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On avance plus ou moins groupés, le cortège parfois obligé de s'étirer pour s'adapter au chemin parsemé de cadavres de voitures.  Il ne doit pas y avoir beaucoup de passage de survivants, avec tout ce merdier.

Les hurlements des loups ont cessé, mais les indications que Jackson nous hurle dessus me font légèrement sursauter. Merde, ils sont là ?! Je n'ai rien vu mais choisis de lui faire confiance : il n'est apparemment pas le seul à les avoir remarqués. J'suis le mouvement pour former un cercle avec les autres, et vais pour grimper sur l'une des voitures entassées au beau milieu de la rue.

Mais la carlingue est un peu humide, et dans la précipitation... je glisse, l'arme à la main. Mon poing se referme, écrasé contre le toit de la voiture, et une balle part. J'écarquille les yeux devant ce foirage complet, d'autant plus dépitée quand je vois la manche d'Adrienne se fendre dans le sillage de la balle.

"Oh merde..." J'me redresse rapidement, lui adresse un rapide "Ca va ?!" paniqué avant de me retourner pour faire à nouveau face aux loups qui s'approchent. Putain, la honte.

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Un bras me saisit pour me pousser au centre, en protection, je n’apprécie guère, je ne suis pas une enfant, ni quelqu’un de vulnérable ou quoi que ce soit ! Je ne manque pas de le faire savoir, en dépit de la menace qui plane sur nous :

« Je n’ai pas besoin de votre aide Jackson, je ne suis pas une f… mais la fin de ma phrase est dissimulée dans la détonation de l’arme d’Alice. Je sens une très vive douleur au bras gauche, comme une brûlure et je comprends ce qu’il se passe, quand je vois l’ancienne pilote de moto, à moitié allongée sur le capot de la voiture. Elle avait suivit le conseil de l’américain, de prendre de la hauteur, sur les voitures : « Bon sang Alice ! »

J’aurai grandement apprécié pouvoir lui manifester ma désaprobation d’une façon plus poussée, mais nous n’avions pas le temps. Le bruit, le sang et la position d’Alice était certainement un appel au repas pour eux. J’ai à peine eu le temps d’épauler mon fusil qu’un loup passait devant ma mire et prenait une balle dans le flanc :

« Pourritures. » Voilà une épitaphe appropriée pour une créature qui voulait me faire terminer mes jours dans son estomac. Cependant, il n’était pas le chef de meute, simplement un mâle soumis, un trouffion, qui attaquait en premier.  Suivant le conseil de Jackson, je grimpe sur le toit d’une voiture et je murmure dans ma barbe.

« Je suis pilote, pas fantassin. » Mais je reste en place, réarmant la culasse de mon fusil, prête à faire feu une seconde fois, ignorant le sang qui coulait de ma blessure, légère au demeurant. La maladresse d’Alice était à la hauteur de ma chance il semblait.

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Progressant toujours, la menace des loups sonna immédiatement plus fortement à leurs oreilles alors qu'ils étaient pris au milieu des voitures. Contrarié, Levi se saisit de son fusil et ils furent vite contraints de s'arrêter en se faisant encercler par la meute. Le souci quand on devenait le gibier, c'était évidemment que ça n'était jamais un moment agréable à passer. Avisant Adrienne, Calypso et Friedrich, il ordonna à Robert, David et Tom de les protéger coute que coute. Si ça donnait l'impression d'être infantilisant, Levi s'en cognait totalement.

Il écouta cependant Jackson, qui en vivant auparavant dans un endroit soumis à la nature, avait désormais une plutôt belle expérience dans le domaine !

Comme il dit, souffla l'israélien aux autres.

D'autant qu'avec son fusil, il avait une meilleure visibilité avec de la hauteur qu'en restant au sol, où les loups avaient de toute façon l'avantage de pouvoir se planquer derrière les carcasses - comme eux. Même s'ils ne disposaient pas de la même rapidité et mobilité comparativement. De fait, Levi se hissa sur un capot, et à peine, se posa-t-il qu'il s'aida de son fusil pour viser. Une ombre passa, il la suivit de près, et au moment opportun, pressa la détente. Un glapissement douloureux s'échappa de derrière une carcasse. Une balle, un mort.

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Ce silence assourdissant avait le don de la faire frissonner. Tendant à Elizabeth la veste proposée avant de secouer doucement la tête, n'ayant pas la paire de jumelle demandée. Mais déjà, son esprit était accaparé ailleurs. Si elle avait froncé les sourcils en observant les silhouettes des loups les suivants, ce fut Jackson qui donna l'alerte. Leur donnant des directives alors qu'elle revenait se saisir de son glock, attendant l'accord de Levi pour venir à son tour grimper sur le toit d'une voiture pour gagner un peu de hauteur.

Jetant un regard alentour pour s'assurer que tout le monde se mettait en sécurité avant de sursauter à la balle perdue d'Alice venue erafler le bras de Adrienne. Grimaçant alors que la pilote semblait se remettre, relevant le regard vers l'un des loups en sinterdisant de trembler, bien que chaque fibre de son corps était elle, tiraillée par l'adrénaline.

Prenant une profonde inspiration en relevant son arme avant de viser, faisant mouche. L'animal s'effondra dans un couinement qui lui arracha le cœur, venant un court instant se mordre la lèvre en jetant un nouveau regard aux autres. Au moins pour le moment, personne n'avait été mordu par leurs nouveaux ennemis.

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Et puis les hurlements de loups dans le lointain cessent soudain. Le généticien ne se doute pas encore alors, que ce silence vient précipiter l’arrivée d’une meute de loup sur leurs positions. C’est le beuglement de Jackson qui le sort de sa contemplation de cette nature qui a allègrement reprit ses droits sur les briques et le bitume. Un coup d’adrénaline fait sursauter son cœur, le généticien grimpe à la suite de Calypso juste avant qu’un coup de feu prématuré ne retentisse trop proche d’eux ; Alice est tombée et le bras d’Adrienne est touché. Mais la voir armer son fusil le rassurait sur son état.

L’autrichien se positionne aux côtés de sa colocataire qui balaye sa zone sans trembler. Pourtant il peut la sentir, aussi proche d’elle, cette inquiétude qui raidit ses épaules et la force à respirer profondément. Parce que ce stress, il le vit également et que tout comme elle, il fait de son mieux pour le dissimuler derrière ses grands yeux froids. Le cœur battant, il cherche l’opportunité, avant de viser l’un des loups qui se rapprochait d’eux. Il n’y a pas une hésitation alors qu’il presse la détente et qu’il regarde l’animal s’effondrer au sol dans un couinement plaintif. Et si cela l’affecte plus qu’il ne laissait paraitre, il n’a pas le temps de réfléchir car il en restait encore dans les parages. Il tourne la tête pour croiser le regard de Calypso, un court instant, ils comprennent l’un et l’autre que leur peur est la même, avant de se reconcentrer sur le mouvement qu’il y avait devant eux.

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résumé: