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2 participants

Jackson Grant

Mer 10 Mar 2021 - 15:56


Jackson Granttell me more about you

prénom(s) : Jackson
nom : Grant
date de naissance : 17.02.1969
âge : 52 ans

ville de naissance : Pinecliff
métier : Shérif
groupe : The Remnants

avatar : Hugh Jackman

what i am

qualites
Protecteur
Courageux
Loyal
Franc
Optimiste
defaults
Borné
Misogyne
Autoritaire
Colérique
Hargneux
Equipement :
Une machette, toujours impeccable, il en prend extrêmement soin.
Un pistolet, de préférence un Beretta, à ne pas confondre avec révolver (lors de sortie)
   
Details physiques :
Quelques cicatrices dues au nouveau mode de vie parsèment son corps musclé. Des tatouages courent de ci, de là faits au gré d’envies subites. Un magnifique dessin de loup a trouvé sa place sur son torse. Ses mains sont câbleuses et rêches. Il a une stature imposante, défendant son mètre quatre-vingt-dix. Il a perdu son petit bide à bière qui s’installait gentiment… avant, maintenant il ne reste que les muscles.  

Psychologie

Il n’accorde pas sa confiance au premier venu. Faut dire que vu les circonstances, on montre les crocs avant et on parle ensuite. C’est fou ce qu’une boîte de conserve peut faire ressortir de l’être humain. Prouve lui que tu mérites de vivre à ses côtés et il te protègera jusqu’à sa propre mort. Il veille sur les siens, ceux en qui il croit, élaborera des stratagèmes d’ingéniosité pour te sortir des griffes de vos ennemis communs. Quoi qu’il en soit, il ne te laissera pas tomber. Et même si son plan est foireux, il ne lâchera pas l’affaire. Borné, il foncera pour sauver ta peau. Même s’il doit traverser une horde de marcheurs, il fera appel à tout son courage et ne laissera personne derrière lui. Certes, faut pas lui marcher sur les pieds, quand il distille ses ordres, vaut mieux les suivre. L’autorité coule dans ses veines, il tient ça de son paternel qui lui, n’avait pas la même hargne. Jackson est pire qu’un chien qui ronge son os, il ne lâche pas. Même s’il doit attendre des mois avant de te démontrer que tu as tort et qu’il a raison, il le fera. De toute façon, maintenant, le temps ne s’écoule plus de la même manière.

Son rapport aux femmes est compliqué. Il les admire autant qu’il les dénigre. Elles ont la force d’enfanter, de survivre dans cet univers proche de la préhistoire mais feraient mieux de s’occuper des morveux qui courent de partout. Elles n’ont pas la force ni l’intelligence de crapahuter sur un champ de bataille, elles ne sont pas faites pour ça. C’est une question d’hommes, de mâles. Et pourtant, à ses yeux, elles sont l’avenir, car elles savent panser les plaies, apaiser les maux et adoucir les mœurs. Il aime leur présence, leurs formes et leur esprit taquin, même s’il ne les comprend pas toujours.

Loyal, il ne trahira jamais les siens, même si tu lui offres tout le confort et la sécurité qu’il rêverait d’avoir. Tu peux le torturer, tenter de le corrompre, rien n’y fera. Tout ce que tu parviendras à faire, c’est de trouver sa colère qui est légendaire. D’ailleurs, demande donc à son petit groupe, ils savent qu’il ne faut pas se trouver sur son chemin quand il est en rogne. Si la témérité t’habite, je t’invite à essayer de lui tenir tête lors d’un désaccord, sa franchise va te déstabiliser. Il n’a pas peur de dire ce qu’il pense, de toute façon que pourrait-il lui arriver ? Que tu le foutes dehors ? Bah, il s’en sortira, j’ai pas trop peur pour lui.

Si tu l’avais connu avant tout ce merdier, tu dirais que c’est un autre bonhomme. Mais bon, on a tous changé, on n’aurait pas survécu jusqu’ici. A l’époque, il vivait à Pinecliff, à quelques pâtés de maison de la ferme familiale. Marié, trois enfants, un clébard et un joli drapeau américain voguant au gré de la brise accroché au mât planté devant sa petite maison. Le bouseux dans toute sa splendeur. Flic de profession, il a su gravir les échelons pour devenir shérif de son conté. Si c’est pas de la persévérance, je ne sais pas ce que c’est. Jackson, c’était vraiment le bon gars. Attentif, prévenant et droit dans ses bottes. Sérieux, vraiment le mec bien sous tous rapports. Toujours un sourire accroché aux lèvres, il aidait la veuve et l’orphelin. D’ailleurs, le taux de chômage, les sans-abris, les meurtres et les cambriolages, y’en avaient presque pas. Il a su y faire le Jackson, avec les politiciens, il a su tirer les bonnes ficelles. En plus, les gens l’aimaient bien et se disputaient pour savoir qui allait l’invité, lui et sa famille, le dimanche après la messe pour le barbecue.

Bref, ça, c’était avant.

L’étincelle qui animait ses yeux éternellement joyeux, s’est définitivement éteinte quand il a vu sa famille errer dans leur jardin. C’étaient les premiers à vouloir le bouffer, ça a dû tuer quelque chose en lui. Il est nettement moins bavard, mais beaucoup plus observateur. Même s’il reste chaleureux, qu’il protège les siens, il a perdu, comme beaucoup, cette insouciance qu’on avait tous.




Story of survival


- Dis Jackson, tu viens d’où ?

La petite tête blonde assise près du feu se retourne afin de lui faire face. Les yeux bleus du gamin le fixe avec une multitude d’interrogation peinte au fond de ses prunelles. Il est jeune et Jackson se demande s’il peut lui raconter son parcours dans son intégralité, sans en édulcorer quelques passages.

- Ouais, vas-y mec, tu nous as jamais dit comment t’as fait pour survivre.

Allons bon, voilà que le grand s’y met aussi. Les deux garçons ne sont pas frères, ils n’ont aucun lien de parenté et pourtant, ils sont plus soudés que des jumeaux. Vu la soirée qui s’annonce, il attrape une bouteille de bourbon qu’il a récemment trouvée, se verse un verre et s’installe dans son fauteuil aux accoudoirs largement éliminés. Le feu crépite, s’agite puis retrouve sa quiétude. Après avoir pris une lente gorgée de son « eau de feu », il reporte son attention sur les deux mômes.

- Bon, vous voulez savoir quoi ?
- Ben tout, s’écrient-ils à l’unisson. Et depuis le début, hein. Et on veut tous les détails

L’homme sourit en leur adressant un regard pétillant et secoue la tête.

- Poussez pas, les gars.

Mais il sait qu’il va devoir donner des faits précis, aussi horribles soient-ils. Quant à sa vie sexuelle, cela ne les intéresse pas. Une femme en soutien-gorge est monnaie courante, cela tient à présent d’un fait banal.

- Alors… Il se gratte la barbe en pensant qu’il devrait se raser, elle lui donne vingt ans de plus. Je suis né à Pinecliff, minuscule village au pied des montagnes, ici même, dans l’état de Washington. Y’avait pas d’école, c’était ma mère qui m’a appris à lire, écrire et compter, puis, comme j’étais le plus grand, ben j’ai donné les cours à mes frères et sœurs. On était sept, que des mecs, jusqu’à la dernière, Molly. Chouchoutée comme une princesse. Et je ne compte pas Peter. On travaillait à la ferme, on avait des vaches, des moutons, des poules et des cochons. Et tout ce petit monde vivait en parfaite harmonie même si le paternel avait la main leste. Quand on faisait des conneries, c’était immédiatement sanctionné par le ceinturon… et on en est pas mort. On a tous goûté au cuir de sa ceinture et on a compris qu’il fallait filer droit. Le dimanche, c’était le nirvana, vêtus de « beaux habits », on prenait la voiture dans laquelle on s’entassait comme on pouvait pour aller à la messe. Je vous raconte pas l’aventure, les plus petits s’asseyaient devant, entre nos parents, y’avait pas de ceinture de sécurité, pas de siège enfant, mais bon, il roulait pas bien vite et c’était pas loin.

L’été, quand on avait fini nos devoirs et nos diverses tâches, on se baignait dans la rivière Naches. Parfois, les parents se joignaient à nous, mais c’était plutôt rare. Je crois qu’ils en profitaient pour faire tranquillement des galipettes. On avait pas d’internet, pas de téléphone, pas de console, juste la télé qu’on regardait le soir exclusivement. C’était des séries, entrecoupées par de nombreuses pubs et il fallait attendre, une semaine pour avoir la suite des aventures de nos héros.

Peter est mort à l’âge de trois mois d’une mauvaise fièvre. On a tous été très affecté par ce décès. On ne comprenait pas comment le Seigneur avait pu nous faire cela. Nous étions de bons croyants, nous allions à la messe tous les dimanches. Nous cultivions la terre dans le respect des saisons, étions soigneux envers nos bêtes. Il a fallu plusieurs années avant que ma mère nous annonce qu’elle était à nouveau enceinte. Et cette dernière grossesse a été Molly.

Ne faites pas cette tête les garçons, c’étaient des choses qui arrivaient à l’époque et vu ce qui se passe maintenant dehors… je trouve que c’est largement pire.


Il soupire, les yeux noyé dans les flammes de l’âtre. Une nouvelle gorgée de cet infect bourbon est avalée en grimaçant. Est-ce véritablement une bonne idée que de se replonger dans les souvenirs ? Cela paraît si loin. Une petite voix le tire de ses pensées, l’encourageant à poursuivre.

- Allez, Jack, la suite !
- Mon père comptait sur moi, c’était comme si j’étais son second. J’étais l’aîné, il a dû oublier à un moment que j’étais également sa progéniture, me voyant plus comme un ouvrier ou son assistant, m’obligeant à distiller des ordres et à surveiller mes frères. Les travaux étaient durs mais la récompense du travail bien fait valait toutes les cloques qui se formaient dans nos paumes.

En 1985, j’ai dû abandonner la ferme familiale pour l’école secondaire. Je vous assure que les débuts ont été franchement pénibles. J’étais incapable de rester assis durant des heures à écouter un mec raconter des théorèmes qui, à mes yeux, ne me serviraient jamais dans ma vie. Dans ma tête de môme de 14 ans, je me voyais reprendre la ferme et calquer mon existence sur celle de mes parents. Au fil des années, ma vision a changé, découvrant un monde bien différent de celui que mes vieux m’avaient inculqué. Les vaches et les cochons ne m’intéressaient plus, je voulais devenir flic. Tout ça à cause d’un gars qui avait braqué l’épicerie dans laquelle je me trouvai. Ce connard avait tiré sur le gérant et pointait son flingue sur ma petite tête, me criant que si je fermai ma gueule, il ne m’arrivait rien. Les policiers sont entrés, ont maîtrisé l’abrutis et, à mes yeux, m’ont sauvé la vie. Ce petit incident a scellé ma décision à jamais. Et c’est ce qui s’est passé.

Quand j’ai annoncé aux parents l’avenir que je m’étais tracé, ils ont d’abord fait la gueule, mon père a hurlé, j’ai hurlé plus fort que lui, les choses se sont apaisées. Je me suis donné les moyens pour réussir, même si ça n’a pas été de tout repos. Il a fallu que je me sorte les doigts du cul pour rattraper mon retard scolaire, mais j’y suis arrivé. Je vous raconte pas la fierté de ma mère quand je leur ai annoncé que j’étais reçu à l’école de police. En plus, c’était à Seattle, la Grande Ville ! Je me suis rendu compte qu’il existait une autre vie, un autre monde en dehors du Comtés de Yakima. Je me suis très bien intégré même si les autres me traitaient de bouseux. J’ai fait mes classes et brillamment réussi, terminant deuxième de ma promotion. Toute la famille a fait le déplacement jusqu’à Seattle pour m’applaudir. Je rêvais de San Francisco, de Los Angeles ou même de New York mais j’ai fini au poste de Ellensburg… en raison de mes connaissances exceptionnelles des bouseux. En tant que petit nouveau, sortant fraîchement de l’académie, je n’avais vraiment mon mot à dire.

J’avais 24 ans quand j’ai rencontré Mary qui bossait comme serveuse dans le petit restaurant où j’allais régulièrement prendre mes donut et mon café avant d’aller au poste
.

- C’est quoi des donut ?
- Ah oui, c’est vrai ! Tu ne sais pas ce que c’est. C’était un biscuit fris, un vieil adage disait que tous les flics étaient des bouffeurs de donut. On essayera d’en faire un jour.
- Oh ouiiiiiii !
- Mary était la fille la plus jolie que j’avais croisée durant toute mon existence. Du coup, je peux vous dire que j’en ai bu des cafés dans ce minable restaurant avant que j’ose l’inviter à sortir. De fil en aiguille, on s’est marié 1996, j’avais 27 ans et elle 25. Je l’aimais tellement…

Il soupire et s’extrait de son fauteuil. Le souvenir de son épouse est douloureux. Un rapide coup d’œil par la fenêtre l’informe que le soleil ne va pas tarder à se coucher. Rapidement il sort de la pièce sous les yeux ébahis des enfants qui attendent la suite du récit. Il passe par la cuisine, ramasse quelques cookies, les dispose sur une assiette et prend un grand verre d’eau pour lui. Un sourire aux lèvres, il retourne vers les deux mioches en déposant les friandises devant eux.

- Allez-y, servez-vous. Ils ne sont pas aussi bon qu’autrefois mais c’est mieux que rien.

Il retourne se caller dans son fauteuil et reprend la parole.

- Mary m’a donné trois enfants, Darren né en 1999, Shirley en 2001 et Steven en 2003. Ils auraient 22, 20 et 18 ans aujourd’hui…

C’est terriblement douloureux de parler d’eux, eux qui ne sont plus là. Mais il ne faut pas les oublier, jamais !

- Ma carrière avançait bien, j’ai gradé gentiment jusqu’à devenir shérif du comté. Faut dire que j’adorai mon métier et que j’étais un bon enquêteur. Les gens nous appréciaient, on donnait l’image de la famille parfaite. Je n’ai jamais trompé Mary, jamais je n’ai touché une autre femme durant nos 19 ans de mariage. Je dis pas que je n’ai pas regardé d’autres gonzesses, mais je suis resté fidèle tout ce temps-là. Certains diraient que je suis un imbécile d’autres approuveraient, mais je me fiche de savoir ce que les autres pensent. On menait une vie idéale à mes yeux jusqu’au jour où les morts se sont relevés…



Dean s’agite sur son siège, il est plus âgé que le petit Alex qui a grandi avec les marcheurs. L’aîné est curieux, il veut savoir comment Jackson a vécu l’arrivée des morts, il veut exactement savoir comment tout cela est arrivé, même si personne n’est capable de lui donner des réponses concrètes. Alors il glane, par-ci, par-là, des informations. Il connait les dates, l’arrivée des rôdeurs mais il ne sait pas comment et pourquoi. Ses questions sont terriblement affûtées et pas question que le vieux s’y soustraie.

- Non mais Jackson, raconte comment… la première fois que tu as entendu parler d’eux, que tu en as vu un.

Le quinquagénaire soupire, il n’a pas envie de revivre ces moments, cette folie qui s’est emparée du monde. Et pourtant, il se résigne à poursuivre son récit, ils doivent savoir, ils n’ont pas le droit oublier. Ils sont l’avenir et dans quelques centaines d’années, lorsque les choses auront retrouvé un semblant d’équilibre, ces histoires qui doivent survivre, seront écrites dans les livres. Donc oui, il doit se soumettre à cet exercice, aussi difficile soit-il.

- C’était en octobre 2015, tu devrais t’en souvenir Dean, non ?
- J’avais 9 ans…
- Et moi j’en avais deux, ajoute le petit gars haut comme trois pommes.
- Ouais, en effet, vous étiez pas bien vieux tous les deux. Donc, octobre 2015. Ca a commencé à Seattle, mais c’était loin de chez nous, on ne croyait pas vraiment ce qui se disait. Et pis ce qui se passe dans les grandes villes ne reflètait pas notre réalité. Ils avaient des problèmes que nous ne connaissions pas et vice versa. Sauf que la situation s’est très vite dégradée et que l’armée a débarqué même dans notre petit comté. Je me souviens très exactement, c’était dans la nuit du 17 au 18 octobre 2015, le vieil Ernie qui avait atteint le très honorable âge de 87 ans est mort alors qu’il pêchait au bord de la Naches. Son corps a été retrouvé, en journée, par Willy qui se baladait, il l’a rapatrié jusqu’à son domicile. C’est sa femme, Jane qui nous a appelée, totalement paniquée, à la limite de l’hystérie, nous disant que Ernie s’était barré de chez lui vers 22 heures. Jane nous a raconté une histoire de possession, de diable et toutes sortes d’autres conneries qu’on n’a évidemment pas cru. Mais bon, on était bien obligé d’aller voir, vu l’état dans lequel était cette pauvre Jane. J’étais avec Caroll dans la voiture, sur le petit chemin qui menait à la ferme, on se racontait des blagues, pas très sympas sur l’état de santé mental de la vieille… J’ai failli percuter de plein fouet Ernie qui déambulait en caleçon au milieu de la route. Je vous jure, les enfants, j’ai cru que mon cœur s’arrêtait de battre. C’était Ernie, y’avait pas de doute, mais c’était plus lui en même temps. Je me suis retrouvé dans le champ, le palpitant tapant comme un dingue, prêt à éclater ma cage thoracique. On s’est regardé avec Caroll, la même perplexité inondant notre faciès. On a pas eu le temps de sortir de la bagnole que le truc ressemblant au vieil Ernie tapait déjà contre les vitres en claquant des dents. Un rire crispé a déboulé de mon gosier et je crois que Caroll m’a parlé d’une caméra cachée, mais ni l’un, ni l’autre, on est sorti de la voiture. On est resté là, je pourrai même pas dire combien temps, totalement pétrifié, comme deux cons à fixer la chose tout droit sorti d’un des sept enfers.

Finalement j’ai enclenché la marche arrière et on s’est tiré, le pied collé au plancher. On a foncé chez Jane qu’on a retrouvée étendue sur le pas de sa porte, le nez dans le paillasson dans une mare de sang, un gros morceau de chair manquant sur son avant-bras. Au moment où je me suis penché pour tâter son pouls, sa tête s’est relevée, un râle ignoble est sorti de sa bouche édentée. Avec le recul, ça me fait marrer, j’avoue, elle avait oublié de mettre son dentier. Hum… je me demande si même sans dent, ils restent dangereux… Quoi qu’il en soit, à ce moment-là, j’ai pas cherché à savoir si j’étais en danger de mort ou pas, je me suis carapaté, et en vitesse, Caroll cavalant devant moi. Une fois calé derrière le volant, j’ai fait demi-tour et on a roulé comme des dingues jusqu’au poste. Pas une parole n’a été échangée durant tout le trajet, on était tellement sonné.

Une fois au bureau, j’ai téléphoné à Seattle où mon récit a été pris très au sérieux. Moi qui pensais qu’ils allaient me rire au nez… Dès le lendemain, des militaires, lourdement armés, ont envahi la ville. La loi martiale et un couvre-feu ont été instaurés. Faisant partie des forces de l’ordre, j’ai assisté à des scènes que je pensais impossibles dans notre paisible comté. Pillages des magasins, bagarres en tout genre pour un simple paquet de papier cul, émeutes. En moins de 24 heures, Ellensburg ressemblait à un champ de bataille. Les rares personnes sortant encore dans les rues étaient armées et tiraient presque sur tout ce qui bougeait. C’était vraiment l’apocalypse.

D’ailleurs, nous avons dû apprendre à tuer définitivement ceux qui se relevaient. Vous les jeunes, on vous l’a montré mais nous… On a fait quelques essais d’abord. Noyade, feu, coup de feu tiré dans les différentes parties du corps avant de comprendre que pour s’en débarrasser, il fallait viser la tête.

Bien évidemment, j’ai agi comme les autres crétins, j’ai d’abord pensé à ma famille et à moi. Quand j’ai vu que même avec le soutien de l’armée, on ne parvenait pas à stopper la propagation des macchabées, je me suis largement servi dans l’armurerie mais cela n’a pas empêcher les miens de devenir des marcheurs.


Il n’a jamais raconté cette partie de son histoire à voix haute, mais il est temps, à présent, de l’exprimer. Ses enfants, sa femme, sa famille et tous ceux qui ne sont plus, ne méritent pas l’oubli.

- On s’est organisé comme on a pu, mais nous autres, de la campagne, étions mieux lotis que ceux des grandes villes. Un froid intense s’est installé dès décembre et y’avait plus d’électricité. On s’est retroussé les manches et on est reparti à l’âge des pionniers. Hormis les morts qui déambulaient dans les rues, on a réussi à garder un semblant de vie. Mary et les enfants ne sortaient plus de la maison, l’entraide entre les survivants fonctionnait bien. Les quelques militaires qui n’étaient pas morts ont squatté le poste de police, se servant des cellules comme dortoir. Les communications étaient coupées, de toute façon les téléphones portable n’avaient plus de batterie. Les vivres ne nous faisaient pas défaut et tant que la neige bloquait l’accès jusqu’à notre bled reculé, personne ne venait nous emmerder. Les jours se sont mis à rallonger, la neige a fondu et les premiers chants des oiseaux ont résonné dans nos montagnes. Nous n’avions aucune idée de comment se portait le monde et franchement, on s’en fichait totalement. Notre bourgade s’était bien organisée, nous étions heureux.

Je faisais régulièrement le trajet entre Ellensburg et Pinecliff afin de prendre des nouvelles de mes parents et de deux de mes frères. Je leur avais proposé de venir s’installer en ville, mais ils préféraient rester auprès des bêtes. Peu de marcheurs hantaient nos forêts et ceux qui parvenaient jusqu’à notre civilisation étaient rapidement éliminés. A aucun moment nous n’avions pensé à ériger des murs ou barricades. La neige formait une protection naturelle, nous laissant dans l’insouciance totale.

Sauf que notre petit paradis s’est écroulé un beau matin d’avril. Le 12 pour être précis. Le 12 avril 2016, une horde immense a envahit la plaine, bouffant tout ce qu’elle pouvait sur son passage. Nous étions encore nombreux et pas très méfiants. J’étais au centre-ville lorsque les marcheurs sont arrivés. Guidés par les cris de ceux qui tombaient sous leurs dents, ils s’agglutinaient toujours plus nombreux devant les grandes baies vitrées du supermarché. Déjouant leur méfiance par quelques stratagèmes complexes, j’ai pris le pick-up en compagnie de Carol et ai foncé chez moi pour découvrir quatre cadavres ambulants bouffant les entrailles de mon chien.

Ma raison a vacillé, la folie a fait irruption dans mon crâne. Tout ce que j’avais construit dans ma petite vie venait d’être détruit en l’espace de quelques heures. Les personnes que j’aimais le plus au monde venaient de disparaître, laissant place à des choses hideuses, sans vie mués par un appétit féroce et sans fin. L’œil aussi vide que ces monstres, je me suis dirigé vers la clôture, fermement décidé à les rejoindre, plus rien ne me retenait ici. Le reste… je ne me souviens pas vraiment car Caroll m’a assommé, ne me permettant pas de commettre l’irréparable. Ma mémoire me joue des tours des quelques semaines qui ont suivi, tout est flou, perdu dans un épais brouillard. Mais d’après ce que l’on m’a raconté, on est retourné au poste, on a ramassé tout ce que nous pouvions et avons fui vers l’est avec toutes les personnes encore debout. La ferme de mes parents a été envahie également, il paraît que tous les enclos avaient été ouverts afin de libérer et permettre aux bêtes de fuir. Quant à mes parents et mes frères, ils doivent errer avec les autres rôdeurs à la recherche de nourriture.

Ce n’est qu’en été 2016 que j’ai ouvert à nouveau les yeux. Avant ça, je ressemblai pas mal aux macchabées. J’étais assis dans un coin, le regard dans le vide, totalement aphasique, incapable de penser, d’émettre un son, de me vêtir, de me nourrir seul, de prendre soin de moi. Je ne sais pas comment ont fait les gens qui m’entouraient… et qui se sont occupés de mon cas. C’est une violente dispute qui a provoqué mon réveil, prenant conscience qu’il fallait agir ou crever, mais en aucun cas, je ne pouvais continuer ainsi. Ni pour eux, ni pour moi. Deux femmes que je connaissais vaguement se chamaillaient pour une boîte de conserve. Elles en sont venues aux mains, se battant comme des chiffonnières, juste devant moi. Sortant de ma léthargie, je me suis levé, les ai empoignées et ai gueulé un bon coup. Toutes les têtes se sont tournées vers moi, totalement surpris de ma soudaine articulation. Il m’a fallu quelques longues semaines pour assimiler toutes les informations que j’avais loupées.

Les réserves d’Ellensburg étaient largement entamées, toutes les maisons accessibles avaient été visitées, le supermarché dévalisé, tout comme les petits magasins des stations essences. Il fallait toujours pousser plus loin, piller les fermes, ramasser les réserves qui dormaient dans les caves et celliers jusqu’au moment où l’évidence nous a sauté aux yeux. Nous ne pouvions rester là, l’automne sonnait déjà à nos portes, bientôt les premières neiges bloqueraient les routes. La décision devait être prise rapidement. Certains refusaient de quitter la région, certifiant qu’ils seraient capables de survivre. D’autres, dont je faisais partie, étaient d’avis d’un déplacement en direction de la côte. La mer offrait une ressource vitale largement suffisante, sans compter que le climat y serait plus clément.

L’organisation de notre départ nous a pris bien du temps, mais nous voulions être parés à toutes éventualités, ne sachant absolument pas comment cela se passait ailleurs. Les communications étaient coupées depuis pas mal de temps et les deux militaires qui avaient survécu, n’avaient plus aucun contact avec leur supérieur. Nous avons soigneusement choisi les voitures que nous allions prendre, siphonné autant d’essence que possible, de la nourriture pour une semaine pour les sept membres que comptait notre expédition.

Le 25 août 2016, nous avons quitté les survivants de Ellensburg à bord de trois énormes 4 x 4 remplis à ras bord. Naïfs, nous comptions prendre la I-90 vers le nord afin de rejoindre dans un premier temps Seattle afin de nous rendre compte de la situation dans les grandes villes. Généralement, en temps normal, on mettait plus ou moins deux heures pour atteindre Seattle, mais encore une fois, ça, c’était avant. Une fois sur l’autoroute, on s’est vite rendu compte que ça n’allait pas être aussi facile que ce que nous avions imaginé. Il y avait des voitures dans tous les sens qu’il fallait régulièrement contourner, ce qui était le plus facile. Par contre, éviter les macchabées ambulants… ça c’était une autre histoire. Evidemment, nous avions des voitures surélevées, des engins bien costauds qui sont capables de passer n’importe où mais ils ne sont pas faits pour déchiqueter du cadavre. Et psychologiquement, nous n’étions pas vraiment prêts à foncer droit sur ces abominations, aussi hideuses soient-elles. Elles avaient été humaines, autrefois.

En fin d’après-midi, on est arrivé tant bien que mal jusqu’au Echo Lake, petite flaque où on a décidé de passer la nuit. Comme de joyeux campeurs, on s’est installé, pensant passer une petite nuit tranquille au bord du lac, après y avoir pêché quelques bons poissons. En y repensant, on était sacrément inconscients ou débiles, voir les deux.

John voulait faire un tour dans le lotissement se trouvant face à l’hôpital que Kenneth souhaitait explorer. Caroll et moi sommes restés sur place avec la ferme intention de tenter notre chance à la pêche. Nous avons tous été confrontés brutalement à la dure réalité du monde qui nous entourait. On était pas prêt pour cela. Perché sur un gros rocher, comme deux bons vieux touristes, nous avons jeté nos bouchons dans la surface lisse du lac. Ça n’a pas fait trois minutes avant qu’un poisson morde. Heureuse comme une reine, Caroll a gueulé bien fort et a ressorti un crâne de la flotte, la mâchoire toujours en action, cherchant à mordre les doigts de ma collègue. John et Kenneth sont revenus très vite aussi, totalement paniqués. Les morts étaient partout et il y en avait tellement. La réalité nous a pété à la face, il n’y avait plus rien de ce que l’on connaissait. Nous étions un peu trop bien protégés dans nos montagnes.

Ameutés par les moteurs puissants de nos voitures, nous nous sommes retrouvés face à un troupeau de mort, avec une seule idée en tête : nous bouffer. On s’est battu comme des diables, on a défendu notre peau, échafaudant de jolis petits tas de cadavres, définitivement mort. On était couvert de sang, de tripes, de morceaux d’os et de cervelle. J’ai dégueulé tout ce que je pouvais, d’ailleurs j’étais pas le seul. John a même fait dans son froc. Ouais, on était pas beau à voir. On a pas beaucoup dormi cette nuit là, pesant le pour et le contre, savoir si on rebroussait chemin ou si on continuait. Finalement, on a décidé d’aller jusqu’à la mer, comme prévu mais hors de question de passer par Seattle, les marcheurs devaient être partout, nous en étions certains.

Du coup, on a pris la direction de Tacoma, puis Olympia en prenant bien soin d’éviter les grandes agglomérations. Partout, les mêmes scènes de désolation se présentaient à nous, sans jamais rencontrer d’autres êtres vivants.

Début septembre 2016, on a enfin foulé le sable froid. Nous avons établi un petit campement dans une très belle maison à Ocosta. Somptueuse baraque qui devait appartenir à une personne sacrément aisée. On a retrouvé le proprio et sa gonzesse, dans leur Porsche, une balle dans la tête, apparemment un suicide. On s’est approprié les lieux, érigeant tout un périmètre de sécurité autour du bâtiment, empêchant les morts d’approcher.

On se méfiait des macchabées mais malheureusement pas assez de nos semblables. Durant l’hiver, les choses sont restées calmes. Grâce à la cheminée et les réserves largement suffisantes, la saison froide a été paisible. Nous avons même accueilli quelques survivants, augmentant notre groupe à une quinzaine de personnes. Toutefois, le printemps 2017 n’a pas vu que les beaux jours renaître mais également une nouvelle espèce d’individu cupides et extrêmement violent. La première confrontation a été explosive. Ils nous sont tombés dessus, tuant instantanément deux personnes, histoire de donner le ton. Une voiture, une grosse quantité de nourriture, des armes et des munitions nous ont été enlevés. Ils sont repartis comme ils sont arrivés, en hurlant et riant, se félicitant de leur méfait. Nous devions nous estimer heureux d’être encore en vie, ils n’étaient pas d’humeur assassine et nous laissaient poursuivre notre existence misérable. Par contre, nous devions quitter la maison car ils la voulaient pour eux.

Confronté pour la première fois à ce genre de menace, nous avons préféré partir. Heureusement, ils n’avaient pas vu les deux autres voitures, ce qui nous a permis de plier bagages très vite pour partir vers le nord afin de rejoindre Ellensburg. Nous aspirions à retrouver les nôtres, à leur raconter ce que nous avions vu et vécu. L’essence commençait sérieusement à se faire rare, nous poussant à prendre plus de risque. Armé d’une carte routière, j’ai préféré emprunter les petites routes, me disant qu’il y avait moins de risque. Les déplacements prenaient du temps, entre les rôdeurs, les véhicules abandonnés et les pilleurs. Parfois, la chance nous souriait et nous tombions sur des stations-services non visitées, mais c’était plutôt rare. J’étais d’avis d’offrir une chance à chaque personne que nous croisions, lui laissant le choix de nous rejoindre où, au contraire, de poursuivre son propre chemin. Notre groupe s’est agrandi au fur et à mesure de notre avancée, perdant parfois quelques personnes au contact des marcheurs. Thomas, un jeune toubib, nous a suivi dès l’automne 2017, peu avant notre retour à Ellensburg.

Peu avant les premières neiges, et longtemps après avoir abandonné les voitures, nous sommes enfin arrivés chez nous. Mais ils ne persistaient plus rien. Tout avait été dévasté, pillé et détruit. Une énorme horde nous empêchait de reprendre notre territoire, j’ai donc décidé de repartir au plus vite, avant l’arrivée de l’hiver. Rassemblant nos forces, nous avons retapé un bus scolaire, trouvé de l’essence dans les hameaux environnant et sommes partis vers le nord. Le bus nous a lâché au pied de Cowboy Mountain. L’endroit n’était pas idéal mais il n’était pas si mal non plus. Plusieurs logde nous ont permis d’être au chaud durant l’hiver.

Le climat était rude, oui, je ne peux pas le nier, mais être loin de tout, avec des routes coupées, ben c’est pas si mal finalement. Les autres campements ne pouvaient pas arriver jusqu’à nous, ce qui nous a permis de nous organiser correctement. Rares ont été les nouveaux membres, mais on en a eu. La nourriture était rationnée, nous étions extrêmement attentif à ne pas tomber en panne de quoique ce soit de vital. Le grain et le maïs étaient sous bonne garde, empêchant les rares rongeurs de s’attaquer à nos réserves.

Je redoutais le printemps et l’arrivée de quelques factions hostiles. Ça n’a d’ailleurs pas manqué, nous avons dû défendre âprement notre lopin de terre, au prix de quelques vies et vilaines blessures. Caroll et moi avions pris les rênes du groupe, ça s’est fait de manière totalement naturelle. D’après ce que je pouvais en juger, les gens nous appréciaient. A aucun moment, nous avons retenu qui que ce soit ou refuser quiconque à nous rejoindre. La seule condition que nous demandions, était de montrer la volonté de bâtir une communauté solide et fiable. Même si nous restions méfiants, nous nous sommes rarement trompés.

Nous avons réussi à construire, avec le temps, un véritable camp fortifié agrémenté de tour de guet, construite en amont de notre village. J’étais fier de notre chef-d’œuvre mais déplorait toutefois les trop nombreuses pertes dues soit aux rôdeurs, soit aux pilleurs, soit aux animaux sauvages. La faune retrouvait ses droits et nous le faisait bien comprendre. Meute de loups, grizzli solitaire, sangliers, pumas, autant de prédateurs à combattre, en plus des macchabées et des fureteurs.

Dû à notre situation, les périodes de récoltes étaient courtes mais nous avions, parmi notre petite population, quelques fermiers qui nous ont appris à construire des serres, à pratiquer la culture hors sol. Nous avons eu également quelques naissances, offrant d’immense espoir à toute la communauté. Nous aurions pu vivre ainsi indéfiniment, nous avions tout et cela faisait malheureusement bien trop d’envieux. Au lieu de prendre exemple sur notre réussite, d’entamer des négociations constructives, un groupe nous a attaquer une bonne dizaine de fois durant l’été 2019. Les pertes furent lourdes et les blessés nombreux, mais nous avons tenu bon. Il a fallu réparer les clôtures, donner un peu plus encore de sa personne. La vie était rude, extrêmement rude. Je sentais bien le moral des troupes s’amenuiser. La neige a été salvatrice contre les intrus, mais pas contre les marcheurs qui, je ne sais comment, étaient arrivés bien trop nombreux à nos portes. Et comme si ce n’était pas suffisant, les attaques des animaux sauvages ont redoublé. Le combat pour la survie devenait de plus en plus difficile. Mon corps en porte de nombreuses traces mais il était hors de question de lâcher prise. A la fin de l’hiver 2020, nous n’étions plus que 32 membres alors qu’en été nous étions 53. Les frimas, les bestioles, les attaques furtives de nos divers ennemis, la maladie, les accidents domestiques, les morts naturelles et surtout les rôdeurs sortant de la poudreuse nous avaient durement affaiblis.

Juin 2020, un gars s’est présenté devant notre portail déglingué. Tomas qu’il s’appelait. On l’a laissé entrer, je ne sais même pas pourquoi, peut-être que sa gueule nous inspirait confiance. Bref, on s’en fiche, ce n’est qu’un détail. Le mec en question a exposé de nouvelles perspectives à Caroll, présenté sa communauté qu’il appelait The Haven. Je n’étais pas Cowboy Mountain ce jour-là, je chassai et nettoyai les environs.

Puis ça a été au tour d’un autre bonhomme de faire irruption dans nos montagnes, revendiquant les New Eden. De très belles paroles ont été distillées, des promesses un peu trop paradisiaques pour être vraies ont été prononcées. J’étais sceptique mais il était clair que nous ne tiendrions pas un hiver de plus. Je ne voulais plus voir de bébés mourir de froid ou perdre une mère qui donnait la vie. Mes hommes étaient fatigués, tout comme moi. J’étais prêt à accepter cette dernière offre.

Tomas, accompagné d’autres émissaires de The Haven, sont revenus comme convenu. D’une manière ou d’une autre, fallait que je leur dise non, que j’avais convenu d’un autre arrangement. Tout s’est compliqué quand une troisième faction s’est présentée. Je vous jure les garçons, ça a failli très mal tourner toute cette histoire. Des accusations, des mots emplis de hargne et de méfiances ont été prononcés. Finalement, à force de patience et dialogues, les tensions se sont apaisées. Je devais me résoudre à quitter ma chère montagne, plusieurs membres nécessitaient des soins que je ne pouvais leur offrir. Par contre, il était hors de question que je me range et perde les gens qui m’avaient fait confiance pendant plusieurs années. De nouvelles négociations se sont ouvertes et j’ai obtenu gain de cause même si j’ai dû faire quelques concessions. Mais la vie des miens en dépendait.

La mort dans l’âme, nous avons quitté Cowboy Mountain, emportant un maximum d’outils, de semences, enfin, tout ce qui pouvait être utile pour notre nouvelle vie. On est arrivé au camp de the Remnants mi-août 2020 où, j’ai pu constater que les accords avaient été tenus.

A la fin de l’été, il était l’heure de tenir également mes engagements. Seul de ma communauté mais accompagné de quelques hommes de notre nouveau groupe, un piège a été tendu aux New Eden. L’embuscade a été une réussite totale, les neufs émissaires de New Eden n’ont rien compris de ce qui leur arrivaient. Cinq sont morts lors de l’affrontement, quatre ont été interrogés, de manière bien musclée, d’après les cris que je pouvais entendre. De toute façon, ils ne sont plus là pour raconter ce qu’ils ont vécu… si vous voyez ce que je veux dire.

Voilà, les garçons, vous avez toute l’histoire. Satisfaits ?


- Mais t’es un super warrior Jack’ !

L’homme sourit et secoue la tête.

- Non, j’ai eu de la chance et j’étais surtout très bien entouré. Caroll est toujours là et sans elle, je ne serais rien.

Jackson se lève, il est fatigué même si, pour une fois, il n’a pas été très actif sur le camp. Peu importe, il prendra son tour de garde cette nuit.

- Allez zouh les enfants, du balais !




Les deux garçons se lèvent et quittent l’habitation en chahutant. Depuis le porche, Jackson les regarde s’éloigner en rigolant. Il les aime bien, ces gamins. D’ailleurs, il préfère les mioches que les adultes auprès de qui il faut toujours se justifier. Et si c’est une bonne femme, c’est encore pire. Toujours à chercher la petite bête pour l’emmerder. Le soleil va bientôt se coucher et il fait froid, la nuit va être pénible, mais il s’en fiche, ça lui donne l’impression d’être vivant.

A peine a-t-il refermé sa porte, qu’un grattement furtif se fait entendre. Il fronce les sourcils, il n’attend personne, il n’attend jamais personne quoi qu’il en soit. Après un profond soupire, il se retourne et découvre Dean se dandinant sur le paillasson.

- Qu’est-ce que je t’ai dit…
- Ouais mais moi je voulais avoir la suite
- Quelle suite ?
- Ben oui, maintenant, tu fais quoi ? Parce que bon, tu as quand même survécu jusque là, avec ton propre groupe et tout quoi. Tu ne t’ennuies pas ici ?

Les questions sont légitimes et il les comprend. Dire qu’il n’a jamais pensé à reprendre la route serait faux. Mais cela reviendrait à abandonner les siens, ceux qui ont cru en lui. Il est bien trop loyal pour leur faire cela.

- Non du tout. Bien au contraire. Ici, on a tout ce qu’on veut. C’est presque comme avant, presque hein ! Mais c’est mieux que dans les montagnes, on est plus en sécurité ici, tu ne crois pas ?
- Si et je vais même à l’école. Mais toi, tu fais quoi ?
- Moi ? Je surveille le camp, je fais des rondes, je regarde que tout le monde fasse bien son travail sans tricher. Je sors, je vais voir si on peut trouver encore un peu de nourriture ou des choses qui peuvent être utiles. On chasse, on élimine les marcheurs. Je regarde si je trouve encore des survivants, tu sais, y’a encore des gens là-dehors qui n’ont pas de maison, pas de clan comme nous. Tiens, d’ailleurs, tu connais Jeremiah ? C’est moi qui l’ai fait venir ici.
- Ah oui ? Raconte-moi !
- Bah heu… En fait, au départ, c’est lui qui m’a trouvé, on a un peu discuté…

Edulcorer la vérité ne fait pas de mal. Lorsque Jackson parle de conversation, ce n’est pas tout à fait exact. Jeremiah lui est tombé dessus, sauf qu’il a trouvé son maître. Les réflexes du shérif ne se sont pas émoussés, bien au contraire. Il est plus tout jeune le vieux bougre, il le sait, du coup, il compense avec la technique.

- Mais comme beaucoup de monde, il s’est méfié. Normal, t’imagine tomber sur un vieux schnock comme moi dans la forêt, t’aurais pas peur ?
- Non, toi t’es un gentil !
- Oui mais toi tu me connais, Jeremiah lui, il ne savait pas. Et il vivait seul depuis pas mal de temps. Mais au bout de quelques jours, il m’a fait confiance et maintenant il est là. C’est ça aussi mon travail.
- Quand je serai grand, je veux être comme toi !

De sa grosse paluche calleuse, il ébouriffe le gamin.

- Allez, cette fois-ci, il faut vraiment que tu te sauves.
- Dis Jackson, tu m’apprendras à tirer ?
- On verra ça, si tu es sage.


time to met the devil

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• Âge irl : Quelques années et plus
• Présence : Quotidienne
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• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? Le contexte
• Voulez-vous un parrain pour vous aider sur le forum Oui [X] / Non [ ]
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• Code du règlement Validé par Z

fiche (c) langouste.
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Re: Jackson Grant

Mer 10 Mar 2021 - 16:08

Bienvenue par ici et bon courage pour ta fiche ! :smile34:



bienvenue sur le forum !


Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si tu comptes jouer un Remnants et que ton personnage est intégré au camp avant juillet 2019 dans son histoire, il se peut que celui-ci ait été vacciné contre le virus qui transforme en rôdeur. Pour savoir si c'est le cas, rendez-vous ici.

6 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

7 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.



Bonne rédaction !


N'hésite pas si tu as des questions !! =D
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Re: Jackson Grant

Mer 10 Mar 2021 - 16:13

Bienvenue Jackson !


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Jacob E. Ross
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Re: Jackson Grant

Mer 10 Mar 2021 - 16:16

Hellooo !

Super choix ce prédéfini Wink Sois le bienvenu !
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Re: Jackson Grant

Mer 10 Mar 2021 - 16:17

Bienvenue sur le forum !! :smile6:
Super choix de vava !! Jackson Grant 4215398240
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Re: Jackson Grant

Mer 10 Mar 2021 - 16:39

C'est le môsieur qui m'a ramené chez les Remnants :smile6: :smile6:

Bienvenue avec ce bon vieux Grant, bonne rédaction de fiche et au plaisir de se croiser en rp bounce
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Re: Jackson Grant

Mer 10 Mar 2021 - 17:26

Bienvenue par ici et bonne rédac à toi Wink
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Re: Jackson Grant

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