Le chemin c’était fait sur un ton léger tout semblait plus simple et rassurant. Ce soir, nous aurons un toit et c’était suffisant pour se mettre de bonne humeur. La conversation dans la voiture était plutôt tranquille alors que nous roulions sans savoir où nous allions. Il y aurait encore beaucoup trop de choses à mettre en place, mais c’était ainsi. Je regardais autour de moi alors que Plutarch fit une remarque sur le fait de pousser la voiture. Je renchéris presque aussi tôt.

- James aurait pu vous aider au pire.

Enfin, je m’étais garé et j’étais descendu de la voiture, j’avais tout laissé dans le coffre et je laissais Victoria faire ce qu’elle voulait à présent. Je la savais en sécurité et je savais qu’elle ne partirait pas trop loin. Ce qui nous permettait à toutes les deux de souffler un peu. Je m’étais approché du groupe de survivant autour de Carmen et Elena. J’avais suivie lorsqu’Elena avait pris à partie Jefferson et Caroline, chose que je pouvais comprendre, il faisait partie des plus sceptiques du groupe. J’avais levé les yeux au ciel et j’avais passé mes bras sur les épaules des deux autres avant de simplement me faire une place entre les deux et ajouter pour qu’Elena parte l’esprit tranquille.

- Je vais les surveiller du coin de l’œil, te n’inquiète pas.

Oui, il fallait quelqu’un pour gérer tout le monde et du coup j’étais capable de le faire, du moins, d’être présente, maintenant que Victoria était en sécurité, je pouvais bien gérer un peu les autres. J’avais fait un grand sourire à mes deux amis avant de les lâcher pour de bon. C’était tout de même très agréable d’avoir un bâtiment rien que pour nous. D’une certaine façon, ça me rappelait le chalet. Lorsque je m’étais rapproché, je voyais déjà Plutarch proposer son aide et évidemment, il était question pour moi de faire la même chose. Je me plaçais à sa hauteur avant de le montrer du pouce d’un air coupable.

- Je peux me rendre utile également si besoin. Je ne suis vraiment pas mauvaise aux cuisines, contrairement à lui qui raconte n’importe quoi. Je me suis longtemps occupé de faire le repas lorsqu’on était au chalet, même lorsque j’étais en cloque jusqu’aux yeux.

Pourquoi est-ce que je trouvais important de dire ça, je ne savais pas trop. Une façon de montrer ma détermination et mon aptitude à aider, j’affichais un sourire, évoquer ma grossesse sans flancher, c’était une première et j’en étais presque fière. J’attendais maintenant de voir ce qu’elle allait nous répondre.

Il n'y aurait aucun problème, avait assuré Elena alors que Carmen rattachait enfin le tomahawk à sa ceinture, se détendant un peu. La fatigue commençait à tirer de manière désagréable dans son dos et le long de ses reins, mais qu'importait.
Le grand brun qui avait fini par lâcher sa pelle avait pris timidement la parole, proposant son aide pour la cuisine. Le commentaire la fit légèrement sourire, avant que la tatouée n'intervienne en envoyant une pique à son coéquipier. Les yeux de la navajo se plissèrent légèrement en l'entendant parler de sa grossesse, se faisant violence pour ne pas venir poser une main soucieuse contre son ventre encore plat. La gamine qui l'accompagnait n'était certainement pas ce bébé dont elle parlait. Mais si il n'y avait pas de nourrisson elle imaginait bien ce qui avait pu se passer sans avoir à trop réfléchir. Tendant l'oreille pour s'assurer que personne n'avait essayé de s'entre tuer à l'intérieur du ranch concernant le sort des survivants, elle reprit la parole avec calme, bien que toujours doté de cette autorité qu'elle contenait avec les inconnus.

Vous êtes tous épuisés. Pour l'instant, reprenez des forces. Je m'arrangerai avec le reste de mon groupe pour que chacun de vous puisse avoir quelque chose à manger et à boire ce soir.

C'était Axel qui allait s'évanouir, mais elle n'allait pas prendre le risque que certains d'entre eux ne meurent au cours de la nuit non plus. Ils avaient de la viande séchée, des conserves, de l'eau. Ils devraient pouvoir gérer ça, si ils rationnaient au maximum. Ce n'était que maintenant, à l'abri sur son terrain qu'elle constatait la misère qu'ils traînaient. D'ailleurs, une fois que les blessés furent envoyés dans le baraquement, Connor ne mit pas longtemps à revenir dans son champ de vision. Elle s'était contenté d'hausser un sourcil en l'écoutant dire qu'il ne voulait pas déranger mais... Il allait le faire quand même.
Si elle comprenait son impatience, elle leva rapidement la main pour lui faire signe de souffler, reprenant.

On à ce qu'il faut. Antibiotiques, désinfectant, et bandages. Dès que mon groupe aura fini d'en discuter, vos blessés seront entre de bonnes mains.

Et en attendant... Se dirigeant vers la dodge, la navajo récupéra la petite trousse de pharmacie qu'ils avaient pris habitude d'emmener partout en cas de déplacement, la mettant dans les mains du sportif. Nettoie la plaie. Si tu ne sais vraiment pas faire de bandage, je m'en occuperai moi même. L'autre blessé, comment va t-il ?

Mieux valait s'assurer qu'ils n'allaient pas mourir dans les trois secondes qui venaient... Posant une main apaisante sur la tête du berger allemand à ses côtes qui devait se demander ce qu'il se passait, elle rajouta à l'attention des survivants. Vous n'aurez pas à risquer que des wendigo s'approchent du baraquement. Vous pouvez dormir tranquille.

S'adossant au mur du baraquement en attendant de savoir si Connor aurait besoin ou non d'elle, Carmen ramena de nouveau le regard sur les autres membres. D'où venez vous exactement ? Vous avez parlé d'un chalet tout à l'heure.

Quitte à tuer le temps, autant en profiter pour en savoir plus.

Ils avaient déposé Garett dans une des chambres, le calant au mieux avec un coussin. Puis Skyler avait dit à son acolyte de rester un peu avec lui afin de le redresser encore un peu, pour ainsi aider le brun à mieux respirer. Le tatoué refit surface sortant du baraquement.
C'était déjà plus que bien qu'on daigne vouloir s'occuper de leurs blessés, ils étaient méfiant, lui aussi même s'il ne le montrait pas tellement, mais il ferait tout son possible pour parvenir à se montrer ouvert au monde, qu'il avait certes un look qui pouvait prêter à la méfiance, mais il n'était pas le seul tatoué. Et puis Skyler avait cette allure de grand gaillard, mais il était plus comme un ours en guimauve à l'intérieur. Pas bien méchant l'homme. De plus il n'aimait pas trop se battre mais là il ne voyait pas pourquoi il en viendrait aux mains, on leur laissait un peu de repos, un temps de répit bien mérité. Les enfants en avaient besoin, eux aussi adultes en avaient besoin, mais ils devaient se montrer fort et debout encore un peu. devoir montrer qu'ils ont de bonnes attention.

Evergreen, le groupe qu'il avait rejoint il y a peu avait cet attrait particulier de petit village familial. Ils étaient un groupe relativement pacifiste, du moins c'est ce qu'en pensait l'ancien coach.
Lorsqu'une question fusa pour savoir comment allait l'autre blessé, le tatoué s'approcha avec calme et sérénité, même si l'inquiétude le rongeait.

"Il va presque bien, il a inhalé beaucoup de fumée, sa respiration n'est pas tout à fait normale. Mais on le surveille et l'hydrate."

La réponse était claire et précise. Que pouvait-il faire d'autre !? Rien, à part proposer de l'aide, mais les deux autres coloriés de la peau avaient déjà prit les devants à ce sujet. Skyler, mis à part se montrer ouvert aux autres, répondre en toute transparence aux questions, rester à surveiller Garett et soutenir Ludwig ne pouvait rien faire d'autre.
La femme reprit la parole, leur assurant la sécurité pour la nuit et il hocha la tête avant de reprendre parole.

"Merci, pour la sécurité que vous nous garantissez, pour cette nuit."

Il était sincère, il la remerciait en le pensant sincèrement. Les questions suivantes ne le regardait pas tellement puisqu'il n'avait pas vécu l'une des autres tragédie de ce groupe. Alors il se tue et regarda les personnes plus à même d'y répondre.