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Sur la piste du marsupilami
Dim 7 Jan 2018 - 10:56
La voiture avançait doucement sur Sidney Rd SW. Direction Gleenwood, au sud de Brainbridge Island. Stanley conduisait, avec Angel à ses côtés, alors que les trois filles se serraient à l'arrière. Un paysage de rase campagne défilait derrière les vitres. Une jolie couche de neige recouvrait la nature et les champs, illuminant les environs, en dépit du ciel chargé qu'ils avaient au dessus de leurs têtes.- Ah bordel, pesta le militaire en sifflant entre ses dents, alors qu'il sentit la voiture déraper sur la chaussée glacée. Il parvint toutefois à la contrôler.
Cette neige était une plaie pour la conduite, mais elle présentait un avantage non négligeable : elle leur permettrait de détecter très rapidement le passage de d'autres êtres-vivants sur leur passage. Automobiles, survivants, rôdeurs. Du moins l'espéraient-ils. Car le but de cette expédition était simple : retrouver la trace des étrangers croisés non loin de là, deux mois auparavant. Il était inutile de rappeler que cette rencontre ne s'était pas exactement passée comme ils l'entendaient. De quoi rendre amer ? Très certainement, et surtout de quoi ne pas lâcher l'affaire ! Ainsi, après s'être consacrés à la reconstruction de leur camp – l'urgence absolue – et au retour d'une toute relative sérénité entre leurs murs, leur mission était claire : retrouver ces enfoirés.
- Il ne faudrait pas négliger qu'ils aient très bien pu bouger entre temps, et s'éloigner franchement... déclarait Angel, alors qu'ils discutaient dans la voiture des précédentes sorties effectuées en ce sens. C'était aujourd'hui la troisième. Les autres étaient rentrées bredouilles, mais ils quadrillaient méthodiquement la zone, secteur par secteur, alors Stanley avait bon espoir. Ce ne serait peut-être pas pour aujourd'hui, mais un jour, ils les trouveraient !- Oui, mais avec les blessures qu'ils ont eues et l'arrivée de l'hiver, on peut espérer qu'ils soient restés dans les environs, répondit-il confiant.
Le coin qu'ils allaient fouiller aujourd'hui était champêtre et était tout à fait susceptible d'héberger un groupe de survivants. Les fermes étaient des constructions de choix pour la survie et surtout l'autonomie. Alors qu'ils s'approchaient de l'aéroport de Port Orchad, le quinquagénaire – qui faisait aussi copilote – les prévint.
- La zone commence ici. Il avait devant lui une carte du secteur, sur laquelle un carré avait été délimité au stabilo. Leur objectif du jour. C'était ici que les autres s'étaient arrêtées la fois précédente.
Stanley commença à ralentir et stoppa la voiture, tout près d'une ancienne pizzeria, qui se situait tout près de l'ancien aéroport. Lui-même plutôt sommaire. La route était vierge de tout passage.
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Re: Sur la piste du marsupilami
Dim 7 Jan 2018 - 17:39
Installée à l’arrière du véhicule côté fenêtre, l’israélienne observait le paysage en laissant derrière toute trace d’émotion, de sentiment parasite qui pourrait venir mettre à mal cette opération. Ils avaient un groupe de survivants à retrouver, ceux qui avaient croisé la route du groupe d’Adrian le 12 novembre dernier, au lendemain du séisme. Ce groupe s’était soulevé contre eux, alors qu’ils ne leur proposaient qu’un refuge et un peu plus de confort. Une bande d’ingrats qui ne manquaient pas d’un certain culot. Ils n’auraient plus droit à une deuxième chance, soit vous êtes avec eux, soit contre eux. Ces personnes avaient choisi leur camp, ils avaient tué Adrian et d’autres membres de leur camp, ils ne survivraient pas à une deuxième rencontre. Elle savait qu’ils avaient également subit des pertes, et des blessures plutôt sérieuses, Ela ne connaissait pas les détails, mais ça lui était égal. Ils n’avaient pas su saisir leur chance, et leur groupe était une menace pour le leur. Car personne ne savait combien ils étaient en réalité. Il fallait les retrouver, pour ensuite venir tuer cette possible menace dans l’œuf.
Stanley lui avait demandé de venir pour sa diplomatie, sans doute. Egalement pour vérifier que les progrès étaient là, que les séances d’entrainements portaient ses fruits. Après tout, il n’avait pas été là quand Donovan lui avait demandé de l’accompagner en sortie, ce même funeste jour. Stanley savait qu’Ela s’était retrouvée coincée dans un débarras avec quelques cadavres ambulants, dans un noir quasi complet. Cette épreuve l’avait marquée, renforcée aussi. Si elle était ressortie tremblante de cette mésaventure, elle avait survécu. Et elle survivrait aujourd’hui aussi. Mais il n’y avait pas que ça. Dans la voiture se trouvait également une nouvelle, dont le nom lui était encore difficile tant à enregistrer qu’à prononcer ; Hokulani Zhou. Arrivée récemment, cette sortie était en quelque sorte un test pour voir ce qu’elle avait dans le ventre. Sans avis à son sujet, ne la connaissant pas, l’israélienne s’en remettait au jugement de Stanley qu’elle écoutait attentivement alors qu’il s’adressait à l’autre soldat qui les accompagnait ; Angel.
La voiture ralentit, puis fini par s’arrêter. Ela vérifia que le chargeur de son 9 mm était bien enclenché avant de sortir de la voiture. Elle rangea ensuite l’arme dans son étui à sa hanche avant de sortir le couteau de chasse si particulier dont elle ne se séparait jamais. Cette même lame qui t’avait arraché à elle, Abel. Le cœur d’Ela eut un battement grinçant en jetant un coup d’œil à l’arme avant qu’elle ne se mette à scruter les alentours, en attendant les ordres. Ela Amrani était un bon petit soldat. Sur le terrain, elle n’était plus la veuve de l’ambassadeur d’Israël. Si ses manières et sa prestance ne la quittait jamais, elle s’acharnait à ne pas laisser ses apparences de dignitaires empiéter sur ses compétences armées. Elle ne dit mot, sur ses gardes elle attendait que Stanley prenne la direction des opérations. Ela n’était de toute façon pas très causante, ni au Fort, et encore moins en dehors. Il n’y avait plus qu’à se mettre en chasse.
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Re: Sur la piste du marsupilami
Dim 7 Jan 2018 - 20:40
La chaleur de l’habitacle contrastait totalement avec les températures extérieures. Et ça n’était pas plus mal. Rien que pour ça, la blonde n’avait pas hâte de s’extirper du véhicule, notamment à cause de la neige qui recouvrait les routes d’un épais manteau blanc. Le chemin jusqu’à l’objectif se fit d’ailleurs dans un silence apprécié pour sa part, alors qu’elle se retrouvait coincée entre Ela et la nouvelle, Hokulani. Si elle ne connaissait que peu cette dernière, elle s’était rapidement rapprochée de son fils ainé avec qui elle entretenait quelques bons délires de copain. Sa mère, par contre, lui semblait un peu psychorigide parfois, à la limite de ressembler à la sienne. Ela de son côté était pareil à elle-même depuis qu’elle la connaissait : n’exprimant aucun sentiment quelconque à l’égard de quoi que ce soit.
Devant, Angel et Stanley discutaient de temps à autre, notamment pour que le premier guide avec habilité le second. C’était eux qui avaient le plus de facilité avec l’extérieur, eux qui y passaient le plus de temps. En tout cas, en équipe, armés et préparés. Hokulani en revenait tout juste, mais il y avait survécu durablement autrement que Stanley ou Angel. Ela avait été rapatrié assez tôt, sa formation avait porté ses fruits. Elle, elle était la personne fiable de son petit ami, celle en qui il avait le plus confiance pour le seconder. Depuis qu’ils étaient ensembles – et bien avant à bien y réfléchir – les deux se comprenaient assez bien pour savoir comment évoluer dehors librement.
Ce fut sur cette pensée que la petite blonde s’extirpa du véhicule à la suite d’Ela. Jusque là la tête posée contre le dossier, à essayer de lutter pour ne pas s’endormir – c’était l’effet que la route avait sur elle, le ronronnement du moteur avait le don de l’assommer, pour peu qu’il pleuve et elle roupillait comme une enfant ! – la blonde attrapa l’automatique qu’elle avait glissé dans ses jambes pour ne pas qu’il ne la gêne, avant de revenir s’équiper. Couteau à sa hanche, gilet par balle que son petit ami lui avait sommé de mettre comme à chaque fois qu’elle sortait, il était temps de partir à la traque.
L’air froid lui mordit la peau du visage. En glissant son arme à son épaule, elle revint enfoncer son bonnet sur ses oreilles, renfonçant les bords de son écharpe dans son vêtement. Son manteau se fit fermer jusqu’en haut, alors qu’elle se tournait vers les deux hommes de l’expédition :
«Vous, vous êtes déjà venu fouiller l’endroit pour le ravitaillement ? » Demanda-t-elle.
Angel se tourna vers l’aéroport, qui était en visu. Il le lui désigna de l’index :
« J’y suis venu une fois avec une équipe, on a vidé des stocks de carburant, mais y’avait pas grand-chose d’autre. » Lui annonça-t-il en venant vérifier ensuite son chargeur.
«Autant se tourner vers la ville dans ce cas, non ? » Suggéra-t-elle. « S’il y a des traces de vies, on devrait les retrouver plus facilement comme ça… »
Enfin, elle n’en savait rien à dire vrai. Elle n’était pas une bonne chasseuse. Son expérience de l’extérieur lui avait appris à rentrer quelque part et en ressortir sans faire de bruit. Elle pouvait se cacher d’une horde en étant en plein milieu, et courir pour sauver sa vie. Chercher des marques d’une présence ressente, c’était pas vraiment pour elle.
Devant, Angel et Stanley discutaient de temps à autre, notamment pour que le premier guide avec habilité le second. C’était eux qui avaient le plus de facilité avec l’extérieur, eux qui y passaient le plus de temps. En tout cas, en équipe, armés et préparés. Hokulani en revenait tout juste, mais il y avait survécu durablement autrement que Stanley ou Angel. Ela avait été rapatrié assez tôt, sa formation avait porté ses fruits. Elle, elle était la personne fiable de son petit ami, celle en qui il avait le plus confiance pour le seconder. Depuis qu’ils étaient ensembles – et bien avant à bien y réfléchir – les deux se comprenaient assez bien pour savoir comment évoluer dehors librement.
Ce fut sur cette pensée que la petite blonde s’extirpa du véhicule à la suite d’Ela. Jusque là la tête posée contre le dossier, à essayer de lutter pour ne pas s’endormir – c’était l’effet que la route avait sur elle, le ronronnement du moteur avait le don de l’assommer, pour peu qu’il pleuve et elle roupillait comme une enfant ! – la blonde attrapa l’automatique qu’elle avait glissé dans ses jambes pour ne pas qu’il ne la gêne, avant de revenir s’équiper. Couteau à sa hanche, gilet par balle que son petit ami lui avait sommé de mettre comme à chaque fois qu’elle sortait, il était temps de partir à la traque.
L’air froid lui mordit la peau du visage. En glissant son arme à son épaule, elle revint enfoncer son bonnet sur ses oreilles, renfonçant les bords de son écharpe dans son vêtement. Son manteau se fit fermer jusqu’en haut, alors qu’elle se tournait vers les deux hommes de l’expédition :
«
Angel se tourna vers l’aéroport, qui était en visu. Il le lui désigna de l’index :
« J’y suis venu une fois avec une équipe, on a vidé des stocks de carburant, mais y’avait pas grand-chose d’autre. » Lui annonça-t-il en venant vérifier ensuite son chargeur.
«
Enfin, elle n’en savait rien à dire vrai. Elle n’était pas une bonne chasseuse. Son expérience de l’extérieur lui avait appris à rentrer quelque part et en ressortir sans faire de bruit. Elle pouvait se cacher d’une horde en étant en plein milieu, et courir pour sauver sa vie. Chercher des marques d’une présence ressente, c’était pas vraiment pour elle.
- Casey Maverick-Summer
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Re: Sur la piste du marsupilami
Lun 15 Jan 2018 - 21:22
Assise à l'arrière d'une voiture, entourée de deux autres femmes et, à l'avant, de deux hommes, j'avais des réminiscences de ce qui semblait être une vie précédente. Pouvais-je désormais me considérer comme un chat ? J'avais bien vécu… oh, au moins cinq vies différentes déjà. J'entamais la sixième, semblait-il. Une vie où j'allais à présent chasser d'autres survivants, plutôt que de m'en tenir à une distance raisonnable. Une vie un peu plus confortable que les anciennes, où je n'avais pas à marcher des heures durant pour me rendre d'un endroit à un autre.
Je restais silencieuse tout le trajet durant, préférant écouter les autres et apprendre. Je ne pouvais pas participer à leur échange : il me manquait des clés. N'ayant jamais rencontré le groupe qu'ils recherchaient, je ne pouvais me fier qu'à leur jugement tout en observant le paysage défiler, à l’affût. On m'avait donné les grandes lignes avant de partir, bien sûr. Un groupe de survivants qui les avait défié… Je participais à une sorte de vengeance, en quelque sorte. Et je participais parce que j'arrivais tout juste du « dehors », comme ils semblaient appeler le monde en dehors de leur campement. Un test pour s'assurer de mon allégeance envers eux. Mes enfants étant restés derrière, la balance était biaisée : bien sûr que j'étais fidèle, hors de question d'abandonner la chair de ma chair à des inconnus.
En parlant d'inconnus, mes nouveaux compagnons me l'étaient. Il y avait tous les âges, tous les types de personnalités. Un couple. Leur candeur m'attendrissait, tout comme leur vitalité. C'était beau, de voir des jeunes s'aimer malgré toutes les épreuves qui nous tombaient dessus depuis deux ans. Cela me donnait espoir pour mes propres enfants. Puis il y avait une femme de trente ans : froide, mais aimable. Ela. Je préférais ce genre de personne : les choses étaient toujours menées à bien. Et on pouvait avoir une véritable discussion, pas un échange de menaces ne servant à rien. Et finalement, un soldat, cinquante ans, au nom qui, je l'espérais, nous porterait chance.
Lorsque Stanley, le jeune, arrêta le véhicule, nous en descendîmes tous rapidement, nos armes prêtes à l'usage. Je respirais profondément, rassurée de voir mon propre souffle s'élever dans une volute de vapeur. J'avais pris ma pelle : j'en avais aiguisé amoureusement les bords. Cette petite m'avait sauvé la vie plus d'une fois, me permettant de mener cette existence de chat. J'avais également avec moi mon couteau. Pas d'armes à feu : le bruit était devenu l'ennemi numéro deux, après les morts. J'adoptais la même attitude que notre aîné : calme, attentive, concentrée. La nervosité bannie.
La jeune fille, Casey, posa des questions aux deux hommes pendant que j'observais les environs abandonnés. Pas de trace de vie. La neige était tombée, recouvrant les possibles anciennes traces de pas. Dommage. Je me permis d'émettre mon avis, continuant à étudier les ruines attentivement.
- Si vos survivants sont dehors depuis aussi longtemps que moi, ils savent qu'il n'y a plus rien en ville d'utile. Et s'ils avaient des blessés avec eux… Ils n'auraient pas tenté l'aventure. – je me rapprochais du couple et du soldat, développant mon raisonnement. - Il y a encore trop de morts qui traînent, et quelques groupes de pillards virulents qu'il vaut mieux éviter comme la peste. Il est préférable de se concentrer sur la zone actuelle. Comment voulez-vous procéder ?
Je restais silencieuse tout le trajet durant, préférant écouter les autres et apprendre. Je ne pouvais pas participer à leur échange : il me manquait des clés. N'ayant jamais rencontré le groupe qu'ils recherchaient, je ne pouvais me fier qu'à leur jugement tout en observant le paysage défiler, à l’affût. On m'avait donné les grandes lignes avant de partir, bien sûr. Un groupe de survivants qui les avait défié… Je participais à une sorte de vengeance, en quelque sorte. Et je participais parce que j'arrivais tout juste du « dehors », comme ils semblaient appeler le monde en dehors de leur campement. Un test pour s'assurer de mon allégeance envers eux. Mes enfants étant restés derrière, la balance était biaisée : bien sûr que j'étais fidèle, hors de question d'abandonner la chair de ma chair à des inconnus.
En parlant d'inconnus, mes nouveaux compagnons me l'étaient. Il y avait tous les âges, tous les types de personnalités. Un couple. Leur candeur m'attendrissait, tout comme leur vitalité. C'était beau, de voir des jeunes s'aimer malgré toutes les épreuves qui nous tombaient dessus depuis deux ans. Cela me donnait espoir pour mes propres enfants. Puis il y avait une femme de trente ans : froide, mais aimable. Ela. Je préférais ce genre de personne : les choses étaient toujours menées à bien. Et on pouvait avoir une véritable discussion, pas un échange de menaces ne servant à rien. Et finalement, un soldat, cinquante ans, au nom qui, je l'espérais, nous porterait chance.
Lorsque Stanley, le jeune, arrêta le véhicule, nous en descendîmes tous rapidement, nos armes prêtes à l'usage. Je respirais profondément, rassurée de voir mon propre souffle s'élever dans une volute de vapeur. J'avais pris ma pelle : j'en avais aiguisé amoureusement les bords. Cette petite m'avait sauvé la vie plus d'une fois, me permettant de mener cette existence de chat. J'avais également avec moi mon couteau. Pas d'armes à feu : le bruit était devenu l'ennemi numéro deux, après les morts. J'adoptais la même attitude que notre aîné : calme, attentive, concentrée. La nervosité bannie.
La jeune fille, Casey, posa des questions aux deux hommes pendant que j'observais les environs abandonnés. Pas de trace de vie. La neige était tombée, recouvrant les possibles anciennes traces de pas. Dommage. Je me permis d'émettre mon avis, continuant à étudier les ruines attentivement.
- Si vos survivants sont dehors depuis aussi longtemps que moi, ils savent qu'il n'y a plus rien en ville d'utile. Et s'ils avaient des blessés avec eux… Ils n'auraient pas tenté l'aventure. – je me rapprochais du couple et du soldat, développant mon raisonnement. - Il y a encore trop de morts qui traînent, et quelques groupes de pillards virulents qu'il vaut mieux éviter comme la peste. Il est préférable de se concentrer sur la zone actuelle. Comment voulez-vous procéder ?
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Re: Sur la piste du marsupilami
Mar 16 Jan 2018 - 9:52
Tout comme il avait pris connaissance de ce qui s’était passé à l’hôpital, Stanley connaissait aussi tous les détails de la rencontre du groupe d’Adrian avec ce gang d’inconnus. Joann lui avait raconté, Arizona et Elias aussi. Il connaissait aussi les descriptions physiques de chacun de ces étrangers. C’était indispensable pour pouvoir les reconnaitre dans le cadre de leur mission aujourd’hui. Il avait d’ailleurs rapidement briefé son équipe sur la question : une bimbo blondasse, une black manchote, un chevelu biker etc etc. Inutile de faire dans la finesse, l’important, c’était ce qui leur sauterait aux yeux s’ils les croisaient.
Le jeune homme sortit en même temps que les filles. Le froid le saisit immanquablement et il regarda les hangars du petit aéroport un peu plus loin. Ainsi que la zone qui s’étendait au-delà. Il avait aussi collé son Beretta à sa ceinture. Il posa ses yeux sur Casey quand elle posa sa question, puis sur Hokulani quand cette dernière prit la parole. Elle avait suffisamment de maturité pour s’affirmer, le jeune homme trouvait ça bien. Puis son expérience au dehors n’était pas négligeable. Comme celle de la blonde d’ailleurs. Il fit un mouvement affirmatif de tête.- D’après la carte, y a une sorte de carrière juste derrière, ajouta-t-il après les commentaires des deux filles. Il montra la zone qu’il regardait.J’propose qu’on fasse d’abord le tour des hangars, rapidement, pour voir si on voit des traces de passage. Puis on regarde la zone derrière, sait-on jamais, ça peut être un bon coin pour se planquer des rôdeurs. On reprendra la voiture ensuite, pour s’approcher des endroits plus habités. Il avait fait un hochement de tête en regardant la blonde. La probabilité de trouver quelque chose là-bas était sûrement plus nette, elle avait raison. Mais leur but était de tout ratisser pour être certains ne de pas passer à côté de l’éventuel refuge qu’ils recherchaient. Alors ils s’y collaient.
- On peut pas vraiment parler de ville par ici, ajouta d’ailleurs l’ancien millionnaire.- On va tout quadriller, dans tous les cas, ajouta le militaire, en posant ses yeux sur la quadragénaire.Faut rien laisser passer.
Ainsi, au fil de les expéditions, il en était certain : ils les trouveraient. D’un mouvement de tête, il reçut l’accord des autres pour s’avancer. Ils ne trouvèrent effectivement rien au niveau de l’aéroport et ne s’attardèrent guère près de ses bâtiments. Ils traversèrent ainsi la zone découverte, au-delà des pistes, longeant un petit bois, jusqu’à la fameuse carrière. Ils grimpèrent ainsi un haut talus, pour découvrir les lieux. Devant eux se tenaient quelques bâtiments en taule, de la taille de mobile-homes, des carcasses de voitures, ensevelies sous la neige, ainsi que toute une zone de trous et d’amas de gravats, formant un relief chaotique.- Ça s’étend pas mal par-là, indiqua le jeune homme, en montrant le nord. Une langue d’arbres masquait l’étendue exacte de la zone. Encore une fois, ils regarderaient en vitesse. La neige serait leur allié aujourd’hui, sans aucun doute !
Ils s’approchèrent des voitures, dont aucune ne semblait avoir servi récemment. Cependant, cette fois, ils devinèrent des traces de passage dans la neige. Ce fut Angel qui alerta les autres. Ce n’était pas des pas nets, même s’ils pouvaient voir clairement des semelles de chaussures.- Ça peut être simplement un rôdeur, affirma Stan pour qu’ils ne s’excitent pas trop de leur trouvaille ! Et en effet, quelques mètres plus loin, en suivant les traces, ils découvrirent trois macchabées au teint bleu, piégés dans un bassin aux parois argileuses. Un fond d’eau avait gelé, condamnant l’un des morts à glisser ventre à terre sans parvenir à se relever. Les autres étaient là depuis plus longtemps visiblement.
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Re: Sur la piste du marsupilami
Mer 17 Jan 2018 - 22:55
Le froid lui mordait les joues et lui brûlait les poumons, mais de glace, comme toujours, elle n’eut aucun frisson, aucune … émotion. Elle se tourna vers les yeux, silencieuse, alors que les choses se décidaient naturellement. Sur le terrain, Ela apprenait encore. Si elle savait comment mener à bien une négociation politique, elle ignorait encore beaucoup de chose sur les façons de procéder à l’extérieur. C’était aussi pour ça qu’elle voulait être plus souvent dehors, pour se forger des réflexes que l’entrainement ne lui apprendrait pas. Même la nouvelle arrivée aurait bien plus à lui apprendre que les entrainements, bien à l’abri au Fort. L’israélienne faisait de son mieux pour être à la hauteur, c’était important, elle refusait d’être une demoiselle en détresse, elle voulait pouvoir compter sur elle-même, et que l’on puisse compter sur elle.
Elle écouta les autres sans intervenir, guettant la demande derrière, la réaction la plus pertinente. Et puis elle ne parlait pas pour ne rien dire, surtout dans ces situations. De toute manière, tout le monde ici vous dirait qu’Ela était une femme beaucoup trop sérieuse – coincée – avec une dignité qui n’allait pas vraiment de pair avec ce qu’il se passait sur le terrain. Et pourtant, elle était toujours en vie. Même Angel la trouvait beaucoup trop coincée pour son âge. C’était également triste, une femme aussi jeune, aussi belle, éternellement mariée à un fantôme, entièrement dévouée à une ombre que personne n’aura la prétention d’égaler un jour. Tu étais après tout, l’ambassadeur d’Israël, son grand amour. Et ta mort avait tout emporté d’elle. Rallumer l’étincelle était difficile. Vraiment. Le terrain anesthésiait la douleur, le chagrin, ne restait que la détermination et la concentration. Quant à taper la discute avec les autres, ce n’était définitivement pas son fort.
Elle suivit du regard les directions pointées par Stanley, suivit le mouvement. En haut du talus, l’étendue se perdait à perte de vue. Elle doutait de la trace d’un groupe de survivants en ces lieux, auquel cas, ils ignoraient comment se protéger et protéger leur maison. « Je ne suis pas sûre qu’on les trouvera ici. » Dit-elle, sobrement. Peu importe que ses mots ne servent à rien, même s’ils n’étaient pas ici, ils trouveraient peut-être des traces, des indices. L’hiver deviendrait alors un allié, un traitre aussi alors que leurs propres traces se marqueraient un temps, jusqu’à la prochaine neige. Le couteau en main, l’israélienne se positionna un peu en retrait, du côté de l’hawaïenne, derrière elle. On pourrait se dire qu’Ela n’était pas une tête pensante, ici, c’était vrai. Officiellement du moins, pourtant, son regard analysait et enregistrait tout ce qu’elle voyait. Près des voitures, l’ancien millionnaire trouva des traces, et bien que l’adrénaline grimpa d’un cran, Ela était bien incapable de de déterminer ce dont il s’agissait. Elle leva les yeux, surveillant les environs. Jusqu’à ce qu’un râle ne monte de derrière les carcasses de voiture, puis un deuxième, et d’autres encore. « Rôdeurs… » Dit-elle assez distinctement pour se faire entendre des autres sans crier pour autant. Ils étaient tous à portée de voix. Le premier arriva sur sa gauche, cherchant à lui saisir le bras. Elle le devança en venant à sa rencontre, le contournant au dernier instant pour lui planter la lame dans le crâne. Elle savait que ces monstres étaient plus lent à cause du froid et du gèle. Mais c’était la première fois qu’elle pouvait le constater. Peut-être réussirait-elle à s’en sortir sans trop tâcher ses vêtements. Les derniers avaient fini brûlés, imbibé du sang des morts. Mais elle redressa très vite la tête après cette nouvelle expérience. Il y en avait cinq autres qui avançaient vers eux, ralentis par l’hiver.
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Re: Sur la piste du marsupilami
Jeu 18 Jan 2018 - 16:20
Avaient-ils vraiment eu la force de se traîner là ? Comment se déplaçaient-ils ? Avec des blessés, qu’est-ce qu’ils auraient à trouver ? Les pillards virulents étaient une chose, mais les ressources nécessaires pour soigner les blessés après l’échange d’hostilités, une autre. Il fallait faire le nécessaire, à l’évidence, peser le pour et le contre, et la blonde était presque sûre qu’ils auraient eu davantage à trouver près d’une ville que de l’aéroport. Le temps termina de lui donner raison de toute façon, après une rapide inspection et une fausse piste qui les mena droit dans un bassin où trois morts passeraient l’hiver. L’avertissement d’Ela la sortit un instant de ses réflexions, alors qu’elle détournait le regard vers le petit groupe de morts s’approchant :
«Faudra s’attendre à en rencontrer pas mal. » Objecta-t-elle en haussant les épaules, avant de se saisir de son arme.
Le froid ne la ralentissait pas, et Casey avait toujours autant d’énergie à revendre. D’une course rapide, son pied s’écrasa contre le torse d’un mort pour l’envoyer par terre. La neige étouffa le bruit, tandis que la crosse de son arme s’écrasa contre la mâchoire de ce dernier. Les dents éclatèrent, son pied termina de lui fendre violemment le crâne. Un autre mort parvenu à son niveau lui saisit l’épaule, mais Angel se chargea de l’achever d’un coup rapide de poignard dans la tempe. Il accompagna la chute du corps sans rien ajouter de plus. La blonde lui adressa tout juste un sourire de remerciement, elle savait qu’elle ne craignait rien.
L’épisode passait, il fut tout juste temps de regagner la zone et de poursuivre l’exploration. En soi, ils ne trouvèrent rien pour indiquer que quiconque de vivants y aient fait son nid, et les traces de vie laissaient clairement entrevoir qu’elles appartenaient davantage à des morts. Lèvres pincées, la blonde se tourna vers ses compagnons. N’étaient-ils pas temps de se faire une raison et d’aller ailleurs ?
« Autant ne rien laisser au hasard. » Répondit Angel, d’un sourire aux lèvres en la regardant.
Comme s’il avait lu dans son esprit son impatience. L’homme commençait à bien la connaître, il fallait croire, surtout son tempérament tout feu tout flamme. Sûr qu’avec son rythme de croisière, elle risquait de passer à côté d’évidence qui pourraient les mettre sur la bonne piste. Mais pour le coup, elle n’y croyait que peu. Des traces de pas traînantes les menèrent jusqu’à un bout de pistes, où un cadavre était enseveli sous la neige. Elle l’acheva lorsqu’il fut alerté par leur présence, avant de se tourner vers ses camarades :
«Il vous en faut encore pour voir qu’il n’y a rien ou on peut passer à la suite ? » Rétorqua-t-elle, un peu frustrée de perdre du temps.
Angel hocha la tête, ne manqua pas de se moquer d’elle en la traitant d’impatiente. Il avait raison : elle l’était. Elle avait vraiment envie de trouver quelque chose à se mettre sous la dent, et l’excès de zèle ne faisait pas partie de ses traits.
«
Le froid ne la ralentissait pas, et Casey avait toujours autant d’énergie à revendre. D’une course rapide, son pied s’écrasa contre le torse d’un mort pour l’envoyer par terre. La neige étouffa le bruit, tandis que la crosse de son arme s’écrasa contre la mâchoire de ce dernier. Les dents éclatèrent, son pied termina de lui fendre violemment le crâne. Un autre mort parvenu à son niveau lui saisit l’épaule, mais Angel se chargea de l’achever d’un coup rapide de poignard dans la tempe. Il accompagna la chute du corps sans rien ajouter de plus. La blonde lui adressa tout juste un sourire de remerciement, elle savait qu’elle ne craignait rien.
L’épisode passait, il fut tout juste temps de regagner la zone et de poursuivre l’exploration. En soi, ils ne trouvèrent rien pour indiquer que quiconque de vivants y aient fait son nid, et les traces de vie laissaient clairement entrevoir qu’elles appartenaient davantage à des morts. Lèvres pincées, la blonde se tourna vers ses compagnons. N’étaient-ils pas temps de se faire une raison et d’aller ailleurs ?
« Autant ne rien laisser au hasard. » Répondit Angel, d’un sourire aux lèvres en la regardant.
Comme s’il avait lu dans son esprit son impatience. L’homme commençait à bien la connaître, il fallait croire, surtout son tempérament tout feu tout flamme. Sûr qu’avec son rythme de croisière, elle risquait de passer à côté d’évidence qui pourraient les mettre sur la bonne piste. Mais pour le coup, elle n’y croyait que peu. Des traces de pas traînantes les menèrent jusqu’à un bout de pistes, où un cadavre était enseveli sous la neige. Elle l’acheva lorsqu’il fut alerté par leur présence, avant de se tourner vers ses camarades :
«
Angel hocha la tête, ne manqua pas de se moquer d’elle en la traitant d’impatiente. Il avait raison : elle l’était. Elle avait vraiment envie de trouver quelque chose à se mettre sous la dent, et l’excès de zèle ne faisait pas partie de ses traits.
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