Re: Life is a chessboard

La quarantenaire allait autoriser Stanley à organiser une entrée dans la maison lorsque la détonation avait retenti. Unique. Mêlée au verre qui volait en éclat et au cri perçant de Nina qui leur parvint jusque dans la rue. Nul besoin de le voir pour te deviner : c’était terminé. L’effervescence de la suite avait happé la rousse : l’entrée des secours, l’évacuation des corps, les exclamations de la foule, les vociférations de Darrell Kane… June avait fermé les yeux et poussé un long soupir. Pour elle, ce n’était pas la fin : ce n’était que le début, car il faudrait reprendre les rênes, creuser sa place, reconstruire la confiance que le couple Chambers avait mutilé. En quelques mots, elle avait félicité les militaires, Ela, Clayton, Evelyn, et globalement tout ceux qui avait contribué lors de ce moment difficile. Au passage des corps de Benjamin et Siobhán, ses yeux froids les avaient toisés un instant, avec un mélange discret de déception et d’indifférence. Quoiqu’on en dise, c’était tragique. Mais la vie continuait…

***

- Je vais essayer de ne pas être très longue, face à tous ces gens restés ou venus pour s’assurer que la passation n’était pas une supercherie, elle s’adressait en se tenant droite, recouvrant la prestance de ses salles d’audience, je ne me réjouis pas de ce qui s’est passé aujourd’hui. Ce n’est pas un jour heureux. Nous espérions du changement, certains d’entre nous avaient des griefs à exprimer à l’encontre du sénateur Chambers, mais je n’ai jamais souhaité le voir mourir. La violence de ce monde nous a transformés, elle nous a parfois fait voir des horreurs, mais jamais elle ne devrait devenir une solution systématique, l’avocate marqua une pause dramatique, elle est notre dernier recours et c’est justement parce que nous savons comment la manier qu’elle doit l’être avec parcimonie. Nous sommes humains et la chance que nous avons ici, c’est de pouvoir faire perdurer notre humanité et notre civilisation. Nous avons quelque chose à offrir que beaucoup d’autres dehors, si ce n’est tous, ont perdu. C’est la raison pour laquelle nous avons fait notre possible pour un dénouement plus pacifique, avant d’en arriver à cette tragique décision, ses orbes émeraudes surplombèrent l’assemblée avant qu’elle ne poursuive, parce qu’avant d’être un dirigeant impopulaire, Benjamin Chambers était un homme, un mari, un collègue, un père ; et Siobhán Chambers était une femme, une épouse, une mère, une amie… mon amie, June échangea brièvement un regard avec l’israélienne avant d’entamer sa dernière ligne droite, je me souviendrai d’eux, de leurs efforts ; et si les événements de ces deux jours m’ayant placé ici, devant vous, je ne m'attends à votre immédiate bienveillance. je ferai en sorte de m’en montrer digne.

Elle se tut, pour l’instant. Il y avait déjà des idées qui bouillonnaient dans sa tête. Des plans pour l’avenir, des responsabilités à distribuer, des fonctionnements à transformer. Pour la première fois depuis que l’épidémie avait ravagé leur état, la quadragénaire se sentait parfaitement à sa place. Elle grimpait les échelons. Son ambition boulimique serait rassasiée. Juste temporairement. Puis la faim reviendrait… et aller savoir ce qu’elle souhaitera avaler.

Spoiler:

J’aurais aimé pouvoir me dire que je pouvais simplement rentrer chez moi et me poser le cul dans notre canapé, mais les choses n’étaient malheureusement aussi simples. Alors c’est tout ce qu’on allait avoir ? Tout semblait s’être géré dans le calme et c’était presque décevant, je parlais en mon nom, je parlais également en celui de mon frère. Je savais que c’était le cas pour d’autres gens. J’avais jeté un coup d’œil à Elias qui n’était pas loin non plus et je pouvais lire dans son regard que cette situation était en train de l’ennuyer comme c’était le cas de beaucoup de personnes avec qui je m’entendais relativement bien. Il y avait que les bureaucrates lâchent pour être contents de la situation.

- Bon, quand faut y aller…

Ma jambe, je ne savais pas trop ce qu’elle avait et combien de temps il allait me falloir pour me remettre sur pied, enfin, j’étais déjà sur un de mes pieds, mais le deuxième c’était une autre histoire. En tout cas, j’avais bien entendu que Chambers était mort et peut être qu’il aurait été temps pour moi d’aller chercher mon chapeau, mais c’était typiquement le genre de chose qui finirait par revenir d’elle-même. En tout cas, avec Jason à ma droite du côté de ma jambe blessée et la béquille de l’autre, j’arrivais sans trop de difficulté à l’endroit où la réunion eu lieu. On était sans doute un peu en retrait vis-à-vis des autres, mais ce n’était pas comme si on avait vraiment envie d’écouter ce qui allait se dire devant nous. Je voyais June, puis Lawrence et une grimace déforma les traits de mon visage. C’était de la connerie cette histoire, il était évident que l’abruti allait tout faire pour nous foutre dehors maintenant, j’avais confiance en Ela pour l’empêcher de faire un truc comme ça. Je serais bien partie de moi-même aujourd’hui, mais avec ma jambe dans le mal, c’était véritablement problématique.

- Regarde le moi, cette tête de con.

D’un geste du menton, je désignais Lawrence à mon frère alors que je parlais à voix basse. Je ne savais pas comment il s’était retrouvé ici, mais clairement c’était la merde. La rousse était en train de parler et pour le coup, elle utiliser encore des mots que je ne comprenais pas et ça me filer presque la gerbe, à moins que ce soit dû au fait que j’étais affaiblie et que j’avais la tête qui tournait. J’étais appuyé contre ma béquille d’un air négligeable, j’allais tout de même mieux que lorsque je m’étais pris la balle donc c’était une bonne nouvelle.

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Au final, après un suspense quasi insoutenable -ou pas- la situation s'était décantée bien plus rapidement que prévu. Un coup de feu, puis les cris, ceux d'une enfant qui venait de voir mourir son père devant ses yeux alors qu'elle n'avait toujours encaissé celui de sa mère. Si Davis avait été doté d'une infime once d'empathie sans doute s'en serait-il senti réellement peiné, probablement aurait-il lui aussi accouru là-haut et aurait adressé des regards presque désolés à tout ceux qu'il aurait croisé. Mais le quarantenaire n'était absolument pas doté de quoi que ce soit qui pouvait s'apparenter à de la compassion. Au mieux il pouvait se montrer ''compréhensif'', mais cela arrivait uniquement lorsque la personne en face de lui avait de l'importance à ses yeux. Quoi qu'il en soit, la compréhension était bien loin de l'empathie et, en cet instant, il ne ressentait ni l'une ni l'autre. Aussi, il avait laissé les plus inquiets et les ''obligés'' rejoindre le bureau, restant près des marches sans prendre la peine de bouger le petit doigt. Il ne sourcilla même pas quand passèrent les corps de Siobhan et Benjamin ; il avait travaillé avec elle, c'était un fait, mais elle n'était rien d'autre qu'une personne en plus dans l'immensité d'insignifiants qui gravitaient autour de lui.

Lorsque quelques instants plus tard, tous s'étaient réunis sur la place principale du fort, Davis ne s'était pas senti plus concerné. Quoi que, le fait qu'il fasse partie des têtes pensantes du camp allait enfin être avéré et il n'aurait pas à s'enquiquiner de petits secrets sans intérêts. Quoi qu'il l'était déjà suffisamment en ce qui concernait son emploi au laboratoire mais c'était bien différent. Les bras croisés, debout au côté de Phelbs et, juste à côté, Amrani, le virologue laissait son regard voguer sur la foule. Certains regards étaient peinés, d'autres soulagés de voir qu'enfin le changement opérait, et d'autres encore semblaient bien trop anxieux pour réellement comprendre ce qu'il se jouait, ce que voulaient dire les mots de l'avocate. Il avait croisé le regard abruti des frères Rogers et, sans doute que s'il avait été doté d'un certain humour, il leur aurait fait un petit signe de la main juste pour se foutre d'eux, mais ça non plus, ce n'était pas dans son caractère.

Tout naturellement, les deux femmes avaient pris la place du sénateur et elles devraient en effet se montrer digne. Floyd en revanche n'était pas à leurs côtés. Une volonté de sa part de se retirer ? Sans doute que les pressions des autres avaient fini par le faire quitter cette fonction mais une nouvelle fois, Davis n'allait pas porter un quelconque jugement, ce n'était pas à lui d'en décider. Lorsqu'enfin la rousse eut terminé, il inspira profondément, croisant le regard bienveillant de sa jumelle dans la foule. « Les choses vont changer, vous vous en doutez tous, et ce qui est arrivé n'est qu'un premier pas. La manière dont les choses ont été menées jusque là n'a pas fonctionné mais il est temps de faire en sorte que ça n'arrive plus » avait-il lancé en laissant voguer son regard sur la foule, bien conscient qu'il leur faudrait pour cela s'entourer d'autres personnes mais ça, il laissait le soins à ses deux accompagnantes d'en faire part.

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Donovan avait rangé son fusil, observé la scène depuis son perchoir. Beatriz était venue récupérer Nina, aussi effondrée que la gamine. Son cœur se serra, il aurait dû descendre la retrouver, la protéger, la consoler, mais il avait l’impression que cet échec était sur ses épaules. Il aurait dû sauver Siobhan, il aurait dû faire en sorte que Nina ne perde pas sa mère. Et le pire, c’était lui qui avait pressé la détente pour tuer son père, il y avait une certaine ironie là-dedans qui lui arracha un sourire amer.

Ce n’est qu’une fois la mexicaine éloignée avec la gamine qu’il se décida à quitter son perchoir, la foule s’était amassée devant les nouveaux rois, enjouée, jusqu’au jour où elle ne le serait plus. Il n’avait pas envie de prendre part à ces discours, de toute manière, tout le monde connaissait déjà sa position, il l’avait du moins sous-entendue la veille. Il écouta de loin le discours de June, la rousse était douée, on pourrait presque croire que tout ceci, elle l’avait prévu depuis un moment. Se retrouver là, devant son public, sa cour. Mais malgré tout il avait confiance en ces trois-là.

Certains se réjouiraient sans doute de sa démission, il s’en réjouissait aussi, de loin il adressa un regard aux trois chefs en chef avant de lever bien haut son majeur gauche à l’attention de la foule qui le remarquerait ou non, sa main droite calant une nouvelle clope entre ses lèvres. Son job et cette famille qu’il devait protéger, c’était tout ce qui comptait désormais. Et ce nouveau gouvernement ? Tant que le peuple était satisfait, il continuerait de remplir sa mission à lui, pour les félicitations, ils attendraient, Donovan n'avait pas la tête à tout ça.

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Stan regardait les trois nouveaux preneurs de décision, sur la réserve. Il faisait tournoyer le chapeau de Merl dans ses mains, la mine grave. Il l’avait récupéré un peu plus tôt, après avoir sécurisé la maison des Chambers. A savoir : confirmer la mort instantanée de Benjamin et achever Siobhàn.

- Beau tir, avait-il déclaré à Donnie, à distance dans le talkie, en découvrant la dépouille du rouquin. Malgré sa rancœur envers la tatoué, le jeune homme n’avait jamais dénigré ses aptitudes sur le terrain. C’était clairement là qu’il était le meilleur.

Pour le reste, il était encore beaucoup trop tôt pour y voir vraiment clair. La « passation » se faisait de manière étrange, dictée par on ne savait qui. Seule June s’était montrée sous un jour intéressant aujourd’hui et le militaire se découvrit déçu de ne pas la voir assumer de prendre la parole toute seule. Davis n’avait à ses yeux de légitimité que dans son labo, quand à Ela, il était pour lui surprenant qu’elle se mette en avant de la sorte, alors que 24h plus tôt – ainsi que toute l’année avant - elle n’était qu’un fantôme. Drôle de thérapie ! Alors il ne s’emballait pas. C’était même tout le contraire. Il attendait beaucoup de la suite…

Il fallait dire que la journée avait été forte en émotions et laissait un goût amer. Comme le souleva Phelbs, s’ils étaient nombreux à avoir espéré du changement, peu avait souhaité que ça se termine comme ça… Il y avait certainement un enseignement à retenir de ça, mais ils allaient devoir le découvrir par eux-mêmes. Stan posa ses yeux sur Casey, qui se tenait près de lui. A côté de John, Graham et d’autres de leurs amis. Il passa son bras autour de ses épaules et la pressa contre son flanc. Il l’avait rejointe rapidement quand tout s’était terminé.

Il aperçut alors Jason et Merl un peu en retrait. Il ne s’était pas attendu à voir ici le moustachu qui avait davantage sa place au dispensaire, ou dans son lit, pour se remettre de sa blessure. C’était un coriace, y avait pas à dire. Son regard se posa sur le chapeau qu’il avait dans les mains et il se força à se rappeler de le lui rendre dans la foulée, à la fin du discours. Car ce n’était pas le moment de se faufiler dans la foule, pour taper un brin de causette. Stanley connaissait les enjeux à venir. Il espérait simplement que June, Ela et Lawrence les connaissaient aussi.

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Elle avait essayé mais malgré tout, le corps de Chambers s’écroula sous leurs yeux, accompagné d’un bruit de vitre cristallin. Sous la surprise, Nina s’était tue. Un silence pesant durant lequel Ela agrippa l’épaule de la fillette pour la retourner et la serrer dans ses bras, échappant ainsi à la vue de ce spectacle sanguinolent. La fillette se mit à pleurer et à geindre, le cœur lourd, l’israélienne passa sa main dans ses cheveux, essayant de la réconforter comme elle pouvait. Quelques larmes roulèrent sur ses propres joues, alors qu’elle évacuait toute la pression et le stress qu’avait généré sa position délicate. Heureusement, Beatriz les rejoignit et Nina se précipita dans ses bras, désemparée. Beatriz devait elle aussi faire face à la mort de deux êtres chers, pour tout cela, la veuve était désolée. Elle avait espéré qu’ils n’en arriveraient pas là.

Elle fut évacuée avec les autres, vérifiant son état de santé – physique, mental. Mais l’israélienne n’avait rien, quand elle rejoignit June, la jeune femme avait repris ce masque qui la préservait du flot d’émotions qui se bousculaient dans son esprit. Elle aurait le temps plus tard de laisser libre court à cette vague d’émotions qui la submergerait. Plus tard. Pour elle, pour June et pour Lawrence, ce n’était pas encore terminé. Aux côtés de June et de Lawrence, Ela avait l’air de revenir de loin entre son bandage au bras et le sang de Siobhán encore sur les mains, mais elle se tenait droite et confiante. C’était tout ce qu’on lui demandait : être solide, pour eux tous. L’avocate prit la parole et encore une fois, l’israélienne la trouva parfaitement dans son élément. Davis, ajouta quelques mots et bientôt, ce fut à elle de s’avancer vers la foule. « Ce jour restera à jamais gravé dans notre mémoire à tous. » Dit-elle, sombrement. « Nous souffrons tous de la tournure de cette conclusion, personne n’osera parler de victoire. Comme le disait June à l’instant, nous avons tout mis en œuvre pour que les choses se passent pacifiquement, les mesures qui ont été prises n’ont pas été faciles à prendre. » Elle jeta un coup d’œil à June, elles étaient ensemble sur ce coups-là. « Benjamin et Siobhán Chambers laissent derrière eux leur fille, elle aussi victime de cette journée. Nous mettrons tout en œuvre pour l’aider à se reconstruire. Ensemble, nous pouvons bâtir quelque chose de nouveau, et de solide pour Nina, mais aussi pour tout le monde ici. Cela ne pourrait se faire sans votre aide. » Elle promena son regard humble sur toutes les personnes ici présente. Elle se sentait en confiance, et aussi, elle ne s’était jamais sentie aussi proche de toi, de ton souvenir qu’en cet instant, Abel. Elle pouvait presque sentir ton aura protectrice par-dessus ton épaule. « Il est encore un peu tôt pour réclamer votre confiance, mais je ferai tout mon possible pour la mériter. » Termina-t-elle, avec modestie. Elle ne prétendait pas être la bonne personne pour tout ceci, mais elle avait l’espoir qu’avec June et Lawrence, ils pourraient repartir sur une base un peu plus solide, un peu plus d’unicité dans leurs rangs, et une confiance réciproque.

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Un soupire désabusé sortait de mes narines alors que l’autre con était en train de prendre la parole. Je ne l’aimais pas. Je ne l’avais jamais aimé et aujourd’hui, je le trouvais bien plus antipathique qu’à l’habitude. Je regardais mon frère d’un air entendu alors que je me tenais toujours de lui pour tenir debout. Il ne restait plus qu’Ela qui devrait prendre la parole et pour le coup, c’était bien pour ça que j’étais encore là. Il était évident que je n’étais pas en état de partir de ce groupe et puis on était la depuis presque un an maintenant alors on avait nos marque nos habitudes et puis partir, oui, mais pour aller où ? Il fallait se rendre à l’évidence que rester était la meilleure des solutions. Je me tournais vers mon frère avec l’envie de faire un commentaire, mais l’envie n’y était pas.

Je me détournais du groupe de tête pour regarder autour de moi, remarquant Donovan prendre la poudre d’escampette et pour le coup, je me disais que j’avais hâte de pouvoir en faire de même, mais je voulais être présent jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’elle prenne la parole, même si j’étais bien incapable de la regardait dans les yeux. Je n’avais pas remarqué Stan plus loin où peut être que si, mais que mon esprit était trop embrumé pour faire le rapprochement.

Lorsque les mots d’Ela arrivèrent à mes oreilles, je me sentais comme foudroyer sur place. Sa voix était calme et douce. Ses mots bien plus simples que ceux que June avait prononcés l’instant suivant, ça me parlait vachement plus. Je la regardais tout en faisant en sorte d’éviter son regard. Je n’étais pas prêt à l’affrontement. Je ne savais pas ce qui allait se passer ensuite, mais une chose était certaine, c’est que je n’avais pas envie de rester ici. J’étais debout depuis un long moment maintenant et je sentais que mes membres étaient en train de trembler à cause de l’effort. Je finis par dire à Jason à voix basse.

- On rentre ? Je crois qu’on n’a plus rien à faire ici, et je m’écroulerais bien dans mon lit, j’avoue…

Pas besoin de se faire chier à aller au dispensaire ou quoi. Simplement moi, mon lit et un profond sommeil réparateur. Je lui souriais doucement alors que je me cramponnais un peu plus à lui pour continuer à tenir debout convenablement.

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