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Tant qu'il y a de l'espoir
Sam 14 Oct 2017 - 11:04
Par empathie, l’espoir d’Emerson était devenu le sien. Retrouver l’adolescente, pouvoir lui dire que l’épopée solitaire qu’elle s’infligeait était terminée. Elle pouvait les suivre, ses amies étaient les bienvenues, ses parents lui pardonnaient tout. April se mordit imperceptiblement les lèvres dans sa voiture : c’était ce qu’elle avait envie de lui annoncer, mais elle n’était pas sa mère. A chaque kilomètre qui les avait éloignées de Mercer Island, une boule d’angoisse s’était concentrée dans son ventre. Ce n’était pas à cause des décors désolés, de la végétation revenue à l’état sauvage ou des cadavres qu’elles apercevaient régulièrement. Non, c’était à cause de la pluie qui tombait en fine gouttelettes mais sans discontinuer. Une averse automnale sur laquelle surfaient les feuilles qui mourraient, tournoyant dans les airs avant de s’échouer sur le bitume craquelé. Cette saison était magnifique avant mais désormais, elle ne signifiait qu’une chose : l’hiver arrivait. Combien d’eux s’en sortirait ? Etait-ce la météo, la famine ou les Hommes, qui les privera d’un prochain printemps ?
-C’est là , désigna-t-elle pour, qu’enfin, elles se garent.
Etait-ce une impression ou il régnait encore une odeur diffuse de fumée ? Celle de l’incendie du lycée, qui avait embrasé Seattle comme un point d’orgue dans cette apocalypse. Ses yeux clairs se levèrent vers le motel à deux étages dans lequel elle s’était planquée avec Kaycee, avant que cette dernière ne lui fausse compagnie. Elle aurait aimé voir déjà bouger un rideau, une ombre, n’importe quoi trahissant la présence d’une jeune fille. Il n’y avait rien. Pour l’instant. La quadragénaire étira ses membres pliés depuis trop longtemps, non sans de légères raideurs qui s’attardaient dans son bras droit, et coinça son glock17 dans sa ceinture. Il était déchargé, mais face à un vivant, ça faisait toujours illusion. Elle resserra ensuite les anses de son sac sur ses épaules et s’empara de son couteau pour guider Emerson.
L’atmosphère était humide, de minuscules billes de pluies s’accrochaient à ses cheveux blonds. La température avait chuté, pénétrante, cherchait à incruster sa fraîcheur jusque dans la moelle épinière. Elles dépassèrent une machine Pepsi éventrée par des survivants depuis longtemps puis montèrent directement au balcon supérieur. C’était la chambre 52 que visait April, celle dont, d’ailleurs, la porte était encore entrouverte. Non sans retenir inconsciemment sa respiration, l’aînée poussa le battant pour découvrir une pièce assez étroite, avec deux lits défaits, une table de chevet, un minuscule bureau, et une ouverture vers une salle d’eau dans le fond.
-On était là , expliqua-t-elle, ça faisait deux jours qu’on était ensembles, et… elle est partie pendant la nuit.
Elle aurait tellement voulu… être plus vigilante, ne dormir que d’un œil, cacher les clefs de la porte, n’importe quoi. Mais elle était trop épuisée, ses blessures encore douloureuses, cassée par les atrocités du lycée et deux semaines à durement survivre au jour le jour. Au fond, elle n’aurait pas pu protéger Kaycee même si elle l’avait voulu à cette époque, mais ça n’entrait pas en ligne de compte. Elle aurait dû faire mieux.
-
Etait-ce une impression ou il régnait encore une odeur diffuse de fumée ? Celle de l’incendie du lycée, qui avait embrasé Seattle comme un point d’orgue dans cette apocalypse. Ses yeux clairs se levèrent vers le motel à deux étages dans lequel elle s’était planquée avec Kaycee, avant que cette dernière ne lui fausse compagnie. Elle aurait aimé voir déjà bouger un rideau, une ombre, n’importe quoi trahissant la présence d’une jeune fille. Il n’y avait rien. Pour l’instant. La quadragénaire étira ses membres pliés depuis trop longtemps, non sans de légères raideurs qui s’attardaient dans son bras droit, et coinça son glock17 dans sa ceinture. Il était déchargé, mais face à un vivant, ça faisait toujours illusion. Elle resserra ensuite les anses de son sac sur ses épaules et s’empara de son couteau pour guider Emerson.
L’atmosphère était humide, de minuscules billes de pluies s’accrochaient à ses cheveux blonds. La température avait chuté, pénétrante, cherchait à incruster sa fraîcheur jusque dans la moelle épinière. Elles dépassèrent une machine Pepsi éventrée par des survivants depuis longtemps puis montèrent directement au balcon supérieur. C’était la chambre 52 que visait April, celle dont, d’ailleurs, la porte était encore entrouverte. Non sans retenir inconsciemment sa respiration, l’aînée poussa le battant pour découvrir une pièce assez étroite, avec deux lits défaits, une table de chevet, un minuscule bureau, et une ouverture vers une salle d’eau dans le fond.
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Elle aurait tellement voulu… être plus vigilante, ne dormir que d’un œil, cacher les clefs de la porte, n’importe quoi. Mais elle était trop épuisée, ses blessures encore douloureuses, cassée par les atrocités du lycée et deux semaines à durement survivre au jour le jour. Au fond, elle n’aurait pas pu protéger Kaycee même si elle l’avait voulu à cette époque, mais ça n’entrait pas en ligne de compte. Elle aurait dû faire mieux.
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Re: Tant qu'il y a de l'espoir
Dim 15 Oct 2017 - 12:28
Elle aussi, elle ressentait cette angoisse. Ce nœud dans son ventre qui se serrait à mesure qu’elles approchaient de l’endroit. April lui signifiait la progression par des « bientôt », alors qu’elle ne voyait plus défiler les heures. Combien de temps étaient-elles parties ? Combien de jours depuis le départ de la maison de retraite ? Un soupir lui échappa alors que la voiture ralentit finalement la cadence. C’était là. Les yeux de la blonde se relevèrent vers la bâtisse en question, comme pour essayer d’y voir quelque chose qui changerait la donne. Elle aurait voulu que l’immeuble lui crie que sa fille était à l’intérieur, qu’elle n’avait qu’à y rentrer et tout irait bien. Il n’en fut rien.
Fatiguée par le trajet, elle rassembla aux mieux ses forces en attrapant sa machette, posée sur le siège arrière. Le bras un peu tordu, et toujours meurtri par la balle qu’elle avait pris durant la chute du lycée, dont la cicatrice bien que refermée la faisait toujours souffrir, elle se saisit par la même de sa veste qu’elle enfila en sortant. Refermant doucement la portière du véhicule, elle prit soin de nouer ses cheveux emmêlés en un chignon mal fait, mais qui suffirait pour cette fois. La pluie humidifiait l’atmosphère, la rendait lourde, étrangement palpable.
Talonnant April, elle ne lui adressa pas un mot. Emerson gardait religieusement le silence, de peur que sa voix ne fasse fuir quelqu’un qu’elle aimait. Parce que c’était un peu elle que sa fille avait fui, en partant du lycée. C’était ses parents qu’elle avait quitté sans un regard en arrière, avec juste un mot qu’elle avait appris par cœur et qui avait brûlé avec le lycée. Ne pas avoir à le relire lui permettait au moins de ne plus se torturer avec ça, comme si elle se mutilait à chaque fois qu’elle reposait les yeux dessus.
L’angoisse la tint jusqu’au bout, jusqu’à cette chambre dans laquelle elle rentra à la suite d’April. Ses yeux s’habituèrent difficilement à la pénombre du lien, mais cherchèrent partout la présence de Kaycee sans la trouver. Elle en fit un tour – rapide – avant de se tourner vers la blonde à ses côtés. Qu’espérait-elle ? Emy ne pouvait cacher sa déception, aussi tomba-t-elle sur le lit, le plus proche, se posant au bout de celui-ci avant de soupirer. Un rire sans joie la prit, un peu hystérique il fallait l’admettre, et qui trahissait son épuisement :
«Tout ça pour ça… » Parvint-elle à souffler avant d’essayer d’effacer de son visage cette expression d’un revers de main.
Cependant, un bruit tonna dans une pièce adjacente, et la fit sursauter au passage. Comme une proie, la chirurgienne se redressa d’un bond en serrant le manche de son arme avec force. Ses yeux bleus se posèrent sur April, qui était aussi méfiante et vigilante qu’elle.
«On est pas seules. » Souffla-t-elle avant de s’engager à l’extérieur pour aller au-devant de tout ça.
Le plus probable, c’était que ça soit un rôdeur excité par les bruits qu’elles avaient fait. Mais les probabilités, ça faisait longtemps qu’elle préférait ne plus compter dessus.
Fatiguée par le trajet, elle rassembla aux mieux ses forces en attrapant sa machette, posée sur le siège arrière. Le bras un peu tordu, et toujours meurtri par la balle qu’elle avait pris durant la chute du lycée, dont la cicatrice bien que refermée la faisait toujours souffrir, elle se saisit par la même de sa veste qu’elle enfila en sortant. Refermant doucement la portière du véhicule, elle prit soin de nouer ses cheveux emmêlés en un chignon mal fait, mais qui suffirait pour cette fois. La pluie humidifiait l’atmosphère, la rendait lourde, étrangement palpable.
Talonnant April, elle ne lui adressa pas un mot. Emerson gardait religieusement le silence, de peur que sa voix ne fasse fuir quelqu’un qu’elle aimait. Parce que c’était un peu elle que sa fille avait fui, en partant du lycée. C’était ses parents qu’elle avait quitté sans un regard en arrière, avec juste un mot qu’elle avait appris par cœur et qui avait brûlé avec le lycée. Ne pas avoir à le relire lui permettait au moins de ne plus se torturer avec ça, comme si elle se mutilait à chaque fois qu’elle reposait les yeux dessus.
L’angoisse la tint jusqu’au bout, jusqu’à cette chambre dans laquelle elle rentra à la suite d’April. Ses yeux s’habituèrent difficilement à la pénombre du lien, mais cherchèrent partout la présence de Kaycee sans la trouver. Elle en fit un tour – rapide – avant de se tourner vers la blonde à ses côtés. Qu’espérait-elle ? Emy ne pouvait cacher sa déception, aussi tomba-t-elle sur le lit, le plus proche, se posant au bout de celui-ci avant de soupirer. Un rire sans joie la prit, un peu hystérique il fallait l’admettre, et qui trahissait son épuisement :
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Cependant, un bruit tonna dans une pièce adjacente, et la fit sursauter au passage. Comme une proie, la chirurgienne se redressa d’un bond en serrant le manche de son arme avec force. Ses yeux bleus se posèrent sur April, qui était aussi méfiante et vigilante qu’elle.
«
Le plus probable, c’était que ça soit un rôdeur excité par les bruits qu’elles avaient fait. Mais les probabilités, ça faisait longtemps qu’elle préférait ne plus compter dessus.
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Re: Tant qu'il y a de l'espoir
Mar 17 Oct 2017 - 1:24
Quelques jours qu'il marchait sans réel but. Il avait tout perdu dans l'incendie de son abri ; nourriture, munitions, outils... Il ne lui restait plus que son sac à bandoulière, un pistolet non-chargé et un "long" tuyau en fer qu'il utilisait comme arme contondante sur les morts qui lui posait problème. Il n'en était pas au bord du suicide, mais l'envie de vivre n'était pas au rendez-vous, restait-il simplement des gens ? Enfin... Des humains... Le dernier groupe qu'il avait rencontré aurait tout fait pour l'éliminer, et avec les militaires de Fox Island, il commençait à croire qu'il devait rester une poignée de gens bien sur ce continent. D'ailleurs, est ce que seulement ce continent était affecté? Il n'en savait rien, et à l'heure actuelle, il s'en moquait un peu.
Il était parti de Burien, et avait marché vers le Nord sans réellement s'arrêter, sauf pour dormir et se nourrir. À vrai dire, il ne savait pas trop pourquoi il marchait dans cette direction, il retournait vers Seattle peut-être. Près de la ville, il y aurait sûrement un camp de réfugier ou quelque chose, peut-être avait-il vérifié avec trop d'empressement la dernière fois. Alors qu'il remontait vers le Nord le long de l'autoroute 509 et qu'il pénétrait dans Georgetown, il aperçut au bout de la rue Lucile un petit motel miteux. L'endroit ne devait pas être très fréquentable avant les évènements, mais là, il n'avait envie que d'une chose... À vrai dire, de deux choses... Un lit et une bouteille de n'importe quel alcool qu'il pourrait trouver aux alentours. Une reconnaissance rapide des rues environnantes lui permit de trouver le jackpot, Marco Polo Bar & Grill.
L'endroit avait été pillé à en voir l'allure des vitrines, et par-dessus le marché, le tenancier avait et abandonné sous une machine pour le retrait d'argent. Celui-ci gémissait encore et s'activa encore plus alors que Mathew pénétrait à l'intérieur de l'établissement. Il ne restait plus grand chose, mais de toute façon, le nain n'avait pas un espace de chargement très intéressant, il ouvrit son sac et y plaça les quelques bouteilles déjà entamé, mais contenant encore du liquide dans celui-ci. Ce dirigeant vers l'extérieur, il hésita un instant et laissa le pauvre cadavre à son sort.
L'absence de rôdeurs étonnait un peu le voyageur solitaire, mais il n'allait certainement pas s'en plaindre. Il retourna aussitôt au motel qu'il avait aperçu, le New La Hacienda Motel si l'on s'en tient à l'affiche qui pendait au-dessus de la porte. Il entra pour découvrir que l'endroit avait aussi été vidé, du moins la machine l'avait été. Il ne perdit pas de temps et se dirigea vers l'étage pour y trouver une chambre adéquate, l'une de celle du fond ferait l'affaire. La chambre 54 était délabrée, mais il avait seulement besoin d'un coin tranquille pour se reposer et oublier. S'installant dans un coin de la pièce, il vida une bouteille après l'autre, jusqu'à ce que la fatigue le prenne et qu'il s'assoupisse simplement. Il ne savait pas combien de temps, il avait dormi, mais ce qui le réveilla lui glaça le sang pire que la vue d'un mort pourrait le faire aujourd'hui. Il y avait des voix dans la pièce à côté de la sienne, il n'était pas trop en état de les distinguer, l'alcool enivrant encore ses sens et n'était donc pas en mesure d'établir combien de personnes s'étaient installés dans la même planque que lui. Au vu de ses dernières expériences, il préférait quitter discrètement sans demander son reste. Malheureusement pour lui, un cimetière de bouteilles se trouvait désormais à ses pieds et alors qu'il se relevait, ses mouvements moins fluides dû à la quantité de liquide ingéré lui fit tomber celles-ci qui roulèrent et se frappèrent les unes contre les autres. Malgré lui, il lâcha un « putain » à voix basse, qu'il espérait passerait inaperçu.
Cette fois, il en était sûr, une femme avait signifié avoir entendu les bruits, ils viendraient probablement vérifier et la seule issue était la porte par laquelle il était entré, celle où ils allaient venir. Il se plaqua alors contre le mur, le cœur battant la chamade, cherchant la meilleure solution à portée de main. L'état du lit ne lui permettait pas de ce cacher dessous, et courir vers l'armoire ne ferait qu'attirer l'attention, s'il fallait qu'il fasse du bruit en s'y rendant, il était cuit. Dans un mouvement désespéré, il attrapa son arme de poing, sachant très bien qu'elle n'était pas chargée, elle servirait plutôt d'accessoire de dissuasion. Écrasé contre la paroi de gypse couvert d'un papier peint hideux, il attendait sans un mot que ses voisins ce manifeste, arme pointée en direction de la porte.
Il était parti de Burien, et avait marché vers le Nord sans réellement s'arrêter, sauf pour dormir et se nourrir. À vrai dire, il ne savait pas trop pourquoi il marchait dans cette direction, il retournait vers Seattle peut-être. Près de la ville, il y aurait sûrement un camp de réfugier ou quelque chose, peut-être avait-il vérifié avec trop d'empressement la dernière fois. Alors qu'il remontait vers le Nord le long de l'autoroute 509 et qu'il pénétrait dans Georgetown, il aperçut au bout de la rue Lucile un petit motel miteux. L'endroit ne devait pas être très fréquentable avant les évènements, mais là, il n'avait envie que d'une chose... À vrai dire, de deux choses... Un lit et une bouteille de n'importe quel alcool qu'il pourrait trouver aux alentours. Une reconnaissance rapide des rues environnantes lui permit de trouver le jackpot, Marco Polo Bar & Grill.
L'endroit avait été pillé à en voir l'allure des vitrines, et par-dessus le marché, le tenancier avait et abandonné sous une machine pour le retrait d'argent. Celui-ci gémissait encore et s'activa encore plus alors que Mathew pénétrait à l'intérieur de l'établissement. Il ne restait plus grand chose, mais de toute façon, le nain n'avait pas un espace de chargement très intéressant, il ouvrit son sac et y plaça les quelques bouteilles déjà entamé, mais contenant encore du liquide dans celui-ci. Ce dirigeant vers l'extérieur, il hésita un instant et laissa le pauvre cadavre à son sort.
L'absence de rôdeurs étonnait un peu le voyageur solitaire, mais il n'allait certainement pas s'en plaindre. Il retourna aussitôt au motel qu'il avait aperçu, le New La Hacienda Motel si l'on s'en tient à l'affiche qui pendait au-dessus de la porte. Il entra pour découvrir que l'endroit avait aussi été vidé, du moins la machine l'avait été. Il ne perdit pas de temps et se dirigea vers l'étage pour y trouver une chambre adéquate, l'une de celle du fond ferait l'affaire. La chambre 54 était délabrée, mais il avait seulement besoin d'un coin tranquille pour se reposer et oublier. S'installant dans un coin de la pièce, il vida une bouteille après l'autre, jusqu'à ce que la fatigue le prenne et qu'il s'assoupisse simplement. Il ne savait pas combien de temps, il avait dormi, mais ce qui le réveilla lui glaça le sang pire que la vue d'un mort pourrait le faire aujourd'hui. Il y avait des voix dans la pièce à côté de la sienne, il n'était pas trop en état de les distinguer, l'alcool enivrant encore ses sens et n'était donc pas en mesure d'établir combien de personnes s'étaient installés dans la même planque que lui. Au vu de ses dernières expériences, il préférait quitter discrètement sans demander son reste. Malheureusement pour lui, un cimetière de bouteilles se trouvait désormais à ses pieds et alors qu'il se relevait, ses mouvements moins fluides dû à la quantité de liquide ingéré lui fit tomber celles-ci qui roulèrent et se frappèrent les unes contre les autres. Malgré lui, il lâcha un « putain » à voix basse, qu'il espérait passerait inaperçu.
Cette fois, il en était sûr, une femme avait signifié avoir entendu les bruits, ils viendraient probablement vérifier et la seule issue était la porte par laquelle il était entré, celle où ils allaient venir. Il se plaqua alors contre le mur, le cœur battant la chamade, cherchant la meilleure solution à portée de main. L'état du lit ne lui permettait pas de ce cacher dessous, et courir vers l'armoire ne ferait qu'attirer l'attention, s'il fallait qu'il fasse du bruit en s'y rendant, il était cuit. Dans un mouvement désespéré, il attrapa son arme de poing, sachant très bien qu'elle n'était pas chargée, elle servirait plutôt d'accessoire de dissuasion. Écrasé contre la paroi de gypse couvert d'un papier peint hideux, il attendait sans un mot que ses voisins ce manifeste, arme pointée en direction de la porte.
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Re: Tant qu'il y a de l'espoir
Mar 17 Oct 2017 - 20:24
Tout ça pour « ça », oui… une chambre vide, désincarnée, terne. Encore, April pouvait restituer quelques images rémanentes, la silhouette de Kaycee sur le lit, les provisions qu’elles se partageaient en silence, les bruissements de draps quand elles se résignaient à se coucher. Emerson, elle, n’avait rien. Seulement la sensation atroce de savoir que sa fille avait été là, un jour, deux mois auparavant, mais que l’atmosphère s’était depuis débarrassé de la chaleur de sa présence.
Un bruit la fit sursauter. Quelques bouteilles qui cliquetèrent l’une contre l’autre. La quadragénaire aurait voulu croire que c’était l’adolescente, simplement séparée d’elles par un mur. Ça aurait été trop beau, mais c’était aussi terriblement improbable. Un rôdeur, c’était le plus évident, alors la blonde suivit sa cadette, les doigts serrés autour du manche de son couteau.
Après un regard entendu, elles ouvrirent la porte qui n’étaient pas verrouillée. Avant même de distinguer quoique ce soit, un effluve alcoolisé leur sauta au visage, mêlé à la poussière et à l’odeur musquée qu’un corps qui avait été enfermé plusieurs heures dans la pièce close. Pas de putréfaction néanmoins, ni le bourdonnement des nuées de mouches, ni même de râle. Il fallut honnêtement quelques instants avant que les yeux bleus d’April ne s’abaissent légèrement et ne tombent sur un homme. Elle avait d’abord bêtement cru qu’il était à genoux, puis… non. Il était bien sur ses pieds. A la vue de l’arme, elle avait eu un mouvement de recul instinctif et avait levé légèrement les mains en signe de non-agression.
-Doucement, on vient juste… , elle croisa fugacement le regard de la chirurgienne, on cherchait quelqu’un, on a entendu du bruit, c’est tout.
Elle louchait sur l’orifice du canon quand elle n’essayait pas de dévisager le nain. Il n’avait pas l’air très frais, voire même encore un peu soûl, alors quelles étaient les chances qu’il presse la gâchette sans même le faire exprès ? Au sol, les cadavres de bouteilles qui luisaient à la lumière du jour n’offraient pas de diagnostique encourageant. Va savoir de quoi était capable un homme bourré maintenant quand on savait déjà ce qu’ils étaient capables de faire avant sous l’emprise de l’alcool. La quadragénaire aurait bien voulu pouvoir aussi sortir son flingue, au moins faire semblant de rétablir l’équilibre, mais le moindre geste brusque pourrait être fatal. Doucement, tout doucement, elle avait fait un pas de recul. Toujours pas de coup de feu.
-On va s’en aller, vous pouvez , elle fit un signe du menton vers l’arme, la baisser ? Pas besoin d’en arriver là.
Un bruit la fit sursauter. Quelques bouteilles qui cliquetèrent l’une contre l’autre. La quadragénaire aurait voulu croire que c’était l’adolescente, simplement séparée d’elles par un mur. Ça aurait été trop beau, mais c’était aussi terriblement improbable. Un rôdeur, c’était le plus évident, alors la blonde suivit sa cadette, les doigts serrés autour du manche de son couteau.
Après un regard entendu, elles ouvrirent la porte qui n’étaient pas verrouillée. Avant même de distinguer quoique ce soit, un effluve alcoolisé leur sauta au visage, mêlé à la poussière et à l’odeur musquée qu’un corps qui avait été enfermé plusieurs heures dans la pièce close. Pas de putréfaction néanmoins, ni le bourdonnement des nuées de mouches, ni même de râle. Il fallut honnêtement quelques instants avant que les yeux bleus d’April ne s’abaissent légèrement et ne tombent sur un homme. Elle avait d’abord bêtement cru qu’il était à genoux, puis… non. Il était bien sur ses pieds. A la vue de l’arme, elle avait eu un mouvement de recul instinctif et avait levé légèrement les mains en signe de non-agression.
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Elle louchait sur l’orifice du canon quand elle n’essayait pas de dévisager le nain. Il n’avait pas l’air très frais, voire même encore un peu soûl, alors quelles étaient les chances qu’il presse la gâchette sans même le faire exprès ? Au sol, les cadavres de bouteilles qui luisaient à la lumière du jour n’offraient pas de diagnostique encourageant. Va savoir de quoi était capable un homme bourré maintenant quand on savait déjà ce qu’ils étaient capables de faire avant sous l’emprise de l’alcool. La quadragénaire aurait bien voulu pouvoir aussi sortir son flingue, au moins faire semblant de rétablir l’équilibre, mais le moindre geste brusque pourrait être fatal. Doucement, tout doucement, elle avait fait un pas de recul. Toujours pas de coup de feu.
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Re: Tant qu'il y a de l'espoir
Dim 22 Oct 2017 - 11:25
Elle n’était pas folle, elle avait bien entendu ce bruit. Les deux femmes décidèrent d’un commun accord silencieux d’aller vérifier que ça n’était rien de grave. L’expression étant à prendre avec des pincettes dans un monde comme celui-ci. Emy ne s’attendit néanmoins pas du tout à tomber sur un nain dans une chambre de motel miteuse, canon en main et dont l’odeur rappelait étrangement celle d’un homme ayant trop fréquenté un bar. Ce début d’histoire aurait pu ressembler étrangement à une blague si tout ça n’avait pas été si sérieux et si réel. La blonde fronça les sourcils, arborant rapidement un visage implacable devant la situation…
Un homme saoul était par déduction imprévisible, et ça ne l’enchantait pas de tomber sur ça maintenant. Elle aurait largement préféré trouver Kaycee bien en sécurité, mais cacha sa déception qui n’avait, pour le coup, rien à faire dans la discussion et ne pourrait que détériorer davantage la situation déjà compliquée. Elle imita April lorsque celle-ci recula d’un pas, demandant le plus calmement possible à l’homme de baisser son arme. Diplomate, polie, elle faisait de son mieux pour ne pas l’énerver visiblement, chose qui changeait lorsqu’on connaissait son caractère et son franc parler légendaire.
Doucement, la blonde plaça les mains devant elle pour essayer de tasser au mieux la pression qui pesait sur les épaules de l’ancienne responsable à côté d’elle :
«On ne te veut aucun mal… » Annonça-t-elle et pour preuve : elles n’étaient pas techniquement bien armées pour ça. « On pensait à un rôdeur, rien de plus. »
Et c’était la vérité. Elle tut l’espoir qui lui avait mis en tête que ça pourrait plus simplement être Kaycee, parce que ça lui crevait le cœur de s’être monté le crâne pour rien. Elle ne reverrait pas sa fille aujourd’hui, elle n’était plus dans le coin depuis très longtemps, et cette sortie n’avait pas été fructueuse du tout.
«Tu… » Elle hésita. L’homme pouvait être hostile, prompte à faire une bêtise, surtout dans son état. Le coup pouvait partir pour un rien, alors ça lui sembla judicieux de proposer son aide : « Tu as besoin de quelque chose ? Tu es blessé ? » Demanda-t-elle. « On peut peut-être t’aider, si… tu baisses ton arme. »
Il fallait bien une condition à ça, n’est-ce pas ?
Un homme saoul était par déduction imprévisible, et ça ne l’enchantait pas de tomber sur ça maintenant. Elle aurait largement préféré trouver Kaycee bien en sécurité, mais cacha sa déception qui n’avait, pour le coup, rien à faire dans la discussion et ne pourrait que détériorer davantage la situation déjà compliquée. Elle imita April lorsque celle-ci recula d’un pas, demandant le plus calmement possible à l’homme de baisser son arme. Diplomate, polie, elle faisait de son mieux pour ne pas l’énerver visiblement, chose qui changeait lorsqu’on connaissait son caractère et son franc parler légendaire.
Doucement, la blonde plaça les mains devant elle pour essayer de tasser au mieux la pression qui pesait sur les épaules de l’ancienne responsable à côté d’elle :
«
Et c’était la vérité. Elle tut l’espoir qui lui avait mis en tête que ça pourrait plus simplement être Kaycee, parce que ça lui crevait le cœur de s’être monté le crâne pour rien. Elle ne reverrait pas sa fille aujourd’hui, elle n’était plus dans le coin depuis très longtemps, et cette sortie n’avait pas été fructueuse du tout.
«
Il fallait bien une condition à ça, n’est-ce pas ?
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Re: Tant qu'il y a de l'espoir
Mer 25 Oct 2017 - 14:57
Au mieux de ses capacités, il gardait l'arme de poing bien en joue vers la porte. La nervosité et l'ivresse rendaient la tâche un brin difficile, laissant ses mains tremblées légèrement sous le poids de l'arme. Le bruit des pas traversant le couloir, bien que subtile, semblaient résonner éternellement dans son esprit alors que les individus s'approchaient de la porte, il le sentait. La porte ce poussa enfin, et à priori, il était le premier à les apercevoir. Il devait bien y avoir des avantages à être plus petit que la moyenne, les gens ne cherchaient pas au sol en premier, toujours à la hauteur de leur champ de vision. Deux femmes aux cheveux clairs, visiblement surprise de voir quelqu'un de vivants, elles devaient s'attendre à voir un mordeur. À première vue, soit elles étaient d'excellente actrices, soit elles étaient effrayée ou mal à l'aise à l'idée qu'une personne puisse les tenir par la pointe de son canon, la diversion marchait à la perfection.
Elles avaient l'air dans la même tranche d'âge, mais l'une d'elles semblait légèrement plus vieille. C'est celle-là qui s'exprima en premier, les mains devant, elle semblait cherché à apaiser le nain et espérait qu'il baisse son arme le plus rapidement possible. La deuxième fut plus compatissante, elle voulait même lui offrir son aide. Mathew, écoutant les premières paroles de ses nouvelles interlocutrices, prit plus d'un instant pour analyser la situation. Il avait la tête légère à cause de l'alcool, mais il était devenu suffisamment tolérant à l'ivresse pour réfléchir et agir en pleine conscience. Il pencha la tête sur le côté comme s'il cherchait à regarder derrière les jeunes femmes, conservant le silence qui séparait leur réponse de la sienne dans le but d'écouter s'il y avait d'autre bruit de pas avant d'enfin prendre la parole à son tour.
« Je sais pas vous... vous êtes seules? » S'exprima-t-il simplement, les yeux passant d'une femme à l'autre rapidement, scrutant derrière elle par moment dans l'espoir d'y apercevoir une ombre, ou plutôt, dans l'espoir de ne pas en apercevoir.
Il secoua la tête négativement, alors qu'il réfléchissait lui-même à la question que lui avait posé la plus jeune des deux « Je suis pas blessé non... Enfin sauf dans mon orgueil » Il marqua une pause avant de reprendre, toujours l'arme bien pointée sur les deux femmes. « J'aimerais bien vous faire confiance, vous savez... C'est juste que... Je sais plus à qui je peux... »
Il marqua une nouvelle pause sans terminer sa phrase, mais il était aisé de voir qu'il était aussi effrayé qu'elles, peut-être même plus. Elles étaient en supériorité numérique, même s'il avait des balles, l'une d'elles pourrait se jeter sur lui et rien ne dit qu'il s'en sortirait vivant même s'il était probablement plus fort qu'elles. Il ne connaissait pas non plus la proximité de ses deux interlocutrices, l'une d'elles pouvait-elle abandonner l'autre pour sa propre survit? Il n'était plus sûr de rien depuis qu'il avait quitté Fox Island.
« C'est bon, je vais baisser mon arme, mais d'abord jetez les vôtres sur le lit.. » Finit-il par dire. Si tout le monde était à main nue, c'était un bon compromis pour discuter non ? Il ne voulait pas les laisser partir tout de suite, d'abords parce qu'elles étaient de belles cougars, et aussi parce qu'il n'avait pas rencontré d'autres vivants généreux depuis une éternité.
Elles avaient l'air dans la même tranche d'âge, mais l'une d'elles semblait légèrement plus vieille. C'est celle-là qui s'exprima en premier, les mains devant, elle semblait cherché à apaiser le nain et espérait qu'il baisse son arme le plus rapidement possible. La deuxième fut plus compatissante, elle voulait même lui offrir son aide. Mathew, écoutant les premières paroles de ses nouvelles interlocutrices, prit plus d'un instant pour analyser la situation. Il avait la tête légère à cause de l'alcool, mais il était devenu suffisamment tolérant à l'ivresse pour réfléchir et agir en pleine conscience. Il pencha la tête sur le côté comme s'il cherchait à regarder derrière les jeunes femmes, conservant le silence qui séparait leur réponse de la sienne dans le but d'écouter s'il y avait d'autre bruit de pas avant d'enfin prendre la parole à son tour.
« Je sais pas vous... vous êtes seules? » S'exprima-t-il simplement, les yeux passant d'une femme à l'autre rapidement, scrutant derrière elle par moment dans l'espoir d'y apercevoir une ombre, ou plutôt, dans l'espoir de ne pas en apercevoir.
Il secoua la tête négativement, alors qu'il réfléchissait lui-même à la question que lui avait posé la plus jeune des deux « Je suis pas blessé non... Enfin sauf dans mon orgueil » Il marqua une pause avant de reprendre, toujours l'arme bien pointée sur les deux femmes. « J'aimerais bien vous faire confiance, vous savez... C'est juste que... Je sais plus à qui je peux... »
Il marqua une nouvelle pause sans terminer sa phrase, mais il était aisé de voir qu'il était aussi effrayé qu'elles, peut-être même plus. Elles étaient en supériorité numérique, même s'il avait des balles, l'une d'elles pourrait se jeter sur lui et rien ne dit qu'il s'en sortirait vivant même s'il était probablement plus fort qu'elles. Il ne connaissait pas non plus la proximité de ses deux interlocutrices, l'une d'elles pouvait-elle abandonner l'autre pour sa propre survit? Il n'était plus sûr de rien depuis qu'il avait quitté Fox Island.
« C'est bon, je vais baisser mon arme, mais d'abord jetez les vôtres sur le lit.. » Finit-il par dire. Si tout le monde était à main nue, c'était un bon compromis pour discuter non ? Il ne voulait pas les laisser partir tout de suite, d'abords parce qu'elles étaient de belles cougars, et aussi parce qu'il n'avait pas rencontré d'autres vivants généreux depuis une éternité.
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Re: Tant qu'il y a de l'espoir
Mer 25 Oct 2017 - 21:17
Les yeux d’April s’arrondirent et en dépit de la menace, elle se tourna vers sa cadette. L’aider ? Vraiment ? Est-ce que c’était vraiment la même Emerson qu’elle avait côtoyé au lycée ? Il y a deux mois, elle refusait catégoriquement de donner le bénéfice du doute aux hommes de Donovan qui les avaient sauvés, était prête à faire partir sur les routes une cinquantaine de personnes – seniors et enfants inclus – et aujourd’hui, elle proposait de donner un coup de main à un parfait inconnu ? Ivrogne de surcroît ? Rien ne leur garantissait qu’il n’était pas l’avant-garde alcoolisée d’un groupe mal attentionné qui traînait dans les parages.
La quadragénaire n’eut pas le temps de silencieusement demander à la chirurgienne si elle débloquait parce que l’homme parlait. Vu d’ici, il n’avait pas l’air plus rassuré que les deux blondes mais ça ne décrispa pas la plus âgée, qui le toisait de ses yeux bleus. Est-ce qu’il essayait de faire de l’humour avec la boutade sur son orgueil ou bien il était encore à moitié soûl ? L’ancienne chargée de relation presse évitait toujours de bouger, le canon lui laissant la désagréable impression de viser sa cage thoracique en priorité. Il ne savait pas à qui faire confiance ? Bah ils étaient au moins deux dans ce cas de figure. Peut-être qu’ils allaient pouvoir se mettre d’accord : par exemple sur le fait qu’elles allaient s’en aller sans se retourner.
-Quoi ? Il venait de proposer qu’elles jettent leurs armes sur le lit. La mine d’April fut renfrognée par son air sceptique, pourquoi on ferait ça alors qu’on pourrait aussi juste faire demi-tour et partir ? Elle chercha du soutien du côté d’Emerson mais visiblement, cette dernière s’intéressait vraiment au cas du nain, ok-ok , céda-t-elle dans un soupir.
Elle ne balança que son couteau. Son flingue était caché dans son dos, sous sa veste, et elle ne fit pas un geste pour s’en emparer afin de ne pas trahir sa présence. Même s’il était déchargé, il donnait toujours une garantie en cas de souci. La lame n’était pas si importance dans une situation pareille car l’étranger aurait pu leur coller une balle entre les deux yeux quand elle l’avait encore en main. Nerveuse, elle suivit du regard sa cadette qui obtempérait avant de se faire un peu plus insistante auprès de l’homme :
-Voilà… vous baissez la votre maintenant ?
C’était sincèrement crispant de discuter face à un orifice capable de lui faire sauter la cervelle et elle ne serait pas en de bonnes dispositions pour discuter avant d’en être débarrassée. Pour être honnête, même après, elle ne serait pas plus agréable, mais c’était comme ça. Elles étaient venues pour tenter de retrouver Kaycee, pas pour porter assistance à tous les survivants qu’elles croiseraient. Rowen lui jetterait un de ses adorables regards noirs s’il l’entendait. Ce n’était pas de la méchanceté, c’était juste… de l’usure.
La quadragénaire n’eut pas le temps de silencieusement demander à la chirurgienne si elle débloquait parce que l’homme parlait. Vu d’ici, il n’avait pas l’air plus rassuré que les deux blondes mais ça ne décrispa pas la plus âgée, qui le toisait de ses yeux bleus. Est-ce qu’il essayait de faire de l’humour avec la boutade sur son orgueil ou bien il était encore à moitié soûl ? L’ancienne chargée de relation presse évitait toujours de bouger, le canon lui laissant la désagréable impression de viser sa cage thoracique en priorité. Il ne savait pas à qui faire confiance ? Bah ils étaient au moins deux dans ce cas de figure. Peut-être qu’ils allaient pouvoir se mettre d’accord : par exemple sur le fait qu’elles allaient s’en aller sans se retourner.
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Elle ne balança que son couteau. Son flingue était caché dans son dos, sous sa veste, et elle ne fit pas un geste pour s’en emparer afin de ne pas trahir sa présence. Même s’il était déchargé, il donnait toujours une garantie en cas de souci. La lame n’était pas si importance dans une situation pareille car l’étranger aurait pu leur coller une balle entre les deux yeux quand elle l’avait encore en main. Nerveuse, elle suivit du regard sa cadette qui obtempérait avant de se faire un peu plus insistante auprès de l’homme :
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C’était sincèrement crispant de discuter face à un orifice capable de lui faire sauter la cervelle et elle ne serait pas en de bonnes dispositions pour discuter avant d’en être débarrassée. Pour être honnête, même après, elle ne serait pas plus agréable, mais c’était comme ça. Elles étaient venues pour tenter de retrouver Kaycee, pas pour porter assistance à tous les survivants qu’elles croiseraient. Rowen lui jetterait un de ses adorables regards noirs s’il l’entendait. Ce n’était pas de la méchanceté, c’était juste… de l’usure.
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