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Drunk men
Sam 16 Sep 2017 - 17:47
Le repas venait de se terminer dans le ranch, chacun retournait à ses occupations. N’ayant rien de précis à faire, je décidais d’aller tout simplement me poser dans ma chambre, et finir le reste de mon alcool, tranquillement. Je pouvais bien me le permettre non ? Après tout, ce soir, je n’avais aucune corvée, aucune obligation emmerdante demandant de rester sobre, j’avais bien le droit de me laisser aller un peu. Repensant à ma discussion avec Caroline, je culpabilisais un peu avant de chasser ses mots de mon esprit. J’avais été honnête, j’avais fait des efforts, je méritais bien un peu d’oubli pour la soirée.
Remontant l’escalier de ma nouvelle demeure, je longeais le couloir, passant devant une porte entrouverte. Un bruit de attira alors mon attention, un bruit reconnaissable entre mille. Le bruit d’une bouteille de verre, cette sonorité si caractéristique lorsque l’on repose l’objet sur une table. Intrigué, je me rapprochais de cette porte, jetant un coup d’œil dans l’ouverture. J’y découvrais alors Connor, un grand gaillard ayant environ la trentaine, du genre plutôt aidé par la nature et costaud.
Il avait sa bouteille à la main, semblant la regarder fébrilement, comme s’il hésitait, avant de finalement la porter à ses lèvres, avalant une grande gorgée. Comme quoi je n’étais pas le seul à avoir des soucis avec la boisson ici. Je me demandais si Caroline était au courant et si elle l’avait sermonné de la même manière qu’elle m’avait grondé, comme si j’étais un gosse.
Toquant doucement à la porte avant de l’ouvrir, je levais les mains doucement, essayant de me montrer conciliant. Il releva la tête vers moi, me regardant avec méfiance, je dit alors :
« Salut. Connor, c’est ça ? Moi c’est Thomas. »
Voyant qu’il ne semblait pas vouloir répondre, je réfléchissais à la manière d’adoucir ce personnage qui, sur le moment semblait être un miroir de mes propres problèmes. Après avoir jeté un coup d’œil à la bouteille qu’il tenait en main, Je fouillai dans la poche de mon pantalon, en sortant ma flasque avant de lui jeter doucement, il la rattrapa d’une main, l’air interrogateur.
« C’est surement meilleur que ce que tu bois. De la Chartreuse. Si t’as envie de compagnie, on peut la finir tous les deux. »
T.H.Remontant l’escalier de ma nouvelle demeure, je longeais le couloir, passant devant une porte entrouverte. Un bruit de attira alors mon attention, un bruit reconnaissable entre mille. Le bruit d’une bouteille de verre, cette sonorité si caractéristique lorsque l’on repose l’objet sur une table. Intrigué, je me rapprochais de cette porte, jetant un coup d’œil dans l’ouverture. J’y découvrais alors Connor, un grand gaillard ayant environ la trentaine, du genre plutôt aidé par la nature et costaud.
Il avait sa bouteille à la main, semblant la regarder fébrilement, comme s’il hésitait, avant de finalement la porter à ses lèvres, avalant une grande gorgée. Comme quoi je n’étais pas le seul à avoir des soucis avec la boisson ici. Je me demandais si Caroline était au courant et si elle l’avait sermonné de la même manière qu’elle m’avait grondé, comme si j’étais un gosse.
Toquant doucement à la porte avant de l’ouvrir, je levais les mains doucement, essayant de me montrer conciliant. Il releva la tête vers moi, me regardant avec méfiance, je dit alors :
« Salut. Connor, c’est ça ? Moi c’est Thomas. »
Voyant qu’il ne semblait pas vouloir répondre, je réfléchissais à la manière d’adoucir ce personnage qui, sur le moment semblait être un miroir de mes propres problèmes. Après avoir jeté un coup d’œil à la bouteille qu’il tenait en main, Je fouillai dans la poche de mon pantalon, en sortant ma flasque avant de lui jeter doucement, il la rattrapa d’une main, l’air interrogateur.
« C’est surement meilleur que ce que tu bois. De la Chartreuse. Si t’as envie de compagnie, on peut la finir tous les deux. »
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Re: Drunk men
Sam 16 Sep 2017 - 20:15
C’était avec un certain dégoût de lui-même que Connor avala sa gorgée d’alcool, sans réussir à s’en empêcher. Titubant légèrement, il savait que les nombreuses gorgées d’avant avaient eu raison de son sens de l’équilibre, tout comme de sa capacité à communiquer avec les autres. Il était sorti de sa chambre pour aller se planquer ailleurs, pour que personne ne puisse le voir dans cet état. Il voulait s’enfermer dans la grange, ou dans l’étable, avec le cheval d’Isha, à qui il ferait probablement la conversation en dépit d’une parole sage qui ne lui serait pas adressé.
Il s’en voulait. D’avoir craqué ce soir. Là où les choses semblaient s’arranger pour lui pourtant, là où il y avait du mieux dans sa vie, et où tout pouvait définitivement reprendre le bon ordre. Connor ne pouvait se cacher à lui-même le fait qu’il ne se sentait pas heureux. Et c’était ce malheur notoire qui le tenait, et qui l’empêchait d’avancer dans la bonne direction. Il n’avait pas prévu de croiser quelqu’un sur la route de son désespoir, aussi, deviner la présence d’un autre le figea sur place.
Il hocha la tête lorsqu’on lui demanda la confirmation de son prénom. Il s’en souvenait encore. C’était bien lui. Connor. En face ? Thomas. Même si pour le coup, ça ne l’intéressait pas vraiment. Jusqu’à ce qu’on lui tende une flasque en lui signifiant que c’était meilleur que ce qu’il buvait là. En lui proposant en plus de la compagnie. Le blond ne sut trpo ce qu’il devait répondre, mais il ne se voyait pas refuser alors qu’on se montrait presque agréable avec lui. Il hocha la tête à nouveau, et fit un signe de la main à ce Thomas :
«Suis-moi. » Exigea-t-il un peu fermement de l’homme, avant de prendre les devants.
Sa tête lui tournait, mais l’objectif bien ancré lui permit de se rendre à l’extérieur sans plus de peine que ça. Quand ses pieds foulèrent l’herbe, et qu’il put ressentir la morsure du froid sur son visage, l’homme eut l’impression d’être vivifié par ce contact. Ses yeux bleus se tournèrent vers son acolyte :
«On fera pas ça à l’intérieur. J’veux pas qu’on nous voit. » Lui souffla-t-il fermement en plissant les yeux. Il désigna l’étable : « On nous dérangera pas là. »
Il ouvrit sa flasque, en prit une gorgée, avant que la brûlure de l’alcool ne lui enflamme le palais. Il toussa en manquant d’avaler de travers.
«C’est fort… » Souffla-t-il avant de rendre son attirail à son voisin, des larmes venant humidifier ses yeux alors qu’il toussait. « Qu’est-ce que c’est ? »
Il s’en voulait. D’avoir craqué ce soir. Là où les choses semblaient s’arranger pour lui pourtant, là où il y avait du mieux dans sa vie, et où tout pouvait définitivement reprendre le bon ordre. Connor ne pouvait se cacher à lui-même le fait qu’il ne se sentait pas heureux. Et c’était ce malheur notoire qui le tenait, et qui l’empêchait d’avancer dans la bonne direction. Il n’avait pas prévu de croiser quelqu’un sur la route de son désespoir, aussi, deviner la présence d’un autre le figea sur place.
Il hocha la tête lorsqu’on lui demanda la confirmation de son prénom. Il s’en souvenait encore. C’était bien lui. Connor. En face ? Thomas. Même si pour le coup, ça ne l’intéressait pas vraiment. Jusqu’à ce qu’on lui tende une flasque en lui signifiant que c’était meilleur que ce qu’il buvait là. En lui proposant en plus de la compagnie. Le blond ne sut trpo ce qu’il devait répondre, mais il ne se voyait pas refuser alors qu’on se montrait presque agréable avec lui. Il hocha la tête à nouveau, et fit un signe de la main à ce Thomas :
«
Sa tête lui tournait, mais l’objectif bien ancré lui permit de se rendre à l’extérieur sans plus de peine que ça. Quand ses pieds foulèrent l’herbe, et qu’il put ressentir la morsure du froid sur son visage, l’homme eut l’impression d’être vivifié par ce contact. Ses yeux bleus se tournèrent vers son acolyte :
«
Il ouvrit sa flasque, en prit une gorgée, avant que la brûlure de l’alcool ne lui enflamme le palais. Il toussa en manquant d’avaler de travers.
«
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- Connor G. Shepard
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Re: Drunk men
Mar 19 Sep 2017 - 19:10
Lorsque Connor me demandant de le suivre, j’acquiesça de la tête avant de lui emboiter le pas. Il n’hésitait pas, apparemment ce n’était pas la première fois qu’il se laissait aller à la boisson. Il m’entraina dehors, le temps se rafraichissait, aussi je resserrais les pans de ma veste sur moi, glissant les mains dans mes poches en le suivant jusqu’à l’étable. Une fois rentré, je m’assis au sol, étendant mes jambes fatiguées dans un grognement de satisfaction en m’adossant contre une botte de paille.
Je ne pus m’empêcher de lâcher un petit rire en voyant le jeune homme faillir avaler de travers avant de récupérer la fiole qu’il me rendait.
« Désolé, pas pu m’en empêcher. Chartreuse, une liqueur de plantes, faits par des moines ou un truc du genre. Une des seules putains de bonnes choses qu’ils aient laissé ceux-là. »
Le regardant de bas en haut, je me demandais ce qui avais pu lui arriver pour qu’il en arrive à ça. J’en avais vu des types comme moi qui tombaient dans la bouteille. Lui, ça avait l’air relativement récent, son regard semblait éteint. En fait, c’est tout son être qui transpirait la perte de foi en son existence.
«Et, qu’est ce qui t’es arrivé pour que tu veuille noyer tes problèmes ? Je te juge pas hein, je suis pas vraiment bien placé pour te faire la leçon, comme tu peux le voir. »
Comme pour appuyer mes paroles, je bus une gorgée de ma flasque, gardant quelques secondes l’alcool en bouche afin d’en apprécier toute la saveur, avant de l’avaler.
« Enfin, t’es pas obligé de parler, on se connait pas, et si t’en as pas envie, vaut mieux que tu le garde pour toi. Je suis pas là pour te faire chier. Mais aussi bizarre que ça puisse te paraitre, je suis peut-être le mieux placé pour comprendre la façon dont tu soigne tes emmerdes.»
Reprenant un coup de ma liqueur, je laissais s’écouler quelques secondes de silence avant de lui tendre à nouveau, le regardant dans les yeux. Je me demandais s’il allait me répondre, en général, si on boit, c’est qu’on ne veut pas parler, ou qu’on y arrive pas. J’espérais avoir été assez conciliant pour qu’il ne se braque pas, ça avait l’air d’être un bon garçon, et d’une certaine façon, j’avais vraiment pas envie de le voir devenir comme moi.
T.H.
Je ne pus m’empêcher de lâcher un petit rire en voyant le jeune homme faillir avaler de travers avant de récupérer la fiole qu’il me rendait.
« Désolé, pas pu m’en empêcher. Chartreuse, une liqueur de plantes, faits par des moines ou un truc du genre. Une des seules putains de bonnes choses qu’ils aient laissé ceux-là. »
Le regardant de bas en haut, je me demandais ce qui avais pu lui arriver pour qu’il en arrive à ça. J’en avais vu des types comme moi qui tombaient dans la bouteille. Lui, ça avait l’air relativement récent, son regard semblait éteint. En fait, c’est tout son être qui transpirait la perte de foi en son existence.
«Et, qu’est ce qui t’es arrivé pour que tu veuille noyer tes problèmes ? Je te juge pas hein, je suis pas vraiment bien placé pour te faire la leçon, comme tu peux le voir. »
Comme pour appuyer mes paroles, je bus une gorgée de ma flasque, gardant quelques secondes l’alcool en bouche afin d’en apprécier toute la saveur, avant de l’avaler.
« Enfin, t’es pas obligé de parler, on se connait pas, et si t’en as pas envie, vaut mieux que tu le garde pour toi. Je suis pas là pour te faire chier. Mais aussi bizarre que ça puisse te paraitre, je suis peut-être le mieux placé pour comprendre la façon dont tu soigne tes emmerdes.»
Reprenant un coup de ma liqueur, je laissais s’écouler quelques secondes de silence avant de lui tendre à nouveau, le regardant dans les yeux. Je me demandais s’il allait me répondre, en général, si on boit, c’est qu’on ne veut pas parler, ou qu’on y arrive pas. J’espérais avoir été assez conciliant pour qu’il ne se braque pas, ça avait l’air d’être un bon garçon, et d’une certaine façon, j’avais vraiment pas envie de le voir devenir comme moi.
T.H.
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Re: Drunk men
Mar 19 Sep 2017 - 20:49
« Ouais, ça ressemble limite à ce qu’on met sur les plaies pour les nettoyer. Ça doit être au moins aussi fort… » Grogna-t-il en toussant encore.
Se passant la manche devant la bouche, il s’essuya ce qu’il avait partiellement recraché. Quelques goûtes dans sa barbe de plusieurs jours, qu’il n’avait toujours pas pris la peine de tailler. Ses yeux bleus le brûlaient encore, tout comme sa gorge. Connor avait vraiment l’impression d’avoir avaler du feu. Il était un petit joueur à côté de ce type, surtout s’il se finissait à ça de son côté. Avec son rhum, il passait clairement pour un adolescent qui se murgeait avec pas grand-chose. Pas certains de pouvoir tenir la distance avec un compétiteur de haut niveau, le sportif fit juste profil bas.
La tête lui tournant déjà, il manqua de se prendre les pieds dans les herbes hautes. Mais il se rattrapa à la question de Thomas, à qui il adressa un regard en coin. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire ? S’il était mal placé pour juger, il l’était peut-être tout autant pour être curieux, non ? Mais Connor ne voyait pas de raisons de s’en cacher. Il avait dû entendre parler des pertes de Tacoma, de ce qu’il s’y était passé. Ça ne le concernait pas directement, mais l’homme avait intégré un groupe avec un passif compliqué.
«Tu veux vraiment parler de ça ? » Lui demanda-t-il, comme pour l’avertir que la conversation ne serait pas si joyeuse. « Disons que si j’te dis un truc, tu me dis un truc ? » Lui proposa-t-il.
Parce qu’au fond, Connor avait besoin d’y gagner quelque chose pour se livrer. Il avait déjà beaucoup donné, et l’impression d’être vide de tout ne le quittait plus depuis longtemps. Apprendre de l’histoire des autres, c’était une manière de ne pas se renfrogner totalement. Il avait peur d’une certaine manière. Peur de ne plus avoir rien à offrir, et de se colmater à force. Comme si sa poche à sentiments allait finir par disparaître s’il ne la renflouait plus avec des bonnes choses pour compenser.
«Fais pas gaffe au bruit, c’est… Le cheval d’Isha. » Fit-il alors qu’ils parvenaient tous deux au porche de l’étable. L’odeur n’était pas des plus agréables, mais Connor se posa devant l’entrée, pour se tourner vers le ranch qu’ils distinguaient à peine dans la pénombre.
Ça lui fit du bien de s’asseoir, ses jambes lui semblaient moins lourdes, et la tête lui tournait nettement moins aussi.
«Il viendra pas nous balancer, à priori, et il nous jugera pas non plus. » Ajouta-t-il pour l’humour.
Se passant la manche devant la bouche, il s’essuya ce qu’il avait partiellement recraché. Quelques goûtes dans sa barbe de plusieurs jours, qu’il n’avait toujours pas pris la peine de tailler. Ses yeux bleus le brûlaient encore, tout comme sa gorge. Connor avait vraiment l’impression d’avoir avaler du feu. Il était un petit joueur à côté de ce type, surtout s’il se finissait à ça de son côté. Avec son rhum, il passait clairement pour un adolescent qui se murgeait avec pas grand-chose. Pas certains de pouvoir tenir la distance avec un compétiteur de haut niveau, le sportif fit juste profil bas.
La tête lui tournant déjà, il manqua de se prendre les pieds dans les herbes hautes. Mais il se rattrapa à la question de Thomas, à qui il adressa un regard en coin. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire ? S’il était mal placé pour juger, il l’était peut-être tout autant pour être curieux, non ? Mais Connor ne voyait pas de raisons de s’en cacher. Il avait dû entendre parler des pertes de Tacoma, de ce qu’il s’y était passé. Ça ne le concernait pas directement, mais l’homme avait intégré un groupe avec un passif compliqué.
«
Parce qu’au fond, Connor avait besoin d’y gagner quelque chose pour se livrer. Il avait déjà beaucoup donné, et l’impression d’être vide de tout ne le quittait plus depuis longtemps. Apprendre de l’histoire des autres, c’était une manière de ne pas se renfrogner totalement. Il avait peur d’une certaine manière. Peur de ne plus avoir rien à offrir, et de se colmater à force. Comme si sa poche à sentiments allait finir par disparaître s’il ne la renflouait plus avec des bonnes choses pour compenser.
«
Ça lui fit du bien de s’asseoir, ses jambes lui semblaient moins lourdes, et la tête lui tournait nettement moins aussi.
«
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- Connor G. Shepard
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Re: Drunk men
Sam 7 Oct 2017 - 9:47
Amusé, je le voyais déjà tituber légèrement. Voyant son regard suspicieux en réponse à ma question, je me renfrognai lorsqu’il posa sa question avant de répondre :
« Si j’ai envie de parler de ça ? Pas vraiment. Mais bon, on va pas rester comme des cons à rien dire toute la soirée, et j’ai l’impression que si on parlait du temps qu’il fait, ou de nos passions désormais inutiles, ça sonnerait… Complètement faux. Tandis que les trucs qui font mal, ça reste encore les conversations les plus sincères. Mais d’accord, si tu m’en dis sur toi, je t’en dirais sur moi, marché conclu. »
C’était marrant. Dans ce cas, si on veut en apprendre, il faut donner. C’était comme un troc de souvenir, chacun donnant de son humanité, de ses erreurs, de son parcours pour qu’une personne au moins se souvienne. Pour pouvoir se souvenir d’une personne, la connaitre un peu mieux avant la prochaine catastrophe. Avons-nous si peur de l’oubli pour ne pas pouvoir s’empêcher de raconter notre vécu à quiconque se montre un minimum sympathique ? Moi le premier, je l’entends bien. De toute façon, je raconte très mal, il s’endormira surement avant que j’aie fini.
M’asseyant aux côtés de Connor, je contemplais la nuit étoilée, ainsi que la faible lueur venant du ranch presque invisible malgré la clarté de la nuit. Entendant un hennissement, je tournais la tête pour découvrir d’où venait ce bruit, avant que Connor ne m’informe de la présence du cheval. En un sens, c’était rassurant, les animaux font de très bons compagnons. Ils ne font pas de bruit, ils ne se plaignent pas sans arrêt, ils ne jugent pas.
Lâchant un petit rire au trait d’humour de Connor, je me retournai à nouveau vers l’extérieur, soupirant en laissant tomber mes bras le long de mon corps, posant la flasque entre nous deux.
« Haha, si tu estimes ce cheval digne de confiance, ça me va. »
Reprenant à nouveau la flasque, j’en bus une autre gorgée avant de la reposer au sol, fermant les yeux en sentant l’alcool ravager mon œsophage. Etant habitué à cette douce douleur, j’avais finis par l’apprécier, elle faisait partie de ces petites choses qui me faisait me sentir vivant…
T.H.« Si j’ai envie de parler de ça ? Pas vraiment. Mais bon, on va pas rester comme des cons à rien dire toute la soirée, et j’ai l’impression que si on parlait du temps qu’il fait, ou de nos passions désormais inutiles, ça sonnerait… Complètement faux. Tandis que les trucs qui font mal, ça reste encore les conversations les plus sincères. Mais d’accord, si tu m’en dis sur toi, je t’en dirais sur moi, marché conclu. »
C’était marrant. Dans ce cas, si on veut en apprendre, il faut donner. C’était comme un troc de souvenir, chacun donnant de son humanité, de ses erreurs, de son parcours pour qu’une personne au moins se souvienne. Pour pouvoir se souvenir d’une personne, la connaitre un peu mieux avant la prochaine catastrophe. Avons-nous si peur de l’oubli pour ne pas pouvoir s’empêcher de raconter notre vécu à quiconque se montre un minimum sympathique ? Moi le premier, je l’entends bien. De toute façon, je raconte très mal, il s’endormira surement avant que j’aie fini.
M’asseyant aux côtés de Connor, je contemplais la nuit étoilée, ainsi que la faible lueur venant du ranch presque invisible malgré la clarté de la nuit. Entendant un hennissement, je tournais la tête pour découvrir d’où venait ce bruit, avant que Connor ne m’informe de la présence du cheval. En un sens, c’était rassurant, les animaux font de très bons compagnons. Ils ne font pas de bruit, ils ne se plaignent pas sans arrêt, ils ne jugent pas.
Lâchant un petit rire au trait d’humour de Connor, je me retournai à nouveau vers l’extérieur, soupirant en laissant tomber mes bras le long de mon corps, posant la flasque entre nous deux.
« Haha, si tu estimes ce cheval digne de confiance, ça me va. »
Reprenant à nouveau la flasque, j’en bus une autre gorgée avant de la reposer au sol, fermant les yeux en sentant l’alcool ravager mon œsophage. Etant habitué à cette douce douleur, j’avais finis par l’apprécier, elle faisait partie de ces petites choses qui me faisait me sentir vivant…
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Re: Drunk men
Lun 16 Oct 2017 - 21:03
Connor se permit un rire. Le cheval était digne de confiance oui, bien plus que ne pouvait l’être les hommes, à dire vrai. C’était en tout cas le sentiment qu’il avait, et qui l’oppressait. L’animal d’Isha ne le jugerait probablement pas pour être faible, pour ses échecs, ou ses doutes. Il se moquait sans doute des tracas de ceux qui vivaient autour de lui, tant que ça n’affectait pas son propre confort. L’homme joua brièvement avec sa bouteille d’alcool, à moitié vide, en essayant de se concentrer. L’esprit déjà embrumé, il avait un peu de mal à faire le tour de ses pensées, de mettre un point final à la cacophonie dans sa tête. Qui pour le comprendre ? Thomas peut-être, qui lui assurait une écoute, pour ce que ça valait.
«Je vois pas trop par quoi commencer. » Admit-il en cherchant toujours le bout de son histoire.
Pinçant les lèvres, il se prostra un peu. Des chutes, il en avait fait des violentes, mais Connor avait toujours eu l’illusion à l’intérieur de lui de pouvoir se relever, à chaque fois. Il avait su encaisser les coups aussi, les uns après les autres, se dire que ça valait la peine, qu’il y avait peut-être un avenir quelque part. Instinctivement, ses pensées se tournèrent vers Elena et Jeff. Quinn, également. Avant de les chasser d’un soupir moqueur :
«On a qu’à parler des échecs d’avant, ceux qui sont parfaitement dérisoires aujourd’hui. » Proposa-t-il à Thomas. « Comme ça, on aurait l’air de deux abrutis avant de parler des choses très sérieuses de ce putain d’monde pourri jusqu’à la moelle. »
Il était pathétique, se sentait pathétique. De l’extérieur, il se serait fait pitié. Pour le coup, Connor était content que l’ukrainien soit le seul à pouvoir le voir dans cet état. Et à la fois, il comprenait aussi qu’il serait le seul à qui il pourrait parler de tous ces démons tout à fait librement. Sans savoir si cette relation le mènerait quelque part : l’aiderait à remonter, ou alors le ferait définitivement couler comme une pierre au fond de l’eau. De toute façon, il se noyait pour l’instant, et ça ne pourrait pas être pire.
«J’ai consacré ma vie entière à vouloir être un grand joueur de Baseball. Dès que j’ai pu tenir une balle, j’ai su que c’était ça que je voulais faire. Et j’te le dis, j’en ai tenu une très tôt. Mes parents se sont saignés pour moi, j’avais que ça pour me guider, en vrai… » Raconta-t-il d’une voix rauque. « Tout ça pour quoi ? Pour que dix ans après un début de carrière exemplaire, mon propre corps me lâche et qu’on me mette sur la touche, aussi sec. »
Il pouffa d’un rire mauvais :
«T’es quelqu’un pendant un long moment, et en un clin d’œil, c’est comme si t’existais plus, et que t’avais jamais été important. Merci pour le service, ne revenez pas s’il vous plait. » Ajouta-t-il en grinçant des dents.
Parce que les mots de son coach restaient gravé dans sa mémoire à jamais, et la manière dont il s’était senti à ce moment, comme la dernière des merdes, resteraient elle aussi comme une cicatrice sur son égo surdimensionné.
«A toi. » Lui fit-il, en lui passant le flambeau.
«
Pinçant les lèvres, il se prostra un peu. Des chutes, il en avait fait des violentes, mais Connor avait toujours eu l’illusion à l’intérieur de lui de pouvoir se relever, à chaque fois. Il avait su encaisser les coups aussi, les uns après les autres, se dire que ça valait la peine, qu’il y avait peut-être un avenir quelque part. Instinctivement, ses pensées se tournèrent vers Elena et Jeff. Quinn, également. Avant de les chasser d’un soupir moqueur :
«
Il était pathétique, se sentait pathétique. De l’extérieur, il se serait fait pitié. Pour le coup, Connor était content que l’ukrainien soit le seul à pouvoir le voir dans cet état. Et à la fois, il comprenait aussi qu’il serait le seul à qui il pourrait parler de tous ces démons tout à fait librement. Sans savoir si cette relation le mènerait quelque part : l’aiderait à remonter, ou alors le ferait définitivement couler comme une pierre au fond de l’eau. De toute façon, il se noyait pour l’instant, et ça ne pourrait pas être pire.
«
Il pouffa d’un rire mauvais :
«
Parce que les mots de son coach restaient gravé dans sa mémoire à jamais, et la manière dont il s’était senti à ce moment, comme la dernière des merdes, resteraient elle aussi comme une cicatrice sur son égo surdimensionné.
«
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Re: Drunk men
Ven 20 Oct 2017 - 15:55
« Commence par le début alors. »
Je le regardais, attentif, me demandant quelles épreuves il allait me raconter. Au vu de son attitude, cet homme en avait vu de belles, et pas des moindres.
« Très bien, commençons par ça. »
Je bus une autre gorgée alors qu’il commençait son récit. Je l’écoutais, faisant attention à chacune de ces mots. Cet homme semblait plein de rancœur envers la vie, cette vie qui lui avait pris en un instant tout ce qu’elle lui avait donné. Je ne pus m’empêcher d’éprouver une petite pointe de jalousie. Après tout, il avait réussi à atteindre le sommet lui, même si l’atterrissage fut très rude. J’écartais cette pensée négative, nos parcours n’étant pas vraiment comparable. Lui, avait été parmi les grands, là ou moi j’ai été un raté toute ma vie.
« La vie ne semble faire que des cadeaux empoisonnés. On croit pouvoir être quelqu’un, pour finalement se prendre nos désillusions en plein dans la gueule. »
Il m’invita à prendre la parole à mon tour, je restais pensif quelques instants, me demandant par lequel de mes cuisants échecs j’allais commencer.
« Les ratés… Ma vie n’est qu’une gigantesque blague. J’allais avoir 18 ans quand j’ai commencé à m’intéresser à la musique. Je me suis mis à jouer de la guitare, ma mère m’a donné la sienne, c’est le seul souvenir que j’ai de… D’avant. Tout de suite, j’ai su que je voulais en faire ma vie, vivre de ma musique, et faire vivre les gens avec. J’ai rencontré Sarah, celle qui allait devenir ma femme. On est venus habiter à Seattle, le temps passait et ma carrière ne décollait pas, les gens ne s’intéressait pas à ce que je faisais. J’ai dû abandonner mon rêve, et trouver un boulot de merde, pour ne pas laisser Sarah payer tout, enfin bref, je devais faire vivre notre foyer. C’est là que j’ai commencé à picoler et que j’ai fait capoter mon mariage. Bref, une belle vie ! »
Je me fis silencieux quelques instants, buvant une autre gorgée, ma gorge étant sèche après avoir tant parler. Je pensais à Sarah, me demandant si elle était encore en vie quelques parts, me remémorant la dernière fois que je l’ai vue, alors qu’elle claquait la porte de notre appartement.
« On a pas été gâté par la vie tous les deux haha. »
T.H.Je le regardais, attentif, me demandant quelles épreuves il allait me raconter. Au vu de son attitude, cet homme en avait vu de belles, et pas des moindres.
« Très bien, commençons par ça. »
Je bus une autre gorgée alors qu’il commençait son récit. Je l’écoutais, faisant attention à chacune de ces mots. Cet homme semblait plein de rancœur envers la vie, cette vie qui lui avait pris en un instant tout ce qu’elle lui avait donné. Je ne pus m’empêcher d’éprouver une petite pointe de jalousie. Après tout, il avait réussi à atteindre le sommet lui, même si l’atterrissage fut très rude. J’écartais cette pensée négative, nos parcours n’étant pas vraiment comparable. Lui, avait été parmi les grands, là ou moi j’ai été un raté toute ma vie.
« La vie ne semble faire que des cadeaux empoisonnés. On croit pouvoir être quelqu’un, pour finalement se prendre nos désillusions en plein dans la gueule. »
Il m’invita à prendre la parole à mon tour, je restais pensif quelques instants, me demandant par lequel de mes cuisants échecs j’allais commencer.
« Les ratés… Ma vie n’est qu’une gigantesque blague. J’allais avoir 18 ans quand j’ai commencé à m’intéresser à la musique. Je me suis mis à jouer de la guitare, ma mère m’a donné la sienne, c’est le seul souvenir que j’ai de… D’avant. Tout de suite, j’ai su que je voulais en faire ma vie, vivre de ma musique, et faire vivre les gens avec. J’ai rencontré Sarah, celle qui allait devenir ma femme. On est venus habiter à Seattle, le temps passait et ma carrière ne décollait pas, les gens ne s’intéressait pas à ce que je faisais. J’ai dû abandonner mon rêve, et trouver un boulot de merde, pour ne pas laisser Sarah payer tout, enfin bref, je devais faire vivre notre foyer. C’est là que j’ai commencé à picoler et que j’ai fait capoter mon mariage. Bref, une belle vie ! »
Je me fis silencieux quelques instants, buvant une autre gorgée, ma gorge étant sèche après avoir tant parler. Je pensais à Sarah, me demandant si elle était encore en vie quelques parts, me remémorant la dernière fois que je l’ai vue, alors qu’elle claquait la porte de notre appartement.
« On a pas été gâté par la vie tous les deux haha. »
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