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Re: Hopelessly.
Jeu 10 Aoû 2017 - 20:46
« Laisse-moi te regarder, tu veux ? » Souffla la mère à son fils, et ça, ça lui arracha un petit sourire en coin alors qu'elle se prêtait elle aussi à l'exercice en avisant d'un regard gourmand et de haut en bas la maman qui réunissait tout ses critères de beauté en matière de femmes mures, le petit point faible de la russe. « Et comment que je te regarde, belle plante ! » Un élan bien vite coupé, quelques gouttes se frayaient un chemin le long de leurs joues et en plus de ça, le ton du sanglot était de mise. Ça, c'était de la scène, de quoi la laisser finalement bouche bée devant de telles retrouvailles. Elle n'avait pas besoin d'être au centre de la situation pour ressentir l'émotion qui se véhiculait entre la mère et son fils, ajoutez à cela le retour de Lisandro et vous avez un petit cœur russe qui battait bien vivement la chamade à l'addition. La bonne dose d'espoir dont elle avait besoin pour s'armer d'un franc sourire à leur attention. Sourire qui s'effaça aussitôt pour une mine faussement outrée devant l'attitude du chilien qui ne se gênait pas pour un offrir un baise main à sa belle. Elle avait bien remarqué le petit regard en coin que le bougre lui avait lancé et vint relever son bras libre à hauteur de celui en écharpe, faisant mine de croiser les bras dans un petit soupir nasal de jalouse bien audible. Ce n'était que du jeu, mais qu'est-ce que ça faisait du bien de retrouver cette complicité avec le croqueur de mort qu'elle croyait ironiquement mort croqueur depuis le temps.
La mère sembla enfin remarquer leur présence, pas de quoi lui en tenir rigueur, autant lui retourner son plus beau sourire, c'est bien plus agréable ainsi. Quant à ses remerciements évoqués, Roza ne lui répondit que par un silencieux hochement de tête, pour une fois qu'elle n'osait pas l'ouvrir pour déblatérer une connerie : c'était à marquer d'une pierre blanche. La deuxième doyenne bien silencieuse se présenta à la suite et l'encrée saisit alors l'occasion pour répondre sur le même ton : "Rroza, à votrre serrvice." Glissa t-elle tout bas en esquissant de sa main libre un pseudo salut militaire un peu foiré, une petite bêtise pas bien méchante, comme quoi, elle pouvait pas se retenir bien plus longtemps.
Lisandro brisa ensuite sa contemplation et la tatouée sursauta, comme sortie d’un mauvais rêve. "Hein ?" Qu'elle vienne dans ses bras ? Tous ses proches n'étaient pourtant pas sans savoir que pour que Roza se fondre dans une étreinte, il fallait bel et bien une paire de seins pour la réceptionner. L'encrée eut alors tout juste le temps d'arquer un sourcil qu'elle s'en retrouva la seconde d'après emprisonnée dans les bras du chilien. Quel con, sous le coup, l'étreinte la fit grimacer, elle n'avait pas le bras en écharpe pour rien ! Une balle lui ayant traversé l'épaule une dizaine de jour plutôt, l'ensemble était encore un peu douloureux. Le smack bien sonore eut étrangement le don de libérer un rire nerveux pour la boxeuse alors que ses pieds ne touchaient plus le sol, boxeuse qui, il faut le dire, était plutôt dur au mal. Ses années de tabassage, les torgnoles de Cheyenne, de Jackson, tout ses tatouages... il en fallait bien plus pour la faire hurler de douleur ! Ajoutez à l'équation la joie de retrouver ce grand con ainsi que l'émotion des retrouvailles de son meilleur ami des temps post-apocalyptique qu'elle vivait presque comme si c'était la sienne tellement elle aimait ce putain de mexicain... bref... elle était sur un nuage, un sacré nuage.
Retrouvant enfin le sol, elle fut aussitôt gratifier d'un ébouriffage de crinière, mèches qu'elle vint bien vite discipliner de nouveau du plat de la main dans un petit râle et un bien large sourire. "Ahahaha ! Pauv' con va, j'vais en rrressusciter Pinochet pourrr la peine !" Comment ne pas citer le plus grand dictateur d'Amérique du sud pour taquiner le chilien ? Ce même salaud qui avait fait son coup d'état au Chili un 11 septembre 1973, les "rumeurs", "avérées", signalaient que son acte était financé par la CIA Américaine, un 11 septembre, cette même date ou les américains étaient cette fois victime et non bourreau, que l'histoire est amusante, non ? En parlant d'histoire, April en vint à résumer bien rapidement le tragique événement que le lycée avait du subir en l'absence du Chilien, de quoi calmer aussitôt la folie de la tatouée qui se terra dans un mutisme certain en abaissant son petit museau en direction de ses rangers. Dès qu'on parlait du camp comme de sa chute, Roza n'en changeait rien à son attitude, c'était une bonne astuce pour la calmer quelques temps. Impossible de le nier, celle-ci était encore Rongée par le remord : celui de s'être faite attraper par leurs assaillants alors qu'elle avait filé discrètement et surtout sans aucune autorisation pour contourner le lycée afin de s'informer discrètement sur la position de l'ennemis. Une pensée qui se voulait stratégique pour le coup, malheureusement, cela avait déclenché les hostilités bien plus vite qu'elles ne se devaient. Peut-être que cela les avaient même déclenchées ? Peut-être qu'une autre fin était possible ? Allez savoir... Dans tous les cas, comment bien vivre la chose ? On se le demande, elle se le demande. De plus, Lisandro allait fatalement avoir de nombreuses questions sur le sujet, s'esquiver lui semblait alors être la meilleure des stratégies à mettre en place, elle tourna donc des talons dans un léger soupir à peine audible pour retourner à l’intérieur, sans un mot de plus, menton bien baissé.
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Re: Hopelessly.
Lun 14 Aoû 2017 - 14:06
Depuis plusieurs jours Mark avait l'impression d'être un robot, effectuant des actions sans réfléchir presque comme guidé par une autre entité. Mais le calme de l'instant et l'arrêt de la cavale l'avaient fait redescendre. Il était comme réveillé d'un cauchemar où toutes ses récentes amarres avaient lâchées, coulant au passage le radeau de survie qu'était le lycée.
Il fallait désormais reprendre à zéro, mais dans son malheur il avait gagné de la compagnie, il n'était plus seul et cela changé tout.
Roza et Calypso qu'il connaissait depuis plusieurs années, Eli l'ami des premiers jours au lycée, April celle qui l'a guidé dans sa nouvelle vie de lycéen et Jackson depuis peu. Cette petite bande se partageait le Georgetown, un hôtel comme un autre assez discret pour ne pas attirer l'attention des nouveaux rois de la ville.
Le docker avait investi une chambre au premier étage, dans un coin du bâtiment. Au préalable il avait soigneusement fouillé un peu partout et avait fini par tomber sur un vieux paquet de clopes, il en restait trois, il y avait même quelques allumettes et un grattoir. C'était le bon moment pour s'en griller une.
Sortant le paquet de sa poche il s'arrêta quelque instants devant la pancarte interdisant de fumer dans les chambres, dire qu'il y a quelques années c'était le tabac que la société combattait et que maintenant Mark ne connaissait pas une seule personne qui lui ferait une remarque sur cette absorption de nicotine. Les ennemis changent mais les combats restent.
Tranquillement installé à la fenêtre, le barbu craqua la première allumette qui s'éteignit instantanément suite à un mini coup de vent, pas grave pour cette fois. Nouvelle tentative, alors que le souffre rougit par la chaleur commença à produire sa première flammèche un geste trop rapide du géant ruina cette belle flambée, et hop un nouvel échec, cette fois plus inquiétant.
- "Putain....."
Dernière allumette...dernière chance. La cigarette au bec, Mark gratta l'allumette, la protégea du vent et lentement approcha son visage de la flamme si précieuse. Enfin il venait d'allumer sa tige de nicotine. Hors de question de la laisser s'éteindre, il devrait être attentif.
C'est donc tranquillement assis sur le rebord de sa fenêtre, le regard dans le ciel que le barbu entendit près de l'entrée un :
- "Maman"
C'était la voix du mexicain, mais de là où il se trouvait il ne voyait pas grand-chose. Il n'avait pas pu remarquer les deux nouvelles présences arrivées très peu de temps avant. En se contorsionnant un peu Mark pu apercevoir sa russe et April aux côtés d'Éli puis il entendit 2 autres voix sans pour autant en voir les propriétaires. Ni une ni deux Mark rangea le paquet dans sa poche pris rapidement la direction de l'extérieur. Une fois dans le hall d'entrée il put enfin apercevoir les nouveaux arrivants. Une belle plante qui devait être la destinatrice du "Maman" précédent puisque la seconde personne était Lisandro, un ancien du lycée que Mark n'avait que très rarement croisé.
Le docker vit Roza revenir à l'intérieur et il s'arrêta à son tour avant de sortir pour demander des explications à la russe :
- "Yo ! Je reconnais le type Lis...quelque chose, mais elle par contre ? C'est vraiment la mère d'Éli ?".
Dans le même temps il tapota l'épaule de la russe de son avant-bras, lui signifiant ainsi qui lui passait sa clope, autant la faire profiter.
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