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Re: Tant qu'il y a de l'espoir

Ven 27 Oct 2017 - 13:59

« Nous ne sommes que toutes les deux, oui. » Répondit-elle en gardant son calme, avant de tourner un regard presque assassin vers April.

Décidément, elle n’avait aucune envie de faire un effort. Elle comprenait ceci dit pourquoi elle restait distante avec tout le monde et pourquoi il était préférable de prendre le large quand l’occasion se présentait. C’était ce qu’elle aurait dû faire : laisser cet homme tout seul avec son fusil et ses cadavres de bouteille, en espérant qu’il ne se fasse pas sauter le caisson plus tard dans la soirée.

Tout ce qu’Emy voyait, c’était une personne qui souffrait de la solitude : une boule de symptômes, des nerfs à vif. Ça lui faisait de la peine. Et c’était d’autant plus triste qu’April n’ait pas cette empathie, de comprendre qu’il fallait ce qu’il fallait pour se défendre. Dans la réponse de l’inconnu, elle y vit un trouble certain, aidé par l’alcool qu’il avait ingurgité, mais surtout une certaine détresse. Depuis quand était-il seul ?

Comment l’aurait-elle supporté à sa place ? Elle avait toujours eu la chance d’avoir Kendale avec elle. Même les premiers temps où elle avait été coincée à l’hôpital, elle n’avait pas vraiment été toute seule. Il y avait toujours eu des gens pour la soutenir, pour l’aimer, la relever lorsqu’elle n’avait plus la force d’avancer. Elle ne pouvait pas comprendre ce que ça faisait d’avoir peur de mourir seule, parce qu’elle ne l’avait jamais vraiment été. Et personne ne devrait l’être.

« April… » Souffla-t-elle dans un murmure, en appuyant son regard sur la femme à ses côtés. Rester calme. Elle se délesta doucement de son arme, qu’elle posa sur le matelas à côté : « C’est bon pour toi ? » Lui demanda-t-elle dans la foulée, pour s’assurer qu’il n’arriverait rien.

L’attachée de presse l’invita à baisser son arme. Maintenant, le nain, même alcoolisé, n’avait plus aucune raison de leur faire du mal. L’ambiance pouvait se détendre, et chacun pouvait s’assurer que l’autre ne ferait rien. Elles avaient fait leur part, en toute bonne foi, ou presque. Parce qu’Emy avait conscience qu’April avait toujours son arme à sa ceinture, même si celle-ci n’avait plus de munitions depuis longtemps.

« Tu es ici depuis longtemps ? » Lui demanda-t-elle en s’approchant d’un pas. Elle vint se poser sur le bord du lit, pour s’asseoir. Elle en avait besoin. Beaucoup d’émotions vécues ces derniers heures, des jours compliqués et elle n’avait même pas trouvé la personne qu’elle était venue chercher.

Emy avait conscience que c’était vain de toute façon. Mais au fond d’elle, elle gardait tout de même l’espoir. Le voir s’éteindre constamment, c’était… éreintant pour les nerfs.





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Re: Tant qu'il y a de l'espoir

Mar 31 Oct 2017 - 22:46

Bien que l'ivresse allégeait son esprit et ses sens, sa vue restait fixée sur les deux jeunes femmes. Elles étaient visiblement différentes, voir totalement opposées. La plus jeune était aimable, elle voulait l'aider, lui parler, alors que l'autre attendait la meilleure occasion pour quitter l'endroit sans se retourner. Il eut tout de même sa réponse de la part de la plus aimable des deux, elles étaient bien seules, ce qui le soulageait, même si elles pouvaient mentir, il préférait croire que les gens avaient encore une once d'honnêteté. Elles se débarrassèrent de leurs armes, avant que la moins aimable des deux lui demande si ça convenait, s'il pouvait abaisser la sienne maintenant. Il regarda tout de même les armes un instant, il n'avait aucune raison de croire qu'elles en avaient d'autres alors il hocha simplement la tête avant de relâcher une main sur son arme, laissant le poids de celle-ci faire le travail et se libérer de son emprise pour s'écraser sur le sol. Il suivit du regard l'objet qui fit un bruit sourd en frappant le plancher de bois de l'hôtel, avant de relever ses yeux vers les deux femmes qui demandaient maintenant des réponses. Il sentit tout de même le besoin d'avouer son subterfuge, perdant son avantage stratégique du même coup, il pensait ne plus en avoir besoin.

« De toute façon, elle n'était pas chargée... Je suis désolé de vous avoir menti, mais... j'ai eu de mauvaises expériences dernièrement. » Fit-il simplement, en s'appuyant au mur, laissant celui-ci glisser dans son dos jusqu'à ce que ses fesses touchent le sol.

C'est à ce moment que la plus jeune et donc, la plus aimable, lui posa une question. Était-il ici depuis longtemps ? Il se posait lui-même la question, posant son regard un instant sur la fenêtre, il avait perdu la notion du temps à force de boire. Avait-il été ici seulement quelques heures ? Ou une journée complète ? Il reprit alors la parole. « Je... Il est quelle heure-là ? Je suis arrivé ce matin, je crois. » Répondit-il avant de reprendre.
« Vous cherchiez quelqu'un qui devait être ici ? Je n'ai vu personne en arrivant. » Finit-il par ajouté, se rappelant que l'autre dame avait signifié qu'elles étaient là pour quelqu'un.

Il soupira doucement, peut-être un brin déçu de ne pas pouvoir les aider. Sa tête tournait moins maintenant qu'il était appuyé sur le sol, passant son regard d'une femme à l'autre sans réellement savoir quoi ajouter. À vrai dire, il n'avait jamais eu de talent pour la discussion avec des connaissances, alors avec des inconnus, c'était encore plus la galère. Il trouva tout de même une meilleure façon de briser une deuxième fois la glace, du moins une façon plus habile que de leur pointer une arme sur la tête. « Je m'appelle Mathew... »

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Re: Tant qu'il y a de l'espoir

Mer 1 Nov 2017 - 13:47

April leva les yeux au ciel en apprenant que l’arme de leur interlocuteur n’était pas chargée. C’était quelque chose d’apprendre qu’elle venait de se faire avoir par un stratagème qu’elle-même avait l’habitude d’utiliser. Néanmoins, son comportement était la preuve qu’il était bien seul et sincère quant à ses intentions. Il aurait facilement pu ne rien dire, conserver son avantage stratégique, mais il avait tout avoué. Face à un inconnu rendu vulnérable, la quadragénaire se détendit et s’approcha un peu après que sa cadette se soit assise sur le lit. Elle n’avait aucune raison de récupérer l’arme dans son dos, elle se contentait de posa ses yeux qui s’habituaient à la pénombre sur la petite silhouette du dénommé Mathew.

- Je m’appelle April, confia-t-elle en pliant les genoux pour être à la hauteur du nain, une moue désolée sur le visage, je ne sais pas exactement l’heure qu’il est mais… je suppose le début d’après-midi, quelque chose comme ça…

Depuis longtemps désormais, elle ne se repérait plus qu’à la course du soleil pour estimer les différents moments de la journée. Ce n’était pas précis, mais ça suffisait quand il était question de savoir si la nuit allait bientôt tomber, ou s’il avait encore le temps de sortir en expédition, ou s’il allait être nécessaire d’allumer des bougies, ce genre de chose. Elle ouvrit la bouche pour revenir sur ce qu’il avait dit, alors de se persuader que ce serait vain. Il n’avait vu personne, celui signifiait que ni Kaycee, ni les fameuses « amies » dont elle lui avait parlé n’était plus dans les parages. Les deux mères étaient venues ici pour rien et il y avait peu de chance qu’un inconnu en pleine gueule de bois puisse leur donner le moindre indice pour la suite.

- On cherchait quelqu’un, mais ce n’est pas…, elle haussa les épaules à défaut de savoir comment finir sa phrase, tu dis avoir eu de mauvaises expériences récemment ? C’est-à-dire ? C’était… quand ?

Est-ce qu’il aurait aussi croisé les gens qui avaient rasé le lycée ? Etait-ce possible que ceux-ci soient encore dans les parages ? April peinait à imaginer que le lycée ait cohabité si longtemps avec un camp d’une telle envergure dans Seattle intramuros sans les croiser avant et pourtant… elle aurait aimé savoir – juste savoir – où ils se cachaient. Un frisson glacé lui fit se crisper à nouveau, elle évita de croiser le regard d’Emerson pour ne pas lui communiquer ses craintes. Si ces barbares étaient encore dans la métropole, peut-être allaient-ils trouver Kaycee et Rowen avant qu’elle et la chirurgienne ne le fassent…
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Re: Tant qu'il y a de l'espoir

Mer 1 Nov 2017 - 14:47

L’ambiance devint moins tendue quand l’homme baissa finalement son arme et qu’il admit bon gré mal gré qu’elle n’était pas chargée. La blonde fronça les sourcils, un peu surprise de cet aveu : il n’était pas obligé de le faire, mais ça plaida tout de même en sa faveur. Par réflexe, elle sonda le regard d’April pour voir ce qu’elle en pensait, ce que ça lui inspirait. Pour sa part, elle ne savait pas vraiment : c’était probablement une bonne chose, une manière de se faire pardonner son agressivité, illégitime face à deux femmes d’apparence inoffensives, et qui l’avaient prouvé en plus de ça.

« Emerson. » Se présenta-t-elle à son tour, juste après April. Elle laissa son amie répondre au reste, déçue évidemment de savoir que l’homme était le seul ici. Qu’il n’y a pas de traces de Kaycee, et que le monde ne se portait pas mieux. « Tu peux m’appeler Emy. » Ajouta-t-elle.

Mathew, donc. Elle le fixa un moment, pinçant les lèvres en songeant à sa fille. C’était elle qu’elle avait espéré trouver en entendant le bruit dans cette chambre. L’enfant qu’elle avait mis au monde et aimé plus que sa propre vie. Sa déception était grande, mais l’espoir vivait toujours. Si l’homme disait n’avoir vu personne, ça ne voulait pas dire que sa fille était morte. Tout simplement qu’elle n’était pas ici. Ses yeux se posèrent sur April lorsqu’elle le questionna sur les rencontres qu’il avait fait.

Instinctivement, elle aussi songea au groupe qui avait attaqué le lycée. Elles étaient des survivantes, marquées par les souvenirs de ce jour précis, et l’angoisse que ça recommence ailleurs. Elles n’avaient eu aucun contrôle sur ce qui était arrivé, et sur ce qu’elles vivaient actuellement. Elles avaient finalement juste eu l’illusion d’en avoir, jusqu’ici. Ce monde était impitoyable, et personne ne pouvait y échapper.

« Tu… » Ses yeux se rivèrent sur les bouteilles au sol, qu’elle guetta un temps avant de revenir vers lui. « Désolée de te poser la question. » Enchaîna-t-elle, soucieuse de ne pas le vexer. Il n’aurait pas pu lui faire grand-chose dans son état, de surcroit avec une arme déchargée. Mais tout de même : « Tu as bu toutes les bouteilles qu’il y a là ? » Demanda-t-elle.

Quoiqu’il en soit, elle se tourna vers April avec un sourire un peu crispé. Une bouteille ou cinquante, ça ne changeait rien :

« On va rester un peu avec toi. » Déclara-t-elle simplement. Il souffrait de la solitude : elles étaient là au moins pour faire passer ce sentiment brièvement.





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Re: Tant qu'il y a de l'espoir

Mer 8 Nov 2017 - 19:15

Tout compte fait, les deux jeunes femmes semblaient plutôt d'agréable compagnie, elles étaient peut-être sincères, ou pas, qu'en savait-il réellement. Mathew avait vécu des mauvaises expériences toute sa putain de vie avec les humains et n'avait pas vraiment l'habitude qu'on lui accorde la moindre importance, sauf bien sûr quand il était plein au as, mais ça, c'était différent.

Emerson et April qu'elles disaient s'appeler, deux prénoms qui ne lui sonnaient la cloche "tueuses en série", elles n'en avaient d'ailleurs pas non plus le look, mais pouvait-on ce fier aux apparences dans ce nouvel ordre mondial. Il décida que la meilleure de ses chances était d'apprendre à les connaître, il pourrait peut-être même voyager avec elles si tout allait bien. Il était seul depuis un moment déjà, et ses deux jeunes femmes étaient peut-être même en manque d'un homme pour s'occuper d'elles, elles passeraient par-dessus son handicap sans problème s'il était l'un des derniers hommes "bons" sur terre.

Il eut un sourire à sa propre idée, tentant tout de même de chasser celle-ci pour éviter que l'ivresse le trahisse. Il regarda alors autour de lui, examinant les quelques corps morts de bouteille vide avant de redresser la tête vers celle qui semblait inquiète face à son taux d'alcoolémie.

« Oh ça... Enfin... j'ai bu le contenu de toutes ses bouteilles mais la plus part était entamée, voir presque vide... Vous inquiétez pas pour moi, je suis plutôt tolérant à l'alcool... » dit-il simplement en venant se gratter le menton à travers sa pilosité faciale. Il l'avait dit sur un ton qui pouvait sembler être une forme de vantardise, comme si être tolérant à l'alcool était un talent incroyable.

Visiblement, il était heureux d'apprendre qu'elles resteraient tout de même un peu avec lui. Boire toutes ses bouteilles n'était peut-être pas la meilleure solution en terme de survie, mais il aurait été prêt à en assumer les conséquences.

La deuxième s'intéressait plus aux problèmes qu'il avait rencontrés qu'à sa situation actuelle. D'une certaine façon, on ne pouvait pas lui en vouloir, il se demandait presque laquelle était la plus honnête des deux. April était plus directe, mais on ne pouvait pas lui blâmer de tourner autour du pot.

« Oui enfin... J'ai eu quelques problèmes dans les derniers mois, mais je peux vous faire la version courte... » Répondit-il du tac au tac, prenant un instant pour faire une révision des derniers évènements dans sa tête avant de reprendre. « Il y a quelques mois, j'étais avec un groupe et nous avons été séparé, quand je les ai retrouvé, et bien... Vous savez j'étais le seul encore vivant. » Il marqua une nouvelle pause, bien que le tout avait dit avec une certaine froideur, peut-être n'était-il pas réellement attaché à ses personnes ou peut-être avait-il déjà fait le deuil. Il ne perdit pas de temps pour se remettre à parler. « J'ai vécu seul quelque temps, dans la tour de contrôle de l'aéroport de Tacoma, jusqu'à ce que je rencontre un groupe un peu moins sympathique que vous deux, et moins jolies aussi, je dois dire... Ils m'ont poursuivi et ils ont mis le feu à mon abri... »

Il avait volontairement omis de mentionner qu'il avait dû éliminer l'un des membres de ce dit groupe. Les deux jeunes femmes n'apprécieraient peut-être pas d'avoir un meurtrier auprès d'eux, lui-même n'aimait pas réellement l'idée d'avoir dû commettre un meurtre, mais le monde actuel ne permettait peut-être plus de vivre avec la morale d'autrefois.
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Re: Tant qu'il y a de l'espoir

Ven 10 Nov 2017 - 0:41

April n’était pas sûre de savoir où voulait en venait sa complice, même après son sourire un peu crispé. Est-ce qu’elles devaient lui tenir compagnie parce qu’il était alcoolique ? Honnêtement, ce n’était pas un manque de compassion, c’était juste… quand elle vivait hors du camp, et ça avait été le cas pendant un an avant qu’elle ne trouve Rosaleen et Alex, la quadragénaire avait eu de meilleures expériences en évitant les vivants. Alors certes, tous n’étaient pas à mettre dans le même panier, mais elle avait du mal à imaginer comment un nain ivrogne pouvait les aider. Et zut, elle leva imperceptiblement les yeux au ciel : il n’était pas là mais elle avait eu l’impression d’entendre Rowen lui reprocher que ça ne la tuerait pas d’accorder quelques minutes à un homme malheureux.

Pendant que Mathew se vantait d’avoir pu vider toutes les bouteilles – ah pardon, elles étaient à moitié vides – l’aînée rejoint la chirurgienne pour s’asseoir à ses côtés. La commissure de ses lèvres se plissa un peu, presque dans un air de reproche. Peut-être la petite taille qui lui donnait envie de lui faire une petite remontrance sur la dangerosité de prendre une cuite par les temps qui couraient, comme à un enfant, mais la barbe hirsute lui rappela qu’elle parlait à un homme adulte et vacciné. Ça et la suite de son discours. April s’était légèrement penchée en avant, avide d’entendre son histoire. Pas par curiosité morbide, pas du tout, mais pour savoir s’il avait rencontré les mêmes pillards qu’eux. Peut-être qu’il aurait des indices, qu’il saurait quels quartiers éviter, ou…

Non. Ce n’était pas ça. Enfin, impossible de vraiment savoir. Elle allait poser des questions pour avoir des précisions mais fut devancée par son cadet. Il n’avait pas l’air spécialement affecté par la perte de ses compagnons mais finalement, pouvait-on réellement le blâmer ? A ce stade, il y avait tellement de cadavres dans le sillage des survivants… chacun encaissait comme il pouvait. La blonde était toujours tiraillée de douleur par la disparition de sa famille, ça ne signifiait pas que c’était une bonne chose.

- Pardon ? N’avait-elle pas pu s’empêcher de lancer en levant un sourcil interloqué.

Elle avait buté sur le compliment. Mince, est-ce que deux ans après le début de toute cette merde, les hommes continuaient à jauger les femmes sur leur apparence physique ? Enfin remarque, ce ne serait pas la première fois qu’elle se heurterait à une tranche de misogynie depuis la chute de la société, elle n’était donc que partiellement surprise, mais le « jolies » tombait plus que mal dans ce contexte. Ça ne la flattait pas, ça la crispait un peu. S’il n’y avait pas eu la suite du récit, elle se serait sans doute perdue dans un laïus sur le sujet. Au lieu de ça, elle avait tourné ses yeux bleus vers Emerson : des gens avaient « brûlé » son abri…

- A Tacoma tu dis ? Comment… comment étaient les gens qui t’ont attaqué ? Est-ce qu’ils étaient… plutôt militaires ? Bien équipés ? Comment… tu as pu en échapper ?

C’était une obsession, elle était obligée de demander, même si ça ne menait nulle part. Et puis, s’il s’agissait des mêmes criminels, ça l’intriguait sincèrement de savoir comment un homme de la corpulence de Mathew avait pu se tirer, seul, des griffes de ceux qui avait fait tomber un camp d’une soixantaine de personnes.
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Re: Tant qu'il y a de l'espoir

Sam 11 Nov 2017 - 16:35

« D’accord… » Souffla-t-elle, sans que ses yeux ne puissent quitter les cadavres de bouteille au sol.

Elle posa ses mains sur ses cuisses, les frictionnant un instant en tentant de se réchauffer légèrement. Elle fixa l’homme en face d’elle, avec un sourire doux sur les lèvres. Il devait être plus vieux qu’elle, de quelques années à peine. En fait, Emy était probablement la plus jeune du trio, et pourtant celle qui menait la danse la majorité du temps. Elle écouta simplement la conversation qui se déroula, après le soulagement presque perceptible dont fit preuve l’homme lorsqu’elle lui annonça rester un peu pour lui tenir compagnie.

Il avait eu des problèmes ces derniers mois, retrouvant la première fois un groupe décimé, et la seconde se faisant chasser de son abri. La blonde eut la même sueur froide que son amie à l’écoute de son histoire, ne pouvant s’empêcher de tourner un regard inquiet vers elle. Ça lui rappelait des souvenirs, et pas des bons. Si April se pressa de poser les questions qui s’imposaient pour en apprendre davantage à ce sujet, Emy garda le silence.

C’était… Encore douloureux. De se rappeler ce qu’il s’était déroulé là-bas. De voir le corps de sa meilleure amie s’effondrer d’une balle dans la tête. Les yeux vidés de tout sentiment, de Sally, alors qu’elle était avant si expressive, si vivante. Si humaine. Elle ne pouvait même pas parler des autres, de ceux qu’elle ne reverrait plus. Emy était contrainte d’avoir l’espoir que tous allaient bien, quelque part. Où, c’était la question… Le genre qui n’obtiendrait probablement jamais une réponse évidente malgré ses efforts. Ses poings se serrèrent.

« Nous avons eu des problèmes avec un groupe de militaire, il semblerait. » Raconta-t-elle en relevant finalement le regard vers Mathew : « Des gens qui voulaient qu’on les rejoigne, alors qu’on était une cinquantaine, bien installés et presque à l’abri dans un lycée. »

C’était du passé. Dire ça n’engageait à rien : tout s’était terminé brutalement. Et elle lui raconta tout ça parce que le mode opératoire qu’ils avaient subi ressemblait étrangement à ce qu’avait vécu Mathew. April avait posé les questions, Emy expliquait le pourquoi du comment :

« Ils ont brulé nos murs, ont cherché à nous tuer lorsque nous avons dit que nous ne voulions pas. » C’était là leur crime, visiblement. Le genre qui ne devrait pourtant pas être puni dans un monde ordinaire. Sauf ce monde là n’existait visiblement plus. « Depuis notre groupe est… Dispersé. Je ne crois pas que beaucoup aient survécu à cette chute. » Ajouta-t-elle dans la foulée, pinçant les lèvres.

Etrangement, son faciès s’était transformé. Elle avait perdu de sa douceur, prenant un masque plus douloureux qu’elle ne l’aurait voulu : ils auraient pu être ensemble, encore aujourd’hui, s’ils avaient pris la bonne décision de partir au bon moment.

« Tu faisais quoi avant tout ça ? » Demanda-t-elle dans la foulée, par simple curiosité.





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Re: Tant qu'il y a de l'espoir

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