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Re: Stay good devil.
Sam 13 Jan 2018 - 18:22
Il lui jeta un regard en biais. Son pouce se porta à ses lèvres; il se mit à y grignoter l'ongle avec une certaine nervosité. Au final – mais il ne l'admettra pas -, il n'était pas si mal, ici. Enfin, surtout là, maintenant, avec la p'tite rousse qu'on lui avait servi sur un plateau doré. C'était seulement le principe de lui imposer cette nouvelle vie qui lui hérissait le poil. S'il y avait une chose qu'il ne supportait pas, c'était qu'on ne lui laisse pas le choix.
Sacha n'avait jamais tué personne, quelle surprise !
- Tu m'en vois rassuré, lança-t-il, moqueur.
Il rit un peu aux mots de la scientifique. Décidement, son potentiel comique était élevé. En quelques minutes, elle avait fait plus rire Elias qu'en trois semaines de séquestration.
- Mais pourquoi j'peux pas juste me barrer ? J'm'en tape les noix de cette Île pourrie, j'ai pas besoin de vivre entouré de blaireaux, j'm'en sors tout seul. Et mes connaissances, je les garderai pour.ma.pomme.
Son dos se décolla du mur. D'un rebond sur le bord du lit, il se retrouva sur ses jambes. Il pointa un doigt accusateur dans la direction de Sacha.
- Si vous voulez apprendre des trucs, vous n'avez qu'à lever votre cul et sortir. J'suis pas prof de survie, et croyez pas que j'vais vous déballer ma vie sous prétexte que vous m'avez collé un toit sur la tête et que vous m'avez fourré des plats chauds dans la bouche. J'ai rien demandé, j'vous dois rien, okay ?
Il termina sa tirade par un lourd soupir pleins de paroles qu'il refoulait encore. Il voyait ce dictionnaire, là, sur l'étagère, qu'il avait bien envie de fracasser sur le jolie crâne de Sacha. Parce que, du coup, et peine pour elle, tout était, de son point de vu, à présent de sa faute.
L'homme des Îles serra les poings et lui tourna le dos pour poser de nouveau ses fesses au bord de son nouveau lit. Mains posées sur ses genoux, il secoua la tête, mine renforgnée, avant d'avoir un petit rire méprisant.
- J'ai pas l'air con, bloqué comme ça entre quatre murs et une rousse.
Sacha n'avait jamais tué personne, quelle surprise !
- Tu m'en vois rassuré, lança-t-il, moqueur.
Il rit un peu aux mots de la scientifique. Décidement, son potentiel comique était élevé. En quelques minutes, elle avait fait plus rire Elias qu'en trois semaines de séquestration.
- Mais pourquoi j'peux pas juste me barrer ? J'm'en tape les noix de cette Île pourrie, j'ai pas besoin de vivre entouré de blaireaux, j'm'en sors tout seul. Et mes connaissances, je les garderai pour.ma.pomme.
Son dos se décolla du mur. D'un rebond sur le bord du lit, il se retrouva sur ses jambes. Il pointa un doigt accusateur dans la direction de Sacha.
- Si vous voulez apprendre des trucs, vous n'avez qu'à lever votre cul et sortir. J'suis pas prof de survie, et croyez pas que j'vais vous déballer ma vie sous prétexte que vous m'avez collé un toit sur la tête et que vous m'avez fourré des plats chauds dans la bouche. J'ai rien demandé, j'vous dois rien, okay ?
Il termina sa tirade par un lourd soupir pleins de paroles qu'il refoulait encore. Il voyait ce dictionnaire, là, sur l'étagère, qu'il avait bien envie de fracasser sur le jolie crâne de Sacha. Parce que, du coup, et peine pour elle, tout était, de son point de vu, à présent de sa faute.
L'homme des Îles serra les poings et lui tourna le dos pour poser de nouveau ses fesses au bord de son nouveau lit. Mains posées sur ses genoux, il secoua la tête, mine renforgnée, avant d'avoir un petit rire méprisant.
- J'ai pas l'air con, bloqué comme ça entre quatre murs et une rousse.
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Re: Stay good devil.
Lun 15 Jan 2018 - 11:00
« Je… Je sais pas… » Admit-elle piteusement en baissant le regard à la suite.
Pourquoi ne pouvait-il pas juste partir ? c’était comme ça, dans les règles du campement. Elle ne pouvait malheureusement pas en dire plus pour aider Elias à s’en tirer à bon compte. Elle ne pouvait pas lui certifier pourquoi faire quoi que ce soit. Peut-être que sa place n’était pas ici, mais ça n’était pas à elle d’en juger, ni d’y répondre. Elle ne faisait pas les lois, Sacha se contentait d’étudier les réactions chimiques d’un échantillon dans un tube à essai. Rien de plus, rien de moins. La gorge nouée, un peu terrifiée il fallait le dire, la rousse n’osa rien dire et rien faire pour contrarier l’homme. Elle en était de toute façon incapable…
«O-ok… » Souffla-t-elle pour gratifier au moins l’homme d’une réponse de sa part.
Et effectivement, il ne lui devait rien. Peut-être se rendrait-il compte plus tard que cet endroit était une chance, une occasion de refaire sa vie, de se reconstruire. Pour l’instant, l’homme était dans l’instant, à ne pas voir plus loin que le bout de son nez. Le campement était un océan complet de possibilités qu’il se devait de saisir. Le reste viendrait en son temps, sans aucun doute.
Pour l’instant, la rouquine avait davantage dans l’idée de prendre la fuite pour le laisser en paix. Il méritait son repos après toutes ces semaines passées à l’extérieur. A l’abri depuis des mois pour sa part, elle n’avait aucune idée des traumatismes qu’ils avaient tous essuyé dehors, ni des pertes que ça avait coûté. Sacha était si loin de sa famille qu’elle avait l’impression d’être dans une autre galaxie. Peut-être que Boston s’en tirait à meilleur compte que Seattle, mais là encore, elle n’en savait rien.
«Je vais te laisser… » Souffla-t-elle en se reculant déjà d’un pas. Sa dernière déclaration sonnait de toute façon comme une demande pour avoir la paix, elle lui offrait ça.
Ce fut timidement que, plus tard dans la soirée, elle revint cogner doucement à sa porte. D’abord hésitante, elle se fit discrète, et ses phalanges frappèrent presque trop mollement contre le bois de la chambre où Elias n’avait pas bougé depuis son arrivée dans la maison. Le cœur gros, comme à son habitude, la petite rousse avait essayé de lui laisser de l’espace, mais elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter de ne pas l’avoir vu manger quoi que ce soit depuis ses premiers pas ici :
«Elias, si… Si tu as faim, il y a ce qu’il faut en bas. Tu n’auras qu’à… Le réchauffer. » Souffla-t-elle d’une petite voix toujours hésitante. « Je ne serais pas là demain, mais… Tu pourras en profiter pour… Faire ce que tu veux… »
Derrière la porte, elle força un sourire que l’homme ne put voir de toute façon. Elle avait tout l’air d’une idiote, comme à son habitude.
Pourquoi ne pouvait-il pas juste partir ? c’était comme ça, dans les règles du campement. Elle ne pouvait malheureusement pas en dire plus pour aider Elias à s’en tirer à bon compte. Elle ne pouvait pas lui certifier pourquoi faire quoi que ce soit. Peut-être que sa place n’était pas ici, mais ça n’était pas à elle d’en juger, ni d’y répondre. Elle ne faisait pas les lois, Sacha se contentait d’étudier les réactions chimiques d’un échantillon dans un tube à essai. Rien de plus, rien de moins. La gorge nouée, un peu terrifiée il fallait le dire, la rousse n’osa rien dire et rien faire pour contrarier l’homme. Elle en était de toute façon incapable…
«
Et effectivement, il ne lui devait rien. Peut-être se rendrait-il compte plus tard que cet endroit était une chance, une occasion de refaire sa vie, de se reconstruire. Pour l’instant, l’homme était dans l’instant, à ne pas voir plus loin que le bout de son nez. Le campement était un océan complet de possibilités qu’il se devait de saisir. Le reste viendrait en son temps, sans aucun doute.
Pour l’instant, la rouquine avait davantage dans l’idée de prendre la fuite pour le laisser en paix. Il méritait son repos après toutes ces semaines passées à l’extérieur. A l’abri depuis des mois pour sa part, elle n’avait aucune idée des traumatismes qu’ils avaient tous essuyé dehors, ni des pertes que ça avait coûté. Sacha était si loin de sa famille qu’elle avait l’impression d’être dans une autre galaxie. Peut-être que Boston s’en tirait à meilleur compte que Seattle, mais là encore, elle n’en savait rien.
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Ce fut timidement que, plus tard dans la soirée, elle revint cogner doucement à sa porte. D’abord hésitante, elle se fit discrète, et ses phalanges frappèrent presque trop mollement contre le bois de la chambre où Elias n’avait pas bougé depuis son arrivée dans la maison. Le cœur gros, comme à son habitude, la petite rousse avait essayé de lui laisser de l’espace, mais elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter de ne pas l’avoir vu manger quoi que ce soit depuis ses premiers pas ici :
«
Derrière la porte, elle força un sourire que l’homme ne put voir de toute façon. Elle avait tout l’air d’une idiote, comme à son habitude.
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: Stay good devil.
Mer 17 Jan 2018 - 12:59
- Ouais, allez, bisous, marmonna-t-il une fois qu'elle eut fermé la porte.
Il continua à maugréer dans sa barbe encore un long moment, avant de daigner tendre l'oreille. De l'autre côté de la porte, tout semblait calme. Il n'avait pas entendu si Sacha avait quitté la maison ou si elle était au rez-de-chaussée. Bah ! Dans tous les cas, qu'est-ce que cela changeait ? Elle allait bien revenir le voir dans la journée, parole d'Elias.
D'un bond presque gracieux, ce dernier se mit sur ses jambes pour se rendre à la fenêtre, qu'il ouvrit en grand, persuadé qu'ainsi, la pièce lui apparaîtrait plus grande. Il s'appuya sur le rebord et regarda à l'extérieur d'un air triste, telle la princesse prisonnière en haut de sa tour. Il finira bien par trouver un moyen de se faire la malle.
Un œil embrumé s'ouvrit, presque trop vivement suivi par l'autre, lorsqu'il entendit des coups timides à sa porte. Son corps entier s'était tendu, prêt à s'éjecter du lit si l'origine de ce bruit s'avérait être trop dangereux.
La voix doucereuse et hésitante de la jeune rousse calme aussitôt son inquiétude.
Lentement, il se redressa et se frotta la visage. Un coup d'oeil par la fenêtre à présent fermée confirmait sa pensée : il n'avait aucune foutue idée de l'heure qu'il pouvait bien être. Tard, peut-être, car le Soleil au-dehors ne laissait plus que quelques timides éclats orangés dans le ciel.
Sans prendre la peine d'enfiler un t-shirt, l'homme des Îles aminci par ses mois en solitaire ouvrit vivement la porte. Il considéra la petite dame d'un regard presque égal et la contourna pour rejoindre la salle de bain.
Ça, c'était quelque chose – il l'admettait -, qui lui avait manqué. L'eau courante. Il ne savait pas par quelle sorcellerie cela était encore possible ici. Sa prison était dorée, c'était au moins ça.
Une fois sa vessie vidée, il retrouva son antre sans que son visage n'ait changé d'expression.
Il s'était mis en tête qu'il ne voulait pas parler à Sacha. Mais il ne put s'empêcher d'ouvrir la bouche, une fois sur le pas de sa porte.
- J'fais grève de la faim. Et j'ai huit mois de sommeil à rattraper. On se rappelle quand tout sera comme avant, ça te va ?
Il s'appuya légèrement sur la porte et offrit à sa nouvelle colocataire une expression parfaitement méprisante. Pourtant, et elle ne pouvait le savoir, il faisait des efforts, Elias. Parce qu'il devait lui rendre justice : elle le faisait triper. Les mimiques nerveuses qui agitaient continuellement son visage étaient fort distrayantes, et il était amusant de la voir perdre toute contenance.
Il continua à maugréer dans sa barbe encore un long moment, avant de daigner tendre l'oreille. De l'autre côté de la porte, tout semblait calme. Il n'avait pas entendu si Sacha avait quitté la maison ou si elle était au rez-de-chaussée. Bah ! Dans tous les cas, qu'est-ce que cela changeait ? Elle allait bien revenir le voir dans la journée, parole d'Elias.
D'un bond presque gracieux, ce dernier se mit sur ses jambes pour se rendre à la fenêtre, qu'il ouvrit en grand, persuadé qu'ainsi, la pièce lui apparaîtrait plus grande. Il s'appuya sur le rebord et regarda à l'extérieur d'un air triste, telle la princesse prisonnière en haut de sa tour. Il finira bien par trouver un moyen de se faire la malle.
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Un œil embrumé s'ouvrit, presque trop vivement suivi par l'autre, lorsqu'il entendit des coups timides à sa porte. Son corps entier s'était tendu, prêt à s'éjecter du lit si l'origine de ce bruit s'avérait être trop dangereux.
La voix doucereuse et hésitante de la jeune rousse calme aussitôt son inquiétude.
Lentement, il se redressa et se frotta la visage. Un coup d'oeil par la fenêtre à présent fermée confirmait sa pensée : il n'avait aucune foutue idée de l'heure qu'il pouvait bien être. Tard, peut-être, car le Soleil au-dehors ne laissait plus que quelques timides éclats orangés dans le ciel.
Sans prendre la peine d'enfiler un t-shirt, l'homme des Îles aminci par ses mois en solitaire ouvrit vivement la porte. Il considéra la petite dame d'un regard presque égal et la contourna pour rejoindre la salle de bain.
Ça, c'était quelque chose – il l'admettait -, qui lui avait manqué. L'eau courante. Il ne savait pas par quelle sorcellerie cela était encore possible ici. Sa prison était dorée, c'était au moins ça.
Une fois sa vessie vidée, il retrouva son antre sans que son visage n'ait changé d'expression.
Il s'était mis en tête qu'il ne voulait pas parler à Sacha. Mais il ne put s'empêcher d'ouvrir la bouche, une fois sur le pas de sa porte.
- J'fais grève de la faim. Et j'ai huit mois de sommeil à rattraper. On se rappelle quand tout sera comme avant, ça te va ?
Il s'appuya légèrement sur la porte et offrit à sa nouvelle colocataire une expression parfaitement méprisante. Pourtant, et elle ne pouvait le savoir, il faisait des efforts, Elias. Parce qu'il devait lui rendre justice : elle le faisait triper. Les mimiques nerveuses qui agitaient continuellement son visage étaient fort distrayantes, et il était amusant de la voir perdre toute contenance.
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Re: Stay good devil.
Dim 21 Jan 2018 - 10:34
Elle attendit un certain temps devant la porte de la chambre, en essayant de percevoir du mouvement, ou ne serait-ce qu’une réaction de la part de son colocataire. Sacha pouvait sentir aussi l’angoisse monter d’un cran dans sa poitrine, alors que le mouvement des draps lui arracha un frisson. Elle ne savait pas trop quoi en penser : cette première rencontre n’était pas idéale sincèrement, mais elle se disait que ça pouvait être pire, n’est-ce pas ? Sa timidité, presque maladive, n’aidait pas du tout à voir les choses sous le bon angle, et si elle faisait tout pour être positive, elle avait du mal pour l’instant.
Alors quand la porte s’ouvrit et qu’il la dépassa pour aller dans la salle d’eau, la rousse se figea un peu bêtement en attendant peut-être l’autorisation de bouger. Elle ne vint pas. Par contre, la remarque d’Elias sur le fait qu’il faisait grève de la faim et qu’il avait autre chose à faire que de manger ne manqua pas de la cueillir comme un coup en plein ventre. Gorge nouée, Sacha se sentit alors immédiatement idiote, baissant le regard comme si elle avait fait une bêtise. Evidemment : il était fatigué, il avait autre chose à faire, elle n’aurait pas dû le déranger.
«D’accord, désolée… » Abdiqua-t-elle simplement, s’excusant platement et sincèrement de sa mégarde. Elle ne savait plus si elle devait être prévenante avec lui ou le laisser se débrouiller. Et vu qu’elle venait de tenter l’un, il ne restait qu’à essayer l’autre à l’avenir. Peut-être que les résultats seraient meilleurs, qu’elle pourrait avoir un vrai colocataire, motivé à s’impliquer – comme elle ! – sans la vie du campement, qu’elle parviendrait à faire quelque chose de vivable avec lui. « Bonne nuit Elias. »
Ajouta-t-elle d’une petite voix en s’esquivant déjà vers sa chambre, en essayant de se faire discrète néanmoins. Sacha voulait disparaitre dans un trou de souris, pour être sûr de ne plus importuner personne. Et tant pis si c’était elle, au bout du compte, qu’on importunait. Elle avait eu la vie douce au campement, et elle était tout bonnement incapable de comprendre ce que les autres avaient pu vivre à l’extérieur. On pourrait lui reprocher bien des choses : sa chance surtout. Elle n’avait pas les moyens de ramener l’existence à « comme avant », peu importait combien elle essayait.
Et Elias, lui, n’avait aucune idée de ce que ce genre de remarques pouvaient faire sur elle. Un effet fou, comme pour la mettre devant sa propre impuissance et surtout son incompétence. Elle n’y pouvait rien, cependant elle cherchait vraiment à arranger les choses pour tout le monde. Le fait de ne pas réussir son entreprise était comme une claque qu’on lui assénait systématiquement sur le coin de la figure.
Alors quand la porte s’ouvrit et qu’il la dépassa pour aller dans la salle d’eau, la rousse se figea un peu bêtement en attendant peut-être l’autorisation de bouger. Elle ne vint pas. Par contre, la remarque d’Elias sur le fait qu’il faisait grève de la faim et qu’il avait autre chose à faire que de manger ne manqua pas de la cueillir comme un coup en plein ventre. Gorge nouée, Sacha se sentit alors immédiatement idiote, baissant le regard comme si elle avait fait une bêtise. Evidemment : il était fatigué, il avait autre chose à faire, elle n’aurait pas dû le déranger.
«
Ajouta-t-elle d’une petite voix en s’esquivant déjà vers sa chambre, en essayant de se faire discrète néanmoins. Sacha voulait disparaitre dans un trou de souris, pour être sûr de ne plus importuner personne. Et tant pis si c’était elle, au bout du compte, qu’on importunait. Elle avait eu la vie douce au campement, et elle était tout bonnement incapable de comprendre ce que les autres avaient pu vivre à l’extérieur. On pourrait lui reprocher bien des choses : sa chance surtout. Elle n’avait pas les moyens de ramener l’existence à « comme avant », peu importait combien elle essayait.
Et Elias, lui, n’avait aucune idée de ce que ce genre de remarques pouvaient faire sur elle. Un effet fou, comme pour la mettre devant sa propre impuissance et surtout son incompétence. Elle n’y pouvait rien, cependant elle cherchait vraiment à arranger les choses pour tout le monde. Le fait de ne pas réussir son entreprise était comme une claque qu’on lui assénait systématiquement sur le coin de la figure.
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: Stay good devil.
Dim 21 Jan 2018 - 22:03
Elle s'était excusée. Lui, n'avait rien rajouté. Il claqua la porte sans un mot et se laissa retomber sur son lit, où il ne mit pas longtemps à s'endormir.
Et, comme il l'avait gentiment annoncé, il dormit, dormit, dormit. L'horloge eut bien le temps de faire son tour, et Sacha de se demandait s'il n'était pas mort. Ça faisait pourtant un moment maintenant qu'Elias était sur l'Île et qu'il avait pu se reposer, en vain. Mais il était resté jusqu'à présent sur ses gardes jours et nuits, prêt à bondir et à charcuter n'importe qui s'approcherait un peu de lui, avec ou sans raison. Maintenant qu'il était dans cette nouvelle baraque avec un petit chiot roux en guise de colocataire, il se sentait inconsciemment … 'protégé'. Dans tous les cas, assez pour pouvoir se détendre et baisser sa garde.
Quand il rouvrit les yeux, il était engourdi des pieds à la tête, et une affreuse migraine tapait derrière son front. Il essuya d'un revers de main le mince filet de salive qui prenait la fuite à la commissure de ses lèvres et se redressa, un peu perdu. Il n'avait aucune idée de l'heure qu'il était.
Il se traîna la patte en bas de l'escalier et arrêta son chemin au niveau du salon. Un regard à l'extérieur lui indiqua que le soleil commençait doucement à décliner. À ce stade, ce n'était plus un sommeil réparateur, mais un coma.
Pensif, il tapota son ventre creux et se fit la réflexion qu'une grève de la faim, c'était sacrément une idée à la con. Il avait passé assez de temps à ne rien avaler, et maintenant qu'on lui proposait de se substenter comme il le souhaitait, il refusait. Pour un peu, il se trouverait idiot.
La tête encore dans le cirage, il se rendit alors à la cuisine. La maison, pour l'instant, semblait vide. Tant mieux. Mais le polynésien ne pouvait s'empêcher de se demander où Sacha avait pu filer. Sûrement qu'elle bâtifolait avec ses blouses blanches.
Une conserve de lentilles et une autre de raviolis avalées plus tard, ce fut un Elias de bien meilleur humeur qui déambulait dans ce qui serait à présent sa maison. Le voici qui fouillait à droite et à gauche en sifflotant, qui plongeait dans les placards et commodes par pure curiosité et qui ouvrait chaque porte qu'il croisait. Lorsqu'il eut fait le tour du propriétaire – et mit sa patte un peu partout, ce qui signifiait un peu plus de bordel qu'à l'origine -, il retourna au salon et se posa sur le canapé.
Quelques instants plus tard, la porte d'entrée s'ouvrit. Comme un chien attendant le retour de son maître, il se redressa subitement, et Sacha fut violemment accueillie par un coussin volant en plein visage.
- Alors docteur House, on a découvert comment faire revenir un Charlz à la vie ?
Et, comme il l'avait gentiment annoncé, il dormit, dormit, dormit. L'horloge eut bien le temps de faire son tour, et Sacha de se demandait s'il n'était pas mort. Ça faisait pourtant un moment maintenant qu'Elias était sur l'Île et qu'il avait pu se reposer, en vain. Mais il était resté jusqu'à présent sur ses gardes jours et nuits, prêt à bondir et à charcuter n'importe qui s'approcherait un peu de lui, avec ou sans raison. Maintenant qu'il était dans cette nouvelle baraque avec un petit chiot roux en guise de colocataire, il se sentait inconsciemment … 'protégé'. Dans tous les cas, assez pour pouvoir se détendre et baisser sa garde.
Quand il rouvrit les yeux, il était engourdi des pieds à la tête, et une affreuse migraine tapait derrière son front. Il essuya d'un revers de main le mince filet de salive qui prenait la fuite à la commissure de ses lèvres et se redressa, un peu perdu. Il n'avait aucune idée de l'heure qu'il était.
Il se traîna la patte en bas de l'escalier et arrêta son chemin au niveau du salon. Un regard à l'extérieur lui indiqua que le soleil commençait doucement à décliner. À ce stade, ce n'était plus un sommeil réparateur, mais un coma.
Pensif, il tapota son ventre creux et se fit la réflexion qu'une grève de la faim, c'était sacrément une idée à la con. Il avait passé assez de temps à ne rien avaler, et maintenant qu'on lui proposait de se substenter comme il le souhaitait, il refusait. Pour un peu, il se trouverait idiot.
La tête encore dans le cirage, il se rendit alors à la cuisine. La maison, pour l'instant, semblait vide. Tant mieux. Mais le polynésien ne pouvait s'empêcher de se demander où Sacha avait pu filer. Sûrement qu'elle bâtifolait avec ses blouses blanches.
Une conserve de lentilles et une autre de raviolis avalées plus tard, ce fut un Elias de bien meilleur humeur qui déambulait dans ce qui serait à présent sa maison. Le voici qui fouillait à droite et à gauche en sifflotant, qui plongeait dans les placards et commodes par pure curiosité et qui ouvrait chaque porte qu'il croisait. Lorsqu'il eut fait le tour du propriétaire – et mit sa patte un peu partout, ce qui signifiait un peu plus de bordel qu'à l'origine -, il retourna au salon et se posa sur le canapé.
Quelques instants plus tard, la porte d'entrée s'ouvrit. Comme un chien attendant le retour de son maître, il se redressa subitement, et Sacha fut violemment accueillie par un coussin volant en plein visage.
- Alors docteur House, on a découvert comment faire revenir un Charlz à la vie ?
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Re: Stay good devil.
Lun 22 Jan 2018 - 7:01
Les questions allaient bon train depuis la veille, sur le comportement du nouveau chez elle, et de comment elle gérait la chose. Au travail, les discussions ne tournaient presque exclusivement au tour de ça, et le Docteur Davis avait même dû intervenir pour qu’on la laisse un peu respirer. Ou alors parce qu’il ne supportait pas que ses employés papotent sur leur temps de boulot ? Sacha n’était pas bien sûre. De toute façon, elle n’avait pas toujours trouvé quoi répondre à ses collègues, et par dépit, elle s’était contentée de dire que ça allait, qu’il était surtout fatigué et qu’ils n’avaient pas vraiment eu l’occasion de discuter. En soi, c’était la vérité. Excepté qu’elle présageait que tout ne serait pas aussi simple à dire vrai : Elias ne serait pas éternellement fatigué.
Alors après une journée intense, à esquiver comme il le fallait les discussions en tout genre, la rousse avait repris la route de chez elle sans être certaine de ce qu’elle allait y trouver. En passant la porte de sa maison, prise dans ses pensées – avec tellement de choses à noter pour elle-même et la tenue de l’endroit ! – elle fut réceptionnée par un objet non identifié en plein dans sa tête. Yeux écarquillés, cheveux en vrac, teint usé et lunettes de travers, la brune sursauta en lâchant un petit cri troublé, sans même écouter la question que lui posa Elias. Seul l’identification de ce qu’elle venait de se prendre en plein dans la tête comptait vraiment.
Du reste, la rousse n’eut aucun mal à trouver qui en était l’envoyeur. Le choix était pour le moins limité : Hulk ou Elias. Et comme Hulk n’avait pas encore de pouces opposables, ni de moyen de faire ça, le coupable était tout désigné. Ce qui l’embêtait ! Parce qu’il s’agissait de son nouveau colocataire, et qu’elle ne savait toujours pas sur quel pied danser avec lui. Etait-il de meilleure humeur aujourd’hui ? Voudrait-il discuter, parler ? Est-ce qu’il voulait vraiment savoir comment s’était passé sa journée ou est-ce qu’il faisait ça juste pour l’embêter ? Pourquoi fallait-il que ça soit elle qui se retrouve avec un spécimen pareil entre les pattes ?
Usée par sa journée en plus de ça, elle était sûre qu’il allait faire d’elle son encas.
«Euh… Oui, ça c’était la partie facile de nos découvertes… » Lança Sacha en s’approchant, se délestant de ses affaires pour admirer l’ouvrage d’Elias. « Tu as pu faire quelque chose aujourd’hui ? Visiter le campement un peu ? » Demanda-t-elle, puisqu’elle était incapable de rajouter « à part retourner tous les tiroirs de chez nous ? »
Elle rangea rapidement l’entrée, comme un réflexe quand ça lui prenait, avant d’arriver dans le salon et tout faire pour y ignorer le désordre ambiant. La cuisine n’était pas mieux lotie : aussi jeta-t-elle ce qui devait l’être et sortit ce qu’il fallait pour elle, avant de se stopper :
«Tu as encore faim ou ça ira ? » Questionna-t-elle avec un petit sourire, alors qu’elle s’apprêtait à se faire à manger. Juste avant qu’Hulk ne lui rentre dans les jambes en réclamant son dû. Il passerait avant elle.
Alors après une journée intense, à esquiver comme il le fallait les discussions en tout genre, la rousse avait repris la route de chez elle sans être certaine de ce qu’elle allait y trouver. En passant la porte de sa maison, prise dans ses pensées – avec tellement de choses à noter pour elle-même et la tenue de l’endroit ! – elle fut réceptionnée par un objet non identifié en plein dans sa tête. Yeux écarquillés, cheveux en vrac, teint usé et lunettes de travers, la brune sursauta en lâchant un petit cri troublé, sans même écouter la question que lui posa Elias. Seul l’identification de ce qu’elle venait de se prendre en plein dans la tête comptait vraiment.
Du reste, la rousse n’eut aucun mal à trouver qui en était l’envoyeur. Le choix était pour le moins limité : Hulk ou Elias. Et comme Hulk n’avait pas encore de pouces opposables, ni de moyen de faire ça, le coupable était tout désigné. Ce qui l’embêtait ! Parce qu’il s’agissait de son nouveau colocataire, et qu’elle ne savait toujours pas sur quel pied danser avec lui. Etait-il de meilleure humeur aujourd’hui ? Voudrait-il discuter, parler ? Est-ce qu’il voulait vraiment savoir comment s’était passé sa journée ou est-ce qu’il faisait ça juste pour l’embêter ? Pourquoi fallait-il que ça soit elle qui se retrouve avec un spécimen pareil entre les pattes ?
Usée par sa journée en plus de ça, elle était sûre qu’il allait faire d’elle son encas.
«
Elle rangea rapidement l’entrée, comme un réflexe quand ça lui prenait, avant d’arriver dans le salon et tout faire pour y ignorer le désordre ambiant. La cuisine n’était pas mieux lotie : aussi jeta-t-elle ce qui devait l’être et sortit ce qu’il fallait pour elle, avant de se stopper :
«
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: Stay good devil.
Ven 26 Jan 2018 - 13:06
L'air totalement perdu de Sacha arracha aussitôt un rire au Polynésien, qui roula sur le canapé avant de sauter sur ses jambes. Mains posées sur ses hanches, il s'imposait dans la pièce par la seule force de sa présence. Sur sa face de détraqué, un sourire niais était posé. Il toisait la jeune femme de la tête aux pieds, très fier de ce qu'il venait de faire. Ah ! S'il avait pu filmer la scène pour revoir encore et encore l'air au bout de sa vie de la scientifique …
- Et ben … vous êtes des génies, répliqua-t-il, moqueur.
Il y a bien quelque chose qu'il devait admettre chez elle : elle était drôlement gentille. Dans le genre trop gentille. À tel point que ça en devenait grotesque, voir carrément irréel. Même avant l'épidémie, Elias était rarement tombé sur ce genre d'énergumène. Il trouvait intéressant le fait de voir qu'il en existait encore, bien protégé par un système avancé de sécurité.
Loin de s'énerver par cette salutation fracassante, la rouquine entreprit de nettoyer un peu le bazar du polynésien, encore une fois sans râler, sans un mot, sans même qu'une expression contrariée soit posée sur son joli minois.
Un brin perplexe, lui la regardait faire. Les rouages, à l'intérieur de son crâne, fonctionnaient à toute vitesse. Il n'arrivait pas à la comprendre. Une fois de plus, il se demandait s'il ne s'agissait pas d'une stratégie des militaires. Peut-être même qu'elle faisait elle aussi partie de l'autorité. Au point où il en était, Elias était prêt à croire à n'importe quoi. À n'importe quoi de plus crédible que le fait qu'elle soit foncièrement gentille et bienveillante.
Il se trouva être tellement pensif qu'il en oublia de lui répondre autre chose qu'un vague 'hm' distrait. Au bout de quelques longues secondes de contemplation, il finit par rajouter :
- J'viens d'me réveiller.
Il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps pour poser ses paluches un peu partout dans la maison. Pour ça, il était doué, oui. Comme un bon chien chien, il la suivit jusqu'à la cuisine, toujours très attentif à chacun de ses gestes. À sa question, un petit sourire pleins de bêtises se peignit sur sa face. Il eut un vague regard vers la bête qui lui servait d'animal de compagnie et s'approcha d'elle pour attraper la conserve qu'elle venait de s'ouvrir.
- Oui, un peu. J'vais prendre ça. C'est gentil de l'avoir ouverte.
S'armant d'un couvert, il en avala aussitôt deux grandes fourchettes, avant de la pointer vers le chien.
- C'est normal qu'il y ait un gros rat chez toi ? Tu sais qu'en ragoût c'est pas si mauvais ?
Il pencha un peu la tête sur le côté pour mieux détailler la grosse tête de l'animal qui exigeait son repas.
- Et ben … vous êtes des génies, répliqua-t-il, moqueur.
Il y a bien quelque chose qu'il devait admettre chez elle : elle était drôlement gentille. Dans le genre trop gentille. À tel point que ça en devenait grotesque, voir carrément irréel. Même avant l'épidémie, Elias était rarement tombé sur ce genre d'énergumène. Il trouvait intéressant le fait de voir qu'il en existait encore, bien protégé par un système avancé de sécurité.
Loin de s'énerver par cette salutation fracassante, la rouquine entreprit de nettoyer un peu le bazar du polynésien, encore une fois sans râler, sans un mot, sans même qu'une expression contrariée soit posée sur son joli minois.
Un brin perplexe, lui la regardait faire. Les rouages, à l'intérieur de son crâne, fonctionnaient à toute vitesse. Il n'arrivait pas à la comprendre. Une fois de plus, il se demandait s'il ne s'agissait pas d'une stratégie des militaires. Peut-être même qu'elle faisait elle aussi partie de l'autorité. Au point où il en était, Elias était prêt à croire à n'importe quoi. À n'importe quoi de plus crédible que le fait qu'elle soit foncièrement gentille et bienveillante.
Il se trouva être tellement pensif qu'il en oublia de lui répondre autre chose qu'un vague 'hm' distrait. Au bout de quelques longues secondes de contemplation, il finit par rajouter :
- J'viens d'me réveiller.
Il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps pour poser ses paluches un peu partout dans la maison. Pour ça, il était doué, oui. Comme un bon chien chien, il la suivit jusqu'à la cuisine, toujours très attentif à chacun de ses gestes. À sa question, un petit sourire pleins de bêtises se peignit sur sa face. Il eut un vague regard vers la bête qui lui servait d'animal de compagnie et s'approcha d'elle pour attraper la conserve qu'elle venait de s'ouvrir.
- Oui, un peu. J'vais prendre ça. C'est gentil de l'avoir ouverte.
S'armant d'un couvert, il en avala aussitôt deux grandes fourchettes, avant de la pointer vers le chien.
- C'est normal qu'il y ait un gros rat chez toi ? Tu sais qu'en ragoût c'est pas si mauvais ?
Il pencha un peu la tête sur le côté pour mieux détailler la grosse tête de l'animal qui exigeait son repas.
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