Re: This fire in my skin.
Sam 31 Mar 2018 - 10:01
Il avait lâché un petit éclat de rire à la réponse, pourtant effrontée et appuyée, de Louve. Elle ne voulait pas aller mieux ? Quelle vilaine menteuse… Tout le monde voulait être heureux, mais ces gens ne savaient pas comment faire. Lui avait la réponse évidente à tout ça : il fallait ne pas avoir d’attente, à part envers soi-même. Sans attente, pas de déception, pas de prises de tête. Il fallait prendre ce qu’on pouvait, sans distinction. Etre un sacré opportuniste aussi, mais c’était le propre de tout bon négociateur de s’emparer de toutes les opportunités à sa portée, et même celles trop bien pour lui.
«C’est justement pour ça que tu as besoin de moi. » Parce qu’elle n’était pas faite pour ce genre de vie comme elle le disait. Parce qu’il y avait une guerre dans son esprit, et que dans ce genre de moment, tous les alliés comptaient. Surtout ceux capable de remporter toutes les batailles. Lui était de cet acabit : Kareem était un combattant acharné, un forcené, et les guerres psychologiques, il les pliait sans sourciller. « Tu ne te rends pas compte à quel point c’est facile. » Souffla-t-il, toujours aussi tentateur.
Mais non. Encore non. Décidément, Louve était plus têtue qu’il ne l’imaginait. Ce qui rendait le jeu encore plus plaisant il fallait bien l’admettre. Sans se défaire de son sourire, il la scruta alors qu’elle le repoussait encore une fois. C’était ses dernières forces, et même s’il était ce genre d’opportuniste à sauter sur toutes les occasions – une faiblesse aussi évidente que celle-ci était une brèche plus que visible – il était aussi bon chasseur lorsque la proie en valait la peine. Louve était trop son genre pour qu’il gâche l’opportunité aussi facilement. Plus il aurait du mal à l’avoir, plus ça serait plaisant.
«Qui a vraiment besoin de toi, ici ? » Lui demanda-t-il alors qu’elle refermait les boutons de sa chemise. « Réfléchis-y, la réponse est simple. » De la même manière qu’elle avait désigné sa tempe pour parler de cet endroit compliqué, il déposa son index pour la désigner : « Toi. »
Elle avait besoin d’elle pour abandonner, pour être libre comme lui l’était. Bon, il passait sous silence son fils Jolan, comme lui se gardait bien de dire que Jeffrey était sa seule attache à la réalité. Là où c’était évident pour lui : Avoir un pilier était essentiel. Dangereux certes, car si celui-ci cédait, alors il perdrait absolument tout. Mais vu comment il pouvait se montrer féroce pour cette amitié, Kareem avait l’impression de ne rien craindre.
Cependant, Louve avait pris sa décision. Il se contenta d’un sourire en reculant d’un pas. Voilà bien tout ce qu’il pouvait faire pour l’instant. Reculer, pour mieux revenir.
«Bonne nuit, Louve. » Céda-t-il, pour lui laisser de l’air.
Kareem ne pouvait cacher qu’il adorait l’effet qu’il avait sur cette femme. Il en jouait, avec un délice trop visible pour que ça ne l’agace pas. En refermant la porte derrière lui, ce fut avec ce même air satisfait qu’il regagna ses quartiers.
«
Mais non. Encore non. Décidément, Louve était plus têtue qu’il ne l’imaginait. Ce qui rendait le jeu encore plus plaisant il fallait bien l’admettre. Sans se défaire de son sourire, il la scruta alors qu’elle le repoussait encore une fois. C’était ses dernières forces, et même s’il était ce genre d’opportuniste à sauter sur toutes les occasions – une faiblesse aussi évidente que celle-ci était une brèche plus que visible – il était aussi bon chasseur lorsque la proie en valait la peine. Louve était trop son genre pour qu’il gâche l’opportunité aussi facilement. Plus il aurait du mal à l’avoir, plus ça serait plaisant.
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Elle avait besoin d’elle pour abandonner, pour être libre comme lui l’était. Bon, il passait sous silence son fils Jolan, comme lui se gardait bien de dire que Jeffrey était sa seule attache à la réalité. Là où c’était évident pour lui : Avoir un pilier était essentiel. Dangereux certes, car si celui-ci cédait, alors il perdrait absolument tout. Mais vu comment il pouvait se montrer féroce pour cette amitié, Kareem avait l’impression de ne rien craindre.
Cependant, Louve avait pris sa décision. Il se contenta d’un sourire en reculant d’un pas. Voilà bien tout ce qu’il pouvait faire pour l’instant. Reculer, pour mieux revenir.
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Kareem ne pouvait cacher qu’il adorait l’effet qu’il avait sur cette femme. Il en jouait, avec un délice trop visible pour que ça ne l’agace pas. En refermant la porte derrière lui, ce fut avec ce même air satisfait qu’il regagna ses quartiers.
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Re: This fire in my skin.
Sam 31 Mar 2018 - 10:16
Il avait mis le temps, mais avait finalement compris le message puisqu'il avait finit par quitter ses quartiers sans tenter un nouveau strip tease qui lui aurait mis les nerfs à vif. Elle n'avait besoin que d'elle et de personne d'autre. Si elle avait bien saisi ou il voulait en venir quand à sa guerre mentale qu'elle avait dressé toute seule dans sa tête, elle se refusa à y penser, préférant oublier la scène en récupérant Jolan dès le lendemain, sentant son coeur s'apaiser immédiatement à la vue de son fils. Quelques jours étaient finalement passés en évitant Kareem comme la peste, se contentant de faire comme si il n'existait pas quand il se trouvait dans la même pièce qu'elle, gardant l'esprit concentré le jour, et les confidences avec Ashley et Elena la nuit.
Et cela aurait pu continuer longtemps comme ça si elle ne s'était pas retrouvée seule de garde ce soir là, profitant du silence de la nuit pour fumer en bonne égoïste une cigarette sorti d'une cartouche trouvée dans un tabac. Il ne manquait plus qu'un air de Franck Sinatra, et sa soirée aurait été presque parfaite.
Presque.
Il avait fallût qu'un irréductible survivant trouve le moyen de la lui gâcher. AU premier abord, l'ombre qui s'avançait d'un air titubant dans sa direction lui avait fait penser à un rôdeur. D'ailleurs, elle avait déjà sorti son arme et s'était approché d'un pas furtif, prête à lui exploser le crâne avant de réaliser la grande taille de ce dernier. Fronçant les sourcils, elle n'avait pas pu s'empêcher de lâcher une exclamation de surprise en comprenant que cet amas de boue et de sang n'était autre qu'un vrai survivant.Kareem ?
C'était bien lui. Il semblait à deux doigts de la mort, mais il ne s'était pas départi de son sourire de con.J'ai faillit te tuer ! Qu'est-ce qui t'es arrivé encore ?
Encore, oui. Parce qu'il avait ce chic pour se retrouver dans les pires situations. Un peu comme elle, bien qu'elle ne fit aucune remarque à ce sujet avant de le laisser s'appuyer contre son épaule pour ne pas s'écrouler au sol.Viens. Il avait fallût dix bonnes minutes pour qu'elle le traîne dans sa chambre et le laisse s'asseoir sur la chaise de bureau, prenant une minute à peine pour réveiller en urgence le prochain garde qu'il prenne sa relève, et ne revienne enfin dans la chambre avec tout le nécessaire de soin.Vire moi tes frusques là. lança t-elle sans sourciller, avant d'indiquer la baignoire.Va falloir nettoyer tout ça si on veut y voir plus clair. T'as été mordu ?
L'énorme tâche de sang sur son torse ne présageait rien de bon. Et si elle réussit à ne pas fondre en larme à l'idée de voir une nouvelle personne mourir de la sorte, la crainte dût se lire un instant sur son visage avant qu'elle ne balance un seau d'eau plein sur la tête du brun à peine avait-il enjambé la baignoire.Vas-y, raconte moi ta super aventure... soupira t-elle en récupérant les compresses et le désinfectant, maintenant qu'une bonne partie de la boue était enfin partie et que Kareem affichait déjà une tête un peu plus humaine.
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Re: This fire in my skin.
Sam 31 Mar 2018 - 10:49
Titubant, il regagna les abords du campement par dieu savait quel miracle. Kareem se sentait essoufflé, et la douleur qui lui sciait les côtes n’avait rien d’engageante. Pressant une main contre ses os, il ressentit le sang qui en coulait et surtout le mal attroce qui lui coupa le souffle l’instant d’après. Lorsque le ranch fut enfin visible, l’homme manqua de se casser la figure et de bouffer un peu plus de terre. Furieux, il se rattrapa sur son poignet endolori par une autre chute, avant de se relever. Ce fut quelques instants après qu’on vint à sa rencontre, et qu’il reconnut Louve derrière son rideau de vase et de terre.
«Ce qu’il m’est arrivé ! » Répéta-t-il sans cacher la rage qui couvait dans ses veines à cet instant précis. Il força un sourire, clairement mauvais, pour tenter d’éponger la soif de vengeance à peine étanché qui coulait en lui : « Il m'est arrivé TOI et ta connerie de ranch ! Il m’est arrivé que je déteste cet endroit ! Je déteste la nature, j’ai jamais aimé le camping, et les camps de sauvage dans votre genre ! »
Ça n’était pourtant la faute de personne au campement, mais il avait besoin de s’en prendre à quelqu’un. Pas de chance pour Carmen, elle était la seule présente à ses côtés. De toute façon, ça n’était pas comme si elle en avait quelque chose à faire : elle parvint à le réceptionner, alors que ses jambes s’emmêlaient, et qu’il retint de justesse un grognement de douleur lorsque ses côtes bougèrent.
Il ne sut dire à quel instant il arriva dans sa chambre, se posa finalement, ressentit encore plus vivement son mal et l’odeur de vase qui émanait de lui. Ce fut d’ailleurs à ce moment-là qu’il se rendit compte qu’il tremblait comme une feuille à cause du froid qui lui piquait les entrailles et lui tordait le ventre. L’objectif était de rentrer coute que coute, et même la chaleur bienveillante du ranch ne parvint pas à lui retirer le souvenir de cette journée affreuse.
«Hun… » Grogna-t-il en venant se défaire de sa veste légère et trempée, qui lui collait à la peau. Bouger son bras était une torture, plus encore lorsqu’il tenta de retirer son t-shirt. « C’est bon ! » Râla-t-il lorsqu’elle tenta de l’aider à se déshabiller.
La vase était passée à travers les vêtements, c’était une plaie.
«Moi ? Tu m’as bien regardé ? J’suis pas un pauvre abruti qui s’laisse avoir comme ça ! Je chassais, et un putain de rôdeurs m’a eu par surprise pour me faire tomber dans un point d’eau répugnant. Sauf que y’avait un autre connard de cadavre à l’intérieur… » Il ne l’avait pas vu venir. « Je voyais rien de ce qu’il y avait sous la flotte, je me suis éclaté contre une pierre dans la vase… » Lâcha-t-il en virant finalement son T-shirt et en découvrant la plaie à ses côtes. « Avant de leur éclater le crâne… »
Il se revoyait parfaitement attraper la fameuse pierre et s’en servir pour briser les os et atteindre la cervelle. Ça avait été particulièrement sanglant. Il avait failli y perdre son arme, d’ailleurs. Et après ça, il avait fallu rentrer parce que son état n’était pas indiqué pour continuer sa partie de chasse. Il était fatigué, blessé et affamé, mais s’était sa plaie qui lui dévorait les côtes qui le rendait furieux. Au contact, il pouvait sentir deux côtes flottés, le sang dégoulinant le long de sa taille, et surtout, la couleur bientôt bleue de sa peau autour de l’abrasion.
«
Ça n’était pourtant la faute de personne au campement, mais il avait besoin de s’en prendre à quelqu’un. Pas de chance pour Carmen, elle était la seule présente à ses côtés. De toute façon, ça n’était pas comme si elle en avait quelque chose à faire : elle parvint à le réceptionner, alors que ses jambes s’emmêlaient, et qu’il retint de justesse un grognement de douleur lorsque ses côtes bougèrent.
Il ne sut dire à quel instant il arriva dans sa chambre, se posa finalement, ressentit encore plus vivement son mal et l’odeur de vase qui émanait de lui. Ce fut d’ailleurs à ce moment-là qu’il se rendit compte qu’il tremblait comme une feuille à cause du froid qui lui piquait les entrailles et lui tordait le ventre. L’objectif était de rentrer coute que coute, et même la chaleur bienveillante du ranch ne parvint pas à lui retirer le souvenir de cette journée affreuse.
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La vase était passée à travers les vêtements, c’était une plaie.
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Il se revoyait parfaitement attraper la fameuse pierre et s’en servir pour briser les os et atteindre la cervelle. Ça avait été particulièrement sanglant. Il avait failli y perdre son arme, d’ailleurs. Et après ça, il avait fallu rentrer parce que son état n’était pas indiqué pour continuer sa partie de chasse. Il était fatigué, blessé et affamé, mais s’était sa plaie qui lui dévorait les côtes qui le rendait furieux. Au contact, il pouvait sentir deux côtes flottés, le sang dégoulinant le long de sa taille, et surtout, la couleur bientôt bleue de sa peau autour de l’abrasion.
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Re: This fire in my skin.
Sam 31 Mar 2018 - 11:08
Attention à ce que tu dis. Carmen l'avait prévenue d'une voix froide, le fusillant du regard un instant avant d'enfin atteindre sa chambre.
Et il continuait de râler pester et se plaindre de la terre entière qui ne possédait pas le confort d'un penthouse en plein Dubaï avec un domestique qui aurait pu lui amener une coupe de champagne frais. La brune se contenta de lever les yeux au ciel en écoutant ses jérémiades. Bouh, il n'était pas un amateur !Oui en effet, ça arrive aux meilleurs d'entre nous de se faire surprendre par des wendigo...
Peut-être un brin sarcastique, mais c'était vrai aussi. Ils s'étaient tous retrouvés un jour dans une situation compromettante, par manque d'attention ou simplement le jeu de la malchance qui semblait prendre plaisir à les entuber dans ce nouveau monde. Mais au moins, le froid semblait calmer sa verve puisqu'il se tut enfin une fois dans la baignoire après qu'elle ait fait basculer sur sa tête un seau d'eau chaude. La plaie n'était pas belle à voir. Fronçant légèrement les sourcils, la navajo récupéra un chiffon qu'elle trempa dans le reste d'eau propre.Ne bouge pas. le prévint-elle en venant effleurer la plaie avec douceur pour retirer le reste des saletés, pouvant enfin observer la blessure, la peau commençant déjà à bleuir sur les côtés.Caro t'examinera mieux demain, mais en attendant je devrais pouvoir gérer. promit-elle en se rappelant ses propres côtes fêlées après sa chute d'un étage.
Sa veste la gênant pour les premiers soins elle la retira brièvement, ne conservant que son mince t-shirt dévoilant les cicatrices de ses bras.Tu arrives à respirer normalement ?
C'était tout de même important de savoir si il y avait un risque qu'une côte soit brisée. Récuperant le désinfectant qu'elle appliqua immédiatement sur la peau, elle anticipa les râlements à venir.Reste immobile. J'vais pas pouvoir faire de miracle sinon.
C'était bien un des rares moments ou elle ne l'envoyait pas bouler, réussissant même à être douce dans ses gestes.Et en attendant, si la bande de sauvages n'était pas ici, tu serai en train de te vider de ton sang quelque part près de ton marais. lâcha t-elle avec innocence en ramenant son regard noir vers lui, ne pouvant s'empêcher de sourire en voyant sa tête de déterré. Il était bien loin, l'émirien avec sa carte platinum et ses manteaux hors de prix.Va falloir faire un bandage. le prévint-elle immédiatement avant qu'il ne tente de se relever de la baignoire, posant une compresse neuve sur les chaires abîmées avant de récupérer les bandages qu'elle déroula.Le principal c'est que tu t'en sortes vivant, tu crois pas ?
Lui qui était toujours à relativiser, c'était bien ça qu'il était sensé faire en cet instant, non ?Quelle idée aussi d'aller chasser de nuit... avait-elle marmonné pour elle même en se moquant qu'il puisse l'entendre.
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Re: This fire in my skin.
Sam 31 Mar 2018 - 11:25
« Ouais. » Grogna-t-il pour lui répondre.
Il arrivait à respirer, sans trop de gêne à dire vrai. Et même à moitié nu face à elle, Kareem ne se sentit absolument pas diminué. Il fit juste en sorte qu’elle n’admire pas trop les plaies dans son dos ou qu’elle se pose des questions à ce sujet. Il avait de toute façon d’autres choses à gérer pour l’instant : comme le fait que malgré le seau d’eau chaude, il se les gelait sévèrement en l’état. Et son commentaire ne fit que l’agacer davantage. Il ne serait pas mort sans eux : il était débrouillard, intelligent, et cultivé. Très honnêtement, l’émirien savait qu’il pouvait très bien s’en sortir sans qui que ce soit, c’était juste par confort qu’il restait.
«A se demander comment j’ai réussi à survivre sans vous, hein… » Ironisa-t-il méchamment en la regardant.
Il eut l’impression que ce fut par vengeance qu’elle pressa contre sa plaie. Pour le faire taire, ou plus simplement pour lui faire mal. Il sentit le sang quitter son visage et l’air ses poumons sur le coup, avant de regarder la brune avec de gros yeux furieux :
« Putain de merde ! » Rumina-t-il dans sa langue natale : «T’es obligée d’y aller si fort ? ça fait un mal de chien ! »
Il n’était pas vraiment douillet pourtant. Il tolérait suffisamment bien la douleur pour ne pas s’en plaindre constamment. C’était à croire qu’en éprouvant le pire, on pouvait supporter le moins. Kareem aurait pu parler de sa théorie pendant des heures si l’occasion s’y était prêté. Ce qui n’était absolument pas le cas. Elle termina le bandage, passant ses bras autour de sa taille pour bien tenir le pansement, et terminer de nouer le tissu autour de lui :
«Je suis pas parti de nuit, j’ai juste mis du temps à rentrer. » Expliqua-t-il. « Quand le soleil se couche, la plupart des rongeurs sortent. Ils vivent la nuit. »
L’arabe poussa un autre soupir, prenant une profonde inspiration pour voir si la bande n’était pas trop serrée. Ce fut à cet instant que le parfum ambiant le dérangea franchement. Il chercha autour de lui, pour essayer de comprendre d’où ça pouvait venir avant que la question ne fuse de sa bouche :
«C’est moi qui sens comme ça ? » Il se passa une main dans les cheveux, captant encore des grains de terre, et surtout un morceau de chair décomposé qu’il vira avec un air dégoûté : « Putain… » Râla-t-il.
Il allait en avoir pour des heures pour virer tout ça. Attrapant la serviette non loin, il la posa autour de sa taille sans faire preuve de pudeur. Ça ne pouvait pas attendre. Malgré la fatigue qui le tenait, l’envie de piquer un somme, il ne pouvait pas tolérer qu’il dorme avec ce parfum putride sur lui. Louve pouvait bien faire ce qu’elle voulait, il allait lui vider ses bouteilles de shampoing s’il le fallait. Sur le coup, il lui tourna le dos en cherchant dans ses produits, attrapant un savon à la noix de coco qui ferait bien l'affaire. Ses cheveux déjà trempés eurent droit à un premier passage. Il ne fit même pas cas du fait qu'elle avait désormais une vue plus qu'imprenable sur les deux immenses cicatrices dans son dos.
Il arrivait à respirer, sans trop de gêne à dire vrai. Et même à moitié nu face à elle, Kareem ne se sentit absolument pas diminué. Il fit juste en sorte qu’elle n’admire pas trop les plaies dans son dos ou qu’elle se pose des questions à ce sujet. Il avait de toute façon d’autres choses à gérer pour l’instant : comme le fait que malgré le seau d’eau chaude, il se les gelait sévèrement en l’état. Et son commentaire ne fit que l’agacer davantage. Il ne serait pas mort sans eux : il était débrouillard, intelligent, et cultivé. Très honnêtement, l’émirien savait qu’il pouvait très bien s’en sortir sans qui que ce soit, c’était juste par confort qu’il restait.
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Il eut l’impression que ce fut par vengeance qu’elle pressa contre sa plaie. Pour le faire taire, ou plus simplement pour lui faire mal. Il sentit le sang quitter son visage et l’air ses poumons sur le coup, avant de regarder la brune avec de gros yeux furieux :
« Putain de merde ! » Rumina-t-il dans sa langue natale : «
Il n’était pas vraiment douillet pourtant. Il tolérait suffisamment bien la douleur pour ne pas s’en plaindre constamment. C’était à croire qu’en éprouvant le pire, on pouvait supporter le moins. Kareem aurait pu parler de sa théorie pendant des heures si l’occasion s’y était prêté. Ce qui n’était absolument pas le cas. Elle termina le bandage, passant ses bras autour de sa taille pour bien tenir le pansement, et terminer de nouer le tissu autour de lui :
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L’arabe poussa un autre soupir, prenant une profonde inspiration pour voir si la bande n’était pas trop serrée. Ce fut à cet instant que le parfum ambiant le dérangea franchement. Il chercha autour de lui, pour essayer de comprendre d’où ça pouvait venir avant que la question ne fuse de sa bouche :
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Il allait en avoir pour des heures pour virer tout ça. Attrapant la serviette non loin, il la posa autour de sa taille sans faire preuve de pudeur. Ça ne pouvait pas attendre. Malgré la fatigue qui le tenait, l’envie de piquer un somme, il ne pouvait pas tolérer qu’il dorme avec ce parfum putride sur lui. Louve pouvait bien faire ce qu’elle voulait, il allait lui vider ses bouteilles de shampoing s’il le fallait. Sur le coup, il lui tourna le dos en cherchant dans ses produits, attrapant un savon à la noix de coco qui ferait bien l'affaire. Ses cheveux déjà trempés eurent droit à un premier passage. Il ne fit même pas cas du fait qu'elle avait désormais une vue plus qu'imprenable sur les deux immenses cicatrices dans son dos.
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Re: This fire in my skin.
Sam 31 Mar 2018 - 11:49
Grâce à Jeffrey. Tu sais, le petit ange sur ton épaule? avait elle réplique avec un sourire, avant qu'il ne lui hurle dessus concernant la douleur.Tais toi ! vrai t-ellea son tour en Cheyenne, à force de fréquenter Isha elle allait vraiment finir par devenir bilingue tiens...je suis obligée d'appuyer si je veux soigner ta plaie a la con. Alors arrête de faire le gosse ça marche pas avec moi.
La prochaine fois elle appuierait plus fort tiens. Ça lui apprendrait. Au moins le silence revint il avant qu'il ne réalise que l'odeur de vase émanait bien de lui, la brune cachant son sourire derrière sa main avant qu'il ne se saisisse de son shampoing.Je t en prie fais comme chez toi Kareem... ironisa t-elle en levant ses yeux vers le plafond, se détournant alors qu'il était entièrement nu et faisait comme si de rien n'était.
En revanche, son regard se porta instinctivement sur les deux plaies dans son dos. Deux longues cicatrices qui lui firent plisser les yeux. Jamais il n'avait parlé de ça avec elle, et Carmen n'était pas sûre de vouloir se lancer dans une dispute de l'autre monde si il s'agissait d'un point sensible. Quoi que. Oui ne se gênait pas pour poser des questions gênantes ou carrément écouter une séance de recueillement...Qui est ce qui t'as fais ça?
Il lui tournait le dos il saurait parfaitement de quoi elle parlait. Sortant une cigarette de son paquet, elle resta songeuse. La cruauté des hommes n'était plus une légende, la lettre sur son avant bras pouvait en témoigner.Si t'as pas envie d'en parler contente toi de grogner annonça t-elle tout de même avec calme, avant de rajouterEt ne vide pas l'intégralité de mon shampoing, merci.
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Re: This fire in my skin.
Sam 31 Mar 2018 - 12:03
Il n’allait pas se gêner. A quoi s’attendait-elle ? Même épuisé par sa sortie, Kareem n’avait nullement l’intention de changer, ou de devenir « meilleur » comme on pouvait l’attendre de lui. Il ne serait jamais une bonne personne. En bon égoïste et narcissique, il n’y avait bien qu’une chose qui comptait sur terre : lui-même. Jeffrey avait juste su se faire une place de choix à ses côtés, mais depuis combien d’années se connaissaient-ils tous les deux ? Il ne comptait plus. C’était le poids du temps qui avait fait les choses, et qui avait créé ce lien de confiance absolue entre eux. Il savait que jamais il ne retrouverait un lien semblable avec quelqu’un, qu’il n’y en aurait qu’un.
Le parfum de la coco emplit son espace, ce qui le fit soupirer d’aise. Il n’y eut que la remarque de Carmen pour le figer alors qu’il rinçait ses cheveux sales. Raidi, Kareem se redressa pour se retourner vers la navajo, et la scruter d’un regard lourd :
«Qui m’a fait quoi ? » Demanda-t-il d’une voix qui ressemblait plus à un grognement.
Il craignait de savoir de quoi elle parlait, justement. Un sujet toujours sensible. Toujours vif, brulant, comme le fer posé contre sa peau en train de fondre. L’odeur se rappela à lui, et une pointe s’enfonça dans son estomac, comme le même fer chaud qui l’avait tordu de douleur. Le cœur lourd, il se renfrogna. Déjà pas forcément très ouvert à la discussion depuis son retour, il allait se montrer pire sans pouvoir s’empêcher de l’être.
«En quoi ça t’intéresse au juste ? » Rétorqua-t-il sèchement.
N’était-ce pas elle qui le fuyait sans arrêt, qui ne voulait rien avoir à faire avec lui, et qui faisait comme s’il n’existait pas ? L’interrogeait-il sur ses cicatrices, lui ? Bon, il avait eu dans l’idée de le faire, même si le moment ne s’y prêtait pas. Et maintenant qu’elle l’avait renfrogné, il avait plutôt décidé qu’il n’en avait rien à foutre. La curiosité malsaine des autres le rendait furieux, c’était SES cicatrices, SON enfer. Le genre de secret qu’il voulait garder jalousement parce qu’il se sentait humilié de l’avoir vécu.
«Des hommes. » Somma-t-il froidement en se retournant, terminant de se rincer. Et avec toute la mesquinerie dont il était capable, il se refit un shampoing en mettant bien la dose de produit dans sa paume, sous le regard de la navajo. « Sors d’ici. » Exigea-t-il d’elle.
Ça suffisait l’intrusion. L'ordre était froid, comme il ne l'avait jamais été avec elle. Maintenant, elle partait, ou il allait la faire dégager.
Le parfum de la coco emplit son espace, ce qui le fit soupirer d’aise. Il n’y eut que la remarque de Carmen pour le figer alors qu’il rinçait ses cheveux sales. Raidi, Kareem se redressa pour se retourner vers la navajo, et la scruter d’un regard lourd :
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Il craignait de savoir de quoi elle parlait, justement. Un sujet toujours sensible. Toujours vif, brulant, comme le fer posé contre sa peau en train de fondre. L’odeur se rappela à lui, et une pointe s’enfonça dans son estomac, comme le même fer chaud qui l’avait tordu de douleur. Le cœur lourd, il se renfrogna. Déjà pas forcément très ouvert à la discussion depuis son retour, il allait se montrer pire sans pouvoir s’empêcher de l’être.
«
N’était-ce pas elle qui le fuyait sans arrêt, qui ne voulait rien avoir à faire avec lui, et qui faisait comme s’il n’existait pas ? L’interrogeait-il sur ses cicatrices, lui ? Bon, il avait eu dans l’idée de le faire, même si le moment ne s’y prêtait pas. Et maintenant qu’elle l’avait renfrogné, il avait plutôt décidé qu’il n’en avait rien à foutre. La curiosité malsaine des autres le rendait furieux, c’était SES cicatrices, SON enfer. Le genre de secret qu’il voulait garder jalousement parce qu’il se sentait humilié de l’avoir vécu.
«
Ça suffisait l’intrusion. L'ordre était froid, comme il ne l'avait jamais été avec elle. Maintenant, elle partait, ou il allait la faire dégager.
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