Page 1 sur 2 • 1, 2
Good news, nobody died. Bad news ...
Mer 1 Nov 2017 - 18:37
Assise sur le bord de son lit, Frankie fixait l’objet entre ses mains. C’était si insignifiant comme objet et pourtant cela portait une nouvelle qui était tout le contraire d’insignifiante. Elle n’en revenait pas, même avec le test entre les mains, même en voyant ces deux fichues barres, elle refusait d’y croire. Quelques jours auparavant, elle avait été voir Billy pour cette fatigue qu’elle trainait, incapable de manger quoique ce soit elle avait cru à une intoxication alimentaire car les conditions de vie en période d’apocalypse n’avaient rien de parfait. L’ancien infirmier l’avait conseillée, écoutée, il était toujours adorable avec elle alors qu’elle se comportait toujours de façon désagréable.
Les jours étaient passés, Frankie ne s’était pas sentie mieux. Cela ne passait pas, pas du tout. Elle était malade tous les matins, elle avait envie de vomir à la moindre odeur, elle était irritable, encore plus que d’habitude. L’ancienne chanteuse refusait de croire ce que ces symptômes lui criaient. Pas elle, pas maintenant. La brune n’était pas stupide, elle savait que c’était un risque, mais surtout ce n’était simplement pas possible pour elle, ni avant, ni maintenant. Alors elle était revenue voir Billy, le retraité s’était montré plus inquiet, plus concerné.
Ce jour-là, elle avait prétexté un besoin de médicaments pour sortir seule en direction d’une pharmacie un peu plus à l’ouest. Elle savait ce qu’elle devait trouver, quelque part elle espérait ne pas en trouver, mais il faut croire que ce petit objet était passé dernier dans la liste des trucs utiles. Il restait encore une dizaine de tests de grossesse en rayon, là-dedans il fallait trouver ceux qui n’étaient pas encore périmés. Est-ce que cela fonctionnerait s’ils étaient périmés ?« Merde … » souffla-t-elle en décidant de tous les fourrer dans son sac avant de récupérer quelques pansements et autres comprimés pour donner le change en revenant au Conservatory.
De retour dans sa caravane, la brune s’était résigné à faire ce test. Les minutes les plus longues de son existence s’égrenèrent malgré tout trop vite avant que le résultat ne s’affiche. Peut-être que ce test était périmé, peut-être que simplement c’était un faux positif. Mais un deuxième test confirma le résultat du premier. Elle était enceinte.« Putain … » souffla-t-elle avant de se prendre la tête dans les mains. De toutes les merdes qui pouvaient leur tomber dessus, il fallait que ce soit celle-là. Frankie n’avait jamais été croyante, mais s’il y avait une force supérieure qui décidait de tout, elle avait un sens de l’humour merdique.
Mais si le résultat du test était déjà compliqué à encaisser, voire impossible à encaisser, la coréenne n’imaginait pas comment elle pouvait annoncer cela à Isiah. Cachant rapidement les tests dans son sac à dos, Frankie alla trouver Billy pour lui faire promettre de garder tout cela pour lui. Il était le seul dans la confidence et c’était uniquement parce que c’était le seul à même de l’aider. C’est en traversant les serres que la coréenne vit la silhouette de l’allemand un peu plus loin. Impossible de lui dire, espérant qu’il ne l’avait pas remarquée, Frankie commença à tourner les talons.
Les jours étaient passés, Frankie ne s’était pas sentie mieux. Cela ne passait pas, pas du tout. Elle était malade tous les matins, elle avait envie de vomir à la moindre odeur, elle était irritable, encore plus que d’habitude. L’ancienne chanteuse refusait de croire ce que ces symptômes lui criaient. Pas elle, pas maintenant. La brune n’était pas stupide, elle savait que c’était un risque, mais surtout ce n’était simplement pas possible pour elle, ni avant, ni maintenant. Alors elle était revenue voir Billy, le retraité s’était montré plus inquiet, plus concerné.
Ce jour-là, elle avait prétexté un besoin de médicaments pour sortir seule en direction d’une pharmacie un peu plus à l’ouest. Elle savait ce qu’elle devait trouver, quelque part elle espérait ne pas en trouver, mais il faut croire que ce petit objet était passé dernier dans la liste des trucs utiles. Il restait encore une dizaine de tests de grossesse en rayon, là-dedans il fallait trouver ceux qui n’étaient pas encore périmés. Est-ce que cela fonctionnerait s’ils étaient périmés ?
De retour dans sa caravane, la brune s’était résigné à faire ce test. Les minutes les plus longues de son existence s’égrenèrent malgré tout trop vite avant que le résultat ne s’affiche. Peut-être que ce test était périmé, peut-être que simplement c’était un faux positif. Mais un deuxième test confirma le résultat du premier. Elle était enceinte.
Mais si le résultat du test était déjà compliqué à encaisser, voire impossible à encaisser, la coréenne n’imaginait pas comment elle pouvait annoncer cela à Isiah. Cachant rapidement les tests dans son sac à dos, Frankie alla trouver Billy pour lui faire promettre de garder tout cela pour lui. Il était le seul dans la confidence et c’était uniquement parce que c’était le seul à même de l’aider. C’est en traversant les serres que la coréenne vit la silhouette de l’allemand un peu plus loin. Impossible de lui dire, espérant qu’il ne l’avait pas remarquée, Frankie commença à tourner les talons.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Good news, nobody died. Bad news ...
Jeu 2 Nov 2017 - 2:02
Un des premiers rayons de l’aube traversa le rideau opaque du camping-car, les oiseaux commençaient déjà à gazouiller et par la même occasion, on pouvait déjà entendre le Marvin jouer dehors. Le blond était déjà à la bourre dans sa journée mais après le mois qui venait de s’achever, l’Allemand jugea qu’il pouvait s’accorder une matinée un peu moins chargée.
En effet, Octobre avait à peine commencé qu’il avait fallu complètement défricher complètement l’extérieur du bâtiment ainsi que les serres et commencer à planter les premières graines dans la foulée avant que l’hiver ne s’installe définitivement. Malheureusement l’essence manquait pour faire fonctionner correctement les installations électriques des serres mais au moins le plus gros de travail avait été fait et Nigel, Billy avec l’aide du blondinet avaient déjà commençaient à planter à la hâte les premières pousses de leur meilleur moyen de survie. Jusque-là tout sembler s’harmoniser petit à petit et le groupe commençait lui aussi à prendre un rythme de vie agréable, au point qu’il leur arrivait de se prendre parfois des petits moments de repos en binôme, à discuter, parfois rire, ou simplement jouer à de vieilles cartes récupérées dans une station essence non loin de là. La vie n’était plus si moche que cela, on ne pouvait pas vraiment parler de belle vie et tant que l’essence manquait, l’électricité aussi mais une chose était sûre, l’optimisme commençait à s’emparer du groupe.
Ce matin-là, Isiah était donc comme à son habitude, réveillé le premier. Plutôt du genre matinal, le blond profita de ces quelques moments de tranquillité pour rester au lit avec sa belle et capricieuse diva. En effet, dès les premières semaines, l’Allemand avait abandonné son compagnon de chambre Billy pour lui laisser entièrement le camping-car et s’installa avec Frankie pour plus de… facilité administrative. Alors que cette dernière ne semblait pas d’humeur à réveiller, Baumann un large sourire sur la trombine, se contenta de regarder son angélique démone dormir paisiblement, la gratifiant de quelques caresses du bout des doigts. Depuis qu’ils vivaient ensemble, le trentenaire dormait correctement, il n’osait pas lui faire part mais depuis qu’il fréquentait plus intimement la demoiselle, ses terreurs nocturnes et les visions de sa fille décédée semblaient s’estomper. Si la Jaune n’avait pas un caractère si particulier, on aurait presque pu parler de bénédiction.
Après une bonne demi-heure à essayer de réveiller la bête avec toute la tendresse et les bisous mal placés du monde, le blond décida qu’il était temps de reprendre le travail, tant pis il n’aurait pas de rab de la nuit précédente. Comme à son habitude, le serrurier fit un rapide tour de l’état d’esprit du groupe avant d’aller vérifier l’état des installations du campement, une fois le travail terminé il remplaçait la garde de Billy avant que ce dernier ne revienne d’un bref sommeil puis il partait en direction de la relève des pièges. Généralement le blond revenait de son tour extérieur vers l’heure du repas, là où le groupe prenait le temps de manger tous ensemble mais étrangement ce jour-là Frankie ne semblait pas d’humeur.
Il était vrai que depuis peu, elle manquait de plus en plus les repas collectifs ce qui tracassait le blond mais Billy n’avait eu de cesse de lui dire qu’il ne s’agissait que d’un petit virus passager. Après quelque temps en compagnie du grand-père et de son bro’, le blond décida donc de braver la phobie du groupe et d’essayer de vérifier l’état des ruches : personne dans la faction ne voulait s’y frotter, il restait le matériel nécessaire mais pour autant, seul Marvin venait de temps en temps braver la zone pour essayer de choper quelques abeilles en plein vol. Une fois tout ceci terminé, Isiah se redirigea alors vers l’espace commun, espérant croiser sa chère et tendre peste mais malheureusement rien.
Le serrurier croisa Nigel qui partait vers sa collecte des lignes de pêche avec Marvin puis alors qu’il les accompagnait jusqu’à la porte centrale qu’il refermait derrière eux, il aperçut la silhouette de la tyrannique von Whitaker à travers les serres. Se hâtant de la rejoindre, il fronça les sourcils en la voyant faire demi-tour. Ne voulait-elle vraiment pas le voir ?
Haussant les épaules, le blond ignora ses songes et se contenta de trottiner vers elle, à présent que son genou était valide puis une fois à sa portée, il glissa ses bras autour de la taille de la niakouée posant les mains sur son ventre, venant adosser sa tête contre celle de la diva avant de murmurer : « Hey… Où est-ce que tu essaies de fuir comme ça ? *il déposa un léger baiser dans le creux de son cou puis souffla* On a un peu de temps libre aujourd’hui… ça te dirait pas de discuter… opération… organisation… et paperasse très très ennuyante… dans notre chez nous ? *il rigola légèrement avant de faire tourner la brune sur elle-même pour pouvoir croiser son regard* T’as encore ronflé cette nuit… *dit-il avec provocation* puis comme tu dormais à faire trembler les murs, j’ai préféré te laisser ce matin et faire un peu de tes corvées, histoire d’avoir un peu… de temps pour nous. » Sur ces belles paroles il lâcha un petit sourire tout fier de ses bêtises et de ses initiatives, se crispant petit à petit en apercevant que quelque chose ne semblait pas aller : « Frankie ? ça... va… ? Je plaisantais pour les ronflements… ».
En effet, Octobre avait à peine commencé qu’il avait fallu complètement défricher complètement l’extérieur du bâtiment ainsi que les serres et commencer à planter les premières graines dans la foulée avant que l’hiver ne s’installe définitivement. Malheureusement l’essence manquait pour faire fonctionner correctement les installations électriques des serres mais au moins le plus gros de travail avait été fait et Nigel, Billy avec l’aide du blondinet avaient déjà commençaient à planter à la hâte les premières pousses de leur meilleur moyen de survie. Jusque-là tout sembler s’harmoniser petit à petit et le groupe commençait lui aussi à prendre un rythme de vie agréable, au point qu’il leur arrivait de se prendre parfois des petits moments de repos en binôme, à discuter, parfois rire, ou simplement jouer à de vieilles cartes récupérées dans une station essence non loin de là. La vie n’était plus si moche que cela, on ne pouvait pas vraiment parler de belle vie et tant que l’essence manquait, l’électricité aussi mais une chose était sûre, l’optimisme commençait à s’emparer du groupe.
Ce matin-là, Isiah était donc comme à son habitude, réveillé le premier. Plutôt du genre matinal, le blond profita de ces quelques moments de tranquillité pour rester au lit avec sa belle et capricieuse diva. En effet, dès les premières semaines, l’Allemand avait abandonné son compagnon de chambre Billy pour lui laisser entièrement le camping-car et s’installa avec Frankie pour plus de… facilité administrative. Alors que cette dernière ne semblait pas d’humeur à réveiller, Baumann un large sourire sur la trombine, se contenta de regarder son angélique démone dormir paisiblement, la gratifiant de quelques caresses du bout des doigts. Depuis qu’ils vivaient ensemble, le trentenaire dormait correctement, il n’osait pas lui faire part mais depuis qu’il fréquentait plus intimement la demoiselle, ses terreurs nocturnes et les visions de sa fille décédée semblaient s’estomper. Si la Jaune n’avait pas un caractère si particulier, on aurait presque pu parler de bénédiction.
Après une bonne demi-heure à essayer de réveiller la bête avec toute la tendresse et les bisous mal placés du monde, le blond décida qu’il était temps de reprendre le travail, tant pis il n’aurait pas de rab de la nuit précédente. Comme à son habitude, le serrurier fit un rapide tour de l’état d’esprit du groupe avant d’aller vérifier l’état des installations du campement, une fois le travail terminé il remplaçait la garde de Billy avant que ce dernier ne revienne d’un bref sommeil puis il partait en direction de la relève des pièges. Généralement le blond revenait de son tour extérieur vers l’heure du repas, là où le groupe prenait le temps de manger tous ensemble mais étrangement ce jour-là Frankie ne semblait pas d’humeur.
Il était vrai que depuis peu, elle manquait de plus en plus les repas collectifs ce qui tracassait le blond mais Billy n’avait eu de cesse de lui dire qu’il ne s’agissait que d’un petit virus passager. Après quelque temps en compagnie du grand-père et de son bro’, le blond décida donc de braver la phobie du groupe et d’essayer de vérifier l’état des ruches : personne dans la faction ne voulait s’y frotter, il restait le matériel nécessaire mais pour autant, seul Marvin venait de temps en temps braver la zone pour essayer de choper quelques abeilles en plein vol. Une fois tout ceci terminé, Isiah se redirigea alors vers l’espace commun, espérant croiser sa chère et tendre peste mais malheureusement rien.
Le serrurier croisa Nigel qui partait vers sa collecte des lignes de pêche avec Marvin puis alors qu’il les accompagnait jusqu’à la porte centrale qu’il refermait derrière eux, il aperçut la silhouette de la tyrannique von Whitaker à travers les serres. Se hâtant de la rejoindre, il fronça les sourcils en la voyant faire demi-tour. Ne voulait-elle vraiment pas le voir ?
Haussant les épaules, le blond ignora ses songes et se contenta de trottiner vers elle, à présent que son genou était valide puis une fois à sa portée, il glissa ses bras autour de la taille de la niakouée posant les mains sur son ventre, venant adosser sa tête contre celle de la diva avant de murmurer : « Hey… Où est-ce que tu essaies de fuir comme ça ? *il déposa un léger baiser dans le creux de son cou puis souffla* On a un peu de temps libre aujourd’hui… ça te dirait pas de discuter… opération… organisation… et paperasse très très ennuyante… dans notre chez nous ? *il rigola légèrement avant de faire tourner la brune sur elle-même pour pouvoir croiser son regard* T’as encore ronflé cette nuit… *dit-il avec provocation* puis comme tu dormais à faire trembler les murs, j’ai préféré te laisser ce matin et faire un peu de tes corvées, histoire d’avoir un peu… de temps pour nous. » Sur ces belles paroles il lâcha un petit sourire tout fier de ses bêtises et de ses initiatives, se crispant petit à petit en apercevant que quelque chose ne semblait pas aller : « Frankie ? ça... va… ? Je plaisantais pour les ronflements… ».
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Good news, nobody died. Bad news ...
Jeu 2 Nov 2017 - 8:47
Frankie avait essayé, de prendre de la distance. Elle essayait depuis qu’elle avait eu cette angoisse que tous les signes ne lui montrent la seule chose qu’elle ne voulait pas voir. Mais finalement cette serre était une parfaite métaphore de cette situation. La coréenne y était entrée en pensant que tout irait bien, mais finalement le piège se refermait sur elle. Une chose qu’elle ne pourrait pas fuir. Lorsqu’elle entendit les pas du blond derrière elle, Frankie souffla, refoulant un sanglot en sentant ses bras s’enrouler autour d’elle. Heureusement que la coréenne était plutôt bonne comédienne, sinon elle se serait probablement effondrée au moment de lui faire face.
Comment pouvait-elle accepter cette nouvelle et comment pouvait-elle le dire à Isiah ? De toutes les personnes vivant encore sur cette terre, comment cela pouvait-il tomber sur eux ? Perdue dans ses pensées, la brune n’écouta que d’une oreille les paroles de son partenaire, il plaisantait, mais il ne savait pas. Elle aurait dû lui répondre, l’envoyer valser comme elle avait l’habitude de le faire mais rien à faire, son esprit était trop préoccupé. Entre la colère, la peur, Frankie ne voyait aucune alternative qui ne soit désastreuse dans cette situation. Elle esquissa un semblant de sourire finalement en réponse à ses plaisanteries mais ce n’était pas suffisant. Isiah commençait à la connaître, et il savait que lorsqu’elle n’était pas désagréable, c’était que quelque chose clochait.
« P-pardon, ça va … Je suis juste un peu fatiguée, c’est toujours ce fichu virus … Billy m’a donné des conseils et quelques comprimés, mais j’ai juste besoin de me reposer, tout va bien. » Comme pour éviter toute protestation ou autre signe d’inquiétude supplémentaire, Frankie se hissa sur la pointe des pieds pour venir déposer un rapide baiser sur les lèvres de son petit-ami. Lorsqu’elle se recula, la brune croisa le regard clair du serrurier, elle s’en voulait de lui mentir mais lui dire la vérité serait sans doute pire. Isiah serait anéanti, un enfant, c’était sans doute la pire chose qu’elle pouvait lui annoncer, à lui.
La coréenne récupéra les mains du blond dans les siennes avant d’arborer un sourire qui se voulait rassurant et qui elle l’espérait parviendrait à noyer le poisson.« Je pensais qu’il faudrait sans doute prévoir une sortie bientôt, il va nous falloir de l’essence si on veut pouvoir se chauffer et ne pas mourir de froid. L’hiver approche et … » La gravité de toute cette situation la frappa à nouveau, elle était enceinte, dans un monde où aucun suivi médical n’était possible, où sa vie était d’ordinaire en danger chaque jour. La diva avait beau laissé le sale boulot aux autres par principe, cette fois elle allait vraiment devenir un poids mort. Ne parvenant pas à terminer sa phrase, la brune baissa un instant le regard.
Elle prit une longue inspiration avant de relever son regard désolé vers Isiah.« Il faut qu’on parle … Revenons au camping-car. » Égoïstement, elle ne pouvait pas lui cacher, elle avait besoin de son soutien, de lui en parler à lui. Pourtant Frankie savait que cette nouvelle allait sans doute l’anéantir. Arrivant devant la porte du camping-car, la coréenne s’y engouffra, allant récupérer son sac à dos pour fouiller dedans. Elle récupéra ce foutu test, le gardant dans sa main un instant, le regard rivé sur le sol de ce qui leur servait de foyer. Frankie tendit finalement le test à Isiah. « Désolée … » souffla-t-elle. C’était la seule chose qu’elle parvenait à lui dire, pourtant ce n’était pas entièrement sa faute, c’était leur faute. « J’en ai fait deux et les deux donnent le même résultat … » reprit-elle avant de s’arrêter, marquant une pause. « Félicitations … » reprit-elle la voix brisée par les sanglots qu’elle retenait depuis leur rencontre dans les serres.
Comment pouvait-elle accepter cette nouvelle et comment pouvait-elle le dire à Isiah ? De toutes les personnes vivant encore sur cette terre, comment cela pouvait-il tomber sur eux ? Perdue dans ses pensées, la brune n’écouta que d’une oreille les paroles de son partenaire, il plaisantait, mais il ne savait pas. Elle aurait dû lui répondre, l’envoyer valser comme elle avait l’habitude de le faire mais rien à faire, son esprit était trop préoccupé. Entre la colère, la peur, Frankie ne voyait aucune alternative qui ne soit désastreuse dans cette situation. Elle esquissa un semblant de sourire finalement en réponse à ses plaisanteries mais ce n’était pas suffisant. Isiah commençait à la connaître, et il savait que lorsqu’elle n’était pas désagréable, c’était que quelque chose clochait.
La coréenne récupéra les mains du blond dans les siennes avant d’arborer un sourire qui se voulait rassurant et qui elle l’espérait parviendrait à noyer le poisson.
Elle prit une longue inspiration avant de relever son regard désolé vers Isiah.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Good news, nobody died. Bad news ...
Mar 9 Jan 2018 - 2:24
Isiah cherchait à connecter son regard avec celui de Fankie, il fronçait les sourcils de plus en plus, quelque chose planait dans l’air, ce n’était vraiment pas le genre de Frankie d’être si sérieuse, si concentrée et si peu préoccupée des provocations du blond. Baumann essayait de son mieux, il était bien loin de pouvoir prévoir, de devenir la terrible nouvelle qui l’attendait. Il vint poser délicatement son front le sien, venant frotter avec douceur la pointe de son nez contre le sien, cherchant à la rassurer avec douceur. Que pouvait-elle craindre ? Il était pour elle, elle était dans ses bras et à l’abri derrière cet épais grillage, la vie se faisait de mieux en mieux au sein de la petite faction alors pourquoi semblait-elle préoccupée comme si le monde allait s’arrêter de tourner ? Décidément, le serrurier ne se sentait à son tour par rassuré aussi, allait-elle lui annoncer que quelqu’un avait été mordu ? Était-ce pour ça qu’elle était allée voir Billy ? Mais qui ? Le retraité et Frankie n’était pas sorti récemment et Nigel serait certainement allé voir Isiah en premier, du moins c’est ce qu’il espérait ou plutôt c’est ce qui le rassurait.
Mais alors qu’il cherchait des réponses dont aucun signe de la demoiselle ne pouvait trahir, elle se contente de nier en bloc, expliquant qu’il s’agissait juste du virus, de la fatigue. « Hum… d’accord, si tu le dis. » Le blond ne pouvait contester, c’était peut-être lui qui était trop méfiant mais en attendant, il n’avait pas envie de l’abandonner dans cet état, il avait envie, il avait besoin, de prendre soin de sa petite perle rare. Un baiser vint réconforter le trentenaire qui répondit avec autant de tendresse et de passion mais malgré tout, quelque part dans un coin de sa tête l’idée qu’un évènement grave se préparait ne put complètement disparaître. Il agrippa avec tendresse le menton de la Coréenne et vint voler un court et second baiser avant de la libérer de sa chaleureuse emprise.
Isiah acquiesçant sans broncher sous les idées de la brune, répondant à son sourire tout en l’observant attentivement. L’hiver allait faire très mal et il était peu conseillé que de faire un feu ici, ils devaient rester le plus discret possible et dans ce cas-là, ils nécessitaient absolument de prévoir plusieurs sorties d’autant plus que les serres n’étaient pas encore pleines de vivre et qu’ils peinaient à rentabiliser l’eau utiliser pour les cultures. Tout se faisait petit à petit mais s’ils se laissaient déborder, l’hiver ne leur ferait pas de cadeau.
Mais quelque chose clochait à nouveau, lorsque Frankie s’interrompit, l’Allemand n’hésita pas une seule seconde à approcher de nouveau, la mine inquiète cherchant de nouveau à croiser les regards comme si ce dernier lui donnerait les informations nécessaires. Mais alors qu’il allait lui proposer d’aller parler tranquillement dans le camping-car, cette dernière le devança et d’un ton songeur, Baumann se contenta d’un simple : « Très bien ». La tenant par la main, il resta à la fixer jusqu’à arriver dans leur petit chez eux aménagé, principalement au goût de la diva à vrai dire : il la vit disparaître telle une petite souris tandis qu’il se contentait d’enlever sa veste en la déposant sur le siège le plus proche, se dirigeant doucement vers elle. Ils avaient besoin de parler mais malgré tout, le blond n’enlevait pas de sa tête l’idée qu’un petit séjour dans le lit, leur remonteraient le moral mais alors qu’il arrivait à sa portée, la brune lui tendit un petit bâtonné qu’il connaissait que trop bien.
Louchant inexorablement sur le résultat du test, Isiah vira rapidement au blanc pâle, n’osant pas saisir le test tandis que la brune s’excusait déjà. C’était une blague ? Elle le faisait marcher ? C’était juste impossible ! Pas maintenant, pas comme ça, pas ici… Pas lui. Le trentenaire sentit le sol se rapprocher, il s’accrocha à un des placards du camping-car manquant de tomber. C’était juste une mauvaise blague, elle le faisait marcher, c’était tellement le genre de Frankie. Oui, c’était ça, elle connaissait très bien sa situation et elle le faisait marcher mais cette fois-ci, c’était la plaisanterie de trop. Fronçant les sourcils tandis qu’elle semblait jouer son rôle jusqu’au bout le blond l’interrompit presque d’une voix ferme, forte et rauque : « Tu trouves ça drôle, peut-être ? Putain de mauvaise blague à la con ! Tu fais chier Frankie. ». Il la dévisagea longuement, d’un regard sombre et fermé, elle abusait complètement cette fois-ci. Il resta quelques secondes mais alors qu’il pensait que cette dernière reprendrait des couleurs, il ne vit que de la peur et de l’incompréhension dans le visage de sa petite amie.
Faisant un pas en arrière, son visage si sérieux et si en colère se décomposa à mesure qu’il comprenait la situation. Ce n’était pas possible ! Cela ne pouvait-être vrai ! Bon sang ! À mesure qu’il reculait, il entendait presque la voix de Rebecca le hanter à nouveau. C’était juste un cauchemar, c’était juste un putain de cauchemar, c’était juste un putain de mauvais cauchemar. Et alors qu’Isiah tremblait peu à peu des genoux il se contenta de sortir d’une voix tremblotante : « C’est pas possible… tu… » Et au même moment il s’écroula sur le sol, complètement décontenancé. À genoux, la tête dans les mains, implorant tous les noms de leur venir en aide. Restant dans cette position quelques minutes, il finit par sortir de ses songes, relevant doucement la tête, le regard perdu. Il revenait doucement à la terre ferme, Houston nous avons un problème.
Mais alors qu’il cherchait des réponses dont aucun signe de la demoiselle ne pouvait trahir, elle se contente de nier en bloc, expliquant qu’il s’agissait juste du virus, de la fatigue. « Hum… d’accord, si tu le dis. » Le blond ne pouvait contester, c’était peut-être lui qui était trop méfiant mais en attendant, il n’avait pas envie de l’abandonner dans cet état, il avait envie, il avait besoin, de prendre soin de sa petite perle rare. Un baiser vint réconforter le trentenaire qui répondit avec autant de tendresse et de passion mais malgré tout, quelque part dans un coin de sa tête l’idée qu’un évènement grave se préparait ne put complètement disparaître. Il agrippa avec tendresse le menton de la Coréenne et vint voler un court et second baiser avant de la libérer de sa chaleureuse emprise.
Isiah acquiesçant sans broncher sous les idées de la brune, répondant à son sourire tout en l’observant attentivement. L’hiver allait faire très mal et il était peu conseillé que de faire un feu ici, ils devaient rester le plus discret possible et dans ce cas-là, ils nécessitaient absolument de prévoir plusieurs sorties d’autant plus que les serres n’étaient pas encore pleines de vivre et qu’ils peinaient à rentabiliser l’eau utiliser pour les cultures. Tout se faisait petit à petit mais s’ils se laissaient déborder, l’hiver ne leur ferait pas de cadeau.
Mais quelque chose clochait à nouveau, lorsque Frankie s’interrompit, l’Allemand n’hésita pas une seule seconde à approcher de nouveau, la mine inquiète cherchant de nouveau à croiser les regards comme si ce dernier lui donnerait les informations nécessaires. Mais alors qu’il allait lui proposer d’aller parler tranquillement dans le camping-car, cette dernière le devança et d’un ton songeur, Baumann se contenta d’un simple : « Très bien ». La tenant par la main, il resta à la fixer jusqu’à arriver dans leur petit chez eux aménagé, principalement au goût de la diva à vrai dire : il la vit disparaître telle une petite souris tandis qu’il se contentait d’enlever sa veste en la déposant sur le siège le plus proche, se dirigeant doucement vers elle. Ils avaient besoin de parler mais malgré tout, le blond n’enlevait pas de sa tête l’idée qu’un petit séjour dans le lit, leur remonteraient le moral mais alors qu’il arrivait à sa portée, la brune lui tendit un petit bâtonné qu’il connaissait que trop bien.
Louchant inexorablement sur le résultat du test, Isiah vira rapidement au blanc pâle, n’osant pas saisir le test tandis que la brune s’excusait déjà. C’était une blague ? Elle le faisait marcher ? C’était juste impossible ! Pas maintenant, pas comme ça, pas ici… Pas lui. Le trentenaire sentit le sol se rapprocher, il s’accrocha à un des placards du camping-car manquant de tomber. C’était juste une mauvaise blague, elle le faisait marcher, c’était tellement le genre de Frankie. Oui, c’était ça, elle connaissait très bien sa situation et elle le faisait marcher mais cette fois-ci, c’était la plaisanterie de trop. Fronçant les sourcils tandis qu’elle semblait jouer son rôle jusqu’au bout le blond l’interrompit presque d’une voix ferme, forte et rauque : « Tu trouves ça drôle, peut-être ? Putain de mauvaise blague à la con ! Tu fais chier Frankie. ». Il la dévisagea longuement, d’un regard sombre et fermé, elle abusait complètement cette fois-ci. Il resta quelques secondes mais alors qu’il pensait que cette dernière reprendrait des couleurs, il ne vit que de la peur et de l’incompréhension dans le visage de sa petite amie.
Faisant un pas en arrière, son visage si sérieux et si en colère se décomposa à mesure qu’il comprenait la situation. Ce n’était pas possible ! Cela ne pouvait-être vrai ! Bon sang ! À mesure qu’il reculait, il entendait presque la voix de Rebecca le hanter à nouveau. C’était juste un cauchemar, c’était juste un putain de cauchemar, c’était juste un putain de mauvais cauchemar. Et alors qu’Isiah tremblait peu à peu des genoux il se contenta de sortir d’une voix tremblotante : « C’est pas possible… tu… » Et au même moment il s’écroula sur le sol, complètement décontenancé. À genoux, la tête dans les mains, implorant tous les noms de leur venir en aide. Restant dans cette position quelques minutes, il finit par sortir de ses songes, relevant doucement la tête, le regard perdu. Il revenait doucement à la terre ferme, Houston nous avons un problème.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Good news, nobody died. Bad news ...
Sam 13 Jan 2018 - 14:27
Regarder le résultat du premier test avait déjà été une épreuve, le deuxième l’avait comme assommée. Et prendre son courage à deux mains pour l’annoncer à Isiah était sans doute la chose la plus difficile qu’elle ait eu à faire depuis le début de l’épidémie. Et il pensait qu’elle se foutait de lui ? Son visage n’afficha qu’une profonde déception, l’envie de fuir encore parce que tout compte fait elle survivait mieux seule, elle ne pouvait pas se décevoir, elle n’avait de compte à rendre à personne. Frankie savait que de tous les survivants du monde, c’était sans doute à Isiah que cette nouvelle pouvait faire le plus de mal, mais parce que c’était Isiah, c’était aussi le seul qui saurait la réconforter. Parce qu’elle ne s’était ouverte à personne d’autre, parce qu’elle gardait pour elle tout ce qui la rendait humaine. Et il pensait qu’elle plaisantait.
Déçue, il n’en fallut pas plus pour que le cocktail hormonal de ce début de grossesse ne fasse son effet. La coréenne se mit à pleurer, de colère, de tristesse. Elle en avait rien à faire que ça soit dur pour lui, est-ce qu’il réalisait ce que c’était pour elle ? La perspective d’une grossesse dans ce monde ? Tous les risques ? C’était elle qui risquait d’y passer à chaque instant de la grossesse, elle. C’était elle qui avait porté l’angoisse de la nouvelle, c’était elle qui porterait l’angoisse chaque jour de cette grossesse.« Si Isiah ! Oui, je suis enceinte, de toi évidemment. C’est pas une putain de blague, et je sais pas ce qui est le plus frustrant dans tout ça … Que tu puisses penser que c’était une blague ou que je me sois vraiment inquiétée pour toi à l’idée de te l’annoncer … »
D’un revers de main rageur, la brune essuya ses larmes avant de faire les cent pas dans l’espace réduit du camping-car.« C’était une erreur … » souffla-t-elle à voix basse. « C’était une erreur, je savais que ça n’attirerait que des problèmes … Je le savais mais quand même j’ai … » Elle s’en voulait, la survie c’était elle et elle seule. Maintenant elle était deux, ils seraient trois. Cela compliquait tout. Absolument tout. Sa tête lui tournait, cette colère n’était sans doute pas bonne dans son état, elle était déjà épuisée.
La diva se laissa tomber sur le rebord du lit, prenant sa tête entre ses mains, ne tentant même plus de retenir les larmes. Frankie peina à reprendre son souffle, essuyant à nouveau ses larmes, la gorge nouée par les sanglots. Elle se releva, la mine basse avant de se laisser tomber à genoux devant Isiah.« Je peux pas faire ça toute seule … » souffla-t-elle en cherchant le regard clair du blond de ses yeux noirs. « J’ai besoin de toi Isiah … Alors tu peux être un homme et ravaler toute cette merde qui te terrorise ou tu peux partir, et je ferai de mon mieux pour me débrouiller seule … » Le ton de sa voix était dur, pourtant la seule chose qu’elle avait envie de faire à cet instant précis c’était d’aller se nicher dans ses bras pour y trouver du réconfort.
« Je voulais pas de ça … Clairement pas … » ajouta-t-elle comme si cela pouvait changer quoique ce soit. Avec douceur malgré sa colère, Frankie prit le visage du blond entre ses mains avant de venir l’embrasser, reposant son front celui d’Isiah. « Mais j’ai pas le choix … » souffla-t-elle dans un nouveau sanglot. Elle était terrifiée, par la maternité, par les risques de cette grossesse, à la simple idée qu'il s'en aille.
Déçue, il n’en fallut pas plus pour que le cocktail hormonal de ce début de grossesse ne fasse son effet. La coréenne se mit à pleurer, de colère, de tristesse. Elle en avait rien à faire que ça soit dur pour lui, est-ce qu’il réalisait ce que c’était pour elle ? La perspective d’une grossesse dans ce monde ? Tous les risques ? C’était elle qui risquait d’y passer à chaque instant de la grossesse, elle. C’était elle qui avait porté l’angoisse de la nouvelle, c’était elle qui porterait l’angoisse chaque jour de cette grossesse.
D’un revers de main rageur, la brune essuya ses larmes avant de faire les cent pas dans l’espace réduit du camping-car.
La diva se laissa tomber sur le rebord du lit, prenant sa tête entre ses mains, ne tentant même plus de retenir les larmes. Frankie peina à reprendre son souffle, essuyant à nouveau ses larmes, la gorge nouée par les sanglots. Elle se releva, la mine basse avant de se laisser tomber à genoux devant Isiah.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Good news, nobody died. Bad news ...
Dim 14 Jan 2018 - 18:40
L’allemand était affalé sur les genoux, comprimé contre un des meubles de l’espace restreint de la caravane, fermant les yeux et les mains recouvrant le plus possible son visage ainsi qu’une partie de ses oreilles. Il était comme figé dans le temps, complètement hors de toute attention ou de toute réflexion, la révélation avait été si forte qu’il s’était comme mis dans un état de choc, il était dans le déni complet il se refusait tout simplement d’accepter cette réalité qu’était la sienne. Il ne voulait pas de cet enfant, il ne le désirait pas, il ne voulait pas connaître à nouveau l’enfer qu’il avait vécu pendant près d’un an. Il avait déjà tant construit et tant perdu qu’il n’arrivait tout simplement pas à voir ce qui pourrait se passer dans le futur avec Frankie. C’était tout simplement impossible, il ne voulait pas, tout semblait encore si nouveau, chaque jour pouvait se montrer surprenant et chaque jour pouvait être le dernier, alors pourquoi fallait-il en arriver là ? Pourquoi fallait-il que le trentenaire ait fait ça ? Il en venait presque à regretter d’avoir rencontré la diva. Si seulement il s’était contenté de tracer son chemin ce jour-là, si seulement il avait continué de chercher Kate, si seulement…
Frankie continuait de râlait, bien évidemment qu’elle était blessée et en colère, la réaction du serrurier était indigne de tout homme, il était lâche et fragile mais cela faisait partie aussi de lui. Si dans l’ancien monde, il n’avait jamais eu à faire face à de tels dilemmes il avait souvent fui les responsabilités de ses échecs, une sorte de prémices à sa survie dans ce monde apocalyptique. Elle criait après lui, elle semblait tout aussi perdue que lui, mais à ce moment précis c’était trop demander à Baumann que d’être attentif à cette dernière. Si d’ordinaire il était un des plus attentifs et généreux de la faction, lorsque sa propre vie était en danger, il pouvait se montrer plus égoïste que n’importe qui. Ne discernant pas un seul de ses mots, il se contenta de rester dans sa position, fermant ses paupières avec force, crispant la mâchoire et forçant à s’isoler mentalement de tout ceci. Comme s’il ne s’agissait que d’un mauvais rêve, comme s’il allait se réveiller et se retrouver dans les bras de Kate, la petite au bord du lit pour tenir compagnie à un papa qui faisait juste qu’un mauvais rêve. Mais malheureusement il avait beau essayer du plus profond de son être, il n’entendait que la voix familière et bouleversée de Frances.
Dans ce genre de moment, Kate lui manquait plus que tout. Il n’était pas encore complètement sûr de ses sentiments envers la brune qu’on lui imposait ce bébé, il tenait elle du plus profond de son cœur mais l’aimait-il ? C’était quelque chose de tellement fort et important mais à la fois dérisoire dans ce nouveau monde qu’il ne s’était encore jamais complètement posé la question et alors que ce petit être pendait au bout de son nombril, il devait plus que jamais se poser ces questions. Une partie de lui, lui hurlait de fuir, de prendre ses affaires et partir loin de tous ces gens, reprendre la route en solitaire et à la fois, il avait cette image de Rebecca complètement muette et patiente, ne tremblant pas et n’était pas inquiète : juste complètement sage malgré le sang qui recouvrait les sièges de la voiture et Isiah qui tremblait sous la fièvre, il revoyait ses petits yeux bleus perçant son âme comme si elle savait d’avance tout ce qui allait arriver, comme un petit ange qui comprenait bien plus que tout ce qu’on pouvait se douter. Il n’avait pas été là pour elle, du moins pas comme il le fallait, il avait tout sacrifié pour elle sans pour autant n’avoir fait qu’une seule chose qu’un père ferait. Cette image, ce sentiment, lui donnait envie de continuer, l’horreur qui suivait ce souvenir était telle qu’elle avait marqué sa chair au fer rouge mais d’un autre côté ce souvenir était très certainement ce qui le poussait à ne pas commettre les mêmes erreurs.
Il vit la brune s’approcher de lui, venir à sa hauteur, la fixant avec son regard bleu terrorisé, ne lâchant pas un mot et ne discernant à peine la moitié du sens des phrases de cette dernière. Il était complètement groggy, les remarques de la brune glissant sur lui comme sur de l’eau, petit à petit il revenait à lui se contentant d’écouter calmement ce qu’elle essayait de lui dire. Puis il sentit les douces mains de la Coréenne agripper son visage, il se laissa faire, répondant même avec tendresse au baiser qui semblait comme l’accaparer et à la fois le ramener complètement sur terre.
Les mains tremblantes, il leva avec difficulté les bras, resserrant petit à petit son étreinte autour de la demoiselle la serrant tout contre lui. Il enfouit son visage au plus profond de son cou, humant avec douceur son odeur. Il avait besoin de sentir sa présence, il avait besoin d’être avec elle pour continuer, il avait besoin d’être sûr de ses sentiments pour continuer, il avait besoin de certitude. Il resta ainsi quelques longues minutes, emprisonnant complètement la diva dans cette étreinte passionnée, laissant le temps au temps puis d’une voix plus calme et plus faible, il murmura : « Il faut que l’on fasse le maximum pour ce bébé… Il faut qu’il devienne la confirmation de quelque chose et pas la fin d’une autre, je… je veux pas te perdre Frankie. » Et à peine avait-il finit sa phrase, qu’il vint renfoncer son visage dans le cou de brune ne la laissant pas partir. Il n’était pas encore sûr de lui mais il avait fait le premier pas en affirmant sa volonté de continuer. Il était chamboulé mais il avait décidé peut-être pour la première fois de sa vie, à continuer d’aller vers l’avant.
Frankie continuait de râlait, bien évidemment qu’elle était blessée et en colère, la réaction du serrurier était indigne de tout homme, il était lâche et fragile mais cela faisait partie aussi de lui. Si dans l’ancien monde, il n’avait jamais eu à faire face à de tels dilemmes il avait souvent fui les responsabilités de ses échecs, une sorte de prémices à sa survie dans ce monde apocalyptique. Elle criait après lui, elle semblait tout aussi perdue que lui, mais à ce moment précis c’était trop demander à Baumann que d’être attentif à cette dernière. Si d’ordinaire il était un des plus attentifs et généreux de la faction, lorsque sa propre vie était en danger, il pouvait se montrer plus égoïste que n’importe qui. Ne discernant pas un seul de ses mots, il se contenta de rester dans sa position, fermant ses paupières avec force, crispant la mâchoire et forçant à s’isoler mentalement de tout ceci. Comme s’il ne s’agissait que d’un mauvais rêve, comme s’il allait se réveiller et se retrouver dans les bras de Kate, la petite au bord du lit pour tenir compagnie à un papa qui faisait juste qu’un mauvais rêve. Mais malheureusement il avait beau essayer du plus profond de son être, il n’entendait que la voix familière et bouleversée de Frances.
Dans ce genre de moment, Kate lui manquait plus que tout. Il n’était pas encore complètement sûr de ses sentiments envers la brune qu’on lui imposait ce bébé, il tenait elle du plus profond de son cœur mais l’aimait-il ? C’était quelque chose de tellement fort et important mais à la fois dérisoire dans ce nouveau monde qu’il ne s’était encore jamais complètement posé la question et alors que ce petit être pendait au bout de son nombril, il devait plus que jamais se poser ces questions. Une partie de lui, lui hurlait de fuir, de prendre ses affaires et partir loin de tous ces gens, reprendre la route en solitaire et à la fois, il avait cette image de Rebecca complètement muette et patiente, ne tremblant pas et n’était pas inquiète : juste complètement sage malgré le sang qui recouvrait les sièges de la voiture et Isiah qui tremblait sous la fièvre, il revoyait ses petits yeux bleus perçant son âme comme si elle savait d’avance tout ce qui allait arriver, comme un petit ange qui comprenait bien plus que tout ce qu’on pouvait se douter. Il n’avait pas été là pour elle, du moins pas comme il le fallait, il avait tout sacrifié pour elle sans pour autant n’avoir fait qu’une seule chose qu’un père ferait. Cette image, ce sentiment, lui donnait envie de continuer, l’horreur qui suivait ce souvenir était telle qu’elle avait marqué sa chair au fer rouge mais d’un autre côté ce souvenir était très certainement ce qui le poussait à ne pas commettre les mêmes erreurs.
Il vit la brune s’approcher de lui, venir à sa hauteur, la fixant avec son regard bleu terrorisé, ne lâchant pas un mot et ne discernant à peine la moitié du sens des phrases de cette dernière. Il était complètement groggy, les remarques de la brune glissant sur lui comme sur de l’eau, petit à petit il revenait à lui se contentant d’écouter calmement ce qu’elle essayait de lui dire. Puis il sentit les douces mains de la Coréenne agripper son visage, il se laissa faire, répondant même avec tendresse au baiser qui semblait comme l’accaparer et à la fois le ramener complètement sur terre.
Les mains tremblantes, il leva avec difficulté les bras, resserrant petit à petit son étreinte autour de la demoiselle la serrant tout contre lui. Il enfouit son visage au plus profond de son cou, humant avec douceur son odeur. Il avait besoin de sentir sa présence, il avait besoin d’être avec elle pour continuer, il avait besoin d’être sûr de ses sentiments pour continuer, il avait besoin de certitude. Il resta ainsi quelques longues minutes, emprisonnant complètement la diva dans cette étreinte passionnée, laissant le temps au temps puis d’une voix plus calme et plus faible, il murmura : « Il faut que l’on fasse le maximum pour ce bébé… Il faut qu’il devienne la confirmation de quelque chose et pas la fin d’une autre, je… je veux pas te perdre Frankie. » Et à peine avait-il finit sa phrase, qu’il vint renfoncer son visage dans le cou de brune ne la laissant pas partir. Il n’était pas encore sûr de lui mais il avait fait le premier pas en affirmant sa volonté de continuer. Il était chamboulé mais il avait décidé peut-être pour la première fois de sa vie, à continuer d’aller vers l’avant.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Good news, nobody died. Bad news ...
Dim 14 Jan 2018 - 22:35
Cette découverte, cette annonce, cette situation. C’était une nouvelle fin du monde. Après l’épidémie. Après la mort de ses parents. Il y avait cette grossesse qu’elle n’avait pas voulu, parce qu’elle s’était autorisé à se rapprocher de quelqu’un, parce qu’elle avait voulu tenter de rester humaine et de renouer avec ses semblables. Frankie réalisait qu’elle aurait dû partir, il y a longtemps, faire ce qu’elle faisait depuis le début de l’épidémie, penser à elle et prendre la fuite. Mais quelque chose l’avait retenue, et elle en était là. Elle était loin d’en vouloir à Isiah pour la grossesse, tout comme elle ne s’en voulait pas spécialement à elle. Ils avaient tous les deux été idiots, parce que c’était un risque dont ils avaient forcément conscience. Un risque calculé, mais ils étaient terriblement mauvais en maths …
La brune pourtant resta là, perdue, implorant à sa façon son soutien. Elle avait besoin d’Isiah, plus encore qu’à n’importe quel moment. Pas simplement pour faire le sale boulot à sa place, pas pour porter ses affaires, pas pour lui servir de souffre-douleur, pas pour jouer à la perfection le rôle de sa cour. Frankie avait besoin d’Isiah pour traverser cette épreuve, de son soutien, de ses idioties, de sa bonne humeur qui l’énervait pourtant au plus haut point parfois. Et à cet instant, la coréenne avait simplement peur qu’il prenne la fuite. C’était cette peur qui s’exprimait à travers ses mots durs, violents. Le blond ne réagit d’ailleurs pas au début, la laissant penser qu’il allait effectivement partir, qu’il allait la laisser.
Mais lorsqu’il resserra son étreinte autour d’elle, Frankie se mit à pleurer de plus belle, sa tête reposant contre celle du blond alors que ses bras venaient l’étreindre. Isiah retrouva finalement la parole. Elle aurait dû se sentir rassurée par ses mots, par le fait qu’il souhaite rester là près d’elle. Mais Frankie avait la peur au ventre, ne sachant plus vraiment si son estomac lui jouait des tours à cause de la grossesse ou de la peur.« J’ai tellement peur Isiah … » Et la peur pouvait se lire dans ses traits crispés. Cette vie était plus effrayante que tous les morts qui avaient croisé leur chemin.
« J’ai jamais voulu tout ça … j’ai jamais voulu même avant … Comment … comment je vais faire … » Égoïstement, Frankie n’était pas prête à mourir pour permettre à cet être dont elle ignorait encore tout de vivre. La coréenne voulait passer avant tout le monde, même la chair de sa chair. Elle n’imaginait pas qu’un jour son avis sur la question puisse changer, pas ce jour-là, pas le lendemain. Jamais. A nouveau elle sentait que sa tête tournait, la fatigue la clouant au sol à cause de plusieurs repas sautés. Essuyant ses larmes sur l’épaule de son amant, la brune soupira un instant avant de reculer son visage.
Elle plongea un instant son regard noir dans celui si clair de l’allemand, y cherchant le réconfort et la force dont elle avait besoin avant de venir l’embrasser. Dans ce baiser elle trouva la force de ne pas couler, une ancre pour rester à flot. Elle le prolongea un long moment, car perdu pour perdu, elle pouvait bien profiter de ce réconfort que leur relation lui apportait, avant de se reculer à nouveau. Les yeux encore rougis des larmes versées plus tôt, la brune se décida finalement à parler à nouveau, par la force des choses.« Isiah je me … je me sens pas très bien … » souffla-t-elle en sentant à nouveau sa tête tourner, sa force la quittant un instant. Elle n’avait presque rien mangé depuis quelques jours, peinant à trouver l’appétit de peur d’être malade. Il fallait qu’elle mange un morceau, c’était la chose la plus sûre à faire.
La brune pourtant resta là, perdue, implorant à sa façon son soutien. Elle avait besoin d’Isiah, plus encore qu’à n’importe quel moment. Pas simplement pour faire le sale boulot à sa place, pas pour porter ses affaires, pas pour lui servir de souffre-douleur, pas pour jouer à la perfection le rôle de sa cour. Frankie avait besoin d’Isiah pour traverser cette épreuve, de son soutien, de ses idioties, de sa bonne humeur qui l’énervait pourtant au plus haut point parfois. Et à cet instant, la coréenne avait simplement peur qu’il prenne la fuite. C’était cette peur qui s’exprimait à travers ses mots durs, violents. Le blond ne réagit d’ailleurs pas au début, la laissant penser qu’il allait effectivement partir, qu’il allait la laisser.
Mais lorsqu’il resserra son étreinte autour d’elle, Frankie se mit à pleurer de plus belle, sa tête reposant contre celle du blond alors que ses bras venaient l’étreindre. Isiah retrouva finalement la parole. Elle aurait dû se sentir rassurée par ses mots, par le fait qu’il souhaite rester là près d’elle. Mais Frankie avait la peur au ventre, ne sachant plus vraiment si son estomac lui jouait des tours à cause de la grossesse ou de la peur.
Elle plongea un instant son regard noir dans celui si clair de l’allemand, y cherchant le réconfort et la force dont elle avait besoin avant de venir l’embrasser. Dans ce baiser elle trouva la force de ne pas couler, une ancre pour rester à flot. Elle le prolongea un long moment, car perdu pour perdu, elle pouvait bien profiter de ce réconfort que leur relation lui apportait, avant de se reculer à nouveau. Les yeux encore rougis des larmes versées plus tôt, la brune se décida finalement à parler à nouveau, par la force des choses.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Page 1 sur 2 • 1, 2
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum