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This fire in my skin.

Jeu 29 Mar 2018 - 19:49


Longtemps, elle était restée assise à son poste, appréciant les dernières lueurs du jour qui mourraient doucement vers l'horizon, fumant sa cigarette. Par chance, Isha avait été assez compréhensif pour lui garder Jolan pour la nuit, étant de garde toute la soirée, lui laissant ainsi l'occasion de se reposer. Timidement, elle reprenait goût à la vie, se concentrant sur les tâches journalières pour ne plus penser. Et finalement, cela avait payé. Même Kareem arrivait à l'empêcher de penser, à force de lui déblatérer en non stop des stupidités sans noms à chaque fois qu'il la croisait. Si elle avait fini par adopter Jeffrey sans problème et apprécier passer du temps avec l'ex bodygard, avec Kareem... L'histoire était toute autre.

Un abruti, doté d'un tempérament de feu bien pire que le sien, et qui semblait se lancer le défi d'enchaîner les blagues lourdes quand il la croisait. Ramenant ses genoux contre sa poitrine, elle était restée encore un moment assise sur nid de pie à observer les horizons, rassurée de constater qu'aucun Wendigo n'était là pour le moment. Et visiblement, la nuit continuerait ainsi jusqu'au lever du jour le lendemain. Les étoiles avaient fini par remplacer les lueurs rouges, éclairant à leur façon l'horizon jusqu'à ce que le Cheyenne ne vienne la relever.

Va dormir, t'as l'air épuisée.
Et Jolan ?
Quinn à insisté pour le garder pour la nuit.

Un silence se fit alors que la brune observait le jeune homme avec un air amusé. Bientôt un bébé avec un prénom qui t'aurait fait payer un procès ?
Hé, Ama est un très beau prénom ! se défendit Isha alors que Carmen riait doucement, laissant son ami prendre la relève. C'est Jeffrey qui te relève dans quatre heures. promit-elle au Cheyenne avant de descendre de son perchoir, se dirigeant vers l'intérieur du ranch. Elle ne prit même pas la peine de se poser, ouvrant immédiatement la porte de sa chambre en appréciant de constater que la bougie était toujours allumée, jetant sa veste dans un coin pour ne conserver que son jean noir et son débardeur. Elle avait commencé à retirer le haut avant de sentir une présence dans son dos. Lâchant immédiatement le haut pour faire volte face, main sur son arme, la Navajo fronça les sourcils en reconnaissant immédiatement l'émirien. Qu'est-ce que tu fous ici ?

Ce qu'il pouvait l'énerver, avec son petit air amusé et ses grands sourires enjôleurs. Ignorant le regard de feu qu'il aimait lui lancer par instant, elle attrapa immédiatement le brun pour la manche pour le tirer vers elle. La sortie c'est par là. Indiqua t-elle en montrant sa porte, récupérant sa cigarette qu'elle alluma dans la foulée. Va lire ton bouquin là, j'suis sûre que tu l'as pas terminé...

Non, ce n'était clairement pas le moment. Encore moins quand ce con lui manquait presque par instant.
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Re: This fire in my skin.

Jeu 29 Mar 2018 - 20:15

Est-ce que ça allait marcher, cette fois ? Kareem fronça un sourcil en regardant la chambre de Carmen. Oui, il y était rentré sans autorisation. Oui, il en avait strictement rien à foutre. Il ne serait pas lui-même sinon ! Faisant le tour de la pièce, il siffla pour lui-même qu’il y en avait décidément une qui ne se faisait pas chier ici. Cet endroit, il l’enviait. Il le voulait pour lui. Mais pour virer les affaires de l’ex monsieur Carmen, de Carmen et de bébé Carmen, ça allait être bizarrement compliqué. Pinçant les lèvres, il se laissa tomber sur un fauteuil bien rembourré, qui épousait parfaitement la forme de ses fesses. Parfait ! Il voulait ce fauteuil aussi, du coup…

Ses yeux scrutèrent la flamme dansant toujours sur la mèche de la bougie. Un fin sourire s’immisça sur ses lèvres, alors qu’il imaginait la tête qu’elle ferait en le voyant là. Oh, il s’en délectait d’avance ! Surtout qu’il lui réservait d’autres choses ! Si elle résistait à ça… Non, impossible. Jusqu’à ce que la porte ne s’ouvre sur la silhouette minuscule à côté de la sienne de Carmen, l’homme resta songeur. Puis, ses prunelles s’ancrèrent sur elle. Ses oreilles se prêtèrent à ses soupirs de fatigue, lassés par sa journée. Il avait de quoi la détendre, et elle le savait…

Aussi ne bougea-t-il pas d’un pouce, jusqu’à ce que, enfin, elle le remarque. Figée, surprise, main sur le tomahawk qu’il enviait également, Kareem lui fit un petit signe de la main lorsqu’elle lui demanda ce qu’il foutait là. N’était-ce pas évident ?

« Surpriiiiiise ! » Lança-t-il d’une voix enjouée, sans se redresser pour autant. De toute façon, la brune se chargeait déjà de le faire sortir de là, en l’attrapant par la manche de sa chemise : « Attend attend attend ! » Fit-il sans se défaire de sa prise.

Elle lui lança un regard assassin. L’un de ceux qu’il adorait venant d’elle. Louve était toujours aussi plaisante : plus elle lui résistait, plus il avait envie d’elle. Bon, ça faisait carrément violeur pervers comme phrase, mais pour sa défense : il n’y avait bien qu’ELLE qui parvenait à le rendre comme ça ! C’était qu’il n’avait pas pour habitude qu’on lui dise « non ». Il négociait, apprenait, revenait, renégociait. Elle… Elle lui tenait tête, et ça lui plaisait :

« Tu étais si bien partie, j’attends la suite moi ! » Chuchota-t-il avec le même sourire presque carnassier sur les lèvres.

Il s’en moquait de son bouquin. Il se moquait de tout ça : Louve était si proche de lui dévoiler un peu plus d’elle. De cette partie d’elle, en tout cas, qu’il avait envie de goûter.

« Si tu as besoin d’encouragement, on a qu’a faire un deal : tu en enlèves un, j’en enlève un. » Et à peine termina-t-il sa déclaration qu’il commença à déboutonner le haut de sa chemise. Comme quoi, il était tout à fait sérieux !
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Re: This fire in my skin.

Jeu 29 Mar 2018 - 20:37


Celle là de surprise... Elle s'en serait clairement bien passé. Encore plus quand elle croisa les bras contre sa poitrine et lui offrit son regard le plus colérique, alors qu'il affichait clairement qu'il s'attendait à quelque chose de mieux.
Oh, elle avait bien essayé de le tirer vers l'extérieur sans réellement y arriver, alors qu'il râlait de ne pas pouvoir en voir plus. Il n'y à rien à voir. RIEN. siffla t-elle d'un ton acéré en l'assassinant du regard. T'as pas une groupie dans un coin qui peut te courir derrière sérieux ?

Ou deux, ou trois ? Pourquoi elle ? Certes, il était plaisant à regarder. Certes, il avait ce don de lui retourner le cerveau et lui permettait de penser à tout sauf à sa douleur. Mais ce n'était pas une putain de raison pour craquer. Elle avait reculé d'un pas quand il lui avait fait ce foutu sourire, avant d'ouvrir grand les yeux en le voyant balancer sa proposition, commençant déjà à déboutonner sa chemise. Arrêtes ça tout de suite, ou je hurle au viol ! menaça t-elle en venant se saisir de ses poignets pour l'empêcher d'aller plus loin, le poussant contre la porte. Tu arrêtes, ou je te jure que je te sors de là à coup de pied et crois moi, ce sera tout sauf excitant. Y'aura du sang et des larmes, et Jeffrey se chargera de te mettre le reste.

Mais ou était-il quand elle avait désespérement besoin de lui, sérieusement ?

J'ai passé une journée épuisante et je suis sûre que toi aussi. rajouta t-elle en espérant qu'il comprenne enfin son refus de le voir plus de dix minutes dans cette chambre, le lâchant enfin pour reculer à nouveau, ravie de retrouver son espace vital sans qu'il n'y soit. La distance la faisait se sentir en sécurité. Quand il était trop près, elle avait cette fâcheuse manie à sentir ses nerfs d'acier lâcher prise, avec cette désagréable sensation qu'elle perdait le contrôle. Et de toute manière, il n'y avait qu'en l'ignorant qu'il finirait par s'en aller d'ici alors...
Elle préféra lui tourner le dos, récupérant sa cigarette tombée au sol pour l'empêcher de commettre l'irréparable, inspirant une longue, loooongue bouffée de nicotine pour calmer ses nerfs à vif. T'es vraiment... taré.

Voilà, c'était bien ça le mot. Mais au moins maintenant à un mètre de lui, pouvait-elle gérer la situation.
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Re: This fire in my skin.

Jeu 29 Mar 2018 - 20:51

« T’es ma préférée, Louve. » Chuchota-t-elle alors qu’elle le repoussait déjà.

En un rien de temps, il se retrouva retenu par ses soins, plaqué contre le bois de la porte, surpris par le tempérament volcanique de sa proie. Elle ne se laisserait pas chasser, comprit-il en un rien de temps, sans pour autant se décourager. C’était elle qui ne comprenait pas ce qu’il se passait dans sa tête. Ça n’était pas en lui demandant d’arrêter qu’il le ferait. Peut-être ce soir oui, peut-être si elle le lui disait assez fermement. Mais qu’est-ce qui l’empêcherait de retenter le lendemain, et de l’avoir à l’usure ? Parce qu’il sentait. Là, dans ce regard sombre, il voyait cette lueur inquiète lorsqu’elle posait ses yeux sur lui. Pas de ce que lui pourrait lui faire, mais de ce qu’il y avait au fond d’elle, qu’elle n’assumait pas.

« C’est justement pour ça qu’il faut le faire, MAINTENANT. » Renchérit-il lorsqu’elle lui parla de sa journée épuisante. C’était quoi cette excuse ? Avait-il la tête de celui qui se laissait berner par le coup de la migraine ? Bon sang, il attendait mieux d’elle ! « C’est là où ça aura le plus d’effet, c’est là où on se sentira tous les deux au mieux ! » Expliqua-t-il d’une voix sucrée, qui aurait forcément son effet.

Oui, il était taré. Mais rien de nouveau sous le soleil de Seattle. Il ne s’en était jamais caché, et c’était sûrement cette lueur folle qui lui plaisait autant. Oh, elle pouvait essayer de lui faire croire que non, mais Kareem était loin, très loin d’être con. Et son instinct lui hurlait des évidences qui lui sautaient aux yeux désormais.

« Ça a pas besoin d’être parfait, franchement c’est pas grave si tu es pas… Lisse comme dans la soie, j’suis pas regardant là-dessus ! » Fit-il. A croire que c’était vraiment le sujet, vraiment ça qui gênait éventuellement ou la rendait prude. L’émirien avait conscience que ça n’avait rien à voir, c’était plus profond que ça. Mais lui n’était pas philosophe, et il se passait bien des états d’âmes d’une navajo en perdition. Il préférait largement se retrouver entre ses cuisses sans la discussion sur l’oreiller. « Et puis de toute façon, quand c’est trop, ça a un côté gamine que j’apprécie pas trop. Ça me met super mal à l’aise. » Il divaguait… Pour changer. « Tu savais qu’il y en avait qui les aimé vraiment jeune ? Genre, à peine sortie de l’adolescence ! » S’étonna-t-il. « Je trouve ça dingue, je comprends pas le délire. »

Il se stoppa finalement. Ses yeux sombres se plantèrent sur elle, alors qu’elle donnait l’impression de lui dire « mais de quoi tu parles pauvre abruti ? » Certes. Il devait rattraper le fil de ses pensées, et vite, au risque de manquer la station vers le septième ciel.

« Enfin, c’est pas le sujet : il faut que tu respires Louve, détend toi, vide toi l’esprit, je m’occupe du reste si tu veux... » Chuchota-t-il en s’approchant d’un pas d’elle, puis d’un second. Le mètre de distance était bien entamé, et il était prêt à l’acculer.
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Re: This fire in my skin.

Jeu 29 Mar 2018 - 21:20


C'est fou, dans ta bouche ça ne résonne pas comme un compliment. répliqua la brune en fronçant les sourcils. Et puis, je ne m'abaisse qu'au meilleur. répliqua t-elle en lui lançant un regard fier.

Elle ne devait même pas réaliser que cette réplique risquait de l'inciter à foncer tête baissée, mais qu'importait. Elle comptait plutôt à ce qu'il soit vexé et l'oublie pendant de longs mois, allant nourrir ses fantasmes sur n'importe quelle autre greluche du camp. C'était pourtant pas ça qui manquait avec l'arrivée des nouveaux, sérieusement.

C'était maintenant qu'il fallait le faire. Certes, c'était tentant. Après des mois a ne plus sentir la peau d'un homme contre la sienne, mais c'était tout bonnement impossible. Elle ne tomberait pas dans son jeu du chat et de la souris. Et si j'avais pas envie de me sentir mieux ?

C'était une vérité dans un sens. Elle avait accepté ce deuil finalement, et elle ne s'en sortait pas si mal grâce à ses proches et son fils. Et voilà qu'il enchaînait. Lisse comme la soie, certains les préfèrent plus jeunes blablabla... Clairement, elle resta interdite à le fixer, sa cigarette se consumant lentement entre ses doigts alors qu'elle s'était laissée tomber un instant sur le canapé ou il était assis quelques instants plus tôt. Je m'en fous. lâcha t-elle soupirant, rejetant sa fumée vers le plafond en priant pour un miracle. Qu'il s'évanouisse, ou qu'on vienne la chercher en urgence pour une attaque surprise, n'importe. N'importe, tant qu'il arrêtait de jouer les serpents de la tentation avec elle. Elle l'observait sans mot dire alors qu'il continuait son petit laïus, recommençant son numéro de charme. Se détendre. Ouais, c'est ce que j'avais prévu de faire avant que tu ne pointes sans ma permission dans cette chambre. grogna t-elle comme un animal, hésitant à le mordre. Il aurait été capable d'aimer ça cet abruti.

Automatiquement, elle se redressa face à lui en le voyant approcher d'un pas. Son instinct avait repris le dessus, captant presque le danger alors qu'il allait la relancer. Recule. le prévint-elle en se relevant souplement du canapé, venant écraser sa cigarette dans le cendrier prévu à cet effet avant de poser la main sur son tomahawk. Tu veux vraiment qu'on en viennent aux mains pour que tu comprenne le message ? Je ne suis pas intéressée, fin de la discussion.

C'était un demi mensonge, certes. Dans un sens, il l'attirait. Pour sa liberté, sa façon d'être et de tenter de lui apprendre à être libre elle aussi. De l'autre... Elle n'était tout simplement pas prête. Si elle n'avait aucun doute sur le fait que Jasper serait la dernière personne à lui en vouloir de tomber dans les bras d'un homme une nuit, elle ne pouvait s'y résoudre.
Et puisqu'il ne semblait pas vouloir partir... La lame tournoya entre ses doigts alors qu'elle la dressait devant elle pour lui faire signe que non, ce n'était ni le lieu ni le moment pour une telle discussion.

Pars, s'il te plaît...
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Re: This fire in my skin.

Ven 30 Mar 2018 - 5:44

« Qui n’a pas envie de se sentir mieux ? » Rétorqua-t-il sur le même ton, avec la même pointe de surprise, d’étonnement.

On ne la lui faisait pas, à lui. Il n’était pas dupe. Il avait vu l’envie, l’agacement, le concernant. Mais ça n’avait jamais rien à voir, concrètement, avec son comportement. C’était cette pointe de jalousie qu’il cernait systématiquement, de la part de ceux qui s’imposaient des règles absurdes de savoir vivre qu’ils détestaient. Lui n’en avait rien à faire. Lui ne faisait que ce qu’il voulait, et bon sang ! Ce qu’il s’en portait bien ! Il ne frémit pas un seul instant lorsqu’elle sortit son arme et le menaça de celle-ci. Il n’en avait cure. Ses yeux la sondèrent, il pencha la tête sur le côté avec un sourire sincèrement amusé.

Presque attendri.

« Sérieusement, Louve. » Souffla-t-il en s’avançant encore d’un pas. Il n’avait pas peur d’elle, parce qu’il savait qu’elle ne ferait rien pour attenter à sa vie. Il n’était pas menaçant, ni une menace pour elle, en réalité. Kareem était juste sa solution. « Et tu vas faire quoi ? » Demanda-t-il simplement. « Me planter ton tomahawk dans le crâne, parce que je me suis trouvée trop proche de toi ? »

C’était totalement rhétorique. Il n’y croyait pas. Et ce fut assez pour que sa main aille rejoindre la sienne sur le manche de l’arme. Doux, mais ferme, il l’éloigna progressivement, dans un mouvement mesuré, par simple précaution. Ses yeux sombres toujours rivés sur elle, alors que son souffle était calme et que son aura se rependait autour de lui pour l’apaiser. Il était confiant, serein, d’une assurance à toute épreuve. Et très loin d’être dupe à son sujet :

« Tu ne le feras pas. » Murmura-t-il.

Il ne posait pas une question, il affirmait une certitude. Il n’y avait que le contact de sa paume contre le dos de la main de Louve comme lien entre eux, rien d’autres à priori pour faire naître un feu aussi brûlant dans sa chair. Kareem esquissa un sourire, loin d’être provocant et carnassier comme il en était l’usage de son côté, parce que le ton ne s’y prêtait plus :

« Comme tu ne continueras pas éternellement à te flageller pour tout ce que tu traverses. Qu’il faudra que tu lâches prise à un moment donné. Et je serais là pour t’y aider. » Il se pencha à peine, pouvant sentir la chaleur de son souffle contre son visage, humer son parfum. Une odeur pleine de caractère, nota-t-il. Sauvage. Comme elle. « De ce côté du monde, la vie est bien plus douce. » Lui promit-il.

Il n’eut pas une hésitation lorsque son sourire s’étendit, un brin moqueur :

« Tu m’envies, en réalité. » Affirma-t-il, comme une conclusion, une évidence même qui lui faisait passer outre tous ses refus.

Ça n’était pas seulement sa position qu’elle enviait, c’était sa liberté. Comme les autres, elle jalousait au lieu de prendre ce qu’elle pouvait. Malheureux.

« Je t’apprendrais comment faire. » Les relations maitre-élève avaient toujours eu un côté un peu excitant.
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Re: This fire in my skin.

Ven 30 Mar 2018 - 10:11


Moi. avait lâché la Navajo à sa question, comme si c'était la chose la plus logique du monde.

La menace de son arme n'avait pas suffit, puisqu'il s'approcha à nouveau d'elle en venant poser sa main contre la sienne, ce contact lui donnant la sensation d'une décharge électrique. C'est une idée oui. était-elle parvenue à répondre alors que lentement, l'arme changeait de direction jusqu'à ce qu'il ne la fasse se déposer sur le bureau, sans que ses doigts n'en quittent le manche. Méfiante, sauvage, tout en ayant une part d'elle qui n'aspirait qu'à retrouver la paix. Evidemment qu'elle ne le ferait pas, mais la menace c'était d'avantage son truc que la discussion depuis quelques temps. Surtout avec un négociateur dans le style de Kareem. Son sourire se fit plus humain, alors qu'elle ne quittait pas ses yeux du regard, cherchant la prochaine tentative qui ne tarderait pas à arriver. Ses lèvres s'entrouvrirent alors qu'il reprenait le dialogue, la déconcertant légèrement bien qu'elle n'en montra rien. Son corps se tendit quand il s'approcha un peu plus d'elle, restant maîtresse de ses émotions quand il s'amusa à humer son parfum. Je suis pas faite pour ce genre de vie. lâcha t-elle avec une ébauche de sourire presque triste, se demandant si un jour il comprendrait les tempêtes qu'elle avait dû traverser pour en arriver là. L'enviait-elle ?

Evidemment. La question n'avait pas lieu de se poser pourtant. Si ? Tu es libre, tu n'as pas d'attache. Tu peux faire ce que tu veux sans te soucier de l'avis des autres. Malheureusement, je ne suis pas comme ça, je ne l'ai jamais été. Chassez le naturel, et il revenait au galop. J'suis pas faite pour juste me laisser vivre, c'est bien plus compliqué que ça ici. fit-elle en levant ses deux doigts pour atteindre sa tempe. Il devait maintenant suffisamment la connaître pour savoir qu'elle avait une guerre constante dans le cerveau, non ?
Il lui apprendrait comment faire. Bien sûr... Nouvelle tentative, celle à laquelle elle s'était attendue. Et l'espace d'une seconde, elle hésita sincèrement. Une nuit sans penser à rien, peut-être que ça lui ferait un bien fou. Certainement même. Une nuit complète sans réfléchir au lendemain, sans réfléchir à comment s'entraîner, survivre, se battre. Être trop fatiguée pour que son cerveau ne fonctionne en accéléré. Non merci. J'ai pas besoin qu'on m'enseigne quoi que ce soit, je me débrouille à merveille toute seule.

Sa voix avait tranché à nouveau alors qu'il lui avait semblé que Kareem s'était amusé à approcher ses lèvres de son cou, ce qui aurait achevé de la faire changer d'avis. Enfin elle parvint à reprendre le contrôle de son corps, posant ses paumes à plat contre son torse pour el faire reculer. Tu devrais aller dormir, sérieusement. Il se fait tard et je me lève tôt demain pour le ravitaillement.

Il n'avait toujours pas terminé de reboutonner sa chemise par ailleurs. Soupirant en le remarquant, l'amérindienne s'amusa en son for intérieur à venir récupérer les deux pans de la chemise avec une lenteur insupportable, reboutonnant enfin ce qu'il avait commencé à retirer. Espérant qu'il comprenne le message cette fois-ci, avant de ramener ses yeux noirs vers son visage. Bonne nuit, Kareem. lança t-elle enfin en se détachant de lui, se dirigeant vers la porte pour l'inciter à la prendre assez rapidement, croisant les bras contre sa poitrine en ouvrant cette dernière, lui indiquant le hall.

Peut-être qu'elle l'avait un peu titillé en prenant son temps. Peut-être. Mais au moins comprendrait-il qu'elle n'avait rien à apprendre de lui, et qu'il irait jouer les relations maîtres esclaves avec une autre groupie du camp.
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