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Re: And of course, it had to fall on me
Mer 26 Juin 2019 - 17:29
Merde…
Me voilà un brin contrarié, mais Bambi y peut pas grand-chose. J’réfléchis un moment, regardant autour de moi. Sans doute parce que mon addiction est plus importante qu’tout ce qu’il peut arriver de grave sur terre. C’est qu’une cigarette, c’est sûr. Mais elle m’permettra de redescendre en pression. Et c’est p’t’être moins pire qu’un verre de whisky, pas vrai ? Pourtant, là, j’dirais pas non à un bon Daniels, juste pour l’plaisir d’oublier ce que je me rappelle pas.
Sa voix attire mon attention.
Johanna, elle se présente. J’fronce les sourcils d’étonnement, un peu perdu sur le coup. Que ? C’est son nom ouais, je viens de comprendre. Mais j’en fais quoi ? Attend.Oh euh, ok. Que j’lance un peu pris au dépourvu avant de forcer un sourire.Salut Johanna, moi c’est Jack.
Voilà voilà.
C’est con à dire mais j’ai l’air débile, parce que me présenter aux autres c’est pas mon fort. J’crois que je me suis habitué au fait qu’on m’connaisse, qu’on sache qui je suis. Au No Man’s Land, y’a ce quelque chose quand même qui fait j’me sens pas de la laisser là-dessus en mode, c’est pas important qui tu es. Ceci dit, y’a plus urgent que ces entre-faits, et j’avise les trois corps maltraités au sol avec une pointe d’impatience :Attend, pousse-toi. Et j’m’avance d’un pas limite intrusif jusqu’à elle, pour chopper le premier corps le plus près d’elle et le retourner. La gueule enfarinée du gars me dit rien, mais c’est ses poches qui m’intéressent. En tapotant dessus, un peu à regrets, j’sens une bosse qui m’interpèle. Et j’en tire… Un porte-feuille.Rah merde… La deuxième poche contient autre chose, et j’vois mon espoir s’refaire brièvement. Un paquet ouais ! Un putain d’paquet de clopes !
Et Il en reste une !
J’la renifle par sécurité, un peu comme on ferait avec un paquet de gâteau par principe. Et bordel, le mouvement de recul que j’ai en dit long sur c’que ça sent. Ok, si j’fume ça, j’vais probablement chopper un truc improbable. Faut dire que les vieux paquets comme ça valent vraiment pas l’coup pour protéger c’qu’on a.
J’suis à nouveau contrarié. Et ma fouille continue jusqu’à s’arrêter. A part des trucs inutiles, j’trouve que dal.Fait chier, que j’grogne en me redressant. Bon... Bah tant pis.T’as pas trouvé des casiers, des trucs d’employés ? que je lui demande de but en blanc. Ça vaudrait peut-être le coup. Parce que Bambi n’a pas bougé d’un pouce depuis le début de mon truc, et à pas l’air non plus de vouloir faire le moindre mouvement.
Inachevés
La médiocrité commence là où les passions meurent. C'est bête mais j'ai besoin de cette merde pour sentir battre mon cœur. J'ai tellement misé sur mes faiblesses et mes failles, j'mérite une médaille au final j'ai fait qu'briller par mes absences.
- Levi M. Amsalem
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Re: And of course, it had to fall on me
Mer 26 Juin 2019 - 18:24
Pourquoi est-ce que tout semblait si artificiel...? La fleuriste se posa la question en avisant l'expression de l'inconnu, en voyant bien qu'elle ne rentrait pas dans les clous, dans les petites cases que le monde continuait d'avoir même si le monde était parti en lambeaux depuis un bail déjà. Au moins maintenant, elle avait un prénom à mettre sur le visage étrangement souriant qu'elle avait en face d'elle. Sourire un peu forcé, sans doute, surtout qu'il était contrarié de ne pas pouvoir fumer. Elle le comprenait un peu cela dit, ce ne devait pas être facile d'avoir ce genre d'addictions et surtout de parvenir à les satisfaire...
Perdue dans ses réflexions, Johanna fut surprise de le voir arriver sur elle et pivota simplement sur elle-même, le laissant accéder aux corps des morts qu'il avait achevés sans vraiment de problème, semblait-il. Le voir fouiller frénétiquement et observer son visage s'éclairer d'espoir était quelque chose d'assez divertissant, même si le moment s'y prêtait peu. Jusqu'à ce qu'il tire un paquet d'une des poches et en sorte une cigarette. Une seule cigarette ? Ce serait sans doute suffisant à calmer son envie pour un temps, enfin, c'était ce que pensa Johanna juste avant qu'il ne renifle la cigarette. Là, elle ne put s'empêcher de pouffer un peu. La tête qu'il fit était tellement explicite qu'elle suffisait largement à expliquer pourquoi il laissa la cigarette de côté.
" Heu ouais, y'avait des casiers à côté là, certains encore fermés, " répondit-elle en se mettant enfin à bouger. Elle fit quelques pas, se dirigeant vers une sorte de vestiaire qu'elle avait vu tout à l'heure, une salle avec quelques casiers, certains ouvertes, d'autres encore fermés avec les cadenas bien ancrés. " J'ai pas de quoi ouvrir, alors je m'en suis pas occupée. Mais y'a peut-être moyen de casser les cadenas et d'ouvrir quand même... " dit-elle d'une petite voix, pas bien certaine que ça l'aiderait. Mais si il devait y avoir des cigarettes quelque part, c'était forcément ici.
Johanna préféra néanmoins s'écarter de devant les casiers, des fois qu'il tente quelque chose de stupide, comme tirer dessus ou lancer quelque chose dessus en espérant faire céder les verrous de cette manière. Ce n'était certainement pas la chose la plus brillante à faire mais les gens faisaient parfois des choses très stupides quand une addiction entrait dans la balance. " Tu crois qu'il pourrait encore y avoir de la bouffe dedans ou je rêve un peu trop...? " Bah quoi ? La fleuriste avait souvent gardé du chocolat et d'autres friandises de la sorte dans son casier à elle, alors pourquoi il n'y en aurait pas dans ceux-là hein ? Bon c'était certain qu'il n'y aurait pas de haricots à la tomate en boite hein, mais bon une petite tablette de chocolat ou une vieille barre nutritive, ce serait déjà bien !
Perdue dans ses réflexions, Johanna fut surprise de le voir arriver sur elle et pivota simplement sur elle-même, le laissant accéder aux corps des morts qu'il avait achevés sans vraiment de problème, semblait-il. Le voir fouiller frénétiquement et observer son visage s'éclairer d'espoir était quelque chose d'assez divertissant, même si le moment s'y prêtait peu. Jusqu'à ce qu'il tire un paquet d'une des poches et en sorte une cigarette. Une seule cigarette ? Ce serait sans doute suffisant à calmer son envie pour un temps, enfin, c'était ce que pensa Johanna juste avant qu'il ne renifle la cigarette. Là, elle ne put s'empêcher de pouffer un peu. La tête qu'il fit était tellement explicite qu'elle suffisait largement à expliquer pourquoi il laissa la cigarette de côté.
" Heu ouais, y'avait des casiers à côté là, certains encore fermés, " répondit-elle en se mettant enfin à bouger. Elle fit quelques pas, se dirigeant vers une sorte de vestiaire qu'elle avait vu tout à l'heure, une salle avec quelques casiers, certains ouvertes, d'autres encore fermés avec les cadenas bien ancrés. " J'ai pas de quoi ouvrir, alors je m'en suis pas occupée. Mais y'a peut-être moyen de casser les cadenas et d'ouvrir quand même... " dit-elle d'une petite voix, pas bien certaine que ça l'aiderait. Mais si il devait y avoir des cigarettes quelque part, c'était forcément ici.
Johanna préféra néanmoins s'écarter de devant les casiers, des fois qu'il tente quelque chose de stupide, comme tirer dessus ou lancer quelque chose dessus en espérant faire céder les verrous de cette manière. Ce n'était certainement pas la chose la plus brillante à faire mais les gens faisaient parfois des choses très stupides quand une addiction entrait dans la balance. " Tu crois qu'il pourrait encore y avoir de la bouffe dedans ou je rêve un peu trop...? " Bah quoi ? La fleuriste avait souvent gardé du chocolat et d'autres friandises de la sorte dans son casier à elle, alors pourquoi il n'y en aurait pas dans ceux-là hein ? Bon c'était certain qu'il n'y aurait pas de haricots à la tomate en boite hein, mais bon une petite tablette de chocolat ou une vieille barre nutritive, ce serait déjà bien !
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Re: And of course, it had to fall on me
Mer 26 Juin 2019 - 18:37
Johanna se moque, Johanna se fait toute petite. Johanna me répond.
Je la fixe alors qu’elle hésite, minaude un peu, réfléchit surtout. Elle a bien vu des casiers, mais certains sont fermés et elle a pas réussi à les ouvrir. Bien, ça m’arrange. Je les cherche par-dessus elle, essayant de les dénicher, de voir l’aubaine que ça représente, tandis qu’elle reprend de plus belle. Elle se doute pas de qui elle a en face d’elle je pense, surtout que j’suis tout à fait capable de gérer ce qu’elle veut actuellement : ouvrir ces foutus cadenas.Parfait, que je dis en la suivant de près :Parfait parfait parfait.
Je suis déjà concentrée, faisant descendre mon sac à dos de mes épaules. Il est quasiment vide, terriblement usé. Dans l’une des poches, je sors une petite trousse que j’ouvre à la suite. Je cale un crochet entre mes lèvres, saisissant une tige dans mon autre main avant de ranger l’attirail dans mon jean. Concentration. Le premier cadenas le plus proche se présente à moi, et je retiens ma respiration pour me focaliser dessus.
Mais la petite voix de Johanna me distrait brièvement. De la bouffe dedans ? On s’en fout de la bouffe ! Je veux des clopes !
Hm… Non, ceci dit, de la bouffe serait pas si mal. Je lui réponds pas pour autant, reportant mon regard sur la serrure, et cherche comme un chimiste la bonne combinaison d’atome qui ouvrira la porte. Un silence pesant tombe, mais ça m’arrange, ça me permet de me concentrer seulement sur les bruits qui produit le cadenas. Encore un peu… j’y suis presque…
Et… Clic.
J’attends pas la petite brune pour regarder à l’intérieur, j’ouvre à la volée, tombe sur une boite de maquillages, qui a très probablement tourné. Une veste d’employée avec un badge appartenant à une certaine Meredith. Et dans ses poches, une lime à ongles qui en dit long sur sa personnalité insignifiante. Pourtant, les nanas superficielles, c’était celles qui me préféraient à l’époque.Il reste… Enfin… du rouge-à-lèvres si ça t’intéresse, que je lui dis en désignant le contenu, même si ça a pas trop l’air d’être son style. Tant pis. Au suivant !
Et celui-ci est déjà plus sympathique. Entre le paquet de clopes entamé que je trouve, et une barre de céréales au chocolat que je lance à Johanna avec bonne humeur, cette chère Donna aura fait deux heureux. J’ai déjà une tige entre les lèvres et un sourire satisfait quand je l’allume :Je les imagine très bien bavarder et s’échanger des potins, ces clopes ont le goût des ragots, que je souffle. Elles ont surtout le goût de la menthe. Au moins, j’aurais bonne haleine à défaut de mieux. Je m’en contente.Tu veux essayer d’ouvrir le suivant ?
Je lui montre la lime et le crocher, comme pour lui prêter. Ça lui sera utile, si elle apprend à s’en servir.
Inachevés
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Re: And of course, it had to fall on me
Jeu 27 Juin 2019 - 10:07
Désormais, c'étaient les brutes qui régnaient sur le monde et ceux qui préféraient réfléchir n'étaient que moins souvent à la fête. Fallait dire que les brutes avaient sans aucun doute plus de compétences pour survivre dans ce nouveau monde de violence et de mort. Et à ce qu'elle avait pu voir, Jack ne semblait pas vraiment déroger à cette règle, il ne jouait pas dans la catégorie "finesse" à n'en pas douter. Comment alors aurait-elle pu penser qu'il se montrerait bien plus malin que cela pour ouvrir les casiers et qu'il ne tenterait pas bêtement de casser les verrous ou les portes...? Non vraiment, elle n'aurait jamais pensé qu'il se montrerait capable de ça.
Il avait l'air particulièrement concentré sur sa tâche et Johanna se demandait comment il arrivait à faire cela, comment avec ces petites tiges de métal il pouvait déverrouiller le cadenas sur lequel il s'acharnait. Quand il y eut le clic libérateur, la fleuriste sentit vraiment l'espoir gonfler en elle, il pouvait y avoir des choses intéressantes. Non. Il devait y avoir des choses intéressantes. Ce n'était pas juste une possibilité, il fallait que ce soit comme ça, il fallait bien qu'il y ait quelque chose qu'ils puissent emporter, quelque chose pour les récompenser...
Johanna fit la moue en entendant qu'il n'y avait là-dedans que du maquillage...Comme si ça pouvait être intéressant, ce genre de trucs, surtout pour elle. Elle se fichait bien d'avoir l'air jolie, comme si ça pouvait être une préoccupation de nos jours ! Lui non plus n'était pas satisfait de ce qu'il y avait là-dedans et s'attaqua rapidement à un autre casier, en espérant cette fois qu'il y aurait des clopes, de la bouffe, ou quoi que ce soit d'autre d'utilisable là-dedans. Elle le regardait faire, surprise de la dextérité dont il faisait preuve mais presque admirative aussi, jusqu'à ce que le deuxième casier s'ouvre. Et là, enfin, il y avait quelque chose à l'intérieur !
" Oh chouette ! " s'exclama Johanna, un peu comme une gamine, quand il lui lança une barre de céréales. Ces trucs, ça se périmait jamais, en plus elle était au chocolat ! Lui avait déjà une clope aux lèvres qu'il alluma en plaisantant sur les anciens employées du magasin. La fleuriste ne pouvait pas lui donner tord et ça la fit sourire brièvement. Les outils de cambriole tendus vers elle, Johanna hésita un peu, elle n'était pas certaine de pouvoir le faire comme lui. " Heu bah...Oui pourquoi pas, " dit-elle simplement en prenant le crochet et la lime. " Comment je dois faire ? " ajouta-t-elle en allant regarder le cadenas suivant, le prenant dans sa petite main.
Elle se doutait bien qu'il fallait glisser le crochet à l'intérieur, sans doute essayer d'attraper le mécanisme ou de le pousser, ou quelque chose comme ça. Ce qu'elle essaya de faire, un peu maladroitement, il fallait bien l'avouer. C'était sa première fois, Jack l'excuserait sans doute de ne pas être aussi douée que lui dès le premier coup hein. " C'est pas évident dis... " marmonna-t-elle, grognant un peu contre elle-même de ne pas y arriver.
Il avait l'air particulièrement concentré sur sa tâche et Johanna se demandait comment il arrivait à faire cela, comment avec ces petites tiges de métal il pouvait déverrouiller le cadenas sur lequel il s'acharnait. Quand il y eut le clic libérateur, la fleuriste sentit vraiment l'espoir gonfler en elle, il pouvait y avoir des choses intéressantes. Non. Il devait y avoir des choses intéressantes. Ce n'était pas juste une possibilité, il fallait que ce soit comme ça, il fallait bien qu'il y ait quelque chose qu'ils puissent emporter, quelque chose pour les récompenser...
Johanna fit la moue en entendant qu'il n'y avait là-dedans que du maquillage...Comme si ça pouvait être intéressant, ce genre de trucs, surtout pour elle. Elle se fichait bien d'avoir l'air jolie, comme si ça pouvait être une préoccupation de nos jours ! Lui non plus n'était pas satisfait de ce qu'il y avait là-dedans et s'attaqua rapidement à un autre casier, en espérant cette fois qu'il y aurait des clopes, de la bouffe, ou quoi que ce soit d'autre d'utilisable là-dedans. Elle le regardait faire, surprise de la dextérité dont il faisait preuve mais presque admirative aussi, jusqu'à ce que le deuxième casier s'ouvre. Et là, enfin, il y avait quelque chose à l'intérieur !
" Oh chouette ! " s'exclama Johanna, un peu comme une gamine, quand il lui lança une barre de céréales. Ces trucs, ça se périmait jamais, en plus elle était au chocolat ! Lui avait déjà une clope aux lèvres qu'il alluma en plaisantant sur les anciens employées du magasin. La fleuriste ne pouvait pas lui donner tord et ça la fit sourire brièvement. Les outils de cambriole tendus vers elle, Johanna hésita un peu, elle n'était pas certaine de pouvoir le faire comme lui. " Heu bah...Oui pourquoi pas, " dit-elle simplement en prenant le crochet et la lime. " Comment je dois faire ? " ajouta-t-elle en allant regarder le cadenas suivant, le prenant dans sa petite main.
Elle se doutait bien qu'il fallait glisser le crochet à l'intérieur, sans doute essayer d'attraper le mécanisme ou de le pousser, ou quelque chose comme ça. Ce qu'elle essaya de faire, un peu maladroitement, il fallait bien l'avouer. C'était sa première fois, Jack l'excuserait sans doute de ne pas être aussi douée que lui dès le premier coup hein. " C'est pas évident dis... " marmonna-t-elle, grognant un peu contre elle-même de ne pas y arriver.
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Re: And of course, it had to fall on me
Sam 29 Juin 2019 - 12:11
La satisfaction. Malgré le goût mentholé en bouche, j’me sens comme comblé par ce que je suis en train de fumer. La nicotine est comme un péché mignon, je suis ce gamin qui supplie après le goûter pour un gateau qu’il adore particulièrement. Si cette saloperie doit me tuer, soit, je crois que j’aimerais encore cette mort plutôt qu’une autre. Et puis, elle me fait oublier partiellement le vide constant qui m’habite.
Mes yeux bleus se posent sur Johanna alors, et je lui adresse un sourire. Elle, elle a l’air heureuse de cette barre de céréales au chocolat, comme si je venais de lui offrir son cadeau de Noël avant la date. Je la connais pas, mais elle a l’air gentille. Vraiment gentille. Trop pour cette existence, sans doute. Ça m’fait serrer la mâchoire, pendant qu’elle s’approche avec un enthousiasme d’enfant quand je lui propose d’essayer d’ouvrir le prochain cadenas.
Je soupèse l’objet à mon tour, pour être sûr de lui donner la bonne explication :C’est simple. Le crochet, ici. La lime, ici. Je place les éléments, puis les enlève, pour la laisser faire ensuite.Tu peux essayer de sentir si la lime s’enfonce bien jusqu’au bout, hésite pas à tourner un peu pour voir si tu peux aller plus loin.
Je le fais une première fois pour lui montrer, et retire ensuite pour qu’elle le produise elle-même. Le cadenas est pas bien épais, en plaçant son doigt sur la surface plane, elle peut sentir les mouvements à l’intérieur. Savoir s’il y a quelque chose à faire. C’est pas évident non, comme elle dit. Plus pour elle que pour moi. J’coince bien la cigarette dans ma bouche, et esquisse un sourire :Une fois que tu es au bout, attrape le crochet, et ça tournera tout seul. Elle le place correctement, mais la serrure a pas l’air de tourner. Je penche la tête sur le côté :Il faut juste le coup de main, c’est un cadenas facile ça, il s’ouvrira vite.
Pendant qu’elle se concentre sur l’objet, je la fixe elle. Quel âge a-t-elle ? A peine la trentaine, grand maximum à mon sens. Elle est pas sale, mais pas propre non plus. Ça prouve bien qu’elle vit seule. Depuis longtemps ? Sa confiance, sa naïveté même, m’laisse croire que non. Qu’elle pourrait se laisser berner par n’importe qui. P’t’être qu’elle a ça en elle, qu’c’est pas juste de l’inexpérience. P’t’être que Bambi apprendra jamais des chasseurs qui veulent en faire son repas.Aie pas peur. Que je l’encourage. Et là, clac, le bout s’ouvre, et elle manque de sursauter. C’est d’la joie sur son visage, contagieuse :Tu vois, tu as réussi !
Mais pas le temps d’être trop pédagogue. Je retire le cadenas, récupère ma lime et mon crochet, et regarde à l’intérieur. Une écharpe propre, une pomme pourrie, ou tout du moins ce qui en reste. Un carnet et un stylo, une veste d’employée. Bref, rien de fou.Tu fais quoi dans l’coin ? que je lui demande en terminant de fouiller, sans la regarder elle.
Inachevés
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Re: And of course, it had to fall on me
Dim 30 Juin 2019 - 9:39
Comme quoi, même dans ce genre de monde, il restait des choses à apprendre, de vraies choses à apprendre pour mieux se débrouiller dans la vie. Ce n'était pas comme si la fleuriste s'était attendue à ne plus rien apprendre du tout, mais elle ne s'était clairement pas attendue à cela là, dans l'arrière-boutique d'un magasin de déco à la con avec un inconnu qui venait de lui sauver la vie d'une bande de rôdeurs en goguette. Elle aurait été moins naïve, moins innocente, jamais elle ne se serait retrouvée dans cette situation et probablement que cet homme ne lui aurait jamais parlé, encore moins appris à ouvrir des verrous comme ça. Sa naïveté était parfois ce qui la perdait, parfois ce qui la sauvait, sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte.
Ses petites mains s'activaient, suivant les instructions que lui donnait Jack, essayant de sentir comment faire tourner le crochet ou la lime. Non, clairement, comme elle l'avait dit, ce n'était pas la plus évidente des choses à faire. Heureusement, ce n'était pas un mécanisme très compliqué, elle aurait été vraiment déçue si elle n'avait pas réussi à l'ouvrir. Mais quand le petit clic retentit, elle en sursauta presque, ne s'y attendant pas, et un sourire s'illumine sur son visage. Elle n'avait pas ressenti cette petite satisfaction d'avoir fait quelque chose par elle-même depuis longtemps, cette petite pointe agréable qui vous faisait vous sentir utile, ou au moins, pas si inutile que vous le pensiez jusque là.
Ce fut de courte durée, bien entendu, rien ne durait jamais vraiment de toute façon avec ce monde, mais ce fut suffisant pour être satisfaisant. Et même presque occulter le fait que l'homme s'empressa de fouiller le casier, sans rien de bien intéressant à l'intérieur visiblement. La petite satisfaction qu'elle avait ressenti était suffisante, pas besoin qu'il y ait vraiment quelque chose là-dedans. Entre ça et la barre de céréales, elle trouvait que ce n'était pas une aussi mauvaise journée que cela. Elle aurait pu être bien pire en tout cas et, même si elle ne pouvait jamais chasser complètement ses pensées les plus défaitistes, au moins pour une heure ou deux, elle se sentait plutôt bien.
" Oh en fait, je voyage vers le sud, " répondit-elle en se dirigeant vers le bureau à côté des vestiaires. Ce n'était pas vraiment pour chercher quelque chose à garder, juste pour voir les vestiges laissés par les gens. Comme les photos sur le bureau, des photos de famille qui lui serrèrent le cœur. Elle n'en avait pas de comme ça, de photos où ils étaient tous réunis, ses parents, son frère et elle. Il était trop tard pour retourner à Calgary en chercher, si tant est que la maison était encore entière et qu'elle puisse y retrouver quoi que ce soit...
Johanna prit l'un des cadres, celui réunissant toute la petite famille du manager dans ce qui était probablement le jardin de leur maison. Ils avaient l'air heureux, plein d'affection, souriant pour le photographe. Son sourire joyeux avait fané bien vite et son visage avait repris l'air sombre qui le caractérisait depuis quelques semaines. " Et toi ? " demanda-t-elle après un long silence, d'une petite voix. " Qu'est-ce que tu fais là ? "
Ses petites mains s'activaient, suivant les instructions que lui donnait Jack, essayant de sentir comment faire tourner le crochet ou la lime. Non, clairement, comme elle l'avait dit, ce n'était pas la plus évidente des choses à faire. Heureusement, ce n'était pas un mécanisme très compliqué, elle aurait été vraiment déçue si elle n'avait pas réussi à l'ouvrir. Mais quand le petit clic retentit, elle en sursauta presque, ne s'y attendant pas, et un sourire s'illumine sur son visage. Elle n'avait pas ressenti cette petite satisfaction d'avoir fait quelque chose par elle-même depuis longtemps, cette petite pointe agréable qui vous faisait vous sentir utile, ou au moins, pas si inutile que vous le pensiez jusque là.
Ce fut de courte durée, bien entendu, rien ne durait jamais vraiment de toute façon avec ce monde, mais ce fut suffisant pour être satisfaisant. Et même presque occulter le fait que l'homme s'empressa de fouiller le casier, sans rien de bien intéressant à l'intérieur visiblement. La petite satisfaction qu'elle avait ressenti était suffisante, pas besoin qu'il y ait vraiment quelque chose là-dedans. Entre ça et la barre de céréales, elle trouvait que ce n'était pas une aussi mauvaise journée que cela. Elle aurait pu être bien pire en tout cas et, même si elle ne pouvait jamais chasser complètement ses pensées les plus défaitistes, au moins pour une heure ou deux, elle se sentait plutôt bien.
" Oh en fait, je voyage vers le sud, " répondit-elle en se dirigeant vers le bureau à côté des vestiaires. Ce n'était pas vraiment pour chercher quelque chose à garder, juste pour voir les vestiges laissés par les gens. Comme les photos sur le bureau, des photos de famille qui lui serrèrent le cœur. Elle n'en avait pas de comme ça, de photos où ils étaient tous réunis, ses parents, son frère et elle. Il était trop tard pour retourner à Calgary en chercher, si tant est que la maison était encore entière et qu'elle puisse y retrouver quoi que ce soit...
Johanna prit l'un des cadres, celui réunissant toute la petite famille du manager dans ce qui était probablement le jardin de leur maison. Ils avaient l'air heureux, plein d'affection, souriant pour le photographe. Son sourire joyeux avait fané bien vite et son visage avait repris l'air sombre qui le caractérisait depuis quelques semaines. " Et toi ? " demanda-t-elle après un long silence, d'une petite voix. " Qu'est-ce que tu fais là ? "
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Re: And of course, it had to fall on me
Dim 30 Juin 2019 - 14:21
Merde, ma cigarette s’est éteint. Bon pour c’qu’il en reste, c’est pas bien grave mais j’la rallume histoire de la finir correctement. Ça laisse le temps à Johanna d’me répondre sur ma question, à savoir ce qu’elle fout ici. Elle voyage vers le sud ? Pour quoi faire ?
Qu’est-ce que ça peut me faire ?
En vrai, c’est pas vraiment mes oignons, alors j’me ravise de lui poser la question ; même ma curiosité vaut pas le coup de perdre de la salive bêtement. Elle me retourne la politesse évidemment, mais je hausse les épaules. Moi, je squatte le coin depuis plus d’un an, j’suis un régulier de l’endroit maintenant. La seule chose qui m’retient dans la zone, c’est Jarod. Et c’est p’t’être aussi celui qui m’empêche de me suicider d’une bonne balle dans le crâne, histoire de tirer un trait définitif sur tout ça. J’me sens fatigué rien qu’en y pensant.
Mais quoi ?
En parler remplira pas le vide que Meika a laissé malgré elle. Alors je fais sans, j’essaye en tout cas. On manque de tellement de choses désormais, et moi qui ais toujours manqué de tout depuis le départ de David, qui ais du combler au mieux son absence, j’ai l’impression de plus en voir le bout du tout.Y’a rien à faire vers le sud, que j’lui réponds en balançant le mégot pour de bon. Mon outillage est rangé, mon arme se retrouve dans ma main, et je contourne Johanna pour reprendre la direction de la sortie.J’vis dans le coin avec mon frère, j’suis de ravitaillement aujourd’hui.
Explications concises donc.
J’prends juste le temps de bien remettre mon chapeau sur mon crâne, alors que la boutique devant apparait tranquille. Après la scène dans l’arrière salle, ça semble logique. Tout est dans le contraste de toute façon, ça a toujours été. Jarod doit encore avoir à faire de son côté, j’ai probablement trois bonnes heures à tirer pour trouver autre chose à me foutre sous la dent qu’un paquet de clopes à la menthe.
Putain mais qui fume ça ? C’est sérieusement dégueu cette merde. Dit celui qui fume des cigares quand il en trouve.Bon, Bambi, c’est pas tout mais faut qu’j’y aille moi, que j’lui annonce, en la saluant vaguement du chapeau. End of story ? J’imagine en tout cas.Ce paquet de clopes va pas me rentabiliser le déplacement, malheureusement.
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