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Stay good devil.
Sam 16 Déc 2017 - 21:45
Sacha était nerveuse, et elle avait du mal à le cacher. Lawrence était venu la chercher plutôt dans la journée, en lui demandant une faveur. C’était par lui qu’on était passé, parce que son autorité avait tendance à intimider la rouquine. Dans les faits, quiconque avec un peu d’aplomb aurait été apte à prendre le dessus sur elle, mais peu avait de temps à perdre avec elle. Une « faveur » qui n’en était pas vraiment une, plutôt une exigence qu’elle n’avait pas intérêt à refuser si elle ne voulait pas s’attirer les foudres de qui que ce soit.
Les yeux perdus dans le vide, elle attendait dans le hall de sa maison impeccable la venue de son nouveau colocataire imposée. Bras croisés sur son buste, faisant nerveusement les cent pas devant la porte, elle réfléchissait à la manière la plus commode d’entamer la discussion. Il s’appelait Elias. Elle répéta son nom plusieurs fois en espérant ne pas mal le prononcer, pour ne pas prendre une mauvaise habitude d’entrée de jeux et froisser déjà leurs relations. Sacha était probablement la seule personne sur terre qui s’inquiétait de ce genre de détails. C’était important, pour elle.
Même Hulk n’en avait pas grand-chose à faire de ce qui l’attendait en réalité. Affalé sur le canapé – sur lequel il n’avait pourtant pas le droit de grimper, et il le savait – il dormait comme un bienheureux, sans se doutait qu’il aurait bientôt une nouvelle figure d’autorité à laquelle se fier. Pourvu que ça se passe bien, songea-t-elle alors qu’on vint taper à la porte. Elle s’y précipita, avant de s’interrompre : si elle ouvrait trop vite, on saurait qu’elle était une psychopathe qui attendait depuis tout ce temps. Elle prit une profonde inspiration et enclencha finalement la poignée.
Elle tomba nez à nez avec la silhouette haute d’un militaire, qui la salua respectueusement. Sacha bafouilla un vague « bonjour » en sentant ses joues s’empourprer dans la foulée. Elle le laissa rentrer, et ce fut à cet instant qu’elle remarqua la présence d’un autre homme en arrière-plan. Ayant déjà vu le militaire, qui faisait affaire avec Lawrence quand l’occasion s’imposait, elle se doutait que le second devait être son colocataire :
«Tu… Tu dois être Elias. » Le salua-t-elle avec un sourire aimable, en l’invitant à son tour à entrer. « Sacha. » Se présenta-t-elle.
Il y eut une vague discussion avec le militaire en question, qui lui demanda de l’appeler si elle avait le moindre problème en s’expliquant : Elias était nouveau ici, et apparemment, un personnage complexe. Elle hocha la tête, sans se douter un seul instant de ce dans quoi elle tombait. En tête à tête avec l’homme, elle baissa le regard un temps pour fixer ses chaussures avant de se racler la gorge et de lui indiquer la route :
«Laisse-moi te montrer ta chambre. » Lui fit-elle doucement en lui présentant les escaliers.
Les yeux perdus dans le vide, elle attendait dans le hall de sa maison impeccable la venue de son nouveau colocataire imposée. Bras croisés sur son buste, faisant nerveusement les cent pas devant la porte, elle réfléchissait à la manière la plus commode d’entamer la discussion. Il s’appelait Elias. Elle répéta son nom plusieurs fois en espérant ne pas mal le prononcer, pour ne pas prendre une mauvaise habitude d’entrée de jeux et froisser déjà leurs relations. Sacha était probablement la seule personne sur terre qui s’inquiétait de ce genre de détails. C’était important, pour elle.
Même Hulk n’en avait pas grand-chose à faire de ce qui l’attendait en réalité. Affalé sur le canapé – sur lequel il n’avait pourtant pas le droit de grimper, et il le savait – il dormait comme un bienheureux, sans se doutait qu’il aurait bientôt une nouvelle figure d’autorité à laquelle se fier. Pourvu que ça se passe bien, songea-t-elle alors qu’on vint taper à la porte. Elle s’y précipita, avant de s’interrompre : si elle ouvrait trop vite, on saurait qu’elle était une psychopathe qui attendait depuis tout ce temps. Elle prit une profonde inspiration et enclencha finalement la poignée.
Elle tomba nez à nez avec la silhouette haute d’un militaire, qui la salua respectueusement. Sacha bafouilla un vague « bonjour » en sentant ses joues s’empourprer dans la foulée. Elle le laissa rentrer, et ce fut à cet instant qu’elle remarqua la présence d’un autre homme en arrière-plan. Ayant déjà vu le militaire, qui faisait affaire avec Lawrence quand l’occasion s’imposait, elle se doutait que le second devait être son colocataire :
«
Il y eut une vague discussion avec le militaire en question, qui lui demanda de l’appeler si elle avait le moindre problème en s’expliquant : Elias était nouveau ici, et apparemment, un personnage complexe. Elle hocha la tête, sans se douter un seul instant de ce dans quoi elle tombait. En tête à tête avec l’homme, elle baissa le regard un temps pour fixer ses chaussures avant de se racler la gorge et de lui indiquer la route :
«
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: Stay good devil.
Lun 18 Déc 2017 - 22:53
Deux semaines. Deux. Putains. De. Semaines. Qu'il évoluait au sein du trou du cul de l'Amérique, qu'il était escorté à droite à gauche par des connards de militaires, qu'il se prenait des tartes dès qu'il montrait un peu les dents. La première semaine fut la pire. Celle qui lui donna l'impression d'être un prisonnier, un captif, un sauvage, et qui le privait peu à peu de sa belle liberté. La deuxième semaine … ça alla mieux. À peine mieux, mais assez pour qu'il s'en rende compte. Il s'était finalement aperçu que les gens réagissaient mieux lorsque l'on insultait pas leur mère à longueur de journée. À présent, Elias avait droit à un peu de répit. Puisqu'il avait compris qu'il était coincé ici – reste ou crève, tel était la devise -, il s'était, en ce début de troisième semaine, enveloppé dans le silence. Le chien sauvage qui aboyait dès qu'on s'approchait de lui se transforma en adolescent en pleine crise ayant perdu sa langue. Seul Aaron, ce sacré connard, parvenait toujours à le faire sortir de ses gonds.
D'ailleurs, à ce jour, il en gardait encore un souvenir : un joli œil au beurre noir, offert la veille par Aaron en personne. Un jour, Elias lui fera la peau.
En attendant, le Manaora suivait ce con de mec en uniforme jusqu'à sa nouvelle maison. Il dormait jusqu'à présent dans une 'chambre' surveillée, ayant été jugé trop instable pour être laissé seul quelque part. Ils étaient optimistes, ici. S'ils imaginaient quand deux misérables semaines, Elias allait se changer en agneau, c'est qu'ils n'étaient pas si futés que cela.
La petite dame qui se présenta à eux interpella l'homme des Îles. Il pencha légèrement la tête, afin de mieux la détailler, et laissa son sourcil gauche se lever, sceptique. Sérieusement ? C'était avec … ça, qu'on pensait pouvoir l'amadouer ? Ils n'étaient pas sérieux … C'était presque vexant, à vrai dire. Même pour elle. L'Île ne devait pas vraiment apprécier cette femme pour lâcher Elias sans surveillance avec elle. C'était un risque.
Ses prunelles mordorées se tourna vers le militaire et formulèrent une question silencieuse qu'il ne remarqua pas. Elias croisa les bras contre son buste après avoir lâché son sac sans grande douceur.
Très vite, elle et lui se retrouvèrent seuls, et une atmosphère de malaise s'installa aussitôt.
Sacha, donc.
L'ancien aide-soignant avait suivi des yeux son accompagnateur lorsqu'il rejoignit la sortie. À la seconde où la porte fut claquée, il tourna son regard vers elle, sans sourciller. Il s'autorisa même à détailler la silhouette fine mais pas maigre de la petite rousse. Poids balancé sur l'une de ses jambes, il restait-là, en position d'attente, curieux. Si on l'avait fourré avec elle, ce n'était peut-être pas pour rien. Peut-être était-elle championne en arts martiaux ou détenait une force mentale capable d'écraser Elias. Qui sait.
Il pencha la tête sur le côté lorsqu'elle baissa les yeux, gênée. Il avait presque, sur le visage, une expression d'encouragement, pour l'inciter à parler, à bouger, à faire quelque chose.
Finalement, elle s'écarta un peu et lui annonça qu'elle allait lui montrer sa chambre.
Elias décida que la situation était amusante à défaut d'être réellement intéressante. Après l'avoir encore observé quelques secondes alors qu'elle lui montrait les escaliers, il récupéra son sac et la suivit à l'étage. Il n'avait pas ouvert la bouche depuis son arrivée, et peut-être était-ce le mieux pour Sacha. Pour l'instant, il observait.
Une fois sur le seuil de sa chambre, il regarda un peu à l'intérieur et s'autorisa à y entrer, pour se tourner vers la jeune femme et la regarder encore. Ce devait être extrêmement gênant pour elle. Lui, en revanche, ne s'était pas senti aussi bien depuis qu'il était sur l'Île.
D'ailleurs, à ce jour, il en gardait encore un souvenir : un joli œil au beurre noir, offert la veille par Aaron en personne. Un jour, Elias lui fera la peau.
En attendant, le Manaora suivait ce con de mec en uniforme jusqu'à sa nouvelle maison. Il dormait jusqu'à présent dans une 'chambre' surveillée, ayant été jugé trop instable pour être laissé seul quelque part. Ils étaient optimistes, ici. S'ils imaginaient quand deux misérables semaines, Elias allait se changer en agneau, c'est qu'ils n'étaient pas si futés que cela.
La petite dame qui se présenta à eux interpella l'homme des Îles. Il pencha légèrement la tête, afin de mieux la détailler, et laissa son sourcil gauche se lever, sceptique. Sérieusement ? C'était avec … ça, qu'on pensait pouvoir l'amadouer ? Ils n'étaient pas sérieux … C'était presque vexant, à vrai dire. Même pour elle. L'Île ne devait pas vraiment apprécier cette femme pour lâcher Elias sans surveillance avec elle. C'était un risque.
Ses prunelles mordorées se tourna vers le militaire et formulèrent une question silencieuse qu'il ne remarqua pas. Elias croisa les bras contre son buste après avoir lâché son sac sans grande douceur.
Très vite, elle et lui se retrouvèrent seuls, et une atmosphère de malaise s'installa aussitôt.
Sacha, donc.
L'ancien aide-soignant avait suivi des yeux son accompagnateur lorsqu'il rejoignit la sortie. À la seconde où la porte fut claquée, il tourna son regard vers elle, sans sourciller. Il s'autorisa même à détailler la silhouette fine mais pas maigre de la petite rousse. Poids balancé sur l'une de ses jambes, il restait-là, en position d'attente, curieux. Si on l'avait fourré avec elle, ce n'était peut-être pas pour rien. Peut-être était-elle championne en arts martiaux ou détenait une force mentale capable d'écraser Elias. Qui sait.
Il pencha la tête sur le côté lorsqu'elle baissa les yeux, gênée. Il avait presque, sur le visage, une expression d'encouragement, pour l'inciter à parler, à bouger, à faire quelque chose.
Finalement, elle s'écarta un peu et lui annonça qu'elle allait lui montrer sa chambre.
Elias décida que la situation était amusante à défaut d'être réellement intéressante. Après l'avoir encore observé quelques secondes alors qu'elle lui montrait les escaliers, il récupéra son sac et la suivit à l'étage. Il n'avait pas ouvert la bouche depuis son arrivée, et peut-être était-ce le mieux pour Sacha. Pour l'instant, il observait.
Une fois sur le seuil de sa chambre, il regarda un peu à l'intérieur et s'autorisa à y entrer, pour se tourner vers la jeune femme et la regarder encore. Ce devait être extrêmement gênant pour elle. Lui, en revanche, ne s'était pas senti aussi bien depuis qu'il était sur l'Île.
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Re: Stay good devil.
Mar 19 Déc 2017 - 10:03
Le malaise s’installa quasiment immédiatement dans la maison, alors qu’elle tentait d’amorcer une discussion avec son nouveau colocataire. Elias était tout sauf bavard. Ou alors, il jouait à un jeu duquel elle ne connaissait pas les règles. Bref, la définition même de son existence ! depuis qu’elle était toute petite, Sacha avait toujours eu l’impression que le monde mettait des gens sur sa route qui finirait toujours par se jouer d’elle, d’une façon ou d’une autre. Devant ce personnage, pour le moins haut en couleurs, elle était persuadée intimement que rien ne serait facile. Le fait, par exemple, qu’elle ne puisse pas lui arracher un mot en était un très bon indicateur, non ? Lèvres pincées, elle essaya de ne pas avoir l’air plus gênée qu’elle ne l’était en réalité, mais elle devait admettre que la tâche était rude.
Du coup, elle conduisait le polynésien jusqu’à sa chambre, qu’elle ouvrit pour le laisser passer. Restant dans le cadran, elle croisa les bras doucement sur son ventre, pour essayer de ne pas avoir l’air trop fermée à la discussion. C’était tout le contraire qu’elle voulait montrer à Elias ! Qu’elle était une bonne colocataire, une personne aimable, chaleureuse, prête à l’écouter s’il avait besoin de parler de quoi que ce soit. Elle ne connaissait de lui que sa réputation des derniers temps, autant dire que tout était à construire entre eux, et qu’il n’y avait pas de raison que ça se passe mal… Pas vrai ?
«Ce n’est pas le grand luxe, il y a le strict minimum mais… Si tu te sens de la redécorer, n’hésite pas. Tu es ici chez toi, alors il n’y a pas de soucis pour que tu fasses en sorte de t’y sentir bien. » Lui annonça-t-elle avec un sourire aimable.
Elle fit remonter ses lunettes sur son nez, avant de jeter elle-même un coup d’œil ici. Elle avait pris le temps de nettoyer la pièce de fond en comble, pour être sûre qu’il pourrait s’y faire sa place. L’endroit était des plus simples – pour l’instant ! – mais elle était sûre qu’Elias parviendrait à la personnaliser.
«Si tu veux te doucher ou… Ou autre chose, la salle de bain est au bout du couloir. » Lui annonça-t-elle en désignant le lieu de l’index. « Et sinon… Tu es libre d’aller ou tu veux. Ma chambre est en face, là. » A nouveau, elle la désigna. « Mais je n’y suis pas souvent, je travaille au laboratoire avec les autres scientifiques… Il y a… Juste mon chien, qui est plus régulièrement que moi à la maison… » Se passant une mèche de cheveux derrière l’oreille, Sacha se sentait prête à faire la conversation toute seule s’il le fallait : « Mais ça ne nous empêchera pas de nous croiser, et d’apprendre à nous connaître ! » Fit-elle en essayant d’y mettre de l’enthousiasme.
Pas simple, vu comment il parvenait à la rendre nerveuse.
Du coup, elle conduisait le polynésien jusqu’à sa chambre, qu’elle ouvrit pour le laisser passer. Restant dans le cadran, elle croisa les bras doucement sur son ventre, pour essayer de ne pas avoir l’air trop fermée à la discussion. C’était tout le contraire qu’elle voulait montrer à Elias ! Qu’elle était une bonne colocataire, une personne aimable, chaleureuse, prête à l’écouter s’il avait besoin de parler de quoi que ce soit. Elle ne connaissait de lui que sa réputation des derniers temps, autant dire que tout était à construire entre eux, et qu’il n’y avait pas de raison que ça se passe mal… Pas vrai ?
«
Elle fit remonter ses lunettes sur son nez, avant de jeter elle-même un coup d’œil ici. Elle avait pris le temps de nettoyer la pièce de fond en comble, pour être sûre qu’il pourrait s’y faire sa place. L’endroit était des plus simples – pour l’instant ! – mais elle était sûre qu’Elias parviendrait à la personnaliser.
«
Pas simple, vu comment il parvenait à la rendre nerveuse.
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: Stay good devil.
Mar 19 Déc 2017 - 22:37
Il s'était tourné vers elle, plus intéressé par cette jeune femme que par sa chambre. Cette dernière reprit alors la parole, se noyant dans des phrases dont Elias se moquait éperdument. C'est pas le grand luxe, la déco, se sentir bien, blablabla. Était-elle sincère de déblatérer ça à un type qui avait vécu des mois seul au-dehors et qui ne souhaitait qu'une chose : y retourner ? Enfin … Peut-être avait-il des pensées trop dures. Oui, c'était cela. Après tout, elle ne le connaissait pas. Elle ne pouvait pas savoir.
En l'observant avec cette attention toute particulière qui le caractérisait, Elias se fit la réflexion qu'elle n'était qu'une pauvre idiote. Pas de méchanceté, néanmoins, dans cette pensée. Juste une remarque, comme ça, qui fila à l'intérieur de son crâne.
Le Polynésien laissa tomber son sac sur son lit et se déplaça dans la pièce, nez en l'air. Il jeta un coup d'oeil distrait dans la direction que Sacha lui montrait, vers la salle de bain, et l'autre direction, vers sa propre chambre. Et puis elle continua à parler. Bla.Bla.Bla. Scientifiques. Chien. Faire connaissance.
- Me semblait que les blouses blanches étaient moins bavards, lâcha-t-il après un silence.
Un petit ricanement sortit d'entre ses lèvres gercées. Il s'approcha d'une étagère et parcouru des yeux les quelques bouquins qui y étaient rangés. Mains liées derrière le dos, il jeta un regard en biais à la jeune femme.
- Pourquoi ils m'ont mis avec toi ? S'enquit-il encore.
Il fit la moue et enchaîna :
- Ton chien c'est un PitBull capable de te défendre ? Ou est-ce que c'est toi qui est capable de foutre à terre un catcheur d'un simple revers ?
Ses yeux détaillèrent sa silhouette, de bas en haut. Un sourcil hautain se redressa dans une expression qui démontrait tout le doute qui le faisait mentir.
- Ils savent pas ce qu'ils font. Sont vraiment cons ces militaires.
Non pas qu'il souhaitait à tout prix lui faire du mal. Mais lui qui avait passé deux semaines à essuyer bagarre sur bagarre, se retrouvait dans une petite maisonnette avec la jolie rouquine au regard fuyant. C'était étrange, voir interpellant. Ça sentait le coup foireux à plein nez. Pour un peu, Elias, il était prêt à fouiller la baraque de fond en comble, histoire de voir s'il n'y avait pas de caméra, ou de micro, ou quoi. Pour l'observer. Pour les observer, et voir qui parviendra à manger qui en premier.
En l'observant avec cette attention toute particulière qui le caractérisait, Elias se fit la réflexion qu'elle n'était qu'une pauvre idiote. Pas de méchanceté, néanmoins, dans cette pensée. Juste une remarque, comme ça, qui fila à l'intérieur de son crâne.
Le Polynésien laissa tomber son sac sur son lit et se déplaça dans la pièce, nez en l'air. Il jeta un coup d'oeil distrait dans la direction que Sacha lui montrait, vers la salle de bain, et l'autre direction, vers sa propre chambre. Et puis elle continua à parler. Bla.Bla.Bla. Scientifiques. Chien. Faire connaissance.
- Me semblait que les blouses blanches étaient moins bavards, lâcha-t-il après un silence.
Un petit ricanement sortit d'entre ses lèvres gercées. Il s'approcha d'une étagère et parcouru des yeux les quelques bouquins qui y étaient rangés. Mains liées derrière le dos, il jeta un regard en biais à la jeune femme.
- Pourquoi ils m'ont mis avec toi ? S'enquit-il encore.
Il fit la moue et enchaîna :
- Ton chien c'est un PitBull capable de te défendre ? Ou est-ce que c'est toi qui est capable de foutre à terre un catcheur d'un simple revers ?
Ses yeux détaillèrent sa silhouette, de bas en haut. Un sourcil hautain se redressa dans une expression qui démontrait tout le doute qui le faisait mentir.
- Ils savent pas ce qu'ils font. Sont vraiment cons ces militaires.
Non pas qu'il souhaitait à tout prix lui faire du mal. Mais lui qui avait passé deux semaines à essuyer bagarre sur bagarre, se retrouvait dans une petite maisonnette avec la jolie rouquine au regard fuyant. C'était étrange, voir interpellant. Ça sentait le coup foireux à plein nez. Pour un peu, Elias, il était prêt à fouiller la baraque de fond en comble, histoire de voir s'il n'y avait pas de caméra, ou de micro, ou quoi. Pour l'observer. Pour les observer, et voir qui parviendra à manger qui en premier.
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Re: Stay good devil.
Mer 20 Déc 2017 - 18:03
« Je euh… désolée… » S’excusa-t-elle platement à la remarque d’Elias, comme si l’évidence lui sautait aux yeux. Oui, elle parlait. Beaucoup, tout ça pour lui présenter l’endroit alors qu’il aurait tout le temps de le découvrir. En plus de ça, c’était les premiers mots qu’il lui adressait depuis son entrée, autant dire que ça lui faisait tout drôle et qu’elle avait vraiment l’impression d’être une gamine de deux ans devant quelqu’un de bien plus impressionnant. « Si tu veux, je… Te laisse tranquille… » Suggéra-t-elle.
Et en son for intérieur, elle pria de toutes ses forces pour qu’il accepte l’idée. S’il l’envoyait se faire voir, elle aurait été tout à fait prête à s’aplatir et à dire que ça lui convenait, après tout… C’était probablement mieux pour tout le monde ! Elias avait besoin de temps pour se faire à son nouveau mode de vie, et elle ne tenait pas du tout à être envahissante avec lui. Mais là, rien qu’avec ses mots et sa présence, il ne pouvait en être autrement.
Et l’homme avait le mérite de poser les questions qui… La mettait vraiment mal à l’aise. Pourquoi elle ? Parce que tout le monde se moquait de ce qui pouvait bien lui arriver. Sans se méprendre, elle savait que si demain il lui prenait l’envie de l’étrangler dans son sommeil, il le ferait. Et cette pensée lui donna juste envie de noter dans un coin de sa tête de bien fermer la porte à clé en allant se coucher ce soir :
«Parce que… J’ai de la place chez moi et que je suis pas pénible à vivre. » Souffla-t-elle simplement avec un sourire crispé. « Je crois. »
Sacha ne parvenait même pas à faire semblant qu’elle était confiante : ça n’était pas vrai. Et les propos de son vis-à-vis ne la rassurèrent pas un seul instant. Avait-elle besoin de savoir mettre à terre un homme ou de dresser son compagnon canin pour qu’il lui saute à la gorge ? Il fallait espérer que non, parce que vivre avec un élément difficile dans sa maison était déjà pas la meilleure nouvelle du siècle, mais en plus il fallait faire attention à ce qu’il ne l’agresse pas physiquement, ou serait-elle en sécurité ?
«Mon chien est… gentil, il… Il n’attaquera pas et moi… » Elle haussa les épaules. Elle était clairement inoffensive, et il allait ne faire d’elle qu’une bouchée. « Je… Je ne vais pas te faire du mal. » Elle pinça les lèvres, eut un mouvement de recul : « Il y a un problème avec… Moi ? » S’inquiéta-t-elle.
Et en son for intérieur, elle pria de toutes ses forces pour qu’il accepte l’idée. S’il l’envoyait se faire voir, elle aurait été tout à fait prête à s’aplatir et à dire que ça lui convenait, après tout… C’était probablement mieux pour tout le monde ! Elias avait besoin de temps pour se faire à son nouveau mode de vie, et elle ne tenait pas du tout à être envahissante avec lui. Mais là, rien qu’avec ses mots et sa présence, il ne pouvait en être autrement.
Et l’homme avait le mérite de poser les questions qui… La mettait vraiment mal à l’aise. Pourquoi elle ? Parce que tout le monde se moquait de ce qui pouvait bien lui arriver. Sans se méprendre, elle savait que si demain il lui prenait l’envie de l’étrangler dans son sommeil, il le ferait. Et cette pensée lui donna juste envie de noter dans un coin de sa tête de bien fermer la porte à clé en allant se coucher ce soir :
«
Sacha ne parvenait même pas à faire semblant qu’elle était confiante : ça n’était pas vrai. Et les propos de son vis-à-vis ne la rassurèrent pas un seul instant. Avait-elle besoin de savoir mettre à terre un homme ou de dresser son compagnon canin pour qu’il lui saute à la gorge ? Il fallait espérer que non, parce que vivre avec un élément difficile dans sa maison était déjà pas la meilleure nouvelle du siècle, mais en plus il fallait faire attention à ce qu’il ne l’agresse pas physiquement, ou serait-elle en sécurité ?
«
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
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Re: Stay good devil.
Sam 23 Déc 2017 - 21:56
Et elle s'excusa. Elle s'excusa ! C'était tellement grotesque qu'Elias manqua de se claquer le front du plat de la main. À la place, il roula des yeux, non sans pouvoir empêcher un rire de lui échapper. Au moins, elle était parvenue à le surprendre. Il n'avait pas l'habitude, au final, de ce genre de personnalité. Jusqu'à maintenant, il n'avait eu affaire qu'à des grandes gueules comme lui, des gens qui ne se laissaient guère marcher sur les pieds ou qui s'enfermaient dans le silence lorsqu'ils étaient contrariés.
- Excuses acceptées, je suis bon prince.
Elle proposa de le laisser tranquille. Elias écouta ses paroles avec attention, visage légèrement penché sur le côté. Il croisa les bras contre son buste. En clair, il se trouvait face à une petite poupée, et le chien n'était autre qu'un lapin innoffensif. Étonnant, même, qu'il existait encore ce genre d'énergumène à cette époque. Il aurait presque pu penser à une mauvaise blague. Si c'était le cas, Sacha se trouvait être une excellente actrice.
La question fatidique tomba et laissa un instant le Polynésien silencieux. Que répondre ?
- J'te connais pas. Pourquoi j'aurais un problème, hein ?
Il secoua la tête, leva une nouvelle fois les yeux au ciel, comme si sa question était la question la plus idiote qu'il ait jamais entendu. Puis il fit quelques pas dans la chambre et jeta un coup d'oeil par la fenêtre avant de refaire face à la jeune scientifique.
- C'pas avec toi que j'ai un problème cocotte. J'ai un problème avec eux. Tous. Cette Île. Cet endroit. Pourquoi j'ai pas pu rester faire ma vie au-dehors, hein ? J'étais seul. Et maintenant, j'leur apporte rien. Ils finiront bien par en avoir plein le cul de moi. Ils me foutront dehors.
Il s'arrêta, haussa les épaules et eut une petite moue égale :
- Ou ils me buteront. T'en as déjà buté, du joyeux lurons, toi, parce qu'ils refusaient de se plier à ta volonté ?
La langue se déridait. Un peu. Puis il se souvint subitement qu'il était censé fermer sa bouche et se morfondre. Alors il remit sur son visage son expression de taureau énervé qu'il gardait depuis quelques jours, retira sa veste et ses chaussures qu'il jeta dans un coin de la pièce avant de s'asseoir sur son lit, dos en appui contre le mur. Il se mit à fixer avec intensité le bureau qu'il avait face à lui, sans plus donner d'importance à la présence de Sacha.
- Excuses acceptées, je suis bon prince.
Elle proposa de le laisser tranquille. Elias écouta ses paroles avec attention, visage légèrement penché sur le côté. Il croisa les bras contre son buste. En clair, il se trouvait face à une petite poupée, et le chien n'était autre qu'un lapin innoffensif. Étonnant, même, qu'il existait encore ce genre d'énergumène à cette époque. Il aurait presque pu penser à une mauvaise blague. Si c'était le cas, Sacha se trouvait être une excellente actrice.
La question fatidique tomba et laissa un instant le Polynésien silencieux. Que répondre ?
- J'te connais pas. Pourquoi j'aurais un problème, hein ?
Il secoua la tête, leva une nouvelle fois les yeux au ciel, comme si sa question était la question la plus idiote qu'il ait jamais entendu. Puis il fit quelques pas dans la chambre et jeta un coup d'oeil par la fenêtre avant de refaire face à la jeune scientifique.
- C'pas avec toi que j'ai un problème cocotte. J'ai un problème avec eux. Tous. Cette Île. Cet endroit. Pourquoi j'ai pas pu rester faire ma vie au-dehors, hein ? J'étais seul. Et maintenant, j'leur apporte rien. Ils finiront bien par en avoir plein le cul de moi. Ils me foutront dehors.
Il s'arrêta, haussa les épaules et eut une petite moue égale :
- Ou ils me buteront. T'en as déjà buté, du joyeux lurons, toi, parce qu'ils refusaient de se plier à ta volonté ?
La langue se déridait. Un peu. Puis il se souvint subitement qu'il était censé fermer sa bouche et se morfondre. Alors il remit sur son visage son expression de taureau énervé qu'il gardait depuis quelques jours, retira sa veste et ses chaussures qu'il jeta dans un coin de la pièce avant de s'asseoir sur son lit, dos en appui contre le mur. Il se mit à fixer avec intensité le bureau qu'il avait face à lui, sans plus donner d'importance à la présence de Sacha.
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Re: Stay good devil.
Sam 23 Déc 2017 - 22:34
Elle ne savait vraiment plus sur quel pied danser. C’était… Déroutant. Elle avait connu pourtant des personnes atypiques, pour le moins étranges, mais rarement aussi… Rarement des gens comme Elias. C’était sans doute parce qu’elle ne connaissait rien de lui qu’elle le trouvait imprévisible. Peut-être qu’au bout de quelques temps, il ne la surprendrait plus, qu’il s’adoucirait aussi au passage et que la cohabitation serait moins tendue. Pinçant les lèvres, elle secoua la tête :
«Je ne sais pas… » Avoua-t-elle à sa question, celle qui semblait avoir le plus d’importance à ses yeux. « Ce n’est pas la politique du camp. » Et elle ne faisait pas de politique, elle n’était qu’un pion sur un échiquier, le genre qu’on sacrifiait ou qu’on utilisait pas. « Enfin… ça ne l’est plus, depuis… Quelques temps… »
Sacha ne parvenait même plus à dater le moment de ce changement. Est-ce que ça avait été soudain ? Insidieux ? C’était les discours du sénateur qui avaient bousculé tout ça, dans un entre-deux troublant pour le campement en lui-même. Difficile de savoir ce qu’il s’était passé dans les couloirs de la maison Chambers, ou tout simplement dans la tête du décideur en question. Elle n’était pas lui, et surtout pas faite pour ce genre de scène. Plongée dans ses réflexions, ses règles scientifiques, ses bouquins poussiéreux, Sacha avait d’autres choses à faire.
«Non, je… Je n’ai jamais tué personne et… » L’idée même la faisait frissonner d’effroi. « Je… N’ai pas une assez bonne vue pour tirer sur quoi que ce soit. » Haussant les épaules, un peu dépitée par cette évidence – l’homme allait la prendre pour plus débile qu’elle ne devait avoir l’air d’être – elle se racla la gorge en essayant d’être encourageante : « Peut-être que tu parviendras à t’y faire, à t’intégrer… »
C’était probablement la dernière de ses envies actuellement, mais Sacha se disait qu’avec un peu de bonne volonté, Elias pourrait s’en tirer à bon compte. Tout le monde parvenait à trouver sa place dans cette communauté, parce qu’il y en avait.
«Et à pouvoir regagner l’extérieur ensuite, avec les ravitailleurs. » Suggéra-t-elle dans la foulée. « Si tu y as passé beaucoup de temps, si tu as survécu, ils auront sûrement besoin de tes connaissances, de ta manière de faire alors… » Elle eut un petit sourire en coin : « Tu leurs apporteras quelque chose, j’en suis sûre. Je… Je serais moi-même intéressée d’en apprendre plus. Ça pourrait m’aider dans mes recherches si… Tu as vu quelque chose, ou découvert des… Situations peu banales par exemple. »
Trop tôt peut-être ? En tout cas, ça se tentait.
«
Sacha ne parvenait même plus à dater le moment de ce changement. Est-ce que ça avait été soudain ? Insidieux ? C’était les discours du sénateur qui avaient bousculé tout ça, dans un entre-deux troublant pour le campement en lui-même. Difficile de savoir ce qu’il s’était passé dans les couloirs de la maison Chambers, ou tout simplement dans la tête du décideur en question. Elle n’était pas lui, et surtout pas faite pour ce genre de scène. Plongée dans ses réflexions, ses règles scientifiques, ses bouquins poussiéreux, Sacha avait d’autres choses à faire.
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C’était probablement la dernière de ses envies actuellement, mais Sacha se disait qu’avec un peu de bonne volonté, Elias pourrait s’en tirer à bon compte. Tout le monde parvenait à trouver sa place dans cette communauté, parce qu’il y en avait.
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Trop tôt peut-être ? En tout cas, ça se tentait.
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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