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I want no trouble
Lun 27 Mar 2017 - 22:58
« Noah. Non. » Les bras croisés, plantée au milieu de la route, Hadley n'était pas prête à en démordre. Le pire dans tout ça c'était que son coéquipier savait pertinemment qu'elle refusait d'avancer une fois la nuit tombée. Chance pour eux, le noir total n'avait pas encore envahi les rues de Seattle mais Noah semblait décidé à vouloir rentrer chez eux le plus rapidement possible. Peut-être que le fait qu'ils aient passé une journée entière enfermée dans une voiture le pressait un peu plus. Mais dans tous les cas, la photographe refusait de se retrouver en pleine rue au milieu de la nuit. Là, il leur restait au moins une bonne heure pour trouver un endroit où dormir.« J'ai pas envie de finir planté sur un pic dans le jardin de la maison par ton frère, Hadley. » Répondit-il toujours convaincu que rentrer immédiatement était la meilleure des solutions. Décroisant les bras, la brune vint tourner avec nonchalance autour du jeune homme qui cherchait vainement à démarrer une voiture en bidouillant les fils.« Je suppose que c'est ce qu'il fera en premier oui, lorsqu'il aura appris que tu m'auras traîné dans le noir. Mais il ne s'arrêtera pas là. » Elle alla s'installer à genoux, tout près de lui.« Après ça sera encore pire. » Et pour conclure, elle lui adressa un sourire adorable.
Elle n'eut besoin de ne rien dire de plus. Noah avait compris et, Hadley elle, avait déjà le nez levé pour scruter les immeubles qui les entourait, les doigts serrés autour des sangles de son sac à dos.« Y'a un restaurant, là-bas. » Annonça Hadley en le désignant d'un coup de menton. Le regard sévère, les méninges en ébullition, la brune réfléchissait à toutes les possibilités. Un immeuble offrait plusieurs logement dont certains déjà ouverts. Les meubles seraient encore présents et ils pourraient passer une nuit plutôt convenable. Mais l'inconvénient était les anciens locataires qui devaient errer un peu partout dans les couloirs. Ils devraient sécuriser leur chemin en montant mais également le lendemain matin en redescendant.« Ouais..nan.. » Finalement le restaurant chinois qui se trouvait non loin ne lui inspirait pas grand chose. Sa devanture était explosée, il y avait peu de chance qu'ils trouvent les cuisines ouvertes et dans tous les cas la sécurité ne serait pas optimale. « On est bon pour fouiller l'immeuble je pense. » Résignée, la brune emboîta le pas vers le hall d'entrée.« Bon alors, qu'est ce que tu fous ? » Râla elle en voyant Noah prendre le temps de ranger ses outils minutieusement.« Tu feras ça là haut. »
Doucement, avec la force de l'expérience, la photographe ouvrit la lourde porte déversant sur les boites aux lettres des résidents. D'un rapide coup d’œil sur la liste de nom, Hadley poussa un soupire. L'immeuble était grand et, plus ils étaient grands, plus ils étaient remplis de morts.« Je passe devant. » Noah, couteau en main, dépassa Hadley pour aller s'engouffrer dans la cage d'escalier. Le voir passer devant en mode protecteur lui fit rouler des yeux et pincer les lèvres.« Par ici. » La voix d'Hadley était à peine audible puisqu'elle n'avait pas attendu pour s'élancer dans le couloir qui se trouvait juste à sa droite. Rien ne servait d'aller se bloquer dans les étages si un rez-de-chaussé existait. Mécontent qu'elle ne l'ait pas suivi, Noah ronchonna discrètement derrière elle.« Tu verras, elles seront toutes fermées.. » Maintenant il faisait preuve de mauvaise foi, tout ça parce qu'elle n'était pas resté derrière lui. Les yeux exorbités, elle planta son regard sur lui, lui faisant comprendre qu'il avait plutôt intérêt de se taire. La main sur la poignée de la première porte qui croisa leur chemin, Hadley poussa lentement dessus et..oh surprise ! Celle-ci était ouverte.« Miracle. » Dit elle à l'attention de son coéquipier, la voix pleine de sarcasme.
Bornée, elle passa la première. L'endroit était plongé dans le noir. Les planches clouées contre les fenêtres ne laissaient passer que quelques filets de lumière où la poussière virevoltait. L'appartement était effectivement en désordre mais rien de dramatique, en quelques minutes le duo pourrait se confectionner un coin où dormir. En attendant, ils devaient surtout sécuriser l'endroit. Le tour fut vite fait et une heure après, Noah et Hadley était installé sur les canapés qui leur servirait de lit. Même si la nuit commençais tout juste à tomber, la décision fut prise de dormir immédiatement. Ainsi ils pourraient se lever tôt et affronter la ville en ayant récupérer un minimum de force. Emmitouflée dans les couvertures, son canapé collé à celui de Noah pour ne pas dormir seule, la brune referma ses paupières sur ses yeux noisettes et sombra dans un sommeil lourd en un claquement de doigt.
Auparavant, le simple bruit du craquement de parquet n'aurait pas réveiller Hadley. Mais depuis que des créatures et des humains cherchaient sans cesse à s’entre-tuer, la brune était devenue bien plus attentive aux bruits qui l'entourait. Et là, le bruit fut suffisant pour l'extirper de son sommeil et qu'elle se relève, concentrée à écouter d'où provenait le son. Il pouvait s'agir de rôdeurs coincés à l'étage au dessus d'eux. Mais il pouvait aussi s'agir d'un monstre ayant senti leur présence et attendant devant la porte. Le bruit se répéta et Hadley fronça les sourcils. Elle dut enjamber Noah pour aller récupérer le fusil de chasse qu'elle avait embarqué pour le voyage. Encore pieds nus, elle avança à pas feutrés jusqu'à la porte puis avec lenteur elle la déverrouilla. Elle fit de même avec la poignée et elle entrouvrit suffisamment la porte pour pouvoir y passer un œil. Noah s'éveilla derrière elle et directement la brune plaqua son index contre sa bouche, signe qu'il devait se taire. D'un coup de menton elle l'informa qu'elle allait voir un peu plus loin dans le couloir. Il ne pouvait s'agir que d'un mort provenant des étages.
L'arme tendue devant elle, la tête penchée, Hadley vérifia quand même que le couteau que lui avait confié Steven était toujours attaché à sa ceinture. Silencieusement, elle avança jusqu'à l'entrée mais elle n'eut même pas le temps d'y arriver. Balayant le couloir avec le faisceau de sa lampe torche, un visage apparu subitement dans son champ de vision. Putain. Elle eut un sursaut. Qu'elle détestait la nuit à cause de ça... Elle n'allait pas tarder à faire une syncope. Heureusement que Noah prit le relais en lui tirant le bras pour la faire reculer.« VOUS ÊTES QUI VOUS ? » Cria elle, l'arme toujours pointée vers l'homme qui se trouvait en face d'elle alors qu'elle reculait. Ce n'était pas un rôdeur, c'était certain, mais cela ne voulait pas dire pour autant qu'il n'était pas dangereux.
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Re: I want no trouble
Mar 28 Mar 2017 - 9:49
Cela faisait maintenant trois jours que Peter avait perdu contact avec la famille survivante. Il avait capté leur message de détresse cinq jours auparavant depuis la radio militaire qui appartenait à son ancien groupe. Autant de temps qui lui fallut pour rejoindre l’adresse fournie par le père. Il avait mis un certain temps à rejoindre les abords de la ville, notamment parce qu’il avait croisé une horde entière. Plusieurs précieuses heures de perdues le temps de la laisser passer. Il n’était pas en capacité de forcer seul le passage face à autant de rôdeurs.
La perte de contact ne signifiait rien en elle-même. Cela pouvait aller d’un simple manque de batterie à un défaut matériel. Il y avait un certain nombre de raison et le militaire ne posait pas une liste exhaustive. Toujours était-il qu’il devait faire au plus vite. Toutefois, sa progression dans la ville fut considérablement ralentie, notamment par la présence relativement importante des morts. Cela n’avait rien à voir face à la zone du chalet où il s’était installé. Il devait se montrer prudent. Mort, il n’aiderait en rien la famille en détresse.
En milieu d’après-midi, Peter finit par atteindre le bâtiment. Il en fit le tour pour prendre connaissance des lieux et des différentes issues possibles. Peter finit par trouver une qui lui convenait : une issue de secours. Cette dernière lui permettrait d’atteindre en sécurité le cinquième étage où la famille était censée s’être réfugiée. Mais, il devait d’abord se débarrasser des deux rôdeurs qui lui barraient la route dans la petite allée. Il regrettait de ne pas disposer d’un silencieux pour son M4. Il en avait déjà un pour son arme de poing, on ne pouvait malheureusement pas tout avoir.
Le militaire décida toutefois qu’il serait plus judicieux d’économiser ses munitions. Armé de son couteau de combat, Peter s’approcha aussi discrètement que possible des deux morts. Ils n’eurent pas le temps de comprendre ce qu’ils leur arrivaient, que les deux rôdeurs gisaient sur le sol, définitivement morts. Il les enjamba pour poursuivre sa route. Il tira sur l’échelle pour la faire descendre. Il débuta son ascension.
Au travers des vitres, il put apercevoir de nombreux rôdeurs qui erraient dans les couloirs. Mais, aucun d’eux ne prêta attention à l’homme qui continua tranquillement sa progression jusqu’au cinquième étage. Peter s’assura que la voie était dégagée dans le couloir pour s’y engouffrer, l’arme en joue devant lui. Le décor était pour le moins pesant. Des traces de lutte étaient présentes dans le couloir. Heureusement pour lui, il n’y avait pour l’instant pas la trace du moindre mort.
Le militaire regarda le numéro de la porte la plus proche de lui. Cela lui permit de déduire que l’appartement où devait se situer la famille était situé au milieu du couloir. Il progressa d’un pas silencieux, prenant le temps de s’assurer que tous les angles étaient couverts. Il finit par arriver devant la porte en question.
Ce qu’il découvrit ne présageait rien de bon. La porte était grande ouverte. Peter fit basculer son arme sur le côté pour se saisir de son Desert Eagle présent dans son holster. Il s’engagea ensuite dans l’appartement. Un rôdeur observait une radio qui faisait un perpétuel grésillement. Le militaire appuya sur la gâchette. La balle fusa à travers la pièce, avant de pénétrer le crâner et de ressortir de l’autre côté pour venir terminer sa course dans le mur. Le cadavre tomba aux côtés de trois autres. Une femme et deux enfants. Bien que ces derniers soient durs à identifier puisqu’à moitié dévorés. Au regard de cette scène, Peter fut pris d’un haut-le-cœur. Il savait dorénavant pourquoi il avait perdu le contact radio avec la famille.
Il rebroussa chemin. La fatigue commençait à s’emparer de lui, il devait se reposer. Un appartement vide lui permit de se reposer. Il s’assura d’être tranquillement en mettant une commode en travers de la porte. Il sombra rapidement dans le sommeil, bien qu’il ne dormi pas sur ses deux oreilles. Cela faisait bien des mois qu’il n’était pas parvenu à dormir correctement.
Peter se réveilla quelques après. La nuit était tombée sur Seattle. Le militaire sortit une barre protéinée de son gilet tactique qu’il mangea avant de reprendre la direction de l’escalier de secours par où il était arrivé. Toutefois, la situation en bas avait changé. De nombreux rôdeurs étaient présents dans l’allée. Il poussa un soupir. Il devait trouver un autre chemin.
Pourtant, il n’y en avait pas 36. Le militaire prit donc la direction de l’escalier pour descendre les étages. Nouveau coup de chances, aucun n’était présent dans la cage d’escalier. Il ne se précipita pas pour autant. Une fois le rez-de-chaussée atteint, il croisa des rôdeurs. Armé de son couteau, il élimina la menace au plus rapidement. Le dernier rôdeur tomba au sol.
Peter reprit sa route, la crosse de son M4 contre son épaule quand une voix vint l’interrompre. Une voix féminine dont la discrétion égalait celle d’une fanfare le matin à 3h.
- Oh ! Calmez-vous, vous allez rameuter tout l’immeuble !
Le militaire avait dit ça, le plus bas possible mais assez pour que l’inconnue puisse l’entendre. Mais elle n’était pas bien celle-là ? Tous les morts de l’étage allaient se pointer si elle continuait de brailler comme ça.
Peter distinguait une simple silhouette dans la pénombre. Mais c’était assez pour distinguer une arme pointée dans sa direction. Il fit de même avec son M4, allumant la lampe qui y était attachée pour mieux distinguer l’inconnue.
Une jeune brune armée d’un fusil se dévoila à lui.
- Et si vous commenciez par baisser votre arme mademoiselle ? Je ne vous veux aucun mal.
Pour autant, le Marine ne baissa pas sa propre arme. Il ne connaissait pas cette femme, et il voulait être en mesure de se défendre si cela s’avérait nécessaire.
La perte de contact ne signifiait rien en elle-même. Cela pouvait aller d’un simple manque de batterie à un défaut matériel. Il y avait un certain nombre de raison et le militaire ne posait pas une liste exhaustive. Toujours était-il qu’il devait faire au plus vite. Toutefois, sa progression dans la ville fut considérablement ralentie, notamment par la présence relativement importante des morts. Cela n’avait rien à voir face à la zone du chalet où il s’était installé. Il devait se montrer prudent. Mort, il n’aiderait en rien la famille en détresse.
En milieu d’après-midi, Peter finit par atteindre le bâtiment. Il en fit le tour pour prendre connaissance des lieux et des différentes issues possibles. Peter finit par trouver une qui lui convenait : une issue de secours. Cette dernière lui permettrait d’atteindre en sécurité le cinquième étage où la famille était censée s’être réfugiée. Mais, il devait d’abord se débarrasser des deux rôdeurs qui lui barraient la route dans la petite allée. Il regrettait de ne pas disposer d’un silencieux pour son M4. Il en avait déjà un pour son arme de poing, on ne pouvait malheureusement pas tout avoir.
Le militaire décida toutefois qu’il serait plus judicieux d’économiser ses munitions. Armé de son couteau de combat, Peter s’approcha aussi discrètement que possible des deux morts. Ils n’eurent pas le temps de comprendre ce qu’ils leur arrivaient, que les deux rôdeurs gisaient sur le sol, définitivement morts. Il les enjamba pour poursuivre sa route. Il tira sur l’échelle pour la faire descendre. Il débuta son ascension.
Au travers des vitres, il put apercevoir de nombreux rôdeurs qui erraient dans les couloirs. Mais, aucun d’eux ne prêta attention à l’homme qui continua tranquillement sa progression jusqu’au cinquième étage. Peter s’assura que la voie était dégagée dans le couloir pour s’y engouffrer, l’arme en joue devant lui. Le décor était pour le moins pesant. Des traces de lutte étaient présentes dans le couloir. Heureusement pour lui, il n’y avait pour l’instant pas la trace du moindre mort.
Le militaire regarda le numéro de la porte la plus proche de lui. Cela lui permit de déduire que l’appartement où devait se situer la famille était situé au milieu du couloir. Il progressa d’un pas silencieux, prenant le temps de s’assurer que tous les angles étaient couverts. Il finit par arriver devant la porte en question.
Ce qu’il découvrit ne présageait rien de bon. La porte était grande ouverte. Peter fit basculer son arme sur le côté pour se saisir de son Desert Eagle présent dans son holster. Il s’engagea ensuite dans l’appartement. Un rôdeur observait une radio qui faisait un perpétuel grésillement. Le militaire appuya sur la gâchette. La balle fusa à travers la pièce, avant de pénétrer le crâner et de ressortir de l’autre côté pour venir terminer sa course dans le mur. Le cadavre tomba aux côtés de trois autres. Une femme et deux enfants. Bien que ces derniers soient durs à identifier puisqu’à moitié dévorés. Au regard de cette scène, Peter fut pris d’un haut-le-cœur. Il savait dorénavant pourquoi il avait perdu le contact radio avec la famille.
Il rebroussa chemin. La fatigue commençait à s’emparer de lui, il devait se reposer. Un appartement vide lui permit de se reposer. Il s’assura d’être tranquillement en mettant une commode en travers de la porte. Il sombra rapidement dans le sommeil, bien qu’il ne dormi pas sur ses deux oreilles. Cela faisait bien des mois qu’il n’était pas parvenu à dormir correctement.
Peter se réveilla quelques après. La nuit était tombée sur Seattle. Le militaire sortit une barre protéinée de son gilet tactique qu’il mangea avant de reprendre la direction de l’escalier de secours par où il était arrivé. Toutefois, la situation en bas avait changé. De nombreux rôdeurs étaient présents dans l’allée. Il poussa un soupir. Il devait trouver un autre chemin.
Pourtant, il n’y en avait pas 36. Le militaire prit donc la direction de l’escalier pour descendre les étages. Nouveau coup de chances, aucun n’était présent dans la cage d’escalier. Il ne se précipita pas pour autant. Une fois le rez-de-chaussée atteint, il croisa des rôdeurs. Armé de son couteau, il élimina la menace au plus rapidement. Le dernier rôdeur tomba au sol.
Peter reprit sa route, la crosse de son M4 contre son épaule quand une voix vint l’interrompre. Une voix féminine dont la discrétion égalait celle d’une fanfare le matin à 3h.
- Oh ! Calmez-vous, vous allez rameuter tout l’immeuble !
Le militaire avait dit ça, le plus bas possible mais assez pour que l’inconnue puisse l’entendre. Mais elle n’était pas bien celle-là ? Tous les morts de l’étage allaient se pointer si elle continuait de brailler comme ça.
Peter distinguait une simple silhouette dans la pénombre. Mais c’était assez pour distinguer une arme pointée dans sa direction. Il fit de même avec son M4, allumant la lampe qui y était attachée pour mieux distinguer l’inconnue.
Une jeune brune armée d’un fusil se dévoila à lui.
- Et si vous commenciez par baisser votre arme mademoiselle ? Je ne vous veux aucun mal.
Pour autant, le Marine ne baissa pas sa propre arme. Il ne connaissait pas cette femme, et il voulait être en mesure de se défendre si cela s’avérait nécessaire.
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Re: I want no trouble
Mar 28 Mar 2017 - 18:43
La trouille. Hadley avait la trouille. Ce qui se passait devant ses yeux était digne d'un film d'horreur. D'où sortait-il ? Et pourquoi il descendait au beau milieu de la nuit aussi ? Sans doute qu'il les avait vu entrer et qu'il avait attendu qu'ils s'endorment pour venir les piller voire même, les tuer. L'arme toujours braquée sur lui, Hadley n'entendait même pas Noah qui lui répétait de reculer. Elle s'était immobilisée pour mieux scruter l'inconnu qui lui disait de se taire. Rameuter tout l'immeuble. Pour le coup elle ne savait pas exactement de quoi il parlait. Est-ce que c'était des rôdeurs qu'il parlait ? Ou de sa bande de copain qu'attendait au dessus ?
L'idée d'être prise au piège commença à la faire paniquer. Voilà que maintenant il lui demandait de baisser son arme et lui disait ne lui vouloir aucun mal. Alors pourquoi restait il planté là, son arme pointée vers elle ? Hadley resta silencieuse, scrutant le fusil qu'il tenait. Puis après un léger hochement de tête, elle lui adressa un sourire mauvais.« Drôle de manière de ne pas vouloir du mal à quelqu'un. » Réajustant sa position pour lui montrer qu'elle ne baisserait rien, elle continua.« Mon arme ne bougera pas tant que vous n'aurez pas répondu à mes questions : Qui êtes vous et qu'est ce que vous foutez ici ? » La lumière qu'il dirigeait vers elle l'éblouissait au possible. Est ce qu'il faisait ça pour l'empêcher de le voir correctement ? Les yeux plissés et les sourcils froncés, elle fit un pas de recul en laissant échapper un grognement. Mais avant que l'homme ne puisse répondre Noah décida de s'interposer.« On va partir. » Dit il, les mains en avant comme pour montrer qu'il ne tenterait rien de débile.« Hein ? Quoi ? Non ! mais.. non ! » Les yeux ronds, Hadley dévisagea son coéquipier. Qu'était il en train de faire ? Directement, le jeune homme lui coupa la parole.« Nous aussi on ne veut de mal à personne alors, on va prendre nos affaires et on va s'en aller gentiment. » Est-ce qu'il avait bu ? Il était hors de question qu'ils s'abaissent à ça. Ils étaient deux et lui, pour l'instant, il était seul.« Tu veux pas qu'on lui laisse nos sacs aussi ? Et nos armes ? » Revenant sur l'inconnu, elle se positionna juste devant Noah pour l'empêcher de l'interrompre encore.« On ne bougera pas d'ici. Retournez d'où vous venez. D'ici demain matin nous serons partis. »
Après tout si lui aussi avait élu domicile dans cet immeuble rien ne les empêchait de passer la nuit chacun de leur côté puisque, comme il l'avait dit, il ne leur voulait aucun mal.« Ou alors vous partez, c'est au choix, Monsieur.» Termina la brune toujours aussi décidée à ne pas en démordre.
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Re: I want no trouble
Mer 29 Mar 2017 - 17:40
Peter observait toujours la jeune femme qui ne semblait pas prête à baisser son arme, malgré ses paroles qui se voulaient apaisantes. L’inconnue marquait toutefois un point. Il n’avait pas pour autant baissé son propre fusil. Pour lui aussi la situation n’était pas évidente. Et il faut dire que c’était elle qui avait commencé à le braquer avec une arme. Qui plus est, Peter distingua rapidement une autre personne se situant derrière la brune. Une silhouette d’homme qui se dressait derrière elle. Le militaire hésitait à baisser sa propre arme. A vrai dire, son interlocutrice semblait plus effrayée, voire effrayée qu’autre chose. A première vue, elle ne semblait pas présenter une menace. Néanmoins, c’était dans des situations de stress et de peur que les gens devenaient les plus imprévisibles.
La petite brune ne tarda pas à l’assaillir de questions auxquelles il n’y même pas le temps de répondre. En effet, l’homme qui était plus en retrait jusqu’à lors montra ses mains vides en guise de bonne foi tout en indiquant qu’ils allaient quitter les lieux. Peter arqua un sourcil. Les deux inconnus se comportaient comme s’il allait les agresser pour voler leurs provisions, leurs armes, ou faire pire encore. Ils avaient peur. C’était quelque chose de tout à fait normal étant donné la situation… Et le Marine était bien placé pour savoir qu’ils n’avaient pas tort. Lui-même avait fait des choses horribles et impardonnables.
Les deux personnes commencèrent à échanger vivement entre elles, si bien que Peter ne savait plus quoi faire. C’était comme si l’espace d’un instant il n’était plus là. Peut-être qu’il aurait dû en profiter pour tourner les talons et aller voir ailleurs s’il y était. Mais l’idée de tourner le dos à une nana sur les nerfs avec un fusil ne semblait pas vraiment être l’idée du siècle.
Après un bref échange, la jeune femme réaffirma qu’ils n’allaient pas bouger. Très bien, grand bien leur fasse. Elle lui proposait même de partir. C’était une bonne occasion. Mais non, allez savoir pourquoi, Peter trouva judicieux de taper la discut’ dans un immeuble remplis de morts.
- Vous savez, si je l’avais vraiment voulu, je vous aurais descendu pendant votre petite dispute de couple.
Et c’était la vérité. Ils étaient tellement distraits que cela aurait été pareil que de voler une sucette à un enfant de trois ans. Ils n’auraient probablement pas eu le temps de répliquer, la jeune femme ayant la tête tournée vers son camarade.
En signe d’apaisement, le militaire convenu de baisser son arme. Il pointa le bout de son canon vers le sol. La lampe resta volontairement allumée pour fournir de la lumière dans le couloir assombri par la nuit.
- Je suis le Serg…
Peter s’était interrompu l’espace d’une fraction de seconde. Etait-il toujours nécessaire de se présenter sous son grade et son unité ? Non, pas vraiment. Cela n’avait plus grand intérêt. C’était devenu plus une déformation professionnelle qu’autre chose. Il se reprit immédiatement.
- Je m’appelle Peter Elwood. Vous voulez une pièce d’identité ou ça ira ?
Le Marine ne retint pas une petite pointe de défi dans sa voix. La jeune femme qui se tenait à quelques mètres de lui ne s’était de toute façon pas montrée très cordiale jusqu’à maintenant, pourquoi devrait-il en faire de même ? Il avait déjà baissé son arme, il n’allait pas en plus lui passer de la pommade, il y avait des limites. Il enchaîna sans attendre la réponse des deux autres.
- J’ai intercepté un message radio de détressé il y a quelques jours, j’étais venu aider une famille qui m’avait indiqué habiter ici et être en difficulté.
Le visage de Peter se ferma un peu à l’évocation de la famille qu’il avait découverte entièrement décimée quelques heures plus tôt.
- Et à qui ai-je l’honneur ?
La petite brune ne tarda pas à l’assaillir de questions auxquelles il n’y même pas le temps de répondre. En effet, l’homme qui était plus en retrait jusqu’à lors montra ses mains vides en guise de bonne foi tout en indiquant qu’ils allaient quitter les lieux. Peter arqua un sourcil. Les deux inconnus se comportaient comme s’il allait les agresser pour voler leurs provisions, leurs armes, ou faire pire encore. Ils avaient peur. C’était quelque chose de tout à fait normal étant donné la situation… Et le Marine était bien placé pour savoir qu’ils n’avaient pas tort. Lui-même avait fait des choses horribles et impardonnables.
Les deux personnes commencèrent à échanger vivement entre elles, si bien que Peter ne savait plus quoi faire. C’était comme si l’espace d’un instant il n’était plus là. Peut-être qu’il aurait dû en profiter pour tourner les talons et aller voir ailleurs s’il y était. Mais l’idée de tourner le dos à une nana sur les nerfs avec un fusil ne semblait pas vraiment être l’idée du siècle.
Après un bref échange, la jeune femme réaffirma qu’ils n’allaient pas bouger. Très bien, grand bien leur fasse. Elle lui proposait même de partir. C’était une bonne occasion. Mais non, allez savoir pourquoi, Peter trouva judicieux de taper la discut’ dans un immeuble remplis de morts.
- Vous savez, si je l’avais vraiment voulu, je vous aurais descendu pendant votre petite dispute de couple.
Et c’était la vérité. Ils étaient tellement distraits que cela aurait été pareil que de voler une sucette à un enfant de trois ans. Ils n’auraient probablement pas eu le temps de répliquer, la jeune femme ayant la tête tournée vers son camarade.
En signe d’apaisement, le militaire convenu de baisser son arme. Il pointa le bout de son canon vers le sol. La lampe resta volontairement allumée pour fournir de la lumière dans le couloir assombri par la nuit.
- Je suis le Serg…
Peter s’était interrompu l’espace d’une fraction de seconde. Etait-il toujours nécessaire de se présenter sous son grade et son unité ? Non, pas vraiment. Cela n’avait plus grand intérêt. C’était devenu plus une déformation professionnelle qu’autre chose. Il se reprit immédiatement.
- Je m’appelle Peter Elwood. Vous voulez une pièce d’identité ou ça ira ?
Le Marine ne retint pas une petite pointe de défi dans sa voix. La jeune femme qui se tenait à quelques mètres de lui ne s’était de toute façon pas montrée très cordiale jusqu’à maintenant, pourquoi devrait-il en faire de même ? Il avait déjà baissé son arme, il n’allait pas en plus lui passer de la pommade, il y avait des limites. Il enchaîna sans attendre la réponse des deux autres.
- J’ai intercepté un message radio de détressé il y a quelques jours, j’étais venu aider une famille qui m’avait indiqué habiter ici et être en difficulté.
Le visage de Peter se ferma un peu à l’évocation de la famille qu’il avait découverte entièrement décimée quelques heures plus tôt.
- Et à qui ai-je l’honneur ?
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Re: I want no trouble
Mer 29 Mar 2017 - 18:10
Malgré la peur, Hadley n'était pas prête à abandonner ses affaires. Tomber sur des personnes mal attentionnées lui était arrivé une fois et cela lui avait servi de leçon. De toute façon la peur était devenue chose constante et il fallait savoir ne pas la laisser dominer. Face à cet homme, la brune ne se laisserait pas avoir. Et quand bien même ils devraient passer deux heures à négocier qui baisserait son arme en premier, Hadley ne lâcherait rien.
Elle attendait donc que l'inconnu fasse un choix. Rester et baisser son arme ou partir. Elle ne prêtait même plus attention à Noah. Et c'était mieux ainsi parce que si son coéquipier s'amusait une nouvelle fois à lui couper la parole pour proposer des choses débiles à l'autre qui était sorti de nul part, la photographe finirait sans aucun doute par lui pointer l'arme dessus. Au bout de quelques secondes l'homme se décida à parler et ce qu'il dit eut le don d'énerver Hadley.« TU VOIS. » Gronda-elle entre ses dents, le regard noir, prête à mordre Noah. Lâchant son arme d'une main, elle en profita pour frapper l'épaule du jeune homme avec le poing. Une fois toute cette histoire terminé il entendrait parler du pays.
Revenant sur l'inconnu en lui adressant un sourire mauvais destiné à lui faire comprendre qu'il avait désormais toute son attention, elle l'écouta se présenter. Sa pique lui arracha un rire. Comique en plus. Génial.« Non, ça ira. » Avait-elle répondu sèchement pour répondre à sa petite provocation. Puis elle l'écouta expliquer le reste, la raison de sa présence ici. Et en entendant cette histoire d'appel de détresse Hadley ne put s'empêcher d'éclater de rire. Elle ne répliqua rien pour autant, se contentant seulement de rouler des yeux. Maintenant que son arme était baissée, l'homme voulait savoir à qui il avait affaire. Méfiante, elle le jugea du regard quelques instants avant d'elle aussi, baisser le fusil de chasse de son grand père.« Vous avez...'intercepté' un message de détresse.. » Répéta la brune, les sourcils froncés avant d'avoir un rire mauvais.« Mais vous êtes quoi ? Un super héros ? Et puis d'ailleurs comment vous.. » Elle s'arrêta dans sa phrase, les lèvres pincées. Mais dans son regard on pouvait lire son cheminement de pensée. Comment pouvait il intercepter des messages de détresse ? En réalisant à qui se tenait face à elle, Hadley se mit à reculer. Une main et un index levé devant elle, elle secoua la tête.« Vous êtes militaire. » Avait-elle fini par lâcher. Son ton pouvait directement indiquer à l'inconnu que cela n'était pas une bonne chose à ses yeux. Les quelques grognements qu'ils entendaient depuis le début s'intensifiaient peu à peu, signe que les rôdeurs de l'étage commençaient à débouler dans les escaliers et que, bientôt, ils seraient parmi eux. En cherchant quoi faire, la photographe préféra relever son arme en direction de l'homme. Elle avait abandonné son ton moqueur et sarcastique, cette fois, elle ne rigolait plus. Maintenant il n'y avait plus de place pour le dialogue.
Noah, derrière elle, faisait les cent pas. Il ne pouvait pas s'empêcher de répéter des« Je t'avais dit. » ou encore des« Tu aurais du m'écouter. » Mais Hadley était bien trop occupée à chercher un moyen de se sortir de là. Tirer sur l'inconnu reviendrait à attirer tous les rôdeurs de l'intérieur mais aussi de l'extérieur et ils se retrouveraient tous bloqués ici et finiraient par crever de faim.« Où sont les autres ? » Demanda elle froidement. A intervalle régulier, la brune jetait des coups d’œil derrière l'épaule de ce Peter Elwood. Les rôdeurs n'allaient pas tarder à apparaître. Après tout il lui avait dit être venu ici pour secourir une famille alors, où étaient ils ? Mais surtout où était le reste de son joyeux petit groupe de connard militaire ? Mais l'arrivée des morts l'obligea à laisser tomber. Sans attendre une seconde de plus, Hadley se mit à courir jusqu'à l'intérieur de l'appartement.« FERME LA PORTE. » Hurla elle sur Noah.
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Re: I want no trouble
Jeu 30 Mar 2017 - 15:47
La jeune femme se contenta de rire lorsqu’il évoqua le message de détresse. Au moins, elle avait baissé son arme. C’était bien, ils progressaient. Bien que son interlocutrice ne semblait pas le croire le moins du monde concernant cette histoire. C’est qu’elle commençait à devenir agaçante la demoiselle. D’un autre côté, une petite voix lui disait qu’il n’y avait rien de surprenant à se montrer méfiant et suspicieux. Surtout depuis que l’altruisme n’était pas vraiment la qualité qui régnait dans le monde actuel. Déjà que ce n’était pas forcément pas le cas avant…
- J’ai dit quelque chose de drôle ?
Peter ne voyait pas bien ce qu’il y avait de drôle. Il gardait son air impassible, sans la moindre autre réaction. Même le ton qu’il employait été assez neutre. Bien que son regard se concentrait sur la brune, il lançait de temps à autre des regards vers l’homme. Ce dernier semblait être le plus ouvert au dialogue, sans évoquer le fait qu’il ne pointait pas d’armes sur le militaire. Ce qui était une grande qualité à ses yeux. Peut-être qu’avec son aide, ils arriveraient à raisonner la jeune femme qui n’en démordait pas.
Toujours était-il qu’elle ignora sa remarque se contentant de partir dans un nouveau rire. Ce que la situation devait être drôle. Peter se fit la réflexion que c’était un moyen d’évacuer le stress, une sorte de rire nerveux. Un super-héros ? Non, sans doute pas. Le visage du militaire se ferma un peu plus à cette remarque. Il avait fait participer à des choses horribles, notamment à la fusillade qu’il n’était pas parvenu à empêcher. Essayer d’aider cette famille, c’était sans nul doute une façon pour lui de se faire pardonner, de se racheter. Auprès de quoi ? Peter n’en avait pas la moindre idée. Peut-être auprès de lui déjà. Mais une fois de plus il avait échoué, il était arrivé trop tard.
Le Marine n’eut pas le temps de répondre que la jeune femme devina qu’il était militaire. Peut-être que cela était dû à la posture qu’il adoptait ou à sa tenue. Ou tout simplement le bout de phrases qu’il avait laissé échapper plus tôt. Quelque chose dans le ton de la jeune femme n’allait pas. Cette dernière pointa à nouveau son arme sur lui. C’était une blague. C’était la seconde femme en deux jours qui pointait une arme sur lui, ça commençait à bien faire.
- Et vous, vous êtes brune.
C’était quoi le problème cette fois ? Peter l’ignorait, mais il ne perdit pas de temps pour remettre la jeune femme et son camarade en joue. S’ils devaient s’en prendre à lui, la riposte serait prête. Il espérait vraiment que ce ne serait pas le cas. Son regard posé sur l’inconnue, il s’apprêtait à l’interroger quand il entendit du bruit. Les rôdeurs du bâtiment semblaient approcher de leur position. Est-ce dû à leur échange verbal ou simplement qu’ils bougeaient dans leur direction sans but ? Le militaire n’en avait pas la moindre idée, et il ne comptait pas rester pour demander.
- Les autres ?
De quoi parlait-elle ? Peter pouvait ajouter cela à la liste des choses qu’il ignorait aujourd’hui. Décidément, cette liste devenait de plus en plus longue.
Les rôdeurs approchaient de plus en plus, le Marine pouvait les entendre. Le temps qu’il rebrousse chemin dans le couloir, ils tomberaient probablement nez à nez. Sachant que tourner le dos à la brune armé d’un fusil n’était toujours pas idée qui l’enchantait. Devant lui, un cul de sac. La plupart des portes était fermée. Il n’avait plus vraiment le choix. Guider par son instinct, il s’élança jusqu’à la position des deux inconnus.
Ces derniers avaient presque réussi à fermer la porte mais Peter arriva à s’engouffrer dans l’appartement, son pied ayant bloqué la fermeture. Dans un vif coup d’épaule, la porte s’ouvrit en venant cogner la tête de l’homme. La jeune femme trop surprise par ce qui venait de se passer fut facile à désarmer. Rapidement les cartouches du fusil terminèrent au sol rapidement suivi par celui-ci.
- Fermez la porte.
L’homme à qui cet ordre était adressé s’exécuta. La porte de la porte était dorénavant close. Peter lui fit signe de rejoindre la jeune femme.
- Désolé pour le coup à la tête.
Ce n’était pas bien méchant. Le jeune homme aurait sans nul doute une bosse dans quelques heures, mais rien de bien grave.
- On va peut-être pouvoir commencer à discuter maintenant, ma jolie.
Peter baissa à nouveau son arme. Il la glissa dans son dos avec la bandoulière, présentant ses mains vides à l’inconnue.
- Comme je le disais, je ne vous veux pas de mal.
- J’ai dit quelque chose de drôle ?
Peter ne voyait pas bien ce qu’il y avait de drôle. Il gardait son air impassible, sans la moindre autre réaction. Même le ton qu’il employait été assez neutre. Bien que son regard se concentrait sur la brune, il lançait de temps à autre des regards vers l’homme. Ce dernier semblait être le plus ouvert au dialogue, sans évoquer le fait qu’il ne pointait pas d’armes sur le militaire. Ce qui était une grande qualité à ses yeux. Peut-être qu’avec son aide, ils arriveraient à raisonner la jeune femme qui n’en démordait pas.
Toujours était-il qu’elle ignora sa remarque se contentant de partir dans un nouveau rire. Ce que la situation devait être drôle. Peter se fit la réflexion que c’était un moyen d’évacuer le stress, une sorte de rire nerveux. Un super-héros ? Non, sans doute pas. Le visage du militaire se ferma un peu plus à cette remarque. Il avait fait participer à des choses horribles, notamment à la fusillade qu’il n’était pas parvenu à empêcher. Essayer d’aider cette famille, c’était sans nul doute une façon pour lui de se faire pardonner, de se racheter. Auprès de quoi ? Peter n’en avait pas la moindre idée. Peut-être auprès de lui déjà. Mais une fois de plus il avait échoué, il était arrivé trop tard.
Le Marine n’eut pas le temps de répondre que la jeune femme devina qu’il était militaire. Peut-être que cela était dû à la posture qu’il adoptait ou à sa tenue. Ou tout simplement le bout de phrases qu’il avait laissé échapper plus tôt. Quelque chose dans le ton de la jeune femme n’allait pas. Cette dernière pointa à nouveau son arme sur lui. C’était une blague. C’était la seconde femme en deux jours qui pointait une arme sur lui, ça commençait à bien faire.
- Et vous, vous êtes brune.
C’était quoi le problème cette fois ? Peter l’ignorait, mais il ne perdit pas de temps pour remettre la jeune femme et son camarade en joue. S’ils devaient s’en prendre à lui, la riposte serait prête. Il espérait vraiment que ce ne serait pas le cas. Son regard posé sur l’inconnue, il s’apprêtait à l’interroger quand il entendit du bruit. Les rôdeurs du bâtiment semblaient approcher de leur position. Est-ce dû à leur échange verbal ou simplement qu’ils bougeaient dans leur direction sans but ? Le militaire n’en avait pas la moindre idée, et il ne comptait pas rester pour demander.
- Les autres ?
De quoi parlait-elle ? Peter pouvait ajouter cela à la liste des choses qu’il ignorait aujourd’hui. Décidément, cette liste devenait de plus en plus longue.
Les rôdeurs approchaient de plus en plus, le Marine pouvait les entendre. Le temps qu’il rebrousse chemin dans le couloir, ils tomberaient probablement nez à nez. Sachant que tourner le dos à la brune armé d’un fusil n’était toujours pas idée qui l’enchantait. Devant lui, un cul de sac. La plupart des portes était fermée. Il n’avait plus vraiment le choix. Guider par son instinct, il s’élança jusqu’à la position des deux inconnus.
Ces derniers avaient presque réussi à fermer la porte mais Peter arriva à s’engouffrer dans l’appartement, son pied ayant bloqué la fermeture. Dans un vif coup d’épaule, la porte s’ouvrit en venant cogner la tête de l’homme. La jeune femme trop surprise par ce qui venait de se passer fut facile à désarmer. Rapidement les cartouches du fusil terminèrent au sol rapidement suivi par celui-ci.
- Fermez la porte.
L’homme à qui cet ordre était adressé s’exécuta. La porte de la porte était dorénavant close. Peter lui fit signe de rejoindre la jeune femme.
- Désolé pour le coup à la tête.
Ce n’était pas bien méchant. Le jeune homme aurait sans nul doute une bosse dans quelques heures, mais rien de bien grave.
- On va peut-être pouvoir commencer à discuter maintenant, ma jolie.
Peter baissa à nouveau son arme. Il la glissa dans son dos avec la bandoulière, présentant ses mains vides à l’inconnue.
- Comme je le disais, je ne vous veux pas de mal.
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Re: I want no trouble
Ven 31 Mar 2017 - 0:49
L'idée d'enfermer Peter ne lui posait pas vraiment de problème. C'était un militaire, il ne méritait pas mieux. Elle savait pertinemment que si elle baissait sa garde ne serait-ce qu'une seule seconde, l'homme en profiterait pour prendre ce qu'il était venu chercher. Derrière la porte, elle alla appuyer elle aussi contre le bois afin de prêter main forte à Noah. Mais d'un coup, la porte s'ouvrit et son coéquipier poussa un cri de douleur. Les yeux ronds, elle assista à l'entrée du militaire dans la pièce. Impuissante, elle n'eut même pas le temps de réagir et l'homme lui arracha l'arme qu'elle tenait dans les mains. Ils étaient vraiment tous pareils. Dire que ces hommes là étaient recrutés pour protéger leur pays. Protéger les citoyens. L'épidémie avait certainement affecté leur mémoire sur ce point là. Maintenant leur façon de les protéger était plus que discutable. Voler leurs vivres, leurs armes. S'en prendre à eux gratuitement en sachant pertinemment qu'ils auraient toujours l'avantage.
Pendant le petit temps de flottement qu'il y eut entre le moment où Peter était entré et où il s'excusait pour le coup qu'il avait donné à Noah, Hadley s'était rapproché de son coéquipier pour vérifier sa blessure, les sourcils froncés de colère. Oh non elle n'était pas en colère contre Noah qui n'avait pas réussi à fermer la porte à temps. Mais elle était en colère contre elle même. De s'être fait désarmée et maintenant d'être piégée avec ce soldat certainement timbré. Lorsqu'il lui annonça qu'ils allaient pouvoir enfin discuter, la brune lui envoya un regard noir dont elle seule avait le secret. S'il voulait parler il le ferait tout seul. Il était hors de question qu'elle fasse la causette avec lui. Toujours positionnée à côté de Noah qui se frottait le front, la photographe scruta l'individu pendant qu'il rangeait son arme. Qu'il le fasse ne changeait rien, il avait la seule arme à feu qu'elle possédait. Cela ne voulait aucunement dire qu'il ne leur voulait rien de mal. Et puis...le premier qui s'en était pris à elle lui avait d'abord arraché une bonne touffe de cheveux en lui agrippant la tignasse afin de faire céder les autres. Hadley n'avait aucun doute que lui aussi, dans ses talents cachés de sale militaire, il trouverait de quoi la surprendre sans avoir recours aux armes.« Je crois pas qu'il y ait besoin de discuter. » Répondit elle froidement sans le quitter du regard. Croisant les bras sous sa poitrine, elle désigna leurs sacs posés au sol.« Toutes nos affaires sont là, servez-vous. Après tout..vous êtes là pour ça, n'est ce pas ? » Elle leva la main pour l'empêcher de répondre.« Pas la peine de me répéter que vous ne nous voulez aucun mal. Vous avez du leur dire ça aux autres aussi non? A la famille que vous êtes venu...''secourir'' et qui doit certainement être en train d'errer dans le couloir grâce à vous désormais ? » Ne lui en laissant toujours pas en placer une, Hadley continua après avoir eu un petit rire mauvais.« Qu'est ce qui s'est passé hm ? Vos honorables frères d'armes vous on abandonné ? » Elle fit une petite moue triste pour illustrer ses propos.« HADLEY. » Noah venait de sortir de son silence.« T'as pas entendu quand il a dit que si il avait voulu nous descendre il l'aurait fait depuis longtemps ? » Hadley n'en croyait pas ses oreilles. Il n'allait tout de même pas croire un foutu militaire ? Combien de fois la famille Rhodes lui avait expliqué ce qu'il s'était passé lors de leur seule et unique rencontre avec des soldats.« Écoutes ce qu'il a à dire. » Noah soupira tout en levant un regard désabusé vers Peter.« De toute façon, on a pas vraiment le choix. » Mais la brune n'était pas prête à laisser les choses se passer ainsi.« Je n'écoute PAS les militaires Noah. Tu sais comment ils sont. » Détachant ses iris noisette de son coéquipier, elle posa de nouveau un regard haineux vers Peter.« Ils sont tous pareils. »
Mais d'un côté Noah n'avait pas tort. Ils étaient piégé avec lui et du coup, ils étaient aussi forcés de l'écouter. Encore plus renfermée qu'auparavant, Hadley tourna le dos à tout ce beau monde pour aller s'asseoir sur le canapé où elle dormait quelques minutes avant. Après tout, elle pouvait prendre ses aises ? Il avait dit ne pas leur vouloir de mal.
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