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And into the forest I go, to lose my mind and find my soul
Mar 14 Avr 2020 - 20:54
Le printemps avait fini par pointer le bout de son nez, et le soleil se mettait ainsi à réchauffer lentement mais sûrement l’atmosphère. Les nuages s’invitaient encore plus souvent qu’à leur tour, mais c’était un soulagement en comparaison de l’humidité perpétuelle et de la pluie soutenue des six derniers mois. Avec la nature qui s’éveillait à nouveau, les bourgeons sur les branches, les chants de oiseaux le matin, Myles se sentait une profonde envie de quitter le camp pour aller simplement se promener dans les bois. Malheureusement, une simple et bête promenade n’avait plus vraiment sa place à présent. Les risques étaient beaucoup trop élevés pour qu’une activité aussi banale et saine en vaille la peine.
L’ancien ranger trouvait néanmoins quelques moyens de satisfaire cette envie viscérale qui le tenaillait. À chaque sortie, il tâchait de se concentrer sur le grand bol d’air que cela lui apportait. Et mieux que ça, s’il faisait partie d’un groupe de chasse pour rapporter un peu de gibier, il avait alors l’occasion de sillonner les bois pas si rares que ça dans la région. Ses compétences en milieu naturel avaient fini par se savoir, et lui valoir quelques places de choix dans un certain nombre d’expéditions. Il sortait parfois seul, juste pour observer les alentours, sans prendre trop de risques. Il espérait dénicher un ancien affût de chasse où il pourrait s’installer pour observer la nature, et peut-être surprendre quelques animaux dans ses jumelles.
Ce jour-ci, il n’était toutefois pas question d’innocente observation du paysage. Le brun avait accepté d’apprendre à Zelda, une adolescente du camp, comment se débrouiller en milieu naturel et savoir lire et suivre une piste. Si à l’origine lui-même était versé dans cet art en ce qui concernait les animaux, il avait surtout appris au cours de ces dernières années que cela avait un intérêt plus qu’évident pour s’assurer du passage des rôdeurs. Comme ils allaient se rendre dans les bois pour une leçon pratique, Myles avait veillé à s’équiper comme il se devait. Une tenue de type militaire, dans des couleurs discrètes oscillant entre le beige et le kaki en passant par quelques teintes de marron, son sac à dos rempli de matériel utile en cas de pépin, son couteau et un fusil emprunté pour l’occasion.
Il s’était même arrangé pour obtenir un véhicule, ce qui n’était pas trop compliqué puisqu’il avait fait valoir qu’il pourrait en profiter pour ramener de la viande fraîche si l’occasion se présentait. On lui avait donc alloué un pick-up, qui ferait parfaitement l’affaire. Précautionneux, l’ancien ranger était en train de faire les dernières vérifications au véhicule pour s’assurer qu’ils ne tomberaient pas en panne, lorsque son élève débarqua. C’était le début d’après-midi, une heure propice à la leçon par la luminosité naturelle et les heures de jour restantes. Myles claqua le capot avant de se tourner vers la jeune fille.
« Bonjour Zelda ! Tu es prête ? Tu as bien pris tout ce qu’il te faut ? Même pour une leçon, cette sortie n’est pas à prendre à la légère ! »
Au moins, la voilà prévenue. Hors de question qu’ils risquent leur vie pour une imprudence. Il aurait plus que l’occasion de lui parler de ses propres expériences durant cette sortie.
L’ancien ranger trouvait néanmoins quelques moyens de satisfaire cette envie viscérale qui le tenaillait. À chaque sortie, il tâchait de se concentrer sur le grand bol d’air que cela lui apportait. Et mieux que ça, s’il faisait partie d’un groupe de chasse pour rapporter un peu de gibier, il avait alors l’occasion de sillonner les bois pas si rares que ça dans la région. Ses compétences en milieu naturel avaient fini par se savoir, et lui valoir quelques places de choix dans un certain nombre d’expéditions. Il sortait parfois seul, juste pour observer les alentours, sans prendre trop de risques. Il espérait dénicher un ancien affût de chasse où il pourrait s’installer pour observer la nature, et peut-être surprendre quelques animaux dans ses jumelles.
Ce jour-ci, il n’était toutefois pas question d’innocente observation du paysage. Le brun avait accepté d’apprendre à Zelda, une adolescente du camp, comment se débrouiller en milieu naturel et savoir lire et suivre une piste. Si à l’origine lui-même était versé dans cet art en ce qui concernait les animaux, il avait surtout appris au cours de ces dernières années que cela avait un intérêt plus qu’évident pour s’assurer du passage des rôdeurs. Comme ils allaient se rendre dans les bois pour une leçon pratique, Myles avait veillé à s’équiper comme il se devait. Une tenue de type militaire, dans des couleurs discrètes oscillant entre le beige et le kaki en passant par quelques teintes de marron, son sac à dos rempli de matériel utile en cas de pépin, son couteau et un fusil emprunté pour l’occasion.
Il s’était même arrangé pour obtenir un véhicule, ce qui n’était pas trop compliqué puisqu’il avait fait valoir qu’il pourrait en profiter pour ramener de la viande fraîche si l’occasion se présentait. On lui avait donc alloué un pick-up, qui ferait parfaitement l’affaire. Précautionneux, l’ancien ranger était en train de faire les dernières vérifications au véhicule pour s’assurer qu’ils ne tomberaient pas en panne, lorsque son élève débarqua. C’était le début d’après-midi, une heure propice à la leçon par la luminosité naturelle et les heures de jour restantes. Myles claqua le capot avant de se tourner vers la jeune fille.
« Bonjour Zelda ! Tu es prête ? Tu as bien pris tout ce qu’il te faut ? Même pour une leçon, cette sortie n’est pas à prendre à la légère ! »
Au moins, la voilà prévenue. Hors de question qu’ils risquent leur vie pour une imprudence. Il aurait plus que l’occasion de lui parler de ses propres expériences durant cette sortie.
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Re: And into the forest I go, to lose my mind and find my soul
Lun 27 Avr 2020 - 21:38
Elle est heureuse ! Comme à chaque fois qu'elle a l'occasion de sortir du camp, à vrai dire. Ces instants sont bien trop rares à son goût. Et même s'ils charrient bien trop souvent des horreurs qui atténuent la quiétude de son sommeil, Zelda est aussi consciente qu'il la rendent plus forte et qu'ils lui permettront, un jour, d'obtenir la reconnaissance de ses pairs. Ce soir, peut-être qu'elle pleurera dans l'intimité de son lit, là où personne ne peut l'entendre, hors de portée des moqueries. Mais cet après-midi, elle se montrera vaillante et forte. Une véritable June en puissance. Car c'est ce que la Boss attend de l'australienne. Elle suppose que Myles ira lui faire un rapport, à elle ou à son irritante secrétaire, lorsqu'ils seront revenus. S'ils reviennent... Car elle sait bien, à chaque fois qu'elle quitte l'enceinte de Fort Ward, qu'il y a une chance que ce soit pour la dernière fois. Les choses sont ainsi, c'est tout ! Le nier, c'est faire preuve d'insouciance. Et la gamine ose croire qu'elle n'appartient plus au cercle des doux rêveurs... Son séjour en prison a au moins eu l'avantage de lui remettre les idées en place. Certaines d'entre elles, tout du moins...
L'adolescente rejoint son professeur auprès du pick-up, à l'heure prévue. Son allure trahit son enthousiasme. De même que ce petite sourire qu'elle ne tarde pas à décocher à Myles. Elle ne le connaît pas vraiment. Mais elle croit en savoir suffisamment sur lui pour lui accorder une part de confiance. Il était Ranger. Elle ne sait pas exactement ce que c'est mais d'après Clayton ce sont des gens qui vivaient dans les forêts pour protéger ces dernières. Des sortes de gardiens des bois, quoi. Un peu comme les elfes mais les oreilles pointues en moins. Et sans les manières efféminées, aussi. Un homme, un vrai ! Avec une petite moustache. D'ordinaire elle trouve ça assez moche ! Mais le frère de Johnson la porte plutôt bien. Ça, elle est bien obligée de le reconnaître ! « Hey Myles ! » le salue-t-elle en retour avant de hocher vigoureusement la tête. « Ouais, j'suis ultra prête ! » Qu'il se rassure ! Elle se prépare depuis ce matin déjà !
Quant à savoir si elle a emporté tout son matériel, c'est une autre histoire. L'australienne dépose son sac à dos à ses pieds et l'ouvre pour en exposer le contenu à son guide du jour : « J'ai une gourde, d'la viande séchée, une veste imperméable au cas où il s'mettrait à pleuvoir, la boussole qu'j'ai fauchée à Sean, une carte un peu effacée d'la région et même des sparadraps ! » Ce qui représente un exploit si l'on considère ce qu'elle a dû faire pour s'infiltrer dans le dispensaire et s'en procurer. Mais elle doute que Myles soit très intéressé par ce récit. « Et évidemment, j'ai mon couteau suisse ! » ajoute-t-elle en exhibant sa petite arme pathétique mais dotée d'une extrême valeur sentimentale. Ses épaules finissent tout de même pas s'affaisser une poignée de secondes plus tard. « Par contre Terrance a pas voulu m'refiler une arme ! J'lui ai dit que j'savais m'en servir - j'prenais des cours avec Eddie ! - et aussi qu'je partais à l'extérieur mais il m'a fait chier pour une histoire de formulaires et de punks ! Comme d'hab, quoi ! » Oui, Terrance est vraiment un con. Surtout que cette fois elle n'a même pas demandé un bazooka ! « Du coup j'me dis que t'as p't-être pensé à en prendre une pour moi ? » Ce serait génial ! Et un peu rassurant, aussi ! C'est tout de même plus sympa de tuer les rôdeurs à distance qu'au corps à corps...
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Re: And into the forest I go, to lose my mind and find my soul
Sam 2 Mai 2020 - 10:56
Myles s’appuya contre la carrosserie de la voiture pendant que Zelda lui énumérait et lui montrait le matériel qu’elle avait emporté dans son sac à dos. Doucement, il hocha la tête d’un air approbateur. Il n’y avait là rien de superflu, rien que de l’équipement qui pourrait se montrer utile. À priori, ils ne sortaient que pour quelques heures dans la nature dont ils pourraient profiter pour ramener quelque chose pour agrémenter leur quotidien. Mais il savait également qu’ils n’étaient pas à l’abri de complications, et mieux valait être préparé à tout cela.
C’était la raison pour laquelle il avait emprunté des armes à l’armurerie. Il aurait été bien en peine de sortir armé de son seul et unique couteau. L’ancien ranger songeait à mettre la main sur une arme lors d’une sortie, quelque chose de plus personnel même s’il allait devoir la laisser avec les autres quand il serait sur l’île. Au moins, il aurait en charge son entretien de a à z. Comme l’adolescente lui demandait s’il avait pris une arme pour elle, il secoua doucement la tête.
« Ah non, désolé… Il faudra se contenter des armes que j’ai empruntées. Mais tout devrait bien se passer, ne t’en fais pas.
Pour le coup, elle allait devoir lui faire confiance. Le brun serait responsable de sa sécurité. Non pas qu’il la pense trop peu débrouillarde. Dans ce cas, il n’aurait pas accepté de lui apprendre les rudiments de la traque. Toutefois, il ne savait pas forcément quelle position adopter vis-à-vis du fait de confier une arme à la jeune fille. Peut-être qu’une prochaine fois, il intercéderait en sa faveur à condition qu’il soit sûr de ce que cela pouvait donner. Il n’avait pas forcément envie de commettre une erreur qui pourrait par la suite leur causer des problèmes à tous les deux. Pour l’heure, il faudrait donc se contenter de fonctionner comme ça.
Se doutant que Zelda allait probablement ronchonner contre le fait de ne pas avoir d’armes, Myles se redressa pour ouvrir la portière. Il était temps d’y aller, et ressasser les choses en boucle n’allait pas les faire avancer. Pour cette fois, elle devrait se plier à cette façon de faire. Néanmoins, il posa son regard noisette sur elle avant de lui sourire gentiment.
- On n’est jamais à l’abri d’un problème, c’est certain. Mais quand tu apprends à lire la nature, à traquer, il est beaucoup plus difficile de se faire surprendre. L’équipement que tu as pris m’a l’air bien adapté. On va pouvoir y aller, mais il y a une seule condition : il va falloir que tu écoutes sérieusement mes instructions et que tu y obéisses. Ca peut être une question de vie ou de mort. Ca te va comme ça ? »
Avant toute chose, l’ancien ranger devait être certain qu’elle avait bien compris le message. Il ne lui disait pas cela pour la jouer simplement moralisateur, mais plutôt parce qu’il avait une longue expérience de ce genre de milieu. Il savait les dangers qu’ils allaient rencontrer. En plus des rôdeurs et des vivants qui pouvaient se trouver dans les parages, il y avait également bien plus d’animaux sauvages depuis que la pression humaine sur la nature avait été réduite à néant ou presque. Les herbivores avaient prospéré et colonisé des lieux autrefois réservés aux Hommes, et les prédateurs avaient suivi dans leur sillage. Rien de plus naturel en somme. Et une excellente raison de ne pas prendre tout cela à la légère. Le brun n’attendait qu’une chose, qu’elle accepte de suivre les règles pour monter en voiture et y aller.
C’était la raison pour laquelle il avait emprunté des armes à l’armurerie. Il aurait été bien en peine de sortir armé de son seul et unique couteau. L’ancien ranger songeait à mettre la main sur une arme lors d’une sortie, quelque chose de plus personnel même s’il allait devoir la laisser avec les autres quand il serait sur l’île. Au moins, il aurait en charge son entretien de a à z. Comme l’adolescente lui demandait s’il avait pris une arme pour elle, il secoua doucement la tête.
« Ah non, désolé… Il faudra se contenter des armes que j’ai empruntées. Mais tout devrait bien se passer, ne t’en fais pas.
Pour le coup, elle allait devoir lui faire confiance. Le brun serait responsable de sa sécurité. Non pas qu’il la pense trop peu débrouillarde. Dans ce cas, il n’aurait pas accepté de lui apprendre les rudiments de la traque. Toutefois, il ne savait pas forcément quelle position adopter vis-à-vis du fait de confier une arme à la jeune fille. Peut-être qu’une prochaine fois, il intercéderait en sa faveur à condition qu’il soit sûr de ce que cela pouvait donner. Il n’avait pas forcément envie de commettre une erreur qui pourrait par la suite leur causer des problèmes à tous les deux. Pour l’heure, il faudrait donc se contenter de fonctionner comme ça.
Se doutant que Zelda allait probablement ronchonner contre le fait de ne pas avoir d’armes, Myles se redressa pour ouvrir la portière. Il était temps d’y aller, et ressasser les choses en boucle n’allait pas les faire avancer. Pour cette fois, elle devrait se plier à cette façon de faire. Néanmoins, il posa son regard noisette sur elle avant de lui sourire gentiment.
- On n’est jamais à l’abri d’un problème, c’est certain. Mais quand tu apprends à lire la nature, à traquer, il est beaucoup plus difficile de se faire surprendre. L’équipement que tu as pris m’a l’air bien adapté. On va pouvoir y aller, mais il y a une seule condition : il va falloir que tu écoutes sérieusement mes instructions et que tu y obéisses. Ca peut être une question de vie ou de mort. Ca te va comme ça ? »
Avant toute chose, l’ancien ranger devait être certain qu’elle avait bien compris le message. Il ne lui disait pas cela pour la jouer simplement moralisateur, mais plutôt parce qu’il avait une longue expérience de ce genre de milieu. Il savait les dangers qu’ils allaient rencontrer. En plus des rôdeurs et des vivants qui pouvaient se trouver dans les parages, il y avait également bien plus d’animaux sauvages depuis que la pression humaine sur la nature avait été réduite à néant ou presque. Les herbivores avaient prospéré et colonisé des lieux autrefois réservés aux Hommes, et les prédateurs avaient suivi dans leur sillage. Rien de plus naturel en somme. Et une excellente raison de ne pas prendre tout cela à la légère. Le brun n’attendait qu’une chose, qu’elle accepte de suivre les règles pour monter en voiture et y aller.
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Re: And into the forest I go, to lose my mind and find my soul
Dim 3 Mai 2020 - 7:31
Forcément, lorsqu'elle apprend qu'elle n'aura pas le droit de porter une arme quand bien même Myles en a son possession, Zelda affiche l'un de ses plus belles moues de contrariété. Elle va donc se rendre à l'extérieur sans rien d'autre qu'un pauvre canif pour se protéger des menaces qui finiront tôt ou tard sur leur chemin. Elle n'a aucune raison de croire qu'elle est en danger en présence du Ranger. Mais d'un autre côté, elle sait aussi qu'un homme seul ne peut pas forcément rivaliser avec le nombre. Elle n'a plus qu'à espérer qu'ils ne croiseront pas trop de rôdeurs et que les vivants, eux, se tiendront sagement à l'écart. « Bon, comme tu veux... » finit-elle par répondre, accompagnant sa remarque d'un bref haussement d'épaules. « Mais j'compte sur toi pour m'donner d'quoi m'défendre si jamais les choses dégénèrent ! » Et si elle se fie à ses dernières sorties, ça finira immanquablement par arriver. L'adolescente regrette un instant que Clayton ne soit pas là : lui, il lui aurait volontiers prêté une arme ! Mais aujourd'hui, c'est les règles d'un autre adulte qu'elle doit suivre. Ainsi va le monde...
Eelle déballe le contenu de son sac et se fend d'un sourire quand son aîné ne trouve rien à redire sur le matériel qu'elle a emporté. Elle doute qu'il serait du même avis s'il apprenait qu'un joint roulé attend sagement son heure dans la poche de sa veste. Mais bien sûr, elle juge également plus prudent de lui cacher cette information. Elle glisse son matériel rempaqueté à l'arrière du véhicule puis écoute les remarques et instructions de son interlocuteur. Si elle peut être quelque peu... dissipée dans le camp, June lui a fait fait comprendre par l'exemple que l'extérieur était un endroit où l'on ne peut pas se permettre de relâcher son attention. Les règles que Myles lui imposent ne sont donc pas perçues comme un excès de confiance ou une manière de la brider. Raison pour laquelle elle hoche la tête d'un air parfaitement sérieux : « Oui, ça m'va ! Tu commandes et j'obéis ! » résume-t-elle sobrement. Au-delà de l'aspect purement sécuritaire de ce contrat, Zelda sait également qu'elle a plutôt intérêt à obtenir l'approbation du Ranger lors de cette sortie. Ses prochaines excursions pourraient bien en dépendre. Après tout, on n'envoie pas une tête brûlée à l'extérieur. Ou alors, c'est qu'on veut s'en débarrasser...
Ayant probablement contenté son interlocuteur au sujet de sa docilité, l'adolescente fait le tour du véhicule pour venir prendre place du côté passager. Elle n'éprouve plus particulièrement le besoin de conduire depuis qu'elle a encastré le dernier - et le seul - véhicule qu'elle pilotait dans le tronc massif d'un arbre. Et puis les gens importants, dans les films, ont toujours un chauffeur à leur disposition. Le vrai pouvoir, ce n'est pas de se retrouver derrière un volant. Non ? « On a beaucoup d'route à faire ? » Elle n'est pas douée pour évaluer les distances ni même, d'ailleurs, pour lire les cartes. Autant s'en référer à l'expérience de Myles. Et puis si elle est ici, de toute façon, c'est bien pour apprendre de lui. Le duo franchit bientôt les portes du camp et se retrouve bientôt dans la nature. Ou plutôt, dans les vestiges de la civilisation. « Tu crois qu'faudra combien d'temps pour qu'les immeubles disparaissent ? » s'étonne-t-elle, constatant à chaque fois avec une certaine surprise que le règne végétal s'est lancé dans une guerre sans merci contre le béton. « Pourquoi t'as voulu d'venir Ranger, en fait ? Tu t'ennuyais tant qu'ça dans l'monde civilisé ? » Qu'est-ce qui peut pousser un homme à s'évader ainsi des villes et de leurs conforts pour aller crapahuter dans la forêt ? Au final, elle ne sait pas grand chose de son interlocuteur...
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Re: And into the forest I go, to lose my mind and find my soul
Lun 4 Mai 2020 - 12:01
Myles fut satisfait de voir que Zelda était d’accord pour lui obéir. Il avait beau être plutôt récent au sein du camp, il avait entendu parler de son caractère turbulent dont il n’avait pas encore vraiment faire l’expérience. Pour tout dire, il préférait que ce ne soit pas durant cette sortie, car cela présentait des risques. Au moins, la jeune fille semblait l’avoir compris. Il était un peu moins convaincu qu’elle accepte le fait de ne pas avoir d’arme, mais ce n’était pas une responsabilité qu’il souhaitait prendre. Si elle se blessait avec une arme à feu, il aurait cela sur la conscience. Et si jamais les choses dérapaient, il saurait toujours aviser pour la protéger.
Ils montèrent en voiture tous deux, et le brun ne tarda pas à mettre le moteur en marche et à démarrer. Ils quittèrent le fort et l’île, s’engageant sur la route encombrée de gravillons. Plus le temps passait, plus il était rare de profiter de belles routes bien lisses. Sans entretien, le goudron se fissurait, surtout lorsque l’hiver était froid et rigoureux et que l’eau et le gel se glissaient dans les fissures pour les faire éclater par la suite. Assez rapidement, l’adolescente lui demanda s’ils devaient aller loin. La question lui évoqua un départ en vacances avec des enfants impatients, et cela ne manqua pas de le faire sourire.
« Pas tant que ça. Il faut quelque chose qui convienne mais qui n’est pas trop loin non plus pour ne pas être exposé aux rôdeurs. On connaît mieux le périmètre plus proche du camp, après tout.
Même si le risque zéro n’existait pas, Myles savait qu’il y avait moins de risques en restant dans les forêts les plus proches du camp, qui avaient déjà été visitées à de nombreuses reprises. La population de rôdeurs y était potentiellement moindre, si l’on excluait le risque évident de maraude aléatoire de ces créatures, et il n’y avait à priori pas trop de risques d’intrus. En s’éloignant davantage, ces risques auraient augmenté. C’était quelque chose que le brun aurait été prêt à faire seul ou avec son frère, mais pas en compagnie de Zelda. Celle-ci semblait décidée à faire la conversation, l’interrogeant sur la durée de vie des maisons et immeubles abandonnés.
- Je ne sais pas, peut-être qu’ils tiendront pendant dix ou vingt ans encore. Les bâtiments se détruisent d’eux-mêmes s’il n’y a pas d’humains à l’intérieur pour les entretenir. Et la nature sait comment reprendre ses droits. On trouve même des animaux sauvages dans les villes, maintenant.
L’ancien ranger ne comptait même pas les oiseaux, mais il y avait naturellement les cervidés qui revenaient pour trouver à manger dans les jardins et les parcs laissés à l’abandon. Les ours, les ratons-laveurs ou les renards s’y aventuraient plus que jamais. Il y avait parfois de plus gros animaux aussi. Il avait lui-même eu l’occasion de voir des bisons ou des élans, qui pour certains avaient étendu leur territoire depuis Yellowstone ou pour d’autres qui descendaient vers le sud depuis le Canada. L’État de Washington était vert et accueillant. Il n’y avait donc aucune raison que la faune se prive de coloniser l’espace laissé vacant par les humains. Quant aux mordeurs, la plupart des animaux savaient comment s’en préserver. Il fallait vraiment de la malchance pour que l’un d’entre eux tombe sous leurs mandibules avides. Et bien entendu, les prédateurs avaient également emboîté le pas des proies. Les pumas et les loups étaient les premiers, et il avait lui-même relevé des traces de lynx également. Comme l’adolescente se montrait encore curieuse à son sujet, le brun ne se priva pas de lui répondre.
- C’est mon père qui m’a appris à découvrir et aimer la nature. Quand j’étais petit, il m’emmenait dans les parcs nationaux pour faire des promenades, et quand je suis devenu adolescent il m’a initié à la randonnée. J’en suis tombé amoureux. L’air pur, les grands espaces, les paysages, les animaux… C’est là que je me sens le mieux, entouré de tout ça.
Myles se sentait calme et en paix avec lui-même lorsqu’il était entouré par la nature. Même durant ces temps difficiles et troublés. C’était pour cette raison qu’il ne se sentait jamais aussi bien que lorsqu’il pouvait se plonger dans ces vastes paysages désormais plus vierges que jamais. Il continua à conduire pendant quelques dizaines de minutes encore, se montrant prudent pour ne pas abîmer les pneus lors des portions de route plus abîmées. Ils finirent par parvenir à l’orée d’une forêt, quittant la route goudronnée pour un chemin de terre. Les arbres les entouraient à perte de vue. L’ancien ranger coupa le moteur et tira le frein à main, avant de prendre une inspiration.
- Bien. On laisse la voiture ici, et continue à pied. Il va falloir être attentifs. Si en plus de cette initiation on arrive à ramener du gibier, ce sera parfait. »
Ils montèrent en voiture tous deux, et le brun ne tarda pas à mettre le moteur en marche et à démarrer. Ils quittèrent le fort et l’île, s’engageant sur la route encombrée de gravillons. Plus le temps passait, plus il était rare de profiter de belles routes bien lisses. Sans entretien, le goudron se fissurait, surtout lorsque l’hiver était froid et rigoureux et que l’eau et le gel se glissaient dans les fissures pour les faire éclater par la suite. Assez rapidement, l’adolescente lui demanda s’ils devaient aller loin. La question lui évoqua un départ en vacances avec des enfants impatients, et cela ne manqua pas de le faire sourire.
« Pas tant que ça. Il faut quelque chose qui convienne mais qui n’est pas trop loin non plus pour ne pas être exposé aux rôdeurs. On connaît mieux le périmètre plus proche du camp, après tout.
Même si le risque zéro n’existait pas, Myles savait qu’il y avait moins de risques en restant dans les forêts les plus proches du camp, qui avaient déjà été visitées à de nombreuses reprises. La population de rôdeurs y était potentiellement moindre, si l’on excluait le risque évident de maraude aléatoire de ces créatures, et il n’y avait à priori pas trop de risques d’intrus. En s’éloignant davantage, ces risques auraient augmenté. C’était quelque chose que le brun aurait été prêt à faire seul ou avec son frère, mais pas en compagnie de Zelda. Celle-ci semblait décidée à faire la conversation, l’interrogeant sur la durée de vie des maisons et immeubles abandonnés.
- Je ne sais pas, peut-être qu’ils tiendront pendant dix ou vingt ans encore. Les bâtiments se détruisent d’eux-mêmes s’il n’y a pas d’humains à l’intérieur pour les entretenir. Et la nature sait comment reprendre ses droits. On trouve même des animaux sauvages dans les villes, maintenant.
L’ancien ranger ne comptait même pas les oiseaux, mais il y avait naturellement les cervidés qui revenaient pour trouver à manger dans les jardins et les parcs laissés à l’abandon. Les ours, les ratons-laveurs ou les renards s’y aventuraient plus que jamais. Il y avait parfois de plus gros animaux aussi. Il avait lui-même eu l’occasion de voir des bisons ou des élans, qui pour certains avaient étendu leur territoire depuis Yellowstone ou pour d’autres qui descendaient vers le sud depuis le Canada. L’État de Washington était vert et accueillant. Il n’y avait donc aucune raison que la faune se prive de coloniser l’espace laissé vacant par les humains. Quant aux mordeurs, la plupart des animaux savaient comment s’en préserver. Il fallait vraiment de la malchance pour que l’un d’entre eux tombe sous leurs mandibules avides. Et bien entendu, les prédateurs avaient également emboîté le pas des proies. Les pumas et les loups étaient les premiers, et il avait lui-même relevé des traces de lynx également. Comme l’adolescente se montrait encore curieuse à son sujet, le brun ne se priva pas de lui répondre.
- C’est mon père qui m’a appris à découvrir et aimer la nature. Quand j’étais petit, il m’emmenait dans les parcs nationaux pour faire des promenades, et quand je suis devenu adolescent il m’a initié à la randonnée. J’en suis tombé amoureux. L’air pur, les grands espaces, les paysages, les animaux… C’est là que je me sens le mieux, entouré de tout ça.
Myles se sentait calme et en paix avec lui-même lorsqu’il était entouré par la nature. Même durant ces temps difficiles et troublés. C’était pour cette raison qu’il ne se sentait jamais aussi bien que lorsqu’il pouvait se plonger dans ces vastes paysages désormais plus vierges que jamais. Il continua à conduire pendant quelques dizaines de minutes encore, se montrant prudent pour ne pas abîmer les pneus lors des portions de route plus abîmées. Ils finirent par parvenir à l’orée d’une forêt, quittant la route goudronnée pour un chemin de terre. Les arbres les entouraient à perte de vue. L’ancien ranger coupa le moteur et tira le frein à main, avant de prendre une inspiration.
- Bien. On laisse la voiture ici, et continue à pied. Il va falloir être attentifs. Si en plus de cette initiation on arrive à ramener du gibier, ce sera parfait. »
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Re: And into the forest I go, to lose my mind and find my soul
Mar 5 Mai 2020 - 8:03
Ils resteront donc dans un périmètre proche du camp. Zelda aurait peut-être préféré une escapade au-delà de l'île, là où elle pourrait rencontrer un brin de nouveauté. Mais elle mesure la chance qu'elle a d'avoir reçu l'autorisation de quitter le fort quelques heures pour arpenter la nature en compagnie de Myles. Il vaut mieux voir le verre à moitié plein qu'à moitié vide, non ? « Avec un peu de d'chance on tombera quand même sur des rôdeurs ! » espère-t-elle. Chaque mort qu'elle tue est autant d'expérience acquise pour le futur. Il faudra bien qu'un jour elle parvienne à s'affranchir de cette peur qui la ronge encore à chaque fois qu'elle pose le regard sur un cadavre animé. Et le plus tôt sera le mieux ! Quant au sujet des bâtiments qui se font lentement grignoter par l'appétit de la nature : « J'trouve ça beau ! » murmure-t-elle tout en observant le paysage défiler, le front posé contre la vitre. « Mais c'est quand même un peu triste d'se dire qu'il a fallu qu'on s'fasse exterminer par nos morts pour qu'la planète reprenne son souffle.. » Car c'est bien ce qui est en train se passer, non ? La faune prospèrent, la flore s'épanouit et l'atmosphère charrie moins de polluants. La fibre écologique de l'adolescente se satisfait pleinement de ce constat. Même s'il se fait un détriment de l'humanité. N'est-ce pas un juste retour des choses ?
Elle hoche la tête lorsque son aîné lui explique ce qui l'a mené à embrasser son ancienne profession. D'une certaine façon, elle l'envie. Les films qui parlaient de la liberté que l'on pouvait difficilement gagner dans les espaces sauvages l'ont marquée. Il y a quelque chose de noble dans ce qu'elle perçoit comme un retour un source. C'est sûrement un travail qu'elle aurait apprécié, ça. « Ton père, c'est l'même que celui d'Johnson ? » l'interroge-t-elle. « Vous êtes demi-frères, non, c'est juste ? » C'est ce qui se dit, en tout cas. Et puisqu'elle a l'un des deux supposés frangins sous la main, il lui semble normal de s'en assurer. L'australienne plisse les yeux en observant son interlocuteur. « J'trouve pas qu'vous vous r'ssemblez ! Après c'est p't-être pas non plus une mauvaise chose : c'est chouette d'avoir sa propre personnalité physique, j'trouve ! » Quoique... Oui, il y a peut-être un petit quelque chose. Et peut-être que la moustache trouble un peu la ressemblance si tant est qu'il y en ait vraiment une ?
Les prémices des choses plus sérieuses se manifestent sous la forme d'un chemin de terre qu'ils empruntent pour se retrouver à l'orée d'une forêt. Myles lui indique qu'ils vont continuer à pied et lui fait aussi part de son désir de ramener du gibier. « Ben j'espère qu'tu sais bien tirer parce que c'est pas avec mon p'tit couteau qu'j'vais arriver à chasser quelque chose, moi ! » s'amuse-t-elle. Et bien sûr, elle en a profité pour lui rappeler qu'elle ne porte pas d'arme à feu au cas où il souhaiterait changer d'avis et lui en confier une. Elle l'aura peut-être à l'usure ? En tout cas elle se met sur la pointe des pieds pour récupérer son sac et gesticule un peu pour le caler correctement contre son dos avant de se frotter les mains. Quelques gouttes se mettent alors à tomber. Annonciatrices de précipitions plus importantes ou simple averses passagères ? « C'est p't-être le moment où j'dois t'avouer que j'ai pas vraiment l'sens de l'orientation ? » grimace-t-elle, un brin gênée. Il paraît que l'on naît avec ou que l'on est bêtement condamnés à se perdre. « Et maintenant ? Il a prévu quoi Indiana Jones ? » Quelle direction doivent-ils emprunter ? Quelle est la suite du programme ? L'adolescente observe Myles avec curiosité : qu'a-t-il prévu ?
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Re: And into the forest I go, to lose my mind and find my soul
Ven 8 Mai 2020 - 23:13
Myles avait confirmé à Zelda que Johnson et lui étaient demi-frères, mais par leur mère. La raison pour laquelle ils ne partageaient pas leur nom de famille, par ailleurs. Mais à présent qu’ils étaient arrivés à bon port, il s’agissait de réorienter un peu le propos sur ce qui les amenait. Non pas qu’il n’était pas disposé à bavarder, au contraire. Toutefois, discuter à tort et à travers ne leur permettrait pas de travailler efficacement et d’offrir à la jeune fille la formation qu’elle demandait. Ils allaient avoir besoin de concentration, et surtout d’être sur leurs gardes pour éviter de mauvaises surprises. Le brun prenait surtout cette responsabilité de son côté. Il était responsable de son élève, à ses yeux tout du moins. Quoi de plus légitime ?
Il se glissa hors de la voiture et récupéra son matériel, claquant soigneusement la portière après avoir glissé les clés dans sa poche. Le chant des oiseaux en cette journée de printemps les accueillit, comme une invitation à l’exploration. Mais puisque l’adolescente lui demandait ce qu’il comptait lui apprendre, il alla droit au but.
« On ne va pas te submerger d’informations pour une première initiation. Je vais surtout te montrer les bases pour t’orienter dans la nature et pour suivre une piste. C’est utile pour capturer un animal, mais aussi pour des humains ou des rôdeurs.
Pour ce qui était de la chasse, Zelda n’avait pas à s’inquiéter. L’ancien ranger était plutôt habile avec une arme à feu, et il était équipé. Il était certain que son frère ne dirait pas non à de la viande fraîche, ou à un cuissot de cerf tout juste chassé. Il en donnerait naturellement une part à la jeune fille, afin qu’elle puisse aussi régaler ses proches. Avant cela, il faudrait cependant trouver une proie et parvenir à l’abattre. Et encore avant, parvenir à la débusquer.
Myles avait déjà programmé d’autres leçons avec l’adolescente, mais il ne lui en avait encore rien dit. Il ne souhaitait pas qu’elle s’emballe, ou alors que cette première sortie se passe mal et qu’il ne puisse pas en programmer d’autres. Ils allaient devoir apprendre à accorder leurs violons avant de faire des plans sur la comète. Le programme du jour semblait simple en apparence, mais elle serait incapable de tout maîtriser en une seule leçon. Ce serait un apprentissage long, Johnson lui-même pourrait en témoigner.
- Est-ce que tu sais allumer un feu ? Ca peut sauver une vie, même s’il faut se méfier de ce que ça peut attirer sur nous. Sinon, on essaiera d’en faire un.
En plein jour dans les bois, les risques d’attirer l’attention seraient grandement limités. De plus, ils ne feraient qu’un petit feu. L’important était de lui montrer les bases et de lui permettre de les maîtriser. Si un jour elle se retrouvait seule dans la nature, un feu pour se réchauffer, cuire les aliments, faire bouillir de l’eau pour la rendre saine ou simplement pour se protéger pourrait s’avérer vital. Ces choses, il les maîtrisait à la perfection. Son but était de permettre à Zelda de se les approprier au mieux. Rien n’était inutile, lorsqu’il était question de réussir à survivre.
L’ancien ranger vérifia soigneusement son équipement avant de sangler son sac sur son dos. Il resta ensuite immobile et silencieux, attentif à ce qui les entourait. Les bois bruissaient déjà de vie, ce qui était un très bon signe. En présence de danger, la forêt serait devenue anormalement silencieuse. Pour l’heure tout du moins, la voie était libre. Mais avant de se lancer, il allait devoir faire quelques petites précisions et mises au point.
- Maintenant, fais bien attention. Nous ne sommes qu’à une quinzaine de kilomètres du camp, mais il y a des choses potentiellement dangereuses dans cette forêt. Des rôdeurs sans doute, mais aussi des ours noirs et des grizzlis. Même si les premiers sont peu agressifs, c’est la période à laquelle les oursons sortent de la tanière. Les mères sont donc très protectrices et s’en prennent facilement aux intrus. On va donc faire cette leçon sans commettre d’imprudence. Crois-moi, une attaque est la dernière chose dont on aurait envie.
Le brun pouvait en témoigner. Son mollet droit portait encore plusieurs cicatrices parallèles, souvenir laissé par une mère grizzli en colère qui l’avait chargé, et à laquelle il n’avait échappé qu’en se hissant à temps sur un arbre trop fin pour que le plantigrade le suive. Seul une jambe traînarde avait écopé d’une griffure cuisante mais superficielle. Les ours noirs ne seraient pas forcément un problème pour eux, à moins de tomber sur une mère protégeant ses petits, comme il l’avait souligné. Pour les grizzlis en revanche, le danger risquait d’être constamment à l’ordre du jour...
- Tu sais grimper aux arbres ? »
Il se glissa hors de la voiture et récupéra son matériel, claquant soigneusement la portière après avoir glissé les clés dans sa poche. Le chant des oiseaux en cette journée de printemps les accueillit, comme une invitation à l’exploration. Mais puisque l’adolescente lui demandait ce qu’il comptait lui apprendre, il alla droit au but.
« On ne va pas te submerger d’informations pour une première initiation. Je vais surtout te montrer les bases pour t’orienter dans la nature et pour suivre une piste. C’est utile pour capturer un animal, mais aussi pour des humains ou des rôdeurs.
Pour ce qui était de la chasse, Zelda n’avait pas à s’inquiéter. L’ancien ranger était plutôt habile avec une arme à feu, et il était équipé. Il était certain que son frère ne dirait pas non à de la viande fraîche, ou à un cuissot de cerf tout juste chassé. Il en donnerait naturellement une part à la jeune fille, afin qu’elle puisse aussi régaler ses proches. Avant cela, il faudrait cependant trouver une proie et parvenir à l’abattre. Et encore avant, parvenir à la débusquer.
Myles avait déjà programmé d’autres leçons avec l’adolescente, mais il ne lui en avait encore rien dit. Il ne souhaitait pas qu’elle s’emballe, ou alors que cette première sortie se passe mal et qu’il ne puisse pas en programmer d’autres. Ils allaient devoir apprendre à accorder leurs violons avant de faire des plans sur la comète. Le programme du jour semblait simple en apparence, mais elle serait incapable de tout maîtriser en une seule leçon. Ce serait un apprentissage long, Johnson lui-même pourrait en témoigner.
- Est-ce que tu sais allumer un feu ? Ca peut sauver une vie, même s’il faut se méfier de ce que ça peut attirer sur nous. Sinon, on essaiera d’en faire un.
En plein jour dans les bois, les risques d’attirer l’attention seraient grandement limités. De plus, ils ne feraient qu’un petit feu. L’important était de lui montrer les bases et de lui permettre de les maîtriser. Si un jour elle se retrouvait seule dans la nature, un feu pour se réchauffer, cuire les aliments, faire bouillir de l’eau pour la rendre saine ou simplement pour se protéger pourrait s’avérer vital. Ces choses, il les maîtrisait à la perfection. Son but était de permettre à Zelda de se les approprier au mieux. Rien n’était inutile, lorsqu’il était question de réussir à survivre.
L’ancien ranger vérifia soigneusement son équipement avant de sangler son sac sur son dos. Il resta ensuite immobile et silencieux, attentif à ce qui les entourait. Les bois bruissaient déjà de vie, ce qui était un très bon signe. En présence de danger, la forêt serait devenue anormalement silencieuse. Pour l’heure tout du moins, la voie était libre. Mais avant de se lancer, il allait devoir faire quelques petites précisions et mises au point.
- Maintenant, fais bien attention. Nous ne sommes qu’à une quinzaine de kilomètres du camp, mais il y a des choses potentiellement dangereuses dans cette forêt. Des rôdeurs sans doute, mais aussi des ours noirs et des grizzlis. Même si les premiers sont peu agressifs, c’est la période à laquelle les oursons sortent de la tanière. Les mères sont donc très protectrices et s’en prennent facilement aux intrus. On va donc faire cette leçon sans commettre d’imprudence. Crois-moi, une attaque est la dernière chose dont on aurait envie.
Le brun pouvait en témoigner. Son mollet droit portait encore plusieurs cicatrices parallèles, souvenir laissé par une mère grizzli en colère qui l’avait chargé, et à laquelle il n’avait échappé qu’en se hissant à temps sur un arbre trop fin pour que le plantigrade le suive. Seul une jambe traînarde avait écopé d’une griffure cuisante mais superficielle. Les ours noirs ne seraient pas forcément un problème pour eux, à moins de tomber sur une mère protégeant ses petits, comme il l’avait souligné. Pour les grizzlis en revanche, le danger risquait d’être constamment à l’ordre du jour...
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