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Back to when it was easy
Dim 7 Juil 2019 - 23:00
•• 3 octobre 2019
-Pffffff-pfpfpf…
Ça, c’était Victoria qui en avait plein le cul. Depuis sa chambre, elle entendait des voix ressasser encore ce qui s’était passé quelques jours auparavant. Blablabla-prison, blablabla-armés, blablabla-défaite. La pigiste n’arrivait pas à compatir, bien que ce soit de ses compagnons dont il s’agissait. En bonne personne attachée au fait de toujours aller de l’avant, ça lui parait plus qu’inutile de débattre des erreurs passées. Il y avait presque autant d’enseignement à tirer d’une déculottée que d’une réussite mais bref, elle en avait assez entendu.
D’un bond, elle se leva de son lit où elle essayait de récupérer d’une longue nuit de guet et attrapa de quoi s’habiller. Jean déchiré, tee-shirt, veste en cuir, rien de nouveau. Ses yeux olivâtres croisèrent son image morcelée dans le miroir qu’elle avait cassé à coup de batte la dernière fois que Nathan lui avait fait péter un plomb. Meh, elle avait l’air d’une déterrée décoiffée mais comme d’habitude : elle n’y ferait rien. Par contre, elle s’envoya un chewing-gum à la menthe, attrapa sa batte et enfila ses grosses godasses pour sortir. Sa destination ? Elle était toute décidée.
-Cache tes magazines porn’ et tes mouchoirs, j’arrive.
C’était ce qu’elle avait clamé devant la porte de la chambre de Lance, avant d’entrer sans frapper, ni même attendre sa permission. Il aurait pu être à poil que… bah ça ne l’aurait pas dérangée tiens. Ça n’aurait pas été la première fois non plus. Son regard se posa sur lui avec impertinent, son insolent sourire en coin scotché à ses lèvres charnues. Elle accentuait volontairement le bruit insupportable de sa mastication.
-Tiens, on dirait qu’j’m’ennuie , fit-elle en haussant les épaules avec nonchalance,’fin… disons qu’j’en peux plus d’les entendre débriefer d’comment on leur a botter l’cul. Et j’fais qu’des rondes d’puis cinq jours , ajouta-t-elle en grimaçant,ça t’dit une p’tite virée ?
Starbuck était tout nouveau ici. Assez pour avoir été mis au parfum de leurs activités peu recommandable mais théoriquement trop peu pour ne plus être chaperonné. Zack n’aimerait peut-être pas le savoir hors du périmètre, il préférerait sans doute l’avoir sous la main pour le bizuter à la première occasion, mais Victoria s’en battait les couilles. C’était elle qui l’avait ramené, elle pouvait bien l’utiliser quand elle voulait. Fuck.
-J’sais pas, dois bien y’avoir un truc à aller chercher. Genre… , elle eut un mouvement de bras qui mima le « je sais pas »,des capotes et… bah p’quoi pas un d’ces gels érotiques à la con ?!
Ahah. Elle déconnait.
…
Enfin…
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Re: Back to when it was easy
Mer 10 Juil 2019 - 6:11
Audrey travaillait depuis deux ans dans ce petit hôpital de Santiago. Évidemment, la vie d’infirmière n’était pas facile : les horaires de merde, le salaire de merde, les docteurs de merde et les patients de merde. Cet endroit aux tons mornes lui en faisait voir de toutes les couleurs, ironiquement. Mais malgré toutes les étranges expériences qu’elle puisse faire dans son travail, rien ne se comparait à… Albert.
Albert, c’était un flic du poste de police au coin de la rue. Difficile de dire ce qui sortait de l’ordinaire chez lui, mais il suffisait d’un regard de sa part pour qu’Audrey sente son cœur bondir dans tous les sens, une attaque cardiaque perpendiculaire aigue, comme elle aurait dit, si elle osait révéler son désir secret à qui que ce soit, du moins. Mais Audrey se languissait de sa présence, et elle avait décidée qu’elle finirait bien par succomber à cette passion charnelle inexplicable. Oui, Albert le valait bien.
Cette nuit-là, elle était en train de faire la ronde de ses patients lorsqu’elle remarqua le fameux policier passer dans le couloir désert à cette heure tardive. Légèrement nerveuse, elle vérifia que personne d’autre n’était dans le coin avant de le suivre discrètement. L’infirmière jeta un œil dans le couloir. Albert s’était arrêté pour regarder par la grande baie vitrée. Elle fut captivée par son air mystérieux et pensif. Quelles étaient les pensées qui hantaient Albert ? Quels étaient ses désirs ? En faisait-elle partie ? Elle devait savoir.
Audrey s’avança dans le couloir sans gêne, prête à consumer ce désir qui l’occupait entière. Elle attrapa le col du policier bien surpris, échangeant un regard de feu. L’infirmière tomba alors à genou, bien décidée à –
!
La voix de Victoria le ramena à la réalité et il balança le magazine porno dans le coin de la pièce, prenant une pose totalement innocente et pas du tout révélatrice. Il fit mine de réfléchir, un doigt sur le menton.
« Es-ce que j’ai envie de sortir de ce piège à rat dans lequel je suis coincé depuis je-sais-plus trop combien de temps ? Hum, difficile question. »
Il bondit sur ses pieds, motivé par l’idée d’une nouvelle aventure, en autant qu’elle ne finisse pas avec un gros black cannibale qui lui balance des coups de tuyaux.
« Gel érotique ? Toi ? Et quoi encore, tu vas vouloir des chandelles romantiques, peut-être un petit bouquin de poésie ? »
Ou bien un lecteur DVD, une génératrice et une copie d’un Star Wars. Les originaux, évidemment. Le regard de Lance divagua vers le coin du mur, là où le magazine s’était échoué. Il se demanda si Audrey l’infirmière torride connaissait Star Wars, elle. Probablement.
« Fais ta liste de sextoys, mais c’est moi qui conduit. »
Victoria avait un châssis du tonnerre, et savait l’utiliser, mais n’avait la même aisance à utiliser celui d’une voiture. Il attrapa son manteau et son sac.
« Je peux avoir une arme au moins ? Ton cul ne fait bander à mort que les vivants, à ce que je sache, malheureusement. »
C’était mieux que rien, mais vu que les vivants devaient pas dépasser 3% de la population – une estimation scientifique signée Lance Walker -, ça ne serait pas suffisant.
« Juste nous deux, du coup ? Si tu voulais un rencart, suffisait de le dire, hein. »
Albert, c’était un flic du poste de police au coin de la rue. Difficile de dire ce qui sortait de l’ordinaire chez lui, mais il suffisait d’un regard de sa part pour qu’Audrey sente son cœur bondir dans tous les sens, une attaque cardiaque perpendiculaire aigue, comme elle aurait dit, si elle osait révéler son désir secret à qui que ce soit, du moins. Mais Audrey se languissait de sa présence, et elle avait décidée qu’elle finirait bien par succomber à cette passion charnelle inexplicable. Oui, Albert le valait bien.
Cette nuit-là, elle était en train de faire la ronde de ses patients lorsqu’elle remarqua le fameux policier passer dans le couloir désert à cette heure tardive. Légèrement nerveuse, elle vérifia que personne d’autre n’était dans le coin avant de le suivre discrètement. L’infirmière jeta un œil dans le couloir. Albert s’était arrêté pour regarder par la grande baie vitrée. Elle fut captivée par son air mystérieux et pensif. Quelles étaient les pensées qui hantaient Albert ? Quels étaient ses désirs ? En faisait-elle partie ? Elle devait savoir.
Audrey s’avança dans le couloir sans gêne, prête à consumer ce désir qui l’occupait entière. Elle attrapa le col du policier bien surpris, échangeant un regard de feu. L’infirmière tomba alors à genou, bien décidée à –
!
La voix de Victoria le ramena à la réalité et il balança le magazine porno dans le coin de la pièce, prenant une pose totalement innocente et pas du tout révélatrice. Il fit mine de réfléchir, un doigt sur le menton.
« Es-ce que j’ai envie de sortir de ce piège à rat dans lequel je suis coincé depuis je-sais-plus trop combien de temps ? Hum, difficile question. »
Il bondit sur ses pieds, motivé par l’idée d’une nouvelle aventure, en autant qu’elle ne finisse pas avec un gros black cannibale qui lui balance des coups de tuyaux.
« Gel érotique ? Toi ? Et quoi encore, tu vas vouloir des chandelles romantiques, peut-être un petit bouquin de poésie ? »
Ou bien un lecteur DVD, une génératrice et une copie d’un Star Wars. Les originaux, évidemment. Le regard de Lance divagua vers le coin du mur, là où le magazine s’était échoué. Il se demanda si Audrey l’infirmière torride connaissait Star Wars, elle. Probablement.
« Fais ta liste de sextoys, mais c’est moi qui conduit. »
Victoria avait un châssis du tonnerre, et savait l’utiliser, mais n’avait la même aisance à utiliser celui d’une voiture. Il attrapa son manteau et son sac.
« Je peux avoir une arme au moins ? Ton cul ne fait bander à mort que les vivants, à ce que je sache, malheureusement. »
C’était mieux que rien, mais vu que les vivants devaient pas dépasser 3% de la population – une estimation scientifique signée Lance Walker -, ça ne serait pas suffisant.
« Juste nous deux, du coup ? Si tu voulais un rencart, suffisait de le dire, hein. »
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Re: Back to when it was easy
Mer 10 Juil 2019 - 17:36
Ce putain d'acouphène allait la rendre folle. Irascible, même. Un peu plus d'une semaine, déjà, que le fiasco avait eu lieu. Pourquoi ces oreilles bourdonnaient encore alors? Parce que c'est pas tous les jours qu'une grenade explose près de vous? Possible. Son visage et ses bras étaient couverts de minuscules coupures, d'ailleurs. La vitre qui éclate, ça pique. Par chance, le pansement à sa poitrine était passablement caché par ses vêtements, là où un morceau de ferraille s'était logé avant d'être enfoncé par les coups de pied de ce pauvre demeuré qu'elle avait menacé de son flingue. Toujours la tête dans la merde, cette Cendrillon.
Enfin, elle n'en parlerait pas. Il n'y avait plus rien à dire, quoi. Leur groupe avait encaissé une défaite retentissante, et même si la petite se doutait bien que rien de tout ça n'était terminé, loin de là, elle allait enfoncer ses inquiétudes au fond de sa gorge, comme elle avait fait taire ses démons quand elle avait tué Nola et cette traîtresse d'Arleen au ranch, à peine un mois plus tôt. Parce qu'il le fallait.
Nul besoin de préciser que May était différente, depuis les événements. Comme si rien ne la dérangeait plus, comme si plus rien n'avait réellement de sens, voir même d'importance. Comme si elle n'avait plus de valeur. Enfin, elle avait décidé de prendre l'air pour la centième fois au moins, peut-être pour essayer de calmer son état et se rendre à l'évidence que ça ne fonctionnait toujours pas. Oh, le doc lui avait bien dit de se reposer, comme à chaque fois. Qu'elle était chanceuse de ne pas avoir de poumon perforé ou encore de signes d'infection. Mais depuis quand la petite peste écoutait-elle quoi que ce soit? Et qui ne croisa-t-elle pas devant la chambre de Starbuck? Vicky, bien sûr. Et alors qu'elle passait devant l'embrasure de la porte, un certain magazine venait de s'échouer dans un bruit de papier froissé peu subtil. Aussitôt, elle s'en empara, ne posant même pas les yeux sur ses copains, avant de lever les cils vers le propriétaire de cette oeuvre d'art. « Un policier et une infirmière à l'hôpital, vraiment? Quel cliché. »
Son attention se porta ensuite sur Blanche-neige, agacée, tandis que le magazine retournait trouver le plancher. « Fermer la bouche quand tu mâches, t'as déjà entendu parler? » La miss passa une main dans ses mèches dorées, avant de soupirer en se dirigeant pour sortir de la chambre aussi vite qu'elle y était entrée. Leur petite discussion ne l'intéressait pas, entre sa copine qui râlait à propos des rondes et le besoin soudain, semblait-il, de sextoys, de capotes et de lubrifiant, Lively n'avait pas envie de s'imposer. Et honnêtement, elle avait vu de meilleurs jours. Mieux valait être seule.
« J'prévoyais déjà sortir. J'vais tenter d'ramener vos trucs à la con, si vous voulez, pendant que vous profitez de votre petit rendez-vous romantique. En espérant que j'rentre à temps. » Faudrait pas tout gâcher avant que May ne revienne avec les jouets, non? Le sarcasme pointait un peu dans sa voix, mais l'empressement de sortir de la pièce était plutôt ce qui prenait le dessus. « J'peux pas vous faire de promesses, par contre. » ajouta-t-elle en s'éloignant. Non, les promesses ce n'était que des conneries. Impossible de leur jurer - et de se jurer - quoi que ce soit, dans ce monde. La princesse s'en rendait bien compte, maintenant.
From this mountain I can see so far, rivers running like deep deep scars, carrying the lifeblood through my veins. Is it crazy that I’m grateful for all the pain
- May L. Goldenberg
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Re: Back to when it was easy
Mer 10 Juil 2019 - 18:39
-J’sais pas si c’est une bonne nouvelle qu’tu mettes l’gel aphrodisiaque dans l’même sac qu’les bougies et les poèmes , rétorqua Victoria du tac-o-tac.
Voilà qu’ils n’étaient plus seuls d’ailleurs : May s’était invitée avec sa tronche des mauvais jours. Un tacle par-ci, un revers par là. Même pas un bonjour le pire ! Décidément, la pigiste envoya chier la solidarité féminine sur l’instant – et puis, Starbuck avait dit qu’elle avait un beau cul, ça donnait des points. Ah non, il insinuait qu’elle voulait un rancard, points reperdus. Grimace narquoise en cadeau, mais elle restait de son côté.
-D’puis quand t’es si bitchy Cendrillon, Morgan déteint sur toi ?!
Non seulement elle ne répondit pas mais en plus, elle s’éloigna aussi vite qu’elle était arrivée. Sans doute pour éviter une confrontation d’esprit perdue d’avance. Pfeuh, peureuse. C’était si mignon quand elle boudait. La trentenaire aurait pu en rester là, parce que sa copine avait vraiment eu des journées à chier ces derniers temps – plus que d’habitude en tout cas – mais elle cherchait à les priver de leur raison de se tirer d’ici ? Nope. Victoria rattrapa la blonde en deux enjambées, l’attrapa par le bras avant qu’elle n’atteigne l’escalier et fit mine de prendre sa température du dos de la main sur son front. Une fraction de seconde, elle imita la concentration d’un véritable médecin.
-Ah oui, pas d’doute, t’fais une crise aiguë de connassoryngite. Inutile d’aller voir l’doc, j’sais qui t’l’as filé , sourire évocateur mais elle ne nomma personne – c’était évident de toute façon,on vient avec toi. Pas vrai Lance qu’on va avec elle ? Elle se tourna brièvement vers le concerné mais reporta vite son air impertinent sur son amie,f’qu’on évite que son état dégénère en bitchonellose, on peut pas la laisser seule.
Bien sûr que Victoria ne faisait pas ça que pour l’emmerder, même si son sourire insolent disait le contraire. Si elle avait du mal à digérer ce qui s’était passé les derniers jours, fallait qu’elle purge l’infection au lieu de la laisser la gangréner. Difficile d’imaginer meilleur public pour qu’elle vide son sac que ses meilleurs complices, hum ? Ils iraient faire ça loin – écouter May pas le threesome – et quand ils reviendraient, elle avait putain d’intérêt à être moins conne.
-T’conduis toujours ? Enchaîna-t-elle l’air de rien à l’intention de Starbuck.
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Re: Back to when it was easy
Sam 13 Juil 2019 - 4:14
« Cliché, tu dis. Ça semble te rendre bien frivoise, pourtant»
Elle avait déjà disparue, la blonde. Décidément, les aventures d’Audrey et Albert l’avait mis dans un drôle d’état. Sûrement quelque chose à voir avec le fait que son propre petit rikiki de Nate n’avait rien du charme du flic à l’hôpital. Elle devait avoir les genoux qui avaient envie de fléchir, elle aussi, en fait. Enfilant son sac en bandoulière, il suivit un peu plus lentement le duo choco/vanille qui se faisaient des papouilles dans l’escalier. Il fit signe de réfléchir face au diagnostic de la ténébreuse. Une autre référence médicale ? May allait pas tenir longtemps à ce rythme.
« Les vrais amis ne s’abandonnent pas aussi facilement! Barney le dinosaure l’a toujours dit, non ? »
Sur cette belle philosophie, il se rapprocha, sa stature plus imposante dans l’étroit escalier les forçant à les séparer.
« Et voilà, maintenant, on est tous infectés. Quel gâchis ! »
Pris en sandwich entre deux déesses, il y avait de quoi illuminer sa journée, mais ils avaient à faire, non ? Le threesome pouvait attendre un peu, peut-être. La question de Victoria le fit rouler des yeux. Échangeant un regard malicieux avec les deux femmes, puis en relevant les sourcils vers la blonde, l’air de dire Get yourself together, avant de continuer son chemin.
« Non, votre affectueux échange m’a soudainement dissuadé de mettre à contribution mon talent principal, je préfère mettre ma vie entre les mains de votre torride collaboration. »
Il haussa les épaules.
« …. Meh. Non, je conduis. Tenir à la vie et tout ça. »
Un large sourire aux lèvres, il balança son sac sur son épaule en sortant de la maison pour s’approcher de sa caisse. Oh, Wally. Le pilote tapota la carrosserie en fibre de carbone de la voiture de rallye. Victoria le faisait peut-être bander littéralement, mais rien ne pouvait battre l’érection figurée que pouvait provoquer ce véhicule de rêve, qui l’avait fait passer à travers trois ans d’apocalypse apocalyptique.
Il ouvrit le coffre arrière pour y poser son sac, le laissant ouvert pour ses comparses avant de filer derrière le volant pour vérifier les niveaux d’essence et d’huile. Pas terrible, pas misérable non plus, dans l’optique d’un monde n’en ruine. Lance était un éternel optimiste, après tout.
« Vous avez fini de vous trifouiller ? Le gel érotique a une date d’expiration, Vic ! »
D’ailleurs, à bien y penser, la plupart sont comestibles, non ? Pourquoi ils avaient jamais pensés à ça ? Ça devait être super nutritif, en plus.
Lance était un génie, et il se surprenait tous les jours.
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Re: Back to when it was easy
Sam 13 Juil 2019 - 20:10
À peine quelques secondes qu'elle avait passé le pas de la porte qu'elle sentait déjà les doigts de la brune lui attraper le bras. Sa main sur son front n'y resta pas bien longtemps, d'ailleurs, avant que Cendrillon ne l'enlève de là elle-même, fronçant littéralement les sourcils à la réplique peu scientifique de Vicky. Bonjour le jugement. Elle roula les yeux au ciel, partagée entre l'envie de lui arracher le crâne ou de rire de ses conneries. Elle secouait la tête, incrédule, avant que le cowboy n'ose en rajouter. Barney pouvait bien aller se faire foutre, cette stupide chanson était maintenant gravée dans sa cervelle pour la journée. Merci, Lance. Et les deux idiots ne cessaient pas de faire aller leur grande gueule. Blanche-neige insistait et Starbuck parlait de gâchis. La miss toussa un brin. « Pourquoi vous me laisseriez pas tranquille un peu, hein, j'dois bien être contagieuse?! » ...Non? Okay.
La décision était prise, visiblement. La miss n'avait pas vraiment le choix. Nouveau soupir. Le trio avait finalement rejoint l'extérieur, tandis que le propriétaire de Wally balançait son sac dans le coffre, imitée par Liv quelques secondes plus tard, et ce même si la trousse de premiers soins à l'intérieur de celui-ci commençait sérieusement à faire pitié. C'était mieux que rien. Elle croisa Walker en se dirigeant vers le véhicule, lui servant à son tour un oeillade mortelle. Oh, elle n'avait pas manqué son regard à lui quelques minute plus tôt. Elle lui répondait, là, tout de suite, sans un seul mot. Comme s'il avait besoin de ça pour comprendre qu'elle était contrariée.
« Mais oui, allez, dépêchons, le temps presse voyons! » répliqua-t-elle à la dernière phrase de Lance qui s'inquiétait, visiblement, du fait que tous les lubrifiants de l'histoire de la planète ne puissent devenir inutilisables dans la prochaine heure. Enfin, la portière arrière ouverte et les deux avant-bras sur la carrosserie du toit, May attendait sagement que tout le monde soit prêt à partir, les billes posées sur sa copine.
Fallait quand même se rendre à l'évidence, malgré toute la merde et tout ce qui embrouillait son esprit dernièrement, la petite était quand même heureuse d'être avec eux. D'être avec les siens, parce que c'était vraiment ce qu'ils étaient, ces deux cons. Mais ce n'était pas le genre de journée où elle était capable de leur dire. Ils se moqueraient, de toute façon. « On pourrait pas aussi chercher du café? Et de l'alcool. Beaucoup d'alcool. Il en restait pas au garage? » demande-t-elle, souriant enfin de se rappeler cette fameuse soirée karaoké assez bien arrosée. Déjà tant de choses étaient différentes depuis l'arrivée du pilote dans leur rang. Dans tous les cas, pourtant, elle était vachement sérieuse. La blonde en avait besoin.
Bref, Victoria posait enfin les fesses sur le siège avant, et le conducteur démarrait aussitôt. On aurait dit une joyeuse famille banlieusarde qui partait vers une destination qui n'était le premier choix de personne. Lance était le redneck blasé, Blanche-neige la mère irresponsable trop nonchalante et May l'adolescente rebelle qui s'appliquait à faire chier tout le monde. « On va où? C'est loin? On arrive quand? ...On peut mettre de la musique, au moins? »
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Re: Back to when it was easy
Dim 14 Juil 2019 - 9:40
Victoria ne lutta pas et se laissa écarter par la stature imposante de Starbuck. Héhé, il se joignait bien à elle pour emmerder Cendrillon et ça… c’était vraiment rigolo. Qui aime bien châtie bien comme on disait ; la petite difficulté avec la pigiste, c’était qu’elle châtiait aussi ceux qu’elle n’aimait pas. Une façon de brouiller les pistes sans doute.
-Ouai-ouai, c’ça , fit-elle à Lance qui sous-entendait que conduire était une question de survie.
Un jour elle lui piquerait son bolide pour faire du 230 à l’heure sur les routes abîmées de l’état de Washington, ça lui ferait les pieds. Le temps de s’éclipser pour récupérer un sac-à-dos et un 9 mm chargé, la trentenaire était arrivée à la caisse. En bonne dernière, elle balança aussi son léger barda dans le coffre, non sans capter l’œillade assassine lancée par May.
-Damn, elle est vraiment fâchée , commenta Victoria sans chercher à être discrète.
Pas le temps d’en rajouter que déjà, le mâle du trio faisait à nouveau l’arbitre en les pressant… à sa manière. La pigiste ricana mais se passa de commentaire. Avec son ordinaire manque de classe, elle s’affala littéralement à l’avant de la voiture, non sans pousser un soupir. Cette baraque était réellement épuisante… une véritable épreuve perpétuelle pour les nerfs.
-Hey sweetie , coupa-t-elle May dans son élan d’adolescente en pleine crise,attache-toi et mets la en veilleuse , la suite s’apparenta plus ou moins à une suite de grommellements inintelligibles,inutile d’aller faire les boutiques, on a d’jà tout siphonné j’pense… et on va pas aller à trifouilli-les-canards pour une boite d’capotes et d’l’alcool , petit coup d’œil derrière : voilà, elle la faisait chier, mais elle écoutait ses besoins à sa copines quand même,hum… on essaye l’campus ? Y’a la fac technique pas très loin. J’vois pas d’meilleur endroit pour trouver café, bière ET putain d’contraceptifs.
Voire même des gels et autre bonus de type érotique – les étudiants étaient tellement plein d’imagination. Ça lui ferait presque regretter de ne pas avoir terminer ses études tiens. Presque. En tout cas, maintenant qu’elle avait fait sa suggestion, monsieur-le-pilote pouvait faire ce qu’il voulait. En vérité, c’était le voyage qui l’intéressait bien plus que la destination.
-Bon et alors, t’nous dit c’qui va pas Cendrillon ou faut qu’on t’cuisine ?
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