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Re: Stay good devil.
Dim 28 Jan 2018 - 10:45
Elle servit son chien avec attention, remplissant son grand saladier de croquettes. Difficilement, elle re-rangea le paquet dans l’un des placards, écoutant Elias d’une oreille un peu distraite. Les ustensiles en place pour se faire la cuisine – en tout cas quelque chose de mangeable – elle fut interrompue par Elias demandant exactement ce qu’elle venait d’ouvrir. Sacha passa de sa conserve au polynésien, avant de lui tendre ce qu’elle avait dans les mains :
«D’accord, tiens… » Abdiqua-t-elle sans même chercher à lutter.
Ça contrariait un petit peu ses plans il fallait dire, vu qu’elle s’était imaginée se préparer quelque chose avec tout ça, mais elle pouvait tout à fait improviser mieux. Tant pis, elle tira des petits pois de son placard cette fois, et sans peine, commença sa popote jusqu’à la question d’Elias ne la tire de ses activités : Un rat ?
«Un rat ?! » Hoqueta-t-elle bien vite en se ramenant à côté du polynésien. Autant en laboratoire, ça lui convenait, mais ceux qu’on pouvait trouver dehors n’étaient pas aussi sympathique qu’ailleurs. Vu qu’il désignait son chien, elle se calma presque immédiatement, soupirant de soulagement : « Il s’appelle Hulk. » Précisa-t-elle.
Jusqu’à sa grimace horrifiée à sa remarque sur les ragoûts.
«Hm par contre… » Commença-t-elle hésitante : « Mon chien ne se mange pas. » C’était probablement très étrange de devoir le préciser, mais puisque c’était aussi nécessaire, autant aller jusqu’au bout. L’homme devait se moquer d’elle, même si elle ne s’en rendait plus compte à force : « Tu as sans doute vécu des choses très difficiles dehors mais ici, c’est la civilisation, et les animaux domestiques en font partie. »
Elle avait l’impression de parler à un enfant de cinq ans, sur le coup. Le même ton doux, la voix bienveillante d’une maman qui explique la vie à son marmot. Elias était pourtant plus âgé qu’elle, mais ça n’avait que peu d’importance. Il était encore sauvage – et le traiter comme un gamin n’allait pas l’aider à se montrer plus aimable, mais ça c’était un autre problème. Alors, Sacha pouvait comprendre comment la vie avait été compliqué pour lui, elle ferait preuve de patience :
«Je peux te préparer quelque chose qui ne sera pas à base de chien ou de chat ! » S’enthousiasma-t-elle avec un grand sourire ravi. S’occuper des autres, c’était déjà plus son truc. Bien sûr, il pouvait terminer sa conserve le temps qu’elle fasse la cuisine !
Ses yeux passèrent du polynésien à Hulk, qui continuait son propre repas pour sa part. Une dernière chose à préciser, dans le doute :
«Et… Il n’est pas dressé alors… » Signifia-t-elle sans regarder Elias cette fois. Un peu gênée d’avoir à le dire, parce que c’était évident pour elle, mais visiblement pas pour l’homme : « Enfin… Si tu le mords, il te mordra en retour. »
Elle n’avait pas essayé pour le savoir, mais c’était la réponse adaptée à ce genre d’agression. Pourvu que ça n’encourage pas Elias à tester…
«
Ça contrariait un petit peu ses plans il fallait dire, vu qu’elle s’était imaginée se préparer quelque chose avec tout ça, mais elle pouvait tout à fait improviser mieux. Tant pis, elle tira des petits pois de son placard cette fois, et sans peine, commença sa popote jusqu’à la question d’Elias ne la tire de ses activités : Un rat ?
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Jusqu’à sa grimace horrifiée à sa remarque sur les ragoûts.
«
Elle avait l’impression de parler à un enfant de cinq ans, sur le coup. Le même ton doux, la voix bienveillante d’une maman qui explique la vie à son marmot. Elias était pourtant plus âgé qu’elle, mais ça n’avait que peu d’importance. Il était encore sauvage – et le traiter comme un gamin n’allait pas l’aider à se montrer plus aimable, mais ça c’était un autre problème. Alors, Sacha pouvait comprendre comment la vie avait été compliqué pour lui, elle ferait preuve de patience :
«
Ses yeux passèrent du polynésien à Hulk, qui continuait son propre repas pour sa part. Une dernière chose à préciser, dans le doute :
«
Elle n’avait pas essayé pour le savoir, mais c’était la réponse adaptée à ce genre d’agression. Pourvu que ça n’encourage pas Elias à tester…
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: Stay good devil.
Mer 31 Jan 2018 - 23:12
Aucune réaction. Cette femme était totalement dénuée d'impulsivité. Était-ce amusant, ou fortement agaçant ? Et est-ce qu'Elias allait tout tenter pour la faire sortir de ses gonds, au moins une fois, histoire de voir ce que cela faisait ? Hm, c'était peut-être à tester. Au moins une activité amusante qui ferait passer le temps un peu plus vite.
La bouche pleine, il continuait de dévisageait la grosse boule de poils qui servait d'animal domestique à Sacha. Si la jeune femme avait connu le Polynésien, elle saurait qu'il n'était pas de ce genre à se gagatiser complètement devant un animal. Déjà, enfant, il avait l'habitude de ne pas se montrer très … clément avec les bêtes. Depuis l'épidémie, et plus précisemment, depuis qu'il évoluait seul dans les villes, il avait appris à faire avec. Et faire avec signifiait se nourrir de tout ce qui pouvait bien être comestible. Rat, pigeon, chien, chat et même, une fois – mais chut, pas un mot -, un morceau de femme tout juste assassinée. Manger, ou être mangé.
- Si, il se mange, je t'assure, répliqua-t-il alors avec simplicité.
Un petit soufflement de nez s'apparentant à un rire répondit aux mots de la scientifique. La civilisation … Mon cul ouais.
Gentille, la jeune fille, elle lui proposa même de lui préparer un vrai repas. Pour le coup, une expression agréablement étonnée peignit le visage pourtant peu engageant du polynésien. Il s'approcha un peu plus et s'appuya contre le comptoire, peu décidé à laisser un peu d'air à sa colocataire.
- Tu vas faire quoi ?
La bonne cuisine, ça faisait bien longtemps qu'il avait oublié de quoi il s'agissait. Oh, bien sûr, ça lui arrivait parfois de parvenir à rajouter quelques herbes ou épices dans sa popote, avant. Mais il ne prenait généralement pas le temps de profiter de ses repas.
Une dernière fois, ses prunelles mordorées bifurquèrent vers le clébard, décrit par sa maîtresse comme n'étant pas dressé et possiblement agressif.
- C'est une menace ? Souffla-t-il d'un ton plus grave que ce qu'il aurait voulu.
Il rit un peu, pour casser le timbre de sa voix presque effrayant qu'il avait pris malgré lui, et bomba un peu le torse en suivant avec attention les gestes de la petite rouquine.
La bouche pleine, il continuait de dévisageait la grosse boule de poils qui servait d'animal domestique à Sacha. Si la jeune femme avait connu le Polynésien, elle saurait qu'il n'était pas de ce genre à se gagatiser complètement devant un animal. Déjà, enfant, il avait l'habitude de ne pas se montrer très … clément avec les bêtes. Depuis l'épidémie, et plus précisemment, depuis qu'il évoluait seul dans les villes, il avait appris à faire avec. Et faire avec signifiait se nourrir de tout ce qui pouvait bien être comestible. Rat, pigeon, chien, chat et même, une fois – mais chut, pas un mot -, un morceau de femme tout juste assassinée. Manger, ou être mangé.
- Si, il se mange, je t'assure, répliqua-t-il alors avec simplicité.
Un petit soufflement de nez s'apparentant à un rire répondit aux mots de la scientifique. La civilisation … Mon cul ouais.
Gentille, la jeune fille, elle lui proposa même de lui préparer un vrai repas. Pour le coup, une expression agréablement étonnée peignit le visage pourtant peu engageant du polynésien. Il s'approcha un peu plus et s'appuya contre le comptoire, peu décidé à laisser un peu d'air à sa colocataire.
- Tu vas faire quoi ?
La bonne cuisine, ça faisait bien longtemps qu'il avait oublié de quoi il s'agissait. Oh, bien sûr, ça lui arrivait parfois de parvenir à rajouter quelques herbes ou épices dans sa popote, avant. Mais il ne prenait généralement pas le temps de profiter de ses repas.
Une dernière fois, ses prunelles mordorées bifurquèrent vers le clébard, décrit par sa maîtresse comme n'étant pas dressé et possiblement agressif.
- C'est une menace ? Souffla-t-il d'un ton plus grave que ce qu'il aurait voulu.
Il rit un peu, pour casser le timbre de sa voix presque effrayant qu'il avait pris malgré lui, et bomba un peu le torse en suivant avec attention les gestes de la petite rouquine.
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Re: Stay good devil.
Sam 3 Mar 2018 - 12:20
« Je… ne sais pas encore, je… » Admit-elle en pinçant les lèvres, essayant de ne pas paraître trop grotesque aux yeux d’Elias. Pour le coup, sa question lui mit comme la pression : elle voulait tellement que ça se passe bien avec lui, qu’il se sente à l’aise, ou plus simplement qu’il l’accepte comme elle était, qu’elle se devait de tout réussir. « Qu’est-ce que tu aimes ? » Demanda la rousse.
Avec précaution et curiosité. Elle était loin de savoir ce que ça faisait de passer autant de temps dehors, et de ne plus être en contact avec cette part d’humanité. Qu’est-ce que ça faisait d’aimer quelque chose lorsqu’on avait toujours faim ? Qu’est-ce que ça faisait d’aimer le confort d’un lit trop grand et d’une couette en plumes d’oie lorsqu’on avait constamment froid ? Est-ce que ça changeait quelque chose d’aimer le coca ou le jus d’orange lorsqu’on voulait seulement boire pour ne pas tomber malade ? Est-ce que ça avait de l’intérêt de se plaindre d’un nez bouché lorsqu’on n’avait même pas de quoi soigner une plaie pleine de pue ?
C’était forcément des choses qui lui échappaient, qu’elle ne pouvait pas comprendre. Elias aurait tôt fait de lui expliquer, à sa manière, sa façon de penser le monde désormais. Une vision qu’elle ne pouvait entrevoir, bien à l’abri dans son laboratoire, protégé de la mort, et surtout des relations sociales qu’elle ne parvenait pas à saisir globalement, qui lui semblaient énigmatiques.
Alors forcément, sa question lui arracha un frisson gêné, presque horrifiée à l’idée d’avoir fait ou dit une bêtise. Sacha se figea en se tournant vers lui, avant de baisser le regard. S’il rit, l’ambiance lui sembla tout de même incroyablement lourde en le fixant en biais. Incapable d’en dire plus, elle bafouilla bêtement :
«Non… » Assura-t-elle, comme si la réponse s’imposait. « Non bien sûr que non, je… »
Sacha s’interrompit. Trop consciente de prêter le flanc sûrement, et à la fois incapable d’en faire autrement. C’était incroyable cette capacité qu’elle avait à se mettre dans des positions où elle donnait l’occasion aux autres de la dominer, de s’imposer, de l’écraser. Elle déglutit péniblement.
«C’était juste pour te prévenir, que tu ne te retrouves pas blessé… » Assura-t-elle finalement, comme s’il fallait évidemment éclairer sa démarche. Peut-être, au fond. Peut-être qu’il le fallait. De là à savoir si ça aggraverait les choses, s’il se moquerait d’elle, ou s’il comprendrait, elle n’en savait rien. « Désolée, je ne voulais pas… Donner l’air de te menacer… »
Elle en était de toute façon physiquement incapable.
Avec précaution et curiosité. Elle était loin de savoir ce que ça faisait de passer autant de temps dehors, et de ne plus être en contact avec cette part d’humanité. Qu’est-ce que ça faisait d’aimer quelque chose lorsqu’on avait toujours faim ? Qu’est-ce que ça faisait d’aimer le confort d’un lit trop grand et d’une couette en plumes d’oie lorsqu’on avait constamment froid ? Est-ce que ça changeait quelque chose d’aimer le coca ou le jus d’orange lorsqu’on voulait seulement boire pour ne pas tomber malade ? Est-ce que ça avait de l’intérêt de se plaindre d’un nez bouché lorsqu’on n’avait même pas de quoi soigner une plaie pleine de pue ?
C’était forcément des choses qui lui échappaient, qu’elle ne pouvait pas comprendre. Elias aurait tôt fait de lui expliquer, à sa manière, sa façon de penser le monde désormais. Une vision qu’elle ne pouvait entrevoir, bien à l’abri dans son laboratoire, protégé de la mort, et surtout des relations sociales qu’elle ne parvenait pas à saisir globalement, qui lui semblaient énigmatiques.
Alors forcément, sa question lui arracha un frisson gêné, presque horrifiée à l’idée d’avoir fait ou dit une bêtise. Sacha se figea en se tournant vers lui, avant de baisser le regard. S’il rit, l’ambiance lui sembla tout de même incroyablement lourde en le fixant en biais. Incapable d’en dire plus, elle bafouilla bêtement :
«
Sacha s’interrompit. Trop consciente de prêter le flanc sûrement, et à la fois incapable d’en faire autrement. C’était incroyable cette capacité qu’elle avait à se mettre dans des positions où elle donnait l’occasion aux autres de la dominer, de s’imposer, de l’écraser. Elle déglutit péniblement.
«
Elle en était de toute façon physiquement incapable.
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: Stay good devil.
Sam 3 Mar 2018 - 23:10
- Ce que … ce que j'aime ?
C'était peut-être la première fois qu'elle était parvenue à le troubler, la petite Sacha. Pourtant, c'était une question pleine de simplicité, qu'une mère pourrait poser à son enfant. Mais Elias, il en perdit sa langue et sa contenance. Ses yeux fixèrent ses propres pieds. Il haussa les épaules.
- Tant que ça rend pas malade.
Fort heureusement pour lui, il parvint à récupérer son assurance en l'écrasant une fois de plus de sa voix inquiétante. Elle s'excusa même, de crainte de l'avoir blessé peut-être, et encore une fois, le polynésien se contenta de la fixer. Lentement, il vint poser la boîte de conserve qu'il lui avait passablement arraché des mains devant lui et la poussa du bout de l'indexe vers elle. Peut-être était-ce une manière de dire qu'il ne lui en tenait pas rigueur. Ou peut-être était-ce parce qu'il n'avait pas vraiment faim, au final. Qui pouvait le savoir ?
- Les menaces c'est que des mots. J'ai pas peur des mots. C'est pas eux qui me tueront.
Il se tenait proche d'elle. À un centimètre près, les deux colocataires faisaient la même taille. Mais Sacha passait pour une petite créature fragile à côté de lui. Malgré le poids qu'il avait perdu, Elias n'en demeurait pas moins un homme venant des Îles, avec une carrure et une ossature robuste.
Il pencha un peu la tête sur le côté. Son regard glissa sur les cheveux de Sacha. Brillants. Légèrement ondulés. Qui avaient l'air d'une douceur infinie.
Sans chercher à se retenir, il leva sa main droite – enroulée dans un bandage -, et attrapa une mèche rousse pour la laisser glisser entre ses doigts. Pas de tendresse, pas d'affection, pas même d'agressivité ou de tension sexuelle pourtant.
Il rabaissa vite sa main pour venir tapoter sans grande douceur le flanc de l'animal qui mangeait avec joie. Trois fois de suite, sans que le chien ne lève la tête de sa gamelle. Après ceci, Elias, s'étira de toute sa petite hauteur et sortit de la cuisine en sifflotant pour venir se laisser choir sur le canapé.
C'était peut-être la première fois qu'elle était parvenue à le troubler, la petite Sacha. Pourtant, c'était une question pleine de simplicité, qu'une mère pourrait poser à son enfant. Mais Elias, il en perdit sa langue et sa contenance. Ses yeux fixèrent ses propres pieds. Il haussa les épaules.
- Tant que ça rend pas malade.
Fort heureusement pour lui, il parvint à récupérer son assurance en l'écrasant une fois de plus de sa voix inquiétante. Elle s'excusa même, de crainte de l'avoir blessé peut-être, et encore une fois, le polynésien se contenta de la fixer. Lentement, il vint poser la boîte de conserve qu'il lui avait passablement arraché des mains devant lui et la poussa du bout de l'indexe vers elle. Peut-être était-ce une manière de dire qu'il ne lui en tenait pas rigueur. Ou peut-être était-ce parce qu'il n'avait pas vraiment faim, au final. Qui pouvait le savoir ?
- Les menaces c'est que des mots. J'ai pas peur des mots. C'est pas eux qui me tueront.
Il se tenait proche d'elle. À un centimètre près, les deux colocataires faisaient la même taille. Mais Sacha passait pour une petite créature fragile à côté de lui. Malgré le poids qu'il avait perdu, Elias n'en demeurait pas moins un homme venant des Îles, avec une carrure et une ossature robuste.
Il pencha un peu la tête sur le côté. Son regard glissa sur les cheveux de Sacha. Brillants. Légèrement ondulés. Qui avaient l'air d'une douceur infinie.
Sans chercher à se retenir, il leva sa main droite – enroulée dans un bandage -, et attrapa une mèche rousse pour la laisser glisser entre ses doigts. Pas de tendresse, pas d'affection, pas même d'agressivité ou de tension sexuelle pourtant.
Il rabaissa vite sa main pour venir tapoter sans grande douceur le flanc de l'animal qui mangeait avec joie. Trois fois de suite, sans que le chien ne lève la tête de sa gamelle. Après ceci, Elias, s'étira de toute sa petite hauteur et sortit de la cuisine en sifflotant pour venir se laisser choir sur le canapé.
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Re: Stay good devil.
Mer 14 Mar 2018 - 17:14
Ils s’installèrent finalement, alors qu’elle terminait de cuisiner et de dresser la table pour eux. Ça n’avait rien d’un grand cadre romantique, mais c’était coquet, bien fait. Et l’odeur qui se répandait dans la cuisine était des plus agréables, de quoi mettre l’eau à la bouche. Ils mangèrent, en silence. Jusqu’à ce qu’elle ose lui adresser la parole :
«Est-ce que ça te plait ? » Demanda-t-elle à son colocataire, lui lançant un petit regard.
Ses yeux le cherchèrent un instant, en essayant de capter ses pupilles, ce qu’il y avait à l’intérieur. De la surprise ? de la satisfaction ? de la colère ? autre chose… Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle pouvait y trouver, ni y chercher. Elle ne le connaissait peut-être tout simplement pas assez pour savoir si ça aurait un impact, si elle faisait bien. Elle n’imaginait pas ce qu’il avait traversé, pourquoi il agissait ainsi, pourquoi est-ce que ça faisait si mal d’être au milieu de cette ville si normale comparée à ce qu’il se passait dehors. Que pouvait-elle y faire ?
Comment remédier aux maux que ressentaient tous ces survivants, perdus, sans lumières, guidés par la faim seulement et la peur de souffrir davantage ? Sacha se savait chanceuse. Dans son malheur – dans ses petits tracas ridicules à côté de ce que beaucoup avaient vécu au dehors – la rouquine avait eu terriblement de chance. Le fait de savoir rester discrète, mais surtout de savoir ce qu’elle savait, d’avoir mené ses études là, l’avait placé sur la bonne route pour ne pas avoir à affronter l’horreur. L’enfer même.
C’était là que ça lui semblait bizarre qu’Elias se retrouve chez elle. Son calme, sa patience, sauraient forcément l’apaiser – forcément, n’est-ce pas ? Elle en doutait un peu, parfois. Alors que ça ne faisait que trois jours. Mais l’expérience de tous les autres, de tous ceux qui pouvaient en parler, n’était-elle pas davantage pertinente que la sienne ? N’avait-il pas plus à échanger avec eux qu’avec elle ? Elle se savait totalement illégitime – à la fois à sa place de scientifique épargnée par l’enfer et à celle de colocataire capable d’aider Elias dans sa besogne, vers la voie de la civilisation.
Mais au moins n’abandonnait-elle pas. Pas comme ceux qui l’avaient laissé à ses soins en espérant qu’elle ne se fasse pas dévorer toute crue.
«
Ses yeux le cherchèrent un instant, en essayant de capter ses pupilles, ce qu’il y avait à l’intérieur. De la surprise ? de la satisfaction ? de la colère ? autre chose… Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle pouvait y trouver, ni y chercher. Elle ne le connaissait peut-être tout simplement pas assez pour savoir si ça aurait un impact, si elle faisait bien. Elle n’imaginait pas ce qu’il avait traversé, pourquoi il agissait ainsi, pourquoi est-ce que ça faisait si mal d’être au milieu de cette ville si normale comparée à ce qu’il se passait dehors. Que pouvait-elle y faire ?
Comment remédier aux maux que ressentaient tous ces survivants, perdus, sans lumières, guidés par la faim seulement et la peur de souffrir davantage ? Sacha se savait chanceuse. Dans son malheur – dans ses petits tracas ridicules à côté de ce que beaucoup avaient vécu au dehors – la rouquine avait eu terriblement de chance. Le fait de savoir rester discrète, mais surtout de savoir ce qu’elle savait, d’avoir mené ses études là, l’avait placé sur la bonne route pour ne pas avoir à affronter l’horreur. L’enfer même.
C’était là que ça lui semblait bizarre qu’Elias se retrouve chez elle. Son calme, sa patience, sauraient forcément l’apaiser – forcément, n’est-ce pas ? Elle en doutait un peu, parfois. Alors que ça ne faisait que trois jours. Mais l’expérience de tous les autres, de tous ceux qui pouvaient en parler, n’était-elle pas davantage pertinente que la sienne ? N’avait-il pas plus à échanger avec eux qu’avec elle ? Elle se savait totalement illégitime – à la fois à sa place de scientifique épargnée par l’enfer et à celle de colocataire capable d’aider Elias dans sa besogne, vers la voie de la civilisation.
Mais au moins n’abandonnait-elle pas. Pas comme ceux qui l’avaient laissé à ses soins en espérant qu’elle ne se fasse pas dévorer toute crue.
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
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