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After all this time - ❤ Nolan & Ellora.
Lun 28 Aoû 2017 - 9:45
Chambre de Nolan
Août 2017, aux alentours de 22h30.
Août 2017, aux alentours de 22h30.
E
llora avait longuement hésité. Tournant en rond dans la toute petite chambre qui lui avait été attribuée, elle n'avait eu de cesse de se demander, encore et encore, s'il fallait qu'elle aille le voir. Nolan lui manquait. À un point qu'il était sans doute bien difficile d'imaginer. Mais de là à parvenir à franchir cette barrière qui s'était installée entre eux, c'était autre chose. Un coup oui, un coup non. La jeune fille n'avait de cesse de lister d'un côté les raisons qui la poussaient à le retrouver, et de l'autre celles qui lui hurlaient de rester là où elle se trouvait. Triste réalité, ils n'étaient en fin de compte plus que deux étrangers l'un pour l'autre, bien éloignés du couple aimant qu'ils avaient formé voilà des mois de cela. Elle avait changé. Lui aussi. Beaucoup trop sans doute pour ne serait-ce qu'espérer que les choses reprennent leur cours comme avant. Mais la vérité, c'était qu'elle en mourrait d'envie. Dans le fond qu'importe ce qui les opposait à présent, Ellora voulait voir Nolan, lui parler, et échanger ne serait-ce que quelques mots, loin de tout ce monde qui se trouvait au Ranch d'Issaquah. Mais déjà, parvenir à tenir une conversation en sa présence semblait presque relever de l'impossible tant les quelques échanges qu'ils avaient eu jusque là étaient restés des plus basiques.
La jeune femme avait parfaitement conscience que, si les choses en étaient là, c'était entièrement de sa faute à elle. Trop craintive, trop inquiète. Il y avait dès lors une différence affligeante entre ce qu'elle souhaitait et la manière dont elle agissait. Elle regrettait tant de ne pas avoir encore eu la force de retrouver un comportement normal avec lui. Plus encore, elle se détestait de lui imposer si souvent un silence, alors qu'il cherchait sans doute - sûrement - à briser cette distance qu'elle lui imposait. Sa manière d'agir était tellement éloignée de ce à quoi elle l'avait habitué que ç'en était désolant. Même dans les temps les plus durs, elle s'était toujours efforcée de paraître souriante, optimiste et ouverte avec lui. Alors, à présent qu'elle peinait à aligner deux mots sans se perdre dans un semi-mutisme involontaire, elle se trouvait bien honteuse d'avoir ne serait-ce que la prétention de vouloir ainsi le déranger à une telle heure. Depuis qu'il l'avait retrouvée - ou qu'ils s'étaient retrouvés, peut-être - il semblait se soucier tellement d'elle, peut-être plus encore qu'il ne faisait à l'époque, si toutefois cela était possible.
Et finalement, après de longues heures à tergiverser, sans même véritablement réaliser qu'elle avait quitté sa chambre, elle se retrouvait là, seule au beau milieu de ce couloir vide. Dépassant porte après porte les chambres des personnes composant le groupe auquel elle appartenait - ou presque -, elle tentait de se souvenir de ce qu'elle voulait lui dire. Elle cherchait à se remémorer les paroles auxquelles elle avait pensées, et qu'elle souhaitait lui dire. « Tu me manques », « J'ai besoin de toi », « Je suis désolée », « J'ai besoin de te parler », et tant d'autres variantes encore. Mais malgré tout, les choses étaient un peu en désordre dans son esprit. Plus elle se rapprochait de la chambre de Nolan, et plus son coeur battait vite, martelant plus fort dans sa poitrine à chacun de ses pas, jusqu'à ce qu'elle arrive devant la porte de bois qu'il lui avait montrée un peu plus tôt. Approchant son oreille, elle tenta de percevoir en vain le moindre son susceptible de la conforter dans son idée d'être venue, ou au contraire de lui signifier que c'était définitivement une mauvaise idée. Afin de s'avoir s'il était réveillé. S'il dormait. Peut-être même, sans doute, s'il était seul ou non. Et toujours avec cette crainte irraisonnée de le déranger. Approchant tout doucement sa main, elle tapa finalement quelques coups bien légers.
Voilà tout juste quelques heures qu'elle avait quitté l'infirmerie. Et cette première nuit toute seule, sans personne à côté d'elle, sans les quelques effets personnels qui pouvaient encore lui permettre de se rassurer, l'angoissait atrocement. A plus forte raison, sans doute, parce qu'elle se trouvait dans un lieu qui lui était inconnu. Et comme à chaque fois qu'elle avait peur, qu'elle se sentait triste ou complètement perdue, la première chose à laquelle elle pensait était de se réfugier dans les bras de celui qu'elle aimait tant. Chose qui lui avait été impossible de faire depuis qu'elle s'était perdue en forêt, ce triste jour de janvier. Car il était pour elle un repère, une épaule sur laquelle s'appuyer. Alors, sans doute était-ce aussi cela qui la rebutait. Elle n'était plus tout à fait la même personne que celle qu'il avait connue - et de plus aimée - voilà bien des mois de cela. Elle avait changé, elle avait grandi, et elle ne voulait plus qu'il garde à l'esprit qu'elle était uniquement une petite chose fragile qu'il devait protéger coûte que coûte. Oui, Ellora était fragile, c'était un fait. Et elle était de plus affaiblie, tant d'un point de vue physique que par la tristesse et la profonde solitude qu'elle ressentait au plus profond d'elle-même. Mais elle était également différente.
Perdue dans ses pensées, elle ne revint à la réalité que lorsque la porte s'ouvrit, laissant apparaître le jeune homme dans l'encadrement. Dès lors ses yeux s'écarquillèrent, profondément gênée de se trouver ainsi, droite face à lui, sans même réellement savoir ce qu'elle allait lui dire. « Nolan », prononça-t-elle du bout des lèvres, dans un murmure faible et hésitant. Et sa voix tremblait un peu, tandis que son regard fuyant ne parvenait plus vraiment à se poser où que ce soit. « Je n'aurais sans doute pas dû... », reprit-elle. « Il est tard. Pardonne-moi d'être venue ». Mais qu'importe ce qu'elle pouvait dire, elle ne partirait pas ; elle n'avait aucune envie de s'en aller. Baissant les yeux, il lui fallut toutes les peines du monde pour finalement réussir à s'ouvrir, à résumer en tout juste quatre mots ce qu'elle n'était encore parvenue à lui dire depuis qu'il l'avait retrouvée. Quoi qu'elle mourrait d'envie de le faire, ses mots semblaient coincés au fond de sa gorge. Peut-être comme si elle craignait de s'ouvrir à lui, de peur de voir remonter à la surface tant de choses enfouies au fond de son coeur. La peur de ne pas réussir à gérer les choses, sans doute. Ou peut-être celle de voir que malgré toute la gentillesse dont il faisait preuve, il souhaitait autre chose. Mais c'était impossible. Il ne pouvait pas en être ainsi, pas après toute la prévenance avec laquelle il s'occupait d'elle depuis son arrivée. Alors, finalement, elle mit de côté toutes ses peurs et ses appréhensions. Reportant ses yeux tristes vers lui, elle parvint finalement à lui dire ce qu'elle ressentait vraiment. « Tu me manques tellement ».
La jeune femme avait parfaitement conscience que, si les choses en étaient là, c'était entièrement de sa faute à elle. Trop craintive, trop inquiète. Il y avait dès lors une différence affligeante entre ce qu'elle souhaitait et la manière dont elle agissait. Elle regrettait tant de ne pas avoir encore eu la force de retrouver un comportement normal avec lui. Plus encore, elle se détestait de lui imposer si souvent un silence, alors qu'il cherchait sans doute - sûrement - à briser cette distance qu'elle lui imposait. Sa manière d'agir était tellement éloignée de ce à quoi elle l'avait habitué que ç'en était désolant. Même dans les temps les plus durs, elle s'était toujours efforcée de paraître souriante, optimiste et ouverte avec lui. Alors, à présent qu'elle peinait à aligner deux mots sans se perdre dans un semi-mutisme involontaire, elle se trouvait bien honteuse d'avoir ne serait-ce que la prétention de vouloir ainsi le déranger à une telle heure. Depuis qu'il l'avait retrouvée - ou qu'ils s'étaient retrouvés, peut-être - il semblait se soucier tellement d'elle, peut-être plus encore qu'il ne faisait à l'époque, si toutefois cela était possible.
Et finalement, après de longues heures à tergiverser, sans même véritablement réaliser qu'elle avait quitté sa chambre, elle se retrouvait là, seule au beau milieu de ce couloir vide. Dépassant porte après porte les chambres des personnes composant le groupe auquel elle appartenait - ou presque -, elle tentait de se souvenir de ce qu'elle voulait lui dire. Elle cherchait à se remémorer les paroles auxquelles elle avait pensées, et qu'elle souhaitait lui dire. « Tu me manques », « J'ai besoin de toi », « Je suis désolée », « J'ai besoin de te parler », et tant d'autres variantes encore. Mais malgré tout, les choses étaient un peu en désordre dans son esprit. Plus elle se rapprochait de la chambre de Nolan, et plus son coeur battait vite, martelant plus fort dans sa poitrine à chacun de ses pas, jusqu'à ce qu'elle arrive devant la porte de bois qu'il lui avait montrée un peu plus tôt. Approchant son oreille, elle tenta de percevoir en vain le moindre son susceptible de la conforter dans son idée d'être venue, ou au contraire de lui signifier que c'était définitivement une mauvaise idée. Afin de s'avoir s'il était réveillé. S'il dormait. Peut-être même, sans doute, s'il était seul ou non. Et toujours avec cette crainte irraisonnée de le déranger. Approchant tout doucement sa main, elle tapa finalement quelques coups bien légers.
Voilà tout juste quelques heures qu'elle avait quitté l'infirmerie. Et cette première nuit toute seule, sans personne à côté d'elle, sans les quelques effets personnels qui pouvaient encore lui permettre de se rassurer, l'angoissait atrocement. A plus forte raison, sans doute, parce qu'elle se trouvait dans un lieu qui lui était inconnu. Et comme à chaque fois qu'elle avait peur, qu'elle se sentait triste ou complètement perdue, la première chose à laquelle elle pensait était de se réfugier dans les bras de celui qu'elle aimait tant. Chose qui lui avait été impossible de faire depuis qu'elle s'était perdue en forêt, ce triste jour de janvier. Car il était pour elle un repère, une épaule sur laquelle s'appuyer. Alors, sans doute était-ce aussi cela qui la rebutait. Elle n'était plus tout à fait la même personne que celle qu'il avait connue - et de plus aimée - voilà bien des mois de cela. Elle avait changé, elle avait grandi, et elle ne voulait plus qu'il garde à l'esprit qu'elle était uniquement une petite chose fragile qu'il devait protéger coûte que coûte. Oui, Ellora était fragile, c'était un fait. Et elle était de plus affaiblie, tant d'un point de vue physique que par la tristesse et la profonde solitude qu'elle ressentait au plus profond d'elle-même. Mais elle était également différente.
Perdue dans ses pensées, elle ne revint à la réalité que lorsque la porte s'ouvrit, laissant apparaître le jeune homme dans l'encadrement. Dès lors ses yeux s'écarquillèrent, profondément gênée de se trouver ainsi, droite face à lui, sans même réellement savoir ce qu'elle allait lui dire. « Nolan », prononça-t-elle du bout des lèvres, dans un murmure faible et hésitant. Et sa voix tremblait un peu, tandis que son regard fuyant ne parvenait plus vraiment à se poser où que ce soit. « Je n'aurais sans doute pas dû... », reprit-elle. « Il est tard. Pardonne-moi d'être venue ». Mais qu'importe ce qu'elle pouvait dire, elle ne partirait pas ; elle n'avait aucune envie de s'en aller. Baissant les yeux, il lui fallut toutes les peines du monde pour finalement réussir à s'ouvrir, à résumer en tout juste quatre mots ce qu'elle n'était encore parvenue à lui dire depuis qu'il l'avait retrouvée. Quoi qu'elle mourrait d'envie de le faire, ses mots semblaient coincés au fond de sa gorge. Peut-être comme si elle craignait de s'ouvrir à lui, de peur de voir remonter à la surface tant de choses enfouies au fond de son coeur. La peur de ne pas réussir à gérer les choses, sans doute. Ou peut-être celle de voir que malgré toute la gentillesse dont il faisait preuve, il souhaitait autre chose. Mais c'était impossible. Il ne pouvait pas en être ainsi, pas après toute la prévenance avec laquelle il s'occupait d'elle depuis son arrivée. Alors, finalement, elle mit de côté toutes ses peurs et ses appréhensions. Reportant ses yeux tristes vers lui, elle parvint finalement à lui dire ce qu'elle ressentait vraiment. « Tu me manques tellement ».
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Re: After all this time - ❤ Nolan & Ellora.
Mar 29 Aoû 2017 - 16:32
After all this time
Nolan's bedroom | Issaquah Ranch
Août 2017 10:30 pm
Ellora était si différente de l'image innocente qu'il avait gardé d'elle en mémoire. Mais comment aurait-il pu en être autrement après tant de mois à devoir survivre, seule, sur les routes accentuées de l'Oregon ? L'état de faiblesse dans lequel elle se retrouvait piégée aujourd'hui était entièrement dû à sa propre négligence. Il n'avait pas su tenir parole. Il n'avait pas été en mesure d'assurer sa sécurité comme il avait pu le promettre à Earl, quelques heures avant son tragique décès et celui de sa femme. Il avait échoué, à tous les niveaux. A la ferme, après la ferme, avec Ruth, à Evergreen, bientôt au ranch... Il ne faisait qu'accumuler les erreurs sans jamais réussir à les admettre. Et de cette succession d’échecs, il se retrouvait encore une fois dans l'incapacité de se présenter à celle qui avait dérobé son cœur des années auparavant. Trop honteux, trop coupable. Tout ce qu'il voulait à présent, c'était se racheter. L'aider à se reconstruire et faire en sorte qu'elle ne soit plus jamais exposée au danger par sa faute. Nolan devait simplement trouver un moyen de se faire pardonner. Bien sûr, il avait tenté de lui parler depuis leurs retrouvailles, renouer le contact, mais le froid qui planait entre eux accentuait un peu plus le malaise déjà existant. Lui en voulait-elle profondément pour ses mots ? Sans l'ombre d'un doute. Ce qui expliquerait pourquoi leurs échanges se limitaient aux usages élémentaires. Et il ne pouvait pas lui en vouloir. Les rôles inversés, qui sait comment la rancœur de Nolan aurait pu agir. C'était stupide. Il était stupide...
Allongé sur le petit lit qu'on lui avait attribué dès son arrivée au ranch, Nolan fixait le mur depuis déjà plusieurs longues minutes. Ou peut-être était-il plus questions d'heures. Il n'en savait rien tant la notion du temps lui échappait ces derniers temps. Il ne trouvait pas le sommeil. Son esprit en ébullition n'avait de cesse de créer des suppositions toutes plus abracadabrantes les unes que les autres. Si bien, que cela en devenait insupportable. Si seulement toutes ces inquiétudes pouvaient s'envoler. Si seulement tout pouvait redevenir comme avant. Un rêve, qui en resterait un. Fermant les yeux, son visage se déforma peu à peu sous une culpabilité lacérante. En proie aux griffes du remord, Nolan pouvait à nouveau sentir ses yeux être piqués à vif par l’émotion. Une boule âpre se coinçant dans sa gorge au fil de ses idées noires. Ses erreurs étaient-elles seulement rattrapables ? Et si ce n'était pas le cas ? Et s'ils en étaient réduis à rester de parfaits étrangers jusqu'à la fin de leur sursis ? Nolan ne le supporterait pas. Il ne pourrait définitivement pas vivre avec ça. Pas survivre comme ça, pas sans elle.
Des petits coups contre la porte de sa chambre l'extirpèrent de ses lamentations silencieuses. Ces derniers s'étaient montrés si timide que Nolan aurait pu mettre ça sur le compte de son imagination débordante. Malgré tout, il se redressa, patientant quelques instants le regard rivé sur la porte en bois comme pour avoir une seconde confirmation de ce qu'il avait cru entendre. Rien. Ses espoirs l'arrachant à ses démons, Nolan se décida tout de même à enfiler un jean. Juste histoire d'être sûr – avait-il songé à présent légèrement vêtu. Main sur la poignée, il ouvrit avec appréhension la porte en y passant en premier sa tête. Jusqu'à y découvrir une Ellora sur le pallier. Plus électrisant encore qu'un coup de taser, Nolan agrippa le premier t-shirt qui traînait dans les environs pour l'enfiler aussi rapidement qu'il était possible de le concevoir. Ouvrant dès lors entièrement la porte de la pièce. « Ellora » murmura-t-il à son tour, à bout de souffle. « Tu peux venir à n'importe quelle heure. » lui assura-t-il alors qu'elle semblait à deux doigts de rebrousser chemin. Réajustant maladroitement son t-shirt, le regard de Nolan balaya avec nervosité les environs. Sans doute, par crainte d'être dérangé dans un moment aussi précieux par un survivant insomniaque. « Que se passe-t-il ? Tu as besoin de quelque chose ? » s’inquiéta-t-il ensuite, reportant tout son intérêt sur la brune en l'invitant d'un geste maladroit à entrer, si elle le souhaitait.
Le silence qu'elle lui imposa par la suite lui glaça le sang. Le laissant supposer le pire, à savoir : qu'elle venait lui annoncer une décision purement personnelle, comme celle de quitter le ranch une fois complètement rétablie. Bien qu'il avait tout fait depuis son arrivée pour lui permettre d'apprécier le cadre, Nolan redoutait encore que son...'amie', ne décide de s'en retourner à la vie sauvage. Le cœur battant à tout rompre dans sa cage thoracique, Nolan attendait les lèvres scellées l'heure de sa condamnation. Ce n'est que lorsqu'elle daigna enfin reporter son regard clair et rempli de tristesse dans le sien que Nolan réagit. Il ne pouvait pas la laisser prendre cette décision. Il ne pouvait pas la laisser partir sans même essayer de la retenir. Aussi haussa-t-il soudainement la voix, sans doute légèrement trop fort car ses premiers mots noyèrent immédiatement ceux timides d'Ellora. Les rendant alors totalement inaudibles pour Nolan. « Je suis désolé. » l'avait-il involontairement coupé, laissant ses mots puissants couvrir ceux de la brune. Il était désolé. Et il pourrait le lui répéter encore une fois si cela pouvait permettre de faire avancer les choses. Appuyé contre la commode de sa chambre afin que les tremblements de ses mains ne soient pas perceptibles, il reprit après une courte inspiration : « C'est pas ce que j'avais voulu. » Il était inutile de préciser de quoi exactement le brun était en train de parler. « Je ne t'ai pas abandonné. J-J'ai essayé de te retrouver. » lui assura-t-il avec une anxiété parfaitement audible dans chacun de ses mots qu'il painait à articuler correctement. « Mais j'ai échoué. » Il avait échoué. Et il l'avouait à haute voix. Devant la personne concernée. Pourtant il n'arrivait pas à la regarder. Se sachant parfaitement incapable de surmonter le jugement de son regard azurée.
Le voilà bien pitoyable, lui, l'agaçant Nolan Shelton. Toujours là pour avoir le mot de la fin. Toujours présent pour laisser ses propos acerbes rythmer le quotidien de ses compères. Et pourtant cette fois-ci totalement apeuré de ce que ces fameux mots pourraient engendrer entre eux. Après toute la douleur, qu'ils avaient déjà produit dans le passé. Le mal-être qui l'habitait actuellement pouvait se deviner à travers son expression déconstruite qu'il tentait vainement de masquer derrière l'une de ses mains. « J-J'ai besoin... Il faut que tu me pardonnes. » supplia-t-il d'une voix enrouée. Si lui se retrouvait dans l'incapacité de pouvoir se pardonner, Ellora devait le faire à sa place. Pourquoi fallait-il qu'il soit si égoïste... ?
Allongé sur le petit lit qu'on lui avait attribué dès son arrivée au ranch, Nolan fixait le mur depuis déjà plusieurs longues minutes. Ou peut-être était-il plus questions d'heures. Il n'en savait rien tant la notion du temps lui échappait ces derniers temps. Il ne trouvait pas le sommeil. Son esprit en ébullition n'avait de cesse de créer des suppositions toutes plus abracadabrantes les unes que les autres. Si bien, que cela en devenait insupportable. Si seulement toutes ces inquiétudes pouvaient s'envoler. Si seulement tout pouvait redevenir comme avant. Un rêve, qui en resterait un. Fermant les yeux, son visage se déforma peu à peu sous une culpabilité lacérante. En proie aux griffes du remord, Nolan pouvait à nouveau sentir ses yeux être piqués à vif par l’émotion. Une boule âpre se coinçant dans sa gorge au fil de ses idées noires. Ses erreurs étaient-elles seulement rattrapables ? Et si ce n'était pas le cas ? Et s'ils en étaient réduis à rester de parfaits étrangers jusqu'à la fin de leur sursis ? Nolan ne le supporterait pas. Il ne pourrait définitivement pas vivre avec ça. Pas survivre comme ça, pas sans elle.
Des petits coups contre la porte de sa chambre l'extirpèrent de ses lamentations silencieuses. Ces derniers s'étaient montrés si timide que Nolan aurait pu mettre ça sur le compte de son imagination débordante. Malgré tout, il se redressa, patientant quelques instants le regard rivé sur la porte en bois comme pour avoir une seconde confirmation de ce qu'il avait cru entendre. Rien. Ses espoirs l'arrachant à ses démons, Nolan se décida tout de même à enfiler un jean. Juste histoire d'être sûr – avait-il songé à présent légèrement vêtu. Main sur la poignée, il ouvrit avec appréhension la porte en y passant en premier sa tête. Jusqu'à y découvrir une Ellora sur le pallier. Plus électrisant encore qu'un coup de taser, Nolan agrippa le premier t-shirt qui traînait dans les environs pour l'enfiler aussi rapidement qu'il était possible de le concevoir. Ouvrant dès lors entièrement la porte de la pièce. « Ellora » murmura-t-il à son tour, à bout de souffle. « Tu peux venir à n'importe quelle heure. » lui assura-t-il alors qu'elle semblait à deux doigts de rebrousser chemin. Réajustant maladroitement son t-shirt, le regard de Nolan balaya avec nervosité les environs. Sans doute, par crainte d'être dérangé dans un moment aussi précieux par un survivant insomniaque. « Que se passe-t-il ? Tu as besoin de quelque chose ? » s’inquiéta-t-il ensuite, reportant tout son intérêt sur la brune en l'invitant d'un geste maladroit à entrer, si elle le souhaitait.
Le silence qu'elle lui imposa par la suite lui glaça le sang. Le laissant supposer le pire, à savoir : qu'elle venait lui annoncer une décision purement personnelle, comme celle de quitter le ranch une fois complètement rétablie. Bien qu'il avait tout fait depuis son arrivée pour lui permettre d'apprécier le cadre, Nolan redoutait encore que son...'amie', ne décide de s'en retourner à la vie sauvage. Le cœur battant à tout rompre dans sa cage thoracique, Nolan attendait les lèvres scellées l'heure de sa condamnation. Ce n'est que lorsqu'elle daigna enfin reporter son regard clair et rempli de tristesse dans le sien que Nolan réagit. Il ne pouvait pas la laisser prendre cette décision. Il ne pouvait pas la laisser partir sans même essayer de la retenir. Aussi haussa-t-il soudainement la voix, sans doute légèrement trop fort car ses premiers mots noyèrent immédiatement ceux timides d'Ellora. Les rendant alors totalement inaudibles pour Nolan. « Je suis désolé. » l'avait-il involontairement coupé, laissant ses mots puissants couvrir ceux de la brune. Il était désolé. Et il pourrait le lui répéter encore une fois si cela pouvait permettre de faire avancer les choses. Appuyé contre la commode de sa chambre afin que les tremblements de ses mains ne soient pas perceptibles, il reprit après une courte inspiration : « C'est pas ce que j'avais voulu. » Il était inutile de préciser de quoi exactement le brun était en train de parler. « Je ne t'ai pas abandonné. J-J'ai essayé de te retrouver. » lui assura-t-il avec une anxiété parfaitement audible dans chacun de ses mots qu'il painait à articuler correctement. « Mais j'ai échoué. » Il avait échoué. Et il l'avouait à haute voix. Devant la personne concernée. Pourtant il n'arrivait pas à la regarder. Se sachant parfaitement incapable de surmonter le jugement de son regard azurée.
Le voilà bien pitoyable, lui, l'agaçant Nolan Shelton. Toujours là pour avoir le mot de la fin. Toujours présent pour laisser ses propos acerbes rythmer le quotidien de ses compères. Et pourtant cette fois-ci totalement apeuré de ce que ces fameux mots pourraient engendrer entre eux. Après toute la douleur, qu'ils avaient déjà produit dans le passé. Le mal-être qui l'habitait actuellement pouvait se deviner à travers son expression déconstruite qu'il tentait vainement de masquer derrière l'une de ses mains. « J-J'ai besoin... Il faut que tu me pardonnes. » supplia-t-il d'une voix enrouée. Si lui se retrouvait dans l'incapacité de pouvoir se pardonner, Ellora devait le faire à sa place. Pourquoi fallait-il qu'il soit si égoïste... ?
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Re: After all this time - ❤ Nolan & Ellora.
Mar 29 Aoû 2017 - 23:46
Chambre de Nolan
Août 2017, aux alentours de 22h30.
Août 2017, aux alentours de 22h30.
T
andis que son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine, Ellora pouvait sentir les pulsations de ses veines résonner contre ses tempes. Debout face à cette porte de chêne contre laquelle elle venait de toquer tout doucement, elle se trouvait bien petite, et bien honteuse. Pas tout à fait certaine de ce qu'elle venait faire là, ni même de ce qu'elle comptait dire - si toutefois la porte s'ouvrait -, elle tentait de calmer ses craintes irraisonnées et ses appréhensions, du mieux qu'il lui était possible de le faire. Après tout, elle connaissait Nolan. Sa façon d'être, ses réactions. En vérité elle tentait simplement de s'en convaincre, car il serait sans doute plus juste de dire qu'elle l'avait connu. Ellora connaissait le Nolan de Redmond, et celui qui avait vécu avec elle plusieurs mois durant, à la ferme de sa famille. Mais elle ne connaissait absolument rien de l'homme qu'il était aujourd'hui. Encore moins de ce qu'il avait pu vivre depuis son départ. Et plus que tout, elle ne pouvait pas estimer à quel point il avait pu changer. Tout comme elle ne parvenait pas mesurer ô combien elle aussi pouvait être différente. Il était toujours difficile de juger véritablement quelqu'un, et plus encore de se juger soi-même.
A deux doigts de rebrousser chemin, elle se fit véritablement violence pour ne pas bouger d'un pouce, espérant de tout son coeur qu'il se trouvait à l'intérieur de cette chambre, et qu'il finirait par lui ouvrir. Finalement, sa témérité paya. Quelques minutes plus tard la porte s'ouvrit. Nolan était là, surpris, sans doute, de la trouver sur le pas de sa porte à une telle heure. Elle bafouilla quelques paroles désolées, s'excusant de le déranger, considérant qu'il aurait sans doute été plus judicieux de remettre à plus tard cette visite. Mais il la reprit bien vite, lui assurant le contraire et affirmant immédiatement qu'elle était la bienvenue, qu'importe l'heure ou le moment. La jeune femme sourit doucement tout en gardant le silence, jusqu'à ce qu'il la questionne de nouveau. « Non... non, je n'ai besoin de rien », répondit-elle distraitement, sans pour autant parvenir à le regarder.
D'un léger mouvement il la convia à entrer, mais elle ne bougea pas pendant quelques secondes, bien trop gênée pour savoir véritablement ce qu'elle devait faire. Pourtant, elle savait qu'elle n'aurait pas dû être aussi hésitante, pas avec lui. Pour autant, il lui était bien difficile d'être à l'aise en sa présence, sans doute à cause de tous les non-dits qu'il y avait entre eux et la distance qui ne parvenait pas à s'effacer. Alors, bien qu'elle se décida à passer le pas de sa porte, de longues minutes s'écoulèrent sans qu'elle ne parvienne à articuler quoi que ce soit. Grâce à quelques pas hésitants elle était entrée dans la toute petite pièce qui lui servait de chambre, et immédiatement son regard se focalisa sur à peu près tout ce qui était à sa portée. Les murs, la fenêtre, son lit. Et les quelques affaires personnelles qui lui appartenaient. Tout sauf Nolan, qui se tenait non loin d'elle, appuyé contre sa commode. Pourtant, elle avait parfaitement conscience qu'elle ne pourrait pas indéfiniment l'ignorer. Plus encore il lui devenait particulière difficile de faire abstraction de ce besoin qu'elle avait d'être à ses côtés. Au moins ça. Etre là, avec lui.
Alors elle prit son courage à deux mains et essaya de formuler la première chose qui lui venait à l'esprit, lorsqu'il était question de lui dire ce qu'elle ressentait. Et tandis qu'elle lui avouait qu'il lui manquait, il s'empressa de prendre la parole, masquant les quelques mots murmurés de la jeune fille par une voix bien plus forte et décidée. Il était désolé. Les yeux d'Ellora s'écarquillèrent, alors qu'elle tentait de comprendre. Bien vite tout se fit plus clair, et le regard de la jeune femme s'assombrit, bien plus triste et affligé qu'il ne l'était ne serait-ce que quelques minutes auparavant. Se souvenir de ce qui s'était passé entre eux, de la douleur qu'elle avait ressentie et de la fin de leur histoire, n'eut pour effet que de réussir à la faire se refermer un peu plus sur elle-même. Et, machinalement, elle recula d'un pas, redoutant de devoir se souvenir de ces moments si douloureux qu'elle avait passé. Aussi baissa-t-elle la tête, espérant de tout coeur qu'il ne poursuivrait pas. Mais ce fut pourtant ce qu'il fit. Elle secoua la tête de droite à gauche, comme pour ne rien entendre, alors que ses cheveux si abimés suivaient ses mouvements.
Et contre son gré elle dû replonger dans les souvenirs de cette douloureuse journée de janvier. En lui exposant ses remords, Nolan la forçait à se souvenir. Aussi ne répondit-elle rien au départ, la tête basse et boule d'angoisse au fond de son ventre. Elle ne releva la tête que lorsqu'il lui affirma avoir besoin de son pardon, interpellée - et inquiète - en entendant sa voix déformée par les tourments. Elle releva alors brusquement la tête, sans comprendre de quoi il parlait, et posa finalement son regard sur lui. Cela eu pour effet de lui glacer l'échine. Le voir ainsi, si tourmenté et suppliant, fut bien suffisant pour la faire trembler. Cette vision lui brisait le coeur, une nouvelle fois. Inquiète et désemparée, elle scrutait son visage et chacun de ses gestes, la moindre petite chose. Et une profonde détresse s'empara d'elle.
Plus que tout elle voulait lui répondre, lui assurer qu'elle ne lui en voulait pas, lui « pardonner », même, puisque c'était ce qu'il lui demandait. Mais elle ne parvenait plus à parler, la gorge serrée et les larmes au bord des yeux. Et tandis que celles-ci commençaient à glisser le long de ses joues pâles et creuses, elle brisa la distance qu'il y avait entre eux aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient. Ellora se jeta dans ses bras, se serrant contre lui aussi fort qu'il lui était possible de le faire. « Arrête », murmura-t-elle à son oreille, la voix paniquée et à son tour suppliante. « Arrête de te faire ça, je t'en supplie Nolan, arrête... ». S'agrippant à lui aussi fort qu'elle le pouvait, elle déposa rapidement ses lèvres au creux de son cou, totalement impuissante face à sa détresse. Sans même se rendre compte qu'elle pleurait contre lui, tremblant de toutes ses forces.
Ellora ne sut réellement combien de temps ils étaient restés ainsi. De longues minutes, sans doute. Et dès que ses sanglots se calmèrent un peu, elle entreprit de poursuivre. « Tu n'as rien échoué du tout. C'est moi ». Finalement elle s'écarta, essuyant de ses doigts fins les larmes qui ruisselaient toujours sur son visage. « Je ne voulais pas m'en aller, je te le jure... J'ai essayé de revenir... mais il y avait trop de neige, et je tournais en rond ». Complètement perdue face à la discussion qu'ils avaient entamée et à laquelle elle n'était absolument pas préparée, Ellora tentait malgré tout d'ordonner les quelques mots qu'elle parvenait à prononcer. « J'ai été imprudente, ce jour-là ». Elle n'aurait pas dû s'éloigner. Plus encore elle n'aurait pas dû quitter l'endroit où ils avaient trouvé refuge. Il lui aurait pourtant suffit de se mettre dans un coin, et se faire toute petite, plutôt que de chercher à trop en faire en s'éloignant. « Je voulais t'aider », elle insista vraiment sur cette phrase. « Et je le veux toujours, si bien sûr, toi tu veux toujours de moi ». Recroquevillée sur elle-même, c'était à son tour de le supplier du regard. Sans doute était-ce bien audacieux de lui demander tout cela, alors qu'elle n'avait pas réussi à ne serait-ce que tenir une véritable conversation avec lui depuis qu'elle était arrivée. « Tu me manques. Tu me manques atrocement. C'est ça que j'étais venue te dire. Que tu me manques, et que j'ai besoin de toi ».
A deux doigts de rebrousser chemin, elle se fit véritablement violence pour ne pas bouger d'un pouce, espérant de tout son coeur qu'il se trouvait à l'intérieur de cette chambre, et qu'il finirait par lui ouvrir. Finalement, sa témérité paya. Quelques minutes plus tard la porte s'ouvrit. Nolan était là, surpris, sans doute, de la trouver sur le pas de sa porte à une telle heure. Elle bafouilla quelques paroles désolées, s'excusant de le déranger, considérant qu'il aurait sans doute été plus judicieux de remettre à plus tard cette visite. Mais il la reprit bien vite, lui assurant le contraire et affirmant immédiatement qu'elle était la bienvenue, qu'importe l'heure ou le moment. La jeune femme sourit doucement tout en gardant le silence, jusqu'à ce qu'il la questionne de nouveau. « Non... non, je n'ai besoin de rien », répondit-elle distraitement, sans pour autant parvenir à le regarder.
D'un léger mouvement il la convia à entrer, mais elle ne bougea pas pendant quelques secondes, bien trop gênée pour savoir véritablement ce qu'elle devait faire. Pourtant, elle savait qu'elle n'aurait pas dû être aussi hésitante, pas avec lui. Pour autant, il lui était bien difficile d'être à l'aise en sa présence, sans doute à cause de tous les non-dits qu'il y avait entre eux et la distance qui ne parvenait pas à s'effacer. Alors, bien qu'elle se décida à passer le pas de sa porte, de longues minutes s'écoulèrent sans qu'elle ne parvienne à articuler quoi que ce soit. Grâce à quelques pas hésitants elle était entrée dans la toute petite pièce qui lui servait de chambre, et immédiatement son regard se focalisa sur à peu près tout ce qui était à sa portée. Les murs, la fenêtre, son lit. Et les quelques affaires personnelles qui lui appartenaient. Tout sauf Nolan, qui se tenait non loin d'elle, appuyé contre sa commode. Pourtant, elle avait parfaitement conscience qu'elle ne pourrait pas indéfiniment l'ignorer. Plus encore il lui devenait particulière difficile de faire abstraction de ce besoin qu'elle avait d'être à ses côtés. Au moins ça. Etre là, avec lui.
Alors elle prit son courage à deux mains et essaya de formuler la première chose qui lui venait à l'esprit, lorsqu'il était question de lui dire ce qu'elle ressentait. Et tandis qu'elle lui avouait qu'il lui manquait, il s'empressa de prendre la parole, masquant les quelques mots murmurés de la jeune fille par une voix bien plus forte et décidée. Il était désolé. Les yeux d'Ellora s'écarquillèrent, alors qu'elle tentait de comprendre. Bien vite tout se fit plus clair, et le regard de la jeune femme s'assombrit, bien plus triste et affligé qu'il ne l'était ne serait-ce que quelques minutes auparavant. Se souvenir de ce qui s'était passé entre eux, de la douleur qu'elle avait ressentie et de la fin de leur histoire, n'eut pour effet que de réussir à la faire se refermer un peu plus sur elle-même. Et, machinalement, elle recula d'un pas, redoutant de devoir se souvenir de ces moments si douloureux qu'elle avait passé. Aussi baissa-t-elle la tête, espérant de tout coeur qu'il ne poursuivrait pas. Mais ce fut pourtant ce qu'il fit. Elle secoua la tête de droite à gauche, comme pour ne rien entendre, alors que ses cheveux si abimés suivaient ses mouvements.
Et contre son gré elle dû replonger dans les souvenirs de cette douloureuse journée de janvier. En lui exposant ses remords, Nolan la forçait à se souvenir. Aussi ne répondit-elle rien au départ, la tête basse et boule d'angoisse au fond de son ventre. Elle ne releva la tête que lorsqu'il lui affirma avoir besoin de son pardon, interpellée - et inquiète - en entendant sa voix déformée par les tourments. Elle releva alors brusquement la tête, sans comprendre de quoi il parlait, et posa finalement son regard sur lui. Cela eu pour effet de lui glacer l'échine. Le voir ainsi, si tourmenté et suppliant, fut bien suffisant pour la faire trembler. Cette vision lui brisait le coeur, une nouvelle fois. Inquiète et désemparée, elle scrutait son visage et chacun de ses gestes, la moindre petite chose. Et une profonde détresse s'empara d'elle.
Plus que tout elle voulait lui répondre, lui assurer qu'elle ne lui en voulait pas, lui « pardonner », même, puisque c'était ce qu'il lui demandait. Mais elle ne parvenait plus à parler, la gorge serrée et les larmes au bord des yeux. Et tandis que celles-ci commençaient à glisser le long de ses joues pâles et creuses, elle brisa la distance qu'il y avait entre eux aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient. Ellora se jeta dans ses bras, se serrant contre lui aussi fort qu'il lui était possible de le faire. « Arrête », murmura-t-elle à son oreille, la voix paniquée et à son tour suppliante. « Arrête de te faire ça, je t'en supplie Nolan, arrête... ». S'agrippant à lui aussi fort qu'elle le pouvait, elle déposa rapidement ses lèvres au creux de son cou, totalement impuissante face à sa détresse. Sans même se rendre compte qu'elle pleurait contre lui, tremblant de toutes ses forces.
Ellora ne sut réellement combien de temps ils étaient restés ainsi. De longues minutes, sans doute. Et dès que ses sanglots se calmèrent un peu, elle entreprit de poursuivre. « Tu n'as rien échoué du tout. C'est moi ». Finalement elle s'écarta, essuyant de ses doigts fins les larmes qui ruisselaient toujours sur son visage. « Je ne voulais pas m'en aller, je te le jure... J'ai essayé de revenir... mais il y avait trop de neige, et je tournais en rond ». Complètement perdue face à la discussion qu'ils avaient entamée et à laquelle elle n'était absolument pas préparée, Ellora tentait malgré tout d'ordonner les quelques mots qu'elle parvenait à prononcer. « J'ai été imprudente, ce jour-là ». Elle n'aurait pas dû s'éloigner. Plus encore elle n'aurait pas dû quitter l'endroit où ils avaient trouvé refuge. Il lui aurait pourtant suffit de se mettre dans un coin, et se faire toute petite, plutôt que de chercher à trop en faire en s'éloignant. « Je voulais t'aider », elle insista vraiment sur cette phrase. « Et je le veux toujours, si bien sûr, toi tu veux toujours de moi ». Recroquevillée sur elle-même, c'était à son tour de le supplier du regard. Sans doute était-ce bien audacieux de lui demander tout cela, alors qu'elle n'avait pas réussi à ne serait-ce que tenir une véritable conversation avec lui depuis qu'elle était arrivée. « Tu me manques. Tu me manques atrocement. C'est ça que j'étais venue te dire. Que tu me manques, et que j'ai besoin de toi ».
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Re: After all this time - ❤ Nolan & Ellora.
Mer 6 Sep 2017 - 23:26
After all this time
Nolan's bedroom | Issaquah Ranch
Août 2017 10:30 pm
Elle n'avait besoin de rien. Tels étaient les mots lacérants qu'elle avait prononcé en guise de réponse à sa première interrogation. Sans même le regarder. Sans même chercher à agripper ses prunelles angoissées de ses iris opalins dans lesquels il avait toujours aimé se noyer. Un détail qui ébranla un peu plus l'assurance de Nolan en proie à toutes sortes de spéculations. Le pire était pourtant à venir. D'un geste, il l'avait machinalement convié à se joindre à lui dans sa chambre. Une invitation qu'il regretta amèrement en la voyant immobile sur le pallier. Face à une telle hésitation révélatrice, un rictus peiné teinta sa mine déconfite. Les doigts de sa main tendue se replièrent peu à peu sur eux-mêmes, conscient de l'erreur qu'il venait de commettre. Ou plutôt de la naïveté dont il venait de faire preuve, lui, l'irascible Nolan Shelton qui avait réponse à tout. Lui qui se sentait constamment au dessus des autres, au dessus des règles. Par sa simple présence, Ellora contredisait tout ce qu'il prétendait être. Comme déstabilisé par sa non-réaction, une bille de détresse se forma au milieu de sa gorge, obstruant cette dernière pour en retenir le moindre son. Et d'un tremblement de paupières inconscient, il se détourna lentement d'elle pour se placer dans un coin de la pièce où il ne la gênerait pas de par sa présence. Quand elle daigna finalement entrer, Nolan se contenta de garder le silence. Peu désireux de commettre à nouveau une maladresse qui engendrerait son départ.
Le silence pris alors possession des lieux. Lourd dans son poids et terriblement pénible dans sa forme. Sans qu'aucun des deux ne sachent comment déjouer cet embarras dans lequel ils venaient tout juste de s'engluer. Le plus insoutenable n'était pourtant pas le calme ou les théories rocambolesques qui fleurissaient de ses craintes, non, c'était bien les efforts qu'Ellora fournissait pour ne pas avoir à soutenir son regard affolé. Car Nolan la regardait, comme il l'avait toujours fait. Peut-être même, avec encore plus d'insistance qu'à une certaine époque. Être disposé à pouvoir la contempler lui avait manqué. Jamais Nolan ne s'était lassé de se perdre le long des traits sculptés de son visage. Son engouement à vouloir la consumer du regard ne semblait pourtant pas être chose partagée. Nolan aurait du prendre le temps de se raser, se couper les cheveux. Ou au moins, de se débarbouiller un minimum avant de songer à se présenter à elle. Peut-être que les réticences d'Ellora provenaient davantage de sa négligence physique que d'une volonté propre à vouloir le blesser. Car elle le blessait, en agissant de la sorte. A nouveau, une chaleur désagréable se dégagea de son cœur. Montant bien trop vite à ses yeux pour qu'un simple hochement de tête ne parvienne à contrer cette seconde vague émotionnelle qui humidifia peu à peu ses yeux. Il faisait décidément tout de travers.
Au bout du compte, c'est Nolan qui brisa le jeu du Roi du silence. Ne supportant plus ses esquives répétitives de regard qui ne semblaient vouloir prendre fin. Il était désolé. Pour ce qu'il avait fait et ce qu'il était à nouveau en train de faire. Il pouvait constater les effets néfastes que ses paroles avaient sur Ellora et pourtant il continuait. Enchérissant encore et encore. Incapable de s'arrêter en si bon chemin maintenant qu'il avait trouvé la bravoure insoupçonnée en lui pour déterrer leur passé. Dès l'instant où elle l'avait quitté, sa vie était devenue un Enfer. Ellora ne pouvait même pas se douter d'un quart des erreurs qu'il avait pu commettre. Pour ces fautes, ces lâchetés, il avait besoin d'être pardonné. Nolan avait beau se montrer étanche aux remarques qu'on lui faisait à longueur de journée, inébranlable face aux murmures que certains membres du ranch proféraient dans son dos... Mais Nolan ne l'était pas. Les critiques l'affligeaient. Les accusations injustifiés le heurtaient. Contrairement aux apparences, Nolan était bel et bien humain. Alors était-ce trop demander qu'une personne soit réellement au courant de toutes ces peines ? Était-ce se montrer égoïste que de partager ses chagrins à une personne tout aussi bouleversée qu'il pouvait l'être ? Était-ce trop, d'attendre un peu d'aide ? Nolan voulait qu'au moins Ellora sache. Elle avait toujours été là. Dans son cœur, dans sa tête. La jeune blackbird avait la capacité de pouvoir mettre un terme à son agonie, ce qu'elle fit, en réduisant la distance qui les séparait.
Et même si ses mains cramponnées n'avait pas bougé de la commode en bois vernis sur laquelle il était appuyé... Et même si son regard était resté le même, terne et soumis aux lames de la culpabilité... Son corps tout entier se relâcha dès l'instant où les bras d'Ellora se placèrent autour de son cou, doucereux comme ils avaient pu l'être dans ses souvenirs. Elle n'avait eu qu'un mot à dire, 'arrête' et Nolan cessa de se torturer inutilement. Avec une docilité remarquable, il laissa à son tour ses bras hésitants se refermer autour de sa fine taille. Filant adroitement sous sa veste de cuir, au centre de son dos, pour y redécouvrir ses dorsaux oubliés. Nolan redécouvrait cette sensation si particulière qu'était la chaleur d'un corps sous ses mains, leurs respirations désorganisées se contredisant encore et encore malgré tous ses efforts de coordination. Puis ses lèvres. Ses lèvres qu'il n'avait pas encore eu l'audace de capturer, tombant dans son cou pour lui en arracher un soupire vaincu. Les quelques minutes d'étreinte qu'elle lui avait accordé ne furent pas suffisantes pour qu'il retrouve entièrement ses marques. Pourtant il ne chercha pas à la retenir contre lui quand elle se dégagea. De ses pouces, il l'aida à essuyer ses larmes, anciennes et naissantes. L'écoutant lui confier, comme il avait pu le faire un peu plus tôt, ses démons les plus profonds. Leurs regrets étaient si partagés. Bien sûr qu'il voulait encore d'elle. Il ne parvenait même pas à saisir comment elle pouvait encore en douter. Tous semblaient conscients de l'amour qu'il portait envers la nouvelle arrivante, sans qu'il n'ait eu besoin de leur dire. Carmen la première. Pourtant la principale concernée l'ignorerait ? L'amour rendait aveugle, c'était un fait. Face à ses derniers mots, son cœur se resserra dans sa poitrine et bien vite, ses épaules autrefois tombantes se redressèrent. Solide, soucieux et prêt à reprendre la place qu'il avait autrefois. Celle d'un protecteur, celle d'un homme épris d'une femme plus que de raison. Elle avait besoin de lui et il répondrait présent, pour elle. « Je suis là... Tu es en sécurité ici. Tu n'as plus à t'en faire pour ça. » annonça-t-il d'une voix encore légèrement enrouée, engendrant à son tour une tendre étreinte qu'il espérait aussi bienfaisante que la première.
Les yeux clos, il resserra peu à peu le cocon de réconfort qu'il avait créé autour d'elle à l'aide de ses bras. Remontant l'une de ses paumes jusqu'à l’arrière de sa tête, en fouissant son visage dans son cou, sur son épaule. Ignorant les multiples nœuds qui l'empêchaient d'apprécier la douceur de sa chevelure brune, ça n'avait aucune importance. Rien, n'avait plus d'importance que le fait qu'elle se trouvait là avec lui. « Je t'aime. » lui avait-il murmuré à la fin d'un souffle. Deux mots faiblement prononcés, avec conviction et précipitation. « Je t'aime tellement. » avoua-t-il ensuite à la manière d'une fatalité. Comme si cela pouvait être un mal d'aimer autant. Et ça l'était. N'importe qui pourrait l'affirmer. Ludwig était important, Elena l'était d'autant plus, mais Ellora... Ellora était vitale. « J'espère que tu n'en avais jamais douté. »
Le silence pris alors possession des lieux. Lourd dans son poids et terriblement pénible dans sa forme. Sans qu'aucun des deux ne sachent comment déjouer cet embarras dans lequel ils venaient tout juste de s'engluer. Le plus insoutenable n'était pourtant pas le calme ou les théories rocambolesques qui fleurissaient de ses craintes, non, c'était bien les efforts qu'Ellora fournissait pour ne pas avoir à soutenir son regard affolé. Car Nolan la regardait, comme il l'avait toujours fait. Peut-être même, avec encore plus d'insistance qu'à une certaine époque. Être disposé à pouvoir la contempler lui avait manqué. Jamais Nolan ne s'était lassé de se perdre le long des traits sculptés de son visage. Son engouement à vouloir la consumer du regard ne semblait pourtant pas être chose partagée. Nolan aurait du prendre le temps de se raser, se couper les cheveux. Ou au moins, de se débarbouiller un minimum avant de songer à se présenter à elle. Peut-être que les réticences d'Ellora provenaient davantage de sa négligence physique que d'une volonté propre à vouloir le blesser. Car elle le blessait, en agissant de la sorte. A nouveau, une chaleur désagréable se dégagea de son cœur. Montant bien trop vite à ses yeux pour qu'un simple hochement de tête ne parvienne à contrer cette seconde vague émotionnelle qui humidifia peu à peu ses yeux. Il faisait décidément tout de travers.
Au bout du compte, c'est Nolan qui brisa le jeu du Roi du silence. Ne supportant plus ses esquives répétitives de regard qui ne semblaient vouloir prendre fin. Il était désolé. Pour ce qu'il avait fait et ce qu'il était à nouveau en train de faire. Il pouvait constater les effets néfastes que ses paroles avaient sur Ellora et pourtant il continuait. Enchérissant encore et encore. Incapable de s'arrêter en si bon chemin maintenant qu'il avait trouvé la bravoure insoupçonnée en lui pour déterrer leur passé. Dès l'instant où elle l'avait quitté, sa vie était devenue un Enfer. Ellora ne pouvait même pas se douter d'un quart des erreurs qu'il avait pu commettre. Pour ces fautes, ces lâchetés, il avait besoin d'être pardonné. Nolan avait beau se montrer étanche aux remarques qu'on lui faisait à longueur de journée, inébranlable face aux murmures que certains membres du ranch proféraient dans son dos... Mais Nolan ne l'était pas. Les critiques l'affligeaient. Les accusations injustifiés le heurtaient. Contrairement aux apparences, Nolan était bel et bien humain. Alors était-ce trop demander qu'une personne soit réellement au courant de toutes ces peines ? Était-ce se montrer égoïste que de partager ses chagrins à une personne tout aussi bouleversée qu'il pouvait l'être ? Était-ce trop, d'attendre un peu d'aide ? Nolan voulait qu'au moins Ellora sache. Elle avait toujours été là. Dans son cœur, dans sa tête. La jeune blackbird avait la capacité de pouvoir mettre un terme à son agonie, ce qu'elle fit, en réduisant la distance qui les séparait.
Et même si ses mains cramponnées n'avait pas bougé de la commode en bois vernis sur laquelle il était appuyé... Et même si son regard était resté le même, terne et soumis aux lames de la culpabilité... Son corps tout entier se relâcha dès l'instant où les bras d'Ellora se placèrent autour de son cou, doucereux comme ils avaient pu l'être dans ses souvenirs. Elle n'avait eu qu'un mot à dire, 'arrête' et Nolan cessa de se torturer inutilement. Avec une docilité remarquable, il laissa à son tour ses bras hésitants se refermer autour de sa fine taille. Filant adroitement sous sa veste de cuir, au centre de son dos, pour y redécouvrir ses dorsaux oubliés. Nolan redécouvrait cette sensation si particulière qu'était la chaleur d'un corps sous ses mains, leurs respirations désorganisées se contredisant encore et encore malgré tous ses efforts de coordination. Puis ses lèvres. Ses lèvres qu'il n'avait pas encore eu l'audace de capturer, tombant dans son cou pour lui en arracher un soupire vaincu. Les quelques minutes d'étreinte qu'elle lui avait accordé ne furent pas suffisantes pour qu'il retrouve entièrement ses marques. Pourtant il ne chercha pas à la retenir contre lui quand elle se dégagea. De ses pouces, il l'aida à essuyer ses larmes, anciennes et naissantes. L'écoutant lui confier, comme il avait pu le faire un peu plus tôt, ses démons les plus profonds. Leurs regrets étaient si partagés. Bien sûr qu'il voulait encore d'elle. Il ne parvenait même pas à saisir comment elle pouvait encore en douter. Tous semblaient conscients de l'amour qu'il portait envers la nouvelle arrivante, sans qu'il n'ait eu besoin de leur dire. Carmen la première. Pourtant la principale concernée l'ignorerait ? L'amour rendait aveugle, c'était un fait. Face à ses derniers mots, son cœur se resserra dans sa poitrine et bien vite, ses épaules autrefois tombantes se redressèrent. Solide, soucieux et prêt à reprendre la place qu'il avait autrefois. Celle d'un protecteur, celle d'un homme épris d'une femme plus que de raison. Elle avait besoin de lui et il répondrait présent, pour elle. « Je suis là... Tu es en sécurité ici. Tu n'as plus à t'en faire pour ça. » annonça-t-il d'une voix encore légèrement enrouée, engendrant à son tour une tendre étreinte qu'il espérait aussi bienfaisante que la première.
Les yeux clos, il resserra peu à peu le cocon de réconfort qu'il avait créé autour d'elle à l'aide de ses bras. Remontant l'une de ses paumes jusqu'à l’arrière de sa tête, en fouissant son visage dans son cou, sur son épaule. Ignorant les multiples nœuds qui l'empêchaient d'apprécier la douceur de sa chevelure brune, ça n'avait aucune importance. Rien, n'avait plus d'importance que le fait qu'elle se trouvait là avec lui. « Je t'aime. » lui avait-il murmuré à la fin d'un souffle. Deux mots faiblement prononcés, avec conviction et précipitation. « Je t'aime tellement. » avoua-t-il ensuite à la manière d'une fatalité. Comme si cela pouvait être un mal d'aimer autant. Et ça l'était. N'importe qui pourrait l'affirmer. Ludwig était important, Elena l'était d'autant plus, mais Ellora... Ellora était vitale. « J'espère que tu n'en avais jamais douté. »
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Re: After all this time - ❤ Nolan & Ellora.
Jeu 7 Sep 2017 - 21:02
Chambre de Nolan
Août 2017, aux alentours de 22h30.
Août 2017, aux alentours de 22h30.
L
a distance qu'il y avait entre eux lui était insupportable. Et tandis qu'il réclamait son pardon, qu'il l'implorait, même, afin qu'elle accepte de lui accorder son indulgence, la jeune femme se jeta contre lui, encerclant son cou de ses bras, comme s'il était ici question de la chose la plus naturelle au monde. Et quelle ne fut pas sa joie lorsqu'il répondit à son étreinte, alors qu'il l'enlaçait de ses bras protecteurs. Les minutes s'écoulèrent, apaisantes et réparatrices, jusqu'à ce qu'il parvienne à mettre un terme à ses peurs et lui assure qu'il était là, pour elle, et qu'à présent elle serait en sécurité. « On ne se quittera plus ? », prononça-t-elle de sa voix teintée d'appréhension. « Je veux qu'on reste ensemble, qu'on ne soit plus jamais séparés ». Sa voix était rapide, angoissée. Elle ferait ce qu'il voudrait, tant que cela lui permettrait de rester à ses côtés. Plus que tout au monde elle souhaitait que les choses redeviennent comme avant. « Tu m'as tellement manqué ». C'était une évidence. « Ta voix m'a manquée ». Tout comme ses regards affectueux, ses gestes d'attention et les mots, doux et tendres, qu'il lui avait si souvent murmurés. Alors, lovée ainsi contre lui, elle appréciait chacun de ses gestes, et chacune de ses paroles, apaisée dans ses bras et profondément touchée par la sincérité avec laquelle il lui parlait.
Quand il lui assura l'aimer, un immense sourire naquit sur ses lèvres, quoi que caché, alors que son visage se trouvait contre lui. Cela faisait bien des mois qu'elle n'avait plus été aussi heureuse. « Moi aussi je t'aime. Depuis le tout début. Jamais je n'ai douté de toi ». Elle déposa un nouveau baiser sous son menton, avant de reprendre sa place, la tête enfouie contre son épaule. Lors de ses longs mois d'errance, elle avait tellement craint qu'il ne lui en veuille, qu'il lui tienne rigueur de son départ et l'interprète comme une véritable trahison. Et ses craintes n'avaient que redoublées lorsqu'il l'avait retrouvée. « J'aimerais tellement que l'on puisse rattraper les mois où on était loin l'un de l'autre. Comme si tout ça n'avait jamais existé ». C'était sans doute une requête bien difficile à exaucer, elle en avait conscience. Bientôt la panique teinta le fond de sa voix. « On peut, n'est-ce pas ? ». Une fois de plus, ses yeux se firent suppliants, alors qu'elle s'était à peine détachée de lui. Un peu comme si Nolan pourrait, à lui seul, apporter des réponses à ses craintes. En fixant à présent ses prunelles sombres alors que son visage était à moitié caché par l'obscurité, elle espérait trouver le réconfort qui pourrait apaiser toutes ses peurs. Mais elle savait aussi à quel point il était difficile de répondre à une telle chose. Alors se contenterait-elle de ce qu'il lui serait donné d'avoir. Nolan était de nouveau près d'elle, et à ses yeux rien d'autre n'avait plus d'importance que l'amour qu'il lui démontrait en cet instant.
Comme s'il lui était difficile de tenir en place tant elle voulait à la fois rester dans ses bras et garder ses prunelles plongées dans les siennes, elle se décala de nouveau. Pas suffisamment pour s'extirper de ses bras ; assez, tout de même, pour pouvoir l'observer. Après avoir détaillé son visage pendant plusieurs secondes, contemplant avec la plus grande des minuties chacun de ses traits, Ellora passa le revers de sa main contre la barbe qui ornait ses joues, alors qu'un petit rire s'échappa de ses lèvres. « Ça te va tellement mal », murmura-t-elle, tout en le regardant, un grand sourire aux lèvres. Ses yeux brillaient de bonheur. Ces quelques mots prononcés avec amusement étaient un comble, sans doute, lorsqu'on voyait ce à quoi la jeune femme pouvait ressembler, avec ses longs cheveux emmêlés et les ecchymoses qui couvraient sa peau. Mais elle ne se moquait pas. Elle était amusée, mais surtout heureuse. Et cela se voyait. « Je t'aime ». Après s'être mise sur la pointe des pieds, elle déposa rapidement ses lèvres contre sa joue et retrouva bien vite sa place, là où elle était si bien, son visage enfoui contre son cou.
Encerclant cette fois sa taille de ses bras, Ellora ferma les yeux quelques instants, afin d'apprécier cet échange inespéré. « Tu me raconteras un jour ? ». Sa voix s'était faite lointaine, vaporeuse. C'était sans doute en partie dû à la tension nerveuse qu'elle s'était imposée avant de taper à la porte de Nolan. A présent, elle se détendait. « Comment tu es arrivé à Issaquah... ». C'était plus simple de dire les choses ainsi plutôt que de lui demander ce qu'il avait fait ' depuis son départ '. Sans doute par crainte de réaliser que ce n'était qu'un rêve, elle agrippait son t-shirt avec ses petites mains, comme pour rendre leur étreinte plus réelle encore. « Pas forcément ce soir... ». Elle soupira, enfouissant un peu plus encore son visage contre lui, comme pour s'y perdre définitivement, alors que sa voix était à peine masquée par la proximité du jeune homme. « Pour que je m'en veuille un peu moins d'avoir manqué tout ce temps ». Confessant ses remords, elle patienta quelques secondes, avant d'ajouter : « Si tu veux je pourrais moi aussi te raconter... ». Ou du moins essayer. Une hésitation perceptible dans sa voix soulignait un peu plus sa peine, à l'idée de se remémorer ces longs mois de séparation. Il n'y avait que bien peu de choses à raconter, cependant. Simplement de la tristesse.
Quand il lui assura l'aimer, un immense sourire naquit sur ses lèvres, quoi que caché, alors que son visage se trouvait contre lui. Cela faisait bien des mois qu'elle n'avait plus été aussi heureuse. « Moi aussi je t'aime. Depuis le tout début. Jamais je n'ai douté de toi ». Elle déposa un nouveau baiser sous son menton, avant de reprendre sa place, la tête enfouie contre son épaule. Lors de ses longs mois d'errance, elle avait tellement craint qu'il ne lui en veuille, qu'il lui tienne rigueur de son départ et l'interprète comme une véritable trahison. Et ses craintes n'avaient que redoublées lorsqu'il l'avait retrouvée. « J'aimerais tellement que l'on puisse rattraper les mois où on était loin l'un de l'autre. Comme si tout ça n'avait jamais existé ». C'était sans doute une requête bien difficile à exaucer, elle en avait conscience. Bientôt la panique teinta le fond de sa voix. « On peut, n'est-ce pas ? ». Une fois de plus, ses yeux se firent suppliants, alors qu'elle s'était à peine détachée de lui. Un peu comme si Nolan pourrait, à lui seul, apporter des réponses à ses craintes. En fixant à présent ses prunelles sombres alors que son visage était à moitié caché par l'obscurité, elle espérait trouver le réconfort qui pourrait apaiser toutes ses peurs. Mais elle savait aussi à quel point il était difficile de répondre à une telle chose. Alors se contenterait-elle de ce qu'il lui serait donné d'avoir. Nolan était de nouveau près d'elle, et à ses yeux rien d'autre n'avait plus d'importance que l'amour qu'il lui démontrait en cet instant.
Comme s'il lui était difficile de tenir en place tant elle voulait à la fois rester dans ses bras et garder ses prunelles plongées dans les siennes, elle se décala de nouveau. Pas suffisamment pour s'extirper de ses bras ; assez, tout de même, pour pouvoir l'observer. Après avoir détaillé son visage pendant plusieurs secondes, contemplant avec la plus grande des minuties chacun de ses traits, Ellora passa le revers de sa main contre la barbe qui ornait ses joues, alors qu'un petit rire s'échappa de ses lèvres. « Ça te va tellement mal », murmura-t-elle, tout en le regardant, un grand sourire aux lèvres. Ses yeux brillaient de bonheur. Ces quelques mots prononcés avec amusement étaient un comble, sans doute, lorsqu'on voyait ce à quoi la jeune femme pouvait ressembler, avec ses longs cheveux emmêlés et les ecchymoses qui couvraient sa peau. Mais elle ne se moquait pas. Elle était amusée, mais surtout heureuse. Et cela se voyait. « Je t'aime ». Après s'être mise sur la pointe des pieds, elle déposa rapidement ses lèvres contre sa joue et retrouva bien vite sa place, là où elle était si bien, son visage enfoui contre son cou.
Encerclant cette fois sa taille de ses bras, Ellora ferma les yeux quelques instants, afin d'apprécier cet échange inespéré. « Tu me raconteras un jour ? ». Sa voix s'était faite lointaine, vaporeuse. C'était sans doute en partie dû à la tension nerveuse qu'elle s'était imposée avant de taper à la porte de Nolan. A présent, elle se détendait. « Comment tu es arrivé à Issaquah... ». C'était plus simple de dire les choses ainsi plutôt que de lui demander ce qu'il avait fait ' depuis son départ '. Sans doute par crainte de réaliser que ce n'était qu'un rêve, elle agrippait son t-shirt avec ses petites mains, comme pour rendre leur étreinte plus réelle encore. « Pas forcément ce soir... ». Elle soupira, enfouissant un peu plus encore son visage contre lui, comme pour s'y perdre définitivement, alors que sa voix était à peine masquée par la proximité du jeune homme. « Pour que je m'en veuille un peu moins d'avoir manqué tout ce temps ». Confessant ses remords, elle patienta quelques secondes, avant d'ajouter : « Si tu veux je pourrais moi aussi te raconter... ». Ou du moins essayer. Une hésitation perceptible dans sa voix soulignait un peu plus sa peine, à l'idée de se remémorer ces longs mois de séparation. Il n'y avait que bien peu de choses à raconter, cependant. Simplement de la tristesse.
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Re: After all this time - ❤ Nolan & Ellora.
Ven 15 Sep 2017 - 19:31
After all this time
Nolan's bedroom | Issaquah Ranch
Août 2017 10:30 pm
Il pouvait ressentir chacune de ses craintes comme si elles étaient siennes. Transporté par la délicatesse dans ses bras et leur cœur battant à un rythme singulier, Nolan retombait peu à peu sur ses pattes. Une véritable sensation de sûreté l'enivrait grâce aux multiples marques d'affection que lui portait Ellora. De leur étreinte inespérée, il pouvait entrevoir un nouvel avenir se profiler devant eux. Un espoir insoupçonné, dont il s'assurerait croître au fil des jours à venir. « On ne se quitte plus. » lui murmura-t-il à la manière d'une promesse qu'il n'était pourtant pas certain de pouvoir honorer. Mais Nolan s'en fichait. Car il vivait l'instant présent avec une délectation rare le concernant. Non plus, de son esprit ravagé par des angoisses sur un lendemain remplit d'embûches. Il ne voulait en rien gâcher ce précieux moment qu'ils s’octroyaient l'un envers l'autre. Quand elle lui avoua que le timbre de sa voix lui avait manqué, un sourire attendri illumina progressivement son visage. La candeur de ses mots lui vola immédiatement un martèlement de cœur. Menton toujours reposé sur le haut de son crâne, Nolan ferma un instant les yeux pour mieux savourer ses courtes confessions. Ce n'est qu'après quelques secondes qu'il se détacha légèrement d'elle pour avoir le loisir de la détailler du regard. « Tout en toi... M'a manqué. » lui confia-t-il paisiblement en enfleurant de son pouce sa lèvre inférieure avec une certaine convoitise. Dévorant cette dernière de ses prunelles d'un noir de jais avant de remonter son regard charmé dans celui de la femme qu'il chérissait tant.
Ellora l'aimait. Ellora n'avait jamais douté de lui. Si elle avait su... Si elle su, ne serait-ce qu'un quart des actes et des décisions qu'il avait pris depuis leur séparation... Sa vision de lui basculerait du tout au tout. Il en était persuadé. Il ne pouvait en être autrement au vu de la gravité de certaines de ses erreurs. Partagé entre le soulagement d'être pleinement accepté et la culpabilité de la laisser dans l'ignorance, il se contenta de déposer un baiser appuyé sur son front. Resserrant son étreinte au même moment où elle retourna se nicher contre son épaule, Nolan éprouva un bref pincement au cœur. En théorie, lui aussi aurait aimé pouvoir rattraper le temps perdu. Seulement, son côté pragmatique le laissait à croire qu'il ne serait jamais possible de parvenir à une telle entreprise. Car cela ne servirait à rien. Cela signifierait, une fois de plus, vivre dans le passé. Brasser encore et encore les mêmes regrets pour n'en tirer qu'un breuvage âpre et désagréable pour le palais. Alors non, Nolan ne chercherait pas à rattraper le temps perdu, il chercherait simplement à rendre les jours prochains bien meilleurs. « On va faire de notre mieux. » lui assura-t-il d'un ton empreint d'une bienveillance reposante. Écartant ainsi ses démons d'une simple phrase, pour ne pas la laisser replonger dans des souvenirs désolants qu'il avait fait resurgir un peu plus tôt par maladresse. Nolan avait eu un moment de faiblesse qui l'avait poussé à perdre son sang froid face à Ellora. Ça n'arriverait plus. Ses épaules ne flancheraient plus. Elle n'avait plus à s'en faire pour ça.
« Comment osez-vous... Je ne vous permets pas ! » plaisanta-t-il, faussement révolté, tandis qu'elle se moquait ouvertement de sa barbe négligée. Comme il avait pu le supposer un peu plus tôt, son physique avait bien quelque chose à voir avec le léger malaise qui planait entre eux. Si Nolan n'avait pas rencontré énormément de difficulté à la reconnaître dans la foret, l'inverse ne devait pas être vrai. Des cheveux bien trop long, une barbe bien mal entretenue... Ajouté à cela un abattement parfaitement lisible dans chacun de ses traits creusés, autant dire que 'Nolan l'informaticien de Redmond' n'était plus depuis fort longtemps. Si dans d'autres circonstances, le garçon aurait pu être blessé par sa remarque, le rire cristallin qui s'échappa des lèvres d'Ellora excusa tout. Il eut même pour effet de rendre sa réflexion davantage taquine. Aussi, laissa-t-il à son tour un râlement grognon filer de sa gorge en guise de réponse. D'une de ses mains, il caressa la chevelure emmêlée de la brune comme une contrepartie silencieuse à ce qu'elle venait de lui reprocher : « On dirait qu'on va avoir du travail alors. Tous les deux. » Elle ne pouvait pas rester ainsi. Ils possédaient bon nombre de produits hygiéniques au ranch, Nolan ne devrait pas rencontrer de soucis à emprunter ceux spécifiquement liés à un démêlage intensif d'une longue chevelure comme la sienne. Malheureusement, et au vu de l'état global de sa tignasse, couper sera leur seule alternative par endroit. « Je t'aime aussi. » souffla-t-il machinalement quand elle déposa ses lèvres contre sa joue, après en avoir espéré peut-être un peu plus de sa part.
La voir aussi pétillante de malice embaumait son cœur. Pour rien au monde, Nolan ne voulait ternir son regard brillant en abordant un sujet sérieux et grave, comme l'était leurs mois de survie en solitaire. Oui, il était curieux d'en appendre plus sur son parcours mais, il craignait de devoir à son tour lui conter sa triste épopée. « Demain... » commença-t-il après une courte inspiration trahissant de sa nervosité. Une tentative d'esquive totalement limpide dans sa manière de procéder. « Dans deux jours, dans une semaine, dans un mois... On a tout le temps devant nous maintenant. » Si elle y tenait vraiment, ils en parleraient. La pire des conclusions serait de lui donner l'impression de lui cacher des choses... Ce qui n'était pas totalement faux, en soit. « Tu n'as pas à t'en vouloir. C'est fait maintenant. » tenta-t-il de se convaincre lui-même sur la finalité d'un conflit qu'il avait déclenché entre eux dans cette fameuse cabane enneigée. Si Ellora n'aurait jamais dû partir seule, Nolan n'aurait jamais dû hausser le ton contre elle en premier lieu. Ils étaient fautifs, tous les deux à leur manière. Mais à quoi bon se remémorer - encore une fois - ces souvenirs douloureux quand ils avaient la possibilité d'en créer de plus beaux aujourd'hui ? « Si tu veux me parler de quelque chose, qui te tracasse, n'hésite pas. Je suis là. Et je te protégerai. Rien, ni personne, ne te blessera plus jamais. Je te le promets. » jura-t-il tendrement avec toute la bonne conviction du monde. Se rapprochant un peu plus d'elle, il remonta d'une main sous son menton le visage délicat de la brune vers le sien. Bien qu'elle lui avait pardonné ses torts comme il le lui avait demandé un peu plus tôt, sa culpabilité était restée intacte. Nolan se rachèterait d'une façon ou d'une autre. Être irréprochable pour elle, était selon lui le premier pas vers la rédemption.
Mimant timidement de son visage embrasé une approche anxieuse propre aux baisers qu'il voulait lui voler, s'en parvenir à s'y résigner, Nolan sentait son cœur s'emballer de plus belle. A la manière d'un jeu d'esquive où la frustration était reine, leurs lèvres éprises de légers tremblements se surplombaient inlassablement. Et pourtant, sans même lui dérober un délicat baiser, cette proximité lui procurait la même satiété. Refermant un peu plus lascivement leur étreinte, Nolan se complaisait silencieusement devant leurs respirations mélangées. Ses mains tourmentées ne filaient non plus sous sa veste de cuir, qui était autrefois sienne, mais bien sous le débardeur sombre qu'elle portait pour la nuit. De ces insouciants chatouillements, il cherchait une autorisation et d'un sourire conquis se dessinant sur ses lèvres entrouvertes, l'attrait de son corps se faisait de plus en plus envoûtant. « Tu... Tu aimerais dormir ici... Cette nuit ? » lui murmura-t-il de sa voix légèrement enrouée. Tanguant de droite à gauche tant il ne savait plus sur quel pied danser, Nolan laissa à nouveau son nez glisser avec précaution contre sa pommette rosée.
Ellora l'aimait. Ellora n'avait jamais douté de lui. Si elle avait su... Si elle su, ne serait-ce qu'un quart des actes et des décisions qu'il avait pris depuis leur séparation... Sa vision de lui basculerait du tout au tout. Il en était persuadé. Il ne pouvait en être autrement au vu de la gravité de certaines de ses erreurs. Partagé entre le soulagement d'être pleinement accepté et la culpabilité de la laisser dans l'ignorance, il se contenta de déposer un baiser appuyé sur son front. Resserrant son étreinte au même moment où elle retourna se nicher contre son épaule, Nolan éprouva un bref pincement au cœur. En théorie, lui aussi aurait aimé pouvoir rattraper le temps perdu. Seulement, son côté pragmatique le laissait à croire qu'il ne serait jamais possible de parvenir à une telle entreprise. Car cela ne servirait à rien. Cela signifierait, une fois de plus, vivre dans le passé. Brasser encore et encore les mêmes regrets pour n'en tirer qu'un breuvage âpre et désagréable pour le palais. Alors non, Nolan ne chercherait pas à rattraper le temps perdu, il chercherait simplement à rendre les jours prochains bien meilleurs. « On va faire de notre mieux. » lui assura-t-il d'un ton empreint d'une bienveillance reposante. Écartant ainsi ses démons d'une simple phrase, pour ne pas la laisser replonger dans des souvenirs désolants qu'il avait fait resurgir un peu plus tôt par maladresse. Nolan avait eu un moment de faiblesse qui l'avait poussé à perdre son sang froid face à Ellora. Ça n'arriverait plus. Ses épaules ne flancheraient plus. Elle n'avait plus à s'en faire pour ça.
« Comment osez-vous... Je ne vous permets pas ! » plaisanta-t-il, faussement révolté, tandis qu'elle se moquait ouvertement de sa barbe négligée. Comme il avait pu le supposer un peu plus tôt, son physique avait bien quelque chose à voir avec le léger malaise qui planait entre eux. Si Nolan n'avait pas rencontré énormément de difficulté à la reconnaître dans la foret, l'inverse ne devait pas être vrai. Des cheveux bien trop long, une barbe bien mal entretenue... Ajouté à cela un abattement parfaitement lisible dans chacun de ses traits creusés, autant dire que 'Nolan l'informaticien de Redmond' n'était plus depuis fort longtemps. Si dans d'autres circonstances, le garçon aurait pu être blessé par sa remarque, le rire cristallin qui s'échappa des lèvres d'Ellora excusa tout. Il eut même pour effet de rendre sa réflexion davantage taquine. Aussi, laissa-t-il à son tour un râlement grognon filer de sa gorge en guise de réponse. D'une de ses mains, il caressa la chevelure emmêlée de la brune comme une contrepartie silencieuse à ce qu'elle venait de lui reprocher : « On dirait qu'on va avoir du travail alors. Tous les deux. » Elle ne pouvait pas rester ainsi. Ils possédaient bon nombre de produits hygiéniques au ranch, Nolan ne devrait pas rencontrer de soucis à emprunter ceux spécifiquement liés à un démêlage intensif d'une longue chevelure comme la sienne. Malheureusement, et au vu de l'état global de sa tignasse, couper sera leur seule alternative par endroit. « Je t'aime aussi. » souffla-t-il machinalement quand elle déposa ses lèvres contre sa joue, après en avoir espéré peut-être un peu plus de sa part.
La voir aussi pétillante de malice embaumait son cœur. Pour rien au monde, Nolan ne voulait ternir son regard brillant en abordant un sujet sérieux et grave, comme l'était leurs mois de survie en solitaire. Oui, il était curieux d'en appendre plus sur son parcours mais, il craignait de devoir à son tour lui conter sa triste épopée. « Demain... » commença-t-il après une courte inspiration trahissant de sa nervosité. Une tentative d'esquive totalement limpide dans sa manière de procéder. « Dans deux jours, dans une semaine, dans un mois... On a tout le temps devant nous maintenant. » Si elle y tenait vraiment, ils en parleraient. La pire des conclusions serait de lui donner l'impression de lui cacher des choses... Ce qui n'était pas totalement faux, en soit. « Tu n'as pas à t'en vouloir. C'est fait maintenant. » tenta-t-il de se convaincre lui-même sur la finalité d'un conflit qu'il avait déclenché entre eux dans cette fameuse cabane enneigée. Si Ellora n'aurait jamais dû partir seule, Nolan n'aurait jamais dû hausser le ton contre elle en premier lieu. Ils étaient fautifs, tous les deux à leur manière. Mais à quoi bon se remémorer - encore une fois - ces souvenirs douloureux quand ils avaient la possibilité d'en créer de plus beaux aujourd'hui ? « Si tu veux me parler de quelque chose, qui te tracasse, n'hésite pas. Je suis là. Et je te protégerai. Rien, ni personne, ne te blessera plus jamais. Je te le promets. » jura-t-il tendrement avec toute la bonne conviction du monde. Se rapprochant un peu plus d'elle, il remonta d'une main sous son menton le visage délicat de la brune vers le sien. Bien qu'elle lui avait pardonné ses torts comme il le lui avait demandé un peu plus tôt, sa culpabilité était restée intacte. Nolan se rachèterait d'une façon ou d'une autre. Être irréprochable pour elle, était selon lui le premier pas vers la rédemption.
Mimant timidement de son visage embrasé une approche anxieuse propre aux baisers qu'il voulait lui voler, s'en parvenir à s'y résigner, Nolan sentait son cœur s'emballer de plus belle. A la manière d'un jeu d'esquive où la frustration était reine, leurs lèvres éprises de légers tremblements se surplombaient inlassablement. Et pourtant, sans même lui dérober un délicat baiser, cette proximité lui procurait la même satiété. Refermant un peu plus lascivement leur étreinte, Nolan se complaisait silencieusement devant leurs respirations mélangées. Ses mains tourmentées ne filaient non plus sous sa veste de cuir, qui était autrefois sienne, mais bien sous le débardeur sombre qu'elle portait pour la nuit. De ces insouciants chatouillements, il cherchait une autorisation et d'un sourire conquis se dessinant sur ses lèvres entrouvertes, l'attrait de son corps se faisait de plus en plus envoûtant. « Tu... Tu aimerais dormir ici... Cette nuit ? » lui murmura-t-il de sa voix légèrement enrouée. Tanguant de droite à gauche tant il ne savait plus sur quel pied danser, Nolan laissa à nouveau son nez glisser avec précaution contre sa pommette rosée.
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Re: After all this time - ❤ Nolan & Ellora.
Sam 16 Sep 2017 - 22:03
Chambre de Nolan
Août 2017, aux alentours de 22h30.
Août 2017, aux alentours de 22h30.
L
es minutes passées dans ses bras parvenaient petit à petit à panser les blessures invisibles qui marquaient à vif le coeur d'Ellora. Les mois qui s'étaient écoulés avaient été pour elle d'une douleur sans nom, à tel point qu'avec le recule, elle se demandait comment elle avait pu trouver la force de ne pas flancher définitivement. Peut-être parce qu'elle avait pour unique but de retrouver Nolan tôt ou tard. Même si elle ne savait pas quand cela lui serait possible, ni comment elle y parviendrait. Elle avait réussi à retrouver espoir lorsqu'un jour de mars, elle était retournée dans la petite maison où Nolan et elle avaient habités. Cela ne faisait absolument aucun doute que le mot qu'il lui avait écrit bien des semaines plus tôt avait joué un rôle important dans sa détermination. A présent elle connaissait ces quelques lignes par coeur, tant elle les avait lues. Elle ressortait ce petit bout de papier chaque soir pour s'en remémorer le contenu, et reprenait espoir dès qu'elle relisait le ' je t'aime ' qui avait conclu sa lettre. Et maintenant qu'il était enfin là, l'encerclant de ses bras protecteurs et la couvrant d'amour, elle remerciait intérieurement sa bonne étoile pour lui avoir permis de le retrouver. Qu'importe les épreuves qu'il lui avait fallu traverser pour cela.
Face à l'air faussement outré de Nolan, Ellora sourit de plus belle tout en caressant sa joue avec affection. Et son air amusé redoubla lorsqu'elle l'entendit ronchonner. Ça aussi, ça lui avait manqué. « Peu importe. Avec ou sans ta barbe... cela ne change en rien l'amour que j'ai pour toi ». S'il est vrai qu'Ellora avait eu du mal à reconnaître ses traits au départ, cela faisait à présent plus de quinze jours, au final, qu'ils s'étaient retrouvés. Et si elle le préférait certes avec l'air plus soigné qu'il arborait autrefois, elle s'était habituée à le voir ainsi. « Rien ne pourra jamais changer ça, tu sais ? ». Qu'importe la distance, des cheveux trop longs ou une barbe mal soignée, la place que tenait Nolan Shelton dans le coeur d'Ellora serait à jamais inaltérable. Mais si critiquer gentiment sa barbe négligée l'amusa sur le moment, elle perdit bien vite son sourire lorsqu'il évoqua le travail à faire sur sa longue chevelure. Se sentant un peu honteuse et comprenant son erreur, elle baissa immédiatement le regard, tandis qu'elle comprenait à quel point cette remarque, pourtant tout à fait anodine, avait pu être désobligeante à ses yeux. « Je ne suis pas très jolie ». Ce n'était même pas une question. Sa voix, bien que faible, laissait tout à fait voir l'affirmation qu'elle murmurait. Et la tristesse qu'elle tentait de cacher en rivant son regard vers le sol. « Je n'aurais pas dû me moquer, excuse-moi ». Elle n'avait pas voulu être désagréable, et pour tout dire Ellora ne s'était pas réellement rendue compte qu'elle pouvait le blesser. Finalement, la remarque qu'il venait de lui faire lui permettait de reconsidérer les choses. Son ' je t'aime ', bien que sincère, lui servait également à souligner à quel point elle s'excusait.
Dans un sursaut de douloureuse nostalgie, la jeune femme recommença à se tourmenter quant aux erreurs qu'elle avait pu commettre, et plus précisément pour ce jour de janvier qui avait scellé la fin d'une époque. « Tu aimerais retourner en arrière ? », demanda-t-elle, après quelques secondes, lorsqu'il lui assura qu'elle pouvait parler d'absolument tout ce qui pouvait la tracasser. Des questions, Ellora en avait sans doute des milliers. Sur Nolan, sur sa vie, sur ses pensées, sur ses espoirs et ses craintes. Cette question était l'une d'elle. Elle s'arrêta là néanmoins, réalisant, grâce à lui, qu'il ne servait à rien de remuer le passé. Il avait eu raison de lui dire cela un peu plus tôt. Tout compte fait, sans doute n'était-ce pas réellement nécessaire d'évoquer les évènements qui étaient survenus voilà des mois de cela. Ellora était curieuse, elle voulait savoir de quoi avait été faite la vie de Nolan depuis son départ malencontreux. Mais dans le fond, était-ce réellement important ? Il avait entièrement raison, rien ne pressait. Les yeux clos, elle resserra son étreinte contre lui. « J'ai l'impression que tout est comme avant. Comme si on ne s'était jamais quitté, qu'on était restés ensemble et qu'on était arrivés tous les deux à Issaquah, au même moment. Ça m'apaise énormément d'être avec toi ». Ellora ne parvenait pas vraiment à comprendre comment elle pouvait mériter quelqu'un comme lui, un homme si tendre et dévoué envers elle. Même si elle avait été distante avec Nolan au départ, il ne lui en tenait pas rigueur, et il lui offrait, malgré tout, toute la douceur et l'affection dont elle avait besoin. « J'ai beaucoup de chance », ajouta-t-elle, les yeux toujours clos, alors que son beau sourire revenait sur son visage.
Et après quelques instants, Nolan releva son visage en posant sa main sous son menton. Elle le laissa s'approcher d'elle, sans bouger, alors que ses grands yeux verts ne quittaient pas le regard de son compagnon. Elle pensait qu'il l'embrasserait. Elle espérait qu'il le fasse. Mais il n'en fit rien, prenant soin de garder leurs lèvres éloignées, à la déception de la jeune femme, tandis que ses mains rencontrait sa peau. Intérieurement cela l'inquiéta un peu, sans qu'elle n'en laisse pour le moment rien paraître. Ellora avait tout à fait conscience de l'état déplorable dans lequel elle se trouvait. Ses cheveux étaient emmêlés, sa peau était marbrée d'ecchymoses et d'éraflures. Et il y avait aussi ses os, saillants, qui ressortaient tellement, à cause du poids qu'elle avait perdu en tout juste quelques mois. Pour autant, Nolan ne semblait rien remarquer tandis que ses mains remontaient peu à peu sous son haut noir. Alors elle se détendit un peu plus. Complètement lorsqu'il lui demanda dans un murmure, si elle souhaitait passer la nuit avec lui.
« Je peux ? ». Un murmure timide, mais une voix claire et pétillante. Posant avec délicatesse l'une de ses mains sur le visage de Nolan, elle l'arrêta doucement dans ses caresses, alors qu'elle-même laissait son pouce effleurer tendrement sa joue. Ce n'était cependant pas pour le stopper dans ses marques d'affection qu'elle réagissait ainsi. Au contraire, ce n'était que pour mieux lui démontrer à quel point elle était heureuse d'être avec lui en cet instant, et pour donner également une véritable réponse à la question qu'il lui avait posée. Passant ses bras autour de son cou dans une lenteur mesurée, Ellora se mit sur la pointe de ses pieds, de sorte que son visage se rapproche un peu plus du sien, avant de sceller définitivement ses lèvres aux siennes. En un geste timide mais qui se fit progressivement plus franc, elle combla bien vite la distance qui existait encore entre eux. Ellora l'embrassa, laissant tout juste le bout de ses lèvres effleurer les siennes dans un premier temps, avant de reprendre leur échange de manière plus prononcée. Elle déposa un autre baiser sur ses lèvres, puis encore un autre, alors que son sourire ne cessait de s'agrandir. « Tu me fais visiter ? », murmura-t-elle tout contre lui, entre deux embrassades. Encore une fois elle cherchait à l'embêter. A cause de l'obscurité de la nuit - et de son angoisse injustifiée à l'idée de venir le voir - elle n'avait pas vraiment fait attention à la façon dont la chambre de Nolan était aménagée. Mais elle en avait tout de même vu assez pour s'apercevoir que la pièce n'était pas très grande. Faire le tour du propriétaire ne prendrait pas beaucoup de temps. Si toutefois cela semblait plus important que leurs retrouvailles.
Face à l'air faussement outré de Nolan, Ellora sourit de plus belle tout en caressant sa joue avec affection. Et son air amusé redoubla lorsqu'elle l'entendit ronchonner. Ça aussi, ça lui avait manqué. « Peu importe. Avec ou sans ta barbe... cela ne change en rien l'amour que j'ai pour toi ». S'il est vrai qu'Ellora avait eu du mal à reconnaître ses traits au départ, cela faisait à présent plus de quinze jours, au final, qu'ils s'étaient retrouvés. Et si elle le préférait certes avec l'air plus soigné qu'il arborait autrefois, elle s'était habituée à le voir ainsi. « Rien ne pourra jamais changer ça, tu sais ? ». Qu'importe la distance, des cheveux trop longs ou une barbe mal soignée, la place que tenait Nolan Shelton dans le coeur d'Ellora serait à jamais inaltérable. Mais si critiquer gentiment sa barbe négligée l'amusa sur le moment, elle perdit bien vite son sourire lorsqu'il évoqua le travail à faire sur sa longue chevelure. Se sentant un peu honteuse et comprenant son erreur, elle baissa immédiatement le regard, tandis qu'elle comprenait à quel point cette remarque, pourtant tout à fait anodine, avait pu être désobligeante à ses yeux. « Je ne suis pas très jolie ». Ce n'était même pas une question. Sa voix, bien que faible, laissait tout à fait voir l'affirmation qu'elle murmurait. Et la tristesse qu'elle tentait de cacher en rivant son regard vers le sol. « Je n'aurais pas dû me moquer, excuse-moi ». Elle n'avait pas voulu être désagréable, et pour tout dire Ellora ne s'était pas réellement rendue compte qu'elle pouvait le blesser. Finalement, la remarque qu'il venait de lui faire lui permettait de reconsidérer les choses. Son ' je t'aime ', bien que sincère, lui servait également à souligner à quel point elle s'excusait.
Dans un sursaut de douloureuse nostalgie, la jeune femme recommença à se tourmenter quant aux erreurs qu'elle avait pu commettre, et plus précisément pour ce jour de janvier qui avait scellé la fin d'une époque. « Tu aimerais retourner en arrière ? », demanda-t-elle, après quelques secondes, lorsqu'il lui assura qu'elle pouvait parler d'absolument tout ce qui pouvait la tracasser. Des questions, Ellora en avait sans doute des milliers. Sur Nolan, sur sa vie, sur ses pensées, sur ses espoirs et ses craintes. Cette question était l'une d'elle. Elle s'arrêta là néanmoins, réalisant, grâce à lui, qu'il ne servait à rien de remuer le passé. Il avait eu raison de lui dire cela un peu plus tôt. Tout compte fait, sans doute n'était-ce pas réellement nécessaire d'évoquer les évènements qui étaient survenus voilà des mois de cela. Ellora était curieuse, elle voulait savoir de quoi avait été faite la vie de Nolan depuis son départ malencontreux. Mais dans le fond, était-ce réellement important ? Il avait entièrement raison, rien ne pressait. Les yeux clos, elle resserra son étreinte contre lui. « J'ai l'impression que tout est comme avant. Comme si on ne s'était jamais quitté, qu'on était restés ensemble et qu'on était arrivés tous les deux à Issaquah, au même moment. Ça m'apaise énormément d'être avec toi ». Ellora ne parvenait pas vraiment à comprendre comment elle pouvait mériter quelqu'un comme lui, un homme si tendre et dévoué envers elle. Même si elle avait été distante avec Nolan au départ, il ne lui en tenait pas rigueur, et il lui offrait, malgré tout, toute la douceur et l'affection dont elle avait besoin. « J'ai beaucoup de chance », ajouta-t-elle, les yeux toujours clos, alors que son beau sourire revenait sur son visage.
Et après quelques instants, Nolan releva son visage en posant sa main sous son menton. Elle le laissa s'approcher d'elle, sans bouger, alors que ses grands yeux verts ne quittaient pas le regard de son compagnon. Elle pensait qu'il l'embrasserait. Elle espérait qu'il le fasse. Mais il n'en fit rien, prenant soin de garder leurs lèvres éloignées, à la déception de la jeune femme, tandis que ses mains rencontrait sa peau. Intérieurement cela l'inquiéta un peu, sans qu'elle n'en laisse pour le moment rien paraître. Ellora avait tout à fait conscience de l'état déplorable dans lequel elle se trouvait. Ses cheveux étaient emmêlés, sa peau était marbrée d'ecchymoses et d'éraflures. Et il y avait aussi ses os, saillants, qui ressortaient tellement, à cause du poids qu'elle avait perdu en tout juste quelques mois. Pour autant, Nolan ne semblait rien remarquer tandis que ses mains remontaient peu à peu sous son haut noir. Alors elle se détendit un peu plus. Complètement lorsqu'il lui demanda dans un murmure, si elle souhaitait passer la nuit avec lui.
« Je peux ? ». Un murmure timide, mais une voix claire et pétillante. Posant avec délicatesse l'une de ses mains sur le visage de Nolan, elle l'arrêta doucement dans ses caresses, alors qu'elle-même laissait son pouce effleurer tendrement sa joue. Ce n'était cependant pas pour le stopper dans ses marques d'affection qu'elle réagissait ainsi. Au contraire, ce n'était que pour mieux lui démontrer à quel point elle était heureuse d'être avec lui en cet instant, et pour donner également une véritable réponse à la question qu'il lui avait posée. Passant ses bras autour de son cou dans une lenteur mesurée, Ellora se mit sur la pointe de ses pieds, de sorte que son visage se rapproche un peu plus du sien, avant de sceller définitivement ses lèvres aux siennes. En un geste timide mais qui se fit progressivement plus franc, elle combla bien vite la distance qui existait encore entre eux. Ellora l'embrassa, laissant tout juste le bout de ses lèvres effleurer les siennes dans un premier temps, avant de reprendre leur échange de manière plus prononcée. Elle déposa un autre baiser sur ses lèvres, puis encore un autre, alors que son sourire ne cessait de s'agrandir. « Tu me fais visiter ? », murmura-t-elle tout contre lui, entre deux embrassades. Encore une fois elle cherchait à l'embêter. A cause de l'obscurité de la nuit - et de son angoisse injustifiée à l'idée de venir le voir - elle n'avait pas vraiment fait attention à la façon dont la chambre de Nolan était aménagée. Mais elle en avait tout de même vu assez pour s'apercevoir que la pièce n'était pas très grande. Faire le tour du propriétaire ne prendrait pas beaucoup de temps. Si toutefois cela semblait plus important que leurs retrouvailles.
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