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Re: Sur la piste du marsupilami

Mer 14 Mar 2018 - 7:27

« Rabat joie !
C’était tout elle, ça aussi. Incapable de vraiment argumenter ses envies. Ça lui venait souvent comme ça, sur un coup de tête, et ça avait du mal à se déloger de son esprit. Elle finirait par obtenir gain de cause, Casey en avait la certitude. En attendant, elle devrait réfléchir à des arguments qui tiendraient la route pour que son petit ami lui trouve une pelle qui avait de la gueule – qu’elle pourrait peut-être même customiser, pourquoi pas ! Bon, ça virait un peu au n’importe quoi, mais l’idée était là.

Il n’y eut que le grondement d’un moteur pour la tirer de ses pensées, entre les recherches pas si fructueuses – leurs cibles pouvaient tout de même faire l’effort de laisser un mot avec leur adresse tant qu’à faire ! – et la discussion assez terre à terre qu’elle avait avec son compagnon. Son cœur se serra lorsque le bruit sembla se rapprocher, et elle suivit Stanley jusqu’à son abri trouvé sur le pouce. Ses yeux bleus cherchèrent à voir par-dessus le bosquet, en essayant de deviner ce qu’il se passait : qui conduisait, ou allait-il ?

« Y’en avait un côté passager. » Assura-t-elle à Stanley, en tournant un regard inquiet vers lui.

Les individus ne s’étaient pas arrêtés de leur côté, ça voulait dire qu’ils ne les avaient pas vu. Mais par la même, Casey n’avait pas pu voir non plus combien ils étaient. Au moins deux, c’était la seule certitude qu’elle avait. Dans ce type de véhicule, cinq places c’était le maximum, à part s’ils en rangeaient dans le coffre – ce qui serait surprenant. Alors voilà, ils étaient entre deux et cinq. Armés, ou peut-être pas. En tout cas, nerveux, ça c’était une certitude pour la blonde.

Elle se redressa, épousseta ses vêtements, et prit la direction de leurs amis avec Stanley ! Il n’était pas question de les laisser, possiblement en sous effectifs, face à des inconnus dont ils ne connaissaient rien. Et puis… ça serait peut-être l’occasion d’obtenir des informations ! Possiblement, ces gens savaient des choses. Possiblement, c’était eux ! Même si Casey, toute optimiste qu’elle pouvait l’être, en doutait sérieusement. Ça serait trop simple, trop beau pour être vrai. Il y avait forcément quelque chose qui ne pouvait pas coller dans l’idée.

« Angel parviendra à gagner du temps. » Articula-t-elle en gardant la cadence. Courir dans la neige, c’était une vraie plaie, mais dans l’urgence ça n’était pas une excuse. « C’est là où la pelle, ça aidera pas des masses à négocier. » Commenta-t-elle pour elle-même. « Tu crois que c’est eux ? »

Elle n’était pas la seule à y avoir penser. Même si ça ne collait pas à l’image qu’on leur avait décrite de ce groupe, même si l’agressivité n’était visiblement pas leur truc, surtout pas d’un prime abord, ils étaient obligés de l’envisager.





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Re: Sur la piste du marsupilami

Dim 1 Avr 2018 - 12:07

Si j'avais été agréablement amusée de la réponse de Angel, qui se complaisait dans son rôle de petit rigolo et d'ancien milliardaire, celle de Ela effaça rapidement mon sourire, remplacé par une mine sombre. Nous avions effectivement perdu bien plus que des merveilles de technologie… Qu'espérais-je comme autre réponse que ce triste rappel quand je posais ma question ? J'avais été sotte, je ne voulais pas raviver de souvenirs douloureux, et pourtant, je venais de le faire. Honteuse de mon comportement dénué de tact, je baissais la tête pour éviter de regarder Ela, me doutant de ce que j'allais trouver dans ses yeux. Rencontrer le miroir de ma douleur et l'affronter était pour le moment encore trop difficile.

Angel résuma pour nous trois nos sentiments concernant ce terrible gâchis, me faisant hocher la tête tristement. J'en avais assez de compter les disparus, je ne désirais plus que connaître et apprécier des joies simples et douces. Me lever le matin, trouver mes enfants près de moi, pouvoir leur donner à manger… Il est bien loin le temps où en tant qu'Américaine je pouvais me considérer comme plus chanceuse que la moitié des autres femmes sur terre. Je me souvins alors qu'Ela était complètement seule : pas d'enfants pour lui permettre de se souvenir des traits de son mari. Et si moi, je regrettais mon île natale, comment pouvait se sentir Ela par rapport à son pays, qu'elle ne reverra vraisemblablement plus jamais ? La pauvre femme était horriblement isolée, que nous le voulions ou non. Quelle idiote j'avais été de retourner le couteau dans la plaie !

Brusquement, je me sentis entraînée et je me retrouvais sans comprendre près d'une benne à ordure, Ela et Angel contre moi. Le vrombissement d'un moteur me parvint enfin et je remerciais mentalement leur réactivité. Dans un moment qui parut durer une éternité, le moteur de la voiture continua à se faire entendre, me faisant craindre la visite imminente de morts curieux, puis finalement, le bruit cessa.

- « On ne joue pas aux mercenaires, d'accord, Angel ? » – déclarais-je à voix basse en fixant l'ancien milliardaire dans les yeux, le défiant de se servir de son arme sans bonne raison pour. - « Je vais m'approcher d'eux le plus possible, pour voir combien ils sont. Vous ne bougez pas, vous guettez le moindre grognement, et si je ne reviens pas dans cinq minutes, vous retournez vers nos petits jeunots. Ok ? Ok. » concluais-je d'un ton sans appel, déposant déjà ma pelle près de Ela pour pouvoir avancer sans bruit. J'avais mes couteaux prêts à l'usage.

Avancer silencieusement dans la neige est plus difficile que ce qu'on ne pourrait croire. Elle n'étouffe pas tellement les sons, les craquements s'entendent facilement. Il faut s'assurer d'être léger, lent et surtout, assez malin pour ne pas poser son pied au mauvais endroit et glisser. Ce fut donc en cheminant prudemment que je me rapprochais de la voiture inconnue, redoutant ce que j'allais y découvrir. Je me cachais derrière le mur d'un immeuble, me collant contre le béton froid, les oreilles à l’affût. Deux hommes, une femme. D'après les cliquetis que je pouvais entendre, ils avaient des armes à feu. Je jetais un coup d’œil rapide qui ne fut pas récompensé : ils avaient trop de couches de vêtements pour que je puisse distinguer aisément leurs traits et leur physionomie.

En ayant vu assez, je retournais près de mon groupe, tout aussi silencieusement.

- « Ils sont trois, sur leurs gardes, mais ils ne nous ont pas vus. Ils ont des armes à feu. Je suis d'avis qu'on rejoigne les jeunes et qu'on s'en aille, ils ont sûrement repéré la voiture. Et avec le bruit, les morts du quartier vont nous rendre une petite visite. »
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Re: Sur la piste du marsupilami

Lun 16 Avr 2018 - 17:34

Évidemment Stan n’avait pu s’empêcher d’espérer qu’ils venaient de croiser le groupe qu’ils cherchaient depuis déjà quelques semaines. Il s’imagina une seconde rentrer au camp pour balancer à cet impotent de Donovan la position du refuge de ces gens. BIM ! Quel petit plaisir ça lui procurerait ! Après tout, ça n’avait rien d’impossible !

- J’espère… confia-t-il ainsi à Casey, en jetant un coup d’œil vers elle, alors qu’ils marchaient rapidement, sans plus faire attention à ne pas laisser d’empreintes.

Dans l’autre groupe, Angel se contenta de regarder l’hawaïenne, l’air légèrement ahuri, quand elle prit les devants. Clairement, elle ne le connaissait pas très bien pour l’assimiler à un fou de la gâchette sans cervelle. Il jeta un coup d’œil vers Ela quand la femme partit devant. Alors qu’elle était ici en évaluation, elle voulait faire ses preuves, très bien, il la laisserait faire. Il étudia toutefois à distance ses faits et gestes avec attention, prêt à intervenir à son tour, à la moindre occasion. Elle revint rapidement.

- C’est eux ? Son analyse était satisfaisante, même si elle n’avait pas la réponse à cette question. Ok. Faut prévenir Stan, oui… Mais on ne peut pas prendre le risque de perdre de nouveau leur trace, répondit-il alors. Qu’ils soient ceux qu’ils cherchaient ou non : les survivants qu’ils croisaient ne pouvaient s’en sortir si aisément ! Je propose qu’on reste ici, cachés, son regard se posa sur Hokulani. Le « on » l’englobait avec lui. On les surveille, on voit ce qu’ils font, on ne prend aucun risque. Ela, va à la rencontre des jeunes. Préviens les. Qu’ils puissent les rejoindre. Il ne doutait pas une seconde que Stanley envisagerait une solution de repli ! Il attendit le consentement des deux femmes.

Un peu plus loin, nos deux tourtereaux, avait rejoint l’intersection des voitures. La trace de la leur, planquée plus loin, était nettement visible, pourtant celle qu’ils suivaient n’avaient pas détourné de sa route pour autant. Négligence ou urgence ? La seconde hypothèse semblait la plus pertinente… Personne ne survivait aussi longtemps au dehors sans être davantage attentifs à ce genre de détails grossiers.

- Ça n’a pas l’air de faire partie de leur préoccupation… commenta le garçon sans ralentir sa cadence. Ce qui ne correspondait pas au profil des Messiah. Leur rencontre avait au contraire du les rendre paranoïaques !! Ça va ? Demanda-t-il dans la foulée, alors qu’ils commençaient un peu à souffler.

Il attrapa le bras de la blonde un instant plus tard, l’obligeant à se figer, alors qu’une silhouette se dessinait au loin sur la route. Le temps de poser sa main sur son Beretta, il nota que la démarche pressée lui était familière.
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Re: Sur la piste du marsupilami

Jeu 19 Avr 2018 - 12:48

La situation était quelque peu tendue et stressante. Hokulani leur demanda de rester sur place, avant d’elle-même s’approcher, pour mieux jauger de la situation. Elle et Angel n’eurent aucun mot à dire. Silencieusement, Ela prenait note de cette initiative et tout comme Angel, jeta un coup d’œil au comportement de la jeune femme. Elle savait ce qu’elle faisait, c’était sûr. Peut-être aurait-il était plus prudent de rejoindre Stan et Casey, mais grâce aux informations que l’hawaïenne rapporterait, ils pourraient au moins juger du danger qui se présentait à eux. Ela l’observa évoluer dans la neige, silencieusement, jusqu’à revenir vers eux pour leur transmettre ce qu’elle avait vu. « Beau travail. » Dit-elle, en hochant la tête. La marche à suivre ensuite … Mais ce fut Angel qui prit la parole. L’israélienne le laissa prendre les devants, il fallait dire qu’elle ne se sentait pas l’âme de diriger une expédition. Le terrain n’était pas son domaine. Elle s’appliquait juste à ne pas être un boulet pour quiconque, et c’était tout ce qu’on lui demandait. Ela était une femme de politicien, et même sur le terrain, cela se ressentait.

Angel l’envoya rejoindre Stanley et Casey pour les avertir de la situation et demander la suite des opérations. L’israélienne hocha la tête. « Faites attention à vous. » Dit-elle avant de doucement se redresser pour s’éloigner de leur planque et longer le mur de la ruelle pour les contourner et rejoindre les deux jeunes un peu plus loin. Ces intrus semblaient ne pas trop alertes, pas trop conscient du danger autour d’eux. Ela avait des doutes concernant leur identité, ils étaient trop désinvoltes pour un groupe qui avait pris cher dernièrement. Ce n’était pas eux. Elle ne pensait pas. Elle dut faire attention, mais quand elle finit par repérer les deux jeunes au loin, elle se sentit quelque peu rassurée. Visiblement, ces inconnus ne s’inquiétaient pas encore assez que pour envoyer l’un des leurs faire une ronde autour. De se démarche droite, quelque peu pressée, Ela finit par les rejoindre, le souffle court plus par le stress de la situation que par la course pour les rejoindre. Elle avait été prudente, et ne s’était pas fait voir.

La main serrée sur son arme, elle s’approcha d’eux, le visage aussi froid que d’ordinaire. « Hokulani s’est approchée, ils sont trois, armés et sur leurs gardes. Nous n’avons pas l’impression que ce soit eux que nous recherchons. Ils ont probablement déjà repéré notre voiture. » Elle jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. « Angel et Hokulani sont dans la ruelle là-bas. » La ruelle, trop proche de la voiture des autres. Il serait peut-être plus prudent de filer, ils n’étaient pas vraiment ceux qu’ils recherchaient. Peut-être que le risque n’en valait pas la peine. Mais quoi que Stanley déciderait, il savait qu’il pourrait toujours compter sur l’israélienne pour suivre le mouvement. « Il faudrait rejoindre les autres. Que veux-tu faire ? »
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Re: Sur la piste du marsupilami

Dim 22 Avr 2018 - 9:14

Deux choses lui tournaient en tête alors qu’elle galérait, comme Stanley, dans la neige pour remonter la route jusqu’à leurs compagnons. L’idée qu’ils puissent s’échapper et qu’ils s’agissent de leur cible, et le fait que les leurs pouvaient être en danger par leur faute. Elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiétait pour eux, notamment parce que malgré ses nombreuses sorties à l’extérieur et son expérience du terrain, Casey n’avait jamais réellement perdu quelqu’un qui faisait partie de sa troupe. C’était passé pas loin, et en mémoire elle avait forcément la fois où Joann et Stanley avait failli ne pas rentrer d’une expédition. Elle se souvenait de cette impression de creux dans sa poitrine, son cœur lourd s’enfonçant progressivement, sa respiration profonde et ses pensées figées.

Revivre ça, c’était hors de question. La blonde se figea lorsque son compagnon posa une main sur son bras pour la retenir. Le souffle court, elle tenta de le retenir lorsqu’elle reconnut la silhouette d’Ela cherchant à les retrouver. Elle ne put s’autoriser cependant un sourire, quand bien même rassurée par la présence de l’israélienne – il ne leur était rien arrivé ! une bonne chose – la situation était trop pressante pour se laisser aller à des effusions de joie. Attendre la fin de la sortie, revenir pour un briefing dessus, éventuellement…

« Ouais, ça leur ressemble pas. » Appuya-t-elle à la remarque d’Ela, posant ses yeux sur Stanley l’instant d’après. Ça aurait été trop beau ! mais le comportement ne collait absolument pas aux derniers évènements. Et son compagnon devait en avoir vraiment conscience, lui aussi. « On peut pas pour autant les laisser partir. » Fit-elle en les désignant du chef. « Ils savent peut-être quelque chose, et ils finiront par repérer notre piste. »

Il sera tout bonnement impossible de s’en tirer sans les avoir à leur trousse. Tous avaient marché dans la neige, les traces de la voiture étaient plus qu’évidente, même pour un néophyte en matière de survie. Trop fraiches, il n’avait pas neigé, donc elles ne se recouvraient pas. De toute façon, ça ne faisait pas partie du tempérament du campement de laisser des gens s’en tirer comme ça, qu’ils l’aient voulu ou non, ils avaient croisé leur route. Casey ne validait pas toujours l’idée du « suivre ou mourir », même si elle en comprenait le principe. La nécessité par contre, beaucoup moins. Ça amenait des couacs, le genre comme avec ce groupe qui avait semé la discorde chez eux.

« Ils vont p’t’être pas resté longtemps dans le coin, vu comment… » Casey se retrancha dans sa planque en sentant du mouvement au loin. La silhouette d’un des hommes sortant de l’une des maisons pour s’avancer vers son véhicule, balançant son sac dans le siège arrière. Le temps de monter une garde rapide, et de constater finalement avec plus d’attention les traces de pneus de leur voiture à eux. Pinçant les lèvres, ce fut quand elle vit l’individu revenir dans l’enceinte de la maison probablement pour avertir ses confrères qu’elle haussa les épaules : « Maintenant qu’ils se doutent qu’on est dans le coin, hein… »

Elle poussa un soupir. Une idée idiote en tête, que Stanley n’allait pas voir venir :

« On pourrait simplement aller leur poser nos questions, nan ? » Demanda-t-elle sans se tourner vers Ela et son compagnon : « Sur un malentendu, j’suis sûre que ça passe… Et ils méfieront moins si c’est nous. Genre… Nous. » Fit-elle en désignant Ela du chef et elle-même. « Genre, pas toi et ton air patibulaire des mauvais jours. » Blagua la blonde.





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Re: Sur la piste du marsupilami

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