce que je voulais essayer de comprendre, ou.. d'imaginer tout ça que j'ai tant aimé star wars. Mais bon.. ça ne reste qu'un film et rien de tout ce qu'il y a dedans n'est possible. Voyager à la vitesse de la lumière est.. impossible ! T'imagines même pas l'énergie qu'il faudrait pour déplacer un vaisseau à cette vitesse ! Et sur combien de temps pour ne pas réduire en.. bah en poussière le vaisseau et son équipage ! Et même, une des lois fondamentales de la physique c'est que rien ne peut égaler ou dépasser la vitesse de la lumière. Enfin.. d'après ce qu'on sait.. Ou savait vu que maintenant.. on en revient au même point que nos ancêtres, ceux qui se dirigeaient grâce à elles. "
Et.. Happy était tout simplement parti dans son délire.
" On ne saura jamais ce qu'il y a là bas. On a juste été capable de voir et.. on y mettra pas les pieds. De toutes façons c'est trop loin.. mais vraiment trop loin ! Faudrait des voyages de plusieurs centaines d'années pour atteindre l'étoile la plus proche. En étant congelés ! Et au moindre problème, aucun arrêt au garage. T'imagines un voyage de 300 ans sans accident ? Moi j'n'y crois pas.. "
Il haussa les épaules.
" On aurait pu trouver un moyen.. et je pense que si nous utilisions notre cerveau à son maximum, nous pourrions.. juste revenir à l'état de .. d'atomes. Un énorme paquet d'atomes prêt à voyager à une vitesse proche de celle de la lumière. On pourrait se diriger et sous cette forme, survivre aux problèmes comme les vents solaires, les collisions ou.. ou je sais pas.. et ensuite, arrivé à destination, on se reformerait, car on aurait introduit un code dans nos atomes et.. pouf ! Et si on pouvait faire ça.. on pourrait aussi s'auto guérir des maladies et arrêter de vieillir. Peut être même arrêter de boire et de se nourrir, en absorbant ce qui nous entoure, sans menacer la nature. On serait immortels.. "
Professeur Ziegler redescendit sur terre un instant, se rendant bien compte de la folie dans laquelle il était en train de se perdre. Pure science-fiction que tout ça..
".. Bouarf.. Who wants to live forever.. ? ", cita-t-il en déposant un doux baiser sur ses lèvres.
" J'suis bien trop bête pour utiliser la totalité de mon cerveau ! ", finit-il en imitant le bruit d'un rôdeur.
Happy haussa les épaules devant tant de réflexions philosophiques et de réalités scientifiques qui fusaient dans son petit cerveau de survivant. Une chose était certaine pour lui, il n'était qu'un murmure, une poussière.. mais du point de vue de la vie, il était effectivement un survivant. Un homme qui ne se laissa pas emporter par la vague de mort et de désolation. Autant de personnes qu'il pouvait voir d'étoiles avaient trouvé la mort aux premières offensives de l'épidémie. Alors il se dit qu'il pouvait faire la différence, même s'il n'était qu'un parmi l'immensité.
"
Il haussa les épaules. Effectivement, si les étoiles et l'espace avaient le don de le captiver, même plus jeune, il n'avait jamais eu l'idée de se lancer dans de grandes et interminables études sur le sujet. Déjà, Happy c'était un rêveur. Un homme qui n'était pas très cartésien et l'idée de devoir se plier uniquement aux règles mathématiques pour prouver ses théories ou comprendre celles des autres ne l'enchantait pas. Non, Happy préférait s'appuyer sur les connaissances de l'humanité pour propulser son esprit vers l'avenir. Un visionnaire, ou peut être un scénariste de science-fiction ! Ou simplement un musicien.
"
Il fronça les sourcils, tentant quand même de repérer quelque chose. Puis enfin tout heureux, il s'exprima !
"
Il la regarda, l'air sérieux puis.. il ne put se retenir de rire. C'était encore une belle preuve d'humour ça..
"
Et.. Happy était tout simplement parti dans son délire.
"
Il haussa les épaules.
"
Professeur Ziegler redescendit sur terre un instant, se rendant bien compte de la folie dans laquelle il était en train de se perdre. Pure science-fiction que tout ça..
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Re: Can you feel the love tonight ?
Ven 3 Fév 2017 - 14:53
Elle l'écouta, parce qu'il en avait des choses à dire sur l'espace. D'abord, partant juste de la curiosité qu'il avait autour de l'univers de son film préféré, il était parti très loin. Si loin que Levia n'avait pas réussi à le suivre jusqu'au bout. Le vocabulaire employé y était pour beaucoup, plusieurs mots ne lui revenaient absolument pas et elle n'osa pourtant pas l'interrompre pour mieux comprendre. Sur le moment, elle s'en sentit tout simplement incapable, comme si Erik était parti trop loin pour qu'elle puisse le rattraper. Elle s'en étonna simplement, cherchant à suivre tout de même, à faire en sorte de l'entendre au moins.
Cet homme était probablement un documentaire à lui tout seul. Difficile de savoir s'il restituait des connaissances apprises à la télévision, ou s'il était juste en train de fantasmer tout seul sur ce qu'aurait pu être leur vie poussée aussi loin par la science et les découvertes de l'espace. Levia se contenta de le fixer avec l'oeil brillant, s'apaisant simplement au son de sa voix, et au contact de cette ferveur de vivre qui le définissait si bien depuis qu'ils se connaissaient et qu'ils étaient si proches.
Et de tout ça, elle en fut comme soulagée brièvement. Autant de la voix douce d'Erik lui racontant cinquante milles trucs qu'elle ne comprenait pas, que de ce spectacle qu'il lui proposait. Elle avait avec besoin, oui. Maintenant qu'elle se sentait légère, comme si un poids avait quitté ses épaules, elle pouvait voir à quel point elle était minuscule dans cet univers gigantesque. A quel point sa vie comme sa souffrance pouvait être vraiment insagnifiante. Levia s'était souvent sentie comme une anonyme dans sa vie, et elle n'attendait pas être autre chose.
Mais être là ce soir, ça mettait les choses tellement en relief. Peut-être arrivait-elle mieux à y penser, ou peut-être avait-elle simplement arrêté. Elle se retrouva avec les lèvres d'Erik sur les siennes, et ne put s'empêcher de rire à sa remarque. Non, il n'était pas trop bête, ça, c'était certain. Pour réussir à la sortir de sa nostalgie, de cette bulle de déprime dans laquelle elle s'isolait par moment, il fallait être assez génial. Elle le regarda d'une manière inédite ce soir-là, comme si c'était la première fois qu'elle le découvrait.
En fait, elle le couva d'un regard tendre, et croiser son regard bleu lui donna envie de l'aimer encore plus. Savoir qu'il voulait partager la moindre petite chose avec elle, juste pour le plaisir de lui faire découvrir une idée, ou plus simplement être en sa compagnie, ça lui donnait l'impression d'une part pouvoir compter sur sa présence, quoiqu'il puisse arriver. D'autre part, de la sincérité de ses sentiments à son égard. Elle esquissa un sourire, qui trahissait sa pensée : elle l'adorait. Non, plus que ça. Elle l'aimait.
« Merci Erik. » Souffla-t-elle d'une voix douce en venant se blottir un peu plus contre lui. La tête posée dans le creux de son cou, respirant son odeur sentant sa chaleur, entendant son pouls entre les images d'un infini et d'un monde en perdition. Elle ne pouvait pas lui en dire plus en réalité, c'était... C'était difficile de trouver les bons mots, pour expliquer ce qu'on pouvait ressentir. Que ça soit les mauvaises choses qu'on éprouvait, les sentiments étouffants, ou tout le bien qu'on pensait de quelqu'un. « J'en avais besoin ce soir. »
Elle aurait pu se laisser aller à des pensées noires si Erik ne l'avait pas tiré de là avant qu'elle n'y mette un pied. Elle s'était même sentie sur une bascule, durant un bref instant. Et là, ça allait bien mieux. Tout allait bien mieux avec lui. « Ta guitare a toutes ses cordes ? » Lui souffla-t-elle en venant chercher son regard en lui posant la question. Elle avait déjà confié son Ipod à Nola quelques jours plus tôt. Malheureux, mais bon. Il y avait d'autres alternatives. « Quand on en aura pris plein les yeux, tu accepterais de jouer un peu ? »
Cet homme était probablement un documentaire à lui tout seul. Difficile de savoir s'il restituait des connaissances apprises à la télévision, ou s'il était juste en train de fantasmer tout seul sur ce qu'aurait pu être leur vie poussée aussi loin par la science et les découvertes de l'espace. Levia se contenta de le fixer avec l'oeil brillant, s'apaisant simplement au son de sa voix, et au contact de cette ferveur de vivre qui le définissait si bien depuis qu'ils se connaissaient et qu'ils étaient si proches.
Et de tout ça, elle en fut comme soulagée brièvement. Autant de la voix douce d'Erik lui racontant cinquante milles trucs qu'elle ne comprenait pas, que de ce spectacle qu'il lui proposait. Elle avait avec besoin, oui. Maintenant qu'elle se sentait légère, comme si un poids avait quitté ses épaules, elle pouvait voir à quel point elle était minuscule dans cet univers gigantesque. A quel point sa vie comme sa souffrance pouvait être vraiment insagnifiante. Levia s'était souvent sentie comme une anonyme dans sa vie, et elle n'attendait pas être autre chose.
Mais être là ce soir, ça mettait les choses tellement en relief. Peut-être arrivait-elle mieux à y penser, ou peut-être avait-elle simplement arrêté. Elle se retrouva avec les lèvres d'Erik sur les siennes, et ne put s'empêcher de rire à sa remarque. Non, il n'était pas trop bête, ça, c'était certain. Pour réussir à la sortir de sa nostalgie, de cette bulle de déprime dans laquelle elle s'isolait par moment, il fallait être assez génial. Elle le regarda d'une manière inédite ce soir-là, comme si c'était la première fois qu'elle le découvrait.
En fait, elle le couva d'un regard tendre, et croiser son regard bleu lui donna envie de l'aimer encore plus. Savoir qu'il voulait partager la moindre petite chose avec elle, juste pour le plaisir de lui faire découvrir une idée, ou plus simplement être en sa compagnie, ça lui donnait l'impression d'une part pouvoir compter sur sa présence, quoiqu'il puisse arriver. D'autre part, de la sincérité de ses sentiments à son égard. Elle esquissa un sourire, qui trahissait sa pensée : elle l'adorait. Non, plus que ça. Elle l'aimait.
« Merci Erik. » Souffla-t-elle d'une voix douce en venant se blottir un peu plus contre lui. La tête posée dans le creux de son cou, respirant son odeur sentant sa chaleur, entendant son pouls entre les images d'un infini et d'un monde en perdition. Elle ne pouvait pas lui en dire plus en réalité, c'était... C'était difficile de trouver les bons mots, pour expliquer ce qu'on pouvait ressentir. Que ça soit les mauvaises choses qu'on éprouvait, les sentiments étouffants, ou tout le bien qu'on pensait de quelqu'un. « J'en avais besoin ce soir. »
Elle aurait pu se laisser aller à des pensées noires si Erik ne l'avait pas tiré de là avant qu'elle n'y mette un pied. Elle s'était même sentie sur une bascule, durant un bref instant. Et là, ça allait bien mieux. Tout allait bien mieux avec lui. « Ta guitare a toutes ses cordes ? » Lui souffla-t-elle en venant chercher son regard en lui posant la question. Elle avait déjà confié son Ipod à Nola quelques jours plus tôt. Malheureux, mais bon. Il y avait d'autres alternatives. « Quand on en aura pris plein les yeux, tu accepterais de jouer un peu ? »
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Re: Can you feel the love tonight ?
Lun 27 Fév 2017 - 3:14
Perdu devant l'immensité de l'univers, devant ce magnifique spectacle brillant de mille feux, il n'y avait aucun autre endroit dans ce monde où il aurait préféré se trouver. Ni aucun autre monde. Car Happy avait enfin trouvé sa place, et elle était près de celle qu'il serrait contre lui. C'est ce qu'il se disait, et ses paroles étaient motivées par le flux d'émotions, celui qui fait la force des débuts de relation. Une passion ardente qui lui brûlait déjà les ailes, lui qui avait toujours voulu voyager à travers l'espace, le temps, les dimensions et le rêve. Oh, le rêve.. il avait enfin repris forme auprès de lui, là où il n'y croyait plus. Un rêve si intense qu'il en venait à obscurcir tout le reste. Son passé, les autres. Comme si sa vie venait de commencer, et comme s'il comptait déjà fermer les yeux pour s'y abandonner, à jamais.
Et pourtant. Si le barbu se laissait aller, quitte à voguer niaisement sur les flots d'un amour encore si jeune - peut-être même trop -, au plus profond de lui il refusait de se livrer entièrement. Une part de lui restait fermée et inaccessible, et elle le resterait probablement pour toujours. Quoi qu'il arrive, pour qui que ce soit. Un endroit au fond de lui où il pourrait se réfugier s'il venait à la perdre. La vie était incertaine, et l'amour encore plus. D'ailleurs, c'était quoi, leur amour ? Des sentiments réels ou juste la peur d'avancer seul ? Y avait-il quelque chose d'honnête entre eux, ou était-ce déjà bien trop vrai pour continuer à y croire ?
Il fronça les sourcils, lui qui s'était encore une fois perdu dans ses pensées. Bien trop de pensées. Oh bien sûr, il lui était impossible de ne pas se prendre la tête. Le barbu avait vécu bien trop de choses pour simplement se laisser glisser, comme s'il s'endormait sous une chaude couverture. Happy cherchait simplement l'ombre, car il y avait bien trop de lumière dans cette relation. En quarante années de vie, il s'était bien rendu compte que rien n'était jamais simple. Que quelques mots, un baiser et un brasier dans les entrailles pouvaient très vite laisser place aux ruines et aux cendres, celles là même qu'il connaissait si bien. Ainsi même s'il l'aimait et même s'il aurait voulu penser à autre chose, se sentir si petit face à l'infini lui rappelait que rien n'était éternel, et que tout pouvait s'éteindre, aussi facilement que l'on souffle sur une bougie. Elle n'allait rien savoir de ses pensées les plus intimes, juste un petit sourire à moitié faux, déjà mélancolique, déjà inquiet, mais assez fort tout de même pour savourer sa présence.
"De rien ", murmura-t-il simplement. Après tout, lui aussi en avait besoin. Rêver assez fort pour remettre les pieds sur terre, et envisager l'avenir avec le regard d'un homme, plus celui d'un gamin. A ses yeux, rien n'avait changé entre elle et lui. Il l'aimait de la même passion. Il se demandait simplement s'il aurait un jour la chance de l'aimer par habitude.
Il haussa un sourcil en la regardant, lorsqu'elle lui demanda si sa guitare avait toutes ses cordes. Une étrange question à laquelle il ne s'attendait franchement pas. Elle voulait qu'il lui joue quelque chose.
"Si tu veux. Mais pas à l'extérieur. J'ai pas envie qu'on recommence la course dans les bois.. "
Oh sa guitare n'était qu'une acoustique, il était bien loin de pouvoir déchaîner les décibels comme il le faisait dans sa jeunesse. Mais dans le silence de l'hiver, dans le calme nocturne, la moindre note pouvait attirer la mort sur eux. C'était très con.. car jouer sous les étoiles aurait été magique. Il se redressa donc, soupirant légèrement. Au fond de lui, il aurait préféré rester là près d'elle, à fixer la voûte céleste jusqu'à sentir le sommeil le saisir.
"Attends moi à la grange. J'arrive. "
Il déposa un doux baiser sur son front, et partit chercher son instrument. Il ne mit que quelques minutes à revenir, pour la retrouver dans la grange, là où ils n'allaient réveiller personne et sûrement pas les morts. Il resta à l'entrée, la guitare en main, et une clope au bec. Appuyant son dos contre le bois, il la regardait.
"Tu veux .. quelque chose en particulier ? Ou je fais ce qui me chante ? "
Ce n'est pas qu'il manquait d'idée, c'est justement qu'il en avait trop. Lui jouer quoi ? L'un des morceaux de son groupe ? Une de ses compos intimes et personnelles ? Une improvisation en se laissant guider par ses émotions ? Ou peut-être une chanson qu'elle aimait ? Attendant qu'elle se décide, il vérifia l'accordage de la six cordes, tout en tirant sur sa clope. Ca semblait correct.. après tout les guitares d'un musicien qui se respecte le sont toujours.
Et pourtant. Si le barbu se laissait aller, quitte à voguer niaisement sur les flots d'un amour encore si jeune - peut-être même trop -, au plus profond de lui il refusait de se livrer entièrement. Une part de lui restait fermée et inaccessible, et elle le resterait probablement pour toujours. Quoi qu'il arrive, pour qui que ce soit. Un endroit au fond de lui où il pourrait se réfugier s'il venait à la perdre. La vie était incertaine, et l'amour encore plus. D'ailleurs, c'était quoi, leur amour ? Des sentiments réels ou juste la peur d'avancer seul ? Y avait-il quelque chose d'honnête entre eux, ou était-ce déjà bien trop vrai pour continuer à y croire ?
Il fronça les sourcils, lui qui s'était encore une fois perdu dans ses pensées. Bien trop de pensées. Oh bien sûr, il lui était impossible de ne pas se prendre la tête. Le barbu avait vécu bien trop de choses pour simplement se laisser glisser, comme s'il s'endormait sous une chaude couverture. Happy cherchait simplement l'ombre, car il y avait bien trop de lumière dans cette relation. En quarante années de vie, il s'était bien rendu compte que rien n'était jamais simple. Que quelques mots, un baiser et un brasier dans les entrailles pouvaient très vite laisser place aux ruines et aux cendres, celles là même qu'il connaissait si bien. Ainsi même s'il l'aimait et même s'il aurait voulu penser à autre chose, se sentir si petit face à l'infini lui rappelait que rien n'était éternel, et que tout pouvait s'éteindre, aussi facilement que l'on souffle sur une bougie. Elle n'allait rien savoir de ses pensées les plus intimes, juste un petit sourire à moitié faux, déjà mélancolique, déjà inquiet, mais assez fort tout de même pour savourer sa présence.
"
Il haussa un sourcil en la regardant, lorsqu'elle lui demanda si sa guitare avait toutes ses cordes. Une étrange question à laquelle il ne s'attendait franchement pas. Elle voulait qu'il lui joue quelque chose.
"
Oh sa guitare n'était qu'une acoustique, il était bien loin de pouvoir déchaîner les décibels comme il le faisait dans sa jeunesse. Mais dans le silence de l'hiver, dans le calme nocturne, la moindre note pouvait attirer la mort sur eux. C'était très con.. car jouer sous les étoiles aurait été magique. Il se redressa donc, soupirant légèrement. Au fond de lui, il aurait préféré rester là près d'elle, à fixer la voûte céleste jusqu'à sentir le sommeil le saisir.
"
Il déposa un doux baiser sur son front, et partit chercher son instrument. Il ne mit que quelques minutes à revenir, pour la retrouver dans la grange, là où ils n'allaient réveiller personne et sûrement pas les morts. Il resta à l'entrée, la guitare en main, et une clope au bec. Appuyant son dos contre le bois, il la regardait.
"
Ce n'est pas qu'il manquait d'idée, c'est justement qu'il en avait trop. Lui jouer quoi ? L'un des morceaux de son groupe ? Une de ses compos intimes et personnelles ? Une improvisation en se laissant guider par ses émotions ? Ou peut-être une chanson qu'elle aimait ? Attendant qu'elle se décide, il vérifia l'accordage de la six cordes, tout en tirant sur sa clope. Ca semblait correct.. après tout les guitares d'un musicien qui se respecte le sont toujours.
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Re: Can you feel the love tonight ?
Jeu 2 Mar 2017 - 15:09
Levia eut un petit rire lorsque l'homme lui signifia qu'il ne jouerait pas à l'extérieur. Non, il ne valait mieux pas, mais c'était une évidence pour elle sur le moment. Elle lui fit juste un grand sourire en hochant la tête, alors qu'il lui demanda de l'attendre dans la grange. Elle ne mit pas longtemps à rassembler les affaires et à les transporter jusque là-bas. Tout était assez encombrant, mais ça n'importait que peu. Bon, elle manqua de marcher sur la couette, la faire tomber aussi, de se casser la figure au passage, mais bon... A la place, elle réussit à arriver au bon endroit, et se posa où elle le put en attendant l'homme.
Le froid la saisit durant un bref instant, alors elle vint se blottir dans la couette pour se mettre au chaud. Quand Erik passa la porte pour venir se planter là, elle lui adressa encore un grand sourire. Les yeux brillants, sincèrement contente de pouvoir le voir, et l'avoir rien qu'à elle pour ce soir. Comme depuis quasiment tous les soirs depuis quelques semaines. Cependant, l'ambiance ici était très différente, elle le sentait au fond d'elle. Eclipsant la peine de tantôt, Levia avait l'impression de nager dans un nuage de coton et de mousse. A la fois doux et confortable.
Il lui demanda si elle avait une envie en particulier, et elle haussa les épaules. Pas vraiment. Elle était loin d'être une encyclopédie à chansons ou un puits à savoir. Malheureusement. Elle savait qu'elle avait beaucoup à apprendre de lui, sur plein de sujets. L'art, le cinéma, la musique, évidemment. Mais sur l'amour et la tendresse également. Elle minauda un petit temps, pour qu'il accorde sa guitare comme il le fallait. Et puis finalement, elle se lança dans une suggestion dont elle n'était pas certaine sur le moment. Ils avaient du temps devant eux, alors le choix importait que peu, l'ordre également.
« Hm... Une des tiennes ? Tu m'avais promis de m'en faire écouter une. » Fit-elle en venant dégager quelques mèches de son visage. Et puis, elle se redressa en veant s'approcher de lui de quelques pas. « Ou... » Elle hésita encore, dansant sur ses appuies, incertaine de ce qu'elle allait proposer. Pour le coup, elle avait un peu peur d'être ridicule. Être mignonne et adorable, avec lui, ça la connaissait. Il la rendait naturellement comme ça, elle n'avait pas besoin de faire d'effort. Mais ils étaient encore tatônnants sur bien d'autres sujets. Être ridicule l'un en face de l'autre, c'était encore compliqué pour elle.
« J'ai appris les paroles de l'une d'entre elle. Si tu connais l'accompagnement. » Commença-t-elle en douceur, sans pouvoir cacher une pointe de timidité dans sa manière de le dire. Erik lui apparut comme curieux d'en savoir plus sur ce qu'elle lui suggérait, et un peu prise à son propre piège, elle se lança : « Tu es prêt ? » Lui demanda-t-elle sans pouvoir cacher son appréhension. « Je ne chante pas très bien, mais... » Des excuses, encore des excuses, pour prendre son temps. Elle devait se lancer et puis c'était tout. « Enfin... »
Il n'y avait plus quoi. Alors elle poussa la chansonnette, s'attaquant directement au refrain. Elle le connaissait mieux, vu qu'il se répétait souvent dans la chanson. D'une voix pas vraiment très maîtrisée, mais loin d'être fausse cependant, ce qui était déjà un effort considérable. Se trompant un petit peu dans les paroles, Levia prit peu à peu confiance en elle, et se permit même de danser : « I'd hold you, I'd need you... I'd get down on my knees for you. ♫ And make everything alright, if you were in these arms ♪ I'd love you, I'd please you, I'd tell you that I'd never leave you. ♫ And love you till the end of time, if you were in these arms tonight... »
Loin de ressembler à l'originale, le rythme n'y était pas, mais il était propre à la version accoustique qu'ils pouvaient se permettre. Alors non, il n'y avait pas la batterie, la foule en délire et les solos de guitare, mais c'était franchement pas si mal. Elle se stoppa après ça, attendant un semblant de réaction. Un sourire, un étonnement, une moue, peut-être même des reproches. Une leçon, pourquoi pas. « Tu avais l'air de bien les aimer ! » Se justifia-t-elle par réflexe, en se disant que ça n'était peut-être pas la meilleure initiative du siècle. Tant pis. Elle ferait mieux une prochaine fois.
Le froid la saisit durant un bref instant, alors elle vint se blottir dans la couette pour se mettre au chaud. Quand Erik passa la porte pour venir se planter là, elle lui adressa encore un grand sourire. Les yeux brillants, sincèrement contente de pouvoir le voir, et l'avoir rien qu'à elle pour ce soir. Comme depuis quasiment tous les soirs depuis quelques semaines. Cependant, l'ambiance ici était très différente, elle le sentait au fond d'elle. Eclipsant la peine de tantôt, Levia avait l'impression de nager dans un nuage de coton et de mousse. A la fois doux et confortable.
Il lui demanda si elle avait une envie en particulier, et elle haussa les épaules. Pas vraiment. Elle était loin d'être une encyclopédie à chansons ou un puits à savoir. Malheureusement. Elle savait qu'elle avait beaucoup à apprendre de lui, sur plein de sujets. L'art, le cinéma, la musique, évidemment. Mais sur l'amour et la tendresse également. Elle minauda un petit temps, pour qu'il accorde sa guitare comme il le fallait. Et puis finalement, elle se lança dans une suggestion dont elle n'était pas certaine sur le moment. Ils avaient du temps devant eux, alors le choix importait que peu, l'ordre également.
« Hm... Une des tiennes ? Tu m'avais promis de m'en faire écouter une. » Fit-elle en venant dégager quelques mèches de son visage. Et puis, elle se redressa en veant s'approcher de lui de quelques pas. « Ou... » Elle hésita encore, dansant sur ses appuies, incertaine de ce qu'elle allait proposer. Pour le coup, elle avait un peu peur d'être ridicule. Être mignonne et adorable, avec lui, ça la connaissait. Il la rendait naturellement comme ça, elle n'avait pas besoin de faire d'effort. Mais ils étaient encore tatônnants sur bien d'autres sujets. Être ridicule l'un en face de l'autre, c'était encore compliqué pour elle.
« J'ai appris les paroles de l'une d'entre elle. Si tu connais l'accompagnement. » Commença-t-elle en douceur, sans pouvoir cacher une pointe de timidité dans sa manière de le dire. Erik lui apparut comme curieux d'en savoir plus sur ce qu'elle lui suggérait, et un peu prise à son propre piège, elle se lança : « Tu es prêt ? » Lui demanda-t-elle sans pouvoir cacher son appréhension. « Je ne chante pas très bien, mais... » Des excuses, encore des excuses, pour prendre son temps. Elle devait se lancer et puis c'était tout. « Enfin... »
Il n'y avait plus quoi. Alors elle poussa la chansonnette, s'attaquant directement au refrain. Elle le connaissait mieux, vu qu'il se répétait souvent dans la chanson. D'une voix pas vraiment très maîtrisée, mais loin d'être fausse cependant, ce qui était déjà un effort considérable. Se trompant un petit peu dans les paroles, Levia prit peu à peu confiance en elle, et se permit même de danser : « I'd hold you, I'd need you... I'd get down on my knees for you. ♫ And make everything alright, if you were in these arms ♪ I'd love you, I'd please you, I'd tell you that I'd never leave you. ♫ And love you till the end of time, if you were in these arms tonight... »
Loin de ressembler à l'originale, le rythme n'y était pas, mais il était propre à la version accoustique qu'ils pouvaient se permettre. Alors non, il n'y avait pas la batterie, la foule en délire et les solos de guitare, mais c'était franchement pas si mal. Elle se stoppa après ça, attendant un semblant de réaction. Un sourire, un étonnement, une moue, peut-être même des reproches. Une leçon, pourquoi pas. « Tu avais l'air de bien les aimer ! » Se justifia-t-elle par réflexe, en se disant que ça n'était peut-être pas la meilleure initiative du siècle. Tant pis. Elle ferait mieux une prochaine fois.
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Re: Can you feel the love tonight ?
Mer 22 Mar 2017 - 23:40
Il hocha de la tête avec un petit sourire, amusé à l'idée d'improviser une petit session Jam avec sa belle. Happy était habitué à ce genre de pratique, monter sur une scène avec des inconnus, s'accordant sur un rythme et une clé pour improviser des chansons, ou en reprendre certaines. Après tout, c'était le même principe que de laisser couler un best of de B.B.King et s'amuser dessus comme si on accompagnait le mythe du blues.
Pour le coup, c'était un peu différent. Ils n'étaient pas dans un bar musical, il n'y avait pas de public à l'oreille à moitié distraite d'avoir une bière dans chaque mains, et.. elle n'était ni chanteuse, ni musicienne. Jouer avec des gens qui ne connaissaient pas la musique était un challenge. Quand les temps, les paroles, les mélodies n'étaient pas respectées, il fallait avoir un bon feeling pour réussir à les porter et faire en sorte qu'ils .. ne soient pas ridicules.
Combien de fois Sara l'avait-elle fait mourir de rire en tentant de chanter quelque chose sur ses rythmes et ses mélodies ? Au moins, cela faisait partie de ses bons souvenirs avec elle, ceux qu'il voulait garder au fond de lui..
Bref, elle se mit à chanter. Il mit quelques instants à reconnaître le morceau, fronçant les sourcils et se massant la barbe pour mieux réfléchir. Quand il eut le déclic, il fit un grand sourire en cherchant d'abord la gamme sur laquelle elle se trouvait, ce qui prit quelques secondes .. et donna quelques fausses notes. Quand enfin il trouva la gamme, il se mit à jouer les accords pour l'accompagner. Il n'avait plus joué cette chanson depuis une éternité, et il ne l'avait fait que quelques fois tout au plus.
Elle s'arrêta de chanter, et Happy fronça les sourcils. C'était interdit de faire ça ! On ne s'arrêtait jamais en plein morceau, sauf aux répétitions pour faire remarquer au musicien fautif à quel point il venait d'échouer. Ce qui n'était pas le cas.
"Hey ! T'arrêtes pas. Tu connais la suite au moins ? Si pas.. invente des mots. C'est que que je fais, moi ! Allez.. trois quatre ! "
Il reprit la musique aussitôt, sans vraiment lui laisser le choix, et porta même sa voix en chantonnant la mélodie dans les basses, pour qu'elle puisse se poser sur lui. Quel gentleman, ce Happy ! De son côté, il fit aussi quelques erreurs. Surtout au niveau de la structure, car il ne se souvenait tout bonnement pas de la suite de la chanson, après le deuxième refrain. Ainsi, ce qui était au début une reprise acoustique de Bon Jovi se transforma finalement en une espèce d'improvisation, un remake improbable mais cependant audible. Quand il décida que le morceau était terminé, il laissa sonner sa guitare en souriant.
"Bon.. ça va. C'était pas une catastrophe. "
C'était flatteur et peut-être un peu vrai. Elle ne chantait pas comme une chèvre malade, c'était déjà ça de gagné.. Bref. Elle lui avait demandé de jouer l'un de ses morceaux, et c'est bien ce qu'il comptait faire.
"Allez, profite du spectacle ! Y en a qui payaient pour ça. Généralement cinq dollars l'entrée.. Mh. Ca s'appelle Take the road. "
Avant de jouer, il vérifia ses accords, deux ou trois fois. Il tapota ensuite quatre fois les doigts sur sa guitare, comme pour marquer le rythme qu'il gardait sous le pied maintenant. Le début de la chanson commençait en arpège, sur un accord de fa dièse mineur prenant deux temps, suivit d'un la et d'un mi. Quand il commença à chanter, il joua les accords, donnant un léger rythme cassé en relevant ses doigts de temps en temps. Les paroles parlaient d'un homme qui était las de sa vie, et aspirait à tout laisser derrière lui pour disparaître. Après quelques mesure, il passa au refrain, qui ajoutait un ré aux trois accords précédents. Il clamait haut et fort sa liberté, l'envie et le droit de ressentir des émotions. Il se comparait à un papillon, brisant son cocon pour voler et ensuite mourir libre. La chanson continua sur le même ton, et il était facile de comprendre qu'il l'avait composée quand il en avait assez de vivre auprès de sa femme, celle qui n'illuminait plus rien dans sa vie.
Tout au long de la musique, le rythme s'accentuait. Sa voix grave et basse laissa place à une voix légèrement cassée, assez bien maîtrisée et plus aigue quand il donna enfin de la puissance. Bien sûr il n'en fit pas trop, de peur d'alerter les rôdeurs ou pire, de faire apparaître Carmen armée d'un tomawaque et prête à scalper le musicien pour garantir le calme de sa nuit.
Après près de quatre minutes, il en avait terminé. Il releva alors les yeux vers Levia, un large sourire aux lèvres.
".. Voilà. Elle date d'il y a quelques années. De quand on a voulu reformer le groupe.. "
Sans vouloir le montrer et encore moins l'avouer, Happy était un peu ému d'avoir rejoué cette chanson. Il posa la guitare au sol et se racla la gorge.
".. Bon.. ben voilà .. ! "
Pour le coup, c'était un peu différent. Ils n'étaient pas dans un bar musical, il n'y avait pas de public à l'oreille à moitié distraite d'avoir une bière dans chaque mains, et.. elle n'était ni chanteuse, ni musicienne. Jouer avec des gens qui ne connaissaient pas la musique était un challenge. Quand les temps, les paroles, les mélodies n'étaient pas respectées, il fallait avoir un bon feeling pour réussir à les porter et faire en sorte qu'ils .. ne soient pas ridicules.
Combien de fois Sara l'avait-elle fait mourir de rire en tentant de chanter quelque chose sur ses rythmes et ses mélodies ? Au moins, cela faisait partie de ses bons souvenirs avec elle, ceux qu'il voulait garder au fond de lui..
Bref, elle se mit à chanter. Il mit quelques instants à reconnaître le morceau, fronçant les sourcils et se massant la barbe pour mieux réfléchir. Quand il eut le déclic, il fit un grand sourire en cherchant d'abord la gamme sur laquelle elle se trouvait, ce qui prit quelques secondes .. et donna quelques fausses notes. Quand enfin il trouva la gamme, il se mit à jouer les accords pour l'accompagner. Il n'avait plus joué cette chanson depuis une éternité, et il ne l'avait fait que quelques fois tout au plus.
Elle s'arrêta de chanter, et Happy fronça les sourcils. C'était interdit de faire ça ! On ne s'arrêtait jamais en plein morceau, sauf aux répétitions pour faire remarquer au musicien fautif à quel point il venait d'échouer. Ce qui n'était pas le cas.
"
Il reprit la musique aussitôt, sans vraiment lui laisser le choix, et porta même sa voix en chantonnant la mélodie dans les basses, pour qu'elle puisse se poser sur lui. Quel gentleman, ce Happy ! De son côté, il fit aussi quelques erreurs. Surtout au niveau de la structure, car il ne se souvenait tout bonnement pas de la suite de la chanson, après le deuxième refrain. Ainsi, ce qui était au début une reprise acoustique de Bon Jovi se transforma finalement en une espèce d'improvisation, un remake improbable mais cependant audible. Quand il décida que le morceau était terminé, il laissa sonner sa guitare en souriant.
"
C'était flatteur et peut-être un peu vrai. Elle ne chantait pas comme une chèvre malade, c'était déjà ça de gagné.. Bref. Elle lui avait demandé de jouer l'un de ses morceaux, et c'est bien ce qu'il comptait faire.
"
Avant de jouer, il vérifia ses accords, deux ou trois fois. Il tapota ensuite quatre fois les doigts sur sa guitare, comme pour marquer le rythme qu'il gardait sous le pied maintenant. Le début de la chanson commençait en arpège, sur un accord de fa dièse mineur prenant deux temps, suivit d'un la et d'un mi. Quand il commença à chanter, il joua les accords, donnant un léger rythme cassé en relevant ses doigts de temps en temps. Les paroles parlaient d'un homme qui était las de sa vie, et aspirait à tout laisser derrière lui pour disparaître. Après quelques mesure, il passa au refrain, qui ajoutait un ré aux trois accords précédents. Il clamait haut et fort sa liberté, l'envie et le droit de ressentir des émotions. Il se comparait à un papillon, brisant son cocon pour voler et ensuite mourir libre. La chanson continua sur le même ton, et il était facile de comprendre qu'il l'avait composée quand il en avait assez de vivre auprès de sa femme, celle qui n'illuminait plus rien dans sa vie.
Tout au long de la musique, le rythme s'accentuait. Sa voix grave et basse laissa place à une voix légèrement cassée, assez bien maîtrisée et plus aigue quand il donna enfin de la puissance. Bien sûr il n'en fit pas trop, de peur d'alerter les rôdeurs ou pire, de faire apparaître Carmen armée d'un tomawaque et prête à scalper le musicien pour garantir le calme de sa nuit.
Après près de quatre minutes, il en avait terminé. Il releva alors les yeux vers Levia, un large sourire aux lèvres.
"
Sans vouloir le montrer et encore moins l'avouer, Happy était un peu ému d'avoir rejoué cette chanson. Il posa la guitare au sol et se racla la gorge.
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