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Re: There's burdens we have to carry.
Mar 10 Avr 2018 - 7:50
Le geste d’Axel lui apporta un maigre réconfort, qui l’aiderait sans doute plus qu’il ne le pensait. Ashley savait que désormais, ces deux personnes seraient parmi celles qui pourraient la comprendre tout comme elle savait la réciproque vraie. Elle regretterait ce geste sans doute toute sa vie, mais elle savait qu’ils devaient le faire, pour protéger le ranch. Le groupe macabre marcha, quelques pas qui firent craquer la neige sous leurs pieds. Ashley pouvait entendre son cœur battre dans ses oreilles, c’était d’ailleurs à peu près tout ce qu’elle parvenait à entendre. Elle ressentait ce silence assourdissant, le bruissement des branches de l’arbre, sèches, dépourvues des moindres feuilles, les piaillements de quelques oiseaux au loin. Et son cœur qui battait.
Lorsqu’elle vit Elena récupérer son arme, Ashley n’entendit plus rien de tout ce qu’elle entendait avant. Son regard clair croisa celui de la grecque, un imperceptible haussement d’épaules pour lui signifier qu’elle ne savait pas quoi faire, pas quoi dire. Tout ce qu’elle voulait c’était remonter le temps et empêcher Walter de commettre ces deux meurtres. Les empêcher eux de se retrouver là. Les mots d’Elena à l’attention du vieillard nouèrent sa gorge, Ashley pinça ses lèvres. Elle devait être là, pour la soutenir, parce qu’ils devaient tous trois se soutenir désormais. Son regard croisa un instant celui de Walter, une larme roula sur sa joue avant qu’un sourire désolé ne traverse son visage, presque invisible. Elle ne voyait plus les crimes qu’il avait commis, elle voyait ce vieil homme qui avait pris soin d’eux.
Walter se tourna, l’arme se leva. Ashley ne pouvait pas voir cela. Elle se tourna à son tour, tournant le dos à tout cela comme si cela pourrait changer quoi que ce soit à la culpabilité qui l’accablait. Le silence. Les secondes qui s’étiraient à l’infini. Et ce bruit. Ces bruits. Une détonation, le corps de Walter qui s’affaissait sur lui-même. Cette fois, la blonde ne parvint pas à les retenir, ces larmes qui menaçaient de couler depuis qu’ils avaient quitté le ranch, bien cachées derrière la colère et la peur. Elle inspira un moment avant de se tourner. Sa main se posa sur l’épaule de la grecque. Son regard clair où perlait encore quelques larmes qu’elle ne parvenait pas à cacher chercha celui d’Axel. Ils ne pouvaient pas le laisser là, en pâture aux rôdeurs.
Comme elle aimerait revenir en arrière, changer sa décision à lui, changer leur décision. Faire que tout cela ne soit jamais arrivé. Ashley prit une nouvelle inspiration, elle devait être forte, elle n’avait pas pris cette décision pour flancher maintenant. Ils y arriveraient.
Lorsqu’elle vit Elena récupérer son arme, Ashley n’entendit plus rien de tout ce qu’elle entendait avant. Son regard clair croisa celui de la grecque, un imperceptible haussement d’épaules pour lui signifier qu’elle ne savait pas quoi faire, pas quoi dire. Tout ce qu’elle voulait c’était remonter le temps et empêcher Walter de commettre ces deux meurtres. Les empêcher eux de se retrouver là. Les mots d’Elena à l’attention du vieillard nouèrent sa gorge, Ashley pinça ses lèvres. Elle devait être là, pour la soutenir, parce qu’ils devaient tous trois se soutenir désormais. Son regard croisa un instant celui de Walter, une larme roula sur sa joue avant qu’un sourire désolé ne traverse son visage, presque invisible. Elle ne voyait plus les crimes qu’il avait commis, elle voyait ce vieil homme qui avait pris soin d’eux.
Walter se tourna, l’arme se leva. Ashley ne pouvait pas voir cela. Elle se tourna à son tour, tournant le dos à tout cela comme si cela pourrait changer quoi que ce soit à la culpabilité qui l’accablait. Le silence. Les secondes qui s’étiraient à l’infini. Et ce bruit. Ces bruits. Une détonation, le corps de Walter qui s’affaissait sur lui-même. Cette fois, la blonde ne parvint pas à les retenir, ces larmes qui menaçaient de couler depuis qu’ils avaient quitté le ranch, bien cachées derrière la colère et la peur. Elle inspira un moment avant de se tourner. Sa main se posa sur l’épaule de la grecque. Son regard clair où perlait encore quelques larmes qu’elle ne parvenait pas à cacher chercha celui d’Axel. Ils ne pouvaient pas le laisser là, en pâture aux rôdeurs.
Comme elle aimerait revenir en arrière, changer sa décision à lui, changer leur décision. Faire que tout cela ne soit jamais arrivé. Ashley prit une nouvelle inspiration, elle devait être forte, elle n’avait pas pris cette décision pour flancher maintenant. Ils y arriveraient.
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Re: There's burdens we have to carry.
Mar 15 Mai 2018 - 1:40
L'ambiance était des plus lourdes et, si je ne ressentais pas la moindre culpabilité à ce que nous fassions ce qui devait être fait, je ne pouvais m'empêcher de me sentir peiné en croisant les regards des deux femmes à mes côtés. Aurais-je dû orchestrer cette exécution seul ? Les laisser elles aussi dans l'ignorance et les laisser en dehors de cela ? Leur laisser croire que le sort du vieil homme était justement cet exil que tous pensaient ? Sans doute aurait-ce été bien plus simple à porter pour elles mais je n'aurais pas pu faire cela, nous étions une équipe, plusieurs têtes pensantes à gérer le groupe, et il y avait de ces décisions qui ne pouvaient être prises seules. Celle-ci en faisait partie, même si agir dans l'ombre aurait été un moyen bien plus efficace de les protéger des démons qui les hanteraient suite à l'acte qui allait suivre. Elles avaient cependant toutes deux accepté leur rôle sans broncher, leur implication dans toute cette affaire, se focalisant sur la sécurité des nôtres plutôt que sur leur propre morale et leurs ressentis pour Walter. Une preuve que Carmen avait pris la bonne décision en leur léguant sa place ; et, à bien y penser, la Navajo aurait sans aucun doute pris la même décision si elle avait été à leur place.
Le moment était cependant venu et là, face à cet homme à qui nous allions prendre la vie, les visages se faisaient de plus en plus graves, fermés, chacun étant conscient de ce qui allait arriver, de l'ampleur de l'acte à venir. Et si Walter avait cette expression larmoyante de ceux qui savent que le pardon n'est plus permis, Elena a la mine toute aussi défaite. Ne disait-on pas que le regard est une fenêtre sur l'âme ? Autant dire que celle de la Grecque, tout comme d'Ashley, est plus que sombre en cet instant, brisée. Et pourtant il n'y a pas d'autre solution, du moins aucune qui est acceptable pour la sécurité des nôtres. Gardant cet air relativement impassible et sûr, je gardais le silence, laissant le temps à Elena de faire ce qui devait être fait. Inutile de lui prendre l'arme des mains pour aller plus vite, ou de la presser, ce moment était bien trop difficile pour elle pour qu'elle ne l'expédie en quelques secondes et, si j'étais bien plus étranger à ces émotions, je n'en restais pas moins compréhensif. Pris d'une nouvelle quinte de toux, je me reculais de quelques pas avant de reporter mon attention sur les trois autres, passant une main lasse sur mon visage brûlant de fièvre.
Laissant mon regard voguer de la Grecque à la blonde, puis à Walter, les yeux larmoyants, je ne réagis aucunement aux paroles d'Elena, lourdes d'émotion. Et elle avait eu les mots justes. Nous espérions tous trouver l'absolution une fois partis, certains étaient suffisamment entourés pour être soutenus jusqu'au bout, mais ce vieil homme en face avait tout perdu. Tout, en l'espace de quelques secondes, un unique acte qui lui avait valu cette sentence de mort. C'était impardonnable, et je n'éprouvais pas de compassion quant à son sort, mais Elena savait garder l'humanité nécessaire pour l'accompagner encore, malgré tout, et lui accorder des mots qui témoignaient -malgré la colère quant à l'acte du vieil homme- de toute l'affection qu'elle pouvait lui vouer. Serrant les dents, j'inspirais profondément alors qu'elle lui demandais de se retourner pour effectuer son acte.
Et après de longues secondes d'hésitation, secondes qui avaient dû paraître des minutes pour Walter, le coup de feu parti. Bruyant dans cet environnement des plus silencieux, aussi silencieux que la mort qui se présentait devant eux. Le corps de l'homme tomba au sol, inerte, son sang maculant déjà la neige pure au pied de l'arbre. Et le silence retomba, lourd.
Lorsqu'Ashley se tourna à nouveau vers la Grecque, posant une main compatissante sur son épaule avant de chercher mon regard, je déglutis difficilement. Au fond c'était cela le plus difficile : voir la douleur dans le regard de ceux qui m'importaient et ne pouvoir rien y faire. La culpabilité également de ne pas la partager. M'approchant d'elles, je pris doucement des mains l'arme que tenait toujours Elena, activant la sécurité avant de la glisser dans ma ceinture.
«Je me charge du reste, allez dans la voiture avant de tomber malades vous aussi » avais-je soufflé sur un ton aussi lourd que le voulaient les circonstances.
Le regard de la blonde avait été clair : nous ne pouvions laisser le corps du vieil homme, celui qui était des nôtres, ici. Et je me chargerai de cette tâche sans l'imposer à la brune qui avait surtout besoin du soutien de son amie.
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