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Re: Les poux, le beau et le puant [Daniel & Vaughn]
Sam 28 Mar 2020 - 21:05
J'avais haussé les épaules et relevé un peu le menton en faisant la moue. Okay, c'était carrément une attitude de tarlouze que j'avais là, mais ouais, j'crois que j'étais un peu jaloux de Nina quand même. En fait, parfois j'étais carrément jaloux de la gente féminine. Même si avec ce que j'avais vécu, j'avais clairement plus envie de pécho, j'me rendais compte que c'était vraiment, vraiment difficile de plaire aux hommes à notre époque. Il suffisait qu'une femme passe pour que ma gueule d'imberbe passe à la trappe, et c'était vexant.
Vaughn était d'accord pour le chocolat. Après un petit silence, une nouvelle nécessité me vint en tête. Je me sentis un peu mal à l'aise, moi qui venait d'annoncer n'avoir besoin de rien. Mais ça, j'avoue que s'il pouvait m'en trouver …
- Et, hm …
Mes yeux suivaient le chemin qu'empruntait la tondeuse sur le crâne bientôt totalement rasé de mon sauveur. Je toussotai.
- Si tu trouves … un inhalateur, éventuellement …
Être asthmatique, c'était pas le plus pratique non plus. Régulièrement, quand j'étais encore la pute de service et qu'on était en pleine action, j'me retrouvais en crise d'asthme. En même temps, avec un chibre au fond de la gorge, c'était évident. Il m'était arrivé plusieurs fois de tourner de l'oeil tellement je manquais d'air. Étonnant que j'y sois pas passé, à bien y réfléchir.
Il surenchérit à mon énième vanne sur son crâne rasé, et je laissai échapper un rire.
- Jason Statham, aussi. Tous les beaux gosses célèbres que j'aurais aimé voir survivre à l'épidémie.
J'eus un petit soupir dépité.
- Je vais faire en sorte de garder tondeuse et rasoir loin de toi. Pas question de raser ma tignasse.
Je me redressai et posai mes instruments avant de reculer un peu pour m'assurer de mon travail. Bon, c'était pas beau, une tête chauve, m'enfin au moins comme ça il serait tranquille.
- Et voilà le travail ! Une bonne grosse tête de gland.
Et avant qu'il n'ait le temps de protester, je levai mon indexe :
- La plus belle tête de gland du No Man's Land, rassure-toi. Sûrement même de Seattle !
Vaughn était d'accord pour le chocolat. Après un petit silence, une nouvelle nécessité me vint en tête. Je me sentis un peu mal à l'aise, moi qui venait d'annoncer n'avoir besoin de rien. Mais ça, j'avoue que s'il pouvait m'en trouver …
- Et, hm …
Mes yeux suivaient le chemin qu'empruntait la tondeuse sur le crâne bientôt totalement rasé de mon sauveur. Je toussotai.
- Si tu trouves … un inhalateur, éventuellement …
Être asthmatique, c'était pas le plus pratique non plus. Régulièrement, quand j'étais encore la pute de service et qu'on était en pleine action, j'me retrouvais en crise d'asthme. En même temps, avec un chibre au fond de la gorge, c'était évident. Il m'était arrivé plusieurs fois de tourner de l'oeil tellement je manquais d'air. Étonnant que j'y sois pas passé, à bien y réfléchir.
Il surenchérit à mon énième vanne sur son crâne rasé, et je laissai échapper un rire.
- Jason Statham, aussi. Tous les beaux gosses célèbres que j'aurais aimé voir survivre à l'épidémie.
J'eus un petit soupir dépité.
- Je vais faire en sorte de garder tondeuse et rasoir loin de toi. Pas question de raser ma tignasse.
Je me redressai et posai mes instruments avant de reculer un peu pour m'assurer de mon travail. Bon, c'était pas beau, une tête chauve, m'enfin au moins comme ça il serait tranquille.
- Et voilà le travail ! Une bonne grosse tête de gland.
Et avant qu'il n'ait le temps de protester, je levai mon indexe :
- La plus belle tête de gland du No Man's Land, rassure-toi. Sûrement même de Seattle !
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Re: Les poux, le beau et le puant [Daniel & Vaughn]
Sam 28 Mar 2020 - 22:15
Les poux, le beau et le puant [Daniel & Vaughn]
Dany n’avait pas répondu à ma question quand je lui demandais pour la jalousie, mais je pouvais la sentir jusqu’ici. Je riais un peu ne sachant pas ce qui allait m’arriver avec Nina dans quelques jours, je suis sûr que si Dany le savait il jubilerait intérieurement. Je mis donc dans un coin de ma tête le chocolat, mais après un court instant il me demanda un inhalateur. Je me retourne alors et le regarde, est-ce qu’il se paie ma tête ? A voir sa réaction non, j’hausse alors les épaules et retrouve ma position initiale. Par contre trouver un inhalateur qui fonctionne et avec encore quelque chose dedans ça allait me coûter une fortune, enfin je ferais de mon mieux :
- Je vais voir ce que je peux faire pour l’inhalateur.
Pas de promesses que je ne pouvais pas tenir, de nos jours les médicaments étaient plus que rares donc ce genre de traitement était quasiment introuvable. Il commence à me faire une liste des stars chauve, ou quasi-chauve que je viens complémenter et il semble adhérer à mon choix. Je rigole presque lorsqu’il me dit qu’il aurait les voir survivre à l’apocalypse, peut-être qu’elles l’avaient fait mais que nous n’étions simplement pas au courant. Après l’avoir menacé de faire la même coupe que moi, il ne semble pas très partant à ce que j’ai une tondeuse ou rasoir près de moi, étrange …
Une fois la tonte finie, je me lève du siège et prends une bouteille d’eau à moitié pleine avant de m’arroser le crâne afin de faire partir les derniers cheveux encore là. Il me traite alors de tête de gland, même si je m’y attendais je le regarde mais il me fait signe de me taire et rajoute que c’est la plus belle tête de gland de Seattle. J’hausse les épaules avant d’enfiler un T-shirt et lui dire :
- Au lieu de dire des conneries mouille tes cheveux et installe-toi je vais te faire le shampoing maintenant. J’irais troquer après.
Finissant de me sécher avec un morceau de linge, je m’étire un peu en attendant que le mexicain soit près pour son champoing.
- Je vais voir ce que je peux faire pour l’inhalateur.
Pas de promesses que je ne pouvais pas tenir, de nos jours les médicaments étaient plus que rares donc ce genre de traitement était quasiment introuvable. Il commence à me faire une liste des stars chauve, ou quasi-chauve que je viens complémenter et il semble adhérer à mon choix. Je rigole presque lorsqu’il me dit qu’il aurait les voir survivre à l’apocalypse, peut-être qu’elles l’avaient fait mais que nous n’étions simplement pas au courant. Après l’avoir menacé de faire la même coupe que moi, il ne semble pas très partant à ce que j’ai une tondeuse ou rasoir près de moi, étrange …
Une fois la tonte finie, je me lève du siège et prends une bouteille d’eau à moitié pleine avant de m’arroser le crâne afin de faire partir les derniers cheveux encore là. Il me traite alors de tête de gland, même si je m’y attendais je le regarde mais il me fait signe de me taire et rajoute que c’est la plus belle tête de gland de Seattle. J’hausse les épaules avant d’enfiler un T-shirt et lui dire :
- Au lieu de dire des conneries mouille tes cheveux et installe-toi je vais te faire le shampoing maintenant. J’irais troquer après.
Finissant de me sécher avec un morceau de linge, je m’étire un peu en attendant que le mexicain soit près pour son champoing.
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Re: Les poux, le beau et le puant [Daniel & Vaughn]
Mer 1 Avr 2020 - 18:55
Amusé, je le regardai se rincer la tête. C'était fou, comme une coupe de cheveux pouvait changer la tête de quelqu'un. Vaughn ne le savait sans doute, mais il avait pleins de petites cicatrices sur le crâne, impossible à voir avec sa tignasse bouclée. J'trouvais ça stupidement mignon.
J'eus une petite moue légère à ses mots avant de me mettre à genoux par terre. Après de longues secondes d'hésitation, je finis par retirer mon t-shirt, gêné, mais peu motivé à l'idée de le mouiller. Tant pis pour mes traces de brûlures de clopes, cicatrices et autres joyeusetés qui décoraient ma peau. Il se doutait bien que c'était pas la joie, là-dessous.
Mes cheveux mouillés, je glissai une serviette plus ou moins propre sur mes épaules et vint gentiment m'asseoir sur notre chaise de coiffeur. Les épaules un peu tendus, pas vraiment habitué à ce que l'on s'occupe de moi, j'en avais perdu ma langue et mon humour.
Comme je me sentais un petit peu intimidité de me trouver dans cette position, je finis par ouvrir la bouche et déblatérer ce qui me passait par la tête :
- Tu sais que j'ai été coiffeur, à l'époque ? Enfin, coiffeur-esthéticien. Les meufs me racontaient leur vie pendant que je posais leurs ongles ou que je faisais leur permanante. J'en entendais des belles parfois.
J'eus un sourire ému à l'évocation de la vie d'avant. J'aimais beaucoup le salon de ma mère. À vrai dire, c'était sûrement l'endroit où je m'étais senti le mieux de toute mon adolescence. C'était-là que j'avais l'impression stupide que je pouvais être moi-même. Les femmes qui venaient pour qu'on s'occupe d'elles ne me jugeaient pas car je portai un peu de khôl aux yeux, au contraire. Je devais sûrement passer pour le petit animal étrange. Au moins, ça attirait la clientèle.
Je me balançai un peu d'avant en arrière en regardant le paysage, droit devant moi. Il faisait pas super chaud, mais je le remarquais pas.
- C'était cool, avant, soufflais-je distraitement.
Si on en excluait mes parents trop religieux.
Instinctivement, je touchai la croix autour de mon cou. Pas celle que j'avais avant l'épidémie, malheureusement. Mais l'un de mes bourreaux m'avait un jour demandé si j'étais croyant. À mon affirmation, il m'avait ramené ça et avait presque été gentil avec moi pendant le quart d'heure qui suivit, alors qu'il me parlait de ses problèmes et de l'aide que Jésus lui avait apporté. J'aurais pas pu dire si j'étais vraiment croyant. J'savais juste que quand on était au fond du trou, tous les moyens étaient bons pour ne pas sombrer. Alors Jésus aurait aussi bien pu être un putain de Barbapapa que j'aurais eu autant espoir de recevoir de l'aide.
- Tu faisais quoi, toi ? 'Fin genre t'étais infirmier libéral, dans un hôpital, maison de retraite ? Parle-moi de toi, un peu, mi corazon
J'eus une petite moue légère à ses mots avant de me mettre à genoux par terre. Après de longues secondes d'hésitation, je finis par retirer mon t-shirt, gêné, mais peu motivé à l'idée de le mouiller. Tant pis pour mes traces de brûlures de clopes, cicatrices et autres joyeusetés qui décoraient ma peau. Il se doutait bien que c'était pas la joie, là-dessous.
Mes cheveux mouillés, je glissai une serviette plus ou moins propre sur mes épaules et vint gentiment m'asseoir sur notre chaise de coiffeur. Les épaules un peu tendus, pas vraiment habitué à ce que l'on s'occupe de moi, j'en avais perdu ma langue et mon humour.
Comme je me sentais un petit peu intimidité de me trouver dans cette position, je finis par ouvrir la bouche et déblatérer ce qui me passait par la tête :
- Tu sais que j'ai été coiffeur, à l'époque ? Enfin, coiffeur-esthéticien. Les meufs me racontaient leur vie pendant que je posais leurs ongles ou que je faisais leur permanante. J'en entendais des belles parfois.
J'eus un sourire ému à l'évocation de la vie d'avant. J'aimais beaucoup le salon de ma mère. À vrai dire, c'était sûrement l'endroit où je m'étais senti le mieux de toute mon adolescence. C'était-là que j'avais l'impression stupide que je pouvais être moi-même. Les femmes qui venaient pour qu'on s'occupe d'elles ne me jugeaient pas car je portai un peu de khôl aux yeux, au contraire. Je devais sûrement passer pour le petit animal étrange. Au moins, ça attirait la clientèle.
Je me balançai un peu d'avant en arrière en regardant le paysage, droit devant moi. Il faisait pas super chaud, mais je le remarquais pas.
- C'était cool, avant, soufflais-je distraitement.
Si on en excluait mes parents trop religieux.
Instinctivement, je touchai la croix autour de mon cou. Pas celle que j'avais avant l'épidémie, malheureusement. Mais l'un de mes bourreaux m'avait un jour demandé si j'étais croyant. À mon affirmation, il m'avait ramené ça et avait presque été gentil avec moi pendant le quart d'heure qui suivit, alors qu'il me parlait de ses problèmes et de l'aide que Jésus lui avait apporté. J'aurais pas pu dire si j'étais vraiment croyant. J'savais juste que quand on était au fond du trou, tous les moyens étaient bons pour ne pas sombrer. Alors Jésus aurait aussi bien pu être un putain de Barbapapa que j'aurais eu autant espoir de recevoir de l'aide.
- Tu faisais quoi, toi ? 'Fin genre t'étais infirmier libéral, dans un hôpital, maison de retraite ? Parle-moi de toi, un peu, mi corazon
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Re: Les poux, le beau et le puant [Daniel & Vaughn]
Jeu 2 Avr 2020 - 1:10
Les poux, le beau et le puant [Daniel & Vaughn]
J’étais entrain de me sécher le crâne tandis que je voyais Dany’ qui avait perdu son sourire habituel et qui semblait hésiter. Je fronce un sourcil, tentant de comprendre puis le vois enlever son haut pour montrer plusieurs cicatrices et races de clope éteinte à même la peau. Là ce sont mes deux sourcils qui sont froncés, si je retrouve ces gars-là je ne sais pas si je dois les tuer sur place ou leur faire subir le même supplice. Pour détendre un peu Dany’, je lui lance :
- On a tous nos cicatrices Dan’, t’as pas a avoir honte. Regarde celle-là. Je lui montre alors l’aigle gravé dans ma chair au fer rouge. C’est un rappel constant que « j’appartiens » à un mec qui se prenait pour Jules César. J’étais barman dans son arène de combat, un jour alors que je venais de sauver la peau d’une de ses gladiatrices, il m’a emmené dans ses geôles. Broyé les côtes, arracher tous les ongles et aurait continué si ma chance légendaire ne m’avait pas tiré de là. Tes cicatrices Dan’, sont la preuve que tu es un survivant.
Je remets alors mon T-shirt pendant qu’il se mouille les cheveux. Il s’installe alors sur la chaise et met une serviette autour de ses épaules. Prenant le savon, je le mouille un peu ainsi que mes mains afin de récupérer un max de savon. Hésitant un peu, je finis par mettre mes doigts dans sa tignasse et sentis les poux. Pourquoi je n’avais pas pris une paire de gant … Bref, massant le cuir chevelu comme me l’avait appris une de mes exs, j’en profite pour savonner comme il faut le survivant qu’il m’apprend qu’il était coiffeur-esthéticien, pourquoi ça m’étonne qu’à moitié ?
- Je suis sûr qu’elle ne te décrivait pas leurs ragnagnas dans les moindres détails à toi. Ouais je te dis infirmier ça a l’air bien sur le papier car t’es entouré de nana, mais la réalité est tout autre. Si jamais on trouve de quoi faire et quand mes cheveux auront repoussé tu pourras t’occuper de mes cheveux alors.
C’était bien d’avoir des objectifs pour lui, afin qu’il puisse maintenir le cap et ne se décide pas à tout lâcher. Il me demande alors ce que je faisais plus exactement avant que ça commence à dégénérer. Et bordel qu’est ce que ça voulait dire corazon déjà …
- J’étais infirmier urgentiste. J’avais une équipe au top et une copine aussi belle qu’intelligente. J’allais la demander en fiançailles avant que ça parte en couille. Et toi t’avais quelqu’un dans ta vie ?
M’appliquant dans mon savon, qui c’était plus transformé en massage du cuir chevelu, je finis par m’amuser à rassembler tout ses cheveux en un palmier. Riant de ma bêtise, je reprends bien vite le massage afin de ne pas l’entendre geindre.
- On a tous nos cicatrices Dan’, t’as pas a avoir honte. Regarde celle-là. Je lui montre alors l’aigle gravé dans ma chair au fer rouge. C’est un rappel constant que « j’appartiens » à un mec qui se prenait pour Jules César. J’étais barman dans son arène de combat, un jour alors que je venais de sauver la peau d’une de ses gladiatrices, il m’a emmené dans ses geôles. Broyé les côtes, arracher tous les ongles et aurait continué si ma chance légendaire ne m’avait pas tiré de là. Tes cicatrices Dan’, sont la preuve que tu es un survivant.
Je remets alors mon T-shirt pendant qu’il se mouille les cheveux. Il s’installe alors sur la chaise et met une serviette autour de ses épaules. Prenant le savon, je le mouille un peu ainsi que mes mains afin de récupérer un max de savon. Hésitant un peu, je finis par mettre mes doigts dans sa tignasse et sentis les poux. Pourquoi je n’avais pas pris une paire de gant … Bref, massant le cuir chevelu comme me l’avait appris une de mes exs, j’en profite pour savonner comme il faut le survivant qu’il m’apprend qu’il était coiffeur-esthéticien, pourquoi ça m’étonne qu’à moitié ?
- Je suis sûr qu’elle ne te décrivait pas leurs ragnagnas dans les moindres détails à toi. Ouais je te dis infirmier ça a l’air bien sur le papier car t’es entouré de nana, mais la réalité est tout autre. Si jamais on trouve de quoi faire et quand mes cheveux auront repoussé tu pourras t’occuper de mes cheveux alors.
C’était bien d’avoir des objectifs pour lui, afin qu’il puisse maintenir le cap et ne se décide pas à tout lâcher. Il me demande alors ce que je faisais plus exactement avant que ça commence à dégénérer. Et bordel qu’est ce que ça voulait dire corazon déjà …
- J’étais infirmier urgentiste. J’avais une équipe au top et une copine aussi belle qu’intelligente. J’allais la demander en fiançailles avant que ça parte en couille. Et toi t’avais quelqu’un dans ta vie ?
M’appliquant dans mon savon, qui c’était plus transformé en massage du cuir chevelu, je finis par m’amuser à rassembler tout ses cheveux en un palmier. Riant de ma bêtise, je reprends bien vite le massage afin de ne pas l’entendre geindre.
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Re: Les poux, le beau et le puant [Daniel & Vaughn]
Ven 3 Avr 2020 - 19:55
J'écoutai ses mots, et je hochai la tête, sincérement touché. Mes yeux se posèrent sur la marque au fer rouge et j'eus une furtive grimace en imagineant comment il avait dû morfler. Ça, j'y avais échappé. C'était soit les tatouages, soit être marqué comme un animal. Et comme j'étais un bon élément, que je râlais jamais et que je me débattais pas, j'avais eu droit à la promotion … Les tatouages. Même si les brûlures de clope m'avaient fait hurler de douleur. Bref. De bons souvenirs.
- Wah … j'savais pas …
Bien sûr, comment j'aurais pu savoir ? Mon admiration pour Vaughn grimpa encore d'un cran. Encore une fois, il avait subi à la place de quelqu'un d'autre. Il s'agissait vraiment d'un chevalier blanc, au final. Capable, en prime, de prendre un recul impressionnant sur ces cicatrices et sur son passé. J'aimais sa manière de voir les choses, mais j'crois pas que j'étais encore capable de faire preuve d'autant de sagesse. Pour moi, toutes mes marques restaient une preuve de faiblesse, de soumission, d'abandon. J'en avais même envié Jacob qui avait préféré se faire tuer plutôt que subir ça plus longtemps.
Relevant mes prunelles vers les siennes, je repris :
- Ca s'est fini comment, là-bas ?
J'avais pris place, et le shampoing avait commencé. D'abord un peu tendu sur ma chaise, les doigts habiles de Vaughn avaient tôt fait de me faire m'enfoncer un peu plus, et j'poussai même le vice jusqu'à fermer les yeux. Merde, ça faisait un bien fou. Même l'odeur du shampoing anti-poux qui de base, n'était pas extraordinaire, sentait comme un bon parfum pour moi qui avait appris à vivre dans la pisse et la décadence.
Un petit rire un peu lointain m'échappa quand il réagit à mon ancien métier. Je tentais de garder une certaine contenance et pas trop m'abandonner au massage, mais ce con faisait ça monstrueusement bien. Le fait de ne plus avoir l'habitude jouait aussi, sans doute.
- Ah non j'me doute que ça devait pas être comme dans Grey's Anatomy.
J'ouvris un œil et levai la tête pour le regarder, amusé, à sa proposition :
- Tu vas te retrouver avec les cheveux d'un côté blond, et de l'autre côté violet si tu me fais confiance. J'adorais me faire des couleurs, comme ça. Ca t'irait bien, d'ailleurs ...
Dommage qu'il soit difficile, voir impossible de remettre la main aujourd'hui sur ce genre de produits. S'il y en avait encore, il fallait tout de même se méfier des dates de peremption, histoire d'éviter de devenir chauve pour de vrai.
Vaughn m'expliqua ensuite son métier et sa vie d'avant avec plus de précision.
- Ca semblait être la belle vie, dit comme ça, remarquai-je.
Je laissai planer un p'tit silence quand il me retourna la question, un fin sourire aux lèvres, transporté à dix mille lieux d'ici et de ce que j'avais pu vivre. Repenser à avant, ça me faisait un effet bizarre, comme si je parlais d'un rêve que j'avais fais et dont les souvenirs commençaient à devenir flou. Y'avait beaucoup de nostalgies. De regrets. De 'et si ?'. Si j'avais su qu'il y aurait la fin du monde, j'me serais sans doute vachement plus bougé le cul.
- On peut dire que j'étais avec quelqu'un … Mais un peu par défaut. J'pense qu'il serait resté un coup d'un soir si y'avait pas eu la fin du monde. On s'est rencontré alors qu'on devait donner un concert, dans un festival qui faisait découvrir les jeunes talents. Genre, quand l'épidémie a commencé, quoi, on était dans l'hôtel, et le concert avait lieu le lendemain. J'étais à ça de toucher au succés.
Je pinçai les lèvres, sentant, encore cinq ans après, cette terrible frustration que cela suscitait.
- On a fini par fuir l'hôtel, et j'avais passé une nuit avec Jacob, déjà, la veille. Au final, on a survécu ensemble pendant … pendant … rah j'sais plus, genre trois ans. On s'est retrouvé dans le trafic en même temps, sauf que lui a eu le cran de se barrer.
Je déglutis en baissant les yeux. Mon ventre se serra. J'étais sans doute amoureux de lui, ouais, même s'il me parlait parfois comme à un chien et qu'il m'envoyait chier les trois quarts du temps. J'ose me dire encore aujourd'hui que s'il m'avait gardé avec lui si longtemps, c'est parce qu'il ressentait quelque chose, aussi.
- Il s'est fait buter dans la foulée.
J'eus un haussement d'épaules, histoire de dédramatiser un peu l'histoire. C'était fini, j'avais eu le temps de pleurer, et j'me rappelle aussi que j'avais failli me faire buter dans la foulée, à cause de lui, parce que les mecs étaient vénères et j'étais sous leur batte pour évacuer leur colère.
Un sourire balaya mes souvenirs quand je l'entendis se marrer tout seul. Il devait être en train de me faire des couettes, ou une connerie dans le genre.
- Tu t'amuses bien, ça va ? Tu peux dire de moi, hein. J'te raconte des trucs tristes, là, tu devrais au moins faire semblant d'être touché !
- Wah … j'savais pas …
Bien sûr, comment j'aurais pu savoir ? Mon admiration pour Vaughn grimpa encore d'un cran. Encore une fois, il avait subi à la place de quelqu'un d'autre. Il s'agissait vraiment d'un chevalier blanc, au final. Capable, en prime, de prendre un recul impressionnant sur ces cicatrices et sur son passé. J'aimais sa manière de voir les choses, mais j'crois pas que j'étais encore capable de faire preuve d'autant de sagesse. Pour moi, toutes mes marques restaient une preuve de faiblesse, de soumission, d'abandon. J'en avais même envié Jacob qui avait préféré se faire tuer plutôt que subir ça plus longtemps.
Relevant mes prunelles vers les siennes, je repris :
- Ca s'est fini comment, là-bas ?
J'avais pris place, et le shampoing avait commencé. D'abord un peu tendu sur ma chaise, les doigts habiles de Vaughn avaient tôt fait de me faire m'enfoncer un peu plus, et j'poussai même le vice jusqu'à fermer les yeux. Merde, ça faisait un bien fou. Même l'odeur du shampoing anti-poux qui de base, n'était pas extraordinaire, sentait comme un bon parfum pour moi qui avait appris à vivre dans la pisse et la décadence.
Un petit rire un peu lointain m'échappa quand il réagit à mon ancien métier. Je tentais de garder une certaine contenance et pas trop m'abandonner au massage, mais ce con faisait ça monstrueusement bien. Le fait de ne plus avoir l'habitude jouait aussi, sans doute.
- Ah non j'me doute que ça devait pas être comme dans Grey's Anatomy.
J'ouvris un œil et levai la tête pour le regarder, amusé, à sa proposition :
- Tu vas te retrouver avec les cheveux d'un côté blond, et de l'autre côté violet si tu me fais confiance. J'adorais me faire des couleurs, comme ça. Ca t'irait bien, d'ailleurs ...
Dommage qu'il soit difficile, voir impossible de remettre la main aujourd'hui sur ce genre de produits. S'il y en avait encore, il fallait tout de même se méfier des dates de peremption, histoire d'éviter de devenir chauve pour de vrai.
Vaughn m'expliqua ensuite son métier et sa vie d'avant avec plus de précision.
- Ca semblait être la belle vie, dit comme ça, remarquai-je.
Je laissai planer un p'tit silence quand il me retourna la question, un fin sourire aux lèvres, transporté à dix mille lieux d'ici et de ce que j'avais pu vivre. Repenser à avant, ça me faisait un effet bizarre, comme si je parlais d'un rêve que j'avais fais et dont les souvenirs commençaient à devenir flou. Y'avait beaucoup de nostalgies. De regrets. De 'et si ?'. Si j'avais su qu'il y aurait la fin du monde, j'me serais sans doute vachement plus bougé le cul.
- On peut dire que j'étais avec quelqu'un … Mais un peu par défaut. J'pense qu'il serait resté un coup d'un soir si y'avait pas eu la fin du monde. On s'est rencontré alors qu'on devait donner un concert, dans un festival qui faisait découvrir les jeunes talents. Genre, quand l'épidémie a commencé, quoi, on était dans l'hôtel, et le concert avait lieu le lendemain. J'étais à ça de toucher au succés.
Je pinçai les lèvres, sentant, encore cinq ans après, cette terrible frustration que cela suscitait.
- On a fini par fuir l'hôtel, et j'avais passé une nuit avec Jacob, déjà, la veille. Au final, on a survécu ensemble pendant … pendant … rah j'sais plus, genre trois ans. On s'est retrouvé dans le trafic en même temps, sauf que lui a eu le cran de se barrer.
Je déglutis en baissant les yeux. Mon ventre se serra. J'étais sans doute amoureux de lui, ouais, même s'il me parlait parfois comme à un chien et qu'il m'envoyait chier les trois quarts du temps. J'ose me dire encore aujourd'hui que s'il m'avait gardé avec lui si longtemps, c'est parce qu'il ressentait quelque chose, aussi.
- Il s'est fait buter dans la foulée.
J'eus un haussement d'épaules, histoire de dédramatiser un peu l'histoire. C'était fini, j'avais eu le temps de pleurer, et j'me rappelle aussi que j'avais failli me faire buter dans la foulée, à cause de lui, parce que les mecs étaient vénères et j'étais sous leur batte pour évacuer leur colère.
Un sourire balaya mes souvenirs quand je l'entendis se marrer tout seul. Il devait être en train de me faire des couettes, ou une connerie dans le genre.
- Tu t'amuses bien, ça va ? Tu peux dire de moi, hein. J'te raconte des trucs tristes, là, tu devrais au moins faire semblant d'être touché !
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Re: Les poux, le beau et le puant [Daniel & Vaughn]
Ven 3 Avr 2020 - 22:15
Les poux, le beau et le puant [Daniel & Vaughn]
Le pire quand on vous brûle au fer rouge, ce n’est pas l’instant du marquage ce sont les jours qui suivent, la sensation de brûlure qui reste, la plaie qui suintent, la douleur quasiment constante mais je me souviens très bien que cette marque me rappelait aussi ce qu’était le coût d’une amitié. Je crois voir une étincelle d’admiration dans le regard de Dany’, j’avais envie de lui dire qu’il n’y avait rien d’extraordinaire mais il ne me laissa pas le temps de répondre qu’il me demanda comment ça c’est fini, je rigole un coup et lui réponds :
- Y’avait une horde de rôdeurs dans le coin, des mecs qui n’aimaient pas César et qui ils avaient des explosifs. Enfin c’est ce qu’on ma raconté, j’étais ivre mort pour oublier la douleur à cet instant, si je suis encore en vie c’est grâce à un ami. Donc pour te résumer, plus de César, plus d’arène, plus de gladiatrice mignonne pour me tailler une pipe et 3 ans de voyage dans un camion militaire avec des bras cassés.
Je n’étais pas du genre à faire trop dans les détails, ou alors il fallait creuser et longtemps. Continuant de lui faire un shampoing, je le rencarde sur le fait qu’infirmier n’était pas le poste rêver pour chopper de la minette à gogo, enfin si mais c’était tout une épreuve psychologique derrière. Je lui propose alors d’être mon coiffeur attitré mais lorsqu’il me parle de teinture sur la moitié de mes cheveux, je remercie le ciel que ce genre de produit n’existe quasiment plus de nos jours … Je finis par lui avouer :
- Pendant un temps je voulais me teindre les cheveux en blanc pour tout te dire … Mais si je l’avais fait Trisha, ma fiancée, m’aurait tué à l’époque …
Après lui avoir expliqué ma situation d’avant apocalypse aussi succinctement que possible, il me dit que c’était la belle vie … Je ne dirais pas le contraire mais tout à un coût, si c’était à refaire je le referais mais ce n’était clairement pas facile tous les jours.
Je lui demande alors si lui aussi avait quelqu’un avant, un peu curieux du passif du jeune homme, il hésite un peu avant de finalement m’expliquer son histoire avec un type, concentrer sur mon palmier j’entends à moitié qu’il l’avait rencontré dans un truc pour découvrir des talents, puis ils ont survécu ensemble et sont devenu des tailleurs de pipe pro en même temps. Mais comme toute belle histoire à une belle fin, la sienne est toujours du même ordre le mec à tenté de s’échapper et s’est fait buter. Ayant fini l’œuvre de ma vie avec son palmier, je rigole un peu et comme je m’y attendais le mexicain réagit en disant que je pourrais être un peu compatissant, reprenant le massage je lui rétorque :
- Un concours de talent ? Et c’était quoi ton talent à l’époque, faire une manucure plus vite que ton ombre ?
J’avais pas envie de m’éterniser sur le sujet du dernier copain de Dany’, il voulait oublier cette période et je pouvais le comprendre donc autant ne pas remuer le couteau dans la plaie.
- Y’avait une horde de rôdeurs dans le coin, des mecs qui n’aimaient pas César et qui ils avaient des explosifs. Enfin c’est ce qu’on ma raconté, j’étais ivre mort pour oublier la douleur à cet instant, si je suis encore en vie c’est grâce à un ami. Donc pour te résumer, plus de César, plus d’arène, plus de gladiatrice mignonne pour me tailler une pipe et 3 ans de voyage dans un camion militaire avec des bras cassés.
Je n’étais pas du genre à faire trop dans les détails, ou alors il fallait creuser et longtemps. Continuant de lui faire un shampoing, je le rencarde sur le fait qu’infirmier n’était pas le poste rêver pour chopper de la minette à gogo, enfin si mais c’était tout une épreuve psychologique derrière. Je lui propose alors d’être mon coiffeur attitré mais lorsqu’il me parle de teinture sur la moitié de mes cheveux, je remercie le ciel que ce genre de produit n’existe quasiment plus de nos jours … Je finis par lui avouer :
- Pendant un temps je voulais me teindre les cheveux en blanc pour tout te dire … Mais si je l’avais fait Trisha, ma fiancée, m’aurait tué à l’époque …
Après lui avoir expliqué ma situation d’avant apocalypse aussi succinctement que possible, il me dit que c’était la belle vie … Je ne dirais pas le contraire mais tout à un coût, si c’était à refaire je le referais mais ce n’était clairement pas facile tous les jours.
Je lui demande alors si lui aussi avait quelqu’un avant, un peu curieux du passif du jeune homme, il hésite un peu avant de finalement m’expliquer son histoire avec un type, concentrer sur mon palmier j’entends à moitié qu’il l’avait rencontré dans un truc pour découvrir des talents, puis ils ont survécu ensemble et sont devenu des tailleurs de pipe pro en même temps. Mais comme toute belle histoire à une belle fin, la sienne est toujours du même ordre le mec à tenté de s’échapper et s’est fait buter. Ayant fini l’œuvre de ma vie avec son palmier, je rigole un peu et comme je m’y attendais le mexicain réagit en disant que je pourrais être un peu compatissant, reprenant le massage je lui rétorque :
- Un concours de talent ? Et c’était quoi ton talent à l’époque, faire une manucure plus vite que ton ombre ?
J’avais pas envie de m’éterniser sur le sujet du dernier copain de Dany’, il voulait oublier cette période et je pouvais le comprendre donc autant ne pas remuer le couteau dans la plaie.
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Re: Les poux, le beau et le puant [Daniel & Vaughn]
Ven 3 Avr 2020 - 23:05
- Putain ton gars s'appelait César … Le mien se fait appeler Baron. À croire qu'ils ont tous un soucis de mégalomanie, ces connards.
J'avais roulé des yeux, un peu exaspéré par la proportion que prenait le melon de certains.
Voilà, nos deux histoires avaient été raconté, rapidement, sans détour, juste histoire que l'un comme l'autre soit un peu plus au courant de nos deux parcours.
Bien sûr, j'avais des questions. J'aurais aimé en savoir plus, parce que je n'avais pas connu d'autres parcours que le mien et des autres malheureux tombés dans le trafic en même temps que moi. Avec Lee, on avait eu le temps d'échanger, pas mal, quand on pouvait souffler. Mais on se parlait surtout d'avant l'épidémie, histoire de se soulager un peu de tout ça.
- En blanc, carrément. En fait t'es un peu un hombre loco, toi. Un grand fifou.
Je me foutais un peu de sa gueule, ouais, mais j'étais surpris qu'il ait eu cette envie. J'aurais plutôt imaginé qu'il était du genre à plaider le cent pour cent naturel, pas de chichi.
- En vrai si on trouve le matos je pourrai toujours te le faire maintenant.
Haussant une épaule, j'avais ensuite raconté mon histoire dans les grandes lignes, passant, bien sûr les détails, expliquant surtout ma rencontre avec Jacob et comment il avait fini. Et ce con de Vaughn sembla plus intéressé pour me faire des coupes de débiles.
Je le repris de volée, et il fit mine de reprendre un élément qui sembla l'avoir interpellé … Sauf qu'il se trouva à côté de la plaque.
Je me contorsionnai pour lui jeter un regard pas content.
- Pas un concours, tonto gordo, un concert. Un festival, quoi. Tu sais ce que c'est ou pas ? Là où y'a pleins de groupes et d'artistes qui se succèdent pour faire kiffer les gens. Généralement ça se passe en extérieur et c'est sur plusieurs soirs. Ben voilà, ça quoi.
Je soupirai, attristé par cet événement que j'avais manqué.
- J'avais fais quelques petites représentations avant, mais là c'était le concert qui m'aurait permis de me faire un nom, j'en suis sûr.
Sentant une légère incompréhension du côté de mon sauveur, j'écartai les bras de chaque côté de mon corps.
- Hé ouais mi corazon, j'sais qu'on dirait que j'suis juste bon à ouvrir la bouche et me mettre à quatre pattes, mais de base j'sais faire autre chose de mes dix doigts et de ma langue.
Depuis le temps, j'avais sans doute pas mal perdu niveau guitare, et sans doute niveau chant aussi, mais cet art était tellement ancré en moi, et ça me manquait tellement que je sentais qu'il ne m'aurait fallu qu'un peu de pratique pour reprendre mon niveau.
- J'viens du Mexique, à la base. J'suis monté jusqu'à Seattle pour me donner en représentation, c'est que j'commençais doucement à peser dans le game. Tu te rends compte que tu parles à l'artiste de demain qui n'a jamais vu le jour ?
J'avais roulé des yeux, un peu exaspéré par la proportion que prenait le melon de certains.
Voilà, nos deux histoires avaient été raconté, rapidement, sans détour, juste histoire que l'un comme l'autre soit un peu plus au courant de nos deux parcours.
Bien sûr, j'avais des questions. J'aurais aimé en savoir plus, parce que je n'avais pas connu d'autres parcours que le mien et des autres malheureux tombés dans le trafic en même temps que moi. Avec Lee, on avait eu le temps d'échanger, pas mal, quand on pouvait souffler. Mais on se parlait surtout d'avant l'épidémie, histoire de se soulager un peu de tout ça.
- En blanc, carrément. En fait t'es un peu un hombre loco, toi. Un grand fifou.
Je me foutais un peu de sa gueule, ouais, mais j'étais surpris qu'il ait eu cette envie. J'aurais plutôt imaginé qu'il était du genre à plaider le cent pour cent naturel, pas de chichi.
- En vrai si on trouve le matos je pourrai toujours te le faire maintenant.
Haussant une épaule, j'avais ensuite raconté mon histoire dans les grandes lignes, passant, bien sûr les détails, expliquant surtout ma rencontre avec Jacob et comment il avait fini. Et ce con de Vaughn sembla plus intéressé pour me faire des coupes de débiles.
Je le repris de volée, et il fit mine de reprendre un élément qui sembla l'avoir interpellé … Sauf qu'il se trouva à côté de la plaque.
Je me contorsionnai pour lui jeter un regard pas content.
- Pas un concours, tonto gordo, un concert. Un festival, quoi. Tu sais ce que c'est ou pas ? Là où y'a pleins de groupes et d'artistes qui se succèdent pour faire kiffer les gens. Généralement ça se passe en extérieur et c'est sur plusieurs soirs. Ben voilà, ça quoi.
Je soupirai, attristé par cet événement que j'avais manqué.
- J'avais fais quelques petites représentations avant, mais là c'était le concert qui m'aurait permis de me faire un nom, j'en suis sûr.
Sentant une légère incompréhension du côté de mon sauveur, j'écartai les bras de chaque côté de mon corps.
- Hé ouais mi corazon, j'sais qu'on dirait que j'suis juste bon à ouvrir la bouche et me mettre à quatre pattes, mais de base j'sais faire autre chose de mes dix doigts et de ma langue.
Depuis le temps, j'avais sans doute pas mal perdu niveau guitare, et sans doute niveau chant aussi, mais cet art était tellement ancré en moi, et ça me manquait tellement que je sentais qu'il ne m'aurait fallu qu'un peu de pratique pour reprendre mon niveau.
- J'viens du Mexique, à la base. J'suis monté jusqu'à Seattle pour me donner en représentation, c'est que j'commençais doucement à peser dans le game. Tu te rends compte que tu parles à l'artiste de demain qui n'a jamais vu le jour ?
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