Elle avait l'air si désireuse et émerveillé sur l'Italie, elle ouvra même la conversation à ce sujet dans un Italien correct, juste l'accent en moins et une légère hésitation dans la voix. Cela me fit sourire d'entendre à nouveau ma seconde langue venant d'une autre personne. Mais je ne devais pas me plonger dans mes souvenirs tout de suite, sinon je n'allais pas suivre la suite de la conversation avec la belle Madisson. Je m'enfonça dans le fauteuil la tasse de thé à la main et j’écoutai avec attention le récit de la belle blonde. Elle avait de bon projet : faire fille au pair et prendre des cours d'italien en plus et arriver dans le pays avec une base d'autodidacte acquis sur internet et dans les livres.

Au fil du récit, son histoire devait vraiment ambitieuse et intéressante. Elle avait bien planifiée son plan avec de haut objectifs. Elle évoqua l'université de Milan et sa réputation, à nouveau un sourire traversa mon visage, car j'avais effectivement un peu fréquenté cette université et sa belle réputation. Finalement elle me demanda mon expérience et si j'étais originaire de là-bas.

Non, je ne suis pas né en Italie, mon grand-père oui mais pas mon père et moi-même. Cependant nous y allions souvent, dès qu'on pouvait. J'y est même fait des brides de scolarité, durant la petite enfance, les classes primaires un trimestre durant les années avant l'université et un semestre durant l'université pour des stages surtout.

J'étais plutôt fier de mes origines et dû fait d'avoir pu y passer du temps. Cependant je me considérais pas entièrement italien car j'avais une partie de ma mentalité qui était typique des américain. Cependant je n'appréciais pas les gens qui se vantait d'être italien parce qu'ils ont été naturalisé où qu'il l'avait reçu par le don du sang, sans pour autant parler correctement italien où y avoir vécu un peu. Je repris en lui parlant de ma famille et de ma situation, qui était peut être pas le modèle type de la famille lambda.

Honnêtement j'ai de la chance d'avoir une telle famille. Je suis peut être pas le standard d'un italien d'Italie. Ma famille possède un domaine de vigne dans les coteaux de Milan, le Domaine Dorne un vignoble modeste mais permettant à ma famille de vivre aisément. Mon grand-père a pu faire les études qu'il souhaitait et travailler dans la couture pendant que son frère allait reprendre le domaine. On est un peu la famille cliché entre le vin et la mode. Je pense que c'est dû à l'histoire qui a fait ça, les mariages arrangés étaient monnaie courante. Mais sinon oui c'est très joli comme pays, le climat méditerranéen des températures agréables sans être trop chaud. Mais moins de verdure que ici, et la population …. mmhh disons qu'il y a des bons et des mauvais comme partout. Mais en général les italiens parlent fort et s'expriment beaucoup surtout quand ils sont contents.

Et dire que ma famille était là bas dans ce monde de brute. Il y avait de bonne chance qu'ils soient encore en vie et bien implanté dans le domaine familiale qui auront sûrement tournés en forteresse. Le seul soucis étaient qu'en Europe les armes étaient beaucoup moins courantes mise à part les fusil de chasse.

Est que tu t'es intéressé à la culture, dans le sens la cuisine, la façon de vivre ? Parce que les italiens sont soient lent soit trop pressés. Et le pire c'est leur façon de conduire.

Il était important de tout saisir dans une culture d'un pays car on pouvait rapidement être largué. Surtout dans les pays asiatiques qui peuvent manger des animaux qu'on ne mangent pas d'habitudes, les règles de courtoisie et de politesse. Et pour une américaine, l'Italie pouvait être un choc. Le flirt n'était pas le même, beaucoup plus direct et sur le ton de la rigolade..... qui peut être mal pris pour quelqu'un de plus retenue comme un anglophone.

Si Raphaël ne me reprend pas c’est que j’ai réussi à me faire comprendre non ? Quoi qu’il en soit, je suis ravie de pouvoir enfin mettre en pratique toutes ces longues heures passées à apprendre l’italien. Et forcément, je regrette encore plus de ne pas avoir pu vivre mes projets là-bas. Néanmoins, le tailleur ne semble pas fermé à la conversation, au contraire, il se met à me raconter tout un tas de détails fascinants sur sa famille et ses origines.

Suspendue à ses lèvres, je bois ses paroles avec intérêt. Il évoque ses parents, ses grands-parents, leur domaine, les vignes… Puis il me parle du temps agréable, du caractère chaleureux des italiens, de leur façon de parler… Durant un instant, j’ai l’impression de me retrouver là-bas. Je lui souris avant de laisser échapper un doux rire. « C’est donc vrai ? Les italiens parlent vraiment avec leurs mains ? Ils sont très expressifs non ? » Je n’ai pas vraiment remarqué cela chez le jeune homme… Mais sûrement qu’après avoir vécu la plupart de sa vie, ici, aux Etats-Unis, cela n’a pas déteint sur lui. C’est pourtant quelque chose que j’aurais aimé voir, j’ai toujours été curieuse de voir comment vivaient les gens là-bas. Et tous les détails donnés par Raphaël m’aident à y voir plus clair.

Il me demande alors si je me suis intéressée un peu plus en détail à la culture de ce pays. J’acquiesce positivement de la tête avant de lui répondre, enjouée. « Oh oui ! J’ai lu énormément de livres sur la vie en Italie, la culture, la nourriture ! » Pour être honnête, j’avais réellement passé un été entier à éplucher des dizaines et des dizaines de livres, en plus de l’apprentissage de l’Italien. Je voulais me donner toutes les chances de m’intégrer rapidement, de ne pas me sentir trop dépaysée, de pouvoir communiquer avec les gens là-bas. « Je me suis beaucoup intéressée à l’histoire et à l’art. J’avais fait toute une liste des monuments que je voulais visiter. Le Colisée, l’église Saint-Pierre de Rome, la Chapelle Sixtine, le pont des Soupirs à Venise, Pompei… Chaque ville conserve un patrimoine historique, architectural, artistique tellement riche. C’est vraiment fascinant. Des siècles et des siècles d’histoire… Je crois que je n’aurais pas eu le temps de m’ennuyer ! » Rien que d’en parler, cela me donne envie de m’y rendre. Une légère moue se dessine sur mes lèvres, déçue de ne pas avoir eu la chance de découvrir tout ça. « Et sinon, y'a-t-il d'autres choses que je dois savoir ? C’est plutôt festif là-bas, non ? Es-tu déjà allé au Carnaval de Venise ? On m’a dit que c’était époustouflant ! »

Sa visite avait pris une tournure plus que intéressante. Elle me faisait sentir à nouveau chez moi. Entendre de l'italien en dehors du mien était si agréable. En un instant, nous avions balayé le point de conflit des jours passés pour se mettre à rêver ensemble d'un pays qui nous été cher. Je ne sais pas si je regrettais de pas « vivre » cette fin du monde avec ma famille, la désinformation m'aidait à imaginer qu'ils étaient en sécurité et cela m'ôtais un poids du cœur. J'avais tant de chose à dire sur Italie et son histoire que je ne savais même pas où commencer, même parler des italiens eux-mêmes  ils étaient différents des américain dans leur façon de vivre, d'échanger et se comporter que cela était compliqué d'abord tout les aspects. Madisson évoqua le fait que les italiens parlaient beaucoup avec les mains, et en y repensant il était vrai que les méditerranéens avaient cette habitude là, en plus d'être très expressifs et de parler fort.

Oui c'est une attitude assez typique de la méditerranée, les français de la coté ont cette même habitude : parler avec les mains, être très expressifs et dire tout fort se qu'ils pensent à chaque instants. C'est parfois marrant mais dans les bars on assistes vite à des débats improbable sur la cuisson de la viande, les voitures ou savoir si on peut mettre de l'ananas dans une pizzas.  

Avec mes propos je m'étonna moi-même de voir à quel point les Italiens étaient attachés à la cuisine. Il était fort probable que c'était les plus « bon vivants » du Vieux Continent. Madisson avait sûrement dû s'en rendre compte, surtout qu'elle avait passé un été à lire des multiples livres à ce sujet. Elle nota qu'elle avait une préférence pour l'histoire et l'art, en tant que Italien, c'était commun nous avions cela tout le temps sous notre nez, on perdait la notion et la valeur du patrimoine car tout les lieux qu'elle cita était là à notre naissance et ne changeait pas dans le temps. A l'image d'un montagnard qui fait du ski, les avalanches, les pistes noires ne l'impressionnait plus.
J'avais visité la plupart des lieux qu'elle énuméra, avec une préférence pour le Vatican pure produit de l'art antique et de la spendeur d'antan. Venise aussi malgré son aspect trop touriste à mon goût avait des quartiers authentique et de folie.

Une chose qu'on apprend peut être pas dans les livres c'est le comportement des  italiens, ils sont soit pressés comme sur la route et au travail, ou alors ils prennent le temps, voir même un peu trop. Les relations vont assez vite, on peut devenir ami assez rapidement et se perdre de vue rapidement aussi. Cela peur être frustrant ou perturbant aux premiers abords. Et les jeunes surtout entre eux peuvent être ambiguë sur leur façon de flirter ahah.  

Je laissa un peu cette partie de la conversation en suspens, je ne voulais pas tout révéler d'un coup et achever la conversation si vite. Madisson avait l'air si intéressé et absorbé par mes paroles que je dégustais chaque instants de cette soirée.

J'ai évidement été voir le carnaval de Venise et même participé à la confection de tenue pour une année. C'est un peu comme la Fashion Week pour les couturiers, on peut réellement laisser place à notre imagination sans contrainte de la « tendance et la mode en cours ». J'aime beaucoup Venise mais plutôt les petits quartiers plus authentique et moins touristes, il y a quelques perles encore préservés des tours operateurs et du tourismes de masse. Le Vatican aussi est splendide, il rayonne la puissance et la splendeur d'antan. En dehors du côté religieux, c'est un musée et une galerie d'art immense. Intemporelle, avec des brides de chaque époque. J'aime beaucoup l'ambiance de ce lieu, il y a beaucoup de croyants du monde entier évidement, mais ils sont comme enchantés ou transcendés. Donc très agréables et surtout moins stressés et pressés que ailleurs.

On pouvait facilement planifier un road trip en partant du Sud / Sicile en remontant un pan de la côte jusqu'aux Nord et redescendre sur l'autre versant du pays, sans jamais visité deux fois le même type de lieu et s'ennuyer.

Si un jour l’occasion se présente, je traverserai l'Atlantique pour y retourner et vivre mes vieux jours là-bas. M'accompagnerai tu ? Malgré les rôdeurs et les batailles entre groupes humains, je suis sûr que le Colisée est encore debout, le Vatican et bien d'autres monuments sont encore debout. Il est même fort probable que ce genre de lieu sont des endroits d'échanges et de partage où les conflits sont prohibés, aucun italien oserait endommager ou détruire ce patrimoine comme tu peut t'en douter.  

Je me laisse emporter par cette conversation, tellement que j’en oublie presque mon thé qui est en train de refroidir. Mais tous les détails donnés par Raphaël m’émerveillent encore un peu plus. J’ai subitement cette impression agréable de me retrouver là-bas, sentant presque les odeurs succulentes des pizzas et des autres mets italiens. Tout cela me donne envie et j’ai atrocement faim d’un coup. Le tailleur semble tout aussi enthousiaste que moi, visiblement heureux de pouvoir partager tout ça avec moi. Je dois dire qu’après nos désaccords, je suis soulagé qu’il prenne le temps de me raconter tout ça.

« Des ananas dans les pizzas ?! Ça se fait réellement ou tu te moques de moi ? » Je reste hébétée par cette étrangeté culinaire. Je regarde le jeune homme avec de grands yeux avant de me mettre à rire. Je ne suis pas certaine que ce soit très bon… Et si cela se fait vraiment, ce n’est pas ce que j’aurais été commander dans un restaurant là-bas. D’ailleurs, je ne suis pas sûre d’avoir déjà goûté une pizza digne de celles servies en Italie. Ça doit vraiment valoir le coup pourtant…

Raphaël poursuit, me donnant encore de nouvelles informations, sur les italiens eux-mêmes cette fois. Et cela attise ma curiosité forcément. Encore de nouveaux regrets… De ne pas avoir eu la chance de découvrir cela par moi-même. Les gens, là-bas, ont réellement l’air agréables et chaleureux. C’est d’ailleurs ces traits là que je j’entrevois peu à peu chez le jeune homme à mesure que nous discutons. Lui aussi semble admirer les beautés de son pays, et il y a de quoi… Il me raconte le carnaval de Venise, il me décrit aussi le Vatican. Je l’écoute, une fois de plus, avec énormément d’attention et avec un sourire qui ne quitte plus mes lèvres.

Après ça, il me pose alors une question qui me fait sourciller légèrement. Sa proposition de le suivre là-bas, un jour, si c’était possible évidemment… Si sa demande me paraît folle sur l’instant, je finis pourtant par lui répondre « Ça serait merveilleux, oui… » Même si je doute que ce soit possible malheureusement, néanmoins nous avons le droit de rêver un peu non ?

« J’aimerais vraiment pouvoir m’y rendre un jour. Et avec toi… J’aurais certainement le meilleur des guides. » Je lui souris avant de récupérer ma tasse. Prenant quelques gorgées, je grimace en remarquant que mon thé est définitivement froid. Tant pis. Je le termine quand même avant de revenir sur ce qu’il m’a dit plus tôt. « Quand tu parlais des relations entre les gens là-bas… C’est vrai ce qu’on dit à propos des italiens ? Enfin je veux dire… Ils sont si romantiques qu’on le dit ? » La question me brûle les lèvres depuis tout à l’heure, je suis curieuse de savoir ce qu’il va me répondre…

Maddison était étonné des folies qu'on pouvait faire avec des pizzas. Certains poussaient le vis tellement loin qu'on pouvait en manger en entrée, plat et dessert. Personnellement j'avais un intérêt tout particulier pour la combinaison avec le chocolat. C'était devenu rare d'en trouver mais pour découvrir le caractère des gens je leur posait souvent la question : Avec quoi mangez vous du chocolat ? Quel ingrédient est vous ? Mais je devais m'abstenir de poser cette question, culinaire mais hors contexte pour l'instant. Peut-être qu'un jour je serais quel fruit est Maddisson et quelle sauce se mariera à merveille avec elle.

Certains jouent le cliché de italien fan des pizzas à l’extrême. Je me rappelle d'un bar typique où le menu était composé que de pizza. Entrée plat dessert. Pizza o niente  (Pizza ou rien) même les frites étaient préparés en rondelles comme les pizzas. Ce restaurant était presque une attraction, avec leur serveur qui répondent dans la plupart des cas «Si pizza » peut importe la demande.

Le plus drôle était de rester à un bar à côté de ce restaurant et de voir les réaction des touristes devant l'ironie et l'effet burlesque du restaurant qui étaient toujours plein. Avec le recul je pouvais me rendre compte que j'étais plus Italien que je ne voulais le croire, nous étions, sommes et serons toujours très chauvin malgré le temps.

Le discussion était tellement intéressante et prenante que j'en oublia mon thé qui était froid. Je le bu d'une traite et grimaça à cause du goût vraiment pas terrible. Je me leva donc aussitôt pour aller chercher la pièce maîtresse de la soirée. J'attends sa réponse pour savoir si elle me suivrait si nous pouvions aller en Italie ensemble. Quand elle répondit par l'affirmative, je sortis une bouteille de vin italien que je gardais sous la main pour me motiver, juste pour savoir qui j'étais et qui je devais rester.

Le thé froid n'est pas terrible en bouche. Est que je peux t'offrir une touche plus italienne plus fruité ? Je ne savais pas qu'elle heure il était mais nous étions pas loin du dîner donc un verre de vin n'était pas mal venu. Scellons cet accord autour d'un verre italien. Si un de nous à la chance de partir en Italie, il doit emmener l'autre avec lui ?.

Cela aurait pu faire fantasmer plus d'un jeune. Partir à l'aventure avec une belle fille et traverser intégralement les Etats-Unis pour rejoindre l'Atlantique et retourner sur le vieux continent. Devenir le guide et l'amant de voyage d'une américaine. Cela donnerai lieu à un récit palpitant, donnant lieu à au moins 3 tomes, qui pourraient devenir célèbres pour son érotisme originalité.

Je déposa le verre de vin devant Maddie tout en retirant la tasse de thé qu'elle venait de finir rapidement. Vu qu'elle venait de me poser une question fort intéressant, il était fort à parié que la conversation allait durer toute la nuit.
Un doux sourire amusé se dessina sur mes lèvres quand elle évoqua le romantisme des italiens. Si elle ouvrait les yeux, elle pouvait remarquer que nous étions en plein dedans.

Il est vrai mais cela n'est pas forcement visible chez tout les jeunes. Les méditerranéen on souvent des relations qui vont vites et se finissent vite. Bref, intense et éphémères. Puis cela dépend de l'éducation et des envies. Mais en temps voulu, on sait l'être et tout faire pour conquérir que l'on convoite.

Je pris une gorgée de vin, et le dégusta durant quelques instants tout en regardant Maddie dans les yeux, avec complicité et sincérité. L'ambiance n'était plus la même, comparé à son arrivée.

Tu aurais eu du succès à Milan, belle souriante et dynamique. Avec un peu de chance tu serais tombé sur un recruteur pour devenir modèle que se soit dans le textile ou pour des grandes marques de parfum.je t'aurais bien vu posé pour Lancôme ou Nina Richi ahah

Il y avait une autre raison, une jeune et belle américaine, blonde souriante et agréable était le type de fille que n'importe quel homme censé voulait à son bras. Si il n'avait pas peur de son caractère parfois sulfureux et spontanée.

« Des menus rien qu’avec des pizzas ? » Je regarde Raphaël avec de grands yeux, plutôt surprise, surtout lorsqu’il me parle des frites rondes comme les pizzas. Cela me fait rire de bon cœur en imaginant l’une des plus célèbres spécialités italiennes recouvertes de chocolat, de fruits et de chantilly. Pourtant, lorsque l’image de ce dessert me vient en tête, je ne peux pas m’empêcher de me dire que cela ne doit pas être si mauvais que ça.

Et tandis que j’essaye de visualiser l’ambiance dans le petit restaurant décrit par le jeune italien, sa proposition me prend de court. « Oh je… » Je n’ai pas le temps de donner mon avis qu’il sort déjà une bouteille de vin et deux verres. Mon sourire disparaît légèrement, laissant place à une moue embêtée. Je relève alors les yeux vers le tailleur avant de lui expliquer « Tu… Tu vas te moquer de moi… Je n’ai jamais bu de vin. » A vrai dire, je n’ai jamais vraiment bu d’alcool, une fois ou deux seulement. Néanmoins, l’idée qu’il me propose est plutôt intéressante, même si sûrement impossible à réaliser… Mais j’ai envie d’y croire. Peut-être qu’un jour nous pourrons nous rendre en Italie, visiter tous ces magnifiques monuments dont nous avons déjà parlé.

Il dépose le verre devant moi. Je le prends avant de souffler de nouveaux mots au brun. « Avec grand plaisir. » Je lève doucement mon verre tout en lui adressant un petit sourire. Puis doucement, je trempe mes lèvres dans ce breuvage inconnu. Mes papilles réagissent au goût de ces quelques gouttes de vin. Ce n’est pas si mauvais… Pourtant je ne parviens pas à savoir si j’aime réellement cela ou non. Je n’ai pas vraiment envie d’offenser le jeune homme, j’imagine que cette boisson est un mets devenu précieux par les temps qui courant, notamment si cette bouteille vient d’Italie. Alors pour lui faire honneur, je reprends une petite gorgée, pour tenter d’habituer mes sens à ces notes parfumées.

Raphaël reprend alors, répondant à ma question sur le présumé romantisme des italiens. Et s’il me le confirme à demi-mots, ses propos sont plutôt nuancés. Il m’explique qu’ils sont du genre à aimer séduire et que souvent les relations sont plutôt éphémères. Est-ce une déception ? Je dois dire que je m’attendais vraiment à ce qu’il me vante l’image clichée du bel italien, comme je l’avais imaginé en compagnie de Blue, ma meilleure amie ; il y a des années ça.

Puis quand il finit par dire que j’aurais eu du succès en Italie, voire même devenir mannequin pour de grandes marques, mes yeux s’agrandissent légèrement. J’ignore s’il se moque de moi ou non, tout ce que je sais c’est que mes joues me brûlent brusquement. Je baisse alors les yeux, tout en reprenant quelques gorgées de vin. « Tu crois ? Je ne suis pas si jolie que ça… » A vrai dire, je n’ai même aucune idée de l’effet que je peux faire, ni même de l’image que je reflète.

Quel homme ne pouvait se délecter de cette situation ? Avoir toute l'attention d'une belle jeune femme, une denrée si rare dans ce monde et avoir tant de chose à lui faire découvrir. Italie lui réservait encore beaucoup de secret que je ne pouvais pas lui révéler sans lui faire regretter de ne jamais pourvoir y aller. Mais une chose était sûre c'était que je la faisais voyager durant mes récits, et j'allais lui apporter une nouvelle touche italienne quand je déposa un verre de vin devant elle. A son attitude je sentis qu'elle était moins à l'aise avec cela, puis elle clarifia la situation par une explication plutôt simple qui coulait de source .... pour une américaine : elle n'avait jamais bu ou presque de vin de sa vie. Elle n'avait même pas l'age légal pour en boire. Alors que chez nous, en Europe comme ici en famille dès le plus jeune âge on apprenait à goûter le vin et autres liqueurs alcoolisés. Cela avait pour effet d'éviter la curiosité nocturne ou d'être tenter de boire seul.

Ne t'en fais pas. Je m'en doutais un poil, les américains commencent à boire tard par rapport en Europe. La france et Italie sont réputés pour laisser goûter les jeunes. L Belgique ainsi que l'Allemagne sont plut^tot franchés bière.

Je leva mon verre avec un petit signe de tête, et j'imita mon amie en dégustant une gorgée avant de reposer mon verre et d'attendre que Maddisson finisse son expérience gustative.

Il pas boire le vin mais le déguster, le garder un peu en bouche pour distinguer toutes les saveurs. Si l'on avale le vin d'un coup on a d'un mélange de goût et on ne distingue pas un vin d'un autre. Ne t'en fais pas si tu ne ressent pas grand chose. Il faut des années pour commencer à reconnaître des goûts ou des notes particulières. Certaines personnes le ressentent aussitôt et d'autres jamais..

Acide, puissant sucré ou boisé, doux sec ou milieux : il y avait une palette infinie de saveurs qu'on pouvait retrouver dans un vin. C'était un art d'en fabriquer et un autre pour le goûter mais surtout une passion pour l'apprécier à sa juste valeur. Nous allions passer quelques années sans production de vin, peut être qu'un jour, ici ou ailleurs je replanterais des vignes et je ferais quelques tonneaux pour pas que ce savoir se perde.

Je n'avais que des yeux pour mon interlocutrice, qui appréciait le verre vu qu'elle en reprenant à rythme régulier, de nouveau je repris une gorgée avec un sourire au lèvres, elle ne pensait pas si belle que ça, alors qu'elle était un rayon de soleil avec un fort caractère.

Avec notre.... époque le terme de beau, belle, séduisante ou élégante a perdu de la valeur. On porte des vêtements ternes et pratiques. Alors que te voir défilé dans Milan Rome ou n'importe quelle autres villes, avec des légers talons, un chemisier blanc étincelant,un tailleur crème et une ceinture rouge pourpre pour révéler ton caractère parfois sulfureux tu aurait fait des ravages. Une fois un pied dans le monde de l'artistique et de la mode, beaucoup de porte aurait pu s'ouvrir à toi. J'aurais été honoré de voir une de mes tenues sur une fille élégante comme toi. T'es naturelle et sans artifice et cela plait beaucoup.

Il y avait tant de compliment qu'on pouvait lui accorder, même si elle avait des défauts... personnellement une femme de caractère n'était pas un défaut pour moi, une femme forte mais attentionnée était pour moi un juste équilibre.
Typiquement Junes était trop caractériel, dans le sens trop forte et dominante son aura était beaucoup trop imposante,; et une femme trop introverti et réservé n'était pas intéressante.

Assez parler de Italie et de ma vision des choses. Je suis curieux d'en savoir plus sur toi. Ton projet comme attaché à une ambassade est vraiment intéressant et original. En quoi aurait consisté le travail ? et cela aurait pu donner lieu à des évolutions ?

Pendant qu'elle répondait, j'apporta un autre verre et une carafe d'eau si jamais elle souhaitait se rincer la bouche et effacer le goût persistant du vin qui, à la longue, pouvait être gênant.

Hésite pas à couper le goût du vin avec de l'eau. Avec l'alcool il faut toujours boire de l'eau et s'hydrater.... mais jamais mettre l'eau dans son vin ahah c'est très mal vue.

Sans plus de papotage, je m'assis confortablement dans le fond de mon fauteuil , le verre de vin sur l'accoudoir les yeux rivés sur la belle blonde à écouter son récit comme elle a pu le faire avec le mien.

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