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well met indeed ♦ adrienne
Mer 9 Déc 2020 - 14:36
Début décembre 2020
Eliza pousse un soupir. Une journée de plus se termine au sein sa nouvelle communauté. Elle comptait rentrer directement pour s’occuper des filles, mais, elles sont entre de bonnes mains. Et elle considère toujours que les premiers jours sont décisifs en matière d’intégration, alors, elle continue de faire un effort dans sa recherche du renseignement. Elle entre dans l’établissement que l’adolescente dont elle croise le regard au bar à cet instant précis lui a présenté quelques jours plus tôt. Elle lui fait un petit signe de la main, s’approche d’elle, et après avoir discuté un petit peu, lui commande une tasse de thé. Non pas qu’elle n’ait pas envie de goûter le cocktail qu’elle lui propose ; la “Spéciale Z”. C’est juste qu’elle n’est pas trop trop alcool, et n’en a que très peu consommé depuis le début de l’apocalypse. Elle dit souvent qu’elle s’est déjà trouvée une addiction, la nicotine, et que ça suffit largement.
Elle acquiesce alors qu’elle est invitée à aller s’installer ; elle jauge la pièce, un garage réaménagé. C’est relativement calme à ce moment là. Elle prend note des visages des gens présents, va s’asseoir à une table vide. Elle jauge la personne à la table d’à côté, semble la reconnaître. Parce que oui, malgré son arrivée récente, elle reconnait déjà les gens. Beaucoup de gens. Sans broncher, sans dire un mot, elle observe, note, écoute les discussions. Et, mine de rien, les commérages d’une communauté permettent d’en savoir vite beaucoup sur les gens. La fiabilité de ses informations n’est jamais tout à fait assurée, mais, il y a souvent un fond de vérité et Eliza aime avoir ce genre de base.
En l’occurrence, elle la connaît de vue parce qu’on lui a annoncé qu’elle est une responsable importante au niveau de l’aérodrome de la communauté. Elle ne perd pas de temps, ne souhaitant pas avoir l’air d’être trop suspecte ; jauge ce qu’elle est en train de lire, quelque chose visiblement en rapport avec son domaine. Elle s’approche, et, avec un tact que lui a offert des années d’expériences de relationnel, elle lui annonce d’un ton amical :
« Bonjour ! Je suis désolée de vous déranger, il me semble vous avoir reconnu. Vous êtes Adrian, n’est ce pas ? » elle se trompe involontairement dans le prénom de la dame ; elle ne se doute pas un instant de l’origine française de cette dernière, puisqu’on lui a juste donné son prénom et son rôle, quand elle a demandé qui était-ce. Elle continue, simplement : « Je suis Elizabeth. Je suis arrivée récemment, et, n’ayant pas de rôle encore tout à fait défini, on m’a dit que de l’aide n’était jamais de trop au niveau de l’aérodrome » elle se lève, tend sa main à l’autre ; une manière simple, courtoise et professionnelle de se présenter. Maintenant debout, à proximité d’elle ; elle attend tacitement une invitation à s’asseoir. Sinon, elle ne manquera pas de la demander directement pour continuer, tranquillement, de tisser sa toile de liens.
Eliza pousse un soupir. Une journée de plus se termine au sein sa nouvelle communauté. Elle comptait rentrer directement pour s’occuper des filles, mais, elles sont entre de bonnes mains. Et elle considère toujours que les premiers jours sont décisifs en matière d’intégration, alors, elle continue de faire un effort dans sa recherche du renseignement. Elle entre dans l’établissement que l’adolescente dont elle croise le regard au bar à cet instant précis lui a présenté quelques jours plus tôt. Elle lui fait un petit signe de la main, s’approche d’elle, et après avoir discuté un petit peu, lui commande une tasse de thé. Non pas qu’elle n’ait pas envie de goûter le cocktail qu’elle lui propose ; la “Spéciale Z”. C’est juste qu’elle n’est pas trop trop alcool, et n’en a que très peu consommé depuis le début de l’apocalypse. Elle dit souvent qu’elle s’est déjà trouvée une addiction, la nicotine, et que ça suffit largement.
Elle acquiesce alors qu’elle est invitée à aller s’installer ; elle jauge la pièce, un garage réaménagé. C’est relativement calme à ce moment là. Elle prend note des visages des gens présents, va s’asseoir à une table vide. Elle jauge la personne à la table d’à côté, semble la reconnaître. Parce que oui, malgré son arrivée récente, elle reconnait déjà les gens. Beaucoup de gens. Sans broncher, sans dire un mot, elle observe, note, écoute les discussions. Et, mine de rien, les commérages d’une communauté permettent d’en savoir vite beaucoup sur les gens. La fiabilité de ses informations n’est jamais tout à fait assurée, mais, il y a souvent un fond de vérité et Eliza aime avoir ce genre de base.
En l’occurrence, elle la connaît de vue parce qu’on lui a annoncé qu’elle est une responsable importante au niveau de l’aérodrome de la communauté. Elle ne perd pas de temps, ne souhaitant pas avoir l’air d’être trop suspecte ; jauge ce qu’elle est en train de lire, quelque chose visiblement en rapport avec son domaine. Elle s’approche, et, avec un tact que lui a offert des années d’expériences de relationnel, elle lui annonce d’un ton amical :
« Bonjour ! Je suis désolée de vous déranger, il me semble vous avoir reconnu. Vous êtes Adrian, n’est ce pas ? » elle se trompe involontairement dans le prénom de la dame ; elle ne se doute pas un instant de l’origine française de cette dernière, puisqu’on lui a juste donné son prénom et son rôle, quand elle a demandé qui était-ce. Elle continue, simplement : « Je suis Elizabeth. Je suis arrivée récemment, et, n’ayant pas de rôle encore tout à fait défini, on m’a dit que de l’aide n’était jamais de trop au niveau de l’aérodrome » elle se lève, tend sa main à l’autre ; une manière simple, courtoise et professionnelle de se présenter. Maintenant debout, à proximité d’elle ; elle attend tacitement une invitation à s’asseoir. Sinon, elle ne manquera pas de la demander directement pour continuer, tranquillement, de tisser sa toile de liens.
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Re: well met indeed ♦ adrienne
Jeu 10 Déc 2020 - 10:37
Pourquoi ais-je eu l’idée de venir travailler au Summer’s ? Cela est une question que je pourrais me poser encore longtemps, ce n’est clairement pas pour la compagnie de Zelda, ni pour la qualité de son service, au vu du gout de mon verre, je ne serais guère surprise d’apprendre qu’on y trouverait de l’huile de vidange. J’oserais aussi prétendre que ce n’est pas pour écouter les conversations des gens autour de moi. En réalité, je pourrais être chez moi, il n’y aurait aucune différence.
Concentrée sur la lecture d’un historique sur le B-25, je ne relève les yeux que très brièvement quand quelqu’un entre dans le bar. Une femme, environ 40 ans, je ne connais pas son visage, certainement une rampante. Mon attention se reporter son ma lecture, dont je suis finalement tiré quand j’entends une voix s’adresser à moi, c’est donc la nouvelle, qui écorche mon nom. Je lève les yeux de mon papier, que je pose sur la table, avant de lui répondre avec l’agacement compréhensible : « AdriENNE, je suis navrée mais je ne sors pas avec un boxeur. » Bastien m’avait obligé à regarder ce film pour son anniversaire… avec le recul maintenant, je revois cela comme un bon moment, un souvenir à chérir.
Elizabeth se présente donc comme étant une nouvelle et… elle me propose son aide pour l’aérodrome ? Je ne peux dissimuler ma surprise à cette annonce, la jaugeant de haut en bas, c’est une plaisanterie ? Mes yeux se portent sur Zelda, lui aurait-elle vendue une chimère à mon sujet ? Je m’adresse à la nouvelle avec un air curieux, ses propos ont captés mon intérêt, je ne peux le nier :
« Elizabeth, déjà, je suis ravie de vous rencontrer et j’oserai aussi dire que je serais ravie de connaitre l’identité de ce « on », car celui-ci semble avoir omit que je suis à la recherche de personnel qualifié. » Pilote, ingénieur, contrôleur aérien, même un simple mécano, mais je n’ai pas besoin de quelqu’un qui cherche sa place. Cependant, à la décharge de la femme en face de moi, elle vient me parler, ce qui peut traduire au moins un intérêt sur la question et cela, je peux l’accepter : « Prenez une place, peut-être que vous saurez me séduire. Vous avez un quelconque diplôme en mécanique ou des connaissances dans le domaine de l’aviation ? » Dans le cas contraire, peut-être qu’elle saurait faire preuve d’une quelconque intelligence que je saurai exploiter. C’est à elle de me montrer les bonnes cartes maintenant.
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Re: well met indeed ♦ adrienne
Ven 11 Déc 2020 - 5:08
Deux choses frappent Elizabeth. La première ; c’est quoi le rapport avec un boxeur ? La tête qu’elle tire exprime son ignorance. Pourtant assez cultivée, elle n’a pas grandi dans un milieu où regarder Rocky a été une priorité, et elle n’a absolument pas la référence. La seconde, mais quel est cet accent ? Elle la regarde, et, suspendue à ses lèvres, elle l’écoute ; jusqu’au moment où finalement elle prend place à sa table. Elle n’a rien dit, mais a réagit à ses propres. Un sourire, un peu de confusion, mais pas une once de jugement ; pourtant probablement légitime face à quelqu’un d’aussi tranché. Elle continue de réfléchir quelques instants, et, ne répond pas directement parce qu’elle va enfin trouver.
Ses études, ses voyages et son expérience lui ont donné une bonne oreille en termes d’accents. Et là, il lui semble qu’il s’agit d’une française. Lorsqu’elle a passé plusieurs années au Maroc, elle a eut l’occasion d’apprendre quelques phrases, qui ne lui ont jamais servi dans sa vie, si ce n’est lors d’un court passage à Paris qu’elle a sommairement visité. Elle lance donc, en tentant de façon assez honorable de ne pas massacrer la langue de Molière, malgré un accent très marqué et une intonation pas assez linéaire pour être correcte :
« Vous êtes française ? J’aime beaucoup le France » elle reprend directement en anglais : « Désolée, c’est… tellement loin derrière moi. Derrière vous aussi, je suppose ? » en référence au pays qu'elle a probablement laissé derrière elle. Elle esquisse un petit sourire conciliant. Parler la langue de quelqu’un, c’est montrer de l’effort et de l’investissement vis à vis de sa culture ; et, c’est potentiellement utile pour briser la glace. Elle lève la main devant elle, balaie sa propre question et reprend simplement :
« Qualifiée, je ne sais pas. Je suis plutôt débrouillarde, j’ai des notions de base en mécanique, en électronique, je sais faire fonctionner une radio » mais ses bases, elle les tient dans un but de sabotage. Sa nature curieuse fait qu’elle est allée un peu plus poussées, mais généralement, elle n’a que la théorie. Le seul domaine qu’elle a un peu plus poussé, c’est celui de la radio ; au niveau de son fonctionnement, et de ses protocoles. Son interlocutrice ne va probablement pas s’en douter, mais elle est par exemple capable d’énoncer une 9-Line ; elle n’a jamais eu à le faire, mais il s’agissait d’un protocole d’urgence qu’ils devaient connaître.
Elle ne le précise pas, mais, elle a aussi de la bonne volonté, et ça ne mange pas de pain. Elle est un peu interloquée de voir son étrange de première réaction face à sa proposition ; il doit bien y avoir des tâches où les qualifications importent peu, à part s’il faut être un spécialiste en aéronautique diplômé, afin d’opérer un balais, pour nettoyer un hangar ou des locaux. Elle pense son sarcasme, mais ne le laisse pas filtrer ; désireuse d’essayer de pousser un peu plus cette conversation pour en apprendre plus sur cette étrange dame.
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Re: well met indeed ♦ adrienne
Sam 12 Déc 2020 - 23:53
Elizabeth se montre courtoise, quelques mots en français, son ton est conciliant et se veut agréable. Je lui rends un sourire, en remerciement de son effort consenti. Il n’est pas donné à tout le monde de prononcer ne serait-ce que quelques mots dans cette langue. J’ose dire qu’elle gagne ici quelques points dans mon estime, pas mal pour une rampante, il faut le reconnaitre : « Toute personne civilisée aime la France, si vous êtes désireuse d’apprendre le français, de corriger cet accent, je me ferais une joie de vous l’enseigner. » C’est une proposition qui est à la fois sérieuse et teinté d’un léger humour, je suis une représentante d’une langue difficile et hélas malaimée dans un pays hostile, si je n’y prête pas attention, elle pourrait s’éteindre et je m’y refuse.
Je réfléchis quelques secondes à ses propositions, en réalité, la plus grosse part du travail, y compris le travail de force a été déjà fait. Il ne reste plus que des tâches plus ou moins complexes et je me refuse de demander à quelqu’un de faire « mon ménage » par exemple. L’entretient de l’aérodrome revient à ceux qui l’exploite, cela me semble normal. « Crownfield pourrait avoir besoin d’un ou d’une assistante, cela pourrait réduire ma charge de travail. Quant à la radio, il me semble que vos connaissances pourraient compléter celles de Cole, il est quelqu’un de très intelligent, mais je n’ai pas confiance en quelqu’un comme lui. » Les échos que j’ai de ce jeune homme ne sont pas des plus rassurant, il aurait un comportement paranoïaque et instable, un complotiste talentueux. Mais même moi, qui défend le droit à l’excentricité en échanges de capacités particulières, je ne peux lui faire confiance et lui accorder ce droit. Je soupire quelques secondes, peut-être ignore-t-elle ces choses sur Cole : « Vous comprendrez bien assez vite pourquoi j’ai cette opinion de lui. » Elle se fera la sienne à ce moment-là, je ne compte pas l’influer.
Je tapote la couverture de mon magazine avec mon stylo, avant de continuer ma réflexion : « Pour ce qui est des tâches subalterne, j’ai déjà une assistante. Mais parlez-moi un peu de vous peut-être Elizabeth. Je serais assez curieuse de connaitre votre parcours de vie et comment vous avez atterrit chez nous. » Il ne me coute rien de l’écouter parler et, peut-être, que j’aurai une bonne surprise, en tout cas, je note une certaine… éducation de sa part, c’est l’impression qu’elle me renvois et cela me plait assez.
Je réfléchis quelques secondes à ses propositions, en réalité, la plus grosse part du travail, y compris le travail de force a été déjà fait. Il ne reste plus que des tâches plus ou moins complexes et je me refuse de demander à quelqu’un de faire « mon ménage » par exemple. L’entretient de l’aérodrome revient à ceux qui l’exploite, cela me semble normal. « Crownfield pourrait avoir besoin d’un ou d’une assistante, cela pourrait réduire ma charge de travail. Quant à la radio, il me semble que vos connaissances pourraient compléter celles de Cole, il est quelqu’un de très intelligent, mais je n’ai pas confiance en quelqu’un comme lui. » Les échos que j’ai de ce jeune homme ne sont pas des plus rassurant, il aurait un comportement paranoïaque et instable, un complotiste talentueux. Mais même moi, qui défend le droit à l’excentricité en échanges de capacités particulières, je ne peux lui faire confiance et lui accorder ce droit. Je soupire quelques secondes, peut-être ignore-t-elle ces choses sur Cole : « Vous comprendrez bien assez vite pourquoi j’ai cette opinion de lui. » Elle se fera la sienne à ce moment-là, je ne compte pas l’influer.
Je tapote la couverture de mon magazine avec mon stylo, avant de continuer ma réflexion : « Pour ce qui est des tâches subalterne, j’ai déjà une assistante. Mais parlez-moi un peu de vous peut-être Elizabeth. Je serais assez curieuse de connaitre votre parcours de vie et comment vous avez atterrit chez nous. » Il ne me coute rien de l’écouter parler et, peut-être, que j’aurai une bonne surprise, en tout cas, je note une certaine… éducation de sa part, c’est l’impression qu’elle me renvois et cela me plait assez.
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Re: well met indeed ♦ adrienne
Lun 14 Déc 2020 - 4:18
La réponse d’Adrienne fait hausser un sourcil à l’ancienne espionne. Amusée, elle commente d’abord simplement :
« Sauf peut-être les Anglais, n’est-ce pas ? » elle fait référence à l’histoire compliquée entre les deux nations, et de la rivalité qui les oppose depuis… longtemps. Elle n’a jamais été spécialiste en histoire, mais, bien éduquée dans un milieu plus qu’aisé, sa curiosité et sa culture générale permet de facilement avoir des discussions allant dans son sens. La remarque n'est pas anodine ; puisque celle de son interlocutrice la laisser penser à un certain attachement à son pays natal. Jouer de la rivalité historique, c'est se placer en allié, puisque c'est rappeler le rôle de la France aux côtés des Etats-Unis face aux Anglais lors de la guerre d'indépendance. Elle reprend presque directement après sa première remarque, pour rajouter : « Ce serait avec plaisir, si vous avez le temps et la patience bien évidemment » elle esquisse un petit sourire. Elle ne sait pas trop si l’offre tiendra ; en attendant, oui, ça l’intéresse toujours. Apprendre une langue, même ses bases, est toujours utile, puisque dans cette situation par exemple, c’est ce qui lui a permis assez vite de briser la glace et d’avoir une base de discussion ; alors qu’elle s’est juste contentée de massacrer vaguement sa langue, avec des souvenirs lointains d’un français appris en quelques jours à Paris et en trois ans au Maroc.
Elle écoute toujours aussi attentivement la suite. Elle affiche une moue un peu perplexe suite à ses propos vis-à-vis du dénommé COle, pour l’inciter à développer ; mais elle tranchera simplement, d’une remarque qui fait complètement sens à ses yeux. Elle acquiesce donc simplement. Son regard se baisse un instant pour observer et prendre note de son tic nerveux, mais ne tarde pas à remonter pour fixer son interlocutrice de temps à autre, sans trop de gêne, avec même une certaine aisance. Elle prend un instant pour réfléchir, avant de lui annoncer un résumé précis, concis, et efficace :
« Je suis linguiste de formation, mais après des débuts ennuyeux dans la traduction, je me suis lancée dans l’humanitaire ; au Maghreb, et avant tout ça, au Moyen-Orient. J’ai beaucoup voyagé, dans des pays aux situations plus ou moins difficiles. C’est peut-être pour ça que je me tiens devant vous aujourd'hui » avoir connu la guerre est probablement la chose la plus navrante et enrichissante qu'elle a vécu, et son regard s'égare quelques instants à ce moment. Elle secoue la tête et reprend : « Levi, Johnson et Graham nous ont trouvés à Seattle »
Elle n’a pas une once d’hésitation dans son discours ; et, elle a l’air complètement honnête puisque cette version tend tellement à la réalité qu’elle a à peine à mentir. Elle contribue à continuer de construire l’identité qu’elle veut donner dans son camp en la partageant une nouvelle fois, renforce sa cohérence et sa légitimité dans les potentiels postes qui lui seront proposés. La démarche n’est donc peut-être pas tout à fait sincère, mais elle a le mérite d’être efficace.
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Re: well met indeed ♦ adrienne
Mar 15 Déc 2020 - 15:22
Sa remarque me fait doucement sourire, elle ne comprend pas dans quoi elle s’engage en répondant à ma proposition. Je suis en mesure de lui donner un cours sur l’histoire de France jusqu’au milieu du 18eme siècle : « J’ai toujours le temps et la patience de promouvoir ma culture. » Cela est de mon devoir de De Castel.
Je l’écoute me décrire son parcourt de vie, assez intéressant, bien que je ne sois guère porté sur l’étude des langues, si je parles et que j’écris l’anglais d’une excellente façon, j’ai réellement détesté apprendre cette langue : « De l’humanitaire donc… j’en suis navrée pour vous, cela représente un travail de titans. » Un travail de titans hypocrite oserais-je ajouter. Les Etats-Unis ont déstabilisé la région d’une façon qui n’avait jamais été égalé avant. Financement de terroristes, renversement de gouvernement, fausses preuves, guerre injustifiée… la liste des crimes commis par « le plus grand pays du monde » est assez longue, je n’en tiendrais pas rigueur à Elizabeth, elle n’en n’est pas responsable.
Je note donc que c’est Levi qui l’a ramené, sacrée ironie, le sioniste qui a aidé a donner du travail à Elizabeth, Israël est aussi criminel que les Etat-Unis dans les guerres qui ont secoué cette région. Je lui souris en reprenant « Maintenant que vous êtes ici, que pensez-vous du camp ? J’ose imaginer que vous avez été mis en garde face à nos ennemis. Ils ne sont guère du genre à donner dans l’humanitaire. » Nous non plus, mais elle s’en rendra compte assez rapidement. Je l’observe encore quelques secondes sans un mot, portant mon regard sur mon magazine, avant de dire : « En réalité, il y a bien quelque chose que vous pourriez faire pour moi.
Je lui fait glisser le papier et je lui dis : « Sans internet, il est compliqué pour moi de faire des recherches, je me vois contraintes de passer des commandes de documents aux expéditions, de chercher par moi-même et de faire appel à mes propres connaissances. C’est là que vous pouvez intervenir, si vous êtes de la région, si vous avez des informations sur un aérodrome quelconque, voilà qui pourrait m’intéresser. Si elle est capable de me dire si tel ou tel aérodrome est occupé, prometteur ou non, si elle sait où trouver des documents quelconques… Là nous pourrions collaborer.
Je pense qu’il me faudrait interroger toute les personnes qui arrivent au camp, pour essayer de leur soutirer ce genre d’informations.
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Re: well met indeed ♦ adrienne
Mer 30 Déc 2020 - 21:32
Promouvoir sa culture ? Eliza note ses ambitions, commence à cerner le personnage qui lui fait face. La discussion suit son cours, et, elle ne tarde pas à répondre à sa remarque suivante :
« Oh, ce n’est pas pour moi que vous devriez être navrée » si la guerre est une constante, les souffrances qu’elle engendre le sont également. Elle en a été le témoin, et même, l’actrice ; et même si elle n’a pas tué directement son lot d’innocent, elle l’a fait indirectement par ses actions. Les armes qu’elle a vendu pour des causes perdus, les informations qu’elle a laissé glissé, dont les conséquences se sont étendues sur des populations civiles. à l’époque, elle savait pourquoi elle le faisait. Pour son pays, ses intérêts, qu’ils soient financiers ou non, et également, la survie des troupes déployées en première ligne. Elle se cachait derrière les valeurs qu’elle représentait, et maintenant qu’elles ont disparues, il ne lui reste plus que la culpabilité, qui l’avait empêché d’aller de l’avant jusqu’à sa rencontre avec Molly et Hope.
Elle ne laisse pas transparaître une once de cette émotion, son visage reste de marbre, alors qu’elle réfléchit à sa prochaine réponse. Elle humecte ses lèvres, annonce finalement :
« J’admets avoir besoin de plus de renseignements à leur sujet. Qui sont ils ? Que veulent ils ? J’ai pourtant eu vent, par des rumeurs transmises par des survivants dehors, qu’ils fournissaient soins et vaccins à ceux frappés par la maladie »
Elle regarde ce qu’on lui glisse, un instant, perplexe. Elle réfléchit. Si elle est née, et a grandi dans cet Etat, voilà un moment qu’elle n’y a pas mis les pieds, et elle ne sait pas trop quoi lui répondre. Mais elle pense, à cet instant, à la potentielle mine d’information qu’ils pourraient trouver dans l’annexe de l’Agence de Seattle. Mais cela impliquerait que les agents y travaillant n’ait pas respecté les protocoles d’urgence, en cas de crise majeure chamboulant leur grande nation. Certaines choses valent mieux d’être enterrées à jamais, surtout quand il s’agit des papiers sales de la CIA. Elle lui annonce finalement :
« Je ne pense pas être en mesure de vous apprendre quelque chose de nouveau à ce sujet. Je n’ai plus été très présente à Washington à partir du moment où je suis entrée dans la vie active. »
Elle attend sa réponse, préfère continuer de jauger plutôt que de relancer cette discussion à l'aveugle.
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