Allïa croisa le regard de Yulia et hocha la tête. Elle accompagnerait Isha bien sûre. La brune se rapprocha de lui et fronça les sourcils en entendant leur conversation. Ce qu'ils disaient ne lui plaisait pas du tout. Comment ça exterminer les civils dans l'eglise ? Ils n'etaient pas venus pour ça. Ils devaient les sauver, pas les tuer. Son ami lui attrapa la main pour l'entraîner un peu plus loin, coupant court à ses pensées. Allïa lui mit un coup derrière la tête en l'entendant parler. "Arrête de dire des bêtises." Surtout que dans son costume deadpool, il passait pour un illuminé, clairement.

Elle laissa passer un géant devant elle, portant une tonne de matériel et d'armes, suivi par un gringallet (coucou Eli !). La chasseuse siffla. "Wahou, il vient d'où lui ? On devrait remplacer Valérian. Il aurait pas de mal à soulever un frigo lui." Allïa plaisantait bien sûre. Elle avait bien trop d'estime et elle appréciait trop leur chef pour envisager de le remplacer mais la tonne de muscles de Caleb devait être pratique dans certaines situations. La chasseuse se tourna vers Isha : "C'est quand que tu te mets sérieusement à la musculation, ça te donne pas envie ça ?" Hop petit pic gratuit dans les dents. Son ami n'avait pas à rougir de ses muscles mais à côté de Caleb il passait clairement pour un petit lapereau. Apres une nuit stressante, plaisanter un peu faisait du bien, il fallait le reconnaître.

Une fois dehors, le regard d'Allïa sonda l'obscurité tandis qu'ils marchaient. Après tout, qui pouvait leur garantir que tous les gardes avaient été tués ? Mieux valait jouer prudence. "On peut pas les tuer.." Elle s'arrêta de marcher pour le regarder "Les civils dans l'église. Il y avait des femmes, des vieux. Ils ont rien demandé." L'indifférence d'Isha la gênait parfois. Ils étaient différents à ce niveau là. Elle reprit sa marche tout en songeant au futur, à ce qu'il se passerait demain mais également dans quelques jours, mois. Quelles seraient les conséquences de leurs actes ? Ne risquaient-ils pas d'essuyer une vengeance de la part de New Eden ? Ne s'étaient-ils pas attaqués à plus grand et fort qu'eux ? "Ils vont nous suivre, c'est obligé." Qui voudrait rester dans un lieu tel que celui-là ?

Ils arrivèrent à proximité de plusieurs voitures. "Bon, comment ça marche ?" La chasseuse croisa les bras. C'était pas comme dans les films où il fallait aspirer avec sa bouche, si ? Elle regarde Isha faire. Ah ben si, c'était comme ça. "Hors de question que je pose ma bouche sur ce truc. Mais je te tiens le tuyau pendant que tu suces si tu veux." Ou plutôt elle allait porter les jerricans. Allïa grimaça légèrement en portant un des réservoirs. Sa cuisse se rappelait douloureusement à elle et elle avait l'impression que chacun de ses muscles avaient été un peu trop sollicités.

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J’ai un hochement de tête pour confirmer les paroles de Ruby, continuant de regarder autour de moi avec attention, des fois qu’on se prenne un mec qu’on aurait raté sur le coin de la gueule. « On s’en sort bien. Ca m’étonne. » Surtout vu toutes les merdes qu’on a déjà pu se prendre. A sa remarque quand je propose de fouiller les tiroirs, je lève un sourcil et je tousse un rire, en secouant la tête avant de souffler, d’un ton narquois. « Des fois hein… ravi de voir que je peux t’étonner. » Et je fouille de mon côté, sans rien trouver d’intéressant non plus.

Je lui lance un bref regard quand elle commence à démonter les verrous. Remarque, la délicatesse, on s’en foutait déjà au départ, là c’est encore pire. Y a vraiment de quoi se gaver en bouffe, en armes et j’en passe, mais pour le coup j’ai un peu mal à nous voir en sauveurs des lieux. Enfin, c’est pas mon problème. Au cri de joie de Ruby je me fais pas prier et je ramène mon sac à dos, le remplissant avec ce qu’elle me file. « Ouais on se tire de là. » J’ai hâte qu’on se barre tout court en fait.

Le passage aux entrepôts ou l’arrivée à l’armurerie a un côté surréaliste et je souffle à mi-voix à Ruby. « On se croirait au début de tout ce merdier, quand y avait encore plein de trucs à récupérer. » C’est vraiment bizarre. Je lui pique quelques chocolats sans lui demander son avis avant de la suivre jusqu’à Yulia, levant les yeux au ciel derrière elle quand elle commence à s’enflammer et à décrire les talkies. « Ouais ils sont bien. On peut aider à transporter d’autres trucs ? La bagnole est pleine de bouffe. On peut l’embarquer pour nous au fait la Jeep ? » Quoi, ça peut se tenter non ?  

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Le grand brun – Anton – se tourne finalement vers lui, l’air étonné. Il concède pourtant d’aider le plus jeune en lui faisant signe de le suivre. Otis l’écoute avec attention, observant les armes qu’il lui présente et notant à qui elles sont destinées. Sûrement qu’il ne retiendra pas chaque nom donné par l’autre homme mais il est certain que ça plaira à ceux de son groupe, c’est déjà pas mal !

Le dessinateur sourcille légèrement quand l’autre évoqua Tony, la façon dont il en a parlé n’est pas vraiment gentille mais le jeune homme n’y prête pas plus attention, ce n’est pas le moment de faire d’histoire. Les deux hommes ont apparemment quelques différends, ce ne sont pas ses affaires… Alors il continue simplement d’écouter les explications du gars, récupérant tout ce qu’il lui donne. L’artiste se retrouve alors les bras chargés d’armes et de protections qui commencent à peser lourd au bout d’un moment. L’autre l’aide à charger tout ce qu’il pourra donner aux siens, une fois que c’est fait, il affiche un sourire reconnaissant avant de lui « Merci beaucoup. Ça leur plaira, j’en suis sûre. »

Puis l’homme lui conseille d’aller voir Ruby, pour qu’il récupère quelques talkies. C’est une très bonne idée et le métis ne tarde pas à apercevoir la blonde accompagnée de Joaquin, revenir à l’armurerie. Ils ont visiblement trouvé pas mal de radios en retournant jusqu’à l’école. Otis s’approche du duo avant d’interpeller la jeune femme. « Ruby ? » Il attend qu’elle se tourne vers lui avant de lui demander « Tu… Tu crois que je pourrais prendre quelques talkies pour mon groupe ? » De ce qu’elle vient de dire, c’est du matériel de qualité. Mais dans sa voix, il n’impose rien… Si elle veut tous les garder pour son groupe, il ne fera pas d’histoire. Il jette un œil à Joaquin, lui accordant un sourire un peu crispé. Finalement, la blonde lui file quelques talkies, un pour chaque membre de son groupe. « Merci ! » Dit-il avant d'aller ranger ça avec le reste des trucs qu'il a récupéré.

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